ETUDE SUR LES CONDITIONS DE PENETRATION DES PRODUITS PETROLIERS EN TANT QUE SUBSTITUTS AUX COMBUSTIBLES LIGNEUX AU TCHAD

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "ETUDE SUR LES CONDITIONS DE PENETRATION DES PRODUITS PETROLIERS EN TANT QUE SUBSTITUTS AUX COMBUSTIBLES LIGNEUX AU TCHAD"

Transcription

1 COMITE INTERETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE AU SAHEL ( CILSS ) PROGRAMME REGIONAL DE PROMOTION DES ENERGIES DOMESTIQUES ET ALTERNATIVES AU SAHEL (PREDAS) ETUDE SUR LES CONDITIONS DE PENETRATION DES PRODUITS PETROLIERS EN TANT QUE SUBSTITUTS AUX COMBUSTIBLES LIGNEUX AU TCHAD (RAPPORT FINAL) HAMAT HAFFADINE Ingénieur énergéticien N Djaména - Tchad TCHAD-sept.-04

2 Table de matières 1. INTRODUCTION CONTEXTE Contexte géographique Contexte socio-économique Contexte énergétique OBJECTIFS DE L ETUDE INVENTAIRE DES PRODUITS PETROLIERS UTILISES EN TANT QUE SUBSTITUTS AUX COMBUSTIBLES LIGNEUX LE PETROLE LAMPANT Généralités prix actuels du pétrole lampant sur le marché gamme des équipements ménagers utilisant le pétrole lampant Evaluation de la demande Conditions à un accès plus large à la consommation du pétrole Tchad pays producteur de pétrole Priorités spatiales en matière de pénétration du pétrole lampant ( Ndjaména, autres villes, zones rurales etc. ) Stratégie et mesures qui pourraient inciter à la pénétration à l accès à la consommation du pétrole lampant Recommandations et propositions ( suggestions ) 24 6.GAZ BUTANE Historique du développement de l utilisation du gaz Evaluation de la demande du gaz Conditions d accès compétitivité du gaz disponibilité du gaz prix et coût d utilisation du gaz disponibilité des ressources forestières capacités de la filières gaz existence des réchauds à gaz et leur adaptation aux habitudes culinaires et leurs coûts pouvoir d achat de la population image du gaz dans l esprit des consommateurs MODE ACTUEL D APPROVISIONNEMENT PERSPECTIVES DE L EXPLOITATION DU PETROLE

3 9. STRATEGIES ET MESURES QUI POURRAIENT INCITER A LA PENETRATION DU GAZ Actions en cours subvention des prix du gaz et des équipements tests de performance et de cuisine contrôlée campagne d animation et de sensibilisation Actions futures offre de gaz amélioration de la compétitivité réduction du coût de l investissement initial introduction des réchauds stables campagne d information et de sensibilisation CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE ANNEXES ANNEXE 1 : Termes de référence ANNEXE 2 : Structure de prix du gaz pendant le prg( ) ANNEXE 3 : Structure de prix du gaz pendant le PNG ) ANNEXE 4 : Structure de prix des supports marmite ANNEXE 5 : Structure de prix des bouteilles ANNEXE 6 : Structure de prix des brûleurs ANNEXE 7 : Structure de prix des foyers à gaz ANNEXE 8 : Ordonnance N 016/PR/CAB/90 portant suspension des droits et taxes d importation sur le gaz butane et accordant le bénéfice du taux global réduit à 5% sur l importation des emballages et équipement des dépôts. ANNEXE 9 : Arrêté N 034/PM/MMEP/2000 portant création du «fo nds gaz» pour le soutient du programme de substitution du bois énergie par le gaz Arrêté N 021/PM/MMEP/2001 portant modification des dispositions de l arrêté portant création du «fonds gaz» pour le soutient du programme de substitution du bois énergie par le gaz ANNEXE 10 : Arrêté N 011/MICA/DG/DC/2000 fixant les prix de vente maxima de gaz-butane au Tchad. ANNEXE 11 : Loi 36/PR/94 Portant organisation de la Commercialisation et du transport de bois dans les grandes agglomérations et la fiscalité qui lui est applicable. Décret Nº.107/MTE/DG/97 Portant application de la Loi 36/PR/94, relative à l organisation de la Commercialisation et du transport de bois dans les grandes agglomérations et la fiscalité qui lui est applicable. 2

4 SIGLES AEDE : CILSS : DE : DP : DPF : ECOSIT : ERPD : ESMAP : FEM : GPP : GPL : INSEED : NNPC: PREDAS : PRG : PNG : Agence pour l Energie Domestique et l Environnement; Comité Inter-états de Lutte Contre la Sécheresse; Direction de l Energie; Direction du Pétrole; Direction de la Promotion de la Femme; Enquête sur la Consommation du Secteur Informel au Tchad; Electrification Rurale Périurbaine Décentralisée; Energy Sector Management Assistance Programme; Fonds pour l Environnement Mondial; Groupement des Professionnels du Pétrole; Gaz de Pétrole Liquéfié; Institut des Sciences Economiques et Etudes Démographiques; Nigerian National Petrolium Company; Programme Régional de promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel; Programme Régional de promotion de l utilisation du Gaz; Programme National de promotion de l utilisation du Gaz; PIB : Produit Intérieur Brut ; PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement ; PPTE : Pays Pauvres Très Endettés ; SED : Stratégie de l Energie Domestique ; TEP : Tonnes Equivalent Pétrole.. 3

5 LISTE DES TABLEAUX Tableau N 1 : Evolution des importations du pétrole lampant de la filière formelle Tableau N 2 : Evolution de la consommation du pétrole lampant Tableau N 3 : Estimation de la consommation du pétrole pour l éclairage par préfecture Tableau N 4 : Répartition des ménages selon le milieu de résidence et l utilisation du pétrole lampant pour l éclairage Tableau N 5 :Estimation de la consommation du pétrole pour la cuisson Tableau N 6 : Répartition des ménages par milieu de résidence selon l utilisation du pétrole lampant pour la cuisson Tableau N 7 : Répartition de la consommation du pétrole par ville Tableau Nº8: Prix sortie raffinerie des différents produits (hors taxes) Tableau N 9 : Evolution de la consommation du gaz de 1990 à 2003 Tableau N 10 :Consommation de gaz par types d emballages Tableau N 11 : Nombre de ménages équipés de réchauds à gaz Tableau N 12 : Prix de vente actuels des recharges de gaz dans les différentes villes Tableau N 13 :Evolution des prix de vente de gaz et des montants de la subvention Tableau N 14 : Prix actuels des différents combustibles à N djaména Tableau N 15 :Coût d utilisation des différents combustibles Tableau N 16 :Capacités de la filière gaz Tableau N 17 : Evolution des prix des réchauds et montant de la subvention appliquée ( ) Tableau N 18 :Prévision de production de gaz par la mini-raffinerie Tableau N 19 :Scénario de développement de l utilisation du gaz ( ) Tableau N 20 : Nouveau scénario de développement du gaz ( ) 4

6 FACTEURS DE CONVERSION tep tec m3 Gcal Gj 1t de bois 0,4 0,6 0, ,2 1t de charbon 0,7 1 6,92 7,1 296,8 de bois 1t de GPL 1,1 1, ,8 1t de Kéroséne 1,03 1,46 0,8 10,3 430,54 NB : 1 tonne équivalent pétrole (tep) = 41,8 Gj 1 kwh = 3,6 Mj 5

7 RESUME Au Tchad, la consommation d énergie finale, en 2002, est évaluée à 1,83 millions de tep. La consommation d énergie moderne (produits pétroliers et électricité) par habitant est la plus faible de tous les pays du Sahel. Le bois-énergie est de loin la seule source d énergie locale disponible et facilement accessible à tout le monde. D une manière générale, le secteur de l énergie est caractérisé par une forte prédominance des combustibles ligneux due à une demande de plus en plus accrue des ménages urbains pour les besoins culinaires. Ceci a pour conséquence une dégradation rapide des ressources forestières autour des grands centres. Suite aux sollicitations du Gouvernement, le CILSS, à travers le PREDAS, a diligenté la présente étude «conditions de pénétration des produits pétroliers en tant que substituts aux combustibles ligneux au Tchad» afin de proposer des solutions à cette situation. Dans les conditions actuelles, les produits pétroliers susceptibles d être utilisés comme substituts aux combustibles ligneux sont : le pétrole lampant et le gaz de pétrole liquéfié (GPL). Le gaz a fait et continue de faire l objet d une vulgarisation par le PRG puis le PNG. Quant au pétrole lampant, par manque d une politique de promotion de son utilisation à des fins culinaires et faute d équipements de cuisson adaptés, n a pas été vulgarisé. L électricité n est pas accessible à la majorité de la population car son utilisation, pour la cuisson, est très coûteuse. A / Le Pétrole lampant: Le pétrole lampant est utilisé dans sa plus grande partie pour l éclairage. Il est la principale source d éclairage dans les centres urbains (9 ménages sur 10 soit 89,9%); en milieu rural, cela représente 46,4 %. Pour la cuisson, en milieu urbain, il existe des réchauds à mèches de différents calibres d origine asiatique. Ils sont importés du Nigeria ou du Cameroun et sont, en général, mal adaptés aux habitudes culinaires des tchadiens; ils servent le plus souvent à la préparation du petit déjeuner (café, thé etc..). L utilisation du pétrole lampant, pour la cuisson, reste conditionnée par la recherche et la vulgarisation des réchauds mieux adaptés à la cuisine tchadienne, à l instar du «TCHIP» réchaud à mèches diffusé au Niger. D autres contraintes empêchent également l utilisation du pétrole, à grande échelle, pour la cuisson. Ces contraintes sont entre autres: - le prix prohibitif (environ 450 F.CFA/litre); - l unicité de la source d approvisionnement; - faible pouvoir d achat des populations; - approvisionnement irrégulier et non sécurisé; Des ébauches de solutions ont été proposés: - signature des accords entre pays; - défiscalisation du pétrole lampant et subvention de son prix - vulgarisation des réchauds adaptés ( Tchip et autres). 6

