ETUDE TAJAN COMMISSAIRES-PRISEURS ASSOCIÉS PARIS MERCREDI 20 JUIN 2001 FOUR SEASONS HOTEL, GEORGE V

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1 ETUDE TAJAN COMMISSAIRES-PRISEURS ASSOCIÉS 132 PARIS MERCREDI 20 JUIN 2001 FOUR SEASONS HOTEL, GEORGE V

2 EXPOSITIONS PUBLIQUES GENÈVE - PHILLIPS 9, rue Ami-Lévrier - Genève (Pour une sélection des œuvres) (N 9 à 24, 26, 27, 47 et 54) Mercredi 6 et jeudi 7 juin 2001 de 11 h à 19 heures PARIS - ESPACE TAJAN 37, rue des Mathurins - Paris 8 e Du mardi 5 au samedi 16 juin 2001 de 9 h à 19 heures (les samedis de 11 h à 18 heures) et pour les pièces présentées à Genève du lundi 11 au samedi 16 juin 2001 de 9 h à 19 heures PARIS - FOUR SEASONS HOTEL, GEORGE V 31, avenue George V - Paris 8 e Lundi 18 juin 2001 de 14 h à 21 heures Mardi 19 juin 2001 de 10 h à 15 heures VENTES Tableaux Anciens Mardi 19 juin 2001 à 20 heures Meubles et Objets d Art des XVII e, XVIII e et XIX e siècles Miniature - Porcelaine - Orfèvrerie Mercredi 20 juin 2001 à 15 heures Tableaux et Sculptures des XIX e et XX e siècles Mercredi 20 juin 2001 à 20 heures

3 TABLEAUX ET SCULPTURES DES XIX e ET XX e SIÈCLES provenant des Collections Lucien et Hélène MELLERIO, d un collectionneur européen, et de divers amateurs.

4 Experts Marie-Aline Prat Expert près la Cour d'appel de Paris 14-16, avenue de l Observatoire, Paris Tél. : Fax : a décrit le lot 54. Franck Baille Expert près la Cour d'appel, près les Douanes Françaises 2, rue de Tournon, Paris Tél Villa Gardenia, 3, avenue Saint-Michel, Monaco Tél Fax : Tél a décrit les lots 1 à 7 - A à L - 8 à à à à à et 57. André Pacitti Expert 35, avenue du Général Sarrail, Paris Tél. : Amaury de Louvencourt Expert près la Cour d'appel de Paris, Membre S.F.E.P. et Agnès Sevestre-Barbé Expert, Membre S.F.E.P. 174, rue du Faubourg Saint Honoré, Paris Tél. : Fax : sevestre@louvencourt.com ont décrit les lots à et 58. Monsieur Félix Marcilhac Expert près la Cour d Appel de Paris Membre du Bureau du Syndicat Français des Experts Professionnels en Œuvres d Art 8, rue Bonaparte, Paris Tél. : 33 (0) Fax : 33 (0) / 33 (0) marcilhac.expert@online.fr - marcilhac.galerie@free.fr a décrit les lots 19 à 23. Lucien Arcache Expert honoraire près la Cour d Appel de Paris 39, rue Dumont-d Urville, Paris Tél. : Fax : l.arcache@easynet.fr a décrit le lot 38. TABLEAUX ET SCULPTURES DES XIX e ET XX e SIÈCLES Organisée par Maîtres Jacques et François Tajan Vente au Four Seasons Hotel, George V 31, avenue George V Paris Le mercredi 20 juin heures Téléphone pendant les expositions et la vente : / EXPOSITION PUBLIQUES GENEVE - PHILLIPS 9, rue Ami-Lévrier - Genève (Pour une sélection d œuvres) (N 9 à 24, 26, 27, 47 et 54) Les mercredi 6 et jeudi 7 juin 2001 de 11 h à 19 heures PARIS - ESPACE TAJAN 37, rue des Mathurins - Paris 8 e Du mardi 5 au samedi 16 juin 2001 de 9 h à 19 heures les samedis de 11 h à 18 heures et pour les pièces présentées à Genève du lundi 11 au samedi 16 juin 2001 de 9 h à 19 heures EXPOSITION - FOUR SEASONS HOTEL - GEORGE V 31, avenue George V - Paris 8 e Lundi 18 juin 2001 de 14 h à 19 heures Mardi 19 juin 2001 de 9 h à 19 heures Mercredi 20 juin 2001 de 9 h à 15 heures Pour tous renseignements, veuillez contacter à l Etude : For all information regarding this sale, kindly contact : Bruno JANSEM, Barbara DEMBINSKI et Anne-Laure JALOUNEIX au /54/55 37, RUE DES M ATHURINS PARIS. T ÉL. : FAX : tajan@worldnet.fr Minitel : 3617 Tajan Jacques Tajan & François Tajan, commissaires-priseurs associés : Société civile professionnelle titulaire d un office de commissaire-priseur

5 INDEX BONNARD 26 LAUGÉ A à L BOUDIN 4 BUFFET BUGATTI 19 à 23 DEGAS 16 à 18 DELLAVALLÉE 34 DENIS 35 D ESPAGNAT 40 ENGELEN 2 FOUJITA 44 GALIEN LALOUE 5 GRAU SALA 42 GROMAIRE 56 GUILLAUMIN 33 HELLEU 8 KISLING KLEE 54 KNIGHT 3 LATOUCHE 7 LEBASQUE 41 LÉGER 55 LUCE 29 à 32 MAJORELLE 38 MANÉ-KATZ 43 MODIGLIANI 51 MONTÉZIN 28 PETITJEAN 1 RENOIR RICHARD-PUTZ 6 RODIN 9 à 15 UTRILLO VALADON VALTAT 37 VLAMINCK de VOLTI 53 VUILLARD 25 Edmond-Marie PETITJEAN ( ) 1 1. Le port de Dunkerque. Huile sur toile, signée en bas à gauche. 46 x 65 cm / F (18 1 /8 x 25 5 /8 inches) /

