WALLONIE ESPACE INFOS n 65 novembre-décembre 2012
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- Marie-Agnès Bourgeois
- il y a 8 ans
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1 WALLONIE ESPACE INFOS n 65 novembre-décembre 2012 Coordonnées du Wallonie Espace (membre du Pôle Skywin Wallonie): Wallonie Espace WSL, Liege Science Park, Rue des Chasseurs Ardennais, B-4301 Angleur-Liège, Belgique Tel. 32 (0) Skywin Wallonie Chemin du Stockoy, 3, B-1300 Wavre, Belgique Contact: Michel Stassart, michel.stassart@uwe.be Le présent bulletin d infos en format pdf est disponible sur le site de Wallonie Espace ( sur le portal de l Euro Space Center/Belgium, sur le site du pôle Skywin ( Bonne mise sur l orbite 2013 (A.D.) autour du Soleil : paix et joie, bonheur et santé! SOMMAIRE : Thèmes : articles Mentions Wallonie Espace Page 2 Actualité : Les attentes 2013 de la Belgique spatiale Présidence belge de la 15 ème EISC Plus de 10 milliards pour l effort spatial européen Galileo & Copernicus revus à la baisse Plus de 1 milliard pour la Belgique spatiale WEI n 65-1 Thales Alenia Space ETCA, Spacebel, CSL, SABCA, ULg, Deltatec, SES Astra Techcom, Redu Space Services, Euro Space Center Pages d histoire : les «golden sixties» avec Apollo ( ) 9 0. Parfums de scandale : Les malencontreux effets d annonce La Chine 13 bafouée par l Europe 1. Politique spatiale/eu + ESA: Bras de fer franco-allemand à la Spacebel, Redu Space Services, Ministérielle ESA Souscriptions nationales aux principaux programmes SES Astra Techcom 16
2 optionnels de l ESA Quelle gouvernance pour le spatial européen? Pyongyang sur orbite Programme SMI (Small Missions Initiative) avec un point sur Proba 2. Accès à l'espace/arianespace : Priorité européenne à un nouveau lanceur Un 10 sur 10 Plus pour Arianespace La «roulette russe» de l étage Breeze-M Une année de défis pour SpaceX Autres projets de lanceurs super lourds (RKK Energia, SpaceX) Remise à jour du propulseur F1 de la Saturn V Lancements spatiaux en Amérique latine (en dehors de la Guyane) Etudes DARPA du micro-lanceur aéroporté 3. Télédétection/GMES : Lancement Vega pour Proba V(égétation) et VNREDSAT-1a GISAT indien, le 1 er observatoire haute résolution en orbite géostationnaire L appellation Copernicus pour le programme GMES 4. Télécommunications/télévision : Spatial chinois de plus en plus envahissant Chinasatcom au secours de l Indonésie et du Sri Lanka Technologie chinoise de communication quantique Les Maldives en orbite géostationnaire? 5. Navigation/Galileo : Système Bei Dou opérationnel pour les civils en Asie-Pacifique 6. Sécurité/Défense : Sécurité maritime avec un système européen Sat- AIS 7. Science/Cosmic Vision : Opération réussie au B.USOC Grand télescope solaire en Inde 8. Exploration/Aurora : Compte à rebours pour le sauvetage russe d ExoMars Essais pour ExoMars 2016 chez ARCA (Roumanie) 9. Vols habités/international Space Station : Service Module européen pour le vaisseau américain d exploration spatiale Ravitaillements privés de l ISS en 2013 Thales Alenia Space ETCA, Techspace Aero, SABCA Spacebel, Amos, Deltatec, CSL, UCL Thales Alenia Space ETCA Amos EHP Débris spatiaux/ssa : Priorité ESA à la «météo de l espace» Centre ESA Redu, Spacebel Tourisme spatial : Un périple «terre de miel» sur notre satellite naturel? Petits satellites/technologie/incubation : Paire belge d incubateurs de WSL, WSLlux, Centre ESA technologie spatiale Officialisation de l ESA BIC Redu ESNAH à Redu 52 bord de «Galaxia» 13. Education/formation aux sciences et techniques spatiales : Cubesat ULg 55 liégeois GIRAF 14. Wallonie-Bruxelles dans l'espace Sonaca, Spacebel, Thales Alenia 56 Space ETCA, SABCA, Techspace Aero, Cegelec, Spacebel, Amos, EHP, Redu Space Services 15. Calendrier 2013 d événements spatiaux pour la Belgique Euro Space Center, ERM, 57 Skywin Wallonia Annexes-tableaux (en anglais) : Les prochaines missions de l Europe Spacebel, Amos, CSL, Deltatec 60 dans l espace ( ) - Palmarès des succès à l exportation de l industrie spatiale européenne - Commandes à venir pour les satellites civils de télécommunications et de télévision Articles et livres concernant l actualité spatiale en Europe : Trois guides éducatifs sur l exploration du ciel ULG AGO & Réjouisciences 72 WEI n 65-2
3 Les attentes 2013 pour renforcer le rôle de la Belgique dans l espace La Politique Scientifique Fédérale de Belgique - alias Belspo - a démontré sa volonté de faire de l Europe spatiale une référence internationale en apportant son soutien à tous les programmes optionnels de l ESA, spécialement au GSTP (General Support Technology Programme). L année 2013 s annonce comme une année de sacre pour le savoir-faire belge dans l espace. Jugez plutôt ans pour le n 1 du spatial belge : Thales Alenia Space ETCA à Charleroi est devenu, en un demi-siècle, le spécialiste européen pour l alimentation électrique (conditionnement d énergie) des satellites en Europe et en Chine, ainsi que comme le principal acteur dans la case à équipements du lanceur Ariane 5. Cet anniversaire intervient dans l orbite de Belgospace (créée en 1962), qui a obtenu le statut d association royale pour ses 50 ans d activités. D ores et déjà, félicitations pour le doyen de l industrie belge des systèmes spatiaux ans pour Spacebel, qui s'affirme comme l informaticien du spatial en Europe. La PME d ingénierie logicielle qui emploie 65 personnes (principalement des ingénieurs) à Liège, Hoeilaert et Toulouse a vu le jour en septembre Elle développe des systèmes logiciels «sur mesure» au sol ou embarqués, ainsi que des systèmes d information géospatiale pour des missions et applications spatiales, contribue à la réalisation et à l exportation de micro-satellites d observation, fournit des services de télédétection spatiale pour la surveillance de l environnement, la gestion des ressources - Le lancement de Proba V(égétation), le 3 ème petit satellite «made in Belgium» : l observatoire européen de l environnement terrestre, qui est réalisé par QinetiQ Space avec Spacebel, responsable de la conception et du dveloppement de tout le «package» software, et Amos pour l instrument optique, doit être satellisé le 4 avril par Arianespace avec le deuxième exemplaire du lanceur Vega, dont les moteurs sur les quatre étages sont pilotés par des systèmes d orientation développés et produits par SABCA et grâce à un nouveau logiciel de bord auquel a largement contribué Spacebel. - Le lancement du nano-satellite Oufti-1 durant l été, à bord d une fusée commerciale (contrat ISIS dont la confirmation est attendue en début d année) : le Cubesat liégeois, destiné à la communauté des radio-amateurs pour des communications numériques dans le protocole D-STAR, a été réalisé à l Université de Liège (S3L/Space Structures & Systems Lab et Institut Montéfiore) avec Institut Gramme, ISIL/Institut Supérieur Industriel Liégeois, Spacebel, Thales Alenia Space ETCA, CSL, Deltatec A noter que l ISIL, suite à son expérience dans Oufti-1 et en coopération avec le CSL, a proposé à l ESA le Cubesat GIRAF pour des tests de composants électroniques. - Les lancements des premiers Galileo FOC (Full Operational Capability) produits par OHB et SSTL Thales Alenia Space ETCA fournit à OHB les PCDU (alimentation électrique) de chaque satellite - avec l objectif d en déployer 22 pour : dès cet été, leurs tests sur orbite seront réalisés depuis le Centre ESA de Redu par l ESA et RSS/Redu Space Services, entreprise conjointe de SES Astra Techcom Belgium et QinetiQ Space. WEI n 65-3
