d importations de produits alimentaires et les ménages dont les capacités productives ont été menacées.
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- Ségolène Blanchard
- il y a 8 ans
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1 1 Monsieur Le Ministre de l Agriculture et de l Irrigation de La République du Tchad et Ministre Coordinateur du CILSS Madame la Ministre du Développement Rural du Cap Vert Messieurs les Ministres du Cap Vert Monsieur le Président du Club du Sahel et de l Afrique de l Ouest Monsieur le Secrétaire Exécutif du CILSS Monsieur le Commissaire et Représentant de l UEMOA Messieurs les Ambassadeurs et les Représentants des Organismes Internationaux Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers Chers Invités Mesdames et Messieurs En souhaitant la bienvenue à toutes et à tous, je dirais que c est avec une réelle satisfaction que je préside cette cérémonie d ouverture de la 27ème Réunion Annuelle du Réseau de Prévention des Crises Alimentaires au Sahel et en Afrique de l Ouest, dans cette ville de Praia. Accueillir la 27éme Réunion Annuelle dans cette République sahélienne et africaine du Cap Vert, c est vous réaffirmer, honorables participants, que nous sommes clairement et indubitablement engagés et déterminés à fomenter cette cause en faveur du développement, qui est possible seulement dans le cadre de l Agriculture et de la Sécurité Alimentaire. Une salutation spéciale à nos Invités surtout ceux qui arrivent d autres pays. Des pays frères et amis. Des pays partenaires, je dirais. Pendant ces jours de travail, je vous formule des vœux d un séjour agréable et utile, assis dans cette «morabeza» de «salutation à l arrivée» et de «saudade» au départ, singularité et apanage de la culture capverdienne. Vous êtes au Sahel et en Afrique de l Ouest, dans l insularité et dans la créolité de notre Afrique diverse, et de ce fait vous êtes à la maison. Vous êtes ici chez vous!
2 2 Mes salutations vont aussi de manière plus élargie à tous les agriculteurs de cette sous-région, que ce soit dans sa composante sahélienne, que ce soit dans sa composante ouest africaine, qui démontre toujours avec stoïcisme et résistance, la générosité à promouvoir l agriculture et à contribuer pour la sécurité alimentaire dans un cadre écologique capricieux et fragile, frappé aussi par une pluviométrie rare et irrégulière. Dans toute cette vaste région que nous appartenons, la labeur des femmes et des hommes des champs captive notre admiration et mérite nos applaudissements. Encore un mot particulier aux promoteurs de ce Réseau, nommément le CILSS, le Club du Sahel et de l Afrique de l Ouest, qui depuis presque trois décennies ont monté cette initiative et organisation et qu au long des ces années, par le travail et les résultats obtenus ont réaffirmé l importance de l information dans la prévention et la gestion des crises alimentaires. L année n a pas été facile, et cela a été du à des facteurs comme la pluie qui n ont pas été prodigues, représentant une réduction de 25% de la production céréalière par rapport à l année passée. Globalement, dans tout le Sahel, ce fut une année de crise. Le bilan provisoire de la campagne agricole a des impacts sérieux dans la région et des mesures s imposent pour minimiser le problème de la sécurité alimentaire qui se répand. Les zones de plus grand risque ont été identifiées et nous devons nous acquitter sans catastrophismes et sans dévier l attention, à tout faire pour éviter des tragédies humaines et le recul irréversible de l Agriculture dans notre région. En outre cette situation s aggrave avec l évolution des prix des denrées alimentaires sur le marché internationale, à cause de la spéculation, l inégalité du commerce et le ralentissement des économies de l Europe et des Etats-Unis. La conscience de la gravité de la situation exige de nous tous une action conjointe et concertée à l échelle régionale, entre les États et les Organisations ici engagées, avec la prise d actions et de mesures à court, moyen et long termes. En évaluant des mesures qui seront prises, nous devons être ensemble et fortement unis, parlant d une seule et même voix été en augmentant notre pouvoir de négociation conte l indignité de l insécurité alimentaire. Lors d évaluation de telles mesures, comme je le disais, nous nous avons besoin de continuer à compter avec les partenaires globaux, internationaux et nationaux, comme la FAO, le PAM, l OCHA et l ECHO, en plus des agences de coopération internationale. Également, au Cap Vert nous avons eu cette année des pluies irrégulières. Nous avons registré une baisse significative de la production agricole, probablement évalué à 21 % par rapport à l année passée. Nous registrons une chute de 20% de la production du mais, quand la récolte se situe à plus de sept mil tonnes. Cependant, la production d haricots, le pâturage du bétail et l eau garantissent à
