Hubert Robert : Promenades au 18e siècle

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1 Hubert Robert : Promenades au 18e siècle Musée Angladon Avignon, du 20 mars au 20 juin œuvres de grands musées français dans les salons du 18e siècle du Musée. Musée ANGLADON ouvert tous les jours 13h 18h sauf lundi et sur R.V. pour les groupes Tel / 5 rue Laboureur AVIGNON/

2 SOMMAIRE Communiqué bref sur l exposition Présentation de l oeuvre d Hubert Robert Notes sur la vie d Hubert Robert Biographie d Hubert Robert Biographie d Hubert Robert (suite) Contact presse p3 p4 p5 p6 p7 p8

3 COMMUNIQUE BREF SUR L EXPOSITION Après des expositions consacrées aux artistes du début du 20e siècle, le musée Angladon choisit d accueillir en 2010 une exposition Hubert Robert : promenades au 18e siècle dans les salons des Fondateurs où subsistent trois oeuvres de l artiste parmi les dessins, peintures et objets d art du célèbre collectionneur et mécène Jacques Doucet ( ). L exposition souhaite offrir au public une agréable promenade au 18e siècle parmi les paysages et curiosités réalisés par Hubert Robert remarquable dessinateur, grand utilisateur de sanguine qui donne chaleur et vivacité à ses œuvres et peintre réputé. Hubert Robert fait partie des artistes du 18e siècle ayant fait un long séjour à Rome. Actif reporter de ses découvertes et émerveillements, il créée de poétiques paysages arborés où vestiges antiques, architectures d églises, palais, villas, ou parcs sont animés de lavandières, artistes, pèlerins et promeneurs. A son retour en France, il contribue à l essor des décors de jardins dont il est un créateur sollicité. D un trait vif et souvent plein d humour, il représente les travaux et divertissements de son époque, mêlant au réel une part de souvenirs, de rêve et d imaginaire. 3