4 - Le démarrage du programme SMI (Small Missions Initiative) de l ESA en mars : sur proposition de la Belgique, avec le soutien de la Suisse (avec le Swiss Space Center de l EPFL/Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), de la Roumanie (pour une filiale roumaine d Astrium?), de la Pologne et du Luxembourg (pour Luxspace, filiale d OHB), cette activité technologique réservée aux petits Etats membres a été acceptée lors du Conseil précédant la Ministérielle de Naples. L objectif est de financer des missions avec des satellites de 50 à 250 kg, une catégorie où le bus intelligent Proba trouve judicieusement sa place. - La finalisation ous la coordination du VKI (Von Karman Institute) de la constellation QB50 d une cinquantaine de double Cubesats pour des mesures «in situ» de l environnement de la thermosphère : les teams qui participent, dans le monde, à cette odyssée tant pédagogique que scientifique devraient être choisis pour se préparer en vue du déploiement qui serait prévu en 2015 depuis le continent sud-américain (avec un lanceur ukraino-brésilien : à confirmer). Deux, voire trois nanosats belges en feront partie. Ils seront développés par plusieurs universités belges, en collaboration avec des industriels, parmi lesquels Spacebel. - Les premiers essais en vol de l avion-fusée Lynx de la société de tourisme suborbital XCOR vont retenir l attention du Liégeois Antoine Lesceux qui, grâce à un concours de Mobistar TV, a gagné son billet et commencé son entraînement d «astronaute» pour un aller-retour jusqu à la frontière de l espace (à 100 km d altitude). Par ailleurs, en matière de vol suborbital, on devrait en savoir davantage sur les activités de Booster Space Industries, entreprise du Dr James Jason Murray, qui est née à Liège et basée à Madrid pour développer un système de planeur-fusée (2 pilotes, 8 passagers) prenant son envol sur le dos d un Airbus A ! QinetiQ Space s est associée à ce projet pour le moins original. Présidence belge en 2013 de la 15 ème EISC (European Interparliamentary Space Conference), dont le thème sera «Espace & Education» Dominique Tilmans, qui préside le Groupe Espace du Sénat belge, est chargée pour la Belgique d organiser les manifestations de la Conférence Interparlementaire Européenne de l Espace qui, en 2013, en sera à sa 15 ème édition. La sénatrice de la province de Luxembourg tient à sensibiliser ses collègues dans les parlements de 10 Etats de l Union (Allemagne, Belgique, Espagne, France, Italie, Luxembourg, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni) sur les atouts et défis du spatial dans l éducation aux sciences et technologies. Deux événements sont planifiés durant l année : - le 25 mars, un atelier sur le thème «Espace & Education» à l Euro Space Center Belgium de Transinne-Libin ; - les 14 et 15 octobre, une conférence plénière au Sénat belge, pour faire le point sur l espace comme outil éducatif et pour lancer des pistes innovantes en matière de pédagogie à l heure spatiale. Plus de dix milliards sur le spatial WEI n 65-4
5 pour booster la croissance européenne «La liturgie et la magie d un Conseil ministériel ESA ont fonctionné à plein et au lendemain de la clôture de cette réunion, malgré des négociations difficiles, la délégation belge peut estimer que les résultats engrangés à Naples sont des résultats satisfaisants : ils sont financés pour l essentiel, équilibrés entre les Etats et offrent des perspectives pour l Europe, même si un bon nombre d ambiguïtés subsistent et même si d autres rendez-vous seront donc nécessaire pour préciser ou mettre en œuvre les décisions de Naples.» (Eric Beka, le Haut Représentant belge pour la Politique spatiale) A Naples, le 21 novembre, l impression était meilleure à l issue de la Réunion du Conseil au niveau ministériel qu au démarrage. Ce n était guère l euphorie. Mais comme on s attendait à un fiasco pour le spatial européen à cause du climat de crise, l ESA pouvait afficher sa satisfaction d avoir pu éviter que l Europe de l espace ne trébuche lourdement avec des suites dramatiques pour son avenir. Une fois résolu le différend franco-allemand sur l accès à l espace et la station spatiale internationale, les délégations ont dû dans la précipitation résoudre tous les autres programmes en suspens. Une «première» pour cette «Ministérielle» de Naples qui avait une double présidence : la Suisse s exprimant en français, allemand et italien, le Luxembourg parlant à la fois l allemand, le français et l anglais. Ce duo, grâce à cet atout linguistique, a facilité la (ré)conciliation entre les points de vue de l Allemagne, de la France et de l Italie. Certes, on a réussi à négocier un virage délicat en conciliant les conduites de l Allemagne et de la France. Mais n a-t-on préféré prendre l échappatoire pour éviter le clash qui aurait été mal vu dans le climat de suspicions à l égard de la dimension européenne dans le contexte de crise financière. L ESA a réussi à montrer au Conseil de l Union qui se réunissait deux jours plus tard que l Europe, en étant unie, pouvait aller de l avant pour garantir des ambitions sur la scène convoitée des technologies innovantes. Six semaines après avoir été le cœur de l astronautique mondiale avec le 63 ème Congrès international d astronautique (IAC 2012), le centre d expositions de Mostra D Oltremare à Naples s est mis à l heure du bleu de l ESA (Agence Spatiale Européenne). Remplaçant au pied levé le Palais de Caserte qui souffre d un manque d entretien, il s est métamorphosé en un ensemble de salles de conférence et de réunions afin d accueillir la «Ministérielle» de l Europe spatiale, du 19 au 21 novembre. Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l ESA, venait avec des propositions de programmes pour un budget total de 12 milliards, portant sur des choix décisifs jusqu à la fin de cette décennie. Avec un certain stress comme un étudiant avant de passer un examen oral -, il appréhendait l issue de cette assemblée, qui se tient tous les trois ans, de Ministres et Secrétaires d Etat de la vingtaine d Etats membres de l Agence. Le climat de crise financière ne paraissait guère favorable à des prises de WEI n 65-5
