2002 Rapport Annuel. Banque Interaméricaine de Développement

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1 2002 Rapport Annuel Banque Interaméricaine de Développement

2 LA BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT La Banque interaméricaine de développement, la plus ancienne et la plus grande institution régionale de développement, a été créée en décembre 1959 pour aider à accélérer le développement économique et social de l Amérique latine et des Caraïbes. Les efforts qui ont été entrepris pour créer une institution de développement se consacrant aux problèmes pressants de la région, remontent à la Première conférence interaméricaine en À cette fin, une proposition spécifique faite en 1958 par le Président brésilien Juscelino Kubitschek a été bien accueillie par tous les pays du continent. Peu après, l Organisation des États américains a rédigé l Accord constitutif de la Banque interaméricaine de développement. Aujourd hui, la Banque compte au total 46 nations membres, dont 26 pays d Amérique latine et des Caraïbes, les États-Unis, le Canada et 18 pays extrarégionaux. La Banque est devenue un important catalyseur, aidant à mobiliser des ressources pour la région. Ses principales fonctions sont d utiliser son propre capital, les fonds obtenus sur les marchés financiers et les autres ressources dont elle pourra disposer pour financer le développement de ses pays membres emprunteurs ; de suppléer à l investissement privé quand il ne se trouve pas de capitaux privés disponibles à des termes et des conditions raisonnables ; et de fournir une assistance technique en vue de la préparation, du financement et de l exécution des projets de développement. Fidèle à sa mission, la Banque a approuvé 118 milliards de dollars pour des projets représentant un volume total d investissements de 282 milliards de dollars. Les opérations de la Banque portent sur tous les aspects du développement économique et social, tout en accordant une importance particulière aux programmes qui profitent aux populations à faibles revenus. Par le passé, les prêts de la Banque privilégiaient les secteurs productifs, tels que l agriculture et l industrie, l infrastructure dans les secteurs de l énergie et des transports, et les secteurs sociaux environnement, santé publique, éducation et urbanisme. En 1995, la BID a commencé à accorder directement des prêts au secteur privé à hauteur de 5 % au maximum de ses ressources du capital ordinaire, sans garanties des gouvernements. Aujourd hui, ses prêts vont en priorité à la lutte contre la pauvreté et l équité sociale, à la modernisation de l État, à la compétitivité et à l intégration. Le groupe de la BID comprend également la Société interaméricaine d investissement (SII), une institution autonome affiliée à la Banque qui favorise le développement économique en finançant des petites et moyennes entreprises, et le Fonds multilatéral d investissement (MIF), qui appuie les réformes liées aux investissements ainsi que le développement du secteur privé. Les ressources financières de la Banque comprennent le compte de capital ordinaire sur lequel sont détenus le capital souscrit, les réserves et les fonds mobilisés par des emprunts et les fonds administrés, alimentés par les contributions des pays membres. La Banque dispose également d un Fonds des opérations spéciales pour l octroi de prêts à des conditions libérales aux pays classés comme économiquement moins avancés. Les souscriptions des pays membres au capital ordinaire de la Banque comprennent une fraction libérée et une fraction sujette à appel. La fraction libérée du capital, sous forme d'espèces ou de billets à ordre, représente 4,3 % du total des souscriptions. La fraction sujette à appel représente la majeure partie des souscriptions des États membres au capital, et ne peut être invoquée que pour le service des emprunts et garanties de la Banque. La Banque a emprunté des fonds pour ses opérations sur les marchés financiers d Europe, du Japon, d Amérique latine, des Caraïbes et des États-Unis. La dette de la Banque est cotée AAA par les trois principaux organismes de cotation des États-Unis, et jouit d un statut équivalent sur les autres grandes places financières mondiales. L Assemblée des gouverneurs, au sein de laquelle sont représentés tous les pays membres, est l instance suprême de la Banque. Les gouverneurs sont généralement des ministres des finances, des gouverneurs de banques centrales ou d autres personnalités de rang comparable. L Assemblée des gouverneurs a délégué une grande partie de ses pouvoirs opérationnels au Conseil d administration, qui est responsable de la conduite des opérations de la Banque. La Banque, qui a son siège à Washington, compte des représentations dans chacun de ses pays membres emprunteurs, ainsi qu un bureau à Paris et un autre à Tokyo.

3 BANQUE INTERAMÉRICAINE DE DÉVELOPPEMENT Rapport Annuel 2002 TABLE DES MATIÈRES L Amérique latine et les Caraïbes en Première partie : LA BANQUE EN 2002 Thèmes clés Aperçu général Assemblée des gouverneurs Conseil d administration Lutte contre la pauvreté et justice sociale Croissance économique durable Modernisation de l État Compétitivité Secteurs sociaux Intégration Environnement Secteur privé Gestion du portefeuille Efficacité du développement Les prêts en 2002 Résumé Argentine Bahamas Barbade Belize Bolivie Brésil Chili Colombie Costa Rica El Salvador Équateur Guatemala Guyana Haïti Honduras Jamaïque Mexique Nicaragua Panama Paraguay Pérou République Dominicaine Surinam Trinité et Tobago Uruguay Venezuela Région Coopération technique Cofinancement Fonds administrés Passation des marchés Liste des prêts et garanties approuvés.. 97 Questions institutionnelles Évaluation et audit interne Bureaux extérieurs Bureau spécial en Europe Bureau au Japon Administration Finances Principaux indicateurs financiers Emprunts Deuxième partie : ÉTATS FINANCIERS Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Mécanisme de financement intermédiaire i