8 Les éléments de stratégie par étapes, pour l exécution d un Programme de vulgarisation du pétrole lampant, ont été définis. Recommandations et propositions (suggestions ) 1. Pour une meilleure sécurisation de l approvisionnement, le Groupement des Professionnels du Pétrole et les sociétés nationales pétrolières avec l appui de l Etat tchadien devraient engager des négociations avec le NNPC et d autres opérateurs nigérians afin que les prix de reprise soient indexés sur les prix internationaux; au mieux, bénéficier de prix préférentiels qui rendraient l importation à partir du Nigeria compétitif. Ces négociations porteront aussi sur la garantie de fourniture, les termes de paiement et la mise en place des modalités de paiement, des enlèvements réguliers par les opérateurs nigérians et tchadiens et sur une base de référence pour la fixation des prix qui soit équitable à la fois pour le NNPC et aussi pour les acheteurs tchadiens; 2 Bien qu il ne soit pas une condition suffisante à une baisse substantielle du prix du pétrole lampant, on recommandera, la défiscalisation du pétrole lampant; 3 Dans la perspective du projet pétrolier de Sédigui, on recommandera de: a. pratiquer une politique de prix qui rendra le prix du pétrole compétitif à celui du bois et du charbon de bois; b. fournir des facilités de crédit aux distributeurs agrées pour l installation, le plus tôt possible, de mini-centres de stockage de pétrole lampant. 4 mener une campagne d information et de sensibilisation à l égard des potentiels consommateurs. B/ Le gaz butane: Le marché du gaz au Tchad reste très embryonnaire. Ce marché a connu une progression normale jusqu au milieu des années 80 puis a commencé à baisser jusqu à atteindre son plus bas niveau en 1990, à cause des effets de la guerre qui ont entraîné le départ massif des expatriés et la baisse du pouvoir d achat des ménages tchadiens. Actuellement, le gaz provient exclusivement du Cameroun. Une grande partie (88%) est importée et distribuée par les sociétés membres du GPP. Cependant, les importations des distributeurs nationaux sont estimées à 9 %. Les importations des particuliers qui s approvisionnent à Kousseri (ville camerounaise voisine de N Djaména), pour leurs propres besoins, sont estimées à 3%. 92 à 93% des importations sont consommées dans la capitale et le reste va pour la satisfaction des besoins des autres agglomérations. Aujourd hui, la consommation du gaz est d environ 600 tonnes par an. 7

9 L évolution de la consommation du gaz est fonction de sa disponibilité et de son coût d utilisation. L approvisionnement du Tchad en gaz est actuellement tributaire de l unicité de sa source. Le gaz consommé au Tchad est l un des plus chers de la sous région. Les prix de reprise sont excessivement élevés; à cela s ajoute les coûts exorbitants du transport (extérieur et intérieur) et divers autres frais qui grèvent les prix de vente aux consommateurs. Le manque de compétitivité du prix de gaz représente un frein à sa consommation. Il est renforcé par l inconvénient qu il est nécessairement conditionné au minimum 2,75kg, et vendu par quantité et prix fixes et non en fonction de l argent dont dispose l acheteur, comme c est le cas pour le bois et le charbon de bois. Le choix du combustible ne dépend pas, uniquement, des considérations strictement économiques. La sécurisation de l approvisionnement est également un facteur clé de succès qui doit être assurée. Le confort joue aussi un rôle non négligeable qui doit être pris en compte lors des campagnes de sensibilisation. L analyse des coûts d utilisation des différents combustibles fait ressortir que le gaz subventionné est presque compétitif par rapport au charbon de bois. Si malgré cela, les réticences à la pénétration du gaz persistent, ce n est pas seulement à cause du prix du premier équipement ni du coût d utilisation du gaz mais c est à cause de l ignorance, de la méconnaissance de ce produit, des préjugés, des habitudes culinaires et de la peur du danger que représente l utilisation de ce combustible non encore familier pour bon nombre de ménages. Le projet d exportation du brut de Doba, le développement des gisements pétrolifères du Lac-Tchad( Sédigui) et la mise en oeuvre du projet de mini-raffinérie de Farcha permettront à terme de relever le niveau de revenus des ménages tchadiens d une part; et d assurer la production de gaz pour l autoconsommation, d autre part. Malgré les actions déjà réalisées, le niveau de pénétration du gaz dans les ménages montre que ces dernières étaient insuffisantes et timides. La nécessité de changer l évolution du marché du bois-énergie par une action vigoureuse de substitution se fait de plus en plus pressante. Pour favoriser un accès plus large à la consommation du gaz, les actions suivantes doivent être réalisées à court et moyen terme: 1) améliorer l offre de gaz; 2) améliorer la compétitivité du gaz; 3) introduire des réchauds stables et adaptés aux habitudes culinaires des tchadiens; 4) réduire le coût de l investissement initial de l équipement; 5) mener des campagnes d information et de sensibilisation. 8

10 Pour la réalisation, toutes les parties prenantes doivent mettre en synergie leurs forces pour la création d une situation favorable à la pénétration du gaz. a) Etat L Etat doit intervenir dans le domaine: - de la détaxation des investissements; - de la recherche des fonds à la subvention des prix du gaz et des équipements; - la mise en place des textes réglementaires; - des accords bilatéraux de fourniture de gaz; - d étude et de la réactualisation de la structure de prix de gaz; - de la conduite des actions d animation et de sensibilisation; - de révision des textes d abattage de bois et de la mise en place des mesures réglementaires pour le commerce du bois-énergie. b) le secteur privé Les pétroliers doivent fournir des efforts dans les domaines suivants: - consentir les investissements nécessaires pour l augmentation du parc de transport, renforcer les capacités de stockage, l entretien et la mise en fonction des centres remplisseurs et la création des mini-centres dans les provinces; - assurer la régularité de l approvisionnement et de la distribution; - réaliser des campagnes de promotion de leurs produits (réchauds à gaz et à pétrole à rendements améliorés); - apporter une assistance technique à la réalisation des émissions à la télé et à la radio, confectionner des spots et réaliser des campagnes de sensibilisation et de promotion de leur produit. c) CILSS Le CILSS doit continuer à apporter son appui à l ancrage du processus de butanisation au Tchad, à travers le PREDAS. Pour ce faire, il est sollicité qu il puisse: - apporter son appui à la recherche d autres sources de financement en complément au «Fonds Gaz»; - fournir une expertise dans l analyse des structures des prix; - apporter un appui technique à la formation des animatrices et la réalisation des campagnes de promotion; - appuyer la coordination dans des campagnes de sensibilisation des administrations; - fournir une expertise pour la définition des normes de sécurité; - fournir une expertise pour la définition d une méthodologie de tests de performance des réchauds; - organiser des rencontres pour un échange d expérience au niveau régional pour les pays engagés dans ce processus. 9

11 1. INTRODUCTION Le bois-énergie (bois de feu et charbon de bois) est la source d énergie quasi exclusive des ménages tchadiens tant en milieu rural qu urbain. Cependant, sous l effet conjugué de plusieurs facteurs parmi lesquels le prélèvement abusif du bois pour la satisfaction des besoins énergétiques domestiques culinaires des ménages, ces ressources ligneuses s épuisent à un rythme croissant. Ce phénomène a pour conséquences: - la disparition des ressources végétales qui conduit à la dégradation progressive du milieu naturel; - la modification du cycle biologique; - la réduction de l offre des combustibles ligneux et l augmentation des prix des combustibles de substitution; - etc. C est la consommation urbaine du bois-énergie qui a les conséquences les plus néfastes sur l environnement surtout autour des grands centres de consommation. Cette consommation accrue constitue une réelle menace pour l environnement des pays sahéliens déjà marqué par plusieurs sécheresses cycliques. Pour faire face à cette situation, le Comité Inter Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) a initié et exécuté plusieurs programmes, dans le domaine de l énergie; entre autres: - le Programme de vulgarisation des Foyers Améliorés; - le Programme Régional Gaz (PRG); - le Programme Régional Solaire; - le Programme Régional des Energies Domestiques Alternatives au Sahel(PREDAS) auteur de la présente étude. Dans la même lancée et dans le cadre du PREDAS, en réponse à l intérêt qu a porté le Tchad au problème de substitution des combustibles ligneux, le CILSS a initié des termes de référence et lancé un appel à candidature pour la réalisation d une étude sur la pénétration des produits pétroliers utilisés en tant que substituts aux combustibles ligneux au Tchad. Le présent rapport prend appui sur ces termes de référence; il est le résultat des informations recueillies dans des documents de programmes et projets passés et /ou en cours, et auprès des différents acteurs concernés par la question. Le rapport présente entres autres: l inventaire des produits pétroliers utilisés en tant que substituts aux combustibles ligneux; puis pour chacun de produits inventoriés l évaluation des conditions de pénétration, de la demande et des conditions à un accès plus large et enfin des propositions d éléments de stratégie pouvant permettre d améliorer la pénétration et l accès à la consommation des énergies de substitution. 10

12 2. CONTEXTE 2.1 Contexte géographique Situé entre le 14 ème et le 24 ème parallèle de la latitude nord et le 8 ème et 14 ème parallèle de la longitude est, le Tchad est un pays sahélien totalement enclavé ( port Douala km, port Harcourt km, Lagos-Appapa km, Pointe Noire km ). Il s étend du nord au sud sur km; de l est à l ouest sur km et occupe une superficie de km2. Sur la base du recensement général de la population de 1993 et selon la Banque Mondiale, la population est estimée à 7,9 millions en Le taux de croissance démographique de cette population dont 76% vit en milieu rural est de l ordre de 3,3 %. Trois grandes zones géographiques et climatiques se succèdent du nord au sud: Au nord, la zone saharienne, avec moins de 200 mm de précipitations par an, est la zone de l élevage nomade et transhumant. L agriculture est possible dans les ouadis et les oasis, la végétation est de type steppique. Le climat est de type saharien ou désertique. Au centre, la zone sahélienne s étend autour de Ndjaména, du Lac- Fitri et dans le Ouadaï. La pluviométrie varie entre mm et subit de variations extrêmes. C est la zone où coexistent les élevages transhumant et sédentaire ainsi que l agriculture. La savane arbustive et la steppe représentent deux formations végétales existantes. Le climat est de type sahélien. Au sud, la zone soudanienne, avec une pluviométrie de 600 à mm, représente le quart du pays et comprend les formations végétales de la forêt claire, de la savane arborée et soudanienne. C est la zone de la culture du coton. Le climat est de type tropical sec. Les isohyètes ont tendance à s avancer vers le sud dont l effet visible est la désertification qui s étend vers le sud. En effet, le système écologique du pays est fragile surtout dans sa partie sahélienne où l équilibre est sans cesse menacé par le déboisement, la dégradation des sols et l assèchement de la nappe phréatique. D une manière générale, le surpâturage, les systèmes de productions agricoles inappropriés sur les sols fragiles, l exploitation abusive, anarchique et incontrôlée de la couverture arborée etc. constituent les principales causes de l avancée du désert. 2.2 Contexte socio-économique L économie du Tchad est essentiellement agricole et pastorale; elle est tributaire des aléas climatiques et des chutes vertigineuses des prix mondiaux du coton, principal produit de rente du pays. Selon l indicateur du développement humain du PNUD 2003, le Tchad occupe le 165 ème rang sur 175 pays. Selon la même source, il occupe le 88 ème rang sur 94 pays en développement quant à l indice de pauvreté humaine. Le Produit Intérieur Brut ( PIB ) par habitant est très inférieur à celui de l ensemble des pays d Afrique subsaharienne ( 202 dollars US contre 470 dollars US pour les 11

