I) Un monde en réseau. 1) Quelles sont les stratégies spatiales mises en œuvre par Apple pour faire de l iphone un produit mondialisé?

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1 I) Un monde en réseau 1) Quelles sont les stratégies spatiales mises en œuvre par Apple pour faire de l iphone un produit mondialisé? 2) Quels sont les acteurs impliqués dans le processus de mondialisation? 2.1) Les FTN au cœur de la DIT 2.2) Les Etats & le libre échange 2.3) Les sociétés civiles face à la compétitivité 3) Quels sont les flux mondialisés & quels réseaux forment-ils? 3.1) Multiplication des flux mondialisés 3.2) L intégration aux réseaux mondiaux 3.3) Les mobilités à l échelle mondiale 1

2 Carte p76 «Globalization, une représentation du monde» I) Un monde en réseau Photo 2 p79 «Des flux de marchandises» Intro Contestée ou encouragée, la mondialisation est une réalité géographique qui s inscrit dans l espace mondial. La multiplication des flux de toutes natures rend les Etats & les sociétés de + en + interdépendantes (cf. crise 2007) Qui sont les acteurs de la mondialisation? Quels sont les supports de la mondialisation? Etude de cas pour entrer dans la question : un produit mondialisé 1) Quelles sont les stratégies spatiales mises en œuvre par Apple pour faire de l iphone un produit mondialisé? (2) Etude de cas p82-85 «1 produit mondialisé : l iphone» Questions p83 Q1) Distribution = commercialisation, dernière étape du processus industriel. IPhone objet d une distribution mondiale : Sur tous les continents, dans une centaine Etats dans le monde!! La quasi totalité de l Amérique, de l Europe & de l Asie (de l E & du SE) Présence moins importante (systématique) en Asie centrale, au Proche & au Moyen Orient, en Afrique. = un marché potentiel de 4 milliards de consommateurs!!! Création de boutiques vendant exclusivement des produits Apple : les Apple store (concentrés dans les pôles de la Triade) 2

3 Q2)A l échelle mondiale : Les Apple store sont localisés dans les Etats développés à haut-revenus : USA, CAN, UE, JAP, AUS + CHI (signe de son émergence mais 5 boutiques pour 1.3 M d hab.!!) 7 Etats seulement fourniront le 4s en exclusivité : les + riches!! (=G7) Les marchés les moins solvables (les + pauvres) sont évités : AFR, P&MO, ASIE CEN. A l échelle nationale (Maroc) Concentration des points de vente dans les villes les + importantes (à l O du territoire). Les régions rurales du centre & de l est sont délaissées. (corrélation directe avec le niveau de vie des Marocains, cadres, jeunes, diplômés, hommes d affaires majoritairement citadins, ciblés par Apple) Q3) Homogénéisation des modes de consommation car l augmentation des ventes est mondiale (15 m de téléphones vendus au premier trimestre 2011!!! pour 1 produit lancé en 2007) Innovations (ou marketing?) relancent les marchés des pays développés + émergence de nouveaux marchés : Marché de 5 M d abonnés!! Apple store = standardisation commerciale + recours au même marketing sur tous les marchés. + homogénéisation des consommations liées à l utilisation d un Smartphone (applications, géolocalisation, échange de données ) Questions p85 Q1) Produit mondialisé du fait de sa distribution (cf. supra) mais aussi de sa fabrication. Au moins 5 Etats dans le processus de fabrication : USA, Corée du Sud, Chine, Taïwan, Japon. Nationalité dominante : C est des USA que les ordres sont donnés (siège social de Apple à Cupertino dans la Silicon Valley en Californie), c est aux USA que la stratégie Markéting est définie & c est aux USA que se concentrent la plupart des profits (60%!!) Ex : le «cœur» du téléphone est le processeur Apple A5, il est conçu par Apple mais produit par Samsung + autres sociétés US dans la carte mère Pourtant, le vente aux USA de l iphone est considérée comme l importation d 1 produit chinois. 3