4 TABLE DES MATIÈRES ANNEXES Gouverneurs et suppléants Administrateurs et suppléants Intermédiaires et dépositaires Direction de la Banque ENCADRÉS 1. Colpatria : première garantie d obligations hypothécaires dans le secteur privé Initiatives de lutte contre la pauvreté au Belize Programme MECOVI Sécurité régionale Faire progresser l intégration sociale Le nouveau régionalisme dans les Amériques La continuation du Sommet des Amériques Reconstruction de la région caféière en Colombie Responsabilité sociale des entreprises Forum sur la micro-entreprise Formule participative : le projet Favela/Bairro au Brésil TABLEAUX I. Dix années d activité, v II. Contexte extérieur III. Répartition des prêts IV. Volume annuel (2002) et cumulé ( ) des prêts et garanties.. 52 V. Volume annuel (2002) et cumulé ( ) des décaissements VI. Financement annuel (2002) et cumulé VII. ( ) des projets Coopération technique non remboursable et à recouvrement conditionnel VIII. Concours financiers en IX. Fonds administrés X-XII. Décaissements au titre de l achat de biens et services, par fournisseurs XIII. Dépenses administratives consolidées XIV. Capital de la Banque XV. Quotes-parts des contributions au Fonds des opérations spéciales XVI. Encours des emprunts par monnaies XVII. Emprunts, exercice PAYS MEMBRES Allemagne Argentine Autriche Bahamas Barbade Belgique Belize Bolivie Brésil Canada Chili Colombie Costa Rica Croatie Danemark El Salvador Équateur Espagne États-Unis Finlande France Guatemala Guyana Haïti Honduras Israël Italie Jamaïque Japon Mexique Nicaragua Norvège Panama Paraguay Pays-Bas Pérou Portugal République Dominicaine Royaume-Uni Slovénie Suède Suisse Surinam Trinité et Tobago Uruguay Venezuela ii

5 Banque Interaméricaine de Développement Washington, D.C. Le 31 janvier 2003 Monsieur le Président, Conformément à l article 2 du Règlement de la Banque Interaméricaine de Développement, j ai l honneur de vous présenter le Rapport annuel de la Banque pour 2002 que le Conseil d administration soumet à l examen de l Assemblée des gouverneurs. Le Rapport contient un bref résumé de la situation économique en Amérique latine et dans les Caraïbes, ainsi qu un examen des activités de l institution en Il comporte aussi une description des diverses opérations de la Banque pour chaque pays et pour la région prêts, financement de petits projets et coopération technique en faveur du développement en Amérique latine, une liste des prêts approuvés en 2002, les états financiers de l organisation et des annexes d ordre général. En vertu du paragraphe 3 a) de l article III de l Accord constitutif de la Banque, le Rapport comprend les états financiers vérifiés pour ses divers fonds. Pour le Capital ordinaire, ces états sont présentés en application des dispositions du paragraphe 6 a) de l article VIII de l Accord ; pour le Fonds des opérations spéciales, en application des dispositions du paragraphe 8 d) de l article IV de l Accord ; et pour le compte du Mécanisme de financement intermédiaire, en application des dispositions du paragraphe 5 d) de la résolution AG-12/83 de l Assemblée des gouverneurs. Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l assurance de ma considération distinguée. Le Président du Conseil d administration, Enrique V. Iglesias Monsieur le Président de l Assemblée des gouverneurs Banque Interaméricaine de Développement iii

6 Rédacteur John Ferriter, Bureau des relations extérieures Conceptrice Valkiria Amaro Peizer, Bureau des relations extérieures Photographes Photos du texte : Willie Heinz, Bureau des relations extérieures Photo de couverture : Willie Heinz et Diana Lesbines Ce rapport est disponible en ligne dans un format PDF sur le site Ce rapport est imprimé sur papier recyclé. iv

7 TABLEAU I. DIX ANNÉES D ACTIVITÉ, (En millions de dollars des États-Unis) RESSOURCES Souscriptions (fin d année) Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total EMPRUNTS 1 Encours de la dette (fin d année) Emprunts annuels bruts OPÉRATIONS Prêts et garanties autorisés (cumulés) 2 Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total Prêts et garanties autorisés (annuels) 4 Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total Décaissements des prêts (annuels) 4 Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total Remboursements des prêts (annuels) 4 Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total Encours des prêts Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total Coopération technique non remboursable autorisée (annuelle) 5 Fonds des opérations spéciales Autres fonds Total PRINCIPAUX ÉLÉMENTS FINANCIERS Revenus Prêts Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Investissements Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Revenus nets Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales Réserves (fin de période) Capital ordinaire Fonds des opérations spéciales (64) DIRECTION Dépenses administratives Total Tous les fonds Emprunts à moyen terme et à long terme avant les swaps, à l exclusion d ajustements de couverture au titre de la Norme No. 133 et de décotes ou de primes nettes. 2 Annulations non comprises. Y compris les ajustements en fonction de la conversion des monnaies. 3 Net des participations du secteur privé. 4 En fonction des montants initiaux en l équivalent de dollars des États-Unis. 5 Y compris le financement de petits projets. 6 Revenus avant dépenses de coopération technique et allégement de la dette en faveur des PPTE. 7 Y compris autres revenus globaux accumulés. 8 Y compris les ajustements accumulés en fonction de la conversion. 9 Revenus nets avant de prendre en considération les effets de la Norme de comptabilité financière No. 133, mise en vigueur en v

8 L Amérique latine et les Caraïbes en 2002

9 TABLEAU II. CONTEXTE EXTÉRIEUR (En pourcentage) e Croissance de la production Pays développés 0,7 1,5 Pays en développement 2,9 2,8 Croissance du volume du commerce mondial 0,5 2,9 Taux d intérêt à court terme Dollar des États-Unis 3,6 1,8 Euro 4,2 3,4 Prix des produits de base (Variation en pourcentage) Pétrole 13,8 2,7 Produits agricoles 9,1 8,5 Minéraux et métaux 9,5 3,6 Produits manufacturés des pays développés (G-7) 1,4 0,5 e = Estimations. Source : Banque mondiale, Perspectives de l économie mondiale, En 2002, l économie de l Amérique latine et des Caraïbes est restée maussade. Bien que les États- Unis soient sortis de la récession, la peur du risque a dominé le contexte international. La région a continué de souffrir de la grave crise argentine, qui a eu des répercussions sur le commerce et la stabilité financière des pays voisins, et a contribué à affaiblir les flux de capitaux vers la région. Aujourd hui, l Amérique latine traverse l une des périodes les plus critiques qu elle ait connues depuis plusieurs décennies. S il est vrai que certaines économies ont affiché une croissance modeste, aucun pays n a échappé à la dégradation, et cinq économies au moins se trouvent plongées dans une véritable récession. Le revenu par habitant de l Amérique latine est actuellement inférieur à ce qu il était il y a cinq ans ; la consommation reste stagnante ; et l investissement est retombé à son point le plus bas de ces dix dernières années. Après quelque cinq années de contraintes financières extérieures et de faible croissance intérieure, toute marge de manœuvre dont disposaient encore la plupart des pays pour compenser les effets de ce cycle a pratiquement disparu. De nombreux facteurs contribuent à faire planer l incertitude sur l avenir de la région. La conjoncture économique internationale reste assombrie par la faible reprise de la croissance aux États-Unis. L Argentine n a pas encore trouvé le moyen de sortir de sa longue crise économique. Au Brésil, du fait de la pression fiscale qu impose le lourd fardeau de la dette, les craintes d instabilité macroéconomique ne se sont pas pleinement dissipées. Dans plusieurs pays, l incertitude économique est encore aggravée par l agitation sociale. Néanmoins, confrontée à ces problèmes, la région a donné la preuve de son attachement à la stabilité macroéconomique, à l intégration économique internationale et à la démocratie. Ces L AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES EN

