cette note nationale en fin de bulletin.

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1 N 9 07 mai 2015 Erratum : La note nationale «Xylella fastiodiosa,, renforcer la vigilance sur les cultures sensibles à cette bactérie réglementée, présente dans le Sud de l Italie» n a pas été intégrée dans le bulletin n 8. Consultez cette note nationale en fin de bulletin. Ce bulletin est destiné aux jardiniers amateurs. Il s appuie sur les observations réalisées par les observateurs des filières arboriculture fruitière, maraîchage, olivier, tomate d industrie, zones non agricoles ; et sur l analyse de risque effectuée par les animateurs de ces filières. Des informations sur le rythme de parution de votre bulletin : Janvier-mars : nombre de bulletins variable en fonction de l actualité phytosanitaire Avril- octobre : 2 bulletins par mois Novembre décembre : 1 bulletin par mois SOMMAIRE AU POTAGER...2 SALADE...2 Pucerons...2 Limaces et escargots...3 Sclérotinia...4 CHOU...4 Mouche du chou...4 POIREAU...6 Mouche de l oignon...6 AU VERGER...7 POIRIER...7 Psylle...7 Puceron cendré ou puceron mauve...8 Feu bactérien...8 POMMIER...9 Tavelure du pommier...9 Puceron cendré ou puceron mauve...10 Puceron lanigère...10 Feu bactérien...10 Oïdium...10 CERISIER...11 Drosophile asiatique...11 Mouche de la cerise...12 OLIVIER...13 Œil de paon Teigne de l olivier ENCADRE BSV : LES ABEILLES BUTINENT PROTEGEONS LES! REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 1/16

2 Au potager Salade Pucerons Des pucerons sont actuellement observés sur des cultures de salades plantées en mars dans les Alpes-Maritimes et le Sud 13. Le nombre de pucerons est pour le moment relativement faible mais en augmentation. Rappel des BSV précédents : Plusieurs espèces de pucerons peuvent former des colonies sur les jeunes feuilles de salades. Ces petits insectes piqueurs suceurs se nourrissent en ponctionnant de la sève sur les plantes. L incidence de ces piqûres n est pas très importante pour la salade, par contre lors de fortes pullulations les feuilles paraissent souillées et sont donc peu appétissantes. En effet, outre les insectes en eux-mêmes on observe sur les plants attaqués : une substance collante émise par les pucerons (le miellat) et une poudre noire qui vient s installer sur ce miellat (la fumagine). Les salades peuvent être consommées sans problème après avoir été lavées. Le réel risque que représentent les pucerons pour les salades est leur capacité à transmettre un certain nombre de virus. Plus les températures augmentent plus le risque de contamination des plantes par les pucerons augmente. - Contrôler la qualité des plants de salade lors de leur achat en jardinerie ou en pépinière et dans vos chassis et petites serres si vous avez réalisé vos propres semis - Eviter d utiliser des engrais trop riches en azote - Maintenir la biodiversité au jardin, en favorisant la présence des nombreux auxiliaires qui se nourrissent ou parasitent les pucerons. Il est notamment conseillé de renoncer aux traitements insecticides, de mettre en place des bordures fleuries dans lesquelles iront s abriter les auxiliaires. Quels auxiliaires s attaquent aux pucerons? Les pucerons ont de nombreux ennemis naturels. Certains sont des prédateurs, ils se nourrissent des larves de pucerons et/ou des adultes. C est le cas des larves et adultes de coccinelles, des larves de syrphes (mouches aux allures de guêpes), des larves et adultes de chrysopes (petits insectes verts aux ailes transparentes ayant un mode de vie crépusculaire) Certains sont des parasitoïdes, ils pondent leurs œufs dans les pucerons et lorsque ces œufs éclosent les petites larves se nourrissent des pucerons de l intérieur et finissent par les tuer. C est le cas d un cortège de petits insectes appelés «mini-guêpes». REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 2/16

