Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude?

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude?"

Transcription

1 Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? Monique de Bonis* Résumé Communiquer un savoir technique dans un langage naturel est une des difficultés les plus importantes de l activité des experts. Contrairement au langage technique, le langage naturel comporte un certain nombre d ambiguïtés. L objectif de cette étude, centrée sur l emploi des adverbes de quantité, était d estimer le degré de précision dans les descriptions de la personnalité faites par des experts psychiatres. Une analyse systématique des combinaisons adverbes de quantité/adjectifs dans ces descriptions de la personnalité des délinquants et des meurtriers a été effectuée. Les résultats de ce travail mettent en évidence un souci de précision de la part des experts. Cependant, ils révèlent que cette précision, au lieu de contribuer à améliorer l exactitude des observations sur le sujet expertisé, est détournée au profit du renforcement des aspects les plus évaluatifs (attribution de qualités et de défauts). Summary One of the most important pitfalls of the activity of an expert is that he has to communicate a technical knowledge in a natural language. Compared with the technical, the natural language comprises several ambiguous information. The aim of the present study, focussed on the use of multipliers, was to assess the degree of vagueness in the descriptions of personality made by experts in forensic psychiatry. A systematic analysis of the combinations multipliers adjectives used in descriptions of delinquents and murderers personality leds to the increase in the exactness of the descriptive statements but rather was used for pejorative emphasis. These results were discussed in terms of the expectancies of the court room in relation to the experts. L auteur Née en 1939 ; après des travaux sur la psychologie de l anxiété, elle a soutenu une thèse d État ès lettres et sciences humaines en 1982 intitulée : Les théories implicites de la Personnalité en Psychiatrie : étude de l énoncé d attribution de trait dans l expertise psychiatrique de 1967 à Les problèmes qui sont traités dans ce travail se situent à l articulation de trois disciplines. La Psychologie, la Psychiatrie et le Droit. Actuellement Directeur de Recherche au CNRS en Psychologie, M. de Bonis mène des travaux sur l analyse du langage naturel lié à certaines pratiques (diagnostic psychiatrique, expertise) et processus de décision. L un des paradoxes de l expertise en général et de l expertise psychiatrique en particulier est qu elle se présente sous la forme * CNRS, Clinique des maladies mentales et de l encéphale, Paris, France. 303

2 M. De Bonis Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? 1. Ce travail a bénéficié des moyens attribués par le Ministère de la Justice, Convention 5077/59. Nous remercions très vivement D. Bourcier, I. Théry et M. Somogyi pour leur contribution critique ou technique à cette étude. 2. Le Monde, 1977 et 1978 ; Le Nouvel Observateur, 1977 ; Le Point, Y. ROUMAJON, Ils ne sont pas nés délinquants, Paris, R Laffont, 1977 ; M. LANDRY, Le psychiatre au tribunal. Le procès de l expertise psychiatrique en justice pénale, Paris, Privat, CASAMAYOR, La justice, Paris, Gallimard, M. FOUCAULT, Moi Pierre Rivière ayant égorgé ma mère, ma sœur, et mon frère : un cas de parricide au XIX e siècle, présenté par Michel Foucault, Paris, Gallimard, R. BARTHES, Mythologies, Paris, Seuil, MONTANDON (Cléopâtre), «L expertise psychiatrique en matière pénale à Genève», dans Déviance et Société, 1978, 2, p R. ROGERS, R. DOLMETSCH, D.E. WASYLIW et J.L. CAVANAUGH, «Scientific Inquiry in Forensic Psychiatry», dans International Journal of Law and Psychiatry, 1982, 5, p d un discours en langage naturel, résultat d un compromis entre l utilisation de mots du langage courant et de termes techniques 1. l expert doit en principe communiquer des connaissances de «spécialiste», sans quoi il ne se différencierait pas d un nonexpert, dans un langage suffisamment accessible pour être compris par des non-spécialistes. La définition que donne le dictionnaire de l expert est «celui qui sait», et en pratique, dans le cas de l expertise pénale tout au moins, ce savoir est attesté par l expérience (pour être reconnu comme tel, il doit avoir pratiqué son métier pendant un certain nombre d années). La première question qui se pose est donc de déterminer en quoi cette connaissance de professionnel ou simplement de sujet expérimenté se distingue de celle du sujet naïf, c est-à-dire de la connaissance commune. Mais l expertise ne se présente pas seulement comme une simple collection de connaissances. Elle aboutit à une conclusion, et cet exposé en langage naturel s appuie sur une argumentation et contient en principe une logique naturelle. D ailleurs, le terme anglais qui correspond à celui de psychiatrie légale est «forensic», qui, au pluriel signifie «art de l argumentation». La forme de communication de ce savoir et de ce raisonnement de l expert a entraîné un certain nombre de conséquences et se prête à certains malentendus. Elle a fait que chacun a cru pouvoir parler de l expertise, prenant en quelque sorte ce discours au premier degré. Au cours de ces dernières années, un grand nombre de réflexions, voire même de remises en cause sur la base de ces discours ont été diffusées par la grande presse 2. Ces réactions faisaient écho aux critiques des experts eux-mêmes 3, des magistrats 4 et même de celles des philosophes 5 et des linguistes 6. Ces derniers en dénonçaient les intentions et en révélaient l idéologie sous-jacente. Cette critique, chacun l a faite à sa manière et de son point de vue pour informer le citoyen, prévenir l accusé, attaquer la justice, réhabiliter la psychiatrie ou dénoncer le pouvoir du psychiatre et/ou celui du magistrat, le rapport d expertise ne constituant, à quelques exceptions près 7, qu un prétexte à des réflexions d ordre plus général. L idée que le rapport puisse faire l objet d un projet scientifique, à l instar d autres pratiques judiciaires comme le témoignage, l élaboration d une décision par des jurés, etc., ne s est imposée qu assez récemment. Comme le soulignent Rogers et ses coauteurs 8 : «Le champ de la psychiatrie et de la psychologie médicolégale est en train d émerger comme une discipline scientifique nouvelle avec ses propres problèmes méthodologiques dans l élaboration de son contenu et de ses paramètres de connaissances». C est la conjonction d un certain nombre de facteurs issus de disciplines assez différentes : psychologie, droit et sciences cognitives, qui a favorisé cette évolution. Parmi ces facteurs, trois au 304

3 moins nous paraissent avoir occupé une place importante. Il s agit : a) de la mise en place de banques de données textuelles en vue notamment de la création de systèmes experts 9, b) de l évolution vers une psychologie concrète ou de terrain se détachant en quelque sorte du cadre trop étroit du laboratoire, et enfin c) du développement de méthodes d analyse du discours et de façon plus générale du langage naturel 10. Ces trois conditions sont évidemment étroitement dépendantes. Pour ce qui est des banques de données et des systèmes experts, le développement des premières a rendu accessibles à l analyse des corpus de données d expertise importants. Bien que l exploitation de ces données apparaisse moins avancée que dans d autres domaines comme le diagnostic médical, ce sont des questions de même nature qui se posent comme «qu est-ce qui fait qu un expert est expert» ; «quelles aptitudes sont impliquées lorsque l on attribue la qualité d expert» ; ou encore «quelle est la relation entre l expérience et l expertise» 11. Pour ce qui est du retour vers une psychologie de terrain par opposition à une psychologie de laboratoire 12, il s est exprimé par le souci d assurer à des connaissances psychologiques une «validité écologique» au sens de Brunswick. Dans le domaine juridique, plutôt que de simuler en laboratoire des comportements (ceux du témoin oculaire, ceux des jurés), on s est tourné vers l étude du fonctionnement même de témoins «réels», de jurés (1981). L intérêt pour cette psychologie de terrain a trouvé un écho dans le développement des travaux sur ce qu il est convenu d appeler maintenant le domaine de la pensée naturelle 13, un domaine né en quelque sorte d un étonnement lié au fait que les processus cognitifs adopteraient des modalités de fonctionnement particulières dans des contextes situationnels particuliers. À la différence des études précédemment évoquées, dans lesquelles l expertise était traitée comme une totalité indivisible à partir d un cas particulier 14, dans les approches qui se réclament de cette nouvelle «psychologie légale», l expertise est définie comme un «ensemble de connaissances d un domaine plus une capacité d inférence et de raisonnement», et s attaque à des aspects bien délimités comme, par exemple, le problème de l utilisation des marques de quantité en rapport avec le degré de précision et d imprécision des énoncés. La définition très générale qui est donnée de l expertise permet de l apparenter à d autres pratiques discursives ou décisionnelles, comme le diagnostic psychiatrique et de la classer dans le vaste ensemble des recherches sur les processus cognitifs en appliquant les nouvelles méthodes d analyse de psycholinguistique textuelle 15. Un exemple : L utilisation des marques de quantité dans la description des personnes dans l expertise psychiatrique 9. D. BOURCIER, «Le discours juridique, analyses et méthodes», dans Langages, 1978, 53, n spécial. 10. A. ANDREEWSKY, Système S.P.I.R.J.T., s.l.n.d., 39 p., ronéo. 11. J.L. KOLODNER et R.M. KOLODNER, Toward a Computer Model of Psychiatric Reasoning, 1982, p M. REUCHLIN, «Un essai d analyse de la distinction Psychologie en laboratoire, psychologie sur le terrain», dans Le Travail humain, 1978, 41, p J.B. GRIZE et B. MATALON, «Introduction à une étude expérimentale et formelle du raisonnement naturel», dans Études d épistémologie génétique, Paris, PUF, Pierre Rivière pour Foucault, ou Dominici pour Barthes. 15. Bulletin de Psychologie, 1985, n spécial. 305

