Lycée Victor Duruy : master class le 28 janvier Le réchauffement climatique Du diagnostic à l action?
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- Richard Boisvert
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1 Lycée Victor Duruy : master class le 28 janvier 2019 Jean Jouzel Vice-président du groupe scientifique du GIEC : 2002 à 2015 Directeur de recherche émérite au CEA (LSCE/IPSL) Le réchauffement climatique Du diagnostic à l action?
2 ppmv CO CO La prise de conscience de l influence des activités humaines sur notre climat date des années 70 et 80 grâce, d abord, aux modélisateurs du climat 180 Vostok, température C /présent Insolation annuelle à Vostok ppbv CH Vostok, température 0-5 C /présent 400 CH Age (kyr) Insolation en Juin à 65 Nord En 1987, le forage Antarctique de Vostok met en évidence le lien entre gaz à effet de serre et climat Age (milliers d'années) Confirme également le rôle des changements d insolation 150
3 CO 2 et CH 4 : concentrations jamais atteintes depuis ans
4 Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) Groupe Intergouvernemental d experts sur l Evolution du Climat (GIEC) Créé en 1988 sous l égide des Nations-Unies (PNUE et OMM) Le GIEC a pour mission d évaluer Ses évaluations sont principalement fondées sur les publications Il n a pas pour mandat d entreprendre des travaux de recherche Il n a pas pour mandat de faire des recommandations aux décideurs politiqu! Cinq rapports complets : 1990, 1995, 2001, 2007, 2014 puis 2022! Trois groupes (causes, impacts et adaptation, solutions) + synthèse! Rapports techniques! Rapports spéciaux : réchauffement à 1,5 C (adopté en octobre 2018)
5 La Convention Climat (CCNUCC) mise est sur pied, en 1992, lors du Sommet de la Terre de Rio (+ biodiversité et désertification) Son objectif ultime : stabiliser les concentrations des gaz à effet de serre à un niveau qui empêche toute perturbation anthropique dangereuse du système climatique. Il conviendra d'atteindre ce niveau dans un délai convenable pour que! les écosystèmes puissent s'adapter naturellement aux changements,! la production alimentaire ne soit pas menacée et! le développement économique puisse se poursuivre d'une manière durable La stabilisation requiert que les émissions diminuent La Convention Climat se réunit chaque année : ce sont les Conférences of Parties (COP) : COP 1 à Berlin
6 Trois COP emblématiques! COP 3 (1997) Kyoto - pays développés /pays en développement ; ! COP 15 (2009) Copenhague - pour : échec - mais adoption de l objectif 2 C ; mention de 1,5 C! COP 21 : Paris Climat S appuie sur le 5 ème rapport du GIEC Emissions par habitant en tonnes de CO 2eq /an
7 a été une année record 2017 : seconde année la plus chaude la plus chaude des années sans El Nino 2018 est partie pour être la 3 ème année la plus chaude
8 Les activités humaines modifient la composition de l atmosphère en gaz à effet de serre + 40% x 2,5 +20% Gaz carbonique : CO % Méthane : CH 4 * 2,6 Protoxyde d azote : N 2 O + 20 % En 2013, près de 75 % des émissions de GES étaient dues au CO 2 (combustibles fossiles pour environ 90 %). Le méthane (CH 4 ) a contribué pour 14 % (rizières, décharges, ruminants...) et le N 2 O pour 8 % (engrais, fumiers, fossiles ). Depuis le début de l ère industrielle, la quantité d énergie disponible pour «chauffer» les composantes du système climatique a augmenté de 1 % (2,3 W/m 2 ). Ce chiffre tient compte de l augmentation de l effet de serre (3 W/m 2 ) et de l effet de refroidissement des aérosols (environ 0,7 W/m 2 ).
