ACADEMIE DE LA GUADELOUPE

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1 ACADEMIE DE LA GUADELOUPE RAPPORT DU JURY CAFIPEMF SESSION 2016 Certificat d Aptitude aux Fonctions d Instituteur ou de Professeur des Ecoles Maître Formateur: «Le certificat d aptitude aux fonctions d instituteur ou de professeur des écoles maître formateur se déroule sur deux ans. Il comprend une épreuve d admissibffité (1ère amiée)et deux épreuves d admission (2nd année).» EPREUVE 1 ADMISSIBILITE

2 I. INTRODUCTION1. 3 II. PREPARATION ET FORMATION DES CANDIDATS 3 à 5 III. EPREUVE D ADMISSIBILITE 5 à 7 Textes de référence: - Arrêté du 20 juillet du 22 juillet Circulaire n BOEN n 30 du 23juillet2015 2

3 I. INTRODUCTION2 L actualisation du CAFIPEMF dans le premier degré a pour «objectif de développer les compétences des formateurs en académie tout en contribuant au rapprochement des cultures professionnelles des formateurs des deux degrés» avec la création d un certificat d aptitude aux fonctions de formateur académique dans le second degré. Pour remplir les conditions d inscription à l examen fixées par l article 2 du décret modifié, les candidats doivent obligatoirement être instituteurs ou professeurs des écoles titulaires et justifier d au moins cinq années de services accomplis en qualité d instituteur ou de professeur des écoles titulaire ou équivalent. Les candidats peuvent s inscrire au CAFIPEMF généraliste ou CAFIPEMF avec options. Les options retenues par l Académie pour la session sont les suivantes 1) Enseignement en maternelle 2) Education Physique et Sportive 3) Langue et Culture Régionale 4) Langues Vivantes Etrangêres 5) Enseignement et numérique En octobre 2015, la Division des Examens et Concours (DEC) comptait 73 inscrits pour l épreuve d admissibilité de la session Seuls 60 candidats se sont présentés à l épreuve d admissibilité. Sur les 60 candidats, 22 ont été retenus à l admissibilité, soit 36% des candidats. 4 candidats admissibles, les années précédentes, se sont inscrits aux épreuves d admission. II. PREPARATION ET FORMATION DES CANDIDATS Afin de poursuivre la professionnalisation et la formation des acteurs aux métiers du professorat et de l éducation conformément à la loi d orientation et de programmation pour la refondation de l école de la République, l objectif est de constituer un réseau dense d enseignants et de personnels d éducation formateurs - «La loi d orientation et de programmation pour la refondation de l École de la République du 8 juillet 2013 fait de la formation professionnelle des personnels enseignants et d éducation un levier majeur de la qualité du service public d enseignement. - La formation professionnelle vise à développer des pratiques pédagogiques et éducatives adaptées aux besoins des élèves et répond à trois grands objectifs: L adaptation immédiate aux fonctions, L adaptation aux évolutions prévisibles du métier, l acquisition de nouvelles compétences. 2 Textes de référence: - Arrêté du 20juillet du 22 juillet Circulaire n BOEN n 30 du 23 juillet

4 - La loi fixe aux ESPE la mission de participer à la formation continue des enseignants et des personnels d éducation». Il s agit bien d accompagner et de former les candidats aux deux épreuves du CAFIPEMF, l admissibilité et l admission. La nouvelle circulaire sur l actualisation du CAFIPEMF défmit les obligations d accompagnement et de formation des enseignants aux deux épreuves du CAFIPEMF: - «Au regard de la priorité que constitue la formation de formateurs, il importe de veiller à l information, à la préparation et à la formation des candidats à la certification, en lien avec le référentiel de compétences professionnelles du formateur. Pour l admissibilité, le candidat bénéficie d un accompagnement dans le cadre des modules de formation proposés en académie. Cet accompagnement s attache à fournir des ressources, et à intégrer des visites de classes suivies de temps d échanges sur les pratiques.» - «Les rectorats sont engagés à se rapprocher des ESPE pour travailler conjointement à l élaboration et à la mise en oeuvre de ces enseignements. Dès octobre 2015, la préparation et la formation des candidats au CAFIPEMF firent organisées avec l ESPE et étaient ouvertes à tous les enseignants susceptibles de se présenter au CAFIPEMF. Environ 80 enseignants ont participé à cette formation au CAFIPEMF qui s est déroulée de la façon suivante: - Une première partie sur le rapport d activités, et l entretien professionnel et les missions des PEMF - Une deuxième partie sur le mémoire professionnel. 1. PENSER CONCEVOIR, ELABORER DES ACTIONS CONFORMES AUX PRIORITES NATIONALES ET ACADEMIQUES3 20/10/2015 9H -10H Point de vue institutionnel 10H15- L analyse de pratique 12H15 14H- 16H le rôle, les obligations et la posture du formateur 21 8H-11H00 Le rapport d activités /10/ H- 16H Les différentes missions du MF 18/11/ h30-16h Communication orale Annexe I Référentiel de compétences professionnelles du formateur de personnels enseignants et éducatifs Les quatre domaines de compétences du formateur Les compétences professionnelles ont été regroupées en quatre domaines: 1. Penser - Concevoir - Elaborer 2. Mettre en oeuvre - Mimer 3. Accompagner l individu et le collectif 4. Observer - Analyser - Evaluer 4

