Le Cubisme. Ainsi, on pourrait se demander en quoi le cubisme représente un tournant radical dans l'histoire et la conception de l'art moderne?

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1 Le Cubisme Le cubisme est un mouvement artistique d'avant-guarde de la première moitié du XX. Il consiste à exprimer ce que perçoivent les cubistes par le biais de leurs yeux et leurs esprits, en utilisant toutes les possibilités qu'offrent le dessin et la couleur. C'est rassembler sur un même plan, dans un agencement géométrique, toutes les face d'un motif. On doit l'invention du terme "cubisme" à un commentaire de Matisse (membre du jury du salon d'automne de 1907). En effet, il a déclaré que les tableaux de Braque étaient "composés de petits cubes" (paysages d'estaque). Mais c'est Vauxcelles qui utilisa le premier le terme de cubiste dans un article consacré au Salon des Indépendants de Le cubisme s'inspire des recherches de Paul Cézanne sur la création d'un espace pictural qui ne soit plus une simple immitation du réel, "tout dans la nature se modèle sur la sphère, le cône et le cylindre. Il faut apprendre à peindre sur ces figures simples, on pourra ensuite faire tout ce qu'on voudra". Et sur l'art primitif qui remet en cause la tradition occidentale. Ce courant va être diffusé et communiqué non seulement grâce à deux peintre, mais plus encore, grâce à deux amis, aussi proches qu'il semble difficile de distinguer leurs oeuvres sur toute la période: Picasso et Braque. On distingue deux types de cubistes: ceux de salon (Albert Gleizes, Fernand Léger, Jean Metzinger) et ceux de galerie comme Braque ou Picasso qui exposaient notamment chez Kahnweiler. Le Cubisme comprend plusieurs étapes. Les protagonistes du mouvement conduisent d abord une recherche qui pose la question de l unité de la toile et du traitement des volumes en deux dimensions: Cubisme cézannien entre 1908 et Puis la question de l espace se précise, pour devenir une sorte de déconstruction du processus perceptif: Cubisme analytique jusqu en Enfin, après avoir frôlé l abstraction, les artistes réintroduisent des signes de lisibilité dans l espace de la toile, des éléments issus du quotidien, des papiers et objets collés, orientant ainsi le Cubisme vers une réflexion esthétique sur les différents niveaux de référence au réel: Cubisme synthétique. Ainsi, on pourrait se demander en quoi le cubisme représente un tournant radical dans l'histoire et la conception de l'art moderne? Nous verrons que par son rejet des conventions, le cubisme a tout d'abord choqué. Cependant, les cubistes ont un but bien précis: celui de rendre l'art au quotidien et de réfléchir aux relations avec le réel. Enfin, que malgré les réticences les cubistes ont su transmettre leur façon de penser et qu'ils ont été en quelque sorte la porte ouverte à l'avant guardisme et à l'art moderne. I- LE CHOC PROVOQUE PAR L'APPARITION DU CUBISME Il semblerait que Picasso avec les D d'a a été l'iniciateur dans la première révolution dans l'art du XX. Cette oeuvre a fait l'effet d'un coup de tonerre car il fut le 1er artiste à rejetter les règles de la perception de l'espace, le naturalisme des couleurs et les proportions naturelles pour représenter les corps. Les femmes nues sont figurées en 3 dimensions alors que l'espace est constitué d'un décor en 2 dimensions où coexistennt différentes perspectives. L'illusion d'espace et de relief s'estompe pour laisser place à la décomposition et la représentation des formes. L'art africain constitue l'autre axe de recherche des cubistes. Paris, étant à cette époque la capitale de la puissance coloniale, elle constituait une réserve intéressante. En effet, les sculptures africains étaient en vogue chez les brocanteurs. L'autre tableau qui atteste de cette influence est Femme, de P (1907). Il peint un visage de femme dans des tons bruns qui ressemble à un masque africain. L'accessoire qui orne la tête dela femme rappelle les coiffures traditionnelles. => Analyse: Les demoiselles d'avignon est le premier tableau cubiste à être exposé en le titre

