Les stratégies de sortie de crise des quotidiens nationaux : les exemples du Figaro, du Monde et de Libération

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1 IEP de Toulouse Mémoire de recherche présenté par Mlle Justine Gay Directeur du mémoire : Serge Regourd Date : 2012 Les stratégies de sortie de crise des quotidiens nationaux : les exemples du Figaro, du Monde et de Libération

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3 IEP de Toulouse Mémoire de recherche présenté par Mlle Justine Gay Directeur du mémoire : Serge Regourd Date : 2012 Les stratégies de sortie de crise des quotidiens nationaux : les exemples du Figaro, du Monde et de Libération

4 Avant-propos et remerciements Je tiens à remercier chaleureusement Serge Regourd pour avoir accepté de diriger mes recherches et pour m'avoir guidée vers une problématique pertinente. Je remercie également les interlocuteurs qui m'ont accordé plusieurs entretiens dans le cadre de ce mémoire, à savoir Jean-Marie Charon, Patrick Eveno, Benoît Raphaël, Nicolas Demorand, Nadine Toussaint-Desmoulins et Olivier Bourgeois.

5 Avertissement L IEP de Toulouse n entend donner aucune approbation, ni improbation dans les mémoires de recherche. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leur auteur(e).

6 Abréviations CSMP : Conseil supérieur des messageries de presse DDM : Direction Des Médias DGMIC : Direction générale des médias et des industries culturelles FAI : Fournisseur d accès à Internet LME : Le Monde Entreprises LMI : Le Monde Interactif LML : Le Monde Libre LMPA : Le Monde et Partenaires Associés PGA : Presse gratuite d annonces PGI : Presse gratuite d information PQN : Presse quotidienne nationale PQR : Presse quotidienne régionale SCPL : Société Civile des Personnels de Libération SEM : Société des éditeurs du Monde SRM : Société des rédacteurs du Monde UGC : User generated content VAD : Vente à distance

7 Sommaire Introduction... 1 Première partie - De la sous-capitalisation des entreprises de presse à leur recapitalisation Chapitre 1 - La sous-capitalisation de la presse quotidienne nationale Chapitre 2 - Les recapitalisations : les exemples du Figaro, du Monde et de Libération Deuxième partie - A la recherche de nouveaux modèles économiques sur l Internet Chapitre 1-Les rédactions intégrées Chapitre 2 - De la nécessité pour les entreprises de presse d intégrer leur audience à la production et à la diffusion de l information Conclusion... 80

8 Introduction La présente étude porte sur l'analyse des stratégies de sortie de crise mises en place par les quotidiens nationaux. Cette démarche s inscrit dans un processus de réflexion directement inspiré des enseignements dispensés au sein de Sciences Po Toulouse. Eu égard aux difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes rédacteurs pour s insérer sur le marché du travail, souvent abordées lors des conférences de méthode du parcours journalisme, l opportunité d appréhender leurs causes dans le cadre d un travail de recherche était à saisir. Trois quotidiens ont servi de références dans la réalisation de ce mémoire : Le Figaro, Le Monde et Libération. Ce choix s explique de différentes manières. Tout d abord, ils appartiennent au segment haut de gamme des quotidiens nationaux qui se caractérise par la diversité des sujets (international, politique, économie, culture etc.) et par le recul et l analyse avec lesquels ils sont traités, comme le souligne Jean-Marie Charon, sociologue des médias au Centre d étude des mouvements sociaux (CNRS et EHESS). 1 La sélection de ces trois titres permet également d illustrer l évolution de la situation économique de trois quotidiens aux sympathies politiques différentes et, par conséquent, de montrer que quel que soit le bord choisi, les difficultés économiques qu ils doivent affronter sont identiques. Enfin, grâce à leur appartenance au segment haut de gamme, Le Figaro, Le Monde et Libération bénéficient d une image de marque qui attire les journalistes en herbe. Une raison supplémentaire pour justifier l étude de leur modèle économique. Il n est pas nouveau de dire que la presse écrite, et particulièrement la presse écrite payante, est en crise. Cependant, il convient aujourd hui de s interroger sur les moyens à mettre en œuvre pour redynamiser ce secteur et le bassin d emplois qui lui est inhérent. C est la raison pour laquelle cette étude s attache davantage aux solutions mises en œuvre par les entreprises de presse observées plutôt qu à une démonstration pure et simple de l étendue des dégâts. En revanche, mettre en perspective les stratégies adoptées par les acteurs pour sortir de la crise implique de revenir sur les causes qui l ont provoquée. 1 J-M. Charon, La presse quotidienne, Paris, La Découverte, p

