CONFERENCE SUR L ECONOMIE CIRCULAIRE, L ECO-CONCEPTION ET LA GESTION DES DECHETS

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1 CONFERENCE SUR L ECONOMIE CIRCULAIRE, L ECO-CONCEPTION ET LA GESTION DES DECHETS Compte-rendu de l intervention de Olaf De Hemmer datant du 23 Septembre 2014 sur le thème : Valeur(s) et Management : des méthodes pour l'économie circulaire et collaborative

2 Olaf De Hemmer est un membre de l AFAV, l Association Française de l Analyse des Valeurs et Co-auteur du livre intitulé : «Valeur(s) et Management, des méthodes pour plus de valeur(s) dans le management» Peut-on mettre plus de valeur(s) dans le management? L enjeu de l analyse de la valeur est à terme de concevoir ou de revoir un produit (ou service ou organisation) adaptés aux besoins de l utilisateur, en réduisant au strict nécessaire les ressources et les matériaux utilisés. Afin de comprendre l intérêt de la recherche de «valeur(s)», Mr De Hemmer présente les rôles de l économie circulaire en évoquant la principale question «A quoi ça sert?» L économie circulaire c est : - Economiser et préserver les ressources. - Dépenser moins, baisser les coûts. - Recycler les déchets et rebuts. - Faire aussi bien avec moins, concevoir intelligement les produits et les services. - Etre responsable. - Rester compétitif. L économie circulaire est avant tout une valorisation des usages, des matières, de l énergie dans des boucles «vertueuses». Il présente ainsi deux principes en jouant sur le mot valeur, avec ou sans s : - Il faut CREER de la valeur (au sens financier). - Mais il faut aussi et surtout RESPECTER des valeurs (sens moral, éthique). L approche valeur(s) est commune à de nombreuses méthodes. Il en a été recensé 51, dont certaines n interagissent pas entre elles. Exemple : l économie circulaire, l éco-conception, le développement durable, la stratégie Océan bleu (Opposition Océan bleu/ Océan rouge. L Océan rouge représente la compétition, l affrontement direct alors que l Océan bleu favorise les innovations systématiques et l originalité. C est une stratégie d entreprise visant à cesser d entre en compétition). Le terme «valeur(s)» est un état d esprit. Olaf De Hemmer demande aux participants de la conférence d évaluer la valeur d un mouton à 5 pattes. Première proposition: Un mouton à cinq pattes vaut très cher. Pourquoi? Parceque c est rare. Mais est-ce la raison pour laquelle ça vaut très cher? Les choses rares existent. Adage : Un cheval pas cher, c est rare, ce qui est rare, est cher, donc un cheval pas cher devrait être cher. Ce n est donc pas la rareté qui fait le prix mais autre chose. Un mouton à cinq pattes peut avoir sa place dans une ménagerie ou un cirque et donc la personne qui achète le mouton l achète pour être le seul à pouvoir offrir un spectacle avec cet animal rare, et ainsi tirer profit de l animal.

3 Deuxième proposition : Si le réalisateur et scénariste Spielberg veut ce mouton pour l introduire dans un film, il fera aussi beaucoup d argent avec. Mais la ressource «mouton à cinq pattes», il peut y acceder autrement, il peut par exemple louer le mouton au cirque ou utiliser des effets spéciaux sur un mouton ordinaire à quatre pattes ce qui lui reviendra moins cher que d acheter le mouton. Troisième proposition : le mouton à cinq pattes pour la boucherie et ainsi offrir cinq pattes. Constatation : la réponse n est pas optimale. La valeur du mouton à cinq pattes n est pas liée à la solution mouton à cinq pattes. Comparaison au conte du Petit prince de Saint exupéry : idée d un mouton complètement remployée par son imagination. Le dessin de la caisse à plus de valeur que le dessin d un mouton. Constatation : ce n est pas le mouton à cinq pattes qui a une valeur mais ce qu on va en faire. La valeur de quelquechose n est pas liée à la solution, à sa rareté ou à la quantité de ressource qu on met dedans, elle est liée à l utilité de la solution : plus la solution va répondre aux besoins, plus la solution va être utile, plus elle va avoir de valeur. Le coût a un impact : plus on met de ressources (plus il y a de coûts) dans la solution, moins il y aura de valeur. A l inverse, plus il y aura d utilité, plus il y aura de valeur. Il est donc important pour avoir la valeur du mouton de savoir à quoi il va servir. Car selon son utilité, sa valeur change, et donc la solution optimale n est pas du tout la même. De ce fait, on peut voir le mot valeur(s) comme une fraction de l utilité de l objet (satisfaction des besoins) par rapport aux coûts (Ressources consommées). La recherche de valeur(s) se fait donc en trois étapes : deux questions et un principe. Le schéma suivant est expliqué par la suite. Il présente les trois étapes nécessaires à la recherche d une optimisation de la solution. Ressources Solution de référence Besoins 1 )A quoi ça sert? 2 ) Avec les parties prenantes : personnes auxquelles il faut rendre service 3 )Changer quoi? (Quel est le vrai service à rendre?) Moins de ressources utilisées ECONOMIE CIRCULAIRE Solution améliorée ECONOMIE DE FONCTIONNALITE Besoins réels mieux servis ECO-CONCEPTION Schéma général du processus d amélioration de valeur(s)