4 M. De Bonis Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? On sait que ce problème de la précision des énoncés constitue l un des thèmes privilégiés de la logique classique et que, dès l Antiquité, comme en témoigne le paradoxe des Sorites 16, les philosophes se sont attachés à résoudre ou tenter de résoudre ce problème. On remarquera que cette question a été posée, sinon traitée, à propos des adverbes par des psycholinguistes de façon assez semblable. Ainsi, Hakel se demande «How often isoften?» 17. Dans le cas de l expertise pénale en particulier, mais aussi civile, ce problème de la précision et de l utilisation des marques de quantité, éléments de surface du discours qui renvoient à cette exigence de précision, revêt une importance particulière et conduit à s interroger sur la fonction qu elles remplissent en rapport avec les objectifs de l expertise et notamment avec l attribution de responsabilité. On peut se demander : 16. Parmi les exemples les plus frappants figure, comme le rappellent Hersch, Caramazza, le paradoxe de «Falakros» qui peut prendre la forme suivante : «Combien de cheveux faut-il enlever sur la tête d un homme pour que celui-ci soit considéré comme chauve?» Cf. H.M. HERSCH et A. CARAMAZZA, «A Fuzzy set Approach to Modifiers ans Vagueness in Natural Language», dans Journal of Experimental Psychology (general), 1976, 105, p M.D. HAKEL, «How Often is Often?», dans American Psychologist, 1968, 23, p Ch. I. MOSIER, «The Psychometric Study of Meaning», dans Journal of Social Psychology, 1941, 13, p E.L. OSGOOD, G.J. SUCI et P.H. TANNENBAUM, The Measurement of Meaning, Urbana Univ. Press, MOSIER, op. cit. 1) dans quelle mesure ces marques de quantité contribuentelles à la précision de la description des sujets expertisés et finalement à l évaluation de la responsabilité et la quantification de la peine ; 2) si l utilisation de telles marques permet de révéler l adoption par le psychiatre expert d un système de représentation des traits de personnalité comparable à certains modèles psychométriques en vigueur, en particulier le modèle dimensionnel ; 3) dans quelle mesure ces représentations cognitives quantifiées sont-elles propres au psychiatre expert ou communes au discours psychiatrique en général. I. Marques de quantités, précision et imprécision À la question des rapports entre adverbes de quantité et quantification, psychologues et psycholinguistes ont fourni des réponses différentes que l on rappellera brièvement avant d examiner la répartition de ces marques dans le langage naturel de l expertise. Il existe néanmoins, depuis les premiers travaux de Mosier 18, un consensus sur l idée que les significations des mots, et des adjectifs en particulier, peuvent être évaluées avec un certain degré de précision. Pour ce qui est des adjectifs, cette «quantité de sens» ou «valeur d échelle» est généralement définie dans le cadre d un modèle multidimensionnel (l espace tridimensionnel décrit par Osgood, Suci et Tannenbaum 19. Ainsi le mot «beautiful» (beau) peut avoir des significations différentes pour des personnes différentes... ou lorsqu il s applique à des objets différents, mais il signifie rarement la même chose qu «ugly» (laid). Ces variations semblent obéir à des lois et être relativement petites 20. Certes, cette «valeur 306

5 d échelle» varie en fonction du niveau culturel 21 et aussi, un fait qui nous intéresse davantage ici, en fonction du degré de compétence de certains groupes professionnels. C est ainsi que Roy, Pinard et Tetrault 22 ont montré que la valeur d échelle de certains adjectifs se rapportant à la tristesse ou à la dépression était évaluée différemment par des infirmières et des psychiatres, les seconds accordant des valeurs d échelle plus élevées que les infirmières. On peut distinguer cependant grosso modo deux tendances dans l analyse de ces valeurs d échelle. La première, plus ancienne et plus classique, se propose, à l aide de méthodes mathématiques empruntées à la psychophysique (en particulier : l emploi d échelles ordinales et de la méthode des intervalles successifs), de préciser les valeurs exactes des marques de quantité, en particulier des adverbes, en faisant évaluer des combinaisons «adjectif» X adverbe «sur des échelles graphiques de désirabilité (caractère favorable ou défavorable de ces combinaisons). Utilisant une telle procédure, Cliff a pu montrer que, dans cette épreuve tout au moins, les adverbes de quantité possèdent et gardent la même valeur absolue (notion de coefficient multiplicatif) quel que soit l adjectif auquel ils s associent 23. Ainsi, par exemple, l adverbe «slightly» (légèrement) peut multiplier n importe quel adjectif d une valeur égale à 0,559 tandis que l adverbe «somewhat» (quelque peu) correspondrait à un coefficient multiplicatif beaucoup plus élevé (0,719). Ces résultats ont été confirmés ailleurs, dans une perspective psychométrique plus appliquée au problème de la mesure de la personnalité. Il en serait de même pour les comparatifs et les superlatifs, la forme comparative (exemple : «more immoral») correspondant à un coefficient multiplicatif de l ordre de 0,97, alors que le superlatif (exemple : «most immoral») multiplierait par 1,43 la valeur d échelle propre à l adjectif. Ces propriétés s étendent d ailleurs aux adverbes de fréquence 24. Il semblerait même confirmé par Hosman et Borg que les propriétés métriques des expressions verbales permettraient de fonder une échelle non seulement ordonnée, mais encore une échelle de rapport 25. Comme en témoignent certaines études de psychologie générale, ces données numériques, qui s appuient sur des méthodes mathématiques assez sophistiquées, ne peuvent cependant être considérées comme les fruits d une recherche de laboratoire. En effet, il apparaît que l emploi de tels opérateurs suit une évolution génétique. Des enfants d âges différents invités à réaliser des activités de comparaison ou de sériation d objets utilisent d autant plus ces opérateurs, et ceci de façon d autant plus appropriée, qu ils parviennent mieux à maîtriser ces activités 26. Dans la seconde ligne de recherche plus récente, qui s appuie sur les méthodes mathématiques développées dans le cadre des ensembles flous, l idée que chaque mot et chaque adjectif puisse 21. M. DE BONIS et C. DE LAGRANGE, «A Psycho-linguistic Approach to the Measurement of Anxiety», dans Ch. D. SPIELBERGER et I.G. SARASON (ed.), Stress and Anxiety, New York, John Willey, J.Y ROY, G. PINARD et L. TETRAULT, «Adjectif signifiant et sentiment signifié», dans Revue de Psychologie appliquée, 1971, 21, p N. CLIFF, «Adverbes as Multipliers», dans Psychological Review, 1959, 66, p HAKEL, op. cit. 25. J. HOSMAN et G. BORG, The Metric Structure of Verbal Expressions : a Further Investigation. Reports from Institute of Applied Psychology, University of Stokholm, 1970, 12, 4 (18 p.). 26. H. SINCLAIR DE ZWART, Acquisition du langage et développement de la pensée, Paris, Dunod,