4 PRESENTATION DE L ŒUVRE D HUBERT ROBERT Parcs et jardins Hubert Robert, qu il soit jeune dessinateur appliqué à restituer ses premières impressions de Rome ou peintre célèbre chargé de commandes de tableaux ou de décors pour les demeures et jardins des puissants de son temps,!"#$%#%$&'()#*+,#%, c est-à-dire les -.'/(%/01%$,#%$2/#." rencontrés avec une grande facilité du crayon de sanguine ou du pinceau. D un 2(*3$%14(.'$5$6()# à l âge de 21 ans, marqué de quelques maladies et aventures, mais surtout du soutien de puissants protecteurs et amis, il rapporte un répertoire de formes architecturales valorisées par une nature tantôt domestiquée, tantôt sauvage et envahissante. 7*$8())#$-.20/91:$/2$)+3*/!#$2#%$9#%0/3#%$,.$'/-8#$&+%%1$'()+/*, du Colisée à la pyramide de Cestius, des palais baroques abandonnés envahis d arbres gigantesques à Saint Pierre du Vatican,!"#$%&'()#(*#+&'(,-.)#)(#/0'(.*1#23(4+!)-*-!.#+,-5-'67-(#'()#!(85,()#%69,-5:.*#2#$0'+9+/2$#0$2#%$4#."$&(&.2+/'#%: scieur de long, fabricant de chaux, jolies lavandières auprès des fontaines, chercheurs d antiquités, pèlerins, gardes aux longues hallebardes, artistes relevant des croquis, bergers amenant en ville du bétail. Tonnelles, terrasses humanisent les vestiges antiques, appelés ruines mais devenus des espaces de vie adaptés au quotidien des habitants. Utilisant des éléments du succès de ses aînés rencontrés à Rome comme Panini et Piranèse, ou des peintres français consacrés comme François Boucher et Joseph Vernet qui le reçoivent à l Académie, il sait être ('/3/*+2$&+'$.*$0'+/0#)#*0$&(10/;.#$,#$2+$2.)/<'#, une grande 4.%0#%%#$,#%$-()&(%/0/(*% et un monde de &#'%(**+3#%$ 9/9+*0%$#0$&/00('#%;.#%. Ces paysages animés sont des thèmes appréciés dans la peinture du 18e siècle. En France, il raconte l actualité parisienne mêlée à ses souvenirs italiens : &'()#*#.'% nobles ou bourgeois, cireurs de souliers, jeunes mamans apprenant à marcher aux petits enfants ou leur donnant le biberon, chiens courants, jardiniers. =2$#"-#22#$,+*%$2#$0'+/0#)#*0$5$2+$%+*3./*#$des femmes aux silhouettes gracieuses dans leurs robes aux jupes drapées sur les hanches. Dans ses œuvres, la pauvreté parait généralement souriante, le travail semble sans angoisse ni dureté, les incendies lointains et colorés, les nuages jamais oppressants. Deux rares œuvres intimes rappellent les bons souvenirs d un couple heureux ayant eu des enfants, malheureusement morts jeunes. Les lions de pierre des murs et des fontaines et les branches mortes aux formes découpées sont les spectateurs passifs des -8+*3#)#*0%$,#%$0#)&%. Proche de la sensibilité rousseauiste, 2>+'0/%0#$&'/9/213/#$2>/*%(2/0#$#0$2#$ &/00('#%;.#$ par rapport au dramatique et au sublime loué par Diderot.?#%$0+@2#+."$-(*0'/@.#*0$+.$3(A0$,#%$4+',/*%$,>+&&+'#*-#$*+0.'#22#, trouvant l équilibre entre imaginaire et réalité. La peinture permet ainsi à Hubert Robert de garder souvenirs de ses réalisations mais aussi de faire des projets : certains commanditaires souhaitent ces constructions et ces parcs aux frondaisons élancées et harmonieuses. Par sa conversation et son 8#.'#."$-+'+-0<'#, Hubert Robert sait plaire à tous, particulièrement à la société des Grands, Roi, Princes, Ducs et Comtes. Malgré plusieurs mois de prison sous la Révolution, où sa joie de vivre est :++,69-6(#%(#)()#9!/+:7.!.)#%3-.;!,*8.(<#-'#9!.*-.8(<#:+,&)#):#'-=6,:*-!.<#):#5-(#)!9-:'(#(*#/!.%:-.(<#$%&'(#:84# amitiés ayant facilité sa carrière. Il est l auteur de projets pour le Musée du Louvre, qui seront utilisés au milieu du 20e siècle. 4