6 2 Piet van ENGELEN ( ) 2. «A la plage». Huile sur toile, signée en bas à droite. 99 x 128 cm / F (39 x 50 1 /3 inches) / Bibliograhie : Philippe Cruysmans et Jean-Marie Duvosquel : «Dictionnaire des peintres d animaux belges et hollandais nés entre 1750 et 1880». Reproduit double page couleur, pp. 230 et 231. Peintre d animaux, de scènes d intérieur, de portraits et de paysages, Piet van Engelen restera toute sa vie attaché à sa ville natale d Anvers et sa campagne environnante. Il marquera aussi une grande prédilection pour les plages de Knokke Le Zoute, peignant sa célèbre série des ânes dont le tableau ci-dessus référencé est le plus grand et le plus beau, considéré à juste titre comme son chef-d œuvre. Elève de Prosper Drion à l Académie des Beaux Arts d Anvers, puis de Charles Verlat à l Académie de Liège où l artiste assimile la culture wallonne, il retourne à l Académie d Anvers en 1880 et remporte le Premier Prix de peinture. En 1886, il devient membre du groupe «Als ik kan» (Comme je peux), connu pour son côté libéral et proche du mouvement naturaliste. Ses différents succès lui valent d être nommé en 1888, professeur à l Académie des Beaux Arts d Anvers où il formera de nombreux élèves. En 1894, il collabore avec Robert Mols à un diorama consacré au Congo, alors belge. Il décèdera comblé d honneurs en Daniel Ridgway KNIGHT ( ) 3. Les fugitifs. Huile sur toile, signée en bas à gauche et datée ,7 x 122 cm / F (58 1 /2 x 48 inches) / Exposition : Salon de 1873 (n 815). Bibliographie : Cette œuvre a été éditée sous forme de planche photographique par la Maison Goupil et C ie. Elle est citée dans de nombreux ouvrages et notices sur l artiste notamment : Biographical Sketches of American Artist (page 178), Dictionnary of American Biography par Dumas Malone (volume V page 463), l Encyclopedia of painters and paintings par Champlin (volume 2 page 394). 6 7

7 4 5 Eugène BOUDIN ( ) 4. «Régates». Huile sur panneau, signée en bas à droite et datée x 34,5 cm / F (9 x 13 1 /2 inches) / Collection particulière, Paris. Un certificat de Monsieur Robert Schmit sera remis à l acquéreur. Eugène GALIEN LALOUE ( ) 5. «La Porte de Chatillon». Huile sur toile, signée en bas à droite / F 66 x 92 cm (26 x 36 1 /4 inches) / Bibliograhie : Figurera dans le volume II du catalogue raisonné actuellement en préparation par Monsieur Noé Willer. Un certificat de Monsieur Willer en date du 19 juillet 2000 sera remis à l acquéreur. 8

8 7 Michel RICHARD-PUTZ ( ) 6. «Minuit au Moulin-Rouge». Huile sur toile, signée en bas à gauche / F 140 x 210 cm (55 1 /8 x 82 7 /8 inches) / Exposition : Salon de 1906, Paris. Michel Richard-Putz est l élève de Benjamin Constant et de Jean-Paul Laurens. Il exposa au salon des artistes français et en devient sociétaire en Notre œuvre fut présentée au salon de 1906 et fut unanimement saluée par le jury et la critique. Gaston LATOUCHE ( ) 7. «Dans la coulisse». Huile sur toile, signée vers le milieu, en bas / F 78 x 81 cm (30 3 /4 x 31 7 /8 inches) / Collection particulière, Belgique.

9 Collection d un Amateur européen Important ensemble d œuvres d Achille LAUGÉ (Voir catalogue séparé - See reparate catalogue) chille Laugé "monte" à Paris à l'âge de vingt ans en 1880 Apour sept années après avoir suivi des cours à l'ecole des Beaux-Arts de Toulouse en compagnie d'henri Martin et d'antoine Bourdelle. A leurs côtés, ainsi qu'avec Aristide Maillol qu'il rencontre à son arrivée, il adopte l'esprit des avant-gardistes de l'époque, notamment Georges Seurat. Tout en restant à l'écart de ce courant et de ses manifestations. Revenu dans son midi natal, il accomplit une œuvre presque entièrement vouée à l'évocation d'un espace géographique limité, dont le centre est Cailhau, petit village de la Malepère dans l'aude. Ne s'intéressant ni au sujet, ni à l'anecdote, il décompose les tons par petites touches claires, simplifiant sa palette par l'emploie régulier de quatre couleurs seulement - vert, bleu, violet, jaune - pour exprimer l'atmosphère solaire de ces lieux familiers, lavés de lumière. En bon fils de cultivateur, il peint son environnement immédiat, les routes, les champs, son jardin, son potager. Les grandes toiles, brassées, guirlandes et bouquets de fleurs - partie de la réunion d'œuvres d'achille Laugé, collection d'un amateur européen que nous présentons dans cette vente - proviennent d'une commande effectuée entre 1916 et 1920 par Monsieur Castel, député de l'aube pour le château de Gailhadet, près de Mirepoix dans l'ariège.

10 Achille LAUGE A. Fleurs. Huile sur panneau, monogrammée en bas à droite. 58 x 35 cm (22 7 /8 x13 3 /4 inches) / F /6 100 Achille LAUGE D. Cosmos et marguerites. Huile sur toile. Porte le cachet de la signature en bas à gauche. 54 x 72 cm (21 1 /4 x28 1 /3 inches) / F / D A Achille LAUGE B. Poires et fleurs. Huile sur toile signée en bas à droite. Datée x 38 cm (21 5 /8 x 15 inches) / F / B Achille LAUGE E. Roses dans un vase. Huile sur toile signée en bas à droite. 50 x 73 cm (19 5 /8 x 28 3 /4 inches) / F / E Achille LAUGE C. Dahlias et marguerites Huile sur toile Porte le cachet de la signature en bas à droite 49 x 72 cm (19 1 /4 x 28 1 /3 inches) / F / C Achille LAUGE F. Brassée de Dahlias. Huile sur panneau signée en bas à gauche. 100 x 100 cm (39 1 /3 x 39 1 /3 inches) / F / F 14 15

11 Achille LAUGE I. Dahlias et tournesols pompons. Huile sur toile marouflée sur carton. 101 x 155 cm (39 3 /4 x 61 inches) / F / I G Achille LAUGE G. Dahlias et tournesols dans un vase dans un environnement de guirlandes fleuries. Deux huiles sur toile en pendant, l'une signée en bas à droite, l'autre en bas à gauche. 280 x 214 cm x 219 cm (110 1 /4 x 84 1 /4 inches) - (110 1 /4 x 86 1 /4 inches) / F / Achille LAUGE H. Roses dans un vase dans un environnement de guirlandes fleuries. Huile sur toile signée en bas à droite. 281 x 404 cm (110 5 /8 x 159 inches) / F / J Achille LAUGE J. Coquelicots, bleuets et passiflores dans un vase environnés de guirlandes de coquelicots et marguerites. Marguerites et coquelicots. Cinq huiles sur toile non encadrées, signées. 282 x 116 cm (111 x 45 5 /8 inches) 282 x 121 cm (111 x 47 5 /8 inches) 101 x 105 cm (39 3 /4 x 41 1 /3 inches) 64 x 124 cm (deux panneaux) (25 1 /4 x 48 3 /4 inches) / F / H J 16 17

12 K Achille LAUGE K. «Fleurs dans un vase environnées de gerbes et guirlandes». «Cosmos et dahlias dans un vase». Trois huiles sur toile signées en bas à droite. 280 x 163 cm (110 1 /4 x 64 1 /8 inches) 280 x 136,5 cm (110 1 /4 x 53 3 /4 inches) 108 x 147 cm (42 1 /2 x 57 7 /8 inches) / F / K K Achille LAUGE L. «Portrait de femme». Huile sur toile signée en haut à droite, signée x 46 cm (22 x 18 1 /8 inches) / F / L Provenant des Collections Lucien et Hélène MELLERIO 18