6 M. De Bonis Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? 27. L imprécision se distingue de l ambigu ;té ou de la généralité, l ambiguïté étant définie par le fait qu un même mot peut être appliqué à des contextes différents et la généralité à un grand nombre de contextes. 28. M.F. BARRET-SCHULLER, Étude sémantique du vocabulaire utilisé en psychopathologie : les adjectifs empruntés à la langue courante, Thèse de logopédie, Louvain, A.L. BALDWIN, «Personal Structure Analysis : a Statistical Method for Investigating the Single Personality», dans Journal of Abnormal and Social Psychology, 1942, 37, p posséder une valeur propre dans une échelle unidimensionnelle est remise en cause, et l on se propose non plus de quantifier la valeur du coefficient multiplicatif attaché à tel ou tel adverbe, mais d évaluer le degré d imprécision 27 (vagueness) véhiculé par des expressions telles que petit («small»), très petit («very small»), tout petit («very very small»), etc. Dans ce contexte, l imprécision d un mot ou d une combinaison entre un mot et un quantificateur est définie en termes de degré d appartenance, ou plutôt une zone d appartenance. Ces distinctions renvoient assez bien à celles de terme (élément technolecte) et de mot (élément du langage commun ou naturel) 28. Facteurs de précision, les adverbes de quantité apparaissent dans ces études de laboratoire comme des «équivalents des nombres». Leur emploi dans le langage spontané de l expert répond-il bien à ce souci de mesure? II. Utilisation des marques de quantité dans la description des traits chez le sujet expertisé : une étude empirique II.1. Importance des marques de quantité dans le discours de l expert sur la personnalité Dans un corpus de 485 expertises civiles et pénales, rédigées par 34 experts différents entre 1967 et 1976, on a relevé tous les prédicats se rapportant au sujet expertisé. On entend par prédicat tout énoncé caractérisant (ayant pour argument) le sujet décrit. Cette unité de description est composée en majorité d adjectifs. Des 485 expertises ont été extraits prédicats. Pour chacun des prédicats, on a répertorié les éléments de voisinage, ou paramètres de l énoncé, qui modulent le sens de ces unités prédicatives, et en particulier tout ce qui détermine comment la description est posée, avec quel degré de précision ou de certitude, ou encore de détail, tel ou tel point a été attribué. Si l on admet que la fréquence des éléments dans un discours 29 traduit l importance que le locuteur attache à cet élément, on peut remarquer que les marques de quantité constituent (cf. tableau 1) des éléments importants dans la description des sujets expertisés. Les adverbes les plus fréquents sont, par ordre décroissant : Aucun (189), Assez (72), Peu (45), Très (36), Sans (36), Bien (20), Parfaitement (19), Quelque peu (14), Tout à fait (13), Essentiellement (9), Profondément (8), Extrêmement (7). Sur les attributions, il y en a 36 % qui portent une marque de quantité via un adverbe ou une locution adverbiale. Parmi ce gros tiers, 71,33 % sont des quantifications au sens strict. 308

7 Si l on ajoute à ce pourcentage les autres manières d introduire une quantification, c est-à-dire les 231 attributions qui comportent des articles partitifs, les références à la normalité, celles à la moyenne, les formes comparatives, ainsi que les marques de degré sur les épithètes (n = 164), on admettra que l expression de la quantité dans le discours de l expert est loin d être un événement rare, et qu il mérite une analyse approfondie. II.2. Marques de quantité et paramètres syntaxiques et sémantiques Une analyse des co-occurrences (par la méthode factorielle des correspondances de J.-P. Benzecri) entre certains aspects syntaxiques ou sémantiques des énoncés permet de préciser comment et avec quoi ces marques de quantité sont utilisées. Nous avons pu montrer (analyse des co-occurrences entre paramètres syntaxiques de l énoncé d attribution de trait) que les marques de quantités sont utilisées de façon privilégiée avec des prédicats adjectifs, des verbes être et paraître, la forme affirmative. De l examen des cooccurrences entre le contenu sémantique des prédicats et l utilisation de ces marques, nous avons dégagé deux faits 30. Le premier est que ces marques sont utilisées aussi dans le cas d attributions évaluatives (condensées dans la rubrique «qualitésdéfauts», dont les attributs représentatifs sont par exemple : méfiant, sûr de lui, avisé, vague (!), désabusé, courageux, insinuant, outrancier, égoïste, etc.). Ces attributions évaluatives relèvent évidemment davantage d un discours commun que d un discours technique. Le second est que ces marques sont justement absentes dans le cas d attributions à contenu psychiatrique (discours technique). Ces observations nous ont conduit à nous demander : 1) comment les attributs évaluatifs (péjoratifs ou mélioratifs) se combinaient aux adverbes de quantité, et si ces habitudes langagières se retrouvaient dans le discours des psychiatres en dehors de l expertise ; 2) dans quelle mesure l utilisation des marques de quantité pour les attributs psychologiques (et non psychiatriques) renvoyaient à des modes de représentation de la personnalité de type dimensionnel. Déterminants de quantité, contenus mélioratifs et péjoratifs des attributions : l exemple de «peu» et de «très» «Peu» et «très» peuvent être considérés comme deux éléments exemplaires tant du point de vue de leur fréquence d apparition (respectivement égale à 45 et 36) que de leur relation 30. M. DE BONIS, Les théories implicites de la personnalité en psychiatrie. Étude des énoncés d attribution de trait dans l expertise psychiatrique de 1967 à 1976, Thèse d État : Lettres et Sciences Humaines, Paris V,

8 M. De Bonis Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? à l idée de degré. Examinons le sous ensemble des adjectifs qualitatifs auxquels ils sont associés. L examen de cette liste montre que «peu» est presque toujours employé avec des adjectifs mélioratifs alors que «très» est presque toujours utilisé en association avec des attributs péjoratifs. Cette liaison est significative ment différente de celle que l on aurait pu obtenir par hasard (Chi 2 (coefficient de contingence) = 14,58 p <.05). L analyse de ces combinaisons nous conduit à nous interroger sur la véritable fonction des adverbes de quantité, et à nous demander si parallèlement à l idée de mesure qu ils véhiculent, de façon explicite, ces adverbes n ont pas une autre fonction implicite qui contribuerait à renforcer dans l absolu des connotations évaluatives. Utilisation des adverbes de quantité dans les observations à visée didactique Afin d évaluer dans quelle mesure les combinaisons privilégiées entre : «très», «assez» et «peu» sont liées ou non au contexte de l expertise, nous avons examiné l utilisation de ces trois adverbes de quantité dans les descriptions issues d observations psychiatriques. Nous avons sélectionné cinq revues spécialisées éditées entre 1967 et 1976, période identique à celle choisie pour les expertises. Il s agit des Annales Médico-psychologiques, de la Revue de Médecine psychosomatique, de l Évolution Psychiatrique et de l Encéphale. Malgré l importance des corpus d observations dépouillés, les fréquences des adjectifs comparables à ceux du corpus de référence des expertises sont bien faibles. Cependant, en dépit du petit nombre de combinaisons extraites de ces documents 31, on ne retrouve pas la dissymétrie constatée dans les expertises. Si l adverbe «très» est le plus souvent utilisé avec des attributs à connotation péjorative, les exemples que nous avons trouvés avec «peu» montrent que contrairement aux expertises, «peu» est loin d être utilisé de façon systématique comme c est le cas dans les expertises. 31. Peu : «obsédé, brutal, muet, indifférent, coquette, déçue». Très : «sensible, coopérante, authentique, heureuse active, décontracté, estimée, satisfait et inhibé, anxieuse, déprimée, ambivalent, débile, réticent, opposante, asthénique, isolée, confuse, obnubilé, éprouvée». 32. M. DE BONIS, op. cit. ; ead., Personnalité et expertise psychiatrique, Paris, PUF, Marques de quantité et modèle dimensionnel de la personnalité On peut définir le modèle dimensionnel par opposition au modèle catégoriel ; bien qu une telle opposition ne soit pas aussi tranchée que l on pourrait le penser, ces deux attitudes se distinguent par la plus ou moins grande importance accordée à la mesure, l intérêt plus ou moins exclusif porté aux variables (traits, symptômes, syndromes) ou aux individus (groupes, types, malades) et enfin, le caractère plus ou moins discontinu ou continu des rapports entre personnalité et maladie

