Chênehutte-Trèves-Cunault

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2 CETE de l'ouest LRPC Angers Contexte général Chênehutte-Trèves-Cunault rehaussement des galeries d'accès par surcreusement de la voûte a été réaliser pour palier à ce problème. Dans certaines zones, l'exploitation s'est faite sur deux niveaux superposés (source : CG49). Visites des 23 novembre et 03 décembre 2009 Une première réunion a eu lieu le 23 novembre 2009 avec M. Retif, maire de la commune, M. Gaignard, 1er adjoint et plusieurs habitants de la commune dont certains sont d'anciens champignonnistes. Étaient également présents M. Kerhervé, de la DDT 49, et M. Brault, de l'ut de Saumur. Une zone que la commune considère comme l'une des zones les plus à risques est la zone des «Loges» qui se situe au dessus d'une ancienne carrière souterraine et présente des affaissements dans des champs. Néanmoins, cette zone présente peu d'enjeux car principalement située en zones naturelles sur le POS. Lors d'apparitions de désordres, la commune n'intervient pas car les cavités se situent toutes en domaine privé. La révision du POS est en cours, ainsi les cavités souterraines seront prises en compte dans les nouveaux documents d'urbanisme. La commune souhaite mener une action de prévention vis à vis des cavités en mettant en place des recommandations aux particuliers en ce qui concerne l'installation de portes ajourées permettant l'aération des caves et une bonne gestion des eaux dans les caves. Aucune autre action de prévention n'est prévue puisque les cavités sont situées en domaine privé. Une deuxième réunion s'est tenu le 03 décembre 2009 afin de récupérer plusieurs plans de carrières souterraines. Figure 1 : Localisation de la commune dans la région Saumuroise Chênehutte-Trèves-Cunault se situe en rive gauche de la Loire, à l'aval direct de Saumur. La morphologie des terrains est typique des bords de Loire de la région : le coteau qui longe le fleuve et en arrière, un plateau qui s'étend sur toute la superficie de la commune, d'altitude comprise entre 70 et 95 mètres. Le coteau est entaillé par plusieurs talwegs correspondant à des ruisseaux non permanents et par un talweg plus important, celui du ruisseau de la Fontaine d'enfer qui rejoint la Loire au bourg de Chênehutte. La nature des roches est le calcaire crétacé ou tuffeau. Celui-ci a été intensivement creusé, ainsi les cavités se concentrent le long du coteau et de ses talwegs. Différents types de cavités sont rencontrés sur la commune : des habitats troglodytiques, des cavesdépendances, des souterrains. Ces cavités sont très nombreuses et se concentrent le long du coteau. On rencontre également d'anciennes carrières d'extraction de pierre à bâtir, parfois réutilisées comme champignonnières. Elles présentent de grandes extensions et s'étendent jusqu'à environ 1 km en arrière du coteau (jusqu'au Chemin de Saumur, situé sur le plateau). Elles sont caractérisées par des galeries larges et peu hautes avec des piliers longs. Le niveau exploité est bas par rapport au niveau de la Loire, ce qui engendre des galeries humides avec des secteurs fréquemment ennoyés pouvant fragiliser l'ensemble de la cavité. Cette configuration est un élément défavorable pour la stabilité à long terme de la cavité. Un Figure 2: Plan de la Cave Martin (Source : mairie) Figure 3: Cheminements dans la Cave de Préban (1910, source : mairie) Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /4

3 CETE de l'ouest LRPC Angers A la suite de cette rencontre, une visite de terrain a été réalisée avec M. Gaignard sur l'ensemble de la commune pour repérer et faire des levés GPS de plusieurs puisards. L'aléa mouvements de terrain sur la commune Description générale Sur l'ensemble de la commune, l'aléa est majoritairement de niveau faible. De grandes zones hachurées représentant un aléa faible estimé sont présentes du fait de l'absence de plans pour plusieurs anciennes carrières souterraines (sources : CG49, mairie). Les zones d'aléa moyen se situent principalement le long du coteau. Elles correspondent aux entrées de cavités qui sont plus sensibles aux facteurs extérieurs de dégradation et sont donc en moins bon état de conservation (sources : CG49, LRPCA 1996). D'anciennes carrières souterraines sont également classées en aléa moyen : La cave Martin, dont l'entrée se situe au bourg de Trèves, est abandonnée depuis 15 ans et est en partie remplie d'eau, ce qui est un facteur très défavorable vis à vis de l'altération du tuffeau (source : mairie). Une zone d'environ 300 m en arrière du coteau au niveau des caves Noire, Chauveau, Beaumont et du Bourg à l'est de la commune; ces caves sont abandonnées depuis très longtemps et toutes ne possèdent pas de puisards permettant leur aération (sources : CG49, mairie). Figure 4 : Zonage au niveau du bourg de Cunault en 1996 Figure 5 : Zonage au niveau du bourg de Cunault en 2010 La création d'une zone d'aléa moyen connu au niveau de la cave Martin à Trèves et la création d'une zone d'aléa élevé connu à la Tour de Trèves, Plusieurs zones sont classées en aléa élevé connu : Une zone à l'est du bourg de Cunault, classée en aléa élevé dès 1996 du fait de la présence d'un fontis de 15 m de diamètre et dont l'effondrement tend à se poursuivre (source : LRPCA 1996). La Tour de Trèves qui présente de nombreuses instabilités au niveau du coteau et des cavités souterraines (source : Diagnostic de stabilité du BE Entre Loire et Coteaux Géologues consultants, août 2008). Une zone à la sortie est du bourg de Chênehutte, classée en aléa élevé dès 1996 suite à une visite du LRPC Angers car à proximité de la RD au nord. En effet, il semble possible que la galerie principale passe sous cette dernière. En 1996, de l'eau stagnante était visible dans la grande salle à l'entrée. La proximité de la Loire risque d'aggraver ce problème lors des crues (source : LRPCA 1996). L'entrée de cette cavité n'a pas pu être repérée en Plusieurs fontis dans les carrières d'aléa faible existent sur le plateau. Ils ont été classés en zone d'aléa élevé puisqu'ils représentent le stade final de la dégradation des cavités souterraines (source : mairie). Évolution de l'aléa depuis 1996 Les principales évolutions du zonage de l'aléa depuis 1996 sont l'extension des zones sur le plateau, correspondant à l'étendue supposée des anciennes carrières souterraines ainsi que l'ajout de zones d'aléa élevé au niveau des différents fontis connus. En parcourant la commune de l'ouest vers l'est, on peut noter : Un agrandissement de la zone d'aléa faible estimé au niveau du bourg de Cunault, Figure 6 : Zonage au niveau du bourg de Trèves en 1996 Figure 7 : Zonage au niveau du bourg de Trèves en 2010 Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /4