9 Par extension, s interroger sur ces causes implique de s intéresser à l évolution des moyens de financement de la presse. 2 En ce qui concerne la presse écrite payante, les recettes proviennent de deux sources : les lecteurs et les annonceurs. Par conséquent, pour la presse quotidienne nationale, le système de financement classique est celui de la plateforme d informations, schématisé ci-dessous. 3 Le double financement de la presse : la plateforme d'informations Plate-forme : Médias : presse écrite, TV, L Internet Groupe 1 : L audience Groupe 2 : Les annonceurs Source : Nathalie Sonnac. Le thème de la crise de la presse écrite renvoie donc à la remise en question du fonctionnement économique classique des journaux, à savoir celui de la plateforme d informations ; en effet, privés de tout ou partie de leurs recettes, provenant de la publicité ou bien de la vente de leurs exemplaires, les journaux sont soumis à un «effet ciseaux», défini comme le phénomène économique au cours duquel une catégorie professionnelle voit ses revenus chuter en raison d une réduction de ses recettes, tandis que les dépenses relatives aux coûts de production restent inchangées ou augmentent. 2 M. Schweitzer, «Modèles de la gratuité et conséquences sur les contenus informationnels», L économie du journalisme, Les cahiers du journalisme, n 20, automne N. Sonnac, «L'économie de la presse : vers un nouveau modèle d'affaires», L économie du journalisme, Les cahiers du journalisme, n 20, automne

10 Les recettes provenant des lecteurs et des annonceurs constituent la majeure partie des ressources de la presse écrite payante ; en effet, d après les chiffres publiés par la direction du développement des médias 4 (DDM) en 2004, la publicité et le parrainage représentent 38 % des revenus de la presse écrite payante, tandis que les 62 % restants proviennent de ressources propres, à savoir de la vente au numéro et de la vente par abonnement. Par conséquent, toutes les modifications qui affectent les deux sources de financement des quotidiens nationaux, et plus généralement, de la presse écrite payante, ont une incidence sur l évolution de leur bilan comptable. Or, récemment, lecteurs et annonceurs ont changé de comportement vis-à-vis de la presse écrite payante. La modification de la demande d information Tout d abord, une modification de la demande d information s est produite durant les dernières décennies : cette demande n est pas en crise, comme le laissent supposer certains indicateurs, notamment celui de la diffusion. La demande d information est même croissante en raison de l augmentation du niveau moyen d études : d'après une étude sur les tendances de consommation réalisée en 2011 par L'Express Infolab, 72 % des Français déclarent s'informer plus qu'il y a cinq ans. C est donc à une mutation de cette demande que doivent faire face les entreprises de presse depuis peu, notamment les quotidiens nationaux d information générale et politique, et non pas à une crise de celle-ci. La crise des subprimes qui a démarré en 2007 aux Etats-Unis et qui a déclenché une crise économique et financière mondiale a engendré une diminution du pouvoir d'achat des consommateurs. Certains lecteurs ont donc peu à peu cessé de payer pour obtenir une information à laquelle ils pouvaient avoir accès gratuitement sur Internet. Comme le coût des dépenses incompressibles (logement et énergie) augmente davantage que les salaires, les consommateurs consacrent une part croissante de leurs revenus à des dépenses courantes et réduisent la part de leur budget destinée à la consommation de biens culturels. C'est ainsi que le concept économique de prix de réserve entre en compte : celui-ci désigne le montant maximum qu un individu est disposé à payer en échange d un produit. On peut donc dire que le prix de réserve des consommateurs pour avoir accès à l'information est en baisse. 4 Dans le cadre de la révision générale des politiques publiques, la direction du développement des médias se devient en 2010 la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC). 3