9 Cet emploi des degrés et des marques de quantité dans le discours sur les personnes répond-il à une représentation dimensionnelle des traits dans laquelle l évaluation de la personnalité en termes de degrés mènerait à une évaluation de la responsabilité pénale en termes de degrés? Ainsi la balance de la justice serait équilibrée par le poids des variables psychologiques. Si l utilisation (fréquente on l a vu) de telles marques indique un souci de précision, on ne saurait cependant s appuyer sur le simple comptage de ces éléments du discours pour affirmer qu ils révèlent un certain mode de pensée. Il est nécessaire de préciser les fonctions que ces éléments remplissent dans le discours de l expert et comment «ces équivalents des nombres» sont affectés aux individus. Cela revient à se demander comment les traits attribués se répartissent en fonction des individus expertisés. Dans cette analyse, il s agit non plus d étudier des combinaisons entre des attributs et des adverbes, mais d analyser comment sur une population d individus ces marques sont employées, et dans quelle mesure elles contribuent à organiser ou sérier ces individus. Une distinction utile est apportée dans cette analyse par la différence entre attributs généraux et attributs spécifiques. On appelle «attributs généraux» des attributs appliqués à plusieurs, voire un grand nombre d individus, et «attributs spécifiques» (voire uniques) ceux qui sont affectés à un petit nombre, ou même à un seul individu. Cette distinction est issue des travaux de psychologie génétique. Des études réalisées chez l enfant de la perception des personnes, Scott, Wegner et Vallacher 33, montrent qu avec l âge, l utilisation d attributs généraux augmente. Ces constatations ont été déduites d expériences dans lesquelles les enfants étaient invités à donner des descriptions spontanées ou libres de personnes faisant partie de leur entourage. L unité attribut dans ces recherches peut être soit un mot, soit une expression, soit même une phrase. L augmentation du degré de généralité s accompagne d une évolution dans la qualité de la description. Ainsi, il semble qu avec l accroissement de la généralité, la signification de chaque attribut devienne plus stable. Les jugements des observateurs sont plus fidèles et articulés pour les attributs généraux qu ils ne l étaient pour les attributs spécifiques... «Dans ce sens, le sujet qui grandit devient plus compétent dans sa perception des autres» 34. Généralité et pensée dimensionnelle Utiliser des attributs généraux (communs) à un ensemble d individus, c est donc montrer que l on est capable de situer plusieurs individus sur une même dimension. «Dans ces conditions, les jugements effectués par un observateur peuvent être mieux compris dans la perspective d un modèle dimensionnel». L attribut spécifique, qui ne s applique qu à un seul individu, conduit à des 33. W.A. SCOTT, «Structure of Natural Cognitions», dans Journal of Personality and Social Psychology, 1969, 12, p ; D.M. WEGNER et R.R. VALLACHER, Implicit Psychology : an Introduction to Social Cognition, New York, Oxford Univ. Press, D.M. WEGNER, «Attribute Generality : the Development and Articulation of Attributes in Person Perception», dans Journal of Research in Personality, 1977, II, p

10 M. De Bonis Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? jugements dichotomiques par nature. Le fait que l attribut s applique ou ne s applique pas se comprend dans un modèle catégoriel de jugement. Généralité et quantification dans la description des personnes Une hypothèse intuitive nous a conduit à formuler l idée que l utilité des marques de quantité, dans une perspective de différenciation des individus, se concevait pour les traits généraux, mais qu en revanche sa fonction était plus obscure dans l attribution de traits spécifiques. Admettons que je souhaite rechercher dans un ensemble de sujets tous bruns un sujet blond, il est inutile de savoir s il est très blond ou seulement un peu blond. Le degré de blondeur n a dans ce cas aucune valeur informative. Il n en est pas de même si je me soucie «d étiqueter» ce sujet blond, c est-à-dire le ranger dans une case où il sera seul dans son genre. On a donc comparé la fréquence d utilisation des déterminants de quantité pour les attributs rares. On n a considéré que les attributs les plus généraux de notre lexique (nous n avons retenu pour cette comparaison que les adjectifs, les combinaisons substantifs-quantification pouvant prendre des formes trop diverses). Ces attributs sont : responsable, émotif, fragile, lucide, capable, incapable, instable, délinquant, anxieux, réadaptable. Ils correspondent à 182 occurrences (le nombre des attributs spécifiques ou uniques s élève à 151). Dans le relevé de la présence d adverbes de quantité, on a considéré l ensemble des 226 marques répertoriées. Cette analyse montre que les attributs les plus généraux (qui ne sont d ailleurs pas très généraux, puisque la proportion d individus auxquels ils s appliquent ne dépasse pas dans la majorité des cas 4,5 %) ne reçoivent significative ment pas plus de marques de quantité que les attributs spécifiques. Ces résultats permettent de rejeter l idée que tes marques de quantité assurent une fonction de mesure des différences inter-individuelles dans le cadre d un modèle dimension net. Ces conclusions ne sont pas surprenantes lorsque l on sait par le simple examen du lexique et des fréquences d apparition des prédicats que le pourcentage d attributs appliqués à un seul sujet s élève à 47,01 %. La moitié de la population des individus expertisés possède au moins un caractère qui le distingue de tous les autres sujets. Est-ce à dire que le psychiatre insiste sur la spécificité de l individu? Tous ces résultats pourraient concourir à montrer que la présence d une quantification dans l énoncé sert davantage les besoins d une évaluation que d une sériation des individus les uns par rapport aux autres. 312

11 Conclusion Le langage naturel des descriptions de la personnalité dans l expertise psychiatrique fait apparaître de nombreuses similitudes avec le langage commun. Si l on veut bien admettre que le fait d utiliser des marques de quantité constitue en quelque sorte un équivalent de l attribution des nombres à des objets, les psychiatres experts manifestent, lorsqu ils parlent de psychologie, un souci de mesure. Malheureusement, cette «quête de précision» semble porter sur les domaines sémantiques de la description les plus proches d une psychologie de sens commun comme l évaluation (c est-à-dire l attribution de qualités et de défauts). Une telle utilisation ne semble pas servir une augmentation des informations et des connaissances sur le sujet expertisé et dans ce sens on peut dire que, plutôt que de contribuer à améliorer l exactitude des observations, elle donne une fallacieuse impression de précision. 313

12 M. De Bonis Langage naturel et expertise psychiatrique. Les marques de quantité dans la description des sujets expertisés : précision ou exactitude? Tableau 1 Les marques de quantité - Statistiques descriptives Rapports type/occurrence Catégorie Adverbe «type» Nombre d adverbes différents Fréquence d apparition Degré aucun Fréquence assez Dimension profondément Autres Absence de marques Tableau 2 Adverbes de quantité, attributs mélioratifs et péjoratifs Connotation évaluative des attributs associés Marques de quantité Peu Très méliorative 20 (13,9) 4 (10,1) péjorative 2 (8,1) 12 (5,9) ambiguë 3 1 X 2 = 14,58 p <.05 Tableau 3 Généralité spécificité de l attribut et marques de quantité Marques de quantité absentes présentes Attributs généraux 69,8 30,12 Attributs spécifiques 60,26 37,08 314

13 Pour en savoir plus... CLIFF N. 1959, «Adverbes as Multipliers», dans Psychological Review, 66, p SALES B.D. (éd.) 1981, The Trial Process. Perspective in Law and Psychology, T. II, New York, Plenum Press. GLOSSAIRE : Le concept de a dimension «de la personnalité renvoie à l idée d un continuum sur lequel des différences quantitatives entre individus peuvent être détectées. Par extension, le modèle dimensionnel de la personnalité présuppose l existence de dimensions, accorde une place importante à la mesure, s appuie généralement sur le modèle mathématique de l analyse factorielle et considère que les différences entre individus s expriment davantage en termes de degrés que de nature. 315

Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence

Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence Gwenole Fortin To cite this version: Gwenole Fortin. Notes de lecture : Dan SPERBER & Deirdre WILSON, La pertinence. 2006.

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE CONCEPTS ET LANGAGE T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE Discipline : LINGUISTIQUE Présentée et soutenue par : Zeina EL HELOU

Plus en détail

Langue Française. Syllabus A1. Description globale du niveau A1 utilisateur élémentaire

Langue Française. Syllabus A1. Description globale du niveau A1 utilisateur élémentaire Langue Française Redatto da Dott.ssa Annie Roncin Syllabus A1 Description globale du niveau A1 utilisateur élémentaire L étudiant peut : -comprendre et utiliser des expressions familières et quotidiennes

Plus en détail

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ?

PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? PEUT- ON SE PASSER DE LA NOTION DE FINALITÉ? à propos de : D Aristote à Darwin et retour. Essai sur quelques constantes de la biophilosophie. par Étienne GILSON Vrin (Essais d art et de philosophie), 1971.

Plus en détail

COMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS?

COMMENT PARLER DES LIVRES QUE L ON N A PAS LUS? Né dans un milieu où on lisait peu, ne goûtant guère cette activité et n ayant de toute manière pas le temps de m y consacrer, je me suis fréquemment retrouvé, suite à ces concours de circonstances dont

Plus en détail

Structuration des décisions de jurisprudence basée sur une ontologie juridique en langue arabe

Structuration des décisions de jurisprudence basée sur une ontologie juridique en langue arabe Structuration des décisions de jurisprudence basée sur une ontologie juridique en langue arabe Karima Dhouib, Sylvie Després Faiez Gargouri ISET - Sfax Tunisie, BP : 88A Elbustan ; Sfax karima.dhouib@isets.rnu.tn,

Plus en détail

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire

Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire CHAPITRE 3 Relation entre deux variables : estimation de la corrélation linéaire Parmi les analyses statistiques descriptives, l une d entre elles est particulièrement utilisée pour mettre en évidence

Plus en détail

La Menace du Stéréotype

La Menace du Stéréotype La Menace du Stéréotype Fabrice GABARROT Bureau M6158 - Uni Mail Université de Genève 40, Bld du Pont d'arve CH-1205 Genève SUISSE Courriel : Fabrice.Gabarrot@pse.unige.ch Les stéréotypes sont, pour simplifier,

Plus en détail

Manuel de recherche en sciences sociales

Manuel de recherche en sciences sociales Résumé de QUIVY R; VAN CAMPENHOUDT L. 95, "Manuel de recherches en sciences sociales", Dunod Cours de TC5 du DEA GSI de l intergroupe des écoles Centrales 11/2002 Manuel de recherche en sciences sociales

Plus en détail

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP

APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Résumé du rapport de recherche destiné au Centre Alain Savary, INRP APPRENDRE LA CHIMIE EN ZEP Martine Méheut, Olivier Prézeau INRP, Centre Alain Savary Apprendre la chimie en ZEP Résumé 1 Dans une perspective

Plus en détail

Méthode universitaire du commentaire de texte

Méthode universitaire du commentaire de texte Méthode universitaire du commentaire de texte Baptiste Mélès Novembre 2014 L objectif du commentaire de texte est de décrire la structure argumentative et de mettre au jour les concepts qui permettent

Plus en détail

Principe et règles d audit

Principe et règles d audit CHAPITRE 2 Principe et règles d audit 2.1. Principe d audit Le principe et les règles d audit suivent logiquement l exposé précédent. D abord, comme dans toute branche de l activité d une entreprise, l

Plus en détail

LES SOURCES DU DROIT

LES SOURCES DU DROIT Ressources pour les enseignants et les formateurs en français juridique Fiche notion avec activités Crédit : Michel SOIGNET LES SOURCES DU DROIT 1. QU EST-CE QUE LE DROIT? Le droit est constitué de l ensemble

Plus en détail

Qu est-ce qu une problématique?

Qu est-ce qu une problématique? Fiche méthodologique préparée par Cécile Vigour octobre 2006 1 Qu est-ce qu une problématique? Trois étapes : 1. Définition de la problématique 2. Qu est-ce qu une bonne problématique? 3. Comment problématiser?

Plus en détail

Morphosyntaxe de l'interrogation en conversation spontanée : modélisation et évaluations

Morphosyntaxe de l'interrogation en conversation spontanée : modélisation et évaluations U Université dumaine Faculté des Lettres, Langues et Sciences humaines Morphosyntaxe de l'interrogation en conversation spontanée : modélisation et évaluations Carole Lailler 1 L interrogation : une modalité

Plus en détail

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs

L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945. Exposé des motifs L ORDONNANCE DU 2 FEVRIER 1945 Exposé des motifs Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l enfance traduite

Plus en détail

Une stratégie d enseignement de la pensée critique

Une stratégie d enseignement de la pensée critique Une stratégie d enseignement de la pensée critique Jacques Boisvert Professeur de psychologie Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu La pensée critique fait partie des capacités à développer dans la formation

Plus en détail

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS

MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS MÉTHODOLOGIE DE L ASSESSMENT CENTRE L INSTRUMENT LE PLUS ADÉQUAT POUR : DES SÉLECTIONS DE QUALITÉ ET DES CONSEILS DE DÉVELOPPEMENT FONDÉS 1. Introduction Placer la «bonne personne au bon endroit» représente

Plus en détail

Commerce International. à référentiel commun européen

Commerce International. à référentiel commun européen Brevet de technicien supérieur Commerce International à référentiel commun européen Référentiel de formation SEPTEMBRE 2011 RÉFÉRENTIEL DE FORMATION Unités de formation UF1 Culture Générale et Expression

Plus en détail

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION

Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Sciences de Gestion Spécialité : SYSTÈMES D INFORMATION DE GESTION Classe de terminale de la série Sciences et Technologie du Management et de la Gestion Préambule Présentation Les technologies de l information

Plus en détail

Tableau 1 : Structure du tableau des données individuelles. INDIV B i1 1 i2 2 i3 2 i4 1 i5 2 i6 2 i7 1 i8 1

Tableau 1 : Structure du tableau des données individuelles. INDIV B i1 1 i2 2 i3 2 i4 1 i5 2 i6 2 i7 1 i8 1 UN GROUPE D INDIVIDUS Un groupe d individus décrit par une variable qualitative binaire DÉCRIT PAR UNE VARIABLE QUALITATIVE BINAIRE ANALYSER UN SOUS-GROUPE COMPARER UN SOUS-GROUPE À UNE RÉFÉRENCE Mots-clés

Plus en détail

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne

L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne L indice de SEN, outil de mesure de l équité des systèmes éducatifs. Une comparaison à l échelle européenne Sophie Morlaix To cite this version: Sophie Morlaix. L indice de SEN, outil de mesure de l équité

Plus en détail

CONSEILS POUR LA REDACTION DU RAPPORT DE RECHERCHE. Information importante : Ces conseils ne sont pas exhaustifs!

CONSEILS POUR LA REDACTION DU RAPPORT DE RECHERCHE. Information importante : Ces conseils ne sont pas exhaustifs! CONSEILS POUR LA REDACTION DU RAPPORT DE RECHERCHE Information importante : Ces conseils ne sont pas exhaustifs! Conseils généraux : Entre 25 et 60 pages (hormis références, annexes, résumé) Format d un

Plus en détail

JEAN-LUC VIRUÉGA. Traçabilité. Outils, méthodes et pratiques. Éditions d Organisation, 2005 ISBN : 2-7081-3260-1

JEAN-LUC VIRUÉGA. Traçabilité. Outils, méthodes et pratiques. Éditions d Organisation, 2005 ISBN : 2-7081-3260-1 JEAN-LUC VIRUÉGA Traçabilité Outils, méthodes et pratiques, 2005 ISBN : 2-7081-3260-1 2 à l assurance qualité Après la définition de la traçabilité dans la métrologie, on peut remarquer que le domaine

Plus en détail

Absence ou présence erronée d un mot ou d un groupe syntaxique

Absence ou présence erronée d un mot ou d un groupe syntaxique D UN SYNTAXE MOT OU D UN GROUPE SYNTAXIQUE 1 Problèmes fréquents Absence ou présence erronée d un mot ou d un groupe syntaxique Les erreurs d ordre syntaxique contenues dans cet exercice sont multiples

Plus en détail

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 %

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % 4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % Prévenir le jeu excessif chez les adolescents C est toujours gagnant! Pourquoi ce dépliant? [ ] Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du jeu excessif

Plus en détail

La supervision en soins infirmiers

La supervision en soins infirmiers La supervision en soins infirmiers (article en deux parties : version jumelée) La pratique de la supervision en soins infirmiers étant peu courante en France et les écrits la concernant de même, bien que

Plus en détail

Comment se servir de cet ouvrage? Chaque chapitre présente une étape de la méthodologie

Comment se servir de cet ouvrage? Chaque chapitre présente une étape de la méthodologie Partie I : Séries statistiques descriptives univariées (SSDU) A Introduction Comment se servir de cet ouvrage? Chaque chapitre présente une étape de la méthodologie et tous sont organisés selon le même

Plus en détail

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934)

