CAHORS rue Saint-André (LOT)

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Anne-Marie Alarie
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1 CAHORS rue Saint-André (LOT) HÔTEL de Vaysset Sommaire Étude Documentation Illustrations NOTE COMPLÉMENTAIRE L'appellation de l'hôtel n'est pas, à notre connaissance, une appellation traditionnelle. Elle repose sur les travaux de Jean Calmon et René Prat selon lesquels l'hôtel appartiendrait à un Vaysset entre 1606 et 1650 : après 1606, Mr Vaysset est secrétaire de M. de Thémines gouverneur de Quercy (p. 205), et Me François Vaysset, recteur de l'église Saint-Laurent et président en l'election, est mentionné en 1650 (p. 202). Mireille Bénéjeam-Lère leur attribue également la propriété de l'hôtel (p. 112). L'édifice est exceptionnel à plus d'un titre. On y relève quelques références à des modèles savants : ainsi du dessin du portail (Fig. 1) et de son arrièrevoussure "de Marseille" (Fig. 2), ou des morceaux d'architecture que sont les deux trompes, trompe conique sous le coin (Fig. 2-3) et trompe "de Montpellier", conique et appareillée en panache (Fig ). Est également remarquable l'escalier en vis suspendu (Fig. 7) qui peut être comparé à celui qui jouxte la chapelle Saint-Gausbert, dans le cloître de la cathédrale de Cahors. La composition d'ensemble de l'édifice est surprenante. Le portail est décalé vers l'ouest : il serait possible d'imaginer un remontage dû au partage de la parcelle, mais l'alignement avec la porte de l'escalier peut également laisser penser qu'il se trouve à son emplacement d'origine. Par ailleurs, c'est un corps de galerie, masqué par le traitement de la façade sur la cour d'entrée mais largement ouvert sur l'arrière (Fig. 9-10), qui occupe l'emplacement privilégié, le corps de logis étant rejeté sur le côté ouest. Le corps de bâtiment oriental présente sur la cour d'entrée deux fenêtres très différentes des autres baies dont l'ornementation se limite à la mouluration et aux crossettes des encadrements. Elles sont encadrées de pilastres qui portent un entablement, respectant la superposition des ordres : dorique au premier étage et ionique au deuxième. Elles étaient à l'origine elles aussi munies de croisées de pierre comme le prouvent leurs linteaux en deux parties et, sur les piédroits, les encoches destinées aux traverses. En revanche le rez-dechaussée présente une fenêtre à encadrement à crossettes semblable à celles de la partie ouest de l'édifice. La très grande cheminée, dépourvue de décor, conservée au rez-de-chaussée du corps de bâtiment oriental permet de situer à cet endroit les cuisines. Leur présence expliquerait qu'un escalier secondaire ait été aménagé à proximité immédiate (en E sur la Pl. I) : il s'agissait selon un témoignage oral d'un escalier en vis en bois qui

2 a été remplacé par un escalier en béton. Cet escalier aurait eu pour fonction d'assurer un accès direct aux pièces "nobles" des deux étages. La composition d'ensemble de l'hôtel comme les différences de décor des baies laissent supposer une construction en plusieurs campagnes. Une analyse plus précise permettrait peut-être de mieux les différencier. La datation, pourtant prudente, que nous retenons demanderait à être vérifiée. Le rapprochement qui peut être fait avec l'escalier en vis suspendu du cloître de la cathédrale, datable des environs de 1500, nous incite à ne pas situer la première campagne après la seconde moitié du XVI e siècle. Il faudrait préciser l'ampleur de la campagne la plus récente, à laquelle appartiennent le portail et la trompe sous le coin de la cour d'entrée pour laquelle Jean-Marie Pérouse de Montclos indique la première moitié du XVII e siècle (p. 292). C'est également à cette campagne qu'appartiennent sans doute les deux fenêtres superposant ordre dorique et ordre ionique : elles peuvent être rapprochées des fenêtres à ordre ionique de l'hôtel Baudus, n 80 rue de Lastié (cf. dossier) qui peut être daté de la première moitié du XVII e siècle. En marge de ce dossier, signalons deux petites toiles peintes à l'huile retrouvées dans l'édifice : il s'agit de scènes de genre dans le style du XVIII e siècle, signées C.E. de GRAMBUSON. Maurice Scellès Sommaire Étude Documentation Illustrations DOCUMENTATION BIBLIOGRAPHIE BÉNÉJEAM-LÈRE (Mireille). Cahors et sa cathédrale : architecture et urbanisme à la recherche d'une unité. L'exemple de l'époque gothique.- Thèse de doctorat en Histoire de l'art et Archéologie sous la direction de M. le professeur Yves Bruand, Université de Toulouse-Le Mirail, 1989, multigraphiée ; t. I, 2 vol., 497 p., t.ii, planches ; p CALMON (Jean), PRAT (René). Les cadastres des XVIe et XVIIe siècles de la ville de Cahors ( ).- 1ère partie : Cahors : Imp. A. Coueslant, , 372 p. ; p. 202, 205, 207 et plan h.t. n DAYMARD (Joseph). Le vieux Cahors.- Cahors : Girma, 1927, 2e édition, réédité : Ed. Horvath, 1978 [1ère édition : 1909] ; 277 p. ; p PEROUSE DE MONTCLOS (Jean-Marie). L'architecture à la Française : XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles.- Paris : Picard, 1982, 351 p. ; p SÉRAPHIN (Gilles). Cahors et la vallée du Lot.- Cahors : Ed. Etudes et communication, 1990 (Coll. Guides Tourisme et patrimoine) ; 112 p. ; p. 51.

I Plan d'ensemble, d'après le plan cadastral et le relevé de B. VIGUIