CHANGEMENT CLIMATIQUE : DU CONSTAT A L'ADAPTATION
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- Hugues Laporte
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1 CHANGEMENT CLIMATIQUE : DU CONSTAT A L'ADAPTATION Par Michel GALLIOT (ONERC), 8 octobre 2015, Hôtel de région (Bordeaux)
2 L ONERC Créé par la loi du 19 février 2001 conférant à la lutte contre l effet de serre le statut de priorité nationale. Rattaché à la Direction Générale Energie et Climat du MEDDE Missions et activités Collecter et diffuser les informations, études et recherches sur les risques liés au réchauffement climatique et aux phénomènes climatiques extrêmes Formuler des recommandations sur les mesures de prévention et d adaptation Point focal du GIEC pour la France
3 LE CONSTAT Le réchauffement du système climatique est sans équivoque, car il est maintenant évident dans les observations de l accroissement des températures moyennes mondiales de l atmosphère (+0,9 C depuis 1880). La période a été probablement la période la plus chaude des 1400 dernières années (hémisphère nord). l élévation du niveau moyen mondial de la mer (1,7mm/an au 20 ème siècle mais 3,4mm/an de 1994 à 2011) et la fonte de la banquise arctique
4 LE CONSTAT Émissions mondiales actuelles de CO2 : 28,6 GT 50 % restent dans l'atmosphère (environ 2,2 ppm) Lüthi, D., et al, 2008, World Data Center for Paleoclimatology, Boulder, et NOAA Paleoclimatology Program Le CO2 est le gaz qui a la plus grande part dans l'augmentation de l'effet de serre, devant le méthane. Le réchauffement actuel est dû essentiellement aux émissions de gaz à effet de serre produits par les activités humaines (Cause extrêmement probable)
5 Les impacts sur l'environnement physique Bilan de masse du glacier d'ossoue (Pyrénées). En 10 ans, le glacier a perdu 15,8 mètres d épaisseur sur l ensemble de sa surface.
6 Les impacts sur l'environnement physique Température du lac Léman à 5m de profondeur. L augmentation est de 2.4 C en 43 ans Le brassage hivernal des eaux, permettant la réoxygénation des eaux du fond, est plus tardif et plus court Perturbations : la reproduction des poissons, notamment de l omble chevalier (température inférieure à 7-8 C entre 50 et 100m de profondeur. Le corégone devient l espèce dominante dans la pêche
7 Les projections : anomalies de température pour la fin du 21ème siècle
8 Ce qui va changer Augmentation des températures moyennes, baisse du nombre de jours de gel (changement des stades phénologiques des plantes, calendriers culturaux, diffusion des pollens, modification des écosystèmes, etc) Augmentation des périodes de canicule (villes, santé) Baisse de la durée et de la hauteur de l enneigement (tourisme) Baisse des précipitations, augmentation de la fréquence et la durée des sécheresses (agriculture, sylviculture, énergie, eau potable) Elévation du niveau de la mer (infrastructures, bâtiment, tourisme) Augmentation du risque d incendies de forêts Modification des extrêmes de précipitations et d inondation (grande incertitude) Vents forts et tempêtes: pas de signal détectable
9 Ce qui va changer Les impacts se manifesteront sans doute le plus souvent sous forme de phénomènes extrêmes imprévus, plutôt que par une évolution lente et régulière des conditions moyennes : - canicule en France, - cyclone Catarina au Brésil, cyclone Katrina à la NO - tempête Xynthia - peut-être l extension de certaines maladies,. Problème: la mémoire des catastrophes fait généralement défaut, et les retours d expérience sont insuffisants ou trop méconnus. Ces manifestations entraîneront en réaction une adaptation spontanée parfois négative Il importe donc d anticiper les conséquences du réchauffement climatique et de planifier l adaptation.
10 Le plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) Les principes Améliorer la connaissance scientifique pour éclairer la décision publique Intégrer l'adaptation dans les politiques publiques existantes Informer la société pour que chacun puisse s'approprier, anticiper et agir Identifier et gérer les interactions entre secteurs Flécher les responsabilités de mise en œuvre et financement L'incertitude amène à privilégier connaissance, sans regret, réversibilité pour ce premier plan Une révision du PNACC tous les 5 ans pour prendre en compte les incertitudes, capitaliser les avancées scientifiques et l'apprentissage Des indicateurs pour mesurer la mise en œuvre et les résultats de chaque mesure. Ce suivi évaluation est coordonné par l ONERC.
11 Le plan national d'adaptation au changement climatique (PNACC) Chapitre Biodiversité Conformément aux objectifs et orientations définis dans la stratégie nationale pour la biodiversité , les actions ont pour objectif de conserver ou de restaurer des potentialités qui permettront à la nature de s adapter en diminuant les pressions humaines sur les espèces et les milieux et en favorisant localement les continuités écologiques Amplifier les études sur les conséquences actuelles et futures des changements climatiques Renforcer les outils de suivi existants pour prendre en compte les effets du changement climatique sur la biodiversité Intégrer l adaptation au changement climatique dans les stratégies et les plans mis en œuvre par l État pour préserver la biodiversité
12 Le cadre de l adaptation Le PNACC traite des enjeux nationaux, il ne substitue pas aux actions locales d adaptation même s il peut fournir des outils pour les accompagner. L adaptation a une très forte dimension locale liée aux spécificités de chaque territoire. En France, ce sont les Schémas régionaux climat air énergie (SRCAE fin 2011) et les plans climat énergie territoriaux (PCET fin 2012) qui ont en charge la définition des actions locales d adaptation.
13 MERCI DE VOTRE ATTENTION
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