3 Limaces et escargots Les limaces et escargots sont actuellement présents dans les parcelles de salades. Les dégâts sont en augmentation. Rappel du BSV précédent : Ce sont des gastéropodes bien connus des jardiniers. Herbivores voraces ils s attaquent à toutes sortes de plantes herbacées. Les limaces sont moins visibles que les escargots car elles ont des moeurs nocturnes, cependant l un comme l autre laissent des traces brillantes et visqueuses (mucus) sur les plantes ou sur le sol. Photo : Petits escargots blanc ou limaçons (Roubal C., SRAL PACA) - Détruire les résidus des cultures précédentes - Biner en été pour faire remonter les œufs à la surface du sol, ils se dessècheront ou seront consommés par des prédateurs. - Favoriser la présence de prédateurs naturels au jardin : merles, hérissons, musaraignes, orvets, carabes, crapauds, grenouilles etc. Ces animaux étant également insectivores, la suppression des traitements insecticides au jardin est bénéfique pour leur installation. Moyens de biocontrôle : Il est possible de mettre des pièges à limaces. Deux types de pièges existent : - le piège en forme de bol semi-enterré dans le sol et rempli de bière, les limaces sont très attirées par l odeur de la bière, elles s y noieront. En cas de pluie, pensez à remplir de nouveau les pièges si nécessaire. - il est également possible disposer des tuiles ou des planches légèrement surélevées sur le sol, pendant la nuit les limaces vont s y réfugier, vous pourrez alors les éliminer manuellement. Les rangs de salade peuvent enfin être entourés de sciures de bois, de cendres, de coquilles d œufs, cela gênera le déplacement des mollusques. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 3/16

4 Sclérotinia Quelques plantes ont été touchées sur une parcelle. Rappel des BSV précédents : Cette maladie se développe suite à d importantes précipitations (conditions d hygrométrie élevée). Le Sclérotinia attaque la plante à la base des feuilles (collet). On observe une pourriture à la base de la plante puis celle-ci flétrie. Le champignon se développe en un duvet blanc cotonneux. En fin de développement on peut observer des petits amas noirs qui sont des agglomérations de mycélium (appelée sclérotes) ils sont un moyen pour le champignon de résister à des conditions climatiques défavorables et se conservent dans le sol. Photo : Sclerotinia sur laitue (Blancard D., INRA) Mesures préventives à mettre en œuvre : - Eviter les plantations trop serrées - Eviter les excès d engrais azoté - Eliminer les plantes atteintes - Eliminer les résidus de culture surtout ceux atteints par le champignon après récolte - Effectuer une rotation des cultures : ne pas planter deux plantes sensibles deux années de suite au même endroit (éviter de planter : pois, haricot, laitue, chou, endive ou céleri) Chou Mouche du chou On observe actuellement des vols de mouche du chou dans les Alpes-Maritimes. Les asticots de la mouche du chou attaquent les cultures de choux mais aussi d autres plantes de la même famille (le navet, le radis, le colza, ). La mouche femelle vient pondre des petits paquets d'œufs déposés à proximité immédiate de la base des feuilles (collet). Les larves de cette mouche pénètrent dans les racines où elles creusent des galeries dans les parties les plus tendres. Les navets et radis sont particulièrement exposés à ce ravageur puisque la larve détériore la partie consommable du légume, qui finit par pourrir et être impropre à la consommation.. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 4/16