13 Provenant des Collections Lucien et Hélène MELLERIO Auguste RODIN Le Penseur. 9 Auguste RODIN Le Baiser. 10 Auguste RODIN Tête de Balzac. 11 Auguste RODIN Main droite. 12 Auguste RODIN Pierre de Wiessant. 13 Auguste RODIN Protection. 14 Auguste RODIN Le poète et la muse. 15 Edgar DEGAS Adelchi Morbilli. 16 Edgar DEGAS Adelchi Morbilli. 17 Edgar DEGAS Alfredo Morbilli. 18 Rembrandt BUGATTI Panthère jouant avec une boule. 19 Rembrandt BUGATTI Petit léopard marchant. 20 Rembrandt BUGATTI Jaguar accroupi 21 La famille Mellerio est originaire d une vallée du nord de l Italie, voisine du Lac Majeur, la Valle Vigezzo et dans cette vallée, d un petit village du nom de Craveggia. Comme nombre de leurs compatriotes les Mellerio ont émigré très tôt en France sans jamais, au cours des siècles, se couper de leurs racines italiennes. Ils ont prospéré dans leur patrie d adoption grâce à leur travail et aux privilèges accordés par les Rois de France aux Lombards de la Valle Vigezzo en récompense d un complot contre le jeune Roi Louis XIII que l un d eux avait permis de déjouer. On peut voir dans les archives de la Mairie de Craveggia, dont les Mellerio furent les bienfaiteurs, les décrets royaux successifs pérennisant ces privilèges. Très attachés à leurs racines les Mellerio ont gardé des attaches avec leur pays d origine et leurs descendants s y retrouvent chaque année. Lucien Mellerio est l arrière petit-fils de François Mellerio ( ) créateur de la joaillerie de la rue de la Paix «Mellerio dit Meller». Il est le fils de Maxime Mellerio et le petit-fils de Jean-François Mellerio, deuxième fils de François. Fils unique, il n avait pas 5 ans quand il perdit sa mère et il fut élevé par son grand-père Joseph BONARDI, lui même originaire d un village de la Valle Vigezzo, et sa grand-mère. Il en fut le seul héritier. La gestion du patrimoine dont il héritait lui laissa le temps et les moyens d assouvir sa passion pour le «beau» et de constituer une collection aussi riche qu éclectique que sa fille Hélène sut après sa mort, en 1943, protéger et entretenir. La collection de Lucien Mellerio et de sa fille est constituée d œuvres d art remontant des époques les plus lointaines au XX e siècle et il n a cessé de l améliorer tout au long de sa vie par des échanges qui constituent «le bonheur ineffable des collectionneurs» comme l a écrit Balzac. Dans sa belle maison de Stresa il s extasiait devant le spectacle changeant du Lac Majeur et des Iles Borromée. Collectionner était à ses yeux un véritable métier et pour exercer au mieux son métier de collectionneur, il y consacrait tout son temps se laissant tour à tour impressionner par la beauté d une œuvre d art ou l émotion esthétique que peut provoquer la beauté d une forme ou d un dessin. Mais il étoffait ses goût instinctifs d une solide culture artistique. Son cahier de collectionneur témoigne tout à la fois de cette culture et de sa passion du beau. A travers les ventes successives qui vont disperser sa belle collection, les amateurs d aujourd hui pourront s en rendre compte

14 Considérations générales sur les Objets d Art anciens Les objets anciens peuvent nous charmer de trois manières différentes : comme œuvres d art proprement dites, comme curiosités ou bien par la patine plus ou moins belle que le temps leur a donnée. L œuvre d art c est l œuvre qui réunit certaines conditions de beauté dans la forme ou le dessin capables de provoquer une émotion d esthétique. La curiosité cela peut être aussi bien, en peinture ou en sculpture, une œuvre de naïveté primitive que certain objet d un usage disparu ou de forme démodée. Le sentiment éprouvé lorsqu on contemple ces objets est plutôt l amusement ou l étonnement. Quant à la patine, en matière d antiquité, c est une couleur que seul le temps peut donner et qui fait qu un objet est comme enveloppé d un charme spécial, très séduisant pour le connaisseur. La patine est quelquefois le changement de couleur, changement très lent, d une matière comme l ivoire qui de blanc devient jaune parfois jusqu à l orangé. Elle peut être aussi la conséquence de la lumière qui attenua les teintes d une matière comme dans les tapisseries, les étoffes. Ou bien elle est encore une transformation chimique des surfaces comme pour le bronze dont l épiderme se décompose au contact de l humidité et produit une belle patine verte ou bleue dite patine antique. La patine est enfin le résultat simplement du toucher longtemps répété qui peut foncer, polir une matière ou lui donner un aspect gras comme au marbre par exemple. D après ce qui précède on pourrait donner la définition de beau à tout objet réunissant une ou plusieurs des trois conditions énoncées ci-dessus. A laquelle de ces trois conditions le collectionneur devra-t-il obéir? Nous répondrons à celle qui lui plaira. Chacun est impressionné d une manière différente par les objets qui tombent sous ses yeux. L un est séduit par la forme palpable, la masse avec ses profondeurs ombrées et ses surfaces lumineuses, l autre par la couleur avec ses gammes et ses valeurs. Le véritable amateur est sensible à toutes les manifestations du beau non pas seulement de l art ancien mais aussi de l art moderne «car le beau triomphera tant qu il y aura des âmes pour aimer la nature des yeux pour admirer de beaux corps rigoureux et sains, des cœurs pour s émotionner à la vue d une mère jeune et belle jouant avec son enfant». La vue est certainement le sens occupant la place la plus importante chez nous mais nous allons voir que pour un collectionneur le toucher, l odorat, voire même l ouie ont parfois leur rôle et leur satisfaction. Disons en passant que certains collectionneurs sont même doués d une sensibilité presque maladive dérivant en manies ce qui les rend, surtout aux yeux des profanes, des êtres quelque peu ridicules. N est-ce pas tout de même un plaisir que de promener la main sur une surface finement polie comme celle d un basalte ou d un porphyre d Egypte auquel le sable mouvant du désert a pendant des siècles imprimé sa caresse. Quel est l amateur de livres qui n éprouve une jouissance secrète en respirant le parfum spécial et capiteux du livre lorsqu on le sort de son rayon ou qu on l ouvre et qui semble vous révéler déjà les mystères de son passé. Et enfin pourquoi ferait-on sonner les belles faïences si ce n était pour se griser de leurs notes sonores, ces notes belles comme des sons de cloches : cloches d Urbino, cloches de Rouen, cloches lointaines de Chine. Ne critiquons jamais les goûts des autres parce qu ils ne ressemblent pas aux nôtres ; le collectionneur ne sait pas ce que l avenir lui réserve. Il lui arrivera souvent d adorer ce qu il a brûlé. En revanche jugeons sévèrement les gens qui apprécient certains objets pour l unique raison qu ils sont anciens alors même qu ils seraient dénués de tout caractère d art, de patine ou de curiosité. De tout temps, il y eut des artistes ou des ouvriers inhabiles, de tout temps par raison économique on a produit des objets grossiers, des objets de pélerinages ou de bazars. Ces objets peuvent quelquefois prendre place dans les musées à titre archéologique mais l amateur éclairé évitera de s en entourer. Pour comprendre l art de certaines époques ou de certaines contrées il faut l étudier. L étude seule peut mettre à même de connaître ce qui dérive d un style bien établi qui avait ses lois son hiératisme. En principe, il est impossible de juger une œuvre sans tenir compte de l époque et du pays où elle a vu le jour. Les arts bramalnique, boudique, égyptien essentiellement religieux en sont des exemples. Lorsqu une de leurs œuvres arrive à la perfection par l observation stricte du caractère et le fini du travail on peut qualifier cette œuvre d œuvre d art. En contemplant certaines têtes de divinités boudhiques, aux yeux bridés, à la bouche énigmatique, aux oreilles rituellement allongées, ou certaines de ces têtes égyptiennes douées d une expression mystérieuse et troublante ou de placide grandeur, exécutées dans le granit ou le basalte, on peut déclarer que cela est beau. Le profane a trop souvent dénaturé le mot «beau» qu il a confondu avec «plaisant». La moindre image, même destinée aux enfants, peut être une chose plaisante. Rappelons-nous que le beau n est compris que de ceux qui avec des goûts instinctifs pour l esthétique et une certaine éducation ont longuement étudié les arts de toutes les époques. Du goût et de l étude, avec ce bagage on peut affronter l aride métier de collectionneur. Mellerio ( ) Paul-César HELLEU ( ) 8 8. Etude de quatre têtes de jeunes filles. Dessin au trois crayons et rehauts de gouache, signé en bas à droite. (taches) / F 34,5 x 46 cm (13 1 /2 x 18 1 /8 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio

15 Auguste RODIN ( ) 9. Le Penseur. Epreuve en bronze à patine brune, signée «A. RODIN» sur le côté du rocher. A la base, sur l arrière, la marque «ALEXIS RUDIER FONDEUR. PARIS». A l intérieur de la fonte la signature en relief «A. RODIN». Haut. : 37,5 cm / F (14 3 /4 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio. Bibliographie : G. Grappe, Catalogue du Musée Rodin, Paris, 1927, n 143 (version en plâtre, illustrée). H. Martinie, Auguste Rodin, Paris, n 19 (autres épreuve illustrée). A. Elsen, Rodin, New York, 1963, pl (autre version illustrée). I. Jianou, et C. Goldscheider, Rodin,Paris, 1967, n 11 (autre version illustrée). Catalogue d exposition, Rodin, Hayward Gallery, Londres, 1970, n 13 (autre épreuve illustrée). J. Tancock, The Sculpture of Auguste Rdoin, Philadelphia, 1976, p. 111, 112, 114, 116 (autre épreuve illustrée, fig. 60 p. 71). A. Elsen, The gate of Hell by Auguste Rodin, Californie, 1985, p. 71, 73, 74 (autre épreuve illustrée). A. Elsen, Rodin s Thinker and the dilemna s of modern public sculpture, New Haven, C. Lampert, Rodin s sculptures and drawings, 1986, p. 24 (autre version illustrée p. 25). Conçu en 1898, notre exemplaire a été acquis du vivant de l artiste par Monsieur Lucien Mellerio ( ) qui indique dans le livre d inventaire de sa collection, rédigé entre 1914 et 1919 (n 11 bis) : «RODIN, Le Penseur, patine brune, épreuve moins retouchée, sentant plus le modelé de la terre, les coutures du moule encore apparentes. A l intérieur de la fonte «A. Rodin, en relief. Alexis Rudier fondeur. Superbe épreuve. Du vivant de Rodin». «Monsieur RODIN, artiste sculpteur est chargé d exécuter moyennant la somme de huit mille francs, le modèle d une porte décorative destinée au Musée des Arts Décoratifs en bas relief représentant la Divine Comédie du Dante» c est ainsi qu est rédigé le 16 août 1880 l arrêté officiel qui charge Auguste RODIN de cette commande monumentale. Son atelier de la rue des Fourneaux étant exigu, l Etat met à sa disposition un atelier 182 rue de l Université, puis l atelier du Dépôt des Marbres qui va abriter définitivement les différents stades de la réalisation entre 1880 et Le Musée des Arts Décoratifs ne sera jamais construit mais à sa place sera édifié la gare d Orsay. Auguste Rodin renoue avec la tradition de la Renaissance associant bas-relief et ronde-bosse. Dans sa recherche d inspiration il n est pas sans méconnaître, les chefs-d œuvre italiens de l Art religieux, tel le portail de la cathédrale d Orvietto ou les monuments funéraires et statuaires français de Germain Pilon et Jean Goujon. «La porte de l Enfer» fut quatre fois coulée en bronze, un de ces exemplaires est visible dans le parc de l Hôtel de Biron, actuel Musée Rodin. Les thèmes principaux sont ceux de Paolo et Francesca, la Fortune, Ugolin et enfin le poète appelé «Le penseur» qui médite sur son poing en équilibre et en surplomb de la composition. A ses pieds 186 figures de Damnés. Cette réalisation va se dissocier en plusieurs statues individualisées, popularisées par l Edition. Les archives du Musée Rodin dénombrent près de 28 fondeurs différents, tous fournisseurs du sculpteur. Eugène Rudier, exécute des fontes pour Rodin à partir de 1902, utilisant sans interruption le cachet de son père Alexis, mort en

16 Auguste RODIN ( ) 10. Le Baiser. Epreuve en bronze à patine noire, signée «A. RODIN» sur le côté du rocher. Porte à la base la marque «F. BARBEDIENNE FONDEUR». A l intérieur, une numérotation «25», insculptée dans un cartouche et inscription d époque à l encre « frs» / F Haut. : 25 cm (9 7 /8 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio. Notre exemplaire a été acquis du vivant de l artiste en 1912 par Lucien Mellerio (n 23 de l inventaire de sa collection). «Le Baiser» élaboré entre 1886 et 1890 fait scandale durant de longues années. La pose lascive du couple est décriée pour son indécence. Après «l Eternel Printemps», c est une nouvelle étape qui relate la sensualité renouvelée d un homme déjà mûr. En 1888, relié intensément et secrètement à Camille Claudel, il s installe dans un atelier Boulevard d Italie «la folie Neubourg» ravissant et noble pavillon, aujourd hui détruit, habité tout à tour par Corvisart, George Sand et Alfred de Musset. «Le Baiser» ainsi que «l Eternel Printemps» font partie du contrat d édition accordé par RODIN au fondeur Leblanc Barbedienne en