4 Afin d expliquer ce schéma, Mr De Hemmer prend l exemple de l embouteillage d eau. La première question est : A quoi sert peut servir l eau contenue dans la bouteille? Elle peut avoir deux utilités : elle peut servir d eau de cuisson dans la cuisine ou être bue pour hydrater. Doit-on avoir une même solution «bouteille plastique» pour deux utilités différentes? La solution «bouteille d eau» est-elle optimale pour les deux utilités que l on peut faire de l eau? Les problèmes dûs à l embouteillage d eau sont divers et peuvent se trouver à différents niveaux de la chaîne : - Le plastique et les autres constituants de la bouteille sont des déchets qui lors de leur recyclage peuvent polluer, endommager l environnement à moins d être recyclés ( ou transformés en autre chose ayant une autre utlité).une personne de la conférence avait proposé la mise en place de consignes. Une solution qui demanderait aux parties prenantes un minimum de contraintes, apporter ses bouteilles dans un contener.. - Les moyens mis en place pour le transport des bouteilles. Les transporteurs de bouteilles, les camions et autres par leurs rejets polluent l air. La solution serait alors de chercher son eau dans un centre promu pour, ou créer des systèmes pour récupérer l eau de source en utilisant la tuyauterie par exemple. - Le conditionnement : l eau de cuisson nécessite davantage de bouteilles d eau ce qui pourrait se traduire par une optimisation de l emballage en fonction des besoins des personnes. Il existe à l heure actuelle pour les pays pauvres des conditionnements de l eau différents, plus économiques, comme les sachet hermétiques, à ouverture unique.

5 De ce fait, la solution améliorée permet de vendre le service au lieu de vendre le produit. Les besoins réels sont mieux servis ce qui permet un respect de l environnement et les ressources employées peuvent être réutilisées, ce qui permet de faire des économies. Pour clôturer son intervention, Olaf de Hemmer avait repris la citation de Saint exupéry : «Il semble que la perfection soit atteinte, non quand il n y a plus rien à ajouter mais quand il n y a plus rien à retrancher.» Autrement dit, un objet doté de superflus a moins de valeur(s) qu un objet qui serait plus simple mais qui répondrait mieux aux besoins. Cet enjeu d améliorer la création de valeur(s) s inscrit donc parfaitement dans le cadre de l économie circulaire, de l éco-conception, de l économie de fonctionnalité et de la gestion des déchets. J ai beaucoup apprécié l intervention de Olaf de Hemmer, sur cette recherche de valeur(s) pour améliorer au mieux un objet selon son utilité. Cette conférence a permis de me questionner sur une autre façon de préserver les ressources naturelles en cherchant à optimiser un objet pour justement éviter de prélever dans le milieu naturel ou diminuer les impacts environnementaux que cause la vie d un objet. Je pense notamment à son ouverture sur les voitures autonomes, qui m a préoccupée par la suite. Si les voitures étaient en effet autonomes, il y aurait davantage d espace, l utilité de la voiture serait rentabilisée en comparaison du nombre de matériaux nécessaires à sa construction et des effets environnementaux qu elle engendre (tant par ses rejets en hydrocarbures que par son recyclage). Cette conférence était pertinente, elle avait entièrement sa place dans le thème de la journée. Elle permettait ainsi de présenter d autres méthodes pour préserver l environnement et les ressources. De plus, elle était placée juste après l intervention de Philippe Schiesser, professeur associé à l UCP sur l évolution du métier d éco-concepteur, présentant les principes de l économie circulaire, le contexte de son arrivée en s opposant à l économie linéaire (extraction de la matière première première, des ressources ; production à partir des matières premières, consommation et rejet). Puis il avait parlé de l éco-conception qui consistait à penser démontable, penser recyclable et penser aux futures vies de l objet. Et donc l intervention de Olaf de Hemmer permettait de trouver des solutions en amonts, c est-à-dire d anticiper la conception de l objet, connaître son utilité pour le produire de telle sorte qu il réponde de la meilleure manière aux besoins (mais aussi de trouver des améliorations pour les objets déjà existants). Toujours dans l idée de diminuer les impacts des activités industrielles et autres, la conférence de mr De Hemmer rejoignait : La conférence de «l agriculture urbaine : un sujet pour la transition écologique» présentée par Véronique Ilié, Vice-Présidente d Ile-de-France Environnement. On pense notamment à l agriculture urbaine. La conférence sur l évolution des métiers du déchet (recyclage chimique), présenté par Daniel Baumgarten.

6 La conférence «Atelier participatif "design, éco-conception, numérique et territoires : l'apport des FAB LABS et des nouveaux modes d'apprentissage "» présentée par plusieurs intervenants. Concernant les FAB LAB : on peut produire et être rentable si on produit un seul objet. Les FAB LAB permettent ainsi de recycler les objets en leur donnant une nouvelle vie, une nouvelle utilité, il permettent de créer des valeurs. Les trois journées concernant l économie circulaire étaient très enrichissantes. Elles permettaient de présenter plusieurs corps de métier ayant un rapport étroit avec l environnement. Le deuxième point important était les thèmes abordés qui entraient dans le programme du curcus du master SEMUI. En effet, les trois jours abordaient des thèmes tels que la gestion des déchets, l écoconstruction (on pense à la conférence sur le chanvre qui est utilisé comme matériau en complément du béton ou à la conférence sur l 'histoire du 4ème petit cochon de Volker Ehrlich, architecte). Et toutes les conférences abordaient le thème de la communication et particulièrement les conférence de la dernière journée ( La conférence sur les MOOC, cours ouverts massifs en ligne par exemple). Ces trois journées permettaient donc d avoir une réflexion sur différentes méthodes envisagées ou déjà mise en place, pour sensibiliser les personnes à l environnement et pour diminuer les impacts liés à l Homme sur l environnement (en recherchant des valeurs, en recherchant comment recycler un matériau, etc ).