13 autres). L indice de développement humain positionne le Tchad parmi les 10 pays les plus pauvres du monde. L Enquête sur la Consommation et le Secteur Informel au Tchad (ECOSIT ) indique que plus de la moitié de la population ( 50 à 60 % ) vit en dessous du seuil de la pauvreté et 80 % de cette population subsistent avec moins d un dollar/jour. Mais, avec l exportation effective du Pétrole de Doba et le projet d exploitation des champs pétrolifères de Sidigui, l espoir d une amélioration des conditions de vie des citoyens est permis. 2.3 Contexte énergétique Le secteur de l énergie au Tchad est caractérisé par une forte prédominance des combustibles ligneux due à la demande des ménages. La consommation d énergie moderne (produits pétroliers et électricité) par habitant est considérée comme la plus faible de tous les pays du Sahel. L offre de l énergie primaire est estimée, en 2002, à 1,88 millions de tonnes équivalent pétrole ( tep ) soit 0,24 tep /habitant. La consommation d énergie finale, en 2002, est évaluée à 1,83 millions de tep et se répartit de la façon suivante : - produits pétroliers importés (transport terrestre, aérien, pétrole lampant et gaz de pétrole liquéfié pour les ménages): tep (3% ); - électricité: 109 GWh soit tep ( 0,5% ) ( ce chiffre ne prend pas en compte la consommation des auto producteurs ); - bois et charbon de bois et autres biomasses ( ménages ruraux et urbains pour l essentiel): tep ( 96,5 % ). Eu égard à ce constat, le bois-énergie est de loin la seule source d énergie locale, actuellement exploitée et accessible à tout le monde. Les caractéristiques actuelles du secteur de l énergie conduisent à la conclusion selon laquelle le bois restera encore pour longtemps la principale source d énergie au Tchad. Pour les besoins des ménages, le bois est utilisé, soit directement, surtout en milieu rural; soit après transformation (pour les besoins de stockage, de transport et de confort), avec un faible rendement, en charbon de bois, pour la cuisson. Ainsi, l exploitation anarchique et incontrôlée des ressources ligneuses pour l approvisionnement des grands centres conduit à une surexploitation des zones péri urbaines les plus proches ou facilement accessibles. Le cas de Ndjaména, Moundou, Sarh et Abéché en sont des parfaites illustrations. Ce mode d exploitation est non seulement dommageable pour l environnement mais risque de compromettre à terme la satisfaction en combustibles domestiques urbains. Pour enrayer ce phénomène, une stratégie de substitution des combustibles ligneux s avère nécessaire. Dans le secteur de l énergie, d importantes perspectives s ouvrent au pays avec l exportation du brut des champs pétrolifères de Doba et l exploitation future du gisement de SEDIGUI. Si ce dernier projet se réalise, il présenterait à moyen terme, une réponse au problème général d approvisionnement en hydrocarbures et produits de substitution aux combustibles ligneux. 12

14 3. OBJECTIFS DE L ETUDE L objectif de l étude est d inventorier les principaux produits pétroliers utilisés au Tchad comme énergies domestiques de substitution et étudier leurs conditions de pénétration. Puis, analyser chacun des produits inventoriés et les équipements correspondants. 4. INVENTAIRE DES PRODUITS PETROLIERS UTILISES EN TANT QUE SUBSTITUTS AUX COMBUSTIBLES LIGNEUX En effet, de à nos jours, plusieurs enquêtes et études ont été réalisées. Ces études ont d une manière ou d une autre touché le secteur de l énergie. On peut citer entre autres: - l enquête de la Stratégie pour l Energie Domestique Urbaine (SEDU) en 1991; - le Recensement Général de la Population en 1993; - l enquête de l ECOSIT I de ; - l enquête démographique et de la santé en 1997; - l enquête des migrations en 1998; - l enquête de l Electrification Rurale et Périurbaine Décentralisée (ERPD) en 2000; - etc. Toutes les études et enquêtes ci-dessus citées ont cherché des réponses aux questions relatives au mode d éclairage et sur le type de combustibles utilisés généralement pour la cuisson des aliments. Les résultats ont révélé que, dans les conditions actuelles du Tchad, le gaz de pétrole liquéfié (GPL) et le pétrole lampant sont les seuls produits pétroliers qui pourraient valablement se substituer aux combustibles ligneux destinés à la cuisson des aliments et qui représentent 96,5% de l énergie finale consommée et 98% de la consommation totale d énergie domestique. Le gaz a fait et continue de faire l objet d une vulgarisation par le PRG et le PNG. Le pétrole lampant, par manque d une politique de promotion de son utilisation à des fins culinaires et faute d équipements de cuisson adaptés, n a pas été vulgarisé. L électricité n est pas accessible à la majorité de la population. Le taux d électrification ( rapport du nombre de ménages desservis par le réseau au nombre total des ménages ) est de l ordre de 12 % à Ndjaména et 2% en zone rurale. Son utilisation pour la cuisson est très coûteuse. Produite exclusivement à base du gasoil importé, elle est non seulement inaccessible à la majorité des ménages mais également quasi indisponible à cause des délestages et coupures intempestives et prolongées. Le pétrole lampant est actuellement utilisé comme la principale source d éclairage des ménages, même par ceux qui sont raccordés au réseau électrique, du fait de l irrégularité de l approvisionnement en électricité. Son utilisation pour la cuisson est encore insignifiante avec 0.3% des ménages. L utilisation du gaz butane est également très réduite avec moins de 3% des ménages 13

15 5. LE PETROLE LAMPANT 5.1 Généralités Le pétrole lampant est importé soit du Cameroun soit du Nigeria; il est fourni par deux canaux : 1. le canal officiel ( la filière formelle ) composé: a) du Groupement des Professionnels du Pétrole (GPP) qui regroupe TOTAL- FINA- ELF, TAMOIL et MOBIL avec 3% des importations officielles. Il s approvisionne exclusivement du Cameroun et leur produit est destiné à l industrie cotonnière du Tchad; b) des sociétés nationales d importations des produits pétroliers, au nombre d une trentaine, totalisent les 97% des importations officielles. 2. Le canal non officiel ( filière informelle ): La filière informelle est une chaîne constituée d une multitude d importateurs et de distributeurs qui font sortir frauduleusement les produits du Nigeria pour les faire entrer, au Tchad en traversant le Cameroun, soit par la voie légale, soit par la voie de la fraude. La fraude du pétrole lampant est quasi totale. à titre d exemple: au Cameroun, le pétrole lampant est un produit dont le transport est subventionné au moyen d une péréquation à l échelon national. Le prix du pétrole lampant à la pompe, dans les villes de Kousséri et de Douala, est de 360 F.CFA/L; alors que le prix hors réseau de distribution formelle à Kousseri est aussi de 360 F.CFA/L, mais pour un produit de qualité nettement supérieure provenant du Nigeria. D une manière générale, les sociétés pétrolières nationales et la filière informelle se partagent presque la totalité des importations du pétrole lampant. Les importations des sociétés pétrolières nationales et du GPP se font par des camions citernes de litres, tandis que celles du secteur informel dans des bidons en plastique (en isomère ) de 10 à 40 litres. Tableau N 1: Evolution des importations du pétrole lampant de la filière formelle ( m 3 ) Années Pétrole lampant Source : Bureau de la Fiscalité pétrolière De à 1999, le pétrole lampant a été défiscalisé pour encourager son utilisation à des fins culinaires. Il a été constaté une augmentation des importations du pétrole lampant, pendant cette période, due aux fausses déclarations des importateurs qui déclarent pour du pétrole lampant les autres produits pétroliers importés. Cet état de chose a conduit le Ministère de l Economie et des Finances, dans la loi de finance 2000, à soumettre le pétrole lampant au régime général des produits pétroliers importés au Tchad. 14