5 NOTES SUR LA VIE D HUBERT ROBERT Formations Né d une famille d origine lorraine et attachée à l ambassadeur auprès de Louis XV de cet Etat encore indépendant, le jeune homme reçoit une 1,.-+0/(*$-2+%%/;.# très complète au collège de Navarre ; il est admis comme boursier. A peine âgé de vingt ans, Robert arrive à 6()#. Il y accompagne le nouvel ambassadeur de France, le comte de Stainville et futur duc de Choiseul. Il y découvre les formes subsistantes de l Antiquité classique : commence alors pour lui la mise en image de la culture reçue au collège. Grâce à Stainville, il est logé à l Académie de France à Rome sans être passé par le cursus académique parisien. L Académie de France à Rome est alors installée au palais Mancini. Robert s y lie avec beaucoup de ses camarades, et ces liens duraient encore quand ils participèrent à la création du musée du Louvre. Ce sont Jean- Honoré Fragonard ( ), le sculpteur Augustin Pajou ( ) et les architectes Charles de Wailly ( ) et Marie-Joseph Peyre ( ). Hors l enseignement probablement reçu auprès du sculpteur Michel-Ange Slodtz ( ), Robert semble être arrivé en Italie sans formation artistique. Le directeur de l Académie, Charles Natoire ( ), y contribue. Robert multiplie les copies d après l antique, sans toutefois respecter les principes réglementaires.. Ses études spontanées ne présentent en effet ni l aspect achevé ni la description précise des volumes et draperies imposées aux pensionnaires réguliers.!"#$%"&%' Arrivé sans orientation particulière, et ne pouvant espérer retourner en France comme peintre d histoire, Robert découvre à Rome le rôle du paysage dans la vie artistique. Il se rapproche ainsi des peintres de vedute, )+69-:'-)6)#%:.)#':#,(+,6)(.*:*-!.#%()#5-''()#(*#%()#)-*()<#>8-#)!.*#.!/=,(84#?#@!/(1#2()#$78,()#%()#':5:.%-&,()# symbolisent la perpétuité de la vie dans ce cadre de ruines. ###############A84#58()#(4:9*()#)899&%(.*#%()#-/:7()#(4:76,6()#!8#,(9!/+!)6()#?#+:,*-,#%8#,6('1#23-.B8(.9(#%(# Giambattista Piranesi ( ) est déterminante pour le jeune artiste en deux manières : le tracé de la perspective et l invention architecturale démesurée. Robert joue des ruptures d angles et des disproportions : ainsi, ce qui semble, au premier regard, un compte rendu exact se révèle, à l analyse, une vision accentuant l aspect monumental. Robert est aussi sensible aux leçons reçues de Giovanni Paolo Pannini ( ), longtemps maître de perspective à l Académie, et les exemples qu il en tire. Cependant, à la différence de son maître qui peuple de sujets religieux ses caprices d architecture antique, Robert ne mêle, dans ses évocations, que des sujets de genre. Il paraît vouloir y reprendre les sujets des peintres des écoles du Nord, actifs à Rome au XVIIe siècle, les La vie quotidienne contemporaine prolonge celle du passé disparu. ($&&)' Quand Robert quitte Rome en 1765, sa carrière de peintre est parfaitement engagée. Il vient d acquérir un répertoire de formes et un %#*0/)#*0$,#%$'./*#%$#0$,.$&+%%1 qui vont constituer son fond d atelier. Pour sa réception à l Académie, il reprend l un des tableaux peints pour Choiseul : à l architecture imaginaire inspirée du Panthéon, il substitue une vue exacte de ce monument. Dès sa première parution au Salon en 1767, il rencontre un succès qui ira croissant jusqu à la Révolution. Avec adresse, il sait s introduire dans des cercles auxquels il doit de nombreuses commandes. C est à travers une académie particulière qu il entre en contact avec la société de ses commanditaires. Ces réunions se tenaient au faubourg Saint-Germain, dans la demeure du duc de La Rochefoucauld et de La Roche-Guyon ( ) ou dans celle de sa sœur. Robert doit à cette académie privée d entrer dans le cercle des amateurs les plus privilégiés de ce temps. Grâce à eux, l artiste découvre l art des jardins alors en complète rénovation à l imitation de l Angleterre, et liés au %#*0/)#*0$*(.9#+.$,#$2+$*+0.'# révélée par Jean-Jacques Rousseau. Robert partage avec des amis - tel Watelet qui aménage à Colombes, Moulin-Joli, le goût nouveau pour les jardins apparemment livrés à la seule nature. Il en dessinera plus tard pour plusieurs commanditaires de ses peintures : Louis XVI avec le bosquet des Bains d Apollon à Versailles, les marquis de Girardin à Ermenonville et de Laborde à Méréville. L artiste révèle l évolution des formes et de la sensibilité dans les dernières années de l Ancien Régime. L intérêt de Robert pour les jardins le conduit à voyager. En 1777 Hubert Robert avait été proposé par le comte d Angiviller pour être L intention du ministre était de -'1#'$.*$).%1# dans le palais du Louvre où Robert avait reçu un atelier dès Robert suivra attentivement la création de ce «Museum», ('/3/*#$,.$ ).%1#$,.$C(.9'#$+-0.#2. Il est le premier à imaginer la Grande Galerie telle qu elle apparaît aujourd hui. >>Extraits du texte de Jean- François Méjanés, Conservateur en chef au Musée du Louvre Hubert Robert Exposition du département des arts graphiques du Musée du Louvre. RMN