6 positions ambitieuses pour le futur de technologies stratégiques en Europe à l horizon «J espère bien obtenir des engagements pour 10 milliards», nous déclarait-il avant d ouvrir le Conseil au niveau ministériel. Trente Etats ont pris part à cette rencontre co-présidée par le Luxembourg (Ministre François Biltgen) et la Suisse (Secrétaire d Etat Mauro Dell Ambroglio): outre les 20 Etats membres de l ESA (dont le dernier admis qui est la Pologne), le Canada qui est membre coopérant, on trouvait sept des neuf Etats membres de l Union qui ne font pas partie de l ESA (la Slovénie et la Bulgarie n ayant pu venir à Naples). Il y avait des représentants de la Commission Entreprises & Industrie (Direction Espace), d Eumetsat, de l ESF (European Science Foundation), d EMSA (European Maritime Safety Agency), la GSA (European GNSS/Galileo Agency) et l OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques). Un virage fort délicat à négocier Sur le thème de «ESA moteur de compétitivité et croissance en Europe», la «Ministérielle» de Naples-Caserte a pu tenir ses promesses. Il y eut bien un sérieux bras de fer entre les délégations de l Allemagne (Ministre Peter Hintze, avec le DLR) et de la France (Ministre Geneviève Fioraso, avec le CNES), qui donna lieu à une nuit blanche nuit à l Hôtel Royal Continental. De cette partie tendue (et attendue), c est une solution «win-win» qui a prévalu. Pas de gagnant, pas de perdant. A la reprise des travaux du Conseil, durant la matinée du 21 novembre, c était l apaisement. Paris et Berlin étant parvenus à un accord pour leurs engagements sur l accès à l espace et l exploitation de l ISS. L Europe réussissait à négocier un virage délicat. Tout en envisageant une échappatoire pour 2014 Avec un prochain Conseil ministériel qu il est prévu d organiser dans 18 mois - durant l été au Luxembourg ou en Suisse. Avec l accroissement de l effort financier du Royaume-Uni et avec le renforcement des positions budgétaires de la Belgique (pour les petits satellites) et du Luxembourg (pour de nouveaux systèmes de télécommunications), elle sortait vigoureuse sur le plan international. De quoi donner du tonus aux partisans de l Union pour aller de l avant avec son budget , appelé CFP (Cadre Financier Pluriannuel), qui doit être décidé en Ce CFP, dans sa nouvelle version qui est l objet de débats, contient les budgets, revus à la baisse, pour la constellation Galileo de satellites civils de navigation globale et pour le système Copernicus-GMES (Global Monitoring for Environment & Security) avec les satellites de télédétection Sentinel. Galileo et Copernicus revus à la baisse dans le CFP (Cadre Financier Pluriannuel) Le CFP, dans sa proposition remaniée, prévoit de réduire de 10 % le budget de 7 milliards pour Galileo (baisse annuelle de 100 millions, soit 700 millions au total). Il envisage le maintien du programme GMES - rebaptisé Copernicus - avec un budget amputé de quelque 200 millions par an (1,4 milliard en moins sur les 5,8 milliard initialement prévus). WEI n 65-6
7 Ce sont quelque 10.3 millions que l ESA a obtenus comme engagements financiers pour couvrir ses actions et programmes durant les quatre à cinq prochaines années. «Il y avait une volonté de réussir», a reconnu J.J. Dordain, qui a mis en exergue, dans ses conclusions, les quatre piliers du programme spatial européen : l investissement pour l avenir, l innovation au travers de systèmes à la pointe de la technologie, les leviers de mise en œuvre de l investissement par le biais de partenariats avec la Commission, Roscosmos, la NASA, et l efficacité de l ESA grâce à une réduction de ses coûts et pour ses relations avec l Union et l industrie. Par ailleurs, trois résolutions ont été adoptées à l unanimité : - le rôle de l ESA en Europe aux côtés et au service des institutions de l Union ; - le niveau des ressources pour les activités obligatoires ; - le financement des coûts fixes pour les lancements au CSG (Centre Spatial Guyanais). Une quatrième résolution était acceptée sous la forme d une déclaration politique définissant la place de l ESA au sein de l Union, avec l objectif d initier le processus de réflexion sur la gouvernance du spatial européen. Le principe d un accord avec Roscosmos - qu on prévoit de signer au début de sur les deux missions ExoMars a été admis. L agréable surprise britannique La poursuite d'exploitation d'iss (International Space Station) de 2017 jusqu'à 2020 était une autre priorité de l'allemagne. La somme à investir - 1,32 milliard - a été l'enjeu de pressions de la France qui n'acceptait de s impliquer que si Berlin apportait son soutien au démarrage du programme Ariane 6. Finalement, l ESA a obtenu un accord sur millions, dont la moitié à charge de Berlin et 20 % pour Paris. La bonne nouvelle est venue de Londres qui a annoncé une participation en hausse aux programmes optionnels, en particulier, à l ISS. Ce qui a fait dire à Jean-Jacques Dordain, le Directeur général de l ESA, lors de la conférence de presse, qu il allait s exprimer en anglais vu le soutien nouveau que le Royaume-Uni apporte au programme spatial européen! En augmentant de 25 % sa participation - son engagement financier dépasse 1,3 milliard -, il est devenu le 3 ème Etat membre de l Agence, dépassant l Italie. La grande nouveauté pour la coopération de l ESA dans l ISS (International Space Station) est son implication dans la technologie du prochain vaisseau spatial de la NASA pour les vols habités d exploration. Outre qu elle va financer les deux vols ATV de 2013 (Einstein) et de 2014 (Lemaître) pour le ravitaillement automatique de la station, elle propose de fournir le module de service de la capsule américaine MPCV Orion. Il s agit de payer en nature sa présence à bord de la station et son rôle dans les opérations. Ainsi le vaisseau Orion qui, en 2018, volera en mode automatique autour de la Lune pourra manœuvrer grâce à un système «made in Europe». Un seul exemplaire du module de service doit être développé par l industrie européenne dans le cadre d un programme de 450 millions. Reste à finaliser l accord avec la NASA et WEI n 65-7
8 Lockheed Martin, le maître d œuvre d Orion. «Première» britannique pour la participation de l Europe dans l ISS : Londres va investir 20 millions pour l équipement du module de service. D aucuns ont fait remarquer que les Anglais payaient de la sorte le vol de longue durée de leur astronaute ESA dans la station. Par contre, les Pays-Bas ont réduit leur quote-part dans l exploitation de l ISS. Ce manque de solidarité a trouvé une explication : comme ils avaient obtenu ce qu ils voulaient - le vol longue durée du Néerlandais André Kuipers dans l ISS -, il ne leur paraissait plus si nécessaire de jouer la carte européenne dans l ISS. Le Conseil ministériel de l ESA s est mis d accord - ce qui requérait l unanimité des 20 Etats membres - sur le niveau de ressources de l Agence pour les cinq prochaines années. Or, ce niveau de ressources est essentiel, en dehors des activités optionnelles: il sert de référence à la fixation du budget annuel pour les missions obligatoires que sont celles du programme scientifique et les activités de base ( corporate costs, études générales, technologie fondamentale, éducation-formation, etc). La décision prise à Naples consacre pour la période le statu quo avec un montant annuel constant aux conditions économiques courantes (qui ne tient pas compte de l inflation!), c est-à-dire au total 740 millions d euros qui se répartissent : - 232,1 millions pour les activités de base ; - 507,9 millions pour le programme scientifique. Chaque Etat membre est obligé d y contribuer au prorata de son