5 2. LE MEMOIRE PROFESSIONNEL Le mémoire professionnel est un travail de réflexion personnelle portant sur une problématique professionnelle d accompagnement ou de formation. Il consiste en une étude de situation centrée sur une question professionnelle articulant: savoirs et expériences. Il implique un engagement personnel du candidat pour réfléchir à sa pratique et l améliorer. Lors de la fon~ation, l objectif est d initier les stagiaires aux principales dimensions d une démarche scientifique en sciences de l éducation: - Définition d une problématique éducative, - Mobilisation d un cadre théorique pertinent ainsi que des concepts sous jacents, opérationnalisation des concepts, - Choix d outils méthodologiques, - Démarches d analyse, interprétation, et communication. i17ô1iôii1 i7ïï-i. La démarche scientifique en éducation 16H30 : dimensions et étapes 20/01/ H Recherche documentaire 16H30 ~ Outi1~ txkïi~4u~ ~i1~ii~ 16H30 application dans la recherche éducative 17/02/ H Les principales démarches de 16H30 traitement et d analyse en éducation III. EPREUVE D ADMISSIBILITE Durée: exposé de 15 minutes suivi de 30 minutes d entretien avec les membres du jury. Cette épreuve repose sur un entretien avec le jury, lequel s appuie sur un dossier fourni par le candidat, comprenant: un rapport d activité (5 pages maximum hors annexes) le(s) rapport(s) d inspection le dossier peut comporter en annexe, tout document, y compris audiovisuel, à même d éclairer cette activité. Le rapport d activité consiste: - «A présenter son itinéraire professionnel. Le candidat s attache à présenter une expérience professionnelle significative, le cas échéant dans le champ de l accompagnement et de la formation». L examen du rapport d activité doit permettre d apprécier: - «La capacité du candidat à se présenter en dégageant les lignes de force de son parcours; sa capacité à s adapter à des contextes scolaires et éducatifs variés, à une diversité de publics; son implication dans des projets éducatifs à l échelle de l école, de la circonscription, du district, du bassin de formation; son intérêt pour la formation et, le cas échéant, sa participation à des actions de formation.» 5