2 renvoie aux maisons closes de la rue d'avignon à Barcelone où Picasso avait vécu avant de s'installer à Paris. C'est une peinture linéaire, par aplat. Il ouvre ainsi la première phase du cubisme en s'inspirant des masques africains et dépasse également les constructions de Cézanne. En effet, Dans Les Baigneuses, la femme à droite a exactement la même pose que la femme de droite, de même pour la femme assise. Deux femmes debout de face nous regardent, ancadrées par deux femmes de profil tenant un rideau forment l'arrière plan. Au second plan, on voit une femme à droite assise de dos, qui pour autant nous regarde. Elles posent toutes nues, comme si elles étaient sur une scène de théâtre (rideau), seul la deuxième tente de cacher sa nudité avec la nappe. Le premier plan est composé d'une nature morte. Les couleurs complémentaires bleu et orange créées une dynamique, les couleur froide en arrière plan, ce qui permet de projeter en avant les couleurs chaudes. Ces couleurs très opposées et vives peuvent faire penser au mouvement antérieur du fauvisme. Ce tableau est non seulement le point de départ du cubisme, mais aussi un manifeste car on peut voir par une lecture de gauche à droite toute la progression de la destructuration de la forme. En effet, la première femme se trouve de profil, elle écarte le rideau avec sa main et ses formes sont anguleuses ce qui représente une première ébauche cubiste. Les deux suivantes sont de face, elles ont toutes les deux les bras pliés derrière la tête, dans une sorte d'attitude non chalente, la première cachant sa cuisse avec la nappe. Elles ont des formes très anguleuses mais ont le nez de profil alors qu'elles nous regardent de face. Nous avons donc là une première forme de destructuration, Picasso tente de montrer l'objet sous toutes ses formes. La quatrième de profil a les bras relevés, l'aspect de son visage rappelle le travail de gravure effectué sur les masques africains, sont nez est mince et long. Elle possède des zébrures rouges sous les yeux et vertes le long du nez, ses seins sont peints de taches rouges et vertes. Picasso rapelle ici le travail des fauvistes. En effet, ces derniers traitaient les ombres avec des couleurs complémentaires comme ici le rouge et le vert. Enfin, la femme de dos, nous regardent de face, mais avec un nez de profil. Elle semble donc totalement destructurée, notamment avec le décallage au niveau des yeux. Il est impossible de déterminer la perspective de son visage. Ainsi Picasso semble envoyer valser toutes les conventions en entravant la lisibilité du tableau par des perspectives changeantes dans chacun des personnages et en rejettant toutes les "normes" par apport aux proportions des corps. En effet, dans ces personnages, les pieds et les mains sont disproportionnés, et le bas du corps est réduit à un triangle. Mais le cubisme est aussi l'histoire d'une amitié. En effet, Braque rencontra Picasso grâce à Apollinaire en Bien qu'il eut une réaction vive face aux D d'a "avec vos tableaux, vous voulez apparemment nous donner l'impression que nous devons avaler des cordes ou boire du kérozène", il assimila très vite la pensée de Picasso, sortit du cubisme et peignit en réponse Le grand Nu (140x100, + gdr tableau): on est confronté à un corps de femme déformé, doté de muscles surdimenssionnés & disproportionnés. L'ensemble du corps est mis en valeur de façon très appuyée par quelques lignes au tracé net, au niveau du postérieur et du mollet droit. Il paraît avoir une certaine lourdeur. L'etoffe du fond et la couleur qui borde le tissu va du rouge au jaune, en passant par l'ocre (=> Baigneuses, D d'a) => utilisation de la couleur sans rapport au réel. Les deux peintres sont si proches que leurs réalisations se suivent, traitent des même sujet, presque en même temps, il s'apprennent mutuellement leur techniques, de sorte que l'on ait du mal à vraiment les distinguer. Ils ont à eux deux menés le mouvement cubiste, pendant toute sa durée. Enfin, on peut placer un troisième peintre sur le même plan, Juan Gris. => Analyse: Le Fumeur est est une huîle sur toîle de Juan Gris, exécutée en Il revenait alors d'un voyage à Céret où il avait rencontré Picasso et Manolo. Kahnweiler, qui l'exposé trouva que ses tableaux avaient gagné en simplicité et en clarté. Le peintre semble être resté très fidèle aux théories cubistes vers lesquelles ses réflexions l'avait mené. Ce tableau se compose d'un centre imaginaire, qui se situe à peu près à la hauteur du nez (boucle blanche), et tout autour se déroulent des éléments aux couleurs très lumineuses. On distingue des