4 Q2) Cf. diaporama 2 proposition de schéma Q3) La DIT est au cœur des stratégies des FTN pour maximiser les profits. Les Etats du Nord restent privilégiés pour les fonctions qualifiées : R&D, markéting, stratégies industrielles, management, financement (Apple = 1 entreprise mondiale de technologie par sa capitalisation boursière). Ils ont aussi des marchés privilégiés (Apple store & exclusivité) Les Etats du Sud sont intégrés en fonction de leur compétitivité : du coût de la mdo, de leur fiscalité, de leur intégration logistique, de leur savoir-faire, de leurs MP Chine pour l assemblage essentiellement, mais Foxconn est une entreprise taïwanaise (1 m d employés chinois dans 12 usines!!!) travaillent pour Apple ; condition de travail difficile & salaire bas = dumping social? Ils peuvent à leur tour devenir des marchés (Chine) Q4) Au «Sud» : «Exploitation» des salariés chinois qui sont compétitifs tant que les salaires restent bas & le droit du travail favorable à la FTN. Apple a-t-elle 1 intérêt à l augmentation des salaires, à la limitation du temps de travail des salariés de Foxconn? Mais le développement de la Chine, donc l amélioration de la question sociale, peut permettre la création d 1 nouveau marché pour Apple avec l émergence d une classe moyenne. Au Nord, baisse de l emploi industriel, délocalisation des unités de production, chômage et creusement du déficit extérieur car le produit doit être ensuite importé. + pression sur les «acquis sociaux» des 30 glorieuses au nom de la compétitivité. Cf. la fabless Broadcom un rêve de société postindustrielle! Système basé sur la multiplication des flux entre les unités de productions et avec les marchés (MP, pièces détachées, produits finis) par voie maritime. Cette organisation est donc dépendante du coût des transports indexé sur le prix des hydrocarbures = rejets GES + consommation énergies fossiles = DD? De +, le faible coût des tarifs douaniers est indispensable à la rentabilité de l ensemble. Sujet bac croquis p98-99 «Les espaces d un produit mondialisé : l IPhone» 4

5 2) Quels sont les acteurs impliqués dans le processus de mondialisation? Photo 1 p142 «Les nouveaux maîtres du monde?» Mondialisation = processus historique (XIV, XIX & XX ) Mais progrès technologiques+ fin URSS 1991 «victoire» du capitalisme libéral sur l alternative communiste = croissance exponentielle de cette «contraction du monde» Inquiétudes nées de la crise de Qui contrôle? Qui régule? Qui organise? ) Les FTN au cœur de la DIT Graphique 3 p91 «Comparatif PIB FTN/Etats» 2009 : FTN avec filiales à l étranger =2/3 commerce mondial, 1/3 production mondiale & 77m de salariés. 100 premières = 20% PIB mondial! (Exxon-Mobil, General Electric, Ford, Toyota, Royal Dutch Schell, Siemens, Wall Mart, WW, IBM, Hitachi ) Graphique 1 p91 «FTN par pays» Schéma 3 p97 «Nombre de FTN par Etat» 238 US parmi les 500 premières, 50 japonaises, puis UE (ALL, RU, FRA) + émergence CHI (Petrochina) & Russe (Gazprom). Graphique 2 p89 «Coût horaire emploi industriel dans le monde» ARBITRAGES TERRITORIAUX pour maximaliser fournitures, production & vente. Jouent sur les disparités pour mettre les territoires en concurrence (DIT) Délocalisation des productions vers pays à mdo bon marché (Pakistan mdo textile est 50x moins chère qu au Japon ). Mais aussi localisations (Mc DO ) Part des FTN dans les exportations 1999 : Argentine 29%, Chine 50%, FRA 21%, USA 15%... 5

6 L ANCRAGE NATIONAL de ces FTN reste décisif : 100 premières FTN réalisent 51% des ventes à l étranger mais 60% de leur effectif sont dans le pays d origine qui gardent Les centres décisionnels & productifs (sièges sociaux), La recherche & l innovation (techno centres Renault, Sony ), Les productions à haute valeur ajoutée (aérospatiale, électronique, biotechnologies, chimie ). Certaines FTN très transnationales : Nestlé (Suisse), Phillips (PB), Thomson (CAN). Carte 1 p103 «Toyota, sites de production & marchés en 2009» REDISTRIBUTION PLANETAIRE DES ACTIVITES INDUSTRIELLES (DIT). Au nord, activités technologiques à mdo qualifiée, transfert des activités de production vers le sud. Délocalisations qui s étendent aux industries lourdes & polluantes (Inde, Chine ), Les services comme les sociétés informatiques (Inde ingénieurs anglophones formés par les Indian Institutes of technology ) ou les centres d appel (Maghreb.). Recours massif à la sous-traitance pour la production (Sony, IBM, Ericsson ). Glissement en fonction des conjonctures géopolitiques : cf. Europe de l est. ESPACES DE NON DROITS (juridiques réglementaires ou sociaux) optimise la rentabilité des FTN. 15 micro Etats (Panama, Malte, Kerguelen ) = 57% flotte mondiale! Pavillons de complaisance. 70 paradis fiscaux (Monaco, Caïmans, îles anglo-normandes.) permettent de limiter les prélèvements fiscaux = 3000 zones franches de 43 m de salariés! 2.2) Les Etats & le libre échange Photo 1 p89 «Conversion de la Chine communiste» Mondialisation = CHOIX POLITIQUES (GATT puis OMC) & de stratégies économiques des Etats capitalistes les + puissants (USA, JAP, RU, FRA, ALL ). Dérégulations, ouverture des économies, théories néolibérales (Reagan + Thatcher dans les 80 s). Création de zones de libre échange régionales (UE, ALENA, ASEAN) qu ils dominent pour s insérer dans le marché mondial. Remparts de protection d un marché élargi face «aux dangers» d 1 monde sans frontières + Tremplins pour s imposer 6