10 COMPOSANTES DE LA DEMANDE (Indice : 2 e trim. 1998=100) II 1998.III 1998.IV 1999.I 1999.II 1999.III 1999.IV 2000.I 2000.II 2000.III 2000.IV 2001.I 2001.II 2001.III 2001.IV 2002.I 2002.II Consommation Exportations Investissement Note : Y compris l Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Pérou et le Venezuela. bases, qui étaient absentes deux décennies auparavant, doivent à présent être renforcées afin de promouvoir une reprise soutenue dans toute la région. Le contexte international En 2002, la conjoncture internationale marquée par la lente croissance dans les pays développés, la détérioration des termes de l échange pour l ensemble de la région, une aversion plus marquée pour le risque de la part des investisseurs internationaux et les contrecoups de la grave crise en Argentine a été particulièrement défavorable aux économies latino-américaines. Aux États-Unis, grâce aux baisses des taux d intérêt décidées par le Système fédéral de réserve et à une politique financière expansionniste, la récession a été moins prononcée et plus brève qu on ne l avait craint à l origine, au lendemain des événements du 11 septembre En 2002, l économie des États-Unis a affiché une croissance de 2,3 %. En revanche, la croissance n a été que de 0,8 % pour l Union européenne, et l économie japonaise a connu une totale stagnation. La reprise aux États-Unis a eu des effets salutaires sur le commerce mondial, car les importations du pays ont progressé de 4,4 %, de sorte que le commerce mondial, qui avait légèrement fléchi en 2001, a progressé de 2,9 % en À l échelle mondiale, les prix des matières premières et des produits de base ont affiché une certaine reprise, après plusieurs années de recul. Les prix des produits agricoles ont progressé de plus de 8 % en moyenne, mais les cours des métaux et des minéraux ont chuté de 3,6 %, tandis que le prix du pétrole a augmenté de 2,7 %. Néanmoins, les prix de plusieurs produits de base importants pour l Amérique latine ont accusé une baisse sensible : sucre, 26,5 % ; café, 8,8 % ; bananes, 7,4 % ; aluminium, 6,5 % ; et cuivre, 0,2 %. De ce fait, pour l ensemble de la région, les termes de l échange se sont une fois encore détériorés. Plusieurs facteurs ont également contribué à affaiblir les résultats commerciaux de certains groupes de pays. La crise en Argentine a eu des effets défavorables sur les pays du MERCOSUR, et a également nui à l industrie touristique en Uruguay et au Paraguay, ainsi qu aux envois de fonds des travailleurs émigrés à leurs familles en Bolivie et au Paraguay. Les événements du 11 septembre 2001 ont continué d assombrir les résultats de l industrie du tourisme dans les pays des Caraïbes. En revanche, contrairement aux craintes, les envois de fonds des travailleurs émigrés aux États-Unis à leurs familles au Mexique, en Amérique centrale et dans d autres pays n ont pas diminué. Malgré le retour à des taux de croissance positifs aux États-Unis, l aversion au risque affichée en 2002 a freiné les flux de capitaux vers l Amérique latine et les Caraïbes, en particulier après le deuxième trimestre de l année, en grande partie sous l effet de facteurs internes propres aux États-Unis. Les scandales provoqués par la fraude comptable ont accentué la perception du risque sur le marché financier dans des proportions encore plus grandes que dans les semaines qui ont suivi le 11 septembre. La marge sur les obligations des sociétés américaines est passée de 650 points de base (au-dessus des obligations du Trésor américain) à la fin d avril à plus de points de base en octobre, son niveau le plus élevé (un an auparavant, immédiatement après les attaques terroristes, elle avait atteint 950 points de base). Cette accentuation du risque perçu a eu des répercussions sur les investissements dans les marchés émergents, qui ont encore 2

11 FLUX DE CAPITAUX (En milliards de dollars E.U.) CROISSANCE DU PIB EN AMÉRIQUE LATINE (En pourcentage) Déclin Récession Reprise Stagnation Récession 1997-I 1997-III 1998-I III 1999-I 1999-III 2000-I 2000-III 2001-I 2001-III 2002-I 2002-II 1997.II 1997.IV 1998.II 1998.IV 1999.II 1999.IV 2000.II 2000.IV 2001.II 2001.IV 2002.II Note : Y compris l Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique, le Pérou et le Venezuela. Les données se réfèrent à la valeur cumulative pour les 12 derniers mois. Note : Y compris l Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique, le Pérou et le Venezuela. été renforcées dans certains cas par la situation nationale ou régionale. Ainsi, le Brésil a souffert de l incertitude qui entourait l élection présidentielle et de la crise en Argentine : le coût des obligations émises sur les marchés internationaux est monté de 700 points de base durant le premier trimestre de 2002 à plus de points de base en octobre, avant de commencer à redescendre. En raison de ses liens étroits avec l Argentine, l Uruguay a lui aussi enregistré un fort accroissement du coût de ses obligations. Le coût des ressources financières internationales s est également alourdi dans d autres pays, mais à un moindre degré. En Argentine, la marge est restée au-dessus de points de base après que le pays eut cessé d honorer ses engagements financiers, à la fin de Pour l Amérique latine, la conjoncture financière internationale défavorable s est traduite par un fléchissement substantiel des entrées de capitaux. Pour les sept principales économies de l Amérique latine (qui représentent 90 % du PIB de la région), au milieu de 2002, les entrées de capitaux sont tombées à un tiers du volume qu elles avaient enregistré quatre années auparavant. Pour l ensemble de l année, le volume total des entrées de capitaux dans la région est estimé à $50 milliards, soit nettement en dessous de la moyenne annuelle de $74 milliards enregistrée entre 1996 et Si l on fait abstraction des secours financiers décaissés pour atténuer les situations de crise, les flux de capitaux ont atteint moins de $40 milliards. Depuis 1999, l investissement direct étranger a été la seule source d entrées nettes de capitaux dans la région. Le chiffre enregistré pour 2002 représente un brusque déclin par rapport au chiffre de plus de $60 milliards de 2001 et au chiffre record de $72 milliards de L investissement direct étranger s est concentré presque uniquement sur deux pays, le Mexique et le Brésil, qui reçoivent plus de 80 % de ces fonds. En dehors de l investissement étranger, les capitaux sortent de la région depuis la crise russe du milieu de 1998, et la situation s est encore aggravée durant certains mois de Les sorties de capitaux de la région dépassent à présent la fuite des capitaux qui s était produite de 1983 à 1989, lors de la crise de la dette (en montants ajustés pour tenir compte de l inflation). Au cours des deux dernières années seulement, la région a perdu un volume de fonds qui représente environ 5% de son PIB. La baisse des entrées de capitaux s est étendue pratiquement à tous les pays de la région qui avaient gagné accès aux marchés financiers L AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES EN

12 CRÉDIT AU SECTEUR PRIVÉ (Indice : Juin 1998=100) Janv Juil Janv Juil Janv Note : Prêts en valeur constante, moyenne mobile sur trois mois. Y compris l Argentine, le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique, le Pérou et le Venezuela. Juil Janv Juil Janv Juil BALANCE DU SECTEUR PUBLIC (Pourcentage du PIB) 0,0-0,5-1,0-1,5-2,0-2,5-3,0-3,5-4,0-4, Source : Fonds monétaire international, Perspectives de l économie mondiale. Note : Comprend 33 pays latino-américains et caribéens internationaux durant la seconde moitié des années Les pays les moins touchés par ce courant sont le Mexique et certains pays d Amérique centrale. Dans les derniers mois de l année, la Colombie et le Pérou ont réussi à revenir sur le marché avec des offres d obligations bien reçues, assorties de taux relativement modérés, compte tenu des conditions générales du marché. Alors que divers événements internationaux ont influé sur le comportement des investisseurs, le marché obligataire a montré une grande aptitude à différencier les pays. En fait, de telles différences entre les marges d intérêt n ont jamais été observées jusque-là dans la région, allant de marges extrêmement élevées en Argentine à des niveaux très faibles au Chili et au Mexique, en passant par des niveaux intermédiaires au Brésil et en Uruguay. En bref, malgré une reprise mesurée et des taux d intérêt plus faibles aux États-Unis, la situation externe est devenue plus difficile pour l Amérique latine en 2002, accentuant ainsi une tendance qui s était amorcée en Les termes de l échange sont défavorables depuis lors et ne se sont guère améliorés en Les investisseurs internationaux ont affiché une plus grande aversion au risque en raison de facteurs internes aux États-Unis, ce qui, combiné à la crise en Argentine et à l incertitude politique au Brésil, s est traduit par une nouvelle diminution des entrées nettes de capitaux dans la région. Résultats macroéconomiques et politiques d ajustement Au cours des dernières années, la croissance économique de la région a été étroitement liée au comportement des flux de capitaux externes autres que l investissement étranger qui, comme on l a indiqué précédemment, a été très instable. Sous l effet de la crise asiatique du milieu de 1997 et du moratoire sur la dette russe un an plus tard, les flux de capitaux vers la région sont devenus négatifs. La reprise partielle des flux de capitaux en 1999 a coïncidé avec une période de croissance robuste, mais de très courte durée, qui a pris fin un an plus tard. Depuis lors, les taux de croissance des pays de la région ont été modestes, voire négatifs en Globalement, on estime que le PIB de la région a baissé de 0,5 %, annulant ainsi la faible croissance de 0,4 % enregistrée en Comme l a souligné la CEPALC, la région accuse à présent cinq ans de croissance négative, dans la mesure où le revenu par habitant a diminué de 0,3 % par an depuis

13 PAUVRETÉ (Pourcentage de la population) 60 CHÔMAGE (En pourcentage) 9,5 50 9, ,8 8, ,5 25,3 24,3 24,4 8, , ,5 17,8 18,6 7,5 0 7, /e 2001/e Indigents Pauvres non indigents Source : CEPALC. Source : CEPALC. La baisse du PIB enregistrée en 2002 est due en particulier à l effondrement de la production en Argentine. Alors qu au milieu de 2002, le pays affichait des signes de modeste reprise de la demande et dans certains secteurs productifs, l année devait se terminer avec une chute de 12 % du PIB. Le PIB a également fléchi en Haïti, au Paraguay, en Uruguay et au Venezuela. Bien que le Pérou et l Équateur aient enregistré les taux de croissance les plus élevés de l Amérique du Sud, ces taux n ont été que d environ 4 %. La Bolivie, le Chili et la Colombie ont également connu une croissance, mais encore plus modeste. Stimulé par les États-Unis, le Mexique est sorti de la récession, mais avec une croissance de moins de 2 %. Pour l ensemble des pays d Amérique centrale, le taux de croissance a été inférieur à 2 %, mais les économies des Caraïbes, malgré des problèmes dans le secteur du tourisme, ont progressé à un taux estimé à 3,6 %. Comme pratiquement aucun pays n a connu de forte croissance, on peut dire que, pour la première fois depuis plus de dix ans, la région traverse une période de stagnation généralisée. L investissement est l élément de la demande globale qui a été le plus touché par les fluctuations des flux de capitaux et le ralentissement de l activité productive. En 2002, il a de nouveau diminué, tombant d au moins 20 % par rapport à son niveau record de 1997, à son niveau le plus bas depuis dix ans. Le Mexique est le seul grand pays de la région à avoir échappé à ces tendances. Au cours des quatre dernières années, on estime que l investissement a diminué de 60 % en Argentine, de 15 % au Chili et de 10 % au Brésil. La consommation a été beaucoup plus stable, mais n a pas progressé, ce qui implique pour ces dernières années une érosion progressive de la consommation par habitant dans l ensemble de la région. Il y eut une chute soudaine de la consommation en Argentine et des baisses ont également été enregistrées dans les autres pays en récession. Les exportations sont la seule composante de la demande globale qui a constamment contribué à la croissance de ces dernières années dans la région. Or, cette tendance s est inversée en 2002, et les exportations de la région ont chuté globalement de 3 %. Les exportations des pays du MERCOSUR sont tombées de 4 % par suite de la crise en Argentine, où les importations en provenance des pays voisins sont tombées à un tiers de leur niveau de De ce fait, on estime que l Uruguay a subi une baisse de deux points de pourcentage de son taux de croissance. La baisse des exportations de l ensemble des pays andins est estimée à 4 %. Le Mexique et les pays de L AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES EN