11 Comme il renvoie au nombre moyen d exemplaires payants diffusés par numéro en France, l indicateur «diffusion payée France» est le plus pertinent afin d apprécier cette mutation de la demande, ce qui explique l importance qui lui sera conférée tout au long de cette analyse ; en effet, il permet d illustrer l acte volontaire que restitue l achat d un quotidien. Il est donc nécessaire de s intéresser de plus près aux fluctuations que connaissent les trois quotidiens sélectionnés en matière de diffusion. Figure 1-Evolution de la diffusion des trois quotidiens haut de gamme entre 1994 et 2010 Source : OJD, chiffres arrondis au millier supérieur. 5 A l étude de ces données, la tendance générale qui se dégage est à la baisse ; en effet, depuis 1994, Le Figaro, Le Monde, et Libération enregistrent une diminution de leur diffusion payée en France. Un premier constat qui confirme la mutation de la demande d information évoquée ci-dessus. A noter cependant qu une légère reprise est observable concernant l exercice Une progression semblable à celle-ci est enregistrée entre 2006 et Or, ces deux périodes ont été marquées par la présence d enjeux électoraux, ce qui a pour effet de stimuler l intérêt des lecteurs. Par ailleurs, la campagne présidentielle relative à l élection de 2012 a commencé très tôt, avec la primaire socialiste qui s est déroulée à la fin de l année 2011, ce qui a joué en faveur des ventes du Figaro, Monde, et de Libération. 5 Libération n ayant adhéré à l OJD qu en 1984, les chiffres relatifs aux années 1960 et 1975 ne sont pas disponibles. 4

12 On relève également une augmentation du trafic sur les sites web des trois journaux en 2011 ; en effet, d après une étude publiée en avril 2012 par comscore, société spécialisée dans la mesure des audiences Internet, le trafic sur le Figaro.fr a augmenté de 45 % entre février 2011 et février 2012, celui du Monde.fr de 38 % et celui de Liberation.fr de 34 % (en termes de visiteurs uniques). 6 La fonte des recettes publicitaires Les annonceurs se sont peu à peu désolidarisés des quotidiens nationaux, et plus largement, du secteur de la presse écrite payante : les recettes publicitaires des journaux ne cessent de diminuer. Une tendance imputable à plusieurs phénomènes, notamment au fait que l Internet se soit imposé comme le quatrième média publicitaire avec près de 2,8 millions d'euros investis en France en D après les chiffres publiés en 2012 par l IREP-France Pub, les investissements des annonceurs représentaient 31,4 milliards d euros en Les recettes publicitaires des médias s élèvent, quant à elles, à 10,7 milliards d euros, soit 34 % des investissements en communication des annonceurs. 8 C est moins que les 11 milliards d euros enregistrés en 2010, en raison de la disparition de l un des principaux acteurs du marché de la presse gratuite d annonces (PGA), Paru Vendu. Si les gratuits ont précédemment été mis en cause dans la réduction des recettes publicitaires de la presse écrite payante, nous verrons ultérieurement qu ils ne sont pas épargnés par la crise. Plus précisément, en 2011, 10,6 % des investissements en communication des annonceurs ont été dirigés vers la presse écrite, 13,1 % vers la télévision et 5,3 % vers l Internet. C est 10,6 % de plus qu en 2010 pour la Toile alors que la presse écrite enregistre une baisse de 3 %. Pour aller plus loin, seul 0,7 % des dépenses en communication des annonceurs a été investis dans les quotidiens nationaux payants en 2011, contre 6,5 % pour la presse gratuite. En 2011, l Internet est donc le seul «média» (les guillemets sont justifiés par le fait que l Internet ne dispose pas d une ligne éditoriale propre) pour lequel les recettes liées aux dépenses en communication des annonceurs augmentent, avec une progression de 14 % par N. Sonnac, «L'économie de la presse : vers un nouveau modèle d'affaires», L économie du journalisme, Les cahiers du journalisme, n 20, automne Cf. annexe n 1, p.84. 5