16 La fiscalité prélevée sur le pétrole lampant, pour l année 2 003, était de l ordre de: litres x 86 FCFA = F. CFA. Le pétrole lampant est distribué, en grande partie, à travers le circuit informel; mais aussi par des distributeurs nationaux des produits pétroliers. Le pétrole est livré, dans des bidons en plastique de 10 à 40 litres pour le premier cas et dans des fûts de 200 litres pour le second cas. Des boutiquiers et des revendeurs ambulants assurent la vente en détail. Cette pratique est généralisée dans tout le pays prix actuel du pétrole lampant sur le marché : Au Tchad, à l heure actuelle, les prix des produits pétroliers sont libéralisés. Néanmoins le Ministère du Commerce et de l Industrie et celui du Pétrole assurent leur suivi. Le prix du pétrole lampant sur le marché de Ndjaména est, en moyenne aujourd hui, de 450 FCFA le litre, contre 225 FCFA avant Il est à noter que pour les autres villes du pays le coût de transport se greffe sur le prix de vente de Ndjaména. La fiscalisation du pétrole lampant et la libéralisation des prix des produits pétroliers ont eu pour conséquence l augmentation vertigineuse du prix de ce produit gamme des équipements ménagers utilisant du pétrole lampant : Au Tchad, c est généralement les lampes tempêtes de différents calibres qui sont utilisées pour l éclairage. Pour la cuisson, en milieu urbain, on rencontre des réchauds à pétrole à mèches de différents calibres d origine asiatique. Ils sont importés du Nigeria ou du Cameroun et sont, en général, mal adaptés aux habitudes culinaires des tchadiens; ils servent le plus souvent à la préparation du petit déjeuner (café, thé etc..). Lors des démonstrations et tests d acceptabilité réalisés dans le cadre de l étude ESMAP, l enthousiasme était témoigné au «TCHIP» réchaud à mèches diffusé au Niger qui est apparu comme le foyer préféré du groupe modeste. Il constitue, aux yeux du groupe moyen, le meilleur choix après le foyer amélioré mixte, développé dans le cadre du projet PNUD. Le TCHIP allie, aux yeux des consommateurs, l esthétisme à la fonctionnalité. De forme moderne, il permet une cuisine sans effort, tant à l extérieur qu à l intérieur. Jugé facile à allumer, les ménagères pensent qu il permet une cuisine rapide, et sans risque d accidents. Le TCHIP est de loin considéré comme le foyer offrant le plus de confort, par les classes moyennes. Aussi, dans le cadre de l étude ESMAP, une enquête a été réalisée pour identifier les capacités des menuiseries métalliques à fabriquer des supports de réchauds à pétrole TCHIP. En effet, si toutes les menuiseries métalliques sont capables de fabriquer les supports du dit réchaud, toutes ne remplissent pas les conditions nécessaires pour une production importante et assez rapide qu exigerait une vulgarisation massive des foyers. Ainsi quatre(4) menuiseries métalliques tchadiennes susceptibles de reproduire ce support dans des conditions techniques et économiques acceptables étaient identifiées; mais l une d entre elles, l atelier Etoile, présente le rapport qualité/prix meilleur et demeure compétitif par rapport aux autres (13 000FCFA contre à FCFA le support). Ce dernier emploie huit ( 8 ) 15

17 ouvriers en permanence, sa capacité de production était de l ordre de 15 à 20 supports par jour mais en cas de commandes importantes, l atelier pourrait embaucher jusqu à 20 personnes. Photo N 1 : le réchaud à pétrole Tchip Photo N 3: Réchaud à pétrole à pression Photo N 2 : Les différentes composantes du Tchip Photo N 4: Réchaud à pression vue de haut 5.2 Evaluation de la demande 5.2 Evaluation de la demande Tableau N 2 : Evolution de la consommation du pétrole lampant (m3) Années Groupement des professionnels Du Pétrole SHELL/TAM-OIL TOTAL-FINA-ELF MOBIL Sociétés nationales pétrolières TOTAL Source: GPP MOBIL n a pratiquement pas vendu de pétrole lampant depuis cinq ans. SHELL a vendu, en 2 002, 34 m3. TOTAL-FINA-ELF a vendu 130 m3 en 2 000, et 485 m3 en

18 Seulement une petite partie de la distribution du pétrole lampant se fait par le canal des sociétés multinationales. Elle est destinée à couvrir les besoins des industries. Les statistiques montrent que la consommation totale de pétrole est de m3 en La fraude étant quasi totale dans ce secteur et les statistiques n ayant pas pris en compte ce paramètre, les estimations de la consommation sont en deçà de la réalité. Si l on part de l hypothèse selon laquelle chaque ménage consomme 10 centilitres/jour pour s éclairer, chaque ménage en consommerait 3 litres de pétrole par mois. La quantité du pétrole lampant consommée, annuellement au Tchad pour l éclairage, serait de: Q p.l = 3l/mois x 12 mois x ménages = m3. Tableau N 3 : Estimation de la consommation du pétrole pour l éclairage par préfecture Zones ou Préfectures Population en Nbre de ménages en Ménages utilisant Le pl en Consommation du pétrole. ( m3) Batha Biltine BET Chari Baguirmi Guera Kanem Lac Logone occident Logone orientale Mayo kebbi Moyen chari Ouaddai Salamat Tandjilé Total Source: INSEED L utilisation du pétrole lampant pour l éclairage est dominante au Lac (76,1 % des ménages du Lac), au Kanem (75 %), au Mayo Kebbi (73,2 %), au Chari Baguirmi (69,8 %) et du Tandjilé (64,3 %) Tableau N 4 : Répartition des ménages selon le milieu de résidence et l utilisation du pétrole lampant pour l éclairage Mode d éclairage Milieu de résidence Ensemble Urbain Rural Pétrole lampant 89,9% 46,4% 55,6% Source: INSEED Au Tchad, le pétrole lampant est utilisé dans sa plus grande partie pour l éclairage, aussi bien dans les milieux urbains que ruraux. Il est la principale source d éclairage 17

19 dans les centres urbains (9 ménages sur 10 soit 89,9 %); en milieu rural, cela représente 46,4 %. Quantité de pétrole lampant utilisée pour la cuisson des aliments: Si l on considère la consommation spécifique du pétrole qui est de 0,03 kg/pers /jour, et qu un ménage moyen est constitué de six (6 ) personnes, pour ménages tchadiens utilisant du pétrole pour la cuisson des aliments, la quantité de pétrole consommée serait de: Q p.l cuisson = 0,03 x 6 x 365 jours x = 85, 992 m3, soit environ 86 m3. Tableau N 5 : Estimation de la consommation du pétrole pour la cuisson par préfecture Préfectures Nbre de ménages en 2003 Ménages utilisant le pétrole pour la cuisson Consommation du pétrole Pour la cuisson Batha BET Biltine Chari Baguirmi Guera Kanem Lac ,402 Logone Occidental ,235 Logone Oriental ,052 Mayo Kebbi ,803 Moyen Chari ,223 Ouaddai ,981 Salamat Tandjilé Total ,992 Source: INSEED En ce qui concerne la cuisson des aliments, le pétrole lampant reste le privilège des familles nanties et des célibataires, vu le bas niveau des revenus de la population et la cherté du produit. Tableau N 6 : Répartition des ménages par milieu de résidence selon le pétrole lampant utilisé pour la cuisson des aliments ( %.) Type d énergie Milieu de résidence Ensemble Urbain Rural Pétrole 1 0 0,3 Source: INSEED Pour la cuisson des aliments, le pétrole n est utilisé que par 1% des ménages urbains. Importation par filière formelle ( Nigeria Cameroun ) = 15% Importation par filière informelle ( Nigeria ) = 85 % Consommation totale 2003=23152 m 3 18

20 Tableau Nº 7: Répartition de la consommation du pétrole par ville Villes Nbre d hbts Nbre des ménages Taux d intr. Nbre de ménages Consommation En 2003 En 2003 Du PL (%) Utilisant le P L Par villes (m3) N jd , Ati Biltine , Mongo , Faya , Mao , Bol , Moundou , Doba , Bongor , Sarh , Abéché , Laï , Amtimane , Total , Source: INSEED Conclusion: le pétrole lampant est un combustible familier, combustible principal d éclairage pour 80% des ménages des villes, il est dans une moindre mesure, connu comme combustible de cuisson, surtout des hommes célibataires, mais également des familles pour la préparation du thé ou du petit déjeuner. L utilisation du pétrole lampant reste sujette aux performances des réchauds que l on trouve sur le marché et qui ne sont pas adaptés à la cuisine tchadienne. La solution se trouve dans l introduction sur le marché et la vulgarisation du TCHIP, seul réchaud adapté pour l heure à la cuisine tchadienne mais qui reste méconnu par la quasi totalité des ménagères tchadiennes. 5.3 CONDITIONS A UN ACCES PLUS LARGE A LA CONSOMMATION DU PETROLE a) Contraintes à un accès plus large à la consommation: 1. le prix du pétrole lampant est très prohibitif (450 F.CFA/L); il n est pas compétitif par rapport à celui du bois ( combustible principal ) qui reste très bas. 2. Les réchauds à pétrole que l on trouve sur le marché tchadien sont non seulement mal adaptés à la cuisine tchadienne mais ils ont également l inconvénient de fumer, de salir les marmites et en plus, selon certains consommateurs, imprègnent les plats de l odeur du combustible. Par contre, le réchaud à pétrole Tchip ne présentant pas les inconvénients cités serait adapté à la cuisine tchadienne. Cependant, il n a pas fait l objet d une vulgarisation et est indisponible sur le marché. 3. le pouvoir d achat de la population est très faible. 19

21 b) Solutions: 1 sécurisation de l approvisionnement : L approvisionnement en pétrole lampant du Tchad à partir du Nigeria et du Cameroun se fait à l heure actuelle sans réels accords bilatéraux tchado - nigérian et tchado - camerounais. Si pour les importations à partir du Cameroun, il ne se pose pas de problème particulier; par contre, le Nigeria n autorise les exportations qu en devises internationales et aussi il fixe le prix export vers le Tchad en se basant sur le prix de revient ex-port Harcourt et non sur celui ex-kaduna répercutant ainsi sur le prix de reprise la totalité du coût de transport par camion entre la côte et Kaduna. Ces conditions posées par le Nigeria font qu aucune société ne peut importer légalement et être compétitif sur le marché. C est pourquoi les multinationales se sont tournées vers le Cameroun alors que les importateurs nationaux s approvisionnent frauduleusement à partir des stocks destinés à la consommation intérieure de la partie nord du Nigeria. Ainsi les produits sortent frauduleusement du Nigeria mais rentrent au Tchad soit officiellement soit aussi frauduleusement via le Cameroun. Bien que le phénomène de la fraude permet aux consommateurs tchadiens d avoir accès à des produits moins chers, il fragilise le système d approvisionnement et favorise des crises périodiques des produits pétroliers importés: absence de stock de sécurité, rupture d approvisionnement, Spéculation et brutale hausse de prix 600 à 700 FCFA/l. D une manière générale, les expériences passées ont montré que les programmes de substitution n atteignent, pour la plupart du temps, qu une petite partie de la population aisée. Une politique de substitution qui profiterait également aux couches sociales de la population les plus modestes ne sera réalisable que si le pays dispose des sources d énergie de substitution peu coûteuses. En temps normale, le litre de tout produit pétrolier est vendu officiellement entre 450 à 500 FCFA, en se fondant sur le PIB en parité de pouvoir d achat par habitant; on comprend l intérêt qu il y a à disposer d une source d approvisionnement nationale puisque le pays a la chance d avoir un gisement pétrolier exploitable (SEDIGUI). 2. défiscalisation du pétrole lampant et subvention de son prix; 3. il importe d étudier les possibilités de rendre le réchaud TCHIP disponible sur le marché. Deux possibilités s offrent: a) Importation du TCHIP à partir du Niger; Au Niger, le brûleurs et les réservoirs de ce réchaud sont de fabrication indonésienne mais le support est de fabrication locale. Le Tchad, tout comme le Niger étant enclavé, leurs capitales respectives sont à équidistance du port de Lagos. Les réchauds importés du Niger reviendraient probablement plus chers que ceux montés au Tchad à cause du coût de transport Niamey N Djaména. 20