14 l Amérique centrale ont bénéficié de la reprise aux États-Unis, mais la croissance de leurs exportations est restée faible. Le manque de croissance des exportations est l un des phénomènes les plus inquiétants de la situation actuelle de la région, d autant que plusieurs pays ont bénéficié de l impulsion donnée par de fortes dévaluations de leur monnaie, évoquée plus avant. Face à la longue détérioration de la conjoncture économique internationale à laquelle est exposée l Amérique latine, les gouvernements ont de moins en moins de latitude dans le choix de leurs décisions de politique intérieure. Les déficits budgétaires se sont creusés, surtout entre 1997 et 1999, entraînant de forts accroissements des taux d endettement du secteur public. Ainsi, dans six des principales économies de l Amérique latine, le déficit budgétaire moyen est passé de 0,9 % du PIB durant le deuxième trimestre de 1997 à 3,7 % pour le dernier trimestre de 1999, et la dette publique est passée de 27 à 35 % du PIB. Depuis lors, malgré la lenteur de la croissance économique, les gouvernements ont resserré leurs politiques budgétaires afin de limiter le déficit. Toutefois, deux facteurs se sont opposés à leurs efforts. Premièrement, les recettes budgétaires ont souffert de la stagnation ou de la récession, et dans certains cas, elles ont également subi le contrecoup des mesures d austérité elles-mêmes. L Argentine et l Uruguay ont tous deux souffert de cette situation. Deuxièmement, le coût de la dette publique a augmenté, en raison à la fois de la hausse des taux d intérêt intérieurs et de la dévaluation des monnaies nationales. Le Brésil a été frappé d une manière particulièrement dure par ce problème, qui a encore été aggravé par le fait que le coût d une grande partie de sa dette intérieure est également liée directement ou indirectement au taux de change. Malgré la mise en œuvre de mesures d austérité budgétaire, le déficit budgétaire moyen de l ensemble de la région n est tombé que de 3,9 % du PIB en 2001 à 3,1 % en 2002, restant nettement au-dessus des niveaux d environ 2 % qui étaient la norme jusqu en La politique budgétaire n ayant pas été suffisante pour réduire l excédent de dépenses par rapport aux recettes (ou pour compenser la diminution de l épargne extérieure depuis la crise russe de 1998), le fardeau de l ajustement est retombé sur le secteur privé. Dans les sept principales économies de la région, le déficit courant moyen (épargne extérieure) est tombé de 5 % du PIB en 1998 à moins de 1 % quatre ans plus tard. En revanche, le déficit budgétaire moyen de ces économies est tombé à environ 1 %. Autrement dit, l ajustement a été apporté par une réduction des dépenses nettes du secteur privé d environ 3% du PIB, qui a pris essentiellement la forme d une forte baisse de l investissement. Toutefois, dans cette moyenne, les modalités d ajustement ont été très différentes d un pays à un autre. Le Brésil et le Venezuela ont fortement réduit leur déficit budgétaire, faisant place au secteur privé (ce qui, au Venezuela, s est traduit par une sortie de capitaux et un excédent massif du compte courant, compte tenu de la forte baisse de l investissement privé pour des raisons autres que la disponibilité de l épargne extérieure). En Argentine et en Colombie, les tentatives d ajustement n ont pas réussi à réduire le déficit budgétaire et, de ce fait, les fortes réductions de l épargne extérieure disponible ont été entièrement compensées par des réductions des dépenses du secteur privé. Au Chili et au Pérou, les positions budgétaires au départ plus favorables ont laissé une marge de manœuvre à l égard du déficit budgétaire, ce qui a permis d alléger le coût social de l ajustement. Néanmoins, dans ces pays, le secteur privé a dû accepter des changements importants dans ses modes d investissement et de financement pour pouvoir s adapter à l évolution des conditions extérieures. Les taux de change ont été l une des principales variables des récents processus d ajustement d un certain nombre d économies de la région. Aux prises avec une diminution de leur financement externe, plusieurs pays ont assoupli leur taux de change afin de renforcer la position de leur compte courant à l étranger. L Argentine et le Venezuela en particulier ont laissé flotter leur monnaie. En Argentine, la convertibilité en place depuis près de dix ans a été abandonnée, et au Venezuela, tel a été le cas du système de dévaluation contrôlée. Le Brésil, la Colombie et l Uruguay ont également dévalué leur monnaie de plus de 20 % au cours des 12 derniers mois. De plus en plus depuis le milieu de 1998 où ont commencé d être imposées des restrictions au financement en devises, les taux de change réels ont été relevés en moyenne d environ 70 % dans les sept principaux pays de la région. En Argentine et au Brésil, ils avaient progressé de plus de 150 % en 6