PNB (Produit National Brut). Le taux de la contribution belge passe de 2,76 % à 2,69 % - 20,4 millions par an -, vu l arrivée de la Pologne comme le 20 ème membre de l ESA. Parmi les autres résultats engrangés dans la «Ministérielle» de Naples : - d une part, une Espagne austère, qui a réduit presque à zéro ses engagements dans les programmes optionnels ; de l autre, une Belgique exemplaire qui maintient à 512 millions ses efforts pour le spatial européen (voir ci-dessous) et lance le programme «Small Missions Initiative» de petits satellites basés sur la plate-forme Proba «made in Belgium» (voir la rubrique 1.4). La Suisse a accru sa participation à l ESA, ce qui la place au 6 ème rang des contributeurs de l Agence. Le Luxembourg est, notamment avec sa participation à ARTES, devenu le n 1 dans le monde pour son effort spatial rapporté au PNB par habitant! - l action volontariste de la Roumanie qui s est engagée financièrement dans de nombreux programmes optionnels de l ESA et qui participe au financement supplémentaire du programme russo-européen ExoMars (aux côtés de la Pologne, qui vient d adhérer à l ESA). Cette participation assez inattendue s expliquerait par le fait que plusieurs entreprises du spatial européen se sont en quelque sorte «délocalisées» avec des filiales roumaines pour tirer parti du «juste retour» de la politique industrielle à l ESA. - la Lune et la Chine laissées sur le carreau! L Allemagne n a pu obtenir le soutien financier pour faire du projet «Lunar Lander» (atterrisseur lunaire) un programme de l ESA. L offre chinoise de la mission KuaFu de «météo spatiale» - l ESA devait fournir deux satellites pour l étude de la magnétosphère - n a pu être retenue. WEI n 65-8
9 - des hauts et des bas pour l observation de la Terre. Les satellites météorologiques polaires, appelés Metop-SG, sont souscrits pour 808 millions (mieux que les 780 millions demandés), avec l Allemagne (27 %) et la France (27 %). Par contre, Les missions technologiques, dites Earth Explorers, n obtiennent que 1 milliard (au lieu de 1,6 milliard). - la solution du partenariat-public plus que jamais à l honneur pour les télécommunications par satellites. Ainsi le Luxembourg, aux côtés de l opérateur SES, a décidé de contribuer à raison de 13 % au programme Electra (98 millions actuellement souscrits) d un satellite géostationnaire «tout électrique» qui doit être lancé en 2017! La Belgique spatiale (1.018 millions d euros pour ) : le bon élève de l ESA reste aux avant-postes, mais sur ses gardes Avant de s envoler pour Naples, le Ministre de la Politique scientifique Paul Magnette annonçait que la Belgique avait obtenu du Conseil des Ministres l approbation d un budget de 1,018 milliard d euros pour son effort spatial durant la période : un montant annuel de 203,6 millions d euros se trouve garanti. On a : - 477,5 millions pour le budget général du spatial belge et les engagements précédents de Belspo dans les programmes de l ESA ; - 511,5 millions pour les engagements dans les nouveaux programmes optionnels de l ESA ; - 29 millions pour les activités nationales en coopération bilatérale, en télédétection (Stereo, Végétation, ). L ouverture budgétaire de la Belgique aux nouveaux programmes de l ESA atteint 540,6 millions d euros, pour autant qu on intègre une augmentation de 5 millions récurrents 25 millions pour les cinq années ainsi que la croissance progressive de l enveloppe pour l espace depuis Si elle démontre un réel dynamisme au sein de l ESA - notamment avec le programme SMI (Small Missions Initiative) -, la Belgique spatiale se doit de rester vigilante pour son avenir. Le processus de «juste retour», qui est pratiqué par l ESA pour ses contrats passés avec les industriels des Etats membres n est guère du goût de la Commission européenne. Qui plus est : cette pratique prend une dimension sousrégionaliste pour la répartition des contrats en Belgique! On a affaire à une arithmétique belge qui doit composer avec le C est le code (nullement secret) dont la délégation belge doit tenir compte pour la clef de répartition régionale - basée sur la part des contribuables dans le Royaume fédéral de Belgique - des activités à financer, lesquelles sont supposées donner lieu à des retombées industrielles pour la Flandre (56 %), la Wallonie (34 %) et Bruxelles-capitale (10 %). Là où une politique industrielle cohérente serait la bienvenue, c est, au contraire, une politique communautaire, fort contraignante, qui tient la vedette La Région flamande a exigé et obtenu du gouvernement fédéral un monitoring régulier - tous les deux ans - de l effort spatial fédéral en ce qui concerne sa répartition régionale. Or le rôle joué par la Belgique au sein de l ESA depuis sa création fait que WEI n 65-9
10 des programmes optionnels de l ESA sont plus favorables aux entreprises d une région plutôt qu à celles d une autre. C est notamment le cas des lanceurs pour lesquels les industriels wallons et bruxellois sont fort impliqués depuis la naissance de l Europe spatiale. Remettre en question, voire réduire la contribution belge au transport spatial avec les lanceurs Ariane et Vega risque d être contre-productif et de compromettre des compétences qui ont été acquises et renforcées au fil des Pages d histoire (pour rappeler les exploits des «golden sixties») Rappel des «golden sixties» à la jeune génération: il y a un demi-siècle, Apollo avec la Lune à la une grâce à six bannières étoilées plantées dans son sol ( )! Les années 60 ou «golden sixties» furent assurément la décennie prodigieuse de l astronautique. L apothéose fut marquée par l arrivée de quatre Américains sur notre satellite naturel. L exploit, assurément héroïque, du cosmonaute Youri Gagarine apportait de l eau au moulin des partisans d une riposte américaine vigoureuse qui devait redorer la bannière étoilée des USA dans l espace. Sous la forme d un défi de longue haleine: qui, de l Ouest ou de l Est, ferait les premiers pas sur la Lune? L administration du jeune Président John Kennedy ( ) prit conseil à la NASA, plus spécialement auprès de Wernher von Braun ( ) qui avait sauvé l honneur de l Amérique après les deux premiers Spoutniks. La réponse prit la forme d un discours mémorable du Président Kennedy devant le Congrès, le 25 mai Soit 42 jours après le premier vol habité sur orbite. Un discours qui adressait ce message tant à la nation américaine qu au régime soviétique : "Maintenant, il est temps de s'engager dans une nouvelle entreprise pour les Américains. Il est temps pour cette nation de prendre clairement le dessus dans les réalisations spatiales qui, à maints points de vue, sont les clefs de notre avenir sur Terre. Je crois que cette nation doit s'engager à tenir le pari suivant: avant la fin de la décennie, faire arriver un Homme sur la Lune et le ramener sain et sauf sur la Terre. Aucun autre projet durant cette période ne sera plus impressionnant pour l'humanité, ni plus important pour l'exploration de l'espace à long terme; aucun ne sera aussi difficile ni aussi coûteux à réaliser." Dix-huit mois plus tard, le 12 septembre 1962, le Président John F. Kennedy précisait son Objectif Lune dans son fameux discours «We choose to go the Moon» dans le stadium, archicomble, de l Université de Rice à Houston : «Nous avons choisi d aller sur la Lune [ ] endéans cette décennie et d entreprendre bien d autres choses. Non parce qu elles sont faciles, mais parce qu elles sont «hard», parce que l objectif est de contribuer à organiser et à mesurer le meilleur de nos forces et compétences, parce que le grand défi est celui que nous voulons relever, celui que nous ne voulons pas reporter, et celui que vous avons l intention de gagner. Comme nos autres défis, par ailleurs.» Des propos, désormais historiques, dont doivent s inspirer nos politiciens confrontés à une situation de crise WEI n 65-10