3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) 3-La théorie de Vygotsky Lev S. VYGOTSKY (1896-1934) Psychologue russe contemporain de Piaget, a également élaboré une théorie interactionniste de l'apprentissage, sage, mais qui insiste sur tout sur la

Plus en détail

Problématique / Problématiser / Problématisation / Problème

Problématique / Problématiser / Problématisation / Problème Problématique / Problématiser / Problématisation / PROBLÉMATIQUE : UN GROUPEMENT DE DÉFINITIONS. «Art, science de poser les problèmes. Voir questionnement. Ensemble de problèmes dont les éléments sont

Plus en détail

POUVOIR ET LEADERSHIP

POUVOIR ET LEADERSHIP POUVOIR ET LEADERSHIP 1- Introduction sur les notions de pouvoir et de leadership Le pouvoir et le leadership sont deux concepts extrêmement liés. Nous traiterons ici essentiellement du second, le premier

Plus en détail

Synthèse «Le Plus Grand Produit»

Synthèse «Le Plus Grand Produit» Introduction et Objectifs Synthèse «Le Plus Grand Produit» Le document suivant est extrait d un ensemble de ressources plus vastes construites par un groupe de recherche INRP-IREM-IUFM-LEPS. La problématique

Plus en détail

Lecture critique et pratique de la médecine

Lecture critique et pratique de la médecine 1-00.qxp 24/04/2006 11:23 Page 13 Lecture critique appliquée à la médecine vasculaireecture critique et pratique de la médecine Lecture critique et pratique de la médecine Introduction Si la médecine ne

Plus en détail

L ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ LE TOUT PETIT EN VIE COLLECTIVE INSTITUTIONNELLE

L ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ LE TOUT PETIT EN VIE COLLECTIVE INSTITUTIONNELLE N 220 - ROUFIDOU Irini L ACQUISITION DU LANGAGE CHEZ LE TOUT PETIT EN VIE COLLECTIVE INSTITUTIONNELLE Pendant notre recherche du D.E.A., nous avons étudié l acquisition du langage chez le tout petit en

Plus en détail

La définition La méthode. Les échelles de mesure L ENQUETE PAR SONDAGE : LA METHODE

La définition La méthode. Les échelles de mesure L ENQUETE PAR SONDAGE : LA METHODE L ENQUETE PAR SONDAGE : LA METHODE La définition La méthode Le questionnaire Les biais La passation du questionnaire La validité des réponses Les échelles de mesure Les échelles d évaluation Les échelles

Plus en détail

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot

majuscu lettres accent voyelles paragraphe L orthographe verbe >>>, mémoire préfixe et son enseignement singulier usage écrire temps copier mot majuscu conjugaison >>>, L orthographe singulier syllabe virgule mémoire lettres et son enseignement graphie suffixe usage accent ; écrire féminin temps voyelles mot point Renforcer l enseignement de l

Plus en détail

LES DIFFERENTS TYPES DE MESURE

LES DIFFERENTS TYPES DE MESURE LES DIFFERENTS TYPES DE MESURE Licence - Statistiques 2004/2005 REALITE ET DONNEES CHIFFREES Recherche = - mesure. - traduction d une réalité en chiffre - abouti à des tableaux, des calculs 1) Qu est-ce

Plus en détail

Une discipline scolaire

Une discipline scolaire Les éléments constitutifs d une discipline scolaire Selon Michel Develay, De l apprentissage à l enseignement, Paris ESF éditeur, 1992, 2004 6, p. 32, «une discipline scolaire peut être définie par objets

Plus en détail

AIDE À LA RÉUSSITE SE RÉALISER PLEINEMENT

AIDE À LA RÉUSSITE SE RÉALISER PLEINEMENT AIDE À LA RÉUSSITE SE RÉALISER PLEINEMENT «Un enseignant ou une culture ne créent pas un être humain. On n implante pas en lui la capacité d aimer, d être curieux, de philosopher, de symboliser ou d être

Plus en détail

Le développement cognitif selon Jean Piaget. Les stades du développement cognitif selon Piaget

Le développement cognitif selon Jean Piaget. Les stades du développement cognitif selon Piaget Le développement cognitif selon Jean Piaget Piaget (BIO) et ses collaborateurs sont sans conteste les auteurs qui ont le plus contribué à notre compréhension du développement des capacités mentales durant

Plus en détail

Règles d élaboration d une évaluation par Questions à Choix Multiple Joël LECHEVALLIER 1

Règles d élaboration d une évaluation par Questions à Choix Multiple Joël LECHEVALLIER 1 Règles d élaboration d une évaluation par Questions à Choix Multiple Joël LECHEVALLIER 1 Préambule Les questions à choix multiple (QCM) sont une méthode à la fois fiable, objective, valide et rentable

Plus en détail

Comprendre les différentes formes de communication

Comprendre les différentes formes de communication Chapitre 2 Communiquer de façon professionnelle 2. Lisez la mise en situation ci-dessous. Ensuite, nommez les attitudes favorisant la communication qui n ont pas été mises en pratique et expliquez votre

Plus en détail

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS)

Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) dmt Risques psychosociaux : out ils d é va lua t ion FRPS 13 CATÉGORIE ATTEINTE À LA SANTÉ PHYSIQUE ET MENTALE Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS) LANGEVIN V.*, FRANÇOIS M.**, BOINI S.***, RIOU

Plus en détail

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand

LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand LE CADRE COMMUN DE REFERENCE LA CONVERGENCE DES DROITS 3 e forum franco-allemand Guillaume Wicker Professeur à l Université Montesquieu - Bordeaux IV 1 Je commencerais par cette interrogation : est-il

Plus en détail

Le calcul du barème d impôt à Genève

Le calcul du barème d impôt à Genève Le calcul du barème d impôt à Genève Plan : 1. Historique Passage d un système en escalier à une formule mathématique 2. Principe de l imposition Progressivité, impôt marginal / moyen ; barème couple/marié

Plus en détail

Rapport. Examen des méthodes de paiement et des tendances des paiements au Canada Octobre 2012

Rapport. Examen des méthodes de paiement et des tendances des paiements au Canada Octobre 2012 Rapport Examen des méthodes de paiement et des tendances des paiements au Canada Octobre 2012 Remerciements Plusieurs organismes ont fourni des données et de l information à l ACP, l ont aidée à formuler

Plus en détail

«Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie. Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, 75008 Paris

«Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie. Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, 75008 Paris «Dire et écrire» pour réaliser une composition en travail collaboratif en géographie Agnès Dullin, lycée J. Racine 20 rue du Rocher, 75008 Paris OBJECTIFS 1- Niveau et insertion dans la programmation 2-

Plus en détail

L ENTRETIEN de Recherche

L ENTRETIEN de Recherche L ENTRETIEN de Recherche I. UTILISATION DE L ENTRETIEN DE RECHERCHE I.1. L entretien Exploratoire I.1.A. Caractéristiques Techniques Des Entretiens Exploratoires I.1.B. Fonctions De L entretien Exploratoire

Plus en détail

LECTURE CRITIQUE. Accompagner les enseignants et formateurs dans la conception d une formation en ligne

LECTURE CRITIQUE. Accompagner les enseignants et formateurs dans la conception d une formation en ligne LECTURE CRITIQUE Accompagner les enseignants et formateurs dans la conception d une formation en ligne Christian Ernst E-learning. Conception et mise en œuvre d un enseignement en ligne Guide pratique

Plus en détail

L approche actionnelle dans l enseignement des langues Douze articles pour mieux comprendre et faire le point

L approche actionnelle dans l enseignement des langues Douze articles pour mieux comprendre et faire le point L approche actionnelle dans l enseignement des langues Douze articles pour mieux comprendre et faire le point Editions Maison des Langues, Paris SOMMAIRE Avant-propos 7 Première partie Regards croisés

Plus en détail

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel

eduscol Ressources pour la voie professionnelle Français Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel eduscol Ressources pour la voie professionnelle Ressources pour les classes préparatoires au baccalauréat professionnel Français Présentation des programmes 2009 du baccalauréat professionnel Ces documents

Plus en détail

Construire un tableau de bord par Marc Maisonneuve

Construire un tableau de bord par Marc Maisonneuve Construire un tableau de bord par Marc Maisonneuve Le tableau de bord On peut le définir comme la présentation synoptique d indicateurs relatifs au suivi d une bibliothèque, d un projet, d un service.