13 rapport à 2010 pour le display. 9 avec 37,5 %, loin devant le cinéma. C est le mobile qui enregistre la plus forte croissance Néanmoins, la progression du display et celle du mobile dans les investissements en communication des annonceurs ne sont pas les seules responsables du recul enregistré par la presse écrite ; en effet, le hors-médias capte une partie non négligeable des dépenses des annonceurs. En 2002, ces derniers investissent 60 % de leurs dépenses en communication dans ce secteur. 10 En 2011, le chiffre s élève à 63,2 %. Ainsi, comme le résume le tableau ci-dessous, depuis 2006, les investissements en communication des annonceurs à destination des quotidiens nationaux sont en constante diminution. Tableau 1 : montant des investissements en communication des annonceurs vers les quotidiens nationaux. Année En millions d euros Evolution par rapport à l'année précédente -3,5% -10,1% -3,2% -15,9% 2,5% -5,0% Sources : rapport annuel de l UDA et Le marché publicitaire français de l IREP-France Pub. En revanche, en 2010, le montant des investissements en communication des annonceurs à destination des quotidiens nationaux augmente. Une évolution qui s inscrit dans le contexte plus général de la hausse des dépenses totales en communication des annonceurs, en progression de 2,9 % par rapport à l année Une reprise qui se poursuit pour l année 2011, à un rythme toutefois moins soutenu, puisque les dépenses en communication des annonceurs augmentent de 1,9 % par rapport à Il faut également souligner que les recettes publicitaires enregistrées par les médias pour l année 2011 (publicité commerciale en provenance des annonceurs et petites annonces incluses) ont augmenté de 0,1 % par rapport à Par ailleurs, les 206 millions d euros investis en 2011 par les annonceurs en communication dans la presse quotidienne nationale ne sont en rien comparables aux 573 millions d euros investis dans la PGA et la presse gratuite d information (PGI) la même année. Après avoir observé ces tendances générales, il convient d étudier plus précisément le cas des trois quotidiens nationaux qui font l objet de cette étude. 9 Achat d espace publicitaire. 10 M. Martin, Incertitudes et crises, La presse régionale : des affiches aux grands quotidiens, Fayard,

14 Le tableau suivant donne les montants en euros des investissements en communication des annonceurs perçus par Le Figaro, Le Monde et Libération depuis Figure 2-Montant des dépenses en communication des annonceurs perçues par Le Figaro, Le Monde et Libération Source : Kantar Média, tarifs bruts hors négociation. Par conséquent, d après les chiffres communiqués par Kantar Média, Le Figaro est le quotidien national haut de gamme qui tire le mieux son épingle du jeu publicitaire. Il est d ailleurs le seul des trois titres étudiés à enregistrer une hausse importante des recettes issues des dépenses en communication des annonceurs entre 2010 et 2011 (+13,6 %). Après avoir mis en lumière les sources de financement de la presse écrite, et plus particulièrement de la presse quotidienne nationale, il convient à présent d appréhender les causes de la crise dans laquelle sont plongés les titres nationaux haut de gamme et les solutions mises en œuvre par les sociétés éditrices pour inventer de nouveaux modèles économiques. La méthodologie choisie pour conduire ces recherches est la suivante : après la lecture de nombreux ouvrages de référence sur l économie de la presse et l identification des auteurs susceptibles d apporter leur expertise, une série d entretiens a été conduite. Dans le cadre d un mémoire traitant du journalisme et de son financement, il aurait été malvenu de ne pas recourir à la technique de l interview. 11 Ces chiffres ont été recueillis suite à un échange par courriels avec une analyste de Kantar Média, un organisme en charge de la veille des investissements publicitaires. Kantar Média travaille à partir des tarifs bruts des plaquettes, hors négociations, tandis que l IREP demande aux régies publicitaires des titres de lui communiquer leur chiffre d affaires net. Une différence de méthodologie qui explique les écarts considérables entre les montants des investissements en communication des annonceurs d un organisme à l autre. 7