3 fragments disloqués d'une tête (un oeil avec un sourcil), une oreille et un chapeau. Le visage apparaît entouré de noir dans la moitié gauche du tableau. Et l'ensemble du portrait est interrompu par des aplats de couleur verte et d'autres de couleur bleu. Cette décomposition du visage, cette succession d'aplat cassés par des lignes obliques suggèrent l'ampleur du mouvement de la tête. De plus, le col blanc qui enserre le cou est représenté une fois de face et une fois de profil avec la naissance des cheveux => le tableau réunit de cette manière plusieurs perspectives et saisit le mouvement. On peut voir que les couleurs sont appliquées sans grande nuance => semblent former des plages de même importance; la surface ne gagne du volume que lorsque des détails visibles sont réunis pour former une tête, comme le menton ou l'oreille qui présente même une ombre (= volume). Seul la fumée de cigarette paraît s'élever intacte de ces aplats de peinture. => Juan Gris arrive à donner la même importance à chaque partie du tabelau grâce à ses aplat => supprime la hierarchie entre les formes = cubiste. Ainsi, le cubisme choque par sa recherche de destructuration des formes et par l'abandon du point de vue naturaliste en art. Bien que Picasso en soit le point de départ, le mouvement s'est très vite répendu, on trouvera avec lui deux autres figures majeures Braque et Gris, ainsi que beaucoup d'autre artistes comme Meltzinger, Gleizes ou Léger. II- LE RAPPORT DES CUBISTES AU MONDE: les cubistes se soucient de rendre l'art au quotidien et se pose des question sur la relation avec le réel. Les cubistes traitent des objets de la vie quotidienne: verres, bol, bouteilles, journaux, pipes, paquets de tabac, moulin à café. Des objets trad comme la vaisselle sont associés à des éléments typiques de l'époque: paquet de tabac, cafetière ou titres des journaux (Le Quotidien, Le Journal Braque). En collant des papiers peints (papier faux bois, géométrique et frise de fleurs) Braque et Gris empruntent aussi à la décoration ordinaire des intérieurs populaires, qui imitait les vraies boiseries. Si, dans Le Petit Déjeuner, Gris a représenté son repas matinal moulin à café, cafetière, bol et journal, les autres œuvres s attardent plutôt sur les objets habituels d une table de café, alcool, tabac, journaux, verres. C est avec l inclusion d objets prélevés dans leur environnement que les cubistes se montrent le plus audacieux dans cette transcription de leur quotidien. Ils ne se contentent pas de le reproduire, mais l intègrent littéralement à leur œuvre. Laurens assemble des planches de bois et des feuilles de tôle pour réaliser une sculpture. En outre ces œuvres défient les conventions attachées à la pratique artistique et au statut de l art dans la société. En dépeignant des scènes banales au moyen de matériaux usuels et de procédés comme le collage, elles vont à l encontre des hiérarchies qui donnent aux beaux-arts la prééminence sur les autres professions créatives. Les gestes (découper, scier, coller, clouer ) pour réaliser un papier collé ou une construction rapprochent l art de la vie courante. Kahnweiler, ils font «découvrir un monde d objets de tous les jours que nous n avions jamais regardés» en montrant qu'il est digne d inspirer leur art. Ils inscrivent leurs œuvres dans la réalité en questionnant la notion de périssable. Réalisées avec des éléments qui se conservent mal, papiers et journaux fragiles, elles sont doublement sensibles au temps: loin de l éternité du chef-d œuvre, elles assimilent les caractéristiques inhérentes au réel. => Analyse: Compotier et cartes est une huîle sur toile de Braque, réhaussée au crayon est au fusain, elle mesure 81x60cm. Au premier abord, cette oeuvre semble être un collage car elle utilise tous les procédés. En effet, Braque semble avoir, avant tout tracé une sorte de "structure d'acceuil" au fusain, puis au crayon qui est destinée à recevoir des bouts de papiers. Elle est constituée de segments de droites, qui sont parcemées de zones d'ombres abstraites, soit en dégradé, en hachures ou à l'estompe. Ici, les lignes sont quand même très fortement appuyées.