22 b) la création d une unité de montage du TCHIP, importation des brûleurs et réservoirs et fabrication locale des supports; Afin de ne pas greffer sur le prix de revient le coût de transport Niger Tchad, permettre au tchadien d acquérir le réchaud au même prix que le nigérien, créer des emplois et augmenter les chiffres d affaire des entreprises contractantes, la création d une unité de montage avec importation des brûleurs et réservoirs d Indonésie et fabrication de supports localement se justifie. L Etat, par des mesures incitatives, doit encourager le secteur privé à s investir dans le domaine de la production des supports, l importation des pièces et le montage des foyers. 5.4 Tchad pays producteur de pétrole Avec le projet d exportation de brut tchadien dont les premiers barils ont vu le jour depuis octobre 2003, le Tchad est entré dans le club des pays producteurs et exportateurs de pétrole. Aussi, les revenus pétroliers sont attendus incessamment. Mais, aucune étude d impact socio-économique de la réalisation de ces projets n a été effectuée. On ne pourrait donc mesurer l impact de l exploitation du pétrole sur les revenus de la population. Le projet de mise en valeur du gisement de Sidigui est à un stade avancé; l oléoduc long de 360 km pour l acheminement du pétrole brut jusqu à Farcha (faubourg de Ndjaména) est déjà construit. Il s en suivra la construction de la raffinerie qui a tant du mal à voir le jour, faute de financement. Cette raffinerie aura une capacité nominale de 3300 barils/j et produira des produits blancs qui seront destinés à satisfaire les besoins du marché intérieur ( à m3 ). Le projet de Sedigui est un projet qui intègre plusieurs composantes: la miniraffinerie, le pipeline, les installations de surface et la centrale électrique. La construction de la mini-raffinerie est rentable en soi même, selon les études de faisabilité faites antérieurement. Les Coûts des ouvrages sont estimés à: - raffinerie USD; - pipeline USD; - installations de surface 7 à USD;. Les investissements sont envisagés à un pourcentage à définir de commun accord avec les intervenants. Selon les données dont dispose la Direction du Pétrole, les prix de reprise (sortie raffinerie) des différents produits, à titre indicatif, sont donnés au tableau ci-dessous. Tableau Nº8: Prix sortie raffinerie des différents produits (hors taxes) Produits Prix Production Pourcentage F. C. F. A./l Tonnes/an Litres/an % Butane ,1 Essence 147, ,2 Jet A ,8 Pétrole lampant ,5 Gasoil 137, ,8 Fuel-oil ,6 Pertes fuel gaz 596 Source: DP 21

23 En atteignant le consommateur, ces prix seront majorés des différents taxes et impôts, des frais de stockage et de transport ainsi que des marges bénéficiaires des différents intervenants qui seront définis de manière à rendre le produit non seulement concurrentiel sur le marché national mais accessible à une grande partie de la population. 5.5 Priorités spatiales en matière de pénétration du pétrole lampant ( Ndjaména, autres villes, zones rurales etc. ) : L étude axe son action sur des grands centres urbains : - aux alentours desquelles, la déforestation due à l approvisionnement en combustible ligneux ( bois et charbon de bois ) pour la cuisson des aliments se fait cruellement sentir; - où l intégration des nouvelles technologies ( TCHIP ) dans le contexte socio - culturel ne demande qu une petite période d accoutumance; - où la classe modeste est majoritaire. C est ainsi que N Djamena, Moundou, Abéché et Sarh sont à retenir pour la stratégie à court terme tant pour le pétrole que pour le gaz. 5.6 Stratégies et mesures qui pourraient inciter à la pénétration et l accès à la consommation du pétrole lampant Le TCHIP réchaud à pétrole déjà diffusé au Niger, est le mieux adapté aux habitudes culinaires tchadiennes; son acquisition en une petite quantité ( série ) afin de le tester ne serait ce qu avec la méthode sahélienne de test de cuisine contrôlée, l adapter pour le rendre conforme aux exigences locales s avère nécessaire pour une première étape. La deuxième étape: une fois adapté, le réchaud TCHIP est présenté à des groupes de consommateurs représentatifs ( panels ) pour tester leur intérêt, l améliorer, le finaliser ( couleur, forme, nom, prix etc ). La troisième étape: l étape de vente pilote; un nombre limité de réchauds TCHIP est mis en vente sur le marché à travers un réseau restreint de distributeurs. Ceci permet de tester différents profils de vente, de cerner comment le produit s insère dans le circuits habituels de vente ( prix, crédit au client, etc ) et de tester les réactions des consommateurs au niveau d abord de l achat, et au niveau de l utilisation ensuite. Après évaluation de vente pilote et en fonction des résultats, il faut procéder à : - la préparation des dossiers promotionnels; - l identification de partenaires privés et la signature d accords d importation, de fabrication et de distribution. Une quatrième étape de communication et de promotion de réchaud TCHIP, cette étape visera, une fois les dossiers promotionnels préparés, à apporter un appui à la diffusion du TCHIP. Cet appui prendra la forme d un soutien publicitaire à travers les canaux classiques ( radio, télévision, presse ) mené en collaboration avec des 22

24 professionnels de la communication, d une popularisation à travers les canaux institutionnels ( DPF/MASF, etc.) et associatifs ( groupements, quartiers, etc..) et les ONGs en organisant les sessions de présentation des produits ainsi qu en élaborant des brochures pédagogiques et des matériels de démonstration spécifiques et d un soutien aux réseaux commerciaux classiques et au développement de réseaux décentralisés de distribution, notamment par la conclusion d accords entre les opérateurs, une formation à la vente et au service après vente. - La composante micro-crédit à l équipement concernera les opérateurs ( petits et moyens en priorité ) impliqués ou pouvant le devenir, dans l importation, la production et la distribution des réchauds à pétrole, d une part ; et les consommateurs d autre part. Elle comprendra la conception, le test puis la mise en place des formules du type crédit équipement productif, crédit fournisseur, crédit à la consommation, adaptés aux conditions locales. Elle contribuera également à l organisation du secteur, en soutenant la création d organismes professionnels, et en appuyant la constitution et la gestion de fonds de garantie administrés par les professionnels eux-mêmes. - Définir et mettre en œuvre une politique de prix du pétrole lampant et de TCHIP, tout en tenant compte des évolutions du projet pétrolier ; - Elaborer des propositions de révision de la réglementation et de la fiscalité sur l importation et la distribution du pétrole lampant afin que le secteur formel trouve son compte. L exécution de chacun de ces éléments de la stratégie doit s effectuer dans un cadre institutionnel coordonné impliquant à la fois le secteur public, le secteur privé et les ONGs. Les fonctions premières du Ministère des Mines et de l Energie qui assure la tutelle, se situent au niveau d ordre politique législation, cadre économique et politique et la coordination ; Pour éviter de créer des structures nouvelles dont le fonctionnement entraînerait des charges récurrentes, il paraît plus sage de maintenir les structures du Programme National Gaz (PNG) et de les renforcer pour les rendre compatibles avec la nouvelle donne et cela pour les raisons suivantes 1. les structures du PNG ( la coordination et le comité de suivi et de contrôle), ont l avantage d être des structures déjà fonctionnelles 2. elles ont l habitude de travailler ensemble; 3. le comité de suivi et de contrôle reste représentatif En se basant sur l expérience du Niger: Plusieurs étapes de négociations au préalable s avèrent nécessaire avec les producteurs importateurs de brûleurs et réservoirs de réchauds TCHIP en Indonésie afin de bien déterminer les clauses des contrats liant les parties. La filière devrait s organiser autour de plusieurs segments : - un producteur de brûleurs et réservoirs indonésien 23

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues Résumé Cette étude a été lancée par l Organisation Internationale pour les Migrations à la demande du Gouvernement du Tchad par le biais du Ministère des Affaires Etrangères et de l Intégration Africaine.

Plus en détail

Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD APPROVISIONNEMENT ET DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS AU MALI

Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL UNCTAD RECORD APPROVISIONNEMENT ET DISTRIBUTION DES PRODUITS PETROLIERS AU MALI Email : onapmali@afribone.net.ml Site Web : www.onapmali.co napmali.com Ministère de l Economie, de l Industrie et du Commerce ******** Office National des Produits Pétroliers ******** NOT AN OFFICIAL

Plus en détail

RAPPORT D ACTIVITES DE MISE EN ŒUVRE DU DEVIS-PROGRAMME N 1 (DP1) ( Période du 1 er Octobre 2003 au 31 Décembre 2005)

RAPPORT D ACTIVITES DE MISE EN ŒUVRE DU DEVIS-PROGRAMME N 1 (DP1) ( Période du 1 er Octobre 2003 au 31 Décembre 2005) Comité Inter- Etats de Lutte Contre la Sécheresse au Sahel (CILSS) Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel (PREDAS) EQUIPE TECHNIQUE NATIONALE (ETN) DU PREDAS

Plus en détail

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun 2010. Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC

Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun 2010. Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC Institut National de la Statistique - Annuaire Statistique du Cameroun 2010 Chapitre 26 : LE CAMEROUN DANS LA ZONE CEMAC 1. Présentation... 328 2. Méthodologie... 328 3. Définitions... 328 4. Sources de

Plus en détail

un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse

un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse 23 OCTOBRE 2012 FICHE THEMATIQUE : PENURIE D ELECTRICITE un approvisionnement sûr : un facteur décisif pour l économie suisse Le Conseil fédéral et le Conseil national souhaitent sortir du nucléaire à