15 La recherche de stratégies de sortie de crise par les sociétés éditrices de quotidiens nationaux s inscrivant dans l actualité, de nombreuses conférences ont également été l occasion d approfondir le sujet. C est notamment le cas des Entretiens de l information, organisés par Jean-Marie Charon, qui se sont déroulés le 23 mars 2011, avec pour thème les rédactions du futur. Les Assises internationales du journalisme de novembre 2011 à Poitiers, réunissant bon nombre d interlocuteurs sollicités dans cette étude, sous la houlette de Jérôme Bouvier, médiateur de Radio France, ont été le théâtre de nombreux échanges portant sur l avenir de la presse écrite. Tout au long de l Histoire, l apparition d un nouveau média a suscité la crainte de voir disparaître les anciens : lorsque la radio est apparue, certains y voyaient la fin de la presse écrite. De même, lorsque les ménages se sont équipés massivement en postes de télévision, plus personne ne croyait en l avenir de la radio. Même si cette dernière a concurrencé les quotidiens en raison de sa réactivité, aucun des médias cités ne s'est trouvé réellement menacé par l'apparition du suivant. Il en va différemment avec l'avènement et la démocratisation de l Internet : désormais, les lecteurs, ou plutôt «utilisateurs», ne sont plus obligés de consommer la presse écrite sur un support papier. Ils peuvent tout aussi bien le faire sur leurs écrans : ordinateurs, téléphones mobiles ou encore tablettes. Ainsi, l arrivée des nouvelles technologies, la presse écrite et, notamment la presse quotidienne nationale, est amenée à considérer l impératif de rentabilité comme une condition sine qua none à sa survie, à celle du principe de démocratie et, par extension, à celle de l intérêt général, au nom duquel elle s était soustraite du processus industriel classique depuis la Libération. Or, la sous-capitalisation rend d'autant plus vulnérables les entreprises de presse dont la rentabilité est faible, puisqu'elles sont exposées à des pertes considérables. Précipitée par des évènements conjoncturels, cette sous-capitalisation est surtout provoquée par des origines plus anciennes. Procéder à des recapitalisations se présente donc comme la première étape pour les sociétés éditrices. Un point qui sera développé dans la première partie de ce document. Ces apports en capitaux permettent aux journaux de se lancer plus sereinement, du moins à court terme, dans la recherche de nouveaux modèles économiques, c'est-à-dire, de nouvelles sources de revenus, tous supports confondus. Pour les sociétés éditrices des quotidiens, il s agit de s acheminer vers une intégration des rédactions, mais aussi vers la prise en compte 8

16 de l audience, comme client mais aussi comme partie intégrante du processus de production des contenus, ce qui fera l objet de la deuxième partie de cette étude. 9

17 Première partie - De la sous-capitalisation des entreprises de presse à leur recapitalisation La restructuration des quotidiens est un processus en cours dans de nombreux pays européens. Le phénomène est également à l œuvre aux Etats-Unis, où les récentes cessions de parutions ainsi que les réductions d effectifs dans les titres les mieux établis montrent que les difficultés sont ressenties dans les pays développés. La presse quotidienne américaine a perdu près de 20 % de son chiffre d affaires en En France, la crise que connaît la presse quotidienne nationale (PQN), qui est avant tout une presse parisienne, est particulièrement virulente. Les difficultés que rencontrent les quotidiens paraissent insurmontables, alors qu en Angleterre ou en Allemagne, le secteur résiste mieux. D où vient cette particularité à la Française et comment y remédier? Dans l Hexagone, la conjoncture n est pas la seule responsable des difficultés auxquelles se trouve confrontée la PQN : la crise est également provoquée par des causes structurelles. Marginalisation par rapport au fonctionnement industriel classique et manque de concentration, sont autant d éléments d explication qui, conjugués à l arrivée des gratuits et à l augmentation des coûts d impression, plongent les quotidiens nationaux dans une situation économique difficile. Dans ce contexte, les recapitalisations se présentent souvent comme un impératif de survie pour les entreprises de presse. 10

18 Chapitre 1 - La sous-capitalisation de la presse quotidienne nationale Après avoir identifié les sources de financement des quotidiens nationaux, il convient de s interroger sur les raisons qui ont provoqué la sous-capitalisation des sociétés éditrices de quotidiens nationaux. En cause : des facteurs structurels comme la soustraction de la presse au fonctionnement classique de l industrie depuis la Libération ou encore le manque de concentration. Des facteurs aggravés par l avènement, puis le déclin des gratuits. L augmentation des coûts d impression et la faillite annoncée du système de distribution sont autant de difficultés conjoncturelles que les quotidiens nationaux doivent affronter. Section 1 - La PQN fragilisée par des causes structurelles Les origines de la crise de la presse sont plus anciennes que ne le laissent entendre les partisans d une explication strictement conjoncturelle. En 1980, Le Figaro est l un des seuls quotidiens à ne pas être déficitaire, comme le rappelle Jean-Marie Charon. 12 Cependant, entre 1975 et 1980, l indicateur de diffusion du Figaro a reculé de exemplaires. Par ailleurs, Le Monde connaît des difficultés similaires, avec une perte de 110 millions de francs entre 1982 et Le tirage des quotidiens nationaux passe de 4,2 millions en 1970 à 3 millions en 1980, comme l indique le spécialiste des médias. Pour faire face à cette perte globale de profits qui résulte de la baisse des ventes, les journaux ont vu leur prix s envoler : selon Jean-Marie Charon, le prix des journaux a été multiplié par quatre entre 1970 et Si cette évolution est à relativiser par rapport à l augmentation de l indice des prix moyens sur la même période, le prix des quotidiens n en demeure pas moins élevé. I. La presse se soustrait au fonctionnement traditionnel de l industrie Après la Seconde Guerre mondiale, la presse, champ qui relève de l industrie culturelle, se soustrait au processus industriel classique. Dans le souci de garantir le pluralisme des titres et l indépendance des rédactions, plusieurs ordonnances ont été adoptées. Leur objet est d interdire toute forme de concentration J-M. Charon, op. cit., 2007, p J-M. Charon, ibid., 2007, p