5 Les symptômes sur la partie visible du légume-racine sont les suivants : - Aspect fané pour les très jeunes plantes(faisant penser à un manque d eau) - Les feuilles se teintent de rouge violacé, puis jaunissent. Selon l'importance de l'attaque, les navets peuvent ne pas s'en remettre. La mouche mesure de 6 à 8 mm. Elle est grise, tachetée de noir. La larve est un asticot blanchâtre ornée à l extrémité d'une couronne de 10 petites pointes noires dont 2 sont fendues. Photo : mouche adulte (Coutin R., INRA) Photo : dégâts sur chou (BASF) - Retourner la terre en hiver afin que les prédateurs puissent se nourrir des pupes qui s y trouvent. - Utiliser des plantes répulsives des femelles de mouche du chou comme l'œillet d'inde, le trèfle, la tanaisie. - Maintenir la biodiversité au jardin, en s interdisant les traitements insecticides. Certains insectes de la grande famille des mini-guêpes (hyménoptères) et certains coléoptères naturellement présents dans l environnement sont des prédateurs ou des parasites de l asticot de la mouche du chou. Outils de biocontrôle : Utiliser des filets anti-insectes à poser sur les cultures en période à risque. Attention cependant sur les parcelles ayant déjà porté des navets et ayant été attaquées par la mouche car les insectes restent dans le sol sous forme de pupe et pourraient être piégés sous le filet. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 5/16

6 Poireau Mouche de l oignon La présence de dégâts de mouche sur jeunes cultures de poireaux est signalée dans les Alpes-Maritimes. La mouche de l oignon (Delia antiqua) est un insecte ravageur de l oignon. Cette mouche s attaque également aux échalotes, à l ail ou au poireau. L adulte est similaire à une mouche domestique. Celle-ci vient pondre les œufs dans le sol, à proximité de la base des feuilles (collet). La larve est un asticot blanc qui peut mesurer jusqu à 8 mm à la fin de son stade larvaire. Sur les jeunes semis, les dégâts peuvent être très importants en entraînant la mort des plantes. Un asticot peut s attaquer successivement à plusieurs jeunes plants. Sur poireau, les plants jaunissent, s affaissent et peuvent pourrir, leurs racines étant très endommagées par les larves de l insecte. Les dégâts engendrés par les asticots sont d abord sur les racines et les bulbes avant de s étendre aux feuilles. De part ces blessures, diverses pourritures bactériennes peuvent s installer sur les racines. Les asticots peuvent faire des dégâts de la fin du printemps jusqu au début de l automne si rien n est fait pour s en débarrasser. Photo : Asticots de la mouche de l oignon sur poireau (Rasbak / wikimedia.org) - Retourner la terre en hiver afin que les prédateurs puissent se nourrir des larves qui s y trouvent - Arracher et détruire rapidement les plantes attaquées pour limiter la propagation de l insecte. - Associer la culture du poireau avec des carottes semble déranger la mouche de l oignon - Eliminer les résidus de culture après récolte - Effectuer une rotation des cultures : ne pas planter des plantes sensibles deux années de suite au même endroit REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 6/16

7 Au verger Poirier Psylle Les premières pontes sont signalées depuis la fin du mois d avril dans les secteurs de Basse Durance et des Alpes. Le psylle est un insecte piqueur suceur qui s attaque aux poiriers dès la fin de l hiver. Les adultes hivernent dans les fissures des écorces. Ils ne sont dérangés par le froid puisqu en janvier les premiers adultes recommencent à se nourrir et à se reproduire. Les œufs sont de forme allongée et disposés par paquet de 6 à 10 à la base des bourgeons ou dans les fissures de l écorce. C est au stade larvaire que le psylle fait le plus de dégâts en prélevant la sève provoquant des problèmes de développement et un affaiblissement des arbres. Les larves se concentrent en premier r lieu dans les boutons floraux puis au fur et à mesure de leurs développements elles se déplacent sur les faces inférieures des jeunes feuilles, à la base des pétioles, sur les jeunes rameaux ou sur les pédoncules des fruits. Elles produisent un miellat qui sert de protection et qui conduit généralement au développement d un champignon noirâtre appelé fumagine sur les fruits pouvant réduire la récolte. Les dégâts sont plus ou moins importants en fonction de la population présente. Une chute des feuilles précoce (en août) peu intervenir suite aux attaques de psylles. Photo : Jeunes larves de psylle (Coutin R., OPIE) Photo : Psylle adulte (Coutin R., OPIE) - Limiter la fertilisation - Surveiller l apparition des larves sur les jeunes pousses - Couper les premières pousses attaquées REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 7/16