9 Atmosphère : 1%, océan : 93 %, glaces : 3 %, surfaces continentales : 3 % 3 mm /an Le réchauffement est sans équivoque et sans précédent et Une large part résulte des activités humaines
10 Scénario émetteur (RCP 8.5) : Température de surface /
11 (ºC, par rapport à la période ) Évolution de la température moyenne globale ,61 C Scénario émetteur Scénario sobre C (ºC, par rapport à la période , utilisée en guise d'approximation des niveaux préindustriels) (ºC, par rapport à la période ) Évolution de la température moyenne ,61 C Systèmes uniques et menacés Événements météorologiques extrêmes Répartition des incidences Incidences mondiales cumulées Phénomènes particuliers de grande échelle C (ºC, par rapport à la période , utilisée en guise d'approximation des niveaux préindustriels) Observée RCP 8,5 (scénario à émissions élevées) Chevauchement RCP 2,6 (scénario d'atténuation à émissions faibles) Degré de risque supplémentaire dû au changement climatique Indétectable Moyen Élevé Très élevé Encadré d'évaluation RID.1 Figure 1 Perspective globale des risques liés au climat. Les risques correspondant à chacun des motifs de préoccupation sont indiqués à droite, pour des niveaux croissants de changement climatique. Les couleurs servent à indiquer le risque supplémentaire dû au changement climatique lorsqu'un niveau de température est atteint, puis maintenu ou dépassé. Le risque indétectable (en blanc) indique qu'il n'y a pas d'incidence associée détectable et attribuable au changement climatique. Le risque! Acidification de l océan, récifs coralliens modéré (en jaune) indique que les incidences associées sont à la fois détectables et attribuables au changement climatique avec un niveau de confiance au moins moyen, compte tenu également des autres critères spécifiques aux risques principaux. Le risque élevé (en rouge) indique que incidences associées sont graves et de grande ampleur, en! prenant Extrêmes également en compte les : autres Sécheresses, critères spécifiques aux risques inondations, principaux. Le violet, utilisé pour canicules, la première fois dans la cyclones présente évaluation, indique que tous les critères spécifiques aux risques principaux laissent conclure à un risque très élevé. [Figure 19 4] En guise de référence, la moyenne annuelle globale passée et prévue de la température à surface du globe est indiquée à gauche, comme dans la figure RID.4. [Figure RC 1, encadré CC-RC; GTI RE5, figures RID.1 et RID.7] Selon la plus longue série! disponible Populations de données de température : à la Réfugiés, surface du globe, le changement ressources observé entre la moyenne en eau, de la période alimentation, et la période de référence sécurité du cinquième Rapport d'évaluation ( ) s'établit à 0,61 C (intervalle de confiance à 5 95 %: 0,55 à 0,67 C) [GTI RE5, RID, 2.4], qui est utilisée ici en guise d'approximation du changement de la température globale moyenne à la surface du globe depuis l'ère préindustrielle, c'est-à-dire la période précédant 1750 [Glossaires des contributions des GTI et II au! cinquième Biodiversité, Rapport d'évaluation]. écosystèmes, pollution, santé! Phénomènes irréversibles : niveau de la mer, dégel du permafrost
12 (m) 1,0 0,8 0,6 Élévation du niveau moyen des mers à l échelle du globe Moyenne sur Le niveau moyen des mers continuera à s élever au cours du XXI ème siècle 0,4 RCP8,5 0,2 RCP2,6 RCP4,5 RCP6,0 0, Année La disparition de la calotte du Groenland en un millénaire ou plus entraînerait une hausse pouvant atteindre jusqu à 7 m
13 Arbres Plantes herbacées Mammifères à sabots fendus Mammifères carnivores Rongeurs Primates Insectes phytophages Mollusques d'eau douce Vitesse maximale de migration d'une espèce (km par décennie) Climat Vitesse moyenne de déplacement des climats, RCP 8,5, territoires plats RCP 6,0, territoires plats RCP 4,5, territoires plats RCP 8,5, moyenne globale RCP 6,0, moyenne globale Limite supérieure Médiane Limite inférieure RCP 4,5, moyenne globale 0 RCP 2,6, territoires plats et moyenne globale Vitesse maximale de déplacement des espèces / à celle de la température en 2100
14 Pourcentage des projections de rendement Légende des couleurs Évolution du rendement (fourchette) Hausse du rendement Baisse du rendement 50 à 100 % 25 à 50 % 10 à 25 % 5 à 10 % 0 à 5 % 0 à 5 % 5 à 10 % 10 à 25 % 25 à 50 % 50 à 100 % Les rendements des principales cultures (blé, riz, maïs et soja) seront affectés dans les régions tropicales et tempérées
15
16 Risques de feux de forêt (scénario A1B : 2041/2070)
17 Forzieri et al., 2017 Multiplication du nombre de décès D ici à 2100, deux Européens sur trois seraient affectés par des catastrophes climatiques (+ 3 C)