11 Une course «L Homme sur la Lune» était lancée. Le compte à rebours était enclenché. L Amérique, qui balbutiait en 1961 pour la technologie des vols spatiaux habités, avait 104 mois - jusqu en décembre pour gagner son pari. Cent-quatre mois d une intense mobilisation à une époque où on n avait ni PC portables, ni Internet à la portée d un clic : le téléphone, le télex et la télévision étaient les seuls moyens d information et de communication. C était l époque où l informatique fonctionnait avec d énormes machines (IBM, Honeywell, Raytheon, le MIT) utilisant des milliers de cartes perforées Et la NASA devait encore réussir une mission d astronaute sur orbite! Les mois vont s égrener avec un certain suspense mais dans une politique de transparence. Toute proposition pour gagner du temps est la bienvenue. Il reste beaucoup à faire, mais on dispose des moyens financiers et on a la volonté de surpasser. Pour son programme Apollo d exploration lunaire, qui prendra sa forme définitive durant l année 1962, la NASA va disposer d un budget qui va atteindre le montant estimé de quelque 170 milliards de dollars (valeur 2005). C est une affaire d Etat qui oblige de relever plusieurs défis à la fois : - mettre au point un lanceur lourd avec des propulseurs à hautes performances ; - maîtriser les technologies pour manœuvrer dans l espace, vivre loin de la Terre, se poser sur le sol lunaire et en redécoller, rentrer à très grande vitesse dans l atmosphère et revenir en toute sécurité sur notre planète ; - innover dans les systèmes (composants, logiciels) de bord et au sol (essais, contrôle, communications). La principale inconnue à résoudre fut la trajectoire à privilégier pour aller sur la Lune avant la fin de la décennie. Trois options sont évaluées : - le vol direct qui est le moins risqué mais qui requiert une fusée gigantesque (le lanceur Nova) ; - l assemblage en orbite terrestre d un vaisseau d exploration, qui repose sur une synchronisation des lancements des différents éléments ; - la séparation puis le réassemblage autour de la Lune de deux vaisseaux qui sont lancés par une puissante fusée mais qui doivent réussir des manœuvres délicates en orbite lunaire. Von Braun, le chef d orchestre du programme Apollo, est partisan de la deuxième solution. Il adopte la troisième, qui est proposée par un ingénieur discret du NASA Langley Research Center, John Houbolt, et qui permet un gain de temps et d argent. En juin 1962, la NASA finalise la feuille de route lunaire. Le lanceur Saturn V à trois étages est commandé à l industrie américaine : le 1er étage kérozène-oxygène liquide à Boeing (en août 1962), le 2 ème cryogénique à North American Aviation (dès février), le 3 ème cryogénique et réallumable à Douglas Aircraft (août). A noter que ces trois sociétés ont aujourd hui fusionné dans Boeing. Quinze lanceurs Saturn V furent produits. Deux exemplaires sont exposés au Kennedy Space Center (Cape Canaveral, Floride) et au Johnson Space Center (Houston, Texas). Le vaisseau Apollo de 30 t, pour trois astronautes, est confié à North American Aviation (dès novembre 1961). Le WEI n 65-11
12 module lunaire de 14,6 t, qui sera piloté par deux astronautes à bord pour se poser sur le sol lunaire et pour en décoller, sera réalisé par Grumman (sélection en novembre 1962, contrat en mars 1963). De 1962 à 1969, la revanche américaine face à la supériorité soviétique a mobilisé tout le potentiel industriel et universitaire de l Amérique. Et cette mobilisation n a nullement faibli après l assassinat du Président Kennedy le 23 novembre Il est vrai que son successeur, le Président Lyndon Johnson ( ), est un partisan convaincu de l odyssée spatiale. L accident du 27 janvier 1967 qui endeuilla le Cape Canaveral avec la mort de trois astronautes faillit remettre en question l échéancier serré du programme Apollo. Le vaisseau Apollo-1, où se trouvait son premier équipage de trois astronautes à l entraînement, est ravagé par un incendie foudroyant à cause de l oxygène pur de son atmosphère. Huit mois plus tard, le 9 novembre 1967, l essai réussi, avec Apollo-4 (sans équipage), de la première fusée géante Saturn V (110 m de haut, t au décollage, kn de poussée) fait oublier cette tragédie et relance le programme Apollo. En août 1968, alors que le vaisseau Apollo n a pas encore volé dans l espace, la NASA décide secrètement un coup de poker, qui n était pas sans risques : envoyer vers la Lune avec la 3 ème Saturn V le vaisseau Apollo-8 avec les astronautes Frank Borman, Jim Lovell et Bill Anders. Les trois hommes, lancés à près de km/h, sont les premiers à s éloigner de leur planète le 21 décembre Durant Noël, le trio va réveillonner autour de notre satellite naturel (10 orbites). Cet exploit scelle d ores et déjà la supériorité américaine dans l exploration spatiale. L année 1969 va confirmer cette supériorité avec quatre lancements réussis de Saturn V. Apollo-9 en mars teste la manoeuvrabilité du module lunaire autour de la Terre. Apollo-10 en mai fait de même autour de la Lune : deux astronautes dans le module lunaire «Snoopy» s approchent à 15 km de la surface lunaire En juillet 1969, c est le triomphe d Apollo-11. Tandis que Mike Collins évolue autour de la Lune à bord du vaisseau «Columbia», Neil Armstrong et Buzz Aldrin se posent le 20 juillet avec le module lunaire «Eagle» sur la «Mer de la Tranquillité». Ils plantent le drapeau américain, installent des équipements scientifiques et récoltent 21 kg d échantillons lunaires. L équipage d Apollo-11, une fois réuni, regagne sans encombres la Terre avec un «splashdown» dans le Pacifique. C est le Président Richard Nixon ( ) qui a l honneur de les accueillir sur le porte-avions Hornet. Les trois ingrédients-clefs pour réussir une ambition dans l espace Les surprises soviétiques du Spoutnik et du premier Homme dans l espace, comme le magnifique exploit des expéditions lunaires du programme américain Apollo reposent sur la symbiose de trois éléments au sein d une société : - Avoir une vision en se fixant un objectif comme défi à relever (le chemin des étoiles pour l URSS/Russie, les premiers pas sur la Lune pour les Etats-Unis) - Stimuler les compétences d une communauté de chercheurs, d ingénieurs et de techniciens, capables d affronter un nouveau monde à hauts risques WEI n 65-12