Plus en détail

Le bois, la première des énergies renouvelables

Le bois, la première des énergies renouvelables Le bois, la première des énergies renouvelables Chiffres clés du bois-énergie en France La France dispose de l un des plus importants massifs européens avec une forêt qui couvre près de 1/3 du territoire

Plus en détail

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale

Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale Thème 2 : Le rôle du «secteur informel» dans l intégration régionale 1. Le secteur informel en Afrique : définition et caractéristiques générales Le secteur informel est défini comme l'ensemble des unités

Plus en détail

Offre et demande potentielle ECOWAS STDF 13/ OIE/ FAO/ CIRAD

Offre et demande potentielle ECOWAS STDF 13/ OIE/ FAO/ CIRAD Offre et demande potentielle ECOWAS STDF 13/ OIE/ FAO/ CIRAD Plan 1. Offre et demande potentielle dans la zone ECOWAS 2. Offre potentielle au Mali 3. Marché au nord du Mali (Gao Algérie) 4. Estimation

Plus en détail

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur

LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS. Présentation des enjeux du secteur LE SECTEUR DE L EAU EN JORDANIE : ENJEUX ET ENSEIGNEMENTS Présentation des enjeux du secteur Avec des taux d accès proches de 100 %, les enjeux de l eau et l assainissement en Jordanie ne sont pas l accès

Plus en détail

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT

UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT UNE MEILLEURE CROISSANCE, UN MEILLEUR CLIMAT The New Climate Economy Report EXECUTIVE SUMMARY La Commission Mondiale sur l Économie et le Climat a été établie pour déterminer s il est possible de parvenir

Plus en détail

RAPPORT SOMMAIRE DE L ÉTUDE SUR LE MARCHÉ DU PROPANE. Prépare pour. l Association canadienne du gaz propane. Préparé par. Purvin & Gertz Inc.

RAPPORT SOMMAIRE DE L ÉTUDE SUR LE MARCHÉ DU PROPANE. Prépare pour. l Association canadienne du gaz propane. Préparé par. Purvin & Gertz Inc. RAPPORT SOMMAIRE DE L ÉTUDE SUR LE MARCHÉ DU PROPANE Prépare pour l Association canadienne du gaz propane Préparé par Buenos Aires ~ Calgary ~ Dubaï ~ Houston Londres ~ Los Angeles ~ Moscou ~ Singapour

Plus en détail

L énergie sous toutes ses formes : définitions

L énergie sous toutes ses formes : définitions L énergie sous toutes ses formes : définitions primaire, énergie secondaire, utile ou finale. Quelles sont les formes et les déclinaisons de l énergie? D après le dictionnaire de l Académie française,

Plus en détail

COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA QUATRIEME REUNION DU COMITE DIRECTEUR REGIONAL DU PROGRAMME PREDAS

COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE LA QUATRIEME REUNION DU COMITE DIRECTEUR REGIONAL DU PROGRAMME PREDAS COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL PERMANENT INTERSTATE COMMITTEE FOR DROUGHT CONTROL IN THE SAHEL SECRETARIAT EXECUTIF PRA-SA/LCD/POP/DEV PROGRAMME REGIONAL DE PROMOTION

Plus en détail

LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE

LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE : UNE COMPARAISON INSTRUCTIVE Bernard LAPONCHE 18 mai 2011 www.global-chance.org LA CONSOMMATION D ENERGIE EN ALLEMAGNE ET EN FRANCE UNE COMPARAISON

Plus en détail

Argumentaires Contre

Argumentaires Contre Parlamentsdienste Services du Parlement Servizi 13.095 del Parlamento Servetschs dal parlament Argumentaires Contre Remplacer la taxe sur la valeur ajoutée par une taxe sur l énergie. Initiative populaire

Plus en détail

Production électrique : la place de l énergie éolienne

Production électrique : la place de l énergie éolienne Production électrique : la place de l énergie éolienne I Production électrique : principes de base L énergie électrique n est pas un fluide que l on pourrait «mettre en conserve», l énergie électrique

Plus en détail

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC 1. INTRODUCTION 2. ETAT DES LIEUX PLAN 3. PROBLEMATIQUE DE LA DEGRADATION DES TERRES ET DE LA

Plus en détail

Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009

Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009 EXPERIENCE SENEGALAISE DE LA MICROASSURANCE: DEFIS ET OPPORTUNITES Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009 2 INTRODUCTION Le thème sera abordé en cinq

Plus en détail

L offre d énergie: une comparaison France, Allemagne et Japon. Par Pierre Lasserre, Sciences économiques Université du Québec à Montréal

L offre d énergie: une comparaison France, Allemagne et Japon. Par Pierre Lasserre, Sciences économiques Université du Québec à Montréal L offre d énergie: une comparaison France, Allemagne et Japon Par Pierre Lasserre, Sciences économiques Université du Québec à Montréal Plan Quelques faits stylisés caractéristiques de la France, de l

Plus en détail

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives

2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives 5 2. L offre et la demande d énergie: tendances et perspectives La demande d énergie devrait s accroître considérablement dans les années à venir à cause de l augmentation de la population et du développement

Plus en détail

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable Marcel MAZOYER professeur à La Paz juillet 2 007 Contenu 1. Une situation agricole et alimentaire mondiale inacceptable 2. Développement

Plus en détail

ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE

ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE 2 1 LE CONTEXTE LES OBJECTIFS DES DIRECTIVES ÉCOCONCEPTION ET ÉTIQUETAGE ÉNERGÉTIQUE Protéger l environnement (1), sécuriser l approvisionnement énergétique (2)

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

PROJET D ELECTRIFICATION PAR CENTRALE HYBRIDE SOLAIRE-DIESEL A DJENNE ------ TERMES DE REFERENCE

PROJET D ELECTRIFICATION PAR CENTRALE HYBRIDE SOLAIRE-DIESEL A DJENNE ------ TERMES DE REFERENCE MINISTERE DE L ENERGIE ET REPUBLIQUE DU MALI DE L HYDRAULIQUE Un Peuple Un But Une Foi ***** ***** DIRECTION NATIONALE DE L ENERGIE ***** PROJET D ELECTRIFICATION PAR CENTRALE HYBRIDE SOLAIRE-DIESEL A

Plus en détail

www.droit-afrique.com concessionnaire, le permissionnaire ou l amodiataire déclare avoir produites au cours du mois précédent.

www.droit-afrique.com concessionnaire, le permissionnaire ou l amodiataire déclare avoir produites au cours du mois précédent. concessionnaire, le permissionnaire ou l amodiataire déclare avoir produites au cours du mois précédent. Pour permettre l établissement des états de liquidation, une déclaration signée, affirmée sincère

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes

Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes Bulletin Officiel de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes N 8 bis du 23 octobre 2008 C2008-68 / Lettre du ministre de l économie, de l industrie et de l emploi du 27 août

Plus en détail

Supporting deployment of low-carbon technologies in the ETC and SEMED regions

Supporting deployment of low-carbon technologies in the ETC and SEMED regions Supporting deployment of low-carbon technologies in the ETC and SEMED regions Mohamed Amine NAHALI Ministry of Industry, Energy and Mining - TUNISIA Istanbul, 15-16 juin 2015 Consommation M tep Croissance

Plus en détail

Évolution du budget automobile des ménages français depuis 1990 1

Évolution du budget automobile des ménages français depuis 1990 1 N 14 Avril 2013 Service du soutien au réseau Sous-direction de la communication, programmation et veille économique Bureau de la veille économique et des prix Évolution du budget automobile des ménages

Plus en détail

Energies et Femmes au Sahel Cas du Sénégal

Energies et Femmes au Sahel Cas du Sénégal REPUBLIQUE DU SENEGAL Programme Régional de Promotion des Energies Domestiques et Alternatives au Sahel (PREDAS) Energies et Femmes au Sahel Cas du Sénégal Novembre 2006 Présentée par : Mme Mireille A.

Plus en détail

L Assurance agricole au Sénégal

L Assurance agricole au Sénégal COLLOQUE FARM - Pluriagri : Assurer la production agricole Comment faire des systèmes assurantiels des outils de développement? 1 Paris, le 18 décembre 2012 Thème L Assurance agricole au Sénégal Un système

Plus en détail

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1

L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada 1 Affaires étrangè et Commerce International Canada Le Bureau de l économiste en chef Série de papiers analytiques L incidence des hausses de prix des produits de base sur la balance commerciale du Canada

Plus en détail

1. La production d électricité dans le monde : perspectives générales

1. La production d électricité dans le monde : perspectives générales Quinzième inventaire Édition 2013 La production d électricité d origine renouvelable dans le monde Collection chiffres et statistiques Cet inventaire a été réalisé par Observ ER et la Fondation Énergies

Plus en détail

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre

La crise écologique. Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre La crise écologique Perspectives anticapitalistes pour la préservation de la vie sur Terre Qu est-ce que la crise écologique? Le réchauffement climatique? La destruction des forêts? La fin du pétrole?