4 CETE de l'ouest LRPC Angers L'extension de la zone d'aléa faible estimé au niveau de Saint-Jean et la création de zones d'aléa élevé connu au niveau des fontis sur le plateau, ainsi que de zones d'aléa faible connu entre ces fontis et vers l'entrée de la cave des Fontaines (sud de la zone), L'aléa mouvements de terrain dans les zones à enjeux Le zonage global de l'aléa mouvements de terrain, avec une surface de 608 ha, représente 20,4% de la surface totale de la commune. Figure 8 : Zonage au niveau de St-Jean en 1996 Figure 9 : Zonage au niveau de St-Jean en 2010 Figure 12 : Répartition des surfaces zonées sur la surface totale de la commune L'agrandissement des deux extrémités de la zone d'aléa moyen estimé au niveau des carrières de l'est de la commune et la création d'une zone d'aléa faible estimé en arrière, correspondant à l'extension probable de ces carrières, avec une zone d'aléa élevé connu au niveau d'un fontis. Afin de préciser le risque mouvements de terrain, il a été défini, en concertation avec la DDT du Maine et Loire, des zones à enjeux à partir des POS et des PLU des communes. Ainsi les zones à enjeux regroupent les zones urbanisées et à urbaniser, les zones de hameaux et de loisirs. De la même façon que les cavités souterraines, les zones à enjeux de la commune se concentrent le long du coteau et des talwegs. La surface de ces zones à enjeux est de 111 ha. Environ 62 ha présentent un zonage de l'aléa mouvements de terrain, soit 55,5%. Figure 10 : Zonage au niveau de La Mimerolle en 1996 Figure 11 : Zonage au niveau de La Mimerolle en 2010 Figure 13 : Répartition des surfaces zonées dans les zones à enjeux Dans les zones à enjeux, l'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus) prédomine avec un pourcentage de surface zonée de 48,1%, 7,4% sont couverts par un zonage d'aléa moyen et 0,1% par un zonage d'aléa élevé. Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /4

5 CETE de l'ouest LRPC Angers Si on étudie le bâti (ensemble des habitations, bâtiments administratifs, bâtiments agricoles...de plus de 20 m²), 457 bâtiments se situent dans les zones à enjeux. 367 de ces bâtiments, soit 80,3%, sont construits dans des zones présentant un aléa mouvements de terrain. Actions à entreprendre D'après l'article L563-6 du code de l'environnement, il est de la compétence des communes d'établir, en tant que de besoin, une cartographie des cavités sur leur territoire : «Toute personne qui a connaissance de l'existence d'une cavité souterraine ou d'une marnière dont l'effondrement est susceptible de porter atteinte aux personnes ou aux biens, ou d un indice susceptible de révéler cette existence, en informe le maire, qui communique sans délai, au représentant de l'état dans le département et au président du conseil général, les éléments dont il dispose à ce sujet». Figure 14 : Répartition des bâtiments dans les surfaces zonées des zones à enjeux Dans les zones à enjeux, 302 bâtiments, soit 66,1%, sont situés en zones d'aléa faible (aléa faible connu et aléa faible estimé confondus), 63 bâtiments, soit 13,8%, se situent en zone d'aléa moyen et 2 bâtiments situés à l'est du bourg de Cunault, soit 0,4%, se situent en zone d'aléa élevé. Ainsi, afin de préciser le risque lié aux cavités souterraines, différentes actions doivent être envisagées par la commune et/ou les particuliers : Sensibiliser les habitants au risque lié à la présence des cavités souterraines par des actions de communication et d'information, Réaliser un recensement le plus exhaustif possible des cavités à partir d'une enquête orale approfondie, de recherches complémentaires dans les archives, de visites de terrain et de photointerprétation, Acquérir une connaissance générale des cavités par le biais d'un diagnostic qui pourrait prendre la forme d'une fiche par cavité (cf annexe 7) et d'un dimensionnement sommaire de chaque cavité, Améliorer la connaissance des anciennes carrières souterraines, en particulier celles qui n'ont pas de plan. Pour cela un relevé des puisards, puits d'aération et désordres en surface pourrait être réalisé sur l'ensemble de la commune. Si les enjeux le nécessitent, un relevé de géomètre pourrait ensuite être envisagé. C'est donc à la commune que revient la responsabilité de mettre en place des actions de communication et de réaliser ou faire réaliser un recensement des cavités et indices de cavités présents sur son territoire. En revanche, la reconnaissance et le diagnostic d'une cavité relève de la responsabilité du ou des propriétaires de cette cavité. Région Saumuroise, Atlas des cavités souterraines, Dossier n /4

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