13 - Compter sur un soutien politique, sans failles, pour le financement public - avec l argent des contribuables de l ambition en vue. Si l un des ingrédients fait défaut, l entreprise progressera avec peine, sera débattue sans fin et finira par s enliser dans le dédale du temps. Nonante-huit mois après le coup d envoi lancé par le Président Kennedy, le pari a été tenu : les Américains ont mis les pieds sur la Lune et sont revenus sains et saufs. A la fin de 1969, ils sont quatre astronautes - grâce à la réussite d Apollo-12 en novembre à avoir foulé le sol lunaire. Avec la mission Apollo-13, en avril 1970, la NASA frôle la catastrophe avec l explosion, à cause d un court-circuit, du réservoir d oxygène dans le module de service du vaisseau. Elle réussit à secourir les trois astronautes - ils sont à km de la Terre au moment de l accident - avec des moyens de fortune qu ils ont bricolé et en utilisant le module lunaire «Aquarius» comme chaloupe de sauvetage. De 1969 à 1972, douze astronautes de la NASA vont explorer six sites de la Lune. En tout, 383 kg de roches et poussières lunaires sont rapportés sur Terre. Les 9/10 sont stockés dans deux laboratoires au Texas, qui sont protégés des séismes. Il était prévu de réaliser des missions lunaires jusqu à Apollo-20. Finalement, les trois dernières sont supprimées faute de budget et par manque d intérêt. La Lune ne fait plus recette. Mais surtout l aventure des Hommes à sa surface grise, éclairée alors que le ciel est noir, a jeté un regard nouveau sur notre vaisseau spatial, la Terre. Apollo a démontré que l espace est un formidable stimulant de matière grise pour de nouvelles activités au service du bien-être et de la sécurité sur notre planète. Priorité est donnée en 1972 à la mise au point d un système récupérable de transport spatial, baptisé Space Shuttle. Quarante années plus tard, la page Space Shuttle avec ses cinq navettes est tournée. Le système à la fois lanceur, satellite et planeur réutilisable a volé 133 fois avec succès entre avril 1981 et juillet Mais deux tragédies sont à déplorer, avec la perte en vol de 14 astronautes (13 Américains et 1 Israélien). Après avoir réussi la réalisation, entre 350 et 400 km au-dessus de nos têtes, d une infrastructure habitée en permanence de laboratoires pluridisciplinaires, les trois navettes ont élu définitivement domicile dans trois musées prestigieux des Etats-Unis: Discovery au Smithsonian National Air & Space Museum près de l aéroport de Washington-Dulles International, Atlantis au Kennedy Space Center de Cape Canaveral (Florida), Endeavour au California Science Center de Los Angeles (Californie) sont de grandes vedettes qui rappellent un chapitre de l ère spatiale. Près d un demi-siècle est passé sans que les Terriens ne soient retournés sur leur satellite naturel. On se rend mieux compte de l'impact tant stratégique qu'économique qu'eut la mobilisation technique du Programme Apollo. Les satellites, en se multipliant au-dessus de nos têtes, ont envahi notre quotidien et lui ont donné une dimension globale : pour les communications, la télévision, la météorologie, la sécurité, la surveillance de l environnement, la gestion des ressources La leçon à tirer, on pourrait la résumer dans ses vers revus et adaptés d'une fable bien connue de La Fontaine (Le laboureur et ses enfants) : WEI n 65-13
14 0. Parfums de scandale "Kennedy mort, les firmes s'en vont sur la Lune. De çà, delà, partout : si bien qu'à la une, Elle en rapporta davantage. D'argent, point de caché. Mais Kennedy fut sage De leur montrer, avant sa mort, Que l'espace est un trésor." 0.1. Les effets d annonce, maladroits, dans l actualité spatiale : intox qui porte un coup bas au sérieux de l odyssée de l espace! Depuis quelques mois, les annonces incroyables, extravagantes, voire fantaisistes se multiplient sur le développement d activités spatiales dans le monde. C est le sérieux de l astronautique dans la réalité, l odyssée de l espace, ce n est pas du cinéma! qui est en cause. A croire que la maîtrise de cette dimension au-dessus de nos têtes n est pas sans risques et qu on a accès à l infiniment grand par le plus heureux des hasards. L entreprise spatiale est complexe, difficile, coûteuse et dangereuse. Elle repose sur la maîtrise, au prix de nombreux tests (réels et virtuels), de défis technologiques dans les domaines des matériaux, des systèmes, de l énergie, des composants, de logiciels Ce qui se traduit par l éclosion de nouveaux produits et services à grande valeur ajoutée! Des esprits peu scrupuleux ou frivoles négligent les aspects de complexité et de difficulté, les coûts et les risques d une présence dans l espace et d activités sur orbite pour se livrer à de l intox auprès d un public mal informé ou avide de sensationnel. Certes, des considérations commerciales - pour stimuler la générosité avec la collecte de dons, pour jeter du discrédit sur la concurrence, pour s attirer l attention de personnes aisément manipulables poussent des acteurs à miser sur le côté spectaculaire des activités spatiales en proposant des réalisations trop ambitieuses, révolutionnaires, voire surréalistes. Du coup, ce sont les vrais entrepreneurs dans l espace qui en prennent pour leur côté sérieux et leur approche prudente. Voici un relevé non exhaustif de «systèmes innovants» qui proposent des dates fantaisistes pour leur mise en oeuvre, sous-estiment ou ignorent les défis qu il faut relever pour se faire une place au-dessus de nos têtes : - Le retour des Terriens sur la Lune est l objet de projets divers qui font appel à des vaisseaux russes, qui ont vu le jour sous l ère soviétique.. Excalibur Almaz, basé sur l Ile de Man, a fait l acquisition en Russie de quatre vaisseaux Almaz réutilisables de 8 t au lancement (chacun peut emmener un équipage de trois personnes), ainsi que deux modules-laboratoires de station spatiale. Il les propose pour des expériences en microgravité autour de la Terre et pour des survols «touristiques» de la Lune ou d un astéroïde et ce, dès 2015! WEI n 65-14
15 . Space Adventures, qui a déjà organisé des séjours pour touristes fortunés dans l ISS (International Space Station), a inscrit une expédition autour de la Lune à son programme de voyages spatiaux. Un vaisseau russe de type Soyouz doit être développé par RKK Energia pour cette mission lunaire. Mais on n a aucune info récent sur ce développement. - l accès au nouveau monde de l espace donne des idées à des initiatives douteuses qui proposent des lancements compétitifs de nano-satellites.. ARCA en Roumanie (pour son implication avec l ESA dans ExoMars 2016: voir la rubrique 8.2) s est lancé dans le développement d un petit lanceur, baptisé Haas 2C (18 m de haut) : ultra-léger grâce à l emploi de matériaux composites, il est présenté comme «single-stage to-orbit» avec un premier vol dès 2013 en vue de la compétition Google Lunar X Prize! Son propulseur «Executor» de 235 kn au sol qui fonctionne à l oxygène liquide et au kérozène doit encore testé au banc. L entreprise roumaine, qui n est nullement cautionnée par l agence spatiale roumaine ROSA, n en est pas à son premier projet impossible pour aller dans l espace! D ores et déjà, ARCA travaille sur une version à 2 étages du Haas 2C qui pourrait être prête en 2013 (à confirmer après les tests au banc des propulseurs!) pour satelliser jusqu à 300 kg. Le second étage sera propulsé par le moteur «Venator», également oxygène liquide-kérozène, de 2,5 kn dans le vide On voudrait y croire, mais à force de disperser ses efforts dans une pléthore de projets qui n aboutissent pas, difficile pour ARCA de montrer un résultat tangible. Attendons 2013 pour voir. Entretemps, ARCA a obtenu un contrat ESA pour tester l ultime phase de l arrivée sur Mars de la sonde Exomars 2016 (voir la rubrique 8.2 Exploration).. Interorbital Systems en Californie continue d annoncer les lancements dès 2013 c était déjà annoncé pour d une multitude de Cubesats du monde entier (Arabie Séoudite, Canada, Danemark, Brésil, Pakistan, Taïwan ). Son lanceur WEI n 65-15