6 BIOGRAPHIE D HUBERT ROBERT Naissance d Hubert Robert à Paris. Ses parents sont liés à la famille de Lorraine Son père travaille pour F. J. de Choiseul, marquis de Stainville 1745 Début d une formation classique de six ans au collège de Navarre D/"$+*%$,#$%14(.'$'()+/*$ 1754 Départ à Rome dans la suite de l ambassadeur à Rome, le duc de Choiseul-Stainville Par protection spéciale, le jeune artiste obtient de loger à l Académie de France #########C.B8(.9(#%(#D:..-.-#(*#D-,:.&)(1#A/-*-6#:5(9#E,:7!.:,%#(*#D:F!81# Constitution en dix ans d un répertoire de paysages et d architectures GHIJ##K*:*8*#!;$9-('#%(#+(.)-!..:-,(#%(#'3A9:%6/-(#%(#E,:.9( 1762 Voyage à Florence avec le bailli de Breteuil 1765 Retour de l artiste à Paris D#$2+$&#/*0.'#$,#$&+B%+3#$5$2+$$-'1+0/(*$,#$$&+'-%$#0$4+',/*%$ 1766 Agréé et reçu le même jour à l Académie royale, comme peintre d architecture Participation aux réalisations du jardin d Ermenonville 1765 Premier envoi remarqué au Salon auquel il participe ensuite régulièrement tous les deux ans 1767 Mariage avec Anne Gabrielle Soos dont il aura 4 enfants qui ne parviendront pas à l âge adulte 1768 Succès rapide. Commande royale pour le château de Bellevue 1769 Réunions privées chez La Rochefoucault : académie régulière de dessin pendant dix ans Participation aux jardins du Moulin joli pour Watelet et de Chanteloup pour Choiseul en exil 1772 Utilisation régulière de l actualité parisienne : démolition de ponts, d églises, incendies C#%$E+9#.'%$'(B+2#% 1774 A l avènement de Louis XVI. D Angiviller, Directeur des Bâtiments, le présente au Roi Tableaux des travaux du F+'-$,#$G#'%+/22#%. Commande d aménagement des Bains d Apollon 1777 Commande de tableaux pour le château de Bagatelle du Comte d Artois 1778 Désignation au Comité pour l aménagement de la Grande H+2#'/#$,.$C(.9'# Dessinateur des jardins du Roy 1779 Installation au Louvre dans un logement voisin des peintres Chardin et Vernet 1783 G(B+3#$#*$F'(9#*-# et Languedoc pour une commande concernant les Antiques 1784 Nommé Garde des tableaux, sculptures et vases du Museum royal, réalise l inventaire Commandes privées de,1-('%$,#$4+',/*% 1785 Participation aux aménagements de jardins à Compiègne, Rambouillet A Versailles pour la Reine : projets de théâtre et de Laiterie à Trianon GHLM##N6=8*#%()#+,!F(*)#+!8,#'(#F:,%-.#%(#O6,65-''(#%8#$.:.9-(,#2:=!,%( 1787 Vues des monuments de Provence pour le château de Fontainebleau exposées au Salon 6

7 BIOGRAPHIE D HUBERT ROBERT (suite) 7&/%(,#%$)(.9#)#*01%$,#$2+$619(2.0/(* 1789 Tableau de la démolition de la Bastille 1790 Commande de tableaux par Beaumarchais pour le décor de son hôtel 1792 Décret de création d un Museum au Louvre 1793 Suppression de l Académie royale de peinture. I''#%0+0/(* comme suspect 1794 C/@1'+0/(* après la chute de Robespierre 1795 Nomination au Conservatoire du Museum dont il est élu président 1796 Projet pour éclairer la Grande Galerie 1797 Tableau du Banquet de 700 couverts offert à Bonaparte au Louvre 1799 Commande de Lafayette pour son château 1800 Ouverture au public de la grande Galerie du Louvre 1802 Mise à la retraite avec pension de la Commission du Muséeum 1806 Logements d artistes au Louvre supprimés par décret impérial 1808 J('0$%.@/0# d Hubert Robert dans sa demeure parisienne 7

8 CONTACT PRESSE I**#KJ+'/#$F#B28+',:$L(*%#'9+0#.' Musée ANGLADON 5, rue Laboureur, Avignon Tél : angladon@angladon.com 8