17 Auguste RODIN ( ) 11. Tête de Balzac. Epreuve en argent, signée sur le côté de la poitrine. Porte au revers la marque «ALEXIS RUDIER, fondeur Paris». Haut. : 16 cm / F (6 1 /4 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio. Notre exemplaire a été acquis vraisemblablement du vivant de l artiste par Monsieur Lucien Mellerio qui l indique dans le livre d inventaire de sa collection rédigé entre 1914 et 1919 (n 13) : «RODIN - «BALZAC», tête de la statue du Balzac nu. Fondu en argent, épreuve unique. Une autre épreuve en argent, mais sans le derrière de la tête, à l état de masque est entre les mains de Monsieur Danton. Superbe modelé d une grande puissance. Montée sur un cylindre en porphyre». Sous la présidence d Emile Zola, la société des Gens de Lettres confie la réalisation de la statue de Balzac à Auguste Rodin en juillet Le sculpteur se passionne, lit et étudie l œuvre littéraire, réunit témoignages et documents. Il fait quérir même un ancien tailleur de Balzac qui vit encore et lui commande des habits aux mesures de l écrivain. Dès l annonce du choix de Rodin par l honorable Société, s installe une polémique, qui s amplifiera au cours de l avancée de ses recherches. Rodin multiplie les essais à partir des documents en sa possession. Notre buste dont le modèle est exécuté en 1893 est probablement inspiré du daguerréotype de Bisson en 1842, dont il possédait une copie photographique par Nadar. Cette morphologie du visage sera reprise dans le modèle de Balzac nu debout, les jambes écartées. Honoré de Balzac, par Bisson. Daguerréotype,

18 Auguste RODIN ( ) 12. Main droite. Epreuve en bronze à patine médaille, signée «A. RODIN» à l intérieur du poignet. Haut. : 11,5 cm / F (4 1 /2 inches) 4 550/6 100 Collections Lucien et Hélène Mellerio Auguste RODIN ( ) 13. Pierre de Wiessant. Epreuve en bronze à patine brune et rehauts verts, signée sur le côté du cou «A. RODIN» / F Haut. : 10,5 cm (4 1 /8 inches) 9 150/ Collections Lucien et Hélène Mellerio. La ville de Calais ouvre une souscription en 1884, pour ériger un monument à la gloire du sacrifice de six bourgeois de la Ville. Rodin est choisi par délibération du Conseil Municipal pour un projet déjà étudié par David d Angers en 1845, puis par Jean- Baptiste Clesinger en En 1347, pour éviter la folie destructrice et vengeresse promise par le Roi d Angleterre Edouard III, à sa demande, six calaisiens se livrent, robe de bure, pieds nus, la corde au cou pour apporter au conquérant les clefs de la Ville, notamment deux frères Pierre et Jacques de Wiessant. Le monument, d un bloc de 2200 kg dont les figures seront fondues d une seule pièce par la Maison Leblanc Barbedienne fut inauguré à Calais le 3 juin Devant l engouement, les figures et les têtes sont popularisées par l Edition

19 Auguste RODIN ( ) Protection. Epreuve en bronze à patine médaille, signée «Rodin» en bas vers le milieu en haut relief. Dans son écrin / F 9,5 x 4 cm (3 3 /4 x 1 5 /8 inches) 2 250/3 050 Collections Lucien et Hélène Mellerio. 14 Auguste RODIN ( ) 15. Le poète et la muse. Haut relief en bronze à patine brune et verte, signée sur le côté : «A. RODIN». Haut. : 12,3 cm (4 7 /8 inches) / /6 100 Collections Lucien et Hélène Mellerio. Le Musée RODIN conserve de l œuvre «Le Poète et la Muse», quatre plâtres du grand modèle (environ 50 cm), haut relief sur un fond portant l inscription du titre et du vers de Musset extrait de la Nuit de Mai : «Poète, prends ton luth et me donne un baiser», et trois plâtres du petit modèle (environ 12 cm) dont l un est monté sur un bloc de marbre. Ce sujet, fondu du vivant de Rodin, n apparaît sous son titre qu à l occasion d une fonte réalisée par Rudier en Un exemplaire figure à l Art Institute of Chicago (legs 1950), notre épreuve a été réalisée pour être présentée sur une plaque. La barrette soudée, à l intérieur avec le trou fileté en témoigne. Elle porte, à l encre, la mention manuscrite autographe du fondeur : «Epreuve n 1». La première exposition connue du sujet en grand modèle eut lieu à Bruxelles en Rodin vendit un marbre au collectionneur Fenaille et un second à un amateur de San Francisco (apparemment détruit dans l incendie de 1906). Notre fonte est conforme à l original, avec les traces de coulures typiques du sujet, et sans doute fondue avant «On sait le culte que RODIN avait gardé, depuis le temps de sa jeunesse, à l endroit de Musset. Cette œuvre, où le Poète et la Muse semblent converser, est un souvenir des Nuits, d ailleurs, pour préciser son intention, le sculpteur a placé sur le socle le vers fameux de la Nuit de Mai : Poète, prends ton luth et me donne un baiser» extrait du catalogue du Musée Rodin par Georges Grappe, Paris, 1944, page 155 n

20 Edgar DEGAS (n os 16, 17 et 18) Les cousins Adelchi et Alfredo Morbilli par Edgar DEGAS Le grand-père d Edgar Degas, Hilaire Degas, habitait Naples, se partageant entre deux résidences, l imposant palais Pignatelli, 53 Calata Trinita Maggiore et sa villa sur les hauteurs de la ville San Rocco di Capodimonte. Durant trois séjours, en 1856, 1857 et 1860, l artiste se familiarise avec une vaste partie de son ascendance installée en Italie, qu il connaît peu. Il se lie avec ses cousins Adelchi et Alfredo Morbilli, respectivement âgés de 19 et 22 ans, fils de sa tante Rose, veuve de Don Giuseppe Morbilli, Duc de San Angelo à Frosolone. Les deux frères Morbilli sont également figurés dans deux autres dessins passés dans la quatrième vente de l Atelier Degas (n 102 et 102 C) réunis cette fois encore dans un même encadrement autour de leur mère (102 B). Durant ces séjours et au delà dans le temps, il se rapprochera de ses autres oncles et tantes, Edouard, Achille, Laure et Fanny. Laure, mariée à un publiciste Gennaro Belleli, apparaît dans le fameux chef-d œuvre peint, conservé au Musée d Orsay : «La famille Belleli» et Fanny, dans une œuvre conservée dans une collection particulière, La Duchesse de Montesasi-Cicerale et ses filles. Edgar DEGAS ( ) 16. «Adelchi Morbilli». Dessin à la mine de plomb. Porte le cachet de la signature en bas à gauche. 24 x 16 cm / F (9 1 /3 x 6 1 /4 inches) / Vente de l Atelier Degas, Paris 1919 (vente III) n 93 (les trois dessins réunis dans un même encadrement (Dim. à vue : 23 x 15 cm). Collections Lucien et Hélène Mellerio. Bibliographie : Riccardo Raimondi «Degas et sua famiglia in Napoli, », Naples SAV Jean S. Boggs «Portraits by Degas» Berkeley and Los Angeles University of California Press Henry Loyrette Degas, Paris Fayard Nous remercions Monsieur Théodore Reff pour son aimable collaboration. 34