16 modulaire Neptune est basé sur la technologie de la société allemande OTRAG des années 70 et son conseiller technique n est autre que l ingénieur Lutz Kayser, «persona non grata» en Allemagne, qui berna des indépendants en leur vendant des actions - pour diminuer le montant de leurs impôts pour son affaire, présentée comme prometteuse, des modules propulsifs bon marché pour du transport sur orbite! Le moteur du module propulsif, d une poussée de 7,5 kn, qui fonctionne à l acide nitrique et à la turpentine, a été testé au banc le 28 octobre dernier, mais cet essai statique fut de courte durée. A ce jour, aucun module du lanceur Neptune n a volé! - Un vol spatial habité de l Iran est prévu pour la fin de cette décennie Cette ambitieuse réalisation est à l ordre du jour du programme spatial iranien. En 2012, l ISA (Iranian Space Agency) a connu deux échecs de lancements pour mettre sur orbite de petits satellites. Il semble que la fiabilité ne soit pas au rendez-vous des lanceurs iraniens. Or, c est la condition essentielle pour envoyer un être vivant jusqu à la frontière de l espace! - La Chine n hésite pas à confondre contact et contrat, avec la bénédiction du puissant CASC (China Aerospace Science & Technology Corporation). Dans le trimestriel Aerospace China et sur son site, la CASC a fait état d un protocole d accord avec le VKI (Von Karman Institute) pour lancer la constellation QB50 de double Cubesats. Jean Muylaert, le directeur du VKI, a réagi à cette annonce prématurée, en précisant que le choix du lanceur devait être entériné par la Commission qui finance le déploiement sur orbite et qu il fallait tenir compte des restrictions ITAR aux Etats- Unis La coopération chinoise dans l espace bafouée par l Europe : comment ignorer la montée en puissance de l Empire du Milieu? Avant le Conseil ministériel de Naples, l ESA a rejeté l initiative scientifique d une participation européenne à la mission KuaFu d étude des relations Soleil-Terre. Il était question que les chercheurs et industriels européens soient impliqués dans deux satellites KuaFu-B lancés dans la magnétosphère pour des observations de «météo de l espace». Par ailleurs, l Europe a rejeté la charge utile SAR (Search & Rescue) «made in China» des satellites pré-opérationnels Galileo. Les deux premiers Galileo IOV ont été satellisés en octobre 2011 sans être équipés du SAR. En se brouillant avec la Chine spatiale, l Europe n est-elle pas en train de se mettre sérieusement à dos un sérieux concurrent pour l espace sur la scène mondiale. La technologie spatiale chinoise marque des points avec la fourniture de satellites de télécommunications, de télévision et d observation : après le Nigéria, le Vénézuela, le Pakistan, on a la Bolivie, le Laos, le Sri Lanka, le Congo, bientôt le Bélarus, le Nicaragua Où vont s arrêter les Chinois? En juin dernier, le China Investment Corp a racheté à Abertis Infraestructuras 7 % dans l opérateur européen Eutelsat! 1. Politique spatiale EU + ESA WEI n 65-16
17 1.1. Un Conseil ministériel de l ESA marqué par un bras de fer franco-allemand autour d Ariane et de l ISS L ESA a obtenu à Naples le 21 novembre l investissement de plus de 10 milliards d euros pour les trois prochaines années : 4,1 pour les activités obligatoires, 6,2 pour les programmes optionnels. Ce montant se trouve réparti dans trois grands volets : - la connaissance avec 4,2 milliards. Il s agit principalement du programme scientifique obligatoire avec l appui des nouveaux membres que sont la Roumanie et de la Pologne, des missions technologiques d observation de la Terre avec les Earth Explorers, l utilisation de la station spatiale internationale via le «barter agreement» (paiement en nature) avec la NASA. Néanmoins, l ESA reste quelque peu sur sa faim en ce qui concerne le niveau de financement de ses missions scientifiques (pas d ajustement à l index) et le développement de satellites expérimentaux de télédétection (1.002,4 millions d euros au lieu des millions envisagés). - la compétitivité industrielle avec 3,7 milliards. Ce volet est constitué des télécommunications grâce aux activités ARTES - le développement de la plate-forme Neosat et du satellite «tout électrique» Electra -, l accès à l espace avec l évolution d Ariane 5 et de Vega, la recherche d éléments communs avec Ariane 6, par le programme de soutien technologique avec, entre autres, les petits satellites (Small Missions Initiative) - les services dus aux systèmes spatiaux, avec 2,2 milliards. Il est question des nouvelles générations pour les satellites de météorologie (pour Eumetsat), de navigation (pour Galileo), de télédétection (pour GMES), ainsi que du programme d applications intégrées qui doit se traduire par le développement de petites et moyennes entreprises. A noter que le programme Metop Second Generation pour la nouvelle génération des satellites météo polaires d Eumetsat a été "sur-souscrit" avec 808,5 millions d euros. L Allemagne et la France, les deux principaux contributeurs de l ESA (**), ont pesé lourd dans les discussions de la «Ministérielle». Elles se sont livrées à un véritable baroud d honneur, qui aurait pu faire trébucher l Europe spatiale. Finalement, la loi du compromis a prévalu. La part franco-allemande représente la moitié des engagements financiers qui ont été décidés à Naples: Berlin participe à l effort spatial européen pour un montant total de 2,6 milliards, tandis que Paris a réussi à maintenir son enveloppe à 2,335 milliards. Geneviève Fioraso, Ministre française de l Enseignement supérieur et de la Recherche, affichait une grande satisfaction : «Mon mandat a été réalisé intégralement. A la fois, le non accroissement de la dette pour les générations futures et l ambition spatiale pour l Europe ont été tenus. Nous avons un protocole d accord sous la forme d un texte commun avec nos partenaires allemand et italien en ce qui concerne une transition pour parvenir à Ariane 6 en vue d un premier vol en Avec un point d étape qui sera fait en 2014.» Pour la délégation française et sous l impulsion du CNES, la «Ministérielle» de Naples est «une vraie réussite»: on a adopté, pour les dix ans à venir, une vision commune qui donne un nouvel élan à l Europe dans l espace. En fait, les tractations WEI n 65-17