4 De plus, les faux bois semblent avoir été placés là; mais on voit déjà une certaine originalité, car, contrairement aux premiers collages, ceux là ne suivent pas exactement les droites de structures. Certains sont panchés ou viennent s'opposé à des droites verticales par une position presque horizontale, ce qui crée une cassure, mais en même temps une dynamique. Au niveau des couleurs, un contraste est crée par les bandes de faux bois posées sur le cercle noir. Cependant, on peut voir un rappel avec les lignes épaisses et parrallèles des faux bois, ce crée donc toujours un lien. Enfin, dans ce tableau, voit que Braque peint une grappe de raisin et ce qui semble être une pomme. Il évoque donc la représentation traditionnelle d'une nature morte. Mais il y oppose deux cartes à jouer à plat, qui n'ont pas de volume et qui sont donc une représentation cubiste. Enfin, il s'avère que les faux bois ne sont pas des éléments rapportés mais bels et bien des réalisation du peintre. En effet, il a peint des faux faux bois, l'un avec des hachures immitant les veines du chêne et l'autre avec deux traits parrallèles noirs semblants représenter les moulure des parquets. Ainsi, il surenchérit par apport à Picasso, en peignant de faux collages. Grâce à lui, le cubisme aboutit à une réflexion sophistiquée sur les différents niveaux possibles de référence au réel. Le cas du cubisme orphique. Le nom est donné par Apollinaire pour designer les tableau de Robert et Sonia Delaunay. Ils donne une place prépondérente à la couleur et à la lumière. Bien qu'ils soient cubistes, les orphiques sont portés vers une pure abstraction lyrique en voyant la peinture comme une sensation de couleurs vives, mettant au second plan le rapport au réel. => Analyse: La Tour aux rideaux de Delaunay est une huîle sur toîle de Il a fait une série d'étude sur la Tour Eiffel qui comprend plus de 30 tableaux (huîle et papier), mais il n'a que très peu changé sa position. Il saisit le motif de la tour à partir d'une fenêtre où l'on découvre en même temps les toîts de Paris. Le premier plan est formé par les rideaux de la fenêtres qui sont relevés sur le côté et qui occupent quasiment la moitié de la toîle. La tour est saisie à l'intérieur du cadre de la fenêtre, celle-ci deivent donc tableau et le tableau devient une fenêtre. L'arrière plan est fait de nuages qui s'élèvent dans le ciel, une certaine effervescence s'en dégage, on dirait presque des bulles de savon car le tracé n'est pas bien définit. Ces derniers crées un contraste très marquant avec la couleur sang de la tour. En effet, Delaunay s'intéresse de très près aux couleurs et à la lumières. Il abandonne les couleurs et la représentation naturaliste. C'est à dire qu'il ne représente pas ce qu'il voit, ne représente pas le réel. En celà, il se détache des cubistes comme Picasso ou Braque, qui voulaient que le réel s'invinte dans leurs oeuvres à l'aide des éléments extérieurs ou des objets triviaux représentés. De plus, on peut voir que els plans colorés se succèdent, surtout au niveau de la tour, en effet, les passages des rouges aux marrons (ombres) semblent se succéder. Cette impression est accantué par les coups de pinceaux, qui paraissent violent mais qui à la fois, semblent s'acheminer vers le sommet invisible de la tour. Cette effet cadencé donne donc du rythme au tableau, crée à partir de la couleur elle-même. L'arrière plan, semble être un bain de lumière duquel l'édifice émerge, on voit donc bien ici la signification de la lumière orphique, symbole d'origine du monde dans le mythe d'orphée. Enfin, il ne traite ni le sommet ni les fondations de la tour afin de la laisser en suspens, de souligner sa singularité dans le paysage parisien. Ainsi, elle semble à la fois lourde, imposante et légère en même temps, comme si elle s'éffacait, s'évaporé dans cette nuée de nuages/bulles. La fenêtre oriente donc le regard du spectateur vers le monde moderne, le tour est noyée dans une lumière que Delaunay considère comme la véritable essence de la nature. Il s achemine donc vers l'abstraction. III- LA DIFFUSION DU CUBISME: Le cubisme va donner le feu vert à tous les avant-garde d'avant Il a finit par dépasser les arts