19 Depuis la Libération, il est entendu que la presse d information générale et politique doit servir l intérêt général. Par conséquent, il paraît difficile d envisager une compatibilité entre ce type de presse et le fonctionnement classique du marché et, par extension, de cautionner l existence de groupes de presse qui puissent réaliser des bénéfices. D ailleurs, l ordonnance du 26 août 1946 introduit le principe suivant : «un homme-un journal». Le directeur de publication ne peut cumuler son poste avec celui de directeur d une agence d information, de publicité ou d une entreprise industrielle. Cependant, les contraintes produites par cette disposition anti-concentration sont relativisées dans les années 1980 ; en effet, la loi du 23 octobre 1984 instaure un seuil de diffusion maximum pour une entreprise ou pour un groupe de presse. Si à l origine ce seuil est arrêté à 15 % de la diffusion pour une catégorie de quotidiens, il passe à 30 % de la diffusion de publications quotidiennes d information politique et générale de même nature, par l effet de l article 11 de la loi du 1 er août Par ailleurs, d après l article 41.1 de la loi du 30 novembre 1986, une entreprise ne peut cumuler plus de deux situations parmi les autres médias que sont le quotidien, la télévision hertzienne, la radio et la télévision par le câble. Pour que cette situation soit prise en compte en presse quotidienne, il faut que la diffusion de l entreprise représente 20 % de la diffusion totale, ce qui fait déjà écho à un niveau élevé de concentration dans la presse quotidienne. Par conséquent, l information n étant pas une marchandise comme les autres, les modes de régulation qui régissent la presse sont, eux aussi, différents. C est la raison pour laquelle le système des aides d Etat à la presse s est structuré depuis la Libération. Il faut distinguer les aides directes accordées par l Etat à la presse des aides indirectes. «Elles prennent la forme de remboursements des factures présentées par les éditeurs ou leurs sous-traitants [ ] et des subventions versées [ ]. Des actions ponctuelles peuvent y figurer comme l aide à la modernisation sociale de la presse quotidienne d information politique et générale devant permettre le départ de personnels de fabrication en surnombre». 14 En 2005, les aides directes représentent 77,5 millions d euros, comme l indique Jean-Marie Charon. Aux aides directes viennent s ajouter des aides indirectes apportées par l Etat au secteur de la presse : d après le sociologue, en 2005, leur montant est de 642 millions d euros. Elles se traduisent par des tarifs préférentiels, dont font partie les «accords-presse-poste», conclus entre les éditeurs et la Poste, et par des exonérations fiscales : taux de TVA à 2,1 %, 14 J-M. Charon, ibid., 2007, p