21 Edgar DEGAS ( ) 17. «Adelchi Morbilli». Dessin à la mine de plomb. Porte le cachet de la signature en bas à gauche. 24 x 16 cm / F (9 1 /3 x 6 1 /4 inches) / Vente de l Atelier DEGAS, Paris 1919 (vente III) n 93 (les trois dessins réunis dans un même encadrement (Dim. à vue : 23 x 15 cm). Collections Lucien et Hélène Mellerio. Bibliographie : Riccardo Raimondi «Degas et sua famiglia in Napoli, », Naples SAV Jean S. Boggs «Portraits by Degas» Berkeley and Los Angeles University of California Press Henry Loyrette Degas, Paris Fayard Nous remercions Monsieur Théodore Reff pour son aimable collaboration. 36

22 Edgar DEGAS ( ) 18. «Alfredo Morbilli». Dessin à la mine de plomb. Porte le cachet de la signature en bas à gauche. 24 x 16 cm / F (9 1 /3 x 6 1 /4 inches) / Vente de l Atelier DEGAS, Paris 1919 (vente III) n 93 (les trois dessins réunis dans un même encadrement (Dim. à vue : 23 x 15 cm). Collections Lucien et Hélène Mellerio. Bibliographie : Riccardo Raimondi «Degas et sua famiglia in Napoli, », Naples SAV Jean S. Boggs «Portraits by Degas» Berkeley and Los Angeles University of California Press Henry Loyrette Degas, Paris Fayard Nous remercions Monsieur Théodore Reff pour son aimable collaboration. 38

23 Rembrandt BUGATTI ( ) 19. Panthère jouant avec une boule, Epreuve en bronze à patine brune nuancée. Fonte d édition originale d époque, à cire perdue de A.-A. Hébrard, cachet de fondeur, justificatif de tirage, numérotée 2. Signée sur la terrasse. Haut. : 41 cm - Terrasse : 58 x 23 cm / F (16 1 /4 inches) - (22 7 /8 x 9 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio. Expositions : Paris, Galerie Hébrard, France, Rome, Galleria dell Emporio, Floreale, Italie, Rouen, Les bronzes animaliers, Musée des Beaux Arts, Bibliographie : Jacques Chalom des Cordes & Véronique Fromanger des Cordes, «Rembrandt Bugatti» catalogue raisonné, les éditions de l Amateur, Paris, 1987, modèle référencé et reproduit page 116. Cette œuvre est répertoriée dans les archives du conservatoire Rembrandt Bugatti. 40

24 Rembrandt BUGATTI ( ) 20. Petit léopard marchant, Epreuve en bronze à patine noire nuancée sur terrasse rectangulaire. Fonte d édition originale d époque, à cire perdue de A.-A. Hébrard, cachet de fondeur, justificatif de tirage, numérotée 4. Signée sur la terrasse. Haut. : 24,5 cm - Terrasse : 42 x 9 cm / F (9 1 /3 inches) - (16 1 /2 x 3 1 /2 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio. Historique : Un modèle en plâtre se trouve dans les collections de la Galerie nationale d Art moderne de Rome (Italie), donation A.-A. Hébrard. Œuvre répertoriée dans les archives du conservatoire Rembrandt Bugatti. Expositions : Galerie Adrien A. Hébrard, Paris, The Sladmore Gallery, exposition «Rembrandt Bugatti», Londres, 1988, modèle similaire présenté et reproduit au catalogue sous le n 20, p. 66. Bibliographie : P. Dejean, «Bugatti Carlo, Rembrandt, Ettore, Jean», Editions du regard, Paris, 1981, modèle référencé et reproduit pp. 156/157. Jacques Chalom des Cordes & Véronique Fromanger des Cordes, «Rembrandt Bugatti» catalogue raisonné, les éditions de l Amateur, Paris, 1987, modèle référencé et reproduit page

25 Rembrandt BUGATTI ( ) 21. Jaguar accroupi, Epreuve en bronze à patine noire nuancée. Fonte d édition originale d époque, à cire perdue de A.-A. Hébrard, cachet de fondeur, justificatif de tirage, numérotée 26. Signée sur la terrasse. Haut. : 12 cm - Terrasse : 14 x 9,5 cm / F (4 3 /4 inches) - (5 1 /2 x 3 3 /4 inches) / Collections Lucien et Hélène Mellerio. Expositions : Paris, Salon d Automne, France, Paris, Galerie Hébrard, France, Anvers, Société Royale de Zoologie, Belgique, Anvers, Société Royale de Zoologie, Belgique, Bibliographie : Jacques Chalom des Cordes & Véronique Fromanger des Cordes, «Rembrandt Bugatti» catalogue raisonné, les éditions de l Amateur, Paris, 1987, modèle en plâtre référencé et reproduit page 202. Référence : Le grand modèle a été acquis par le Musée du Luxembourg au Salon d Automne de Paris en Cette œuvre est répertoriée dans les archives du conservatoire Rembrandt Bugatti. 44

26 A divers Amateurs Rembrandt BUGATTI ( ) 22. Panthère feulant, Epreuve en bronze à patine noire nuancée sur terrasse rectangulaire. Fonte d édition originale d époque, à cire perdue de A.-A. Hébrard, cachet de fondeur, justificatif de tirage, numérotée 2. Socle d origine en marbre veiné gris vert. Signée sur la terrasse. Haut. : 41 cm - Terrasse : 51 x 20 cm / F (16 1 /8 inches) - (20 1 /8 x 7 7 /8 inches) / Collection particulière, France. Expositions : Paris, Galerie Hébrard, France, Bibliographie : Jacques Chalom des Cordes & Véronique Fromanger des Cordes, «Rembrandt Bugatti» catalogue raisonné, les éditions de l Amateur, Paris, 1987, modèle référencé et reproduit page 180. Cette œuvre est répertoriée dans les archives du conservatoire Rembrandt Bugatti. 46

27 Rembrandt BUGATTI ( ) 23. Deux cerfs, père et fils, Epreuve en bronze à patine brune nuancée sur terrasse rectangulaire. Fonte d édition originale d époque, à cire perdue de A.-A. Hébrard, cachet de fondeur, justificatif de tirage, numérotée 3. Socle d origine en marbre vert. Signée sur la terrasse. Haut. : 29 cm - Terrasse : 57 x 22 cm / F (11 1 /3 inches) - (22 1 /2 x 8 5 /8 inches) / Collection particulière, New York. Expositions : Paris, Galerie Hébrard, France, Bibliographie : Jacques Chalom des Cordes & Véronique Fromanger des Cordes, «Rembrandt Bugatti» catalogue raisonné, les éditions de l Amateur, Paris, 1987, modèle référencé et reproduit page 137. Cette œuvre est répertoriée dans les archives du conservatoire Rembrandt Bugatti. 48