18 MEMBER STATE pour réaliser l axe spatial Berlin-Paris se sont focalisées sur deux secteurs stratégiques : l avenir de l autonomie européenne dans le domaine du transport spatial, ainsi que sur l exploitation de l ISS (International Space Station) jusqu à la fin de la décennie. L Allemagne, soucieuse des activités et emplois chez EADS Astrium, tant à Brême qu à Munich, n entendait rien lâcher sur l évolution de la filière Ariane 5 avec le propulseur rallumable Vinci, ni sur la valorisation des systèmes qui font le succès de l ATV (Automated Transfer Vehicle). C est un «modus vivendi» qui a fini par s imposer autour d une transition en douceur du modèle Ariane 5 ME/EV (Evolution) - version que l on dit «adaptée» - au lanceur modulaire Ariane 6 et pour une coopération avec la NASA pour le module de service dérivé de celui de l ATV - du vaisseau Orion MPCV (Multi-Purpose Crew Vehicle). De quoi préserver les intérêts de l Europe dans le business des lancements de satellites et dans l exploration, avec des missions habitées, de la Lune, d astéroïdes, de Mars... Pour fixer les destinées d Ariane 5 et d Ariane, les Ministres du Conseil de l ESA ont décidé de se revoir dans dix-huit mois, sans doute, à Luxembourg. Mais aura-t-on besoin vraiment d une «Ministérielle» qui demande beaucoup de temps à organiser? D aucuns en doutent. (*) Parmi les huit premiers contributeurs de l ESA, on a pour les trois prochaines années l Allemagne, la France, le Royaume-Uni (grâce à l accroissement de son effort dans les programmes optionnels), l Italie, la Belgique, l Espagne (qui a réduit de façon drastique sa participation aux programmes optionnels), la Suisse et les Pays-Bas. Tableau des souscriptions nationales aux principales activités optionnelles (dans la mesure où les budgets couverts pouvaient être établis à la mi-décembre) The optional programmes of ESA with the national contributions (% of covered budget) following ESA Ministerial Council in Naples-Caserta A R I A N E 5 ECA + A R I A N E 6 L E A P A R I A N E MCO V E G A V E C E P I S S E X P L E L I P S S C I E N C E N E O S A T A R T E S 14 (*) AUSTRIA BELGIUM CZECH REP WEI n E L E C T R A A R T E S 33 (*) S S A (**) E G E P E O E P 4 M E T O P 2G G S T P (no P R O B A 3) (**) P R O B A 3 S M I (**)
19 DENMARK FINLAND FRANCE GERMANY ? GREECE IRELAND ITALY ? LUXEMBURG NETHERLANDS NORWAY POLAND PORTUGAL ROMANIA SPAIN SWEDEN SWITZERLAND UN. KINGDOM CANADA REQUESTED BUDGET million COVERED BUDGET million , ,12 1, ,5 1, ? ? , ,62 6 Heavy characters: the main player of the programme Italics: member State of ESA but not of the European Union WEI n , (*) ARTES consists of many technological elements with various subscriptions : - ARTES 1 = Preliminary Studies & Investigations - ARTES 3-4 = Telecom Products - ARTES 5 = Telecom Technology - ARTES 7 = EDRS (European Data Relay Satellite System)/Globenet - ARTES 8 = Large Platform (Alphabus) platform - ARTES 10 = Iris/Satellite Communication for Air Traffic Management - ARTES 14 = Neosat - ARTES 20 = IAP (Integrated Applications Promotion) - ARTES 21 = SAT-AIS (Automatic Identification System by Satellite) - ARTES 33 = Electra (platform with full electric propulsion) (**) Belgium is the leading country in this programme, which includes the development of Proba-type missions. Abbreviations: ARTES = Advanced Research in Telecommunications Systems ELIPS = European Programme for Life and Physical sciences and applications in Space. EGEP = European GNSS (Global Navigation Satellite System) Evolution Programme EOEP = Earth Observation Envelope Programme GMES = Global Monitoring for Environment & Security, renamed Copernicus GSTP = General Support technology Programme ISS Exploitation = International Space Station Exploitation Programme LEAP = Launcher Exploitation Accompaniment Programme MCO = Maintenance of Operational Conditions
20 METOP-SG = Meteorological Operational-Second Generation (for Eumetsat) SMI = Small Missions Initiative SSA = Space Situational Awareness (with the aspects of European space weather ) VECEP = Vega Consolidation & Evolution Preparation Programme 1.2. L inconnue européenne de 2013 : qui va piloter l Union dans l espace? «L Europe n a pas les moyens de se payer deux NASA!» Cette phrase-choc a été lancée par Joël Chenet, responsable de Stratégie et du développement du business chez Thales Alenia Space. C était à l issue de la table ronde sur «Le futur de GMES», lors des Space Days 2012 à Liège (Belgique) de l association Skywin/Wallonie Espace. Ce constat qui s apparentait à un signal d alarme de la part de l industrie spatiale européenne faisait allusion à cette dualité ESA-Commission, à la fois délicate et ambiguë, dans la mise en œuvre d un programme de l Union Européenne dans l espace. Il pose la question complexe de la gouvernance spatiale européenne. Depuis l entrée en vigueur - après ratification par les 27 Etats membres de l Union - du Traité de Lisbonne, le 1 er décembre 2009, l ESA (Agence Spatiale Européenne) doit tenir compte des trois grandes instances de l Union que sont le Conseil, la Commission, le Parlement. Le Traité, en officialisant l espace comme l une de ses compétences partagées, donne légitimité et dimension politique au rôle et à la place de l Europe dans l espace. En fait, au niveau politique, c est une structure pyramidale ou triptyque qui «règne» sur l Europe de l espace. Il est constitué de l ESA, de la Commission, des Etats membres avec leurs agences ou services responsables des activités spatiales. L article 189 du Traité précise que «l Union élabore une politique spatiale européenne», qu elle peut «coordonner les efforts nécessaires pour l exploration et l utilisation de l espace», que le Parlement et le Conseil établissent «les mesures nécessaires qui peuvent prendre la forme d un programme spatial européen», que «l Union établit toute liaison utile avec l ESA». La Commission a entrepris avec l ESA la réalisation des systèmes opérationnels Galileo (navigation/positionnement par satellites) et Copernicus, alias GMES (surveillance globale pour l environnement et la sécurité, grâce à des satellites de télédétection). Elle entend donner une impulsion européenne à l exploration humaine de l espace, avec des systèmes automatiques et des missions habitées, ainsi qu à la sécurisation et protection du milieu spatial grâce aux actions SSA (Space Situational Awareness). Le triptyque de l Europe spatiale se trouve aux prises avec l austérité budgétaire. On s interroge sur les économies à faire en harmonisant les règles de gestion. Comment réduire les contraintes d une bureaucratie qui s est amplifiée et dont la pesanteur freine l envolée de nouvelles initiatives face à la montée en puissance, qui s accélère, de la Chine et de l Inde? L ESA (Agence Spatiale Européenne), les Etats membres - principalement le CNES en France, le DLR en Allemagne, l ASI en Italie, UKspace au Royaume-Uni et (last but not least) la Commission Industrie et Entreprises qui a une Direction Espace ont multiplié les niveaux de pouvoir. Or, WEI n 65-20
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