Plus en détail

COR-E : un modèle pour la simulation d agents affectifs fondé sur la théorie COR

COR-E : un modèle pour la simulation d agents affectifs fondé sur la théorie COR COR-E : un modèle pour la simulation d agents affectifs fondé sur la théorie COR SABRINA CAMPANO DIRECTION: NICOLAS SABOURET ENCADREMENT : NICOLAS SABOURET, VINCENT CORRUBLE, ETIENNE DE SEVIN SOUTENANCE

Plus en détail

Étude sur la compétitivité des administrations cantonales

Étude sur la compétitivité des administrations cantonales Étude sur la compétitivité des administrations cantonales réalisée pour les Chambres de commerce latines Avril 2015 2 1. Descriptif de la recherche Contexte et méthodologie 3 La 7 ème vague de l étude

Plus en détail

Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne

Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne Etude réalisée en partenariat avec le réseau de CMA et la CRMA de Bretagne, le syndicat Mixte MEGALIS et la Région Bretagne Cet article présente les principaux résultats de l enquête OPSIS de Marsouin

Plus en détail

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé

Chapitre 2. Eléments pour comprendre un énoncé Chapitre 2 Eléments pour comprendre un énoncé Ce chapitre est consacré à la compréhension d un énoncé. Pour démontrer un énoncé donné, il faut se reporter au chapitre suivant. Les tables de vérité données

Plus en détail

Format de l avis d efficience

Format de l avis d efficience AVIS D EFFICIENCE Format de l avis d efficience Juillet 2013 Commission évaluation économique et de santé publique Ce document est téléchargeable sur www.has-sante.fr Haute Autorité de santé Service documentation

Plus en détail

Procédure pénale. Thèmes abordés : Procédure par contumace/ Nouvelle procédure par défaut

Procédure pénale. Thèmes abordés : Procédure par contumace/ Nouvelle procédure par défaut Procédure pénale Thèmes abordés : Procédure par contumace/ Nouvelle procédure par défaut Corrigé : Dissertation Le jugement de la personne poursuivie en son absence Indications de méthodologie : Sur la

Plus en détail

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) *

Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) * André ANTIBI Le système d évaluation par contrat de confiance (EPCC) * * extrait du livre «LES NOTES : LA FIN DU CAUCHEMAR» ou «Comment supprimer la constante macabre» 1 Nous proposons un système d évaluation

Plus en détail

Définition, finalités et organisation

Définition, finalités et organisation RECOMMANDATIONS Éducation thérapeutique du patient Définition, finalités et organisation Juin 2007 OBJECTIF Ces recommandations visent à présenter à l ensemble des professionnels de santé, aux patients

Plus en détail

La rue. > La feuille de l élève disponible à la fin de ce document

La rue. > La feuille de l élève disponible à la fin de ce document La rue Grandir, qu est-ce que cela signifie vraiment? Un jeune qui a vécu isolé dans les rues de Paris témoigne. Cette fiche pédagogique propose de découvrir une réalité peu connue de la France d aujourd

Plus en détail

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique

SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique SOCLE COMMUN - La Compétence 3 Les principaux éléments de mathématiques et la culture scientifique et technologique DOMAINE P3.C3.D1. Pratiquer une démarche scientifique et technologique, résoudre des

Plus en détail

Complément d information concernant la fiche de concordance

Complément d information concernant la fiche de concordance Sommaire SAMEDI 0 DÉCEMBRE 20 Vous trouverez dans ce dossier les documents correspondants à ce que nous allons travailler aujourd hui : La fiche de concordance pour le DAEU ; Page 2 Un rappel de cours

Plus en détail

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF

10 REPÈRES «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF 10 REPÈRES POUR LA MISE EN ŒUVRE DU DISPOSITIF «PLUS DE MAÎTRES QUE DE CLASSES» JUIN 2013 MEN-DGESCO 2013 Sommaire 1. LES OBJECTIFS DU DISPOSITIF 2. LES ACQUISITIONS PRIORITAIREMENT VISÉES 3. LES LIEUX

Plus en détail

L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves

L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves L analyse documentaire : Comment faire des recherches, évaluer, synthétiser et présenter les preuves Cet atelier portera sur 1. la recherche dans la documentation de sources pertinentes; 2. l évaluation

Plus en détail

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal

La demande Du consommateur. Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal La demande Du consommateur Contrainte budgétaire Préférences Choix optimal Plan du cours Préambule : Rationalité du consommateur I II III IV V La contrainte budgétaire Les préférences Le choix optimal

Plus en détail

1. Les types d enquêtes

1. Les types d enquêtes La conduite d une enquête par questionnaire La conception d un questionnaire ne doit pas être réalisée de façon hasardeuse. Elle suit une méthodologie stricte qui permet d atteindre des résultats utilisables

Plus en détail

N 334 - SIMON Anne-Catherine

N 334 - SIMON Anne-Catherine N 334 - SIMON Anne-Catherine RÉALISATION D UN CDROM/DVD CONTENANT DES DONNÉES DU LANGAGE ORAL ORGANISÉES EN PARCOURS DIDACTIQUES D INITIATION LINGUISTIQUE A PARTIR DES BASES DE DONNÉES VALIBEL Introduction

Plus en détail

Étude nationale sur les besoins des clients

Étude nationale sur les besoins des clients Étude nationale sur les besoins des clients Rapport sommaire Canadian Legal Information Institute Institut canadien d information juridique Octobre 2012 CorbinPartners Inc. 2012 Contexte et méthodologie

Plus en détail

Tableau des contenus

Tableau des contenus Tableau des contenus Dossier 1 L image dans les relations amicales, sociales, professionnelles et amoureuses Dossier 2 Présenter quelqu un Je séduis. Parler de son rapport à l image. Caractériser des personnes

Plus en détail

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal

CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR. A - Propriétés et détermination du choix optimal III CHOIX OPTIMAL DU CONSOMMATEUR A - Propriétés et détermination du choix optimal La demande du consommateur sur la droite de budget Résolution graphique Règle (d or) pour déterminer la demande quand

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ 3. Les crédits 3.1 Les crédits en cours 3.1.1 Les ménages ayant au moins un crédit en cours Un peu plus du quart, 31%, des ménages en situation de déclarent avoir au moins un crédit en cours. Il s agit

Plus en détail

UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 TESTS PARAMÉTRIQUES

UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 TESTS PARAMÉTRIQUES Université Paris 13 Cours de Statistiques et Econométrie I UFR de Sciences Economiques Année 2008-2009 Licence de Sciences Economiques L3 Premier semestre TESTS PARAMÉTRIQUES Remarque: les exercices 2,

Plus en détail

Code d'éthique de la recherche

Code d'éthique de la recherche Code d'éthique de la recherche Ce texte reprend le code d'éthique de la FPSE de l'université de Genève, avec une adaptation des références aux instances académiques. Cette version est plus particulièrement

Plus en détail

Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire -

Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire - Sondage auprès des employés du réseau de la santé et des services sociaux du Québec - Rapport sommaire - Juin 2009 1 Objectifs Réalisée par CROP pour le compte de l Association québécoise d établissements

Plus en détail

Classe de première L

Classe de première L Classe de première L Orientations générales Pour bon nombre d élèves qui s orientent en série L, la classe de première sera une fin d étude en mathématiques au lycée. On a donc voulu ici assurer à tous

Plus en détail

Rédiger et administrer un questionnaire

Rédiger et administrer un questionnaire Rédiger et administrer un questionnaire Ce document constitue une adaptation, en traduction libre, de deux brochures distinctes : l une produite par l American Statistical Association (Designing a Questionnaire),

Plus en détail

Comment répondre aux questions d un examen en droit qui sont basées sur des faits

Comment répondre aux questions d un examen en droit qui sont basées sur des faits Comment répondre aux questions d un examen en droit qui sont basées sur des faits Types de questions d examen Un examen en droit peut comporter plusieurs types de questions : à réponse courte, à développement,

Plus en détail

Etude sur les usages de la lecture de bande dessinée Numérique / izneo - Labo BnF

Etude sur les usages de la lecture de bande dessinée Numérique / izneo - Labo BnF Etude sur les usages de la lecture de bande dessinée Numérique / izneo - Labo BnF Table des matières Contexte...1 Sélection des participants...2 Méthodologie :...5 Questionnaire :...5 Résultats concernant