8 - Maintenir la biodiversité au jardin, en favorisant la présence des nombreux auxiliaires qui se nourrissent ou parasitent les psylles. - Il est conseiller de renoncer aux traitements insecticides, de mettre en place des bordures fleuries dans lesquelles iront s abriter les auxiliaires - Supprimer les gourmands au mois de juin afin de limiter les nouvelles attaques Moyens de biocontrôle : Les punaises prédatrices du genre Anthocoris et Miridae sont des ennemis naturels qui affectionnent particulièrement les larves de psylles. Photo : Anthocoris nemoralis attaquant un psylle du poirier ( Puceron cendré ou puceron mauve Des dégâts sont toujours visibles en vergers dans tous les secteurs. Rappel du BSV précédent : «- Maintenir la biodiversité au jardin, en favorisant la présence des nombreux auxiliaires qui se nourrissent ou parasitent les pucerons. Il est notamment conseillé de renoncer aux traitements insecticides, de mettre en place des bordures fleuries dans lesquelles iront s abriter les auxiliaires. - Supprimer mécaniquement les premiers foyers : couper au sécateur les pousses infestées.» Feu bactérien Les conditions climatiques des dernières semaines ont été favorables au feu bactérien. Les premiers symptômes devraient déjà être visibles. Rappel du BSV précédent : Le feu bactérien est une maladie redoutable pour les fruitiers à pépins comme les pommiers mais aussi les poiriers, cognassiers et les néfliers. Il s attaque aussi à des plantes ornementales de la famille des Rosacées comme les Cotoneaster, les Pyracantha La plupart des attaques se développent, soit à partir des fleurs, soit à partir des jeunes pousses herbacées. Peu après l infestation, les fleurs flétrissent. Les jeunes pousses se recourbent en une REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 8/16

9 crosse caractéristique. Les parties atteintes prennent un aspect particulier : elles semblent avoir été brûlées d où le nom de «feu» donné à la maladie. La maladie peut gagner rapidement les branches et les charpentières, si rien n est fait et si les conditions sont favorables. Cela peut entraîner la mort de l arbre. Parfois des gouttelettes ambrées et visqueuses peuvent se former, il s agit d exsudat (réservoir important de bactérie). Cet exsudat est caractéristique du feu bactérien. A l automne, l écorce se boursoufle, se craquèle, suinte et laisse apparaître un bois de couleur rougeâtre. Les bactéries passent l hiver dans ces chancres. Au printemps, elles peuvent redevenir actives. Les insectes, les oiseaux, l homme ou le vent peuvent les disséminer et permettre l infestation d autres végétaux.la pénétration se fait par les plaies naturelles ou artificielles (chute des pétales, grêle, plaie de taille ). Photo : symptômes sur bouquet pommier Photo : symptômes sur poiriers Pommier Tavelure du pommier Actuellement le risque de dissémination de la maladie est toujours très élevé. Des contaminations graves sont signalées en Basse Durance et dans les Alpes suite aux épisodes pluvieux de mi-avril. Rappel du BSV précédent : La tavelure du pommier, comme celle du poirier, est une maladie causée par un champignon. - Privilégier des variétés résistantes (par exemple la variété 'Ariane présenterait une tolérance intéressante). L association des Croqueurs de Pomme peut fournir des noms de variétés résistantes adaptées aux caractéristiques climatiques locales. - Eliminer les feuilles mortes et les débris végétaux en hiver et jusqu au printemps - Limiter les apports d engrais azotés REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 9/16