7 L Etat reste 1 ACTEUR CENTRAL : selon sa taille & sa puissance : défense de ses intérêts, besoins collectifs de la pop & des entreprises, choix budgétaires qui rendent le territoire + ou attractif, lois, aménagement du territoire FMI & BM FAVORISENT LA MONDIALISATION : Conditionnalité des prêts à des politiques libérales (PAS qui ont souvent pour effet d aggraver la situation des pop locales comme en Afrique dans les 90 s) Rôle de l OMC 10 ième cycle depuis 1947, Doha entamé en 2001 «cycle du développement» qui œuvre pour la libéralisation des échanges. Produits agricoles, éducation, culture? REGULATION DE LA MONDIALISATION RESTE LIMITEE. Organes de l ONU comme le PNUD, la CNUCED, l OIT disposent de peu de moyens & de pouvoirs réels. 2.3) Les sociétés civiles face à la compétitivité Repère p152 «Logo d ATTAC» ECHELLE NATIONALE : Action des syndicats de salariés entre accompagnement des mutations imposées par la compétitivités et opposition. Dans les pays du N mais aussi chez les émergents (Cf. grèves Foxconn en CHI) Les syndicats patronaux qui font pression sur les Etats pour alléger les charges (fiscalités & contributions sociales), «simplifier» le droit du travail, ou protéger leur secteur (Cf. agriculture) Les consommateurs par leur choix ou par leur pression quand ils sont réunis en associations (action en justice ou pression sur les prix) Emergence de STRUCTURES TRANSNATIONALES (différent d internationales) comme les ONG (mobilisatrices de l opinion sur des thèmes qui dépassent les frontières mais sont absentes des lieux de décision) Ou les organisations illicites (MAFIA : contrefaçons, drogue, armes, immigration clandestine, prostitution ). 7

8 Conclusion La dérégulation généralisée des échanges met en compétitivité des territoires à l échelle mondiale. Les acteurs économiques, politiques & sociaux élaborent des stratégies pour attirer des flux qui se multiplient & modifient rapidement l équilibre des sociétés. 3) Quels sont les flux mondialisés & quels réseaux forment-ils? Texte 3 p89 «Une chemise, expression d une planète mondialisée» 3.1) Multiplication des flux mondialisés Photo 1 p118 «Port de Yangshan» ECHANGES DE MARCHANDISES En 1970, 14% de la production mondiale est échangée, 31% en De 1990 à 2002 les trafics maritime & aérien + 40%, Trafic téléphonique + 500%! Baisse des tarifs douaniers (GATT puis OMC), Progrès des techniques [applications numériques (NTIC), conteneurisation], Baisse de coûts de transports (canaux transocéaniques, sécurité accrue, inter modalisme ), MP & NRJ (surtout pétrole) augmentent en tonnage mais baisse en valeur relative au profit des produits manufacturés (50%) [rôle majeur de la containerisation depuis les 60 s) & des services (21%) 75% des échanges par voie maritime = LITTORALISATION des hommes & des activités s accentue. Croissance des interfaces littorales associées aux grandes métropoles (façade nord américaine, mer du nord, façade Pacifique Asie orientale ) Puissants RESEAUX LOGISTIQUES MULTIMODAUX relient entre eux des territoires lointains. Infrastructures modernes nécessitent technologies & capitaux que peu d Etats possèdent : Port de porte conteneur (Rotterdam, Singapour, Shanghai ), Terminaux pétroliers (Le Havre, golfe du Mexique, ZIP japonaises ) 8