5 plastiques, il s'est étendu à la photographie, mais aussi à l'architecture, à la décoration, à la publicité, l'affiche... Ainsi qu'à d'autres pays que la France. Il va être pris en modèle, et de ce fait évoluer grâce aux améliorations apportées par les différents artistes. Bien que les sculpteurs cubistes aients déjà existés, notamment Picasso ou Laurens (Tête de Fernande), Otto Gutfreud y a apporter quelques modifications. Il a été formé à Paris et apporte dès 1911 à la décomposition tridimentionnelle sont tempérament puissant, la cristalisation du volume par des plans angulaires opposés, saillies et creux, émanant de l'intérieur de la forme. Dans le buste cubiste ( ), il adopte un croisement des plans aux structures verticales, parfois contrariées, d'une forte intensité pratique. Ainsi il est très proche des travaux de Picasso, bien qu'il ne les connaisse pas. Dans la postérité, on peut voir que le cubisme a beaucoup inspiré le ready-made, c'est à dire le fait de prendre un produit manufacturé et de le présenter comme oeuvre d'art, sans pour autant le modifier. En ce sens, il se rapproche des cubistes qui voulaient mettre en avant les objets de tous les jours pour contrecarrer els conventions traditionnelle, assignant l'art à la noblesse, ou du moins au luxe (violons, vaisselle), comme les paquets de tabac, les journaux, ou en représentant leur alcool préféré... Cette démarche a été initiée par Marcel Duchamp, donc le ready mad le plus connu est la fontaine, qui n'est autre qu'un urinoir retourné sur lequel l'artiste a ajouté à la peinture noire "R.Mutt 1917". Mais le premier reste roue de bicyclette, bien que l'artiste l'ait fiée sur un socle à la manière de Brancusi. Le cubisme s'est imposé aussi au delà des frontières européenne. En effet, l'architecture cubiste est surtout visible à Prague en République Tchèque. Elle se caractérise par l'utilisation d'angles aigus et de polygones. Les plus grands architectes cubistes sont Josef Chocol ( ), Paven Janak ( ) et Josef Gocar qui est à l'origine du rondocubisme car il a introduit dans son architecture des formes circculaires et des arceaux. Malgré leurs effort, l'architecture n'est pas parvenue à s'imposer car l'on a continuer à amménager l'intérieur des habitations de façon conventionnelle. Il a même conquis le domaine nouveau de l'image en mouvement, du cinéma. "Préférons le ciné" dis Max Jacob (cubiste). "celui qui projette un film joue aujourd'hui le rôle du gongleur d'autrefois" Apollinaire. => Analyse: Fernand Léger tourne le Ballet mécanique en 1924 "pour affirmer l'objet et sa suffisance plastique... C'est là le rapport entre le film et ma peinture". C'est le premier film que l'on va qualifier de "cubiste", mais aussi le premier à avoir été tourné sans scénario. Léger y filme des objets à différentes vitesses en répétant les mêmes séquences. De plus, on retrouve dans le rythme du montage la parcelisation de l'objet, la multiplication du gros plan. Mais, Léger est impressioné par la révélation du personnage de Charlot. Sa démarche robotique, sacadée correspond tout à fait à la recherche de décomposition des corps, des mouvements tant appréciée par les cubistes. Mais également les effets d'accélération incessants. Ainsi, il exécute en 1923 un relief polychrome Charlot cubiste et à défaut d'avoir pu réaliser le film, trois séquences sont intégrées par fragment dans le Ballet mécanique. D'ailleurs, au début du film on peut voir marqué "Le Ballet Mécanique, présenté par Charlot". On sait de plus, que seul Fernand Léger est resté fidel à la magie de l'écran. Il réalise des décors, des costumes, conseille des réalistes. C'est un adepte inconditionnel du muet, mais il accepte mal la couleur, ce qui est paradoxal puisqu'il est coloriste. Il a enfin déclaré "l'artiste-peintre a je crois, actuellement, une place au studio à côté du metteur en scène et du musicien..". Malheureusement toutes ses idées ont effrayées less réalisateurs et les producteurs. Le cubisme a été un tournant radical dans l'histoire de l'art moderne. Il va exercer une influence essentielle sur les mouvements artistiques du XX, comme le futurisme italien, le dadaïsme ou encore l'ensemble du constructivisme. Quasiement tous les plus grands artistes de la première

6 moitié du XX ont été influencés, dans leur première période par le cubisme, et leurs travaux ont été marqués par ses inventions et ses formes. Alexander Archipenko 1922 "On peut dire que le cubisme a inventé un nouvel ordre de pensée dans la conception du tableau. Le spectateur ne se contente plus uniquement de jouir de ce qu'il voit, il devient lui même créateur, il imagine et crée un tableau en s'appuyant sur les caractéristiques plastiques des objets dont les formes sont esquissées".