3 3 ce que la situation ne soit pas calamiteuse, quoiqu elle ne soit point si confortable. On aperçoit qu en termes des produits céréaliers, notre pays, même dans les périodes de bonnes pluies «boas águas» son année de bonne campagne ne couvre plus que 10% de nos besoins de consommation interne. Dans ce sens, étant donné que nous avons commencé un long et desafiant chemin dans la cour des Pays de Développement Moyen, Bas, de rendement bas, on observe que l aide alimentaire joue un rôle important dans l approvisionnement du Cap Verte en céréales. Aussi, pendant cette phase, nous avons le défi de renforcer les structures et les mécanismes de prévention et de gestion des crises alimentaires. Cette réalité qui est difficile mais pas fataliste, nous interpelle à envisager la Sécurité Alimentaire de manière transversale et stratégique, à travers du Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, de la Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire et, plus récemment, dans le cadre de la politique régionale, du Programme National d Investissement Agricole. Difficile, mais pas fataliste, car je crois, qu il est temps de vaincre ensemble l économie de survie et l assistanat social. Trêve du cercle vicieux de la pauvreté, du moment que les chemins vers un cercle vertueux du Développement ne nous est pas prohibé. Il nous appartient maintenant, de faire plus et mieux. Il faut casser les paradigmes et accomplir nos ambitions. L heure est arrivée de changer l agriculture au Cap Vert et pourquoi pas dans toute notre région. Faire le saut qualitatif pour la transformation et la valorisation des produits agricoles, à travers la modernisation et la requalification de l Agriculture. Nous avons la conscience claire que nous sommes en deçà de notre capacité productive et encore très loin du pallier industriel de l agro-transformation, et devons mettre la tonique dans l entreprenariat, dans l agro-industrie et dans l agro-négoce. Nous devons tourner notre attention vers ces sous secteurs qui nous iront catapulter vers de nouvelles économies assisses dans l Agriculture. Nous sommes en train de voir avec une forte vision la transformation du vin, de l eau de vie, des confitures et des fruits. Travailler avec créativité et énergie, les fruits de la terre et de la mer. Nous sommes en train de faire une gestion judicieuse de nos produits végétaux, d élevage et halieutiques afin de les amener vers des programmes de transformation et où c est possible vers l exportation. Pour cela, nous avons besoin d investissements, science, technologie et information. Nous avons besoin d un climat favorable. Ajouter de la valeur de marché dans notre agriculture est une option plausible: Même si les défis sont difficilles, nous avons le devoir de les vaincre. Il faut souligner aussi l importance de l agriculture capverdienne et d autres activités en milieu
4 4 rural et mentionner le besoin de conditions adéquates de financement pour que nous puissions approfondir son processus de modernisation et d adaptation aux exigences des temps modernes. Nous avions été et nous sommes capables de dépasser les obstacles. Je ne pense pas qu il soit impossible de changer le paradigme dans ce domaine. Récemment, le Cap Vert a fait encore un saut, et nous sommes bien positionnés parmi les réformateurs du climat d affaires. C est notre stratégie de mobiliser des actifs et des gains inducteurs de l amélioration du climat d affaires vers le secteur de l Agriculture et de l élevage, en regardant dans cet acheminement la Sécurité Alimentaire et l Économie Agricole, dans un sens plus large. Dans cette ardeur d accomplir l Agenda de Transformation du Cap Vert, nous avons construit des centaines de quilometres de routes asphaltées, en raccourcissant les chemins; nous avons quatre aéroports internationaux; nous avons des ports modernes et bien équipés; nous avons électrifié 95% du Pays, en apportant l énergie aux zones rurales et nous avons en cours l "économie verte" avec le Barrage de Poilão et avec la construction prochaine de 15 autres barrages, dont cinq sont dans une phase bien avancée. A côté de cela, nous sommes des partenaires Stratégiques de l Union Européenne, nous avons des relations privilégiées avec le Brésil (une super puissance agro-alimentaire), et il faut souligner que le premier Sommet Brésil-CEDEAO a été organisé par nous et nous sommes des bénéficiaires pour exporter des produits agricoles et de l élevage vers les Etats-Unis dans le cadre du Programme AGOA. Les défis auxquels nous faisons face dans la recherche du Développement n empêchent les entreprises de profiter des opportunités qu existent au niveau global, capitalisant leurs compétences spécifiques. Les entreprises exportatrices sont encore infimes, et sont aussi réduits les marchés où nos produits agricoles ont une certaine expression. Nous devons renverser le cadre. J ai la pleine certitude que la réflexion au long de ces trois jours de Réunion, sera utile en termes de propositions innovatrices pour le développement du sous secteur de la transformation et valorisation agro-alimentaire en Afrique de l Ouest, permettant diminuer la dépendance vis à vis des produits importés. Il faut aussi mettre en exergue que les États africains doivent améliorer la connaissance dynamique entre les prix internationaux et les locaux et la relation prix/excédents, ainsi que les prix/déficit des produits alimentaires. Au-delà d une vision qui va vers un crédit agricole à une échelle plus globale, pour fomenter l agrégation de la valeur ajoutée de l Agriculture, on ne peut pas mettre de côté la création d un fonds apte pour donner une réponse effective à une éventuelle insécurité alimentaire, afin d aider les pays dépendants
5 5 d importations de produits alimentaires et les ménages dont les capacités productives ont été menacées. La récente crise internationale constitue un sérieux défi pour nos pays en voie de Développement. Mais contrairement à ce que beaucoup attendaient et nonobstant les difficultés que toutes les économies ont du faire face - et sont encore confrontées -, le fait est que le chemin ne nous est pas interdit si nous marchons ensemble, unis et avec une grande motivation de transformation comme agenda de travail. Transformons ainsi, nos agricultures. Transformons nos pays. Comme frères, amis et partenaires, faisons le chemin et ayons comme agenda pas négociable le développement de nos Etats, de notre Région et de nos Peuples. Que cette 27ème Réunion soit ce point de recentrage pour les transformations qui s imposent. Merci beaucoup.
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