Plus en détail

Présentation de la Société NAFTAL

Présentation de la Société NAFTAL SOCIETE NATIONALE DE COMMERCIALISATION ET DE DISTRIBUTION DE PRODUITS PETROLIERS Filiale de SONATRACH, spa au capital social de 15 650 000 000 DA Présentation de la Société NAFTAL Mai 2014 Historique &

Plus en détail

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015

Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Proposition en vue de la préparation du budget fédéral 2015 Recommandations pour appuyer la croissance et le développement de la production commerciale de biocarburants cellulosiques pour une économie

Plus en détail

UN PRODUIT MONDIALISÉ : LE CAFÉ

UN PRODUIT MONDIALISÉ : LE CAFÉ RÉVISIONS DES ÉPREUVES DU BACCALAURÉAT Géographie UN PRODUIT MONDIALISÉ : LE CAFÉ Le café est l un des biens les plus échangés dans le monde. Certains affirment qu il arrive juste après le pétrole, mais

Plus en détail

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons

L énergie en France et en Allemagne : comparaisons L énergie en France et en Allemagne : comparaisons En matière de consommation d énergie, de structure du système électrique, de recours aux énergies renouvelables, d émission de gaz à effet de serre, les

Plus en détail

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE

THEME 5: CONDITIONS DE VIABILITE FINANCIERE DE LA MICROFINANCE AGRICOLE RESEAU DES CAISSES POPULAIRES DU BURKINA ********************************* Fédération des Caisses Populaires du Burkina (F.C.P.B.) Tél.: 50.30.48.41, Fax : 50.30.49.10 ; E-mail : fcpb@fasonet.bf ; Adresse

Plus en détail

Changements proposés au Règlement de l Office national de l énergie sur les rapports relatifs aux exportations et importations 1

Changements proposés au Règlement de l Office national de l énergie sur les rapports relatifs aux exportations et importations 1 Changements proposés au Règlement de l Office national de l énergie sur les rapports relatifs aux exportations et importations 1 TITRE ABRÉGÉ 1. Règlement de l Office national de l énergie sur les rapports

Plus en détail

pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux

pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux pour un pacte écologique local : questions aux futurs élus locaux Préserver la biodiversité dans la commune La commune dispose-t-elle d'un inventaire du patrimoine écologique local? Quelle part de budget

Plus en détail

Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques

Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques Enquête publique sur les changements climatiques -------- Compléments aux graphiques Les résultats de l enquête sont analysés d après le nombre de variables explicatives pouvant influencer le comportement,

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

FMB Forum 2012 sur le financement de l agriculture (Du 28 au 30 mars 2012) Kampala - Ouganda

FMB Forum 2012 sur le financement de l agriculture (Du 28 au 30 mars 2012) Kampala - Ouganda FMB Forum 2012 sur le financement de l agriculture (Du 28 au 30 mars 2012) Kampala - Ouganda Plan 1. À propos de la FMB 2. Évolution de la FMB 3. Présentation et caractéristiques des produits 4. Facteurs

Plus en détail

LES ENJEUX DE LA VOLATILITE DU PETROLE ET DU GAZ ENTRETIENS ENSEIGNANTS-ENTREPRISE 28 AOÛT 2013- INSTITUT DE L ENTREPRISE

LES ENJEUX DE LA VOLATILITE DU PETROLE ET DU GAZ ENTRETIENS ENSEIGNANTS-ENTREPRISE 28 AOÛT 2013- INSTITUT DE L ENTREPRISE LES ENJEUX DE LA VOLATILITE DU PETROLE ET DU GAZ ENTRETIENS ENSEIGNANTS-ENTREPRISE 28 AOÛT 213- INSTITUT DE L ENTREPRISE Helle Kristoffersen Directeur de la Stratégie TOTAL VOLATILITÉ DES MATIÈRES PREMIÈRES

Plus en détail

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières

CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE. Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières CONSOMMATION ET PRODUCTION D ELECTRICITE EN ALLEMAGNE Bernard Laponche 2 juin 2014 * Table des matières 1. CONSOMMATION FINALE D ELECTRICITE...2 1.1 EVOLUTION SUR LA PERIODE 2000-2013... 2 1.2 ENTRE 2010

Plus en détail

Proposition en vue de la préparation du budget (2015)

Proposition en vue de la préparation du budget (2015) Proposition en vue de la préparation du budget (2015) Préparé pour : le Comité permanent des finances de la Chambre des communes Préparé par : La Canadian Independent Petroleum Marketers Association Sommaire

Plus en détail

1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT ARRÊTÉ

1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT ARRÊTÉ 1 RÉPUBLIQUE FRANÇAISE MINISTÈRE DE L EMPLOI, DE LA COHÉSION SOCIALE ET DU LOGEMENT NOR : SOCU 00611881A ARRÊTÉ relatif au diagnostic de performance énergétique pour les bâtiments existants proposés à

Plus en détail

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2

Conseil Interrégional des Chambres des Métiers de la GR 2 Initiative du CICM Proposition au Sommet de la GR "Green Deal en vue d une politique énergétique et climatique efficiente dans la GR en coopération avec les PME de l artisanat" L Artisanat de la Grande

Plus en détail

Le financement de l apprentissage informel

Le financement de l apprentissage informel Études de cas Financial arrangements in informal apprenticeships: Determinants and effects. Findings from urban Ghana, Working Paper n o 49, ILO, 2007. Financement de l apprentissage informel : zoom sur

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

PROJET D ELECTRIFICATION RURALE PAR RESEAU SBEE <<MESURES D ACCOMPAGNEMENT>> (MISSION D INTERMEDIATION SOCIALE)

PROJET D ELECTRIFICATION RURALE PAR RESEAU SBEE <<MESURES D ACCOMPAGNEMENT>> (MISSION D INTERMEDIATION SOCIALE) 1 PROJET D ELECTRIFICATION RURALE PAR RESEAU SBEE (MISSION D INTERMEDIATION SOCIALE) STRATEGIE DE DISTRIBUTION DES CARTES PREPAYEES 2 TABLE DES MATIERES INTRODUCTION... 3 1.

Plus en détail

FICHE TECHNIQUE. - Autorisation délivrée par le Wali ou le président de l APC pour l implantation des capacités de stockage GPL/C de la station.

FICHE TECHNIQUE. - Autorisation délivrée par le Wali ou le président de l APC pour l implantation des capacités de stockage GPL/C de la station. FICHE TECHNIQUE Intitulé du métier ou de l activité : Station de Service Codification NAA : GG 52 49 Codification ONS : 52 48 Codification CNRC : 604 611 Inscription de l activité : CNRC Type d autorisation

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

Le confort toute l année

Le confort toute l année Le confort toute l année Altherma de Daikin, c est une solution performante pour le chauffage de votre maison, mais pas seulement! C est aussi votre source d eau chaude sanitaire, ainsi que votre système

Plus en détail

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena. 28-30 avril 2015

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena. 28-30 avril 2015 Deuxi ème jour Premier jour Jour 0 Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena 28-30 avril 2015 Date Heure Activité Veille du forum (Hôtel KEMPINSKI) Arrivée

Plus en détail

Protocole d Accord de Coopération. Entre. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS)

Protocole d Accord de Coopération. Entre. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS) COMITE PERMANENT INTER-ETATS DE LUTTE CONTRE LA SECHERESSE DANS LE SAHEL AGENCE PANAFRICAINE DE LA GRANDE MURAILLE VERTE Protocole d Accord de Coopération Entre Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte

Plus en détail

LOG 8869 Residential Brochure_FR:Layout 1 6/4/08 11:53 AM Page 1. Construire vert ne devrait pas être un casse-tête

LOG 8869 Residential Brochure_FR:Layout 1 6/4/08 11:53 AM Page 1. Construire vert ne devrait pas être un casse-tête LOG 8869 Residential Brochure_FR:Layout 1 6/4/08 11:53 AM Page 1 Construire vert ne devrait pas être un casse-tête LOG 8869 Residential Brochure_FR:Layout 1 2 6/4/08 11:53 AM Page 2 LOG 8869 Residential

Plus en détail

Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts

Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts Rapport sur l intérêt des producteurs maraîchers de la région de Montréal quant aux modèles associatifs de mise en marché en circuits courts par Équiterre 30 novembre 2011 Objet de l étude Cette étude

Plus en détail

Les Français et le chauffage. Résultats de l étude menée

Les Français et le chauffage. Résultats de l étude menée Les Français et le chauffage Résultats de l étude menée par IPSOS pour Via sèva Méthodologie et échantillon METHODOLOGIE : Cette étude a été réalisée en adhoc online, auprès d un échantillon issu de l

Plus en détail

diffusion externe les services d'orange pour l agriculture en Afrique

diffusion externe les services d'orange pour l agriculture en Afrique les services d'orange pour l agriculture en Afrique ce catalogue a pour objectif d éclairer sur les méthodes développées par Orange pour améliorer la productivité dans le monde rural 2 sommaire 1 2 3 l'apport

Plus en détail

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité 23 Novembre 2012 Pour diffusion publique Résumé Exécutif Une opportunité Pour un opérateur privé, la plateforme d'informations

Plus en détail

Assurer l avenir avec un parc de production diversifié

Assurer l avenir avec un parc de production diversifié Exercice 2010 Seul le discours prononcé fait foi Assurer l avenir avec un parc de production diversifié Discours de M. Hermann Ineichen, chef du secteur d activité Energie Suisse, dans le cadre de la conférence

Plus en détail

Le FMI et son rôle en Afrique

Le FMI et son rôle en Afrique Le FMI et son rôle en Afrique M a r k P l a n t, V a l e r i a F i c h e r a, N o r b e r t F u n k e D a k a r, l e 3 n o v e m b r e 2 0 1 0 Sommaire Comment fonctionne le FMI? Comment l Afrique a-t-elle

Plus en détail

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole

CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES. Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole CONGRES INTERNATIONAL SUR L ASSURANCE ET LA RÉASSURANCE DES RISQUES AGRICOLES 1 Marrakech -29, 30 et 31janvier 2014 Session 2 Partenariat Public Privé dans l Assurance Agricole L expérience de la Compagnie

Plus en détail

Etude de marché. Idée de depart. Etude de l environnement et des offres existantes. Clients. actuels. Choix de la cible précise

Etude de marché. Idée de depart. Etude de l environnement et des offres existantes. Clients. actuels. Choix de la cible précise Etude de marché Selon l Agence Pour la Création d Entreprise (APCE), 70% des cas de défaillance ont pour origine la mauvaise qualité des études de marché, que celles-ci soient mal réalisées ou de manière

Plus en détail

GUIDE D ORIENTATION AUX ORGANISATIONS DE BASE

GUIDE D ORIENTATION AUX ORGANISATIONS DE BASE FONDS D APPUI AUX INITIATIVES RAPPROCHEES (FAIR) GUIDE D ORIENTATION AUX ORGANISATIONS DE BASE I. Contexte/justification II. Eligibilité des actions 1 III. IV. Eligibilité des demandeurs Durée d exécution

Plus en détail

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

«Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité» Fédération mondiale des travailleurs scientifiques World Federation of scientifique Workers 85ème session du Conseil exécutif Symposium «Résoudre les problèmes de l'énergie, une clé pour la survie de l'humanité»

Plus en détail

Taille optimale dans l industrie du séchage du bois et avantage compétitif du bois-énergie : une modélisation microéconomique.