Plus en détail

BABEL LEXIS : UN SYSTÈME ÉVOLUTIF PERMETTANT LA CRÉATION, LE STOCKAGE ET LA CONSULTATION D OBJETS HYPERMÉDIAS

BABEL LEXIS : UN SYSTÈME ÉVOLUTIF PERMETTANT LA CRÉATION, LE STOCKAGE ET LA CONSULTATION D OBJETS HYPERMÉDIAS Quatrième colloque hypermédias et apprentissages 275 BABEL LEXIS : UN SYSTÈME ÉVOLUTIF PERMETTANT LA CRÉATION, LE STOCKAGE ET LA CONSULTATION D OBJETS HYPERMÉDIAS Anne-Olivia LE CORNEC, Jean-Marc FARINONE,

Plus en détail

RAPPORT SYNTHÈSE. En santé après 50 ans. Évaluation des effets du programme Les médicaments :

RAPPORT SYNTHÈSE. En santé après 50 ans. Évaluation des effets du programme Les médicaments : S A N T É P U B L I Q U E RAPPORT SYNTHÈSE Évaluation des effets du programme Les médicaments : Oui Non Mais! En santé après 50 ans Depuis janvier 1997, la Direction de santé publique s est associée à

Plus en détail

Etude Harris Interactive pour la Chambre Nationale des Services d Ambulances (CNSA)

Etude Harris Interactive pour la Chambre Nationale des Services d Ambulances (CNSA) Note détaillée L image des ambulanciers Etude Harris Interactive pour la Chambre Nationale des Services d Ambulances (CNSA) Enquête réalisée en ligne du 17 au 19 septembre 2013. Echantillon de 985 personnes

Plus en détail

ÉVALUATION PRIMAIRE D UN SYSTÈME D AIDE AU CONTRÔLE AÉRIEN EN ROUTE

ÉVALUATION PRIMAIRE D UN SYSTÈME D AIDE AU CONTRÔLE AÉRIEN EN ROUTE Proceedings of the SELF-ACE 001 Conference Ergonomics for changing work ÉVALUATION PRIMAIRE D UN SYSTÈME D AIDE AU CONTRÔLE AÉRIEN EN ROUTE CELLIER JEAN-MARIE Laboratoire Travail et Cognition (LTC), UMR

Plus en détail

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Annexe II Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences Les référentiels d activités et de compétences du métier d infirmier diplômé d Etat ne se substituent pas au cadre réglementaire. En effet,

Plus en détail

Le stationnement irrégulier de véhicules appartenant à la communauté des gens du voyage.

Le stationnement irrégulier de véhicules appartenant à la communauté des gens du voyage. Le stationnement irrégulier de véhicules appartenant à la communauté des gens du voyage. Une des problématiques récurrente pour les collectivités en matière d occupation illégale de son territoire tient

Plus en détail

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée?

Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée? Doit-on craindre les impacts du rapport Trudeau sur la fonction de technicienne ou technicien en éducation spécialisée? Hélène Le Brun, conseillère septembre 2007 D-11815 Centrale des syndicats du Québec

Plus en détail

PROGRAMME INTERNATIONAL POUR LE SUIVI DES ACQUIS DES ÉLÈVES QUESTIONS ET RÉPONSES DE L ÉVALUATION PISA 2012 DE LA CULTURE FINANCIÈRE

PROGRAMME INTERNATIONAL POUR LE SUIVI DES ACQUIS DES ÉLÈVES QUESTIONS ET RÉPONSES DE L ÉVALUATION PISA 2012 DE LA CULTURE FINANCIÈRE PROGRAMME INTERNATIONAL POUR LE SUIVI DES ACQUIS DES ÉLÈVES QUESTIONS ET RÉPONSES DE L ÉVALUATION PISA 2012 DE LA CULTURE FINANCIÈRE TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION... 3 QUESTION NIVEAU 1: FACTURE... 4

Plus en détail

OUTILS DE GESTION ET D EVALUATION AU POSTE : Collecte/réparation/vente d électroménager. Assistant(e) secrétaire commercial(e)

OUTILS DE GESTION ET D EVALUATION AU POSTE : Collecte/réparation/vente d électroménager. Assistant(e) secrétaire commercial(e) OUTILS DE GESTION ET D EVALUATION AU POSTE : Collecte/réparation/vente d électroménager Assistant(e) secrétaire commercial(e) Référentiel d activités+analyse d activités Référentiel de compétences Référentiel

Plus en détail

Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français

Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français Badreddine Hamma To cite this version: Badreddine Hamma. Compte-rendu de Hamma B., La préposition en français. Revue française de linguistique appliquée,

Plus en détail

La Tête à Toto par Henri Bokilo

La Tête à Toto par Henri Bokilo La Tête à Toto par Henri Bokilo Fabriques de sociologie dyonisiennes - Rennes - juillet 2012 Les Fabriques de Saint-Denis (http://www.les-seminaires.eu/les-fabriques-de-sociologie-93/) associent des habitants,

Plus en détail

QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR?

QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? QU EST-CE QUI VOUS MÈNE: LA TÊTE OU LE COEUR? Source: DUMONT, Nicole. Femmes d aujourd hui, Vol. 1 No. 8., janvier 1996. On dit de certaines personnes qu elles n ont pas de tête ou qu elles n ont pas de

Plus en détail

Guide d accompagnement pour la prise en charge des troubles anxieux chez l enfant

Guide d accompagnement pour la prise en charge des troubles anxieux chez l enfant Guide d accompagnement pour la prise en charge des troubles anxieux chez l enfant Guide d accompagnement pour la prise en charge des troubles anxieux chez l enfant MYLÈNE GINCHEREAU M.SC. PSYCHOÉDUCATION

Plus en détail

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE n 102 (1 er avril au 30 juin 2006)

BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE n 102 (1 er avril au 30 juin 2006) BULLETIN OFFICIEL DU MINISTÈRE DE LA JUSTICE n 102 (1 er avril au 30 juin 2006) Circulaires de la Direction des affaires criminelles Signalisation des circulaires du 1 er avril au 30 juin 2006 Circulaire

Plus en détail

Rapport candidat. John Sample. 6 juillet 2012 CONFIDENTIEL

Rapport candidat. John Sample. 6 juillet 2012 CONFIDENTIEL 6 juillet 2012 CONFIDENTIEL Introduction 6 juillet 2012 Introduction Toutes les informations contenues dans ce rapport sont confidentielles et uniquement destinées à la personne ayant rempli le questionnaire.

Plus en détail

Focus sur les pratiques de consolidation des groupes en France. Restitution de l étude ESCP-Fidanza 2012"

Focus sur les pratiques de consolidation des groupes en France. Restitution de l étude ESCP-Fidanza 2012 Focus sur les pratiques de consolidation des groupes en France Restitution de l étude ESCP-Fidanza 2012" SOMMAIRE 1 Structure de l échan0llon p. 3 4 2 Acteurs comptables p. 5 6 3 Organisa0on et ou0ls de

Plus en détail

Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE 2014-2015

Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE 2014-2015 Université de Lorraine Licence AES LIVRET DE STAGE LICENCE 2014-2015 1 LA REDACTION DU RAPPORT DE STAGE Le mémoire ne doit pas consister à reprendre tels quels des documents internes de l entreprise ou

Plus en détail

«L impact de l interculturel sur la négociation» construire des intérêts matériels ou des enjeux quantifiables

«L impact de l interculturel sur la négociation» construire des intérêts matériels ou des enjeux quantifiables Le Centre de Langues et de Traduction de l Université Libanaise vous invite à prendre part au colloque international : «L impact de l interculturel sur la négociation» qui se tiendra dans les locaux du

Plus en détail

Partenaires: w w w. c o g m a s t e r. n e t

Partenaires: w w w. c o g m a s t e r. n e t Partenaires: w w w. c o g m a s t e r. n e t Une approche interdisciplinaire et intégrative neuropsychologie psychologie neuroanatomie linguistique philosophie SCIENCES COGNITIVES logique/probas neurosciences

Plus en détail

MARION TILLOUS. SOUTENANCE 09.07.09. Madame, messieurs,

MARION TILLOUS. SOUTENANCE 09.07.09. Madame, messieurs, MARION TILLOUS. SOUTENANCE 09.07.09. Madame, messieurs, Je vous remercie de votre présence aujourd hui et de l attention que vous avez bien voulu porter à mon travail. Je remercie particulièrement Francis

Plus en détail