9 Photo p78 «Des flux de capitaux» FINANCIARISATION DE L ECONOMIE Kx circulent surtout entre pays riches. Les zones trop pauvres (peu rentables) ou trop instables (trop risquées) sont évitées. Réseau de bourses mondiales & de banques d affaire (& parfois de dépôt) aux activités mondiales. Echanges de capitaux accélérés de façon exponentielle par l adoption des NTIC (dématérialisation des marchés financiers, mathématisation, automatisation ) banque + fonds de pension + fonds d investissement orchestre la mobilité des capitaux hors des frontières à la recherche de la meilleure rentabilité. IDE x10 depuis M de $ en 2010 (1/2 pays riches, 1/3 Chine, 3% Afrique) Influence croissante des LOGIQUES FINANCIERE & SPECULATIVE. Exigence de rentabilité imposée aux chefs d entreprise. Etats soucieux d accueillir ces capitaux. Interdépendance & risques (augmentation des volumes) accrus : Cf. crise 2007 = RISQUE SYSTEMIQUE Schémas 1 & 2 p97 «Flux commerciaux & financiers & flux de pétrole» 3.2) L intégration aux réseaux mondiaux Carte 1 p86 «Les flux de marchandises» 15 ETATS REALISENT 70% DES TRANSPORTS MONDIAUX : Triade + façade orientale de l Asie. Nombreux pays en développement marginalisés (Afrique contournée!). Accès à internet reste sélectif : ¼ pop mondiale n a pas l électricité & la ½ pas de ligne téléphonique. Etats développés de la TRIADE contrôlent l essentiel du Pouvoir politique (ONU) & économique : 72% industrie, 75% commerce, 86% capitalisation boursière, 95% marché des dettes, 85% des dépenses de recherche & d enseignement, Maîtrise des NTIC (USA & internet). 9

10 AMM ARCHIPEL MEGALOPOLITAIN MONDIAL Grandes métropoles des pays industriels sont les MOTEURS DE LA MONDIALISATION. NY (17 m hab., 31 m pour le grand NY), Londres, Tokyo, Paris. Elles concentrent les impulsions : pôles de commandement & de gestion politique, éco, industriels & financiers (CDB Manhattan, City, La Défense.). Nœuds de la concentration & de la circulation de richesses (bourses NYSE ), des Hommes (aéroports), des savoirs (universités) des informations (médias) Mégalopoles US & japonaise avec formidables hubs logistiques. Ces «villes globales» offrent un RESEAU UNIQUE DE SERVICES HAUTEMENT SPECIALISES (publicité, assistance juridique, conseil, ingénierie financière, audit ) NY = 800 Md $/an = 8% PIB USA = 7 ième puissance mondiale (OCDE)! Sièges sociaux de 140 des 500 premières FTN US. CES METROPOLES FONCTIONNENT EN RESEAU & POLARISENT L ESSENTIEL DES FLUX : 20 métropoles gèrent 85 % des flux financiers & 25 aéroports 75% du trafic. Métropolisation touche peu les pays du sud. Quand c est le cas, dysfonctionnements entre des activités modernes & internationalisées & ceintures de bidonvilles, déficit d équipements collectifs Photo 3 p117 «Les BRICS» PERIPHERIES INTEGREES qui fournissent MP Agricoles (blé, aliments bétail ), Minières (Uranium, fer, phosphates, lithium, or, argent, pierres précieuses ) & énergétiques (pétrole, charbon ) Ou/et mdo bon marché. Certains Etats émergents d Asie se sont industrialisés (Corée du sud ). + BRICS puissances régionales qui comptent par leur taille, leur poids démographique, économique, voire militaire. + succès des NPIA MARGES EVITEES = territoire Qui n a rien à offrir (essentiellement Afrique & Asie centrale), Mis au banc des nations (Cuba, Corée du nord, Birmanie ), Trop instable (guerres civiles ). 10

11 3.3) Les mobilités à l échelle mondiale Carte 1 p93 «Les migrations de travail» Migration de pop X3 en 30 ans. 214 m en 2009 Travailleurs + ou qualifiés, étudiants (brain drain US), regroupement familial, 20 m de réfugiés politiques et/ou climatiques 30 % S N (USA, UE), 30% S S (Golfe arabo-persique essentiellement), 25% N N (de l EUR de l E vers O ). [donc 15% N S? cf. ESP vers Amérique latine] Graphique 2 p93 «Arrivée de touristes internationaux par continent» Tourisme : surtout entre pays riches (15 Etats accueillent 2/3 des flux) : 69 m en 1960, 1 M en 2012!! Croissance alimentée par une forte progression en Asie. Baisse des prix (charters, low coast) + augmentation du niveau de vie + élites mondialisées entre métropoles de l AMM Schéma 4 p97 «Les flux migratoires internationaux» Conclusion Les progrès technologiques ont facilité la croissance et la diversification de flux diversifiés qui dessinent des réseaux intégrant inégalement les territoires. Cette «mise en réseau du monde» esquisse un «village global» mais génère aussi des tensions & des replis identitaires. Vers un monde Glocal? Sujet bac croquis p «Un monde en réseau : pôles & flux de la mondialisation» Révision p96-97 Dossier p94-95 «Le café, entre Nord & Sud» Méthode composition p «Processus, acteurs & flux de la mondialisation» Méthode étude critique de document p «Processus, acteurs & flux de la mondialisation» 11