Taille optimale dans l industrie du séchage du bois et avantage compétitif du bois-énergie : une modélisation microéconomique. Taille optimale dans l industrie du séchage du bois et avantage compétitif du bois-énergie : une modélisation microéconomique Alexandre SOKI cole Supérieure du ois Atlanpôle P 10605 Rue hristian Pauc 44306

Plus en détail

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015

Point d actualité. Conseil Economique, Social & Environnemental Régional. Séance plénière 2 février 2015 Conseil Economique, Social & Environnemental Régional Point d actualité Séance plénière 2 février 2015 Rapporteur général : Jean-Jacques FRANCOIS, au nom du Comité de Conjoncture CONTEXTE GÉNÉRAL A la

Plus en détail

Santé Maternelle et Infantile (SMI) à Abéché, Tchad

Santé Maternelle et Infantile (SMI) à Abéché, Tchad Santé Maternelle et Infantile (SMI) à Abéché, Tchad Notre projet en 2009 Prendre soin des orphelins, des nouveaux-nés, des femmes ayant des problèmes d allaitement, des prématurés et des enfants malnutris

Plus en détail

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC

ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC Ministère Chargé du Commerce Extérieur ATELIER DE RESTITUTION DU 27 NOVEMBRE 2014 ETUDE SECTEUR AGROALIMENTAIRE PROGRAMME EDEC Présentation du secteur agroalimentaire (IAA) Le secteur des industries agroalimentaires

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Un projet Bois Energie Citoyen?

Un projet Bois Energie Citoyen? Un projet Bois Energie Citoyen? Filière bois énergie : les attendus les entrants Filière usuelle : circuit long Filière d avenir : circuit court Chaîne de production d énergie thermique HQE : Analyse systèmique

Plus en détail

L ENERGIE CORRECTION

L ENERGIE CORRECTION Technologie Lis attentivement le document ressource mis à ta disposition et recopie les questions posées sur une feuille de cours (réponds au crayon) : 1. Quelles sont les deux catégories d énergie que

Plus en détail

La place du charbon dans le mix électrique

La place du charbon dans le mix électrique La place du charbon dans le mix électrique Présentation au colloque 7 février 2008 Gérard Mestrallet, PDG de SUEZ «Les nouveaux débouchés du charbon : quels risques pour le changement climatique?» Outline

Plus en détail

Fondation GoodPlanet Programme Action Carbone. Présentation des projets de compensation carbone

Fondation GoodPlanet Programme Action Carbone. Présentation des projets de compensation carbone Fondation GoodPlanet Programme Action Carbone Présentation des projets de compensation carbone Fondation GoodPlanet Mettre l écologie au cœur des consciences Fondée en juillet 2005 par Yann Arthus-Bertrand

Plus en détail

AMbition éolien 2012. L énergie éolienne. renouvelable, compétitive et créatrice d emplois

AMbition éolien 2012. L énergie éolienne. renouvelable, compétitive et créatrice d emplois AMbition éolien 2012 L énergie éolienne renouvelable, compétitive et créatrice d emplois Sortons de la crise avec l énergie de l avenir La filière éolienne entend être demain un des fleurons de l industrie

Plus en détail

De l intérêt du combustible bois pour le séchage de maïs. La nouvelle génération de centrales thermiques

De l intérêt du combustible bois pour le séchage de maïs. La nouvelle génération de centrales thermiques De l intérêt du combustible bois pour le séchage de maïs La nouvelle génération de centrales thermiques I. Quelques principes pour faire des économies La température de l air L épaisseur du grain Le refroidissement

Plus en détail

Contribution des industries chimiques

Contribution des industries chimiques Contribution des industries chimiques au débat national sur la transition énergétique Les entreprises de l industrie chimique sont des acteurs clés de la transition énergétique à double titre. D une part,

Plus en détail

ECHO ACD UNICEF TCHAD

ECHO ACD UNICEF TCHAD N 004 - Mars 2015 Points saillants : Évaluation de la Gestion Efficace des Vaccins au Tchad - Mai 2015 Tenue de la deuxième téléconférence de suivi de la mise en œuvre des activités PEV/ACD Renforcement

Plus en détail

ROYAUME DU MAROC AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU LOUKKOS

ROYAUME DU MAROC AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU LOUKKOS ROYAUME DU MAROC AGENCE DU BASSIN HYDRAULIQUE DU LOUKKOS Plan de Communication Opérationnel de l Agence du Bassin Hydraulique du Loukkos 1 PLAN 1. Analyse de l environnement 2. l environnement externe

Plus en détail

Présentation du projet

Présentation du projet Présentation du projet «L énergie solaire, un moteur pour le centre de santé de Dioumanzana» au Mali Pays Lieu d intervention Début du projet Durée du projet Objectif : Nombre de bénéficiaires Budget :

Plus en détail

PRODUITS D EXPLOITATION

PRODUITS D EXPLOITATION RESULTATS FINANCIERS Les principaux résultats financiers de l exercice 2012 ont enregistré une nette augmentation par rapport à l année 2011 due essentiellement à la hausse du prix de vente moyen du brut

Plus en détail

Mémoire de l ACP pour le budget 2013 de l Ontario Le propane comme solution énergétique pour l Ontario

Mémoire de l ACP pour le budget 2013 de l Ontario Le propane comme solution énergétique pour l Ontario Mémoire de l ACP pour le budget 2013 de l Ontario Le propane comme solution énergétique pour l Ontario L Association canadienne du propane Février 2013 Association canadienne du propane Mémoire pour le

Plus en détail

www.iavs-energie.org

www.iavs-energie.org Notes de recherche de l IAVS www.iavs-energie.org ---------------- administration@iavs-energie.org iavsmail@gmail.com ---------------- Cadre de référence indicatif pour la promotion de l efficacité énergétique

Plus en détail

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012

La transition énergétique L Energiewende allemande. 7 Conclusions clés. Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012 7 Conclusions clés La transition énergétique L Energiewende allemande Par Craig Morris et Martin Pehnt Une initiative de la Fondation Heinrich Böll Publié le 28 novembre 2012 www. 7 Conclusions clés La

Plus en détail

Marco Wagener. Prix de l énergie et impôts indirects. Dialogue social

Marco Wagener. Prix de l énergie et impôts indirects. Dialogue social Marco Wagener Prix de l énergie et impôts indirects Dialogue social N 1/ 2009 Marco Wagener est conseiller économique à la Chambre des salariés. Il est détenteur d une maîtrise en sciences économiques

Plus en détail

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des

Plus en détail

Rapport final IGF-AC, edition 2013, Kinshasa

Rapport final IGF-AC, edition 2013, Kinshasa Rapport final IGF-AC, edition 2013, Kinshasa L an 2013, le 28 et 29 août, s est tenue dans la salle du Campus Numérique Francophone de Kinshasa, le Forum sur la Gouvernance de l Internet en Afrique Centrale,

Plus en détail

L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015

L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015 L INDUSTRIE PÉTROLIÈRE FRANÇAISE EN 2014 ET PERSPECTIVES 2015 CONFÉRENCE DE PRESSE DU 10 MARS 2015 1 L ÉVÉNEMENT 2014 : FORTE BAISSE DU PRIX DU BARIL Source : UFIP avec des données Reuters 2 1 Marchés

Plus en détail

CAHIER DES CHARGES. Etude de faisabilité : Version septembre 2011. Chaufferie bois. Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie

CAHIER DES CHARGES. Etude de faisabilité : Version septembre 2011. Chaufferie bois. Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie CAHIER DES CHARGES Etude de faisabilité : Version septembre 2011 Chaufferie bois Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie Direction Régionale Ile de France Page 1/8 SOMMAIRE A.- OBJECTIFS

Plus en détail

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle

Agriculture paysanne durable: innovations et meilleures pratiques aux fins de transposition et de reproduction à plus grande échelle Méthodes innovantes d amélioration sylvo-pastorale: Le cas du projet de lutte participative contre la désertification et de réduction de la pauvreté dans les écosystèmes arides et semi-arides des hauts

Plus en détail

Rapport d étude de marché

Rapport d étude de marché Etude de la clientèle et du marché de l Union des Clubs d Epargne et de Crédit du Mayo-Kebbi (UCEC-MK) Rapport d étude de marché Août 2008 Contacts PlaNet Finance Daniel SORROSAL, Directeur PlaNet Finance

Plus en détail

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire BIM n 136 - Mercredi 24 Octobre 2001 Bénédicte Laurent, FIDES Un BIM du mercredi qui nous vient de loin : nous avons demandé

Plus en détail

Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre. Secteur de l'energie Combustion de Combustibles

Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre. Secteur de l'energie Combustion de Combustibles Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques Matériels de Formation du GCE Inventaires Nationaux de Gaz à Effet de Serre Secteur de l'energie Combustion de Combustibles Version du

Plus en détail

Nigeria. Le climat est de type subéquatorial au sud (forêts), tropical au centre (savane) et plus sec et steppique au Nord.

Nigeria. Le climat est de type subéquatorial au sud (forêts), tropical au centre (savane) et plus sec et steppique au Nord. Nigeria Géographie : D une superficie de 923768 km², le Nigeria est situé sur le golfe de Guinée. Le Nigeria est bordé au nord par le Niger, à l ouest par le Bénin, au nord-est par le lac Tchad et au sud-est

Plus en détail

Que sont les sources d énergie renouvelable?

Que sont les sources d énergie renouvelable? Que sont les sources d énergie renouvelable? Comme leur nom l indique, il s agit de sources qui se renouvellent et ne s épuiseront donc jamais à l échelle du temps humain! Les sources non renouvelables

Plus en détail

Capture et stockage du CO2 (CCS)

Capture et stockage du CO2 (CCS) European Technology Platform for Zero Emission Fossil Fuel Power Plants (ZEP) Capture et stockage du CO2 (CCS) Une solution majeure pour combattre le changement climatique 50% de réduction des émissions

Plus en détail

ICC 115-6. 26 août 2015 Original: anglais. L'impact du prix du pétrole et du taux de change du dollar américain sur les prix du café

ICC 115-6. 26 août 2015 Original: anglais. L'impact du prix du pétrole et du taux de change du dollar américain sur les prix du café ICC 115-6 26 août 2015 Original: anglais F Conseil international du Café 115 e session 28 septembre 2 octobre 2015 Milan (Italie) L'impact du prix du pétrole et du taux de change du dollar américain sur

Plus en détail