10 Outils de biocontrôle : Le micro-organisme Bacillus subtilis (une bactérie) agit comme un stimulateur des défenses naturelles du pommier, limitant ainsi la contamination.» Puceron cendré ou puceron mauve Voir paragraphe Poirier Puceron lanigère Les pucerons lanigères (Eriosoma lanigerum) sont de petits insectes de 2mm de long, de couleur marron ils sont recouverts d un amas cotonneux blanc. En hiver ils hivernent dans les crevasses des écorces mais également dans les excroissances (broussins) qui se forment sur les troncs. En cette période les colonies de pucerons se multiplient avant de débuter leurs migrations vers les jeunes pousses. Ils s attaquent aux parties ligneuses de l arbre (branches, racines), aux fleurs et aux jeunes pousses. Lorsqu ils piquent la plante ils y injectent une salive toxique, les feuilles se crispent alors et s enroulent sur elles-mêmes. Les rameaux sont ensuite boursouflés. Photo : puceron lanigère Lors de la période estivale et un peu partout dans la région des pucerons devraient être parasités par un auxiliaire (Aphelinus mali) qui pond dans les ravageurs. C est un très bon régulateur, sa présence est favorisée en limitant au maximum l emploi d insecticides dans un jardin. Feu bactérien Les conditions climatiques des dernières semaines ont été favorables au feu bactérien. Les premiers symptômes devraient déjà être visibles. (Voir paragraphe Poirier) Oïdium Les conditions climatiques actuelles sont favorables au développement de l oïdium. Les premiers symptômes sont signalés sur le secteur de la Basse Durance sur variétés sensibles. L oïdium du pommier est provoqué par le champignon Podosphaera leucotricha. Ce champignon hiverne sous forme de spores dans les bourgeons. En cette période les premières tâches sont REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 10/16

11 visibles sur jeunes feuilles. Le développement du champignon se fait en faveur d une hygrométrie importante et de températures comprises entre 10 et plus de 30 C. Au printemps, les rameaux, les bourgeons et jeunes feuilles se couvrent d un feutrage blanchâtre. Sur les fruits, la maladie peut entraîner une décoloration et un dessèchement. En cas de forte attaque le rendement de l arbre est souvent réduit. Photo : Feutrage d oïdium sur pousse de pommier (Bondoux P., INRA) - Choisir des variétés tolérantes ou résistantes - Eviter les excès d engrais azotés - Eviter les excès d eau - Ne pas mouiller les feuilles et les fleurs - Eliminer les rameaux touchés par la maladie Cerisier Drosophile asiatique Le vol est très actif en cette période principalement sur les secteurs de Cabrières d Avignon, Carpentras, Modène et Ménerbes. Les niveaux de population très importants impliquent un risque d attaque élevé tôt dans la saison, les variétés précoces risquent d être particulièrement concernées. Rappel des BSV précédents : La drosophile asiatique est une petite mouche dont l adulte ressemble à la mouche du vinaigre qui consomme les fruits trop mûrs ou sont présentes sur les blessures des fruits. La drosophile asiatique se distingue de la mouche du vinaigre par deux caractéristiques : le mâle possède une tache noire sur chaque aile et la femelle présente un organe de ponte allongé à l extrémité de l abdomen (appelé ovipositeur) très développé. Ces deux caractéristiques devront être observées à la loupe. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 11/16