20 exonération de la taxe professionnelle. Mais pour le spécialiste des médias, ce taux de TVA réduit bénéficie avant tout à la presse magazine et à la presse professionnelle. Par ailleurs, Jean-Marie Charon déplore le «saupoudrage» de ces aides à une multitude de titres. Selon lui, il serait plus efficace d attribuer ces aides à des titres prioritaires. «L idée serait d attribuer ces sommes à des entreprises en fonction de la qualité de leurs projets. Ce système, bien qu intellectuellement intéressant, obligerait l Etat à sélectionner des titres et pas d autres. Or, un tel mode opératoire entraînerait une suspicion de partialité. Si l autorité de la concurrence de Bruxelles n a jamais attaqué le système d aide français à la presse, c est parce que les critères de sélection étaient impartiaux. Si nous adoptions un tel système, nous risquerions donc de nous attirer les foudres de Bruxelles.» 15 Jean-Marie Charon s inscrit dans la droite lignée d Aldo Cardoso, auteur d un rapport rendu aux ministres du Budget et de la Culture en septembre 2010 relatif à «la gouvernance des aides publiques à la presse». En lieu et place de l action de saupoudrage menée jusqu alors par l Etat pour aider la presse, Aldo Cardoso suggère de repenser les fondements de l intervention étatique. Le consultant propose, entre autres, de conditionner l octroi des aides à la mise en place, par les sociétés éditrices de presse, de «stratégies de redressement et d adaptation.» Ainsi, le consultant propose, de prendre en compte le taux de profit du journal, le taux de réabonnement, les effectifs ou encore le coût moyen annuel d impression dans l attribution des aides de l Etat à la presse. Par ailleurs, l article 39 bis du code général des impôts autorise les quotidiens, les mensuels d information générale et politique ainsi que les services de presse en ligne à constituer une provision sur bénéfices, «déductible du résultat imposable des exercices 1997 à 2012.» 16 Enfin, le fonds de modernisation de la presse instauré en 1997 fait également partie des aides de l Etat accordées à la presse. Ce fonds est financé par une taxe de 1 % sur le chiffre d affaires du hors-médias et concerne la presse quotidienne d information politique et générale. Le décret du 13 avril 2012 relatif à la réforme des aides à la presse et au fonds stratégique d aide à la presse 17 officialise la fusion du fonds d aide à la modernisation de la presse quotidienne et du fonds d aide à la presse en ligne, créé en On parle désormais de fonds 15 Entretien du 25 mars Cf. annexe n 2, p.85 à XT &dateTexte=

21 stratégique d aide à la presse. La création d un fonds unique était d ailleurs préconisée par le rapport Cardoso. II. «Les saltimbanques contre les géomètres» ou le manque de concentration L expression est à attribuer à Patrick Eveno, professeur à l université Paris 1 Panthéon- Sorbonne. Pour lui, la Libération s est opposée à la mainmise des trusts sur la presse, engendrant ainsi un programme de disparition de la presse quotidienne, ou sa vente à des industriels motivés par l influence et la notoriété. 18 Par conséquent, presse et industrie sont des notions qui se sont peu à peu désolidarisées au XXe siècle. Une dissociation qui n est pas du goût du critique littéraire Albert Thibaudet qui écrit : «la presse est une industrie avant d être un sacerdoce. Il y a là une matérialité à laquelle il faut se garder de toucher trop lourdement.» 19 Dans la même logique, Hubert Beuve-Méry, le fondateur du quotidien Le Monde, affirme en 1956 que «parce qu elle est une industrie, la presse ne peut se soustraire aux lois qui paraissent régir actuellement tout le développement industriel. [ ] C est ainsi que l on constate une tendance à peu près générale en Occident à la concentration des entreprises de presse.» 20 Une concentration qui n existe pas dans les faits en presse quotidienne nationale, ou du moins pas assez selon Patrick Eveno. «La presse quotidienne nationale n est pas assez concentrée. Or, une plus grande concentration permettrait de dégager des synergies entre différentes parties du système de production. L Allemagne possède de grands groupes de presse, tout comme l Angleterre avec l empire de Rupert Murdoch, ou encore l Italie qui fait état de deux grands groupes de presse. Mais les journalistes croient que la concentration est dangereuse pour leur indépendance.» 21 L éventualité d une concentration serait ainsi vécue par les journalistes comme une menace pour leur ligne éditoriale. Cette opposition est d ailleurs à la base d un débat dont l origine est concomitante à la naissance de l activité de presse : le débat entre propriété et indépendance des contenus. Une polémique qui ne serait qu un leurre d après l historien, pour qui, «si les journalistes ne sont pas indépendants, c est qu ils ne le veulent pas.» 18 P. Eveno, La presse quotidienne nationale : fin de partie ou renouveau?, Vuibert, 2008, p A. Thibaudet, «Réflexions», La nouvelle revue française, 1 er septembre H. Beuve-Méry, «Du Temps au Monde ou la presse et l argent», 24 mai 1956, dite «Conférence des ambassadeurs.» 21 Entretien téléphonique du 27 mai Cf. annexe n 3, p

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