15 2002 ; au Chili et en Colombie, de près de 50 % ; et au Venezuela et au Pérou, d environ 25 %. Le Mexique est le seul grand pays dont la monnaie s est appréciée en valeur réelle depuis Les dévaluations étaient nécessaires, quoique dans de nombreux cas, elles ne se soient pas passées sans heurts. Si la dévaluation de la monnaie est la solution courante aux troubles engendrés de l extérieur, tels que ceux qu ont connus la plupart des pays de la région ces dernières années, elle peut aussi avoir des effets douloureux, lorsque l État, le secteur financier ou les entreprises privées affichent de forts déséquilibres entre leurs avoirs et leurs engagements en devises. Au début, plusieurs pays ont cherché à éviter l ajustement de leur taux de change, mais ils ont été contraints de céder aux turbulences externes persistantes, voire de plus en plus fortes. Dans certains cas, les dévaluations ont eu des effets très négatifs sur le secteur financier et la viabilité de la situation financière. Les pays, tels que le Chili, qui ont été le mieux à même de faire face à ces situations sont ceux qui sont les plus ouverts au commerce international, qui ont leur ratio de la dette publique plus faible et dont le secteur public, le secteur financier et les entreprises privées affichent des écarts moins prononcés entre leurs avoirs et leurs engagements en devises. La volonté de préserver les réserves internationales est l une des raisons de cet assouplissement des taux de change. Contrairement à ce qui s était produit dans les périodes de difficultés externes des précédentes décennies, presque tous les pays ont réussi à éviter une réduction sensible de leurs réserves en devises. À l exception du Paraguay, dans tous les cas, à la fin de 2002, les réserves internationales des pays de l Amérique du Sud étaient supérieures à la valeur de six mois d importations, et n étaient pas sensiblement inférieures à leurs niveaux de 1998, année où ont commencé leurs difficultés financières extérieures. Limités dans leur latitude dans le choix de leurs mesures financières, plusieurs pays ont choisi résolument de stimuler la demande intérieure à travers leur politique monétaire. Cette tendance était sensible dans les premiers mois de 2002, où la conjoncture financière internationale était moins favorable et les risques de perte de leurs réserves internationales étaient par conséquent moins grands. Plusieurs banques centrales de la région ont sensiblement accru leur masse monétaire, au moins jusqu en mai, et certaines autres ont diminué leurs cours d intervention. Toutefois, par la suite, ces tendances se sont inversées. Ainsi, au Brésil, après une période de déclin, le taux directeur a été relevé à 24 % à la fin de 2002, soit de huit points au-dessus de son niveau, un an auparavant. Ce taux a été également relevé au Mexique, mais il est resté nettement inférieur au niveau auquel il se situait jusqu en En revanche, la Colombie, le Chili et le Pérou ont abaissé leurs taux d intérêt de façon plus durable par comparaison avec les deux années précédentes. Indépendamment de ces différences de comportement, si l on compare les taux d intérêt en vigueur en 2002 à ceux qui étaient appliqués immédiatement après la crise russe, il est clair que les niveaux récents sont nettement inférieurs à ce qu ils étaient auparavant dans la plupart des pays, à l exception notable de l Argentine et de l Uruguay. Les efforts tentés pour stimuler la demande globale par le biais de la politique monétaire ont été freinés par le comportement prudent du secteur financier et des investisseurs dans leur ensemble. Dans la plupart des pays, le crédit intérieur a progressé très timidement, le plus souvent à des rythmes inférieurs à la croissance de la masse monétaire. Dans les sept plus grands pays de la région, le crédit bancaire au secteur privé a baissé de 20 % en valeur réelle depuis le milieu de Dans la plupart des pays, plutôt qu à une situation de resserrement du crédit, qui se serait traduite par des pressions à la hausse sur les taux prêteurs des banques, on a assisté à une situation de paralysie financière, marquée par une baisse de la demande de crédit et par la réticence des banques à prêter, en raison de la lenteur de la croissance économique et du risque accru d éventuelles dévaluations et d autres mesures d ajustement macroéconomique. En 2002, pour la première fois depuis 1991, l inflation moyenne a augmenté dans la région, passant de 6 % en 2001 à 8 % en Bien que, dans le courant de l année, un certain nombre de pays aient mis en œuvre des politiques monétaires expansionnistes, cette poussée inflationniste s explique par les fortes dévaluations des monnaies de quelques pays, notamment l Argentine et le Venezuela et, à un moindre degré, le Brésil et l Uruguay. Par contre, l inflation a diminué L AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES EN

16 considérablement en Équateur, ainsi qu en Colombie, au Costa Rica et au Nicaragua. Ces taux d inflation plus élevés ne constituent pas encore une menace pour la stabilité macroéconomique des pays de la région. Néanmoins, ils témoignent des limitations des politiques monétaires, en ce sens que les problèmes financiers sont si graves qu ils limitent la marge de manœuvre des autorités monétaires. Dans plusieurs pays, le niveau et la structure de la dette publique limitent les possibilités de relever les taux d intérêt, créant ainsi une situation propice à l inflation. Situation sociale Face à la stagnation et à la récession en Amérique latine, le marché du travail a perdu de sa vigueur. On estime que le taux de chômage moyen est monté à 9,1 % en 2002, soit une hausse de près d un point de pourcentage par rapport aux deux années précédentes. Ce taux est le plus élevé enregistré. L Argentine, la Colombie, le Panama, la République Dominicaine, l Uruguay et le Venezuela ont tous affiché des taux supérieurs à 15 %. De plus, d après certaines indications, les salaires réels se sont détériorés en Argentine, au Brésil, au Paraguay, en Uruguay et au Venezuela. Au Chili et en Colombie, soutenus par l application d un salaire minimum, ils ont eu tendance à augmenter, malgré le chômage. Ils ont également augmenté en Bolivie, au Mexique, au Nicaragua et au Pérou. L affaiblissement du marché du travail observé depuis quelques années a des répercussions inquiétantes sur les profils de pauvreté. Durant les années 90, l indice de pauvreté (défini comme le nombre de personnes vivant d un revenu maximum de deux dollars par jour) était tombé de 48,3 % à quelque 42 %, et l indice de pauvreté absolue (personnes vivant d un revenu maximum d un dollar par jour) était tombé de 22,6 % à 17,8 %. La faible croissance de ces deux dernières années a inversé ces tendances. D après les calculs de la CEPALC, en 2001, l indice de pauvreté est remonté à 43 % et l indice de pauvreté absolue à 18,6 %. Autrement dit, le nombre total de pauvres est passé en 2001 de 207 à 214 millions (et ceux vivant en situation de pauvreté absolue, de 88 millions en 2000 à 93 millions). Bien que les estimations pour 2002 soient provisoires, on estime que l indice de pauvreté est monté à 44 %, et l indice de pauvreté absolue a atteint 20 %. L Argentine, le Paraguay, l Uruguay et le Venezuela ont accusé une hausse de leur indice de pauvreté, tandis que cet indice a légèrement diminué au Pérou et en République Dominicaine. Les projections de la CEPALC pour 2002 laissent apparaître un accroissement du nombre de pauvres de l ordre de sept millions de personnes, et un accroissement de six millions du nombre de ceux qui vivent en situation d extrême pauvreté. La CEPALC est revenue sur la possibilité que soit atteint l objectif, proposé dans les Objectifs de développement du Sommet du Millénaire des Nations Unies, de réduire de moitié entre 1990 et 2015 le nombre de personnes vivant en situation d extrême pauvreté en Amérique latine et dans les Caraïbes. Les progrès réalisés jusqu ici par les divers pays de la région sont inégaux, en ce sens que certains pays ont déjà atteint cet objectif, tandis que d autres s en sont écartés. La situation est la plus favorable au Chili et au Panama, qui avaient déjà réduit de moitié leur indice d extrême pauvreté en Le Brésil, la République Dominicaine et l Uruguay ont également réalisé des progrès sensibles sur cette voie : cet objectif était atteint à 95 % pour les deux premiers et à 82 % pour le troisième. Le Costa Rica, El Salvador, le Guatemala, le Mexique et le Nicaragua avaient progressé d environ 40 %. La Bolivie, le Honduras et le Pérou affichaient également des progrès dans cette direction, mais au rythme de ces progrès, ils ne pourraient atteindre leur objectif dans le délai fixé. La situation est la plus critique en Colombie, en Équateur, au Paraguay et au Venezuela, où les niveaux d extrême pauvreté étaient plus élevés en 2000 qu en D après les calculs de la CEPALC, pour que l indice d extrême pauvreté soit réduit de moitié d ici à 2015, il faudrait que le PIB total de la région augmente de 2,7 % par an pendant 15 ans : de 5,7 % pour les pays où cet indice est le plus élevé ; de 2,7 % pour les pays de la tranche intermédiaire ; et de 2,5 % pour les pays où cet indice est le plus faible. Pour ce qui est de réduire globalement cet indice de moitié, objectif qui n est pas en contradiction avec le niveau de développement de la région, certains des pays les plus pauvres n ont pratiquement aucune chance d y parvenir, car il leur faudrait atteindre des niveaux de croissance considérablement plus élevés que ceux qu ils affichent traditionnellement. 8