12 Les larves de drosophile asiatique se nourrissent de la pulpe des fruits même si ceux-ci ne sont pas trop mûrs ni abîmés (contrairement à la mouche du vinaigre). Le fruit s affaisse et est endommagé. Des champignons et des bactéries s y installent ensuite. Elle peut s attaquer à toutes sortes de fruits charnus notamment aux cerises, fraises, framboises, raisins La reproduction de ces mouches est très rapide et leur cycle de vie est très court. Chaque femelle pond environ 300 œufs et on observe plusieurs générations par an. Les dégâts entraînés peuvent aller jusqu à la perte de la récolte. Cet insecte est arrivé en France il y a quelques années et il se développe fortement. Les vols d adultes de drosophile asiatique ont été observés pendant tout l hiver à Carpentras. Les conditions climatiques de cet hiver ont été moins favorables à l insecte, pour autant il est toujours présent dans la région. Photo : drosophile asiatique mâle (M. H. Phycus) - Eliminer les fruits trop mûrs et les fruits abîmés par l insecte, prévoir des récoltes très rapprochées - Mettre en place des pièges afin de détecter la présence de l insecte au jardin : utiliser une bouteille en plastique rouge suspendue proche des fruits avec 20 orifices latéraux de 3-4 mm de diamètre sur un seul côté de la bouteille. Le piège doit contenir au fond une solution composée de 1/3 de vinaigre de cidre, 1/3 d eau et 1/3 de vin rouge, quelques pincées de sel pour limiter l évaporation et une goutte de produit vaisselle pour assurer la noyade des insectes. (source : chambre d agriculture des Bouches du Rhône). - Pour les petits arbres, il est possible d installer des filets insect-proof. Mouche de la cerise Le vol de la mouche de la cerise a démarré sur les secteurs de Carpentras, Cabrières d Avignon, Mazan et Modène. A souligner que le développement des cerisiers est un peu retardé cette année ce qui peut entraîner des attaques sur variétés précoces qui ne sont en temps normal pas ou peu concernées par la mouche. La mouche de la cerise (Rhagoletis cerasi) est une petite mouche de 5 mm de long, elle est pourvue d ailes transparentes ornées de taches sombres. La larve est un asticot de couleur blanc de 5 mm de long qui vit dans la chair des cerises. La pupe (nymphe) hiverne dans le sol et la mouche adulte émerge du sol à partir du mois de mai. La mouche adulte dépose ses œufs de mai à juin dans les fruits qui commencent à murir. Après éclosion, l asticot pénètre dans la cerise et se nourrit de la chair du fruit. Un petit trou est visible sur la cerise. La présence de l asticot entraîne un pourrissement du fruit. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 12/16

13 Photo : Dégâts sur cerises (Coutin R., OPIE) Photo : Mouche adulte (Coutin R., OPIE) - Planter des variétés précoces (Burlat, Summit, Noire de Meched) - Eviter de planter chèvrefeuilles ou épine-vinettes à proximité du cerisier car ces plantes sont attractives pour la mouche - Couvrir le sol d un filet à mailles fines pour empêcher l émergence des mouches - Couvrir l arbre d un filet à mailles fines pour éviter que les mouches ne viennent pondre Outils de biocontrôle : Plusieurs types de pièges existent pour lutter contre la mouche de la cerise : - Le piège englué jaune avec attractif qui doit être placé idéalement avant le début du vol lorsque les cerises changent de couleur - Le piège à phéromones sexuelles qui attire les mouches mâles empêchant ainsi la reproduction et donc la ponte d œufs par les femelles sur les cerises. Olivier Œil de paon Les conditions climatiques de la fin du mois d avril ont été particulièrement favorables au développement de la maladie. Certains sites de la région sont déjà fortement touchés. Cette maladie est visible dès le printemps et jusqu à l automne. Le principal symptôme de l œil de paon est la présence à la face supérieure des feuilles de tâches grises sombres circulaires de 2 à 10 mm de diamètre. La maladie provoque la mort et la chute des feuilles. Il est possible de constater des attaques sur les pédoncules des fruits entraînant le desséchement du fruit. Sur l olive, l œil de paon provoque des déformations empêchant le développement du fruit. D une manière générale l olivier ne va pas mourir suite à une attaque de cette maladie, en REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 13/16