6 Le jury vérifie: - La capacité du candidat à conduire une analyse didactique et pédagogique et à réfléchir à sa propre pratique. Le jury apprécie: - La motivation du candidat à devenir formateur, son expertise professionnelle, sa réflexion didactique, pédagogique et éducative, sa capacité à communiquer avec d autres professionnels de l enseignement et de la formation. - Son investissement dans le projet d école ainsi que sa connaissance de l environnement social et culturel de l école. Le jury évalue: - La capacité d analyse du candidat sur ses propres pratiques. A l issue de cette première épreuve, les candidats sont déclarés admissibles ou non admissibles. Aucune note n est attribuée à l issue de l épreuve. Le candidat admissible entre dans un cursus de certification accompagné dans le cadre du plan académique de formation. Il est associé à l accompagnement d un étudiant inscrit en master «métiers de l enseignement, de l éducation et de la formation», d un fonctionnaire stagiaire, ou à l animation d action de formation, auprès d un maître formateur référent ou d un conseiller pédagogique référent. Il se forme progressivement en participant au travail collaboratif entre tuteurs et en accédant aux ressources et aux formations spécifiques proposées en académie, et le cas échéant par 1 ESPE. REMARQUES DU JURY SUITE A L EXAMEN DES RAPPORTS D ACTWITE Les rapports d activité, parfois élaborés à l aide du numérique, étaient généralement bien écrits et présentés. Néanmoins, si le rapport d activité n est pas noté en lui-même, il est attendu du candidat qu il y apporte le plus grand soin, (trop d erreurs d orthographes et une rédaction parfois approximative et peu claire). D autres rapports d activité ne mettent pas en valeur l implication du candidat dans la formation, et ne précisent pas les enjeux de celle-ci. De même, quelques rapports détaillent le parcours de vie du candidat sans lien direct avec la formation et les attentes de l examen. Certains rapports d activité étaient, parfois, hors sujet, ou étaient construits de façon déséquilibrée, sans plan bien défini. D autres rapports étaient de très grande qualité et bien documentés, avec des annexes pertinentes. REMARQUES DU JURY SUR L EPREUVE DE L ENTRETIEN Si la motivation du candidat était majoritairement exprimée, il est souvent apparu au jury qu il était difficile pour le candidat de faire l analyse de sa propre pratique. Trop souvent, les candidats n ont pas été en mesure d expliciter ce qui dans leur pratique pouvait permettre la réussite des élèves, ni de problématiser les questions posées, ce qui a nui à la perception par le jury d une expertise professionnelle suffisante. Certains candidats possédaient des certitudes sur la qualité de leur pratique sans pour autant en expliciter les raisons à partir de quelques repères didactiques et pédagogiques. Là encore, le jury attendait de futurs formateurs un potentiel d évolution nécessaire au métier. Concernant la réflexion didactique et pédagogique, les candidats étaient souvent dépourvus. Il est évident que de trop nombreux candidats n ont pas lu de lectures récentes dans le domaine de la didactique et de la pédagogie. Ceci était particulièrement frappant chez certains 6

7 qui se présentaient dans une spécialité sans avoir lu d ouvrages théoriques récents en dehors de quelques articles sur Internet. Conseiller de jeunes enseignants sur leur pratique implique de connaitre au minimum quelques théories de l apprentissage et les écueils à éviter afin de ne pas mettre les élèves en difficulté. Là encore, le niveau était très inégal. Le jury attendait enfin que les candidats aient réfléchi au rôle et aux missions d un formateur, afin d évaluer leur intérêt pour la formation et leur capacité à communiquer avec d autres professionnels. Là encore, cette réflexion était plus ou moins engagée. Précisons enfin que de nombreux candidats ne connaissaient pas l existence du référentiel d évaluation des professeurs des écoles stagiaires, ce qui est fort dommage quand on se destine à accompagner entre autres de jeunes professeurs. Le jury a privilégié les candidats qui, tout en étant investis dans la formation (ce qui représentait la grande majorité) avaient aussi réfléchi aux finalités du métier de formateur. RECOMMANDATIONS DU JURY POUR LA PREMIERE EPREUVE DU CAFIPEMF: LE DOSSIER Le candidat doit veiller à - Remettre un dossier complet (y joindre obligatoirement les rapports d inspection, certains manquaient). - Respecter les codes de présentation (qualité de la rédaction, et de la mise en forme, orthographe et syntaxe claire dans la rédaction du rapport d activités). - Présenter une expérience professionnelle significative et réelle que le candidat a luimême expérimenté. - Expliciter l intérêt pour la formation. - Préciser les sources et les citations, qui ne doivent pas être nombreuses, mais choisies avec discernement et justifiées. L ENTRETIEN Le candidat doit veiller à: - Exploiter le support numérique à bon escient, parfois il n apportait pas de plus-value à la présentation. - Inscrire sa réflexion progressivement dans le processus de la formation en ayant réfléchi aux fonctions et au rôle d un formateur. - Analyser et critiquer dans sa pratique les points forts et les points à améliorer en explicitant les bonnes démarches éventuelles. - Lire des ouvrages récents de didactique et de pédagogie. - Mettre en lien quelques théories de l apprentissage avec sa propre pratique. - Faire preuve de sincérité dans les réponses. - Argumenter avec conviction et justesse (attention à ne pas interpeler le jury avec des signes d agacement). - Instaurer un dialogue simple et authentique avec le jury afin d évaluer les capacités du candidat à prendre du recul sur sa pratique, et à développer une question, sans attendre la prochaine question, par des compléments d informations qui révèlent sa culture didactique et personnelle. - Montrer des qualités d écoute et d échanges, - Eviter un jargon inutile, voire prétentieux. 7

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