17 Perspectives pour 2003 et enjeux de la politique économique Les perspectives pour la région en 2003 sont incertaines. Face à la conjoncture internationale, le risque perçu reste très élevé en raison des craintes qu inspire l économie des États-Unis. Malgré la reprise de la croissance observée durant le troisième trimestre de 2002, des doutes subsistent sur divers éléments du secteur des entreprises, et le déficit élevé des opérations courantes des États- Unis avec le reste du monde pourrait être source d instabilité pour l économie mondiale. Les répercussions d un éventuel conflit armé ajoutent encore à l incertitude et, dans certains milieux, on parle de la possibilité d une déflation qui pourrait causer des problèmes plus durables pour l économie des États-Unis, semblables à ceux qu a connus le Japon dans les années 90. L Amérique latine inspire également de sérieuses causes de préoccupation. La crise argentine reste non résolue, malgré des signes de reprise de la production et un regain graduel de confiance des milieux financiers. La conclusion d un accord avec le Fonds monétaire international, essentiel à la reprise de relations avec les marchés financiers internationaux, s est révélée particulièrement problématique. Le Brésil est également apparu comme source de préoccupation en 2002, avec l accroissement de la marge sur sa dette publique, le relèvement des taux d intérêt intérieurs et la dévaluation de la monnaie. Toutefois, ces inquiétudes se sont quelque peu dissipées, et la dette du pays affiche de meilleures perspectives de viabilité. Dans ce contexte politique et économique difficile, la région a néanmoins réaffirmé son attachement à la démocratie et à l intégration régionale. La démocratie est le meilleur atout dont dispose la région pour faire face à la crise actuelle, atout auquel il convient d ajouter des politiques de participation et d inclusion qui visent à résoudre non seulement les problèmes macroéconomiques, mais aussi les vastes problèmes sociaux. Les nouveaux processus d intégration internationale sont la meilleure chance pour la région d améliorer ses perspectives de croissance à moyen terme. La difficulté pour l Amérique latine et les Caraïbes est de combiner les diverses initiatives d intégration sous-régionale à l objectif plus ambitieux d intégration avec d autres groupes de pays, en particulier du monde en développement. Les pays de l Amérique centrale et des Caraïbes ont récemment relancé leurs programmes d intégration sous-régionale, et visent à présent le marché des États-Unis. Le Chili a opté pour une stratégie fondée sur des accords bilatéraux, et a signé un accord avec les États-Unis à la fin de Les pays andins et les membres du MERCOSUR sont en train d étudier quelles sont leurs meilleures options. Les expériences de la région et d autres régions du monde dans ce domaine tendent à montrer qu il n y a pas de voie unique conduisant à l intégration internationale. Quoi qu il en soit, la région dispose à présent d un éventail de possibilités qu il lui faut saisir si elle veut s ouvrir de nouvelles perspectives d investissement, de commerce et de coopération internationale. L AMÉRIQUE LATINE ET LES CARAÏBES EN