18 En France, l année 2014 a été la plus chaude depuis 1900
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20
21 Réchauffement en France métropolitaine
22
23 En 2100 JDD 13 août 2017 Risque de pics à 55 C dans l Est et le Nord, ponctuellement, en 2100 Bador et al. (2017), Environmental Research Letters
24 (ºC, par rapport à la période ) Évolution de la température moyenne globale ,61 C Scénario émetteur Scénario sobre C (ºC, par rapport à la période , utilisée en guise d'approximation des niveaux préindustriels) (ºC, par rapport à la période ) Évolution de la température moyenne ,61 C Systèmes Événements Répartition des Incidences uniques et météorologiques incidences mondiales menacés extrêmes cumulées Phénomènes particuliers de grande échelle 5 catégories de risque C (ºC, par rapport à la période , utilisée en guise d'approximation des niveaux préindustriels) Observée RCP 8,5 (scénario à émissions élevées) Chevauchement RCP 2,6 (scénario d'atténuation à émissions faibles) Degré de risque supplémentaire dû au changement climatique Indétectable Moyen Élevé Très élevé Encadré d'évaluation RID.1 Figure 1 Perspective globale des risques liés au climat. Les risques correspondant à chacun des motifs de préoccupation sont indiqués à droite, pour des niveaux La température croissants de changement au climatique. moment Les couleurs de servent la à indiquer le risque supplémentaire GtCOdû 2 au = changement milliard climatique de lorsqu'un tonnes niveau de de CO2 température : est atteint, puis maintenu ou dépassé. Le risque indétectable (en blanc) indique qu'il n'y a pas d'incidence associée détectable et attribuable au changement climatique. Le risque modéré (en jaune) indique que les incidences associées sont à la fois détectables et attribuables au changement climatique avec un niveau de confiance au moins moyen, compte stabilisation (long terme) est Actuellement : 42 ± 3 GtCO tenu également des autres critères spécifiques aux risques principaux. Le risque élevé (en rouge) indique que les incidences associées sont graves et de grande 2 / an ampleur, en prenant également en compte les autres critères spécifiques aux risques principaux. Le violet, utilisé pour la première fois dans la présente évaluation, indique que tous les critères spécifiques pratiquement aux risques principaux proportionnelle laissent conclure à un risque à très la élevé. [Figure 19 4] En guise 2 C de référence, la : moyenne ~ Entre annuelle 15 globale et passée 20 et ans prévue de la température à la surface du globe est indiquée à gauche, comme dans la figure RID.4. [Figure RC 1, encadré CC-RC; GTI RE5, figures RID.1 et RID.7] Selon la plus longue série disponible de données de température à la surface du globe, le changement observé entre la moyenne de la période et la période de référence du cinquième Rapport quantité cumulée des émissions de CO d'évaluation ( ) s'établit à 0,61 C (intervalle de confiance à 5 95 %: 0, ,5 C : ~ Entre 10 et 15 ans à 0,67 C) [GTI RE5, RID, 2.4], qui est utilisée ici en guise d'approximation du changement de la température globale moyenne à la surface du globe depuis l'ère préindustrielle, c'est-à-dire la période précédant 1750 [Glossaires des contributions des GTI et II au cinquième Rapport d'évaluation]. 2 C : plus de 70% de nos «droits» utilisés et plus de 80 % pour 1,5 C 1,5 C : il faut laisser 90% des réserves de fossiles là où elles sont
25 Rapport Spécial du GIEC sur 1,5 C de réchauffement global
26 Infographie du journal Le Monde du 9 octobre 2018
27 L ONU dénonce «un écart catastrophique» Emissions en 2030 en GtCO 2eq ~ 50 ~ 65 ~ 55 ~ 40 de 25 à 30
28 Quelles que soient les trajectoires d émissions envisagées, les scénarios 1,5 C impliquent de recourir aux technologies de retrait du C0 2 de l atmosphère (boisement, reboisement, bioénergie + captage et stockage du CO 2, stockage dans les sols, extraction directe, ) entre 100 et 1000 GtCO 2 au cours du 21 ème siècle (émissions négatives) En 2050! parvenir à une part des énergies renouvelables dans la production d'électricité comprise entre 70 et 85%! réduire les émissions de CO 2 du secteur industriel de 75 à 90%! parvenir à une part d'électricité dans la demande d'énergie du secteur résidentiel-tertiaire comprise entre 55 à 75%! parvenir à une part d'énergie finale à faibles émissions dans le secteur des transports comprise entre 35 à 65% en 2050
29 ContribuSon par secteurs aux émissions de GES en France TRANSPORTS INDUSTRIE AGRICULTURE HABITAT ÉNERGIE DÉCHETS Source Ademe
30 A l initiative de Pierre Larrouturou Climat-2020.eu
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