14 revanche les conséquences sur la production d olives peuvent être préjudiciables. Certaines variétés sont d ailleurs plus sensibles à la maladie (la lucques, le bouteillan, le cailletier et la tanche). Le champignon se conserve sur les feuilles tombées au sol, mais également sur les feuilles infectées qui restent accrochées à l arbre. Ces feuilles peuvent véhiculer la maladie durant plusieurs mois. La dispersion du champignon se fait par le biais de l eau et principalement par la pluie. Les conditions favorables à sont développement sont l humidité importante et des températures plutôt chaudes (de 15 à 20 C). Photo : Œil de paon sur feuilles d olivier (Neves Evaristo F., MA) - Planter des variétés moins sensibles (la picholine et l aglandau) - Aérer la végétation par la taille surtout les branches basses qui sont les premières zones de l arbre qui peuvent être contaminées - Eviter l arrosage par aspersion Teigne de l olivier Les vols de papillons sont en cours. Les femelles devraient pondre prochainement sur la grappe florale. Dans les Alpes de Haute Provence, la population de teigne est très élevée. La teigne de l'olivier est un petit papillon de nuit qui mesure 14 mm d'envergure et 6 mm de longueur. Ses ailes sont grisâtres avec des taches brunes accompagnées de reflets argentés. La larve, de couleur marron clair, peut mesurer jusquà 7 mm en fin de développement. Elle peut causer d importants dégâts sur les oliviers, mais ils sont très variables selon les situations, en restant souvent en-dessous des seuils de risque. Sur l'année, la larve va s'attaquer à 3 parties différentes de l'arbre mais principalement aux fleurs et aux olives. En cas de forte population, la perte de récolte peut atteindre 30 à 40%. Au printemps, les femelles vont pondre sur les boutons floraux en développement. Les premières larves vont apparaître environ 10 jours après et vont immédiatement se nourrir des boutons floraux. Durant cette période la larve produit un fil de soie en quantité importante qui sera visible tout autour des fleurs. C est dans ces fil de soie que la larve va se réfugier ensuite pour entamer sa REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 14/16

15 transformation en papillon. De ces papillons va naître une nouvelle génération de larves qui va s attaquer aux olives en se nourrissant de la chair et du noyau. Suite à cela, l olive finit par tomber. La dernière génération de papillon va apparaître à l automne et va pondre sur les feuilles où les larves se nourriront de celles-ci sans néanmoins causer des dégâts importants. Des galeries sur la face supérieure de la feuille sont alors visibles. Photo : galeries sur feuilles d olivier ( Photo : Teigne adulte (Arambourg Y., INRA Antibes) - Eviter de planter des variétés sensibles (Bouteillan) - Tailler l olivier en fin d hiver pour réduire les populations présentes dans les feuilles Outils de biocontrôle : Plusieurs types de pièges existent pour détecter la présence de la teigne de l olivier : - Le piège englué jaune-orange avec attractif qui doit être placé idéalement avant le début du vol - Des lâchers de chrysopes qui est un prédateur de la teigne permet de réguler efficacement les populations. Photo : chrysope adulte (Koppert) REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 15/16

16 Encadré BSV Source : DGAL-SDQPV avril 2015 Les abeilles butinent, protégeons les! Respectez les bonnes pratiques phytosanitaires 1. Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats. 2. Par dérogation,, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles,, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles". 3. Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d emploi associées à l usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l étiquette) e) livrée avec l emballage de la spécialité commerciale autorisée. 4. Afin d assurer la pollinisation des cultures,, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires. LES OBSERVATIONS CONTENUES DANS CE BULLETIN ONT ETE REALISEES PAR LES PARTENAIRES SUIVANTS : Le Bulletin de Santé du Végétal, filière Jardins Amateurs, s appuie sur les bulletins de santé du végétal des filières : Maraîchage, Arboriculture fruitière, Tomate d industrie, Olivier, Zones Non Agricoles. Les observateurs des filières correspondantes contribuent donc à l élaboration de ce document COMITE DE REDACTION DE CE BULLETIN : Anne ROBERTI (FREDON PACA) et Sébastien REGNIER (FREDON PACA) N.B. Ce Bulletin est produit à partir d observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S il donne une tendance de la situation sanitaire, celle-ci ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre régionale d Agriculture et l ensemble des partenaires du BSV dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises pour la protection des cultures. La protection des cultures se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s appuie, le cas échéant, sur les préconisations issues de bulletins techniques. Action pilotée par le ministère chargé de l agriculture, avec l appui financier de l Office national de l eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. REPRODUCTION DE CE BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE page 16/16

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