18 Partie I : La Banque en 2002

19 Thèmes clés Aperçu général En 2002, pour la neuvième année consécutive, la Banque interaméricaine de développement a été la principale source de financement multilatéral pour l Amérique latine et les Caraïbes. Le programme de prêts comprenait des prêts et des garanties pour le financement de programmes d investissement des secteurs public et privé, une opération de secours d urgence et des prêts sectoriels à l appui de programmes de réforme. Le programme d opérations de la Banque pour l année visait à répondre aux besoins des pays membres emprunteurs et s est caractérisé par l utilisation d une plus grande variété d instruments et de produits qu à aucun autre moment par le passé. Elle a eu notamment recours à des prêts à l innovation, des prêts à phases multiples et des prêts sectoriels trois gammes de produits qui, prises ensemble, ont permis à la Banque de disposer des instruments de prêt plus souples dont l avait dotée l Assemblée des gouverneurs en En 2002, la BID a engagé $4,55 milliards dans 86 opérations de prêt destinées à financer des projets représentant un volume total estimé à $7,6 milliards. Sur ces opérations, il y avait sept opérations de prêt ou de garantie au secteur privé sans garantie du gouvernement, d un total de $316,4 millions. La Banque a également financé 336 projets de coopération technique pour un total de $65,4 millions. De plus, le Fonds multilatéral d investissement a approuvé 67 projets et programmes, pour la plupart, des opérations d assistance technique, pour un total de $98,6 millions. Répartis entre les principaux domaines d action définis dans la Stratégie institutionnelle de la Banque, les projets d aide aux secteurs sociaux ont représenté un total de $2,61 milliards, soit 46,8 % des prêts approuvés au cours de l année pour des opérations autres que les secours d urgence ; le total des projets de modernisation de l État et de réforme s est élevé à $667,2 millions, soit à 14,7 % des nouveaux engagements ; et celui des projets destinés à améliorer la compétitivité des économies de la région, à $1,26 milliard, soit à 27,6 % du portefeuille. Un unique prêt pour secours d urgence de $500 millions a été approuvé pour l Uruguay, pour aider le pays, qui traversait une période d intense austérité budgétaire, à faire face à ses dépenses sociales. Quand on inclut cette opération dans le programme d aide au secteur social, le volume total des prêts de la Banque dans ce domaine en 2002 s élève à 57,6 % du total des approbations de cette année. En 1994, à l occasion de la Huitième reconstitution des ressources de la Banque, l Assemblée des gouverneurs avait demandé que 40 % du volume des ressources de l institution et 50 % du nombre de ses opérations soient consacrés, au cours des années suivantes, à la lutte contre la pauvreté et à l équité sociale. Les investissements dans ces deux domaines sont des LA BANQUE EN

20 opérations intersectorielles et comprennent des financements dans les secteurs sociaux ainsi que dans d autres secteurs. En 2002, 69 % du volume total des prêts ($2,8 milliards) et 58 % du nombre des opérations (42) ont été classés dans ces deux catégories. Par groupe de pays, la Banque a approuvé $2,52 milliards de prêts aux pays du Groupe I, dont le revenu par habitant était supérieur à $3 200 (Argentine, Bahamas, Barbade, Brésil, Chili, Mexique, Trinité et Tobago, Uruguay et Venezuela) et $2,01 milliards aux pays du Groupe II, dont le revenu par habitant était inférieur à $3 200 (Belize, Bolivie, Colombie, Costa Rica, El Salvador, Équateur, Guatemala, Guyana, Haïti, Honduras, Jamaïque, Nicaragua, Panama, Paraguay, Pérou, République Dominicaine et Surinam). Dans le cadre de l Initiative en faveur des pays pauvres fortement endettés (Initiative PPTE), en 2002, la Banque a accordé un allégement de la dette à chacun des quatre pays admissibles : Bolivie, $47 millions ; Guyana, $10 millions ; Honduras, $20 millions ; et Nicaragua, $46 millions, soit un total d environ $123 millions. En 2002, la Banque a apporté une aide financière à des programmes de réforme au Guatemala, au Pérou et au Nicaragua, à hauteur de $500 millions sur son Capital ordinaire et de $30 millions sur le Fonds des opérations spéciales. Ce total de $530 millions était nettement inférieur au volume autorisé par la Banque pour les prêts à l appui de réformes. On prévoit que le volume total des approbations sera plus élevé au cours de l année à venir. Pour l ensemble des secteurs sociaux, les principaux domaines d intervention sont été l investissement social (10 projets, représentant plus de 13 % du nombre total d approbations et 42 % des engagements de prêt) et l environnement ainsi que la prévention des catastrophes naturelles et l atténuation de leurs effets (11 projets, représentant un volume total de $146 millions). Au Mexique, l opération qui mérite d être mentionnée plus particulièrement est le projet d investissement social Oportunidades. En affectant les ressources spécifiquement à l aide aux familles indigentes et en appliquant des mesures visant à permettre un suivi continu des principales composantes de ce projet encouragement aux enfants à rester à l école et aux parents à mieux utiliser les services de santé et de nutrition cette opération tirera profit des succès obtenus précédemment par le gouvernement mexicain dans les secteurs sociaux tout en cherchant des moyens de renforcer les possibilités de répéter l action menée et d évaluer les dépenses consacrées à ces secteurs vitaux. En ce qui concerne l environnement et les catastrophes naturelles, les projets entrepris en Bolivie et au Pérou permettront de limiter et de maîtriser les répercussions sociales et environnementales directes et indirectes des travaux de construction et d exploitation des grands projets d investissement d infrastructure, et d en dédommager les victimes. À la Barbade, en Équateur, au Guatemala, au Honduras et au Panama, la Banque a aidé à garantir des investissements dans des programmes de gestion et de préservation de régions écologiquement fragiles. Sept projets de développement urbain ont été financés au cours de l année. Il s agissait principalement de moderniser les administrations locales afin de les rendre mieux à même de mobiliser les investissements et de leur donner plus de souplesse et de transparence dans la gestion des ressources publiques, de sorte qu il leur serait plus facile à l avenir d attirer les investissements. Pour répondre à des besoins plus immédiats, la Banque a financé des projets de logement et d implantations en Équateur, au Nicaragua et à Trinité et Tobago. Cinq projets ont été approuvés dans le secteur de l approvisionnement en eau et de l assainissement, dont un pour la ville de Goiania au Brésil, qui contribuera directement à la réalisation de l objectif de développement du Sommet du Millénaire de réduire de moitié le nombre de personnes n ayant pas accès à une eau potable ou à un réseau adéquat d évacuation des eaux usées. Dans le secteur de l éducation, la Banque a appuyé trois projets, et a notamment accordé un prêt de $80 millions pour un programme visant à améliorer les résultats des élèves des écoles primaires des régions rurales et des quartiers urbains marginaux en République Dominicaine. Un prêt de $30 millions au Ministère de l éducation du Guyana permettra d améliorer l aptitude des élèves des écoles primaires à lire et à compter et à relever les niveaux d assiduité des élèves et la formation des enseignants. Dans le secteur de la santé, la Banque a approuvé un autre projet au Guyana qui vise à améliorer la nutrition des nou- 12

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