28 25 Pierre-Auguste RENOIR ( ) 24. Mère et son enfant dans un village, vers Huile sur toile, signée en bas à droite / F 33 x 41 cm (13 x 16 1 /4 inches) / Galerie Thannauser, Berlin. Justin K. Thannauser, New York. Bibliographie : Renoir par Claude Roger Marx, Edition Floury, 1933, reproduit p.123. Figurera dans le catalogue raisonné de l œuvre de Pierre-Auguste Renoir, actuellement en préparation par le Wildenstein Institute. Une attestation du Wildenstein Institute, réf /7229 sera remise à l acquéreur. Edouard VUILLARD ( ) 25. Etude pour le Salon des Hessel, vers Huile sur carton marouflé sur panneau. Porte le cachet de l atelier en bas à droite / F 29 x 37 cm (11 1 /3 x 14 1 /2 inches) / Collection particulière, Paris. A la fin du siècle, Edouard Vuillard se rapproche de la Galerie Bernheim où se tient sa première exposition en Une femme de tempérament l encourage et l introduit dans le Paris mondain des Lettres et des Arts. Il s agit de Julie Hessel, épouse de Jors Hessel, le directeur de la Galerie. Muse et confidente, elle soutiendra l artiste jusqu à la fin de sa carrière. L appartement de la rue de Rivoli ainsi que les propriétés campagnardes du couple sont autant de cadres d inspiration pour Vuillard où il saisit portraits et réunions de groupes. Notre œuvre est une étude pour le «Grand Salon chez Hessel rue de Rivoli en 1905» vaste peinture sur toile (180 x 382 cm) présentée dans les années 1980 sur le marché de l Art Australien. Un certificat de Monsieur Antoine Salomon sera remis à l acquéreur. Pierre BONNARD ( ) 26. La ravin. Huile sur toile, signée en bas à droite / F 46,5 x 55,5 cm (18 1 /4 x 21 7 /8 inches) / Acquis de Bonnard en 1921 par Bernheim Jeune. Collection particulière, Paris. Exposition : Paris, Galerie Bernheim Jeune «Bonnard» 24 mai - 11 juin 1921, n 12.

29 26 Pierre BONNARD ( ) 26. La ravin. Huile sur toile, signée en bas à droite / F 46,5 x 55,5 cm (18 1 /4 x 21 7 /8 inches) / Acquis de Bonnard en 1921 par Bernheim Jeune. Collection particulière, Paris. Exposition : Paris, Galerie Bernheim Jeune «Bonnard» 24 mai - 11 juin 1921, n 12. Bibliographie : Jean et Henri Dauberville. Catalogue raisonné Bonnard éd. Bernheim Jeune, 1973 (tome III, page 71, n 1048). 53

30 Pierre-Auguste RENOIR ( ) 27. La poste de Cagnes, Huile sur toile, signée en bas à droite du monogramme. 20 x 30,5 cm / F (7 7 /8 x 12 inches) / Galerie Romanet, Paris. Bibliographie : Ambroise Vollard, Tableaux, dessins et pastels de P.A. Renoir, Paris, Alain C. Mazo 1954, réédition de l ouvrage de 1918, vol. 2, reproduit p. 65. figurera dans le catalogue raisonné actuellement en préparation par le Wildenstein Institute. Février 1898, Renoir se rend vraisemblablement pour la première fois à Cagnes. Il y revient un an plus tard en février 1899 et loge à l Hôtel Savournin. Plusieurs fois il séjourne sur la Côte d Azur, à Saint-Raphaël, et à Cannes, jusqu en 1903, date où il s installe au Cannet, pour l hiver, puis à Cagnes à partir du mois de mars, à la Maison de la Poste. Il ne cessera d y résider pour des périodes de plus en plus longues. A partir de 1907, il achète le Domaine des Colettes où il entreprend de construire une maison. Il y meurt le 3 décembre Notre œuvre est une première idée pour le tableau reproduit dans l ouvrage d Albert ANDRÉ «RENOIR». Ed. Crès, 1928 (ill. n 69). Un certificat de Monsieur François Daulte en date du 13 janvier 1987, sera remis à l acquéreur

31 Pierre-Eugène MONTÉZIN ( ) 28. Le hallage. Huile sur toile, signée en bas à droite et titrée au revers. 54 x 73 cm / F (21 1 /4 x 28 3 /4 inches) / Collection particulière, Angleterre. Bibliographie : Sera inclus dans le catalogue raisonné de l œuvre peint actuellement en préparation par Monsieur Klein-Montézin

32 29 Maximilien LUCE ( ) 29. Rolleboise, l entrée au pays, Huile sur toile, signée et datée 26 en bas à gauche. 54 x 73 cm / F (21 1 /4 x 28 3 /4 inches) 6 100/7 600 Ancienne collection Frédéric Luce. Bibliographie : L œil, n , juillet-août Maximilien Luce, catalogue de l œuvre peint, Editions JBL, Paris, 1986, décrit et reproduit page 470, sous le n 1986 avec comme date Maximilien LUCE ( ) 31. Sur les quais. Huile sur papier contrecollé sur toile, porte une signature en bas à gauche. 46 x 55 cm / F (18 1 /8 x 21 5 /8 inches) 4 550/6 100 Ancienne collection Frédéric Luce. Maximilien LUCE ( ) Baignade à Méricourt. Huile sur toile, porte une signature en bas à gauche. 45 x 81 cm / F (8 1 /4 x 31 7 /8 inches) 4 550/6 100 Ancienne collection Frédéric Luce. Maximilien LUCE ( ) 32. Le portail. Huile sur papier marouflé sur toile, porte le timbre de la signature en bas à droite. 66 x 51 cm / F (26 x 20 1 /8 inches) 3 050/4 550 Ancienne collection Frédéric Luce

33 Jean-Baptiste-Armand GUILLAUMIN ( ) 33. Bords de la Marne, vers Huile sur toile, signée en bas à droite / F 50 x 61 cm (19 5 /8 x 24 inches) / Ancienne collection Durand-Ruel, Paris. Bibliographie : Armand Guillaumin , catalogue raisonné de l œuvre peint par G. Serret et D. Fabiani, Editions Mayer, Paris, 1971, décrit et reproduit sous le n

34 Henri DELLAVALLÉE ( ) 34. Bretonne dans une cour de ferme, Huile sur toile, signée et datée 87 en bas à gauche. 34 x 46 cm / F (13 1 /3 x 18 1 /8 inches) / Ancienne collection Mélanie Rouat Ariec-Belon, Pont Aven. 34 Formé par les Maîtres académiques Luc-Olivier Merson, Ernest Hebert et Eugène Carolus-Duran, il maîtrise le dessin. Sa découverte de Pont- Aven en 1881, sa rencontre avec Emile B. Bernard et Paul Gauguin en 1886 le font adhérer au synthétisme pictural essentiellement dans la pratique du pastel. Très vite sa proximité avec Camille Pissarro et Georges Seurat auprès desquels il travaille à Marlotte en 1887, l intègre dans le courant divisionniste, parmi les premiers adeptes

35 35 36 Maurice DENIS ( ) 35. Coucher de soleil à Pittsburg, Huile sur carton, signée et datée en bas à gauche / F 55 x 64 cm (21 5 /8 x 25 1 /4 inches) /4 550 Galerie Druet, Paris n Collection particulière, France. «C est une peinture qui exprime et respire le bonheur» c est ainsi qu en janvier 1927, Vuillard rapporte à Denis les propos d un de ses amis sur sa dernière exposition. Homme de culture, en cette période, à l apogée de son art, et de la reconnaissance publique, il entreprend des voyages. Plusieurs fois en Italie entre 1921 et 1931, en Hollande en 1926, en Amérique du Nord en 1927, en Orient en 1929, en Angleterre en Après le temps des nabis, celui du renouveau classique, il s adonne à un impressionnisme ensoleillé, parfois mélancolique, avec des cieux et des mers aux effets atmosphériques accentués. Suzanne VALADON ( ) 36. Pommes, pichet et théière, vers Huile sur toile, signée en bas à droite / F 50 x 65 cm (19 5 /8 x 25 5 /8 inches) / Collection particulière, Paris. Bibliographie : Paul Pétridès «L œuvre complet de Suzanne Valadon» Compagnie Française des Arts Graphiques, Paris 1971, reproduit planche 151, notice page

36 Louis VALTAT ( ) Cerises sur une nappe blanche. Huile sur toile, signée en bas à droite / F 27 x 35 cm (10 5 /8 x 13 3 /4 inches) / Bibliograhie : Jean Valtat, «Louis Valtat, catalogue de l œuvre peint », tome 1, n 1829, page 204. Un certificat de Monsieur Jean Valtat sera remis à l acquéreur. 38 Jacques MAJORELLE ( ) 38. «Taroudant». Détrempe, signée, située et datée (19)49 en bas à gauche. (rousseurs) / F 70 x 101 cm (27 1 /2 x 39 3 /4 inches) / Collection de Madame de S. Fils du célèbre ébéniste nancéien défenseur de l Art-Nouveau, Jacques Majorelle vient à Marrakech en 1917 pour des raisons de santé et s y installa définitivement en 1923 en bordure de la palmeraie, dans une ville qu il fit construire au milieu d un grand jardin où il réunit toutes sortes de plantes exotiques. Il y peignit de nombreux tableaux. A partir de 1921 il parcourut les pistes de l Atlas et y peignit des kasbahs dans des paysages extraordinaires que nous retrouvons dans son important ouvrage publié en Il s intéresse ensuite aux personnages et surtout aux femmes noires que nous retrouvons dans un grand nombre de ses tableaux. En 1934, il expose à la Galerie Charpentier à Paris où il contribuera à mieux faire connaître le Maroc. Entre 1945 et 1952, il effectuera plusieurs voyages en Afrique noire, parcourut le Mali, la Guinée et la Côte d Ivoire où il peignit des paysages aux vives couleurs. Après son accident de voiture sur la route de Casablanca en 1955, il voyagea peu et continue à peindre chez lui jusqu à sa mort survenue à Paris en

37 Maurice UTRILLO ( ) 39. Vernon-Vernonnet (Eure), Huile sur toile, signée et datée en bas à droite, resignée, située et redatée août 1922 au dos / F 27 x 35 cm (10 5 /8 x 13 3 /4 inches) / Acheté en 1942 chez Paul Pétridès. Bibliographie : Sera inclus dans le catalogue raisonné actuellement en préparation par Monsieur Fabris sous l égide du Wildenstein Institute. Une attestation du Wildenstein Institute sera remise à l acquéreur

38 Georges d ESPAGNAT ( ) 40. Lecture sur la terrasse. Huile sur toile, monogrammée en bas à gauche. 65 x 54 cm (25 5 /8 x 21 1 /4 inches) / F / Collection particulière,paris Henri LEBASQUE ( ) 41. Anémones dans un pichet vert. Huile sur toile. 37 x 30 cm / F (14 5 /8 x 11 7 /8 inches) 9 150/ Collection particulière, Paris. Bibliographie : Sera inclus dans le catalogue de l œuvre de Henri Lebasque actuellement en préparation par Madame Denise Bazetoux. Un certificat de Madame Denise Bazetoux en date du 9 mars 2001 sera remis à l acquéreur. Emilio GRAU-SALA ( ) Femme attablée sous les ombrages. Huile sur isorel, signée en bas à droite / F 75 x 60 cm (29 1 /2 x 23 5 /8 inches) / Collection particulière, France. Un certificat de Monsieur Grau Santes sera remis à l acquéreur

39 44 43 MANÉ-KATZ ( ) 43. Le jeune homme assis, Pastel sur papier, signé et daté à droite vers le bas. 64 x 52 cm / F (25 1 /4 x 20 1 /2 inches) 4 550/6 100 Collection particulière, Paris. Tsuguharu-Léonard FOUJITA ( ) 44. Les trois danseuses, circa Aquarelle, gouache et rehauts de feuille d or sur papier, contrecollé sur panneau, signée en bas à gauche / F 37,5 x 46 cm (14 3 /4 x 18 1 /8 inches) / Collection particulière, Paris. Bibliograhie : Sylvie Buisson, «La vie et l œuvre de Foujita, Paris 1987, reproduit sous le n 18.46, page 354 (avec des mesures légèrement différentes)

40 46 Suzanne VALADON ( ) «Nu assis au bord d un lit». Huile sur toile, signée en haut à gauche et datée x 54 cm / F (25 5 /8 x 21 1 /4 inches) / Collection particulière, Paris. Bibliographie : Paul Pétridès «L œuvre complet de Suzanne Valadon» Compagnie Française des Arts Graphiques, Paris 1971, reproduit planche 382, notice page 335. Maurice UTRILLO ( ) 46. «L ancien maquis à Montmartre». Pastel, signé en bas à droite et situé Montmartre en bas à gauche. 32 x 48 cm / F (12 5 /8 x 18 7 /8 inches) / Galerie Paul Pétridès. Expositions : Galerie Charpentier «100 tableaux par Utrillo» Exposition au Japon «Utrillo et Valadon». «Tokyo», Musée Odakyu 17/5 18/ «Fukushima», Musée municipal d art moderne, Iwaki, juillet-août «Osaka», Musée Daimuru, Umeda, septembre-octobre «Fukuoka», Musée Mitsukoshi, Fukuoka, octobre-novembre «Niigata», Musée municipal d art et «Niitsu» décembre 2000-janvier «Kanagawa», Musée Takashimaya, Yokohama janvier-février reproduit en couleurs page 94 n 30 du catalogue. Bibliograhie : L œuvre complet de Maurice Utrillo par Paul Pétridès, catalogue raisonné, 1996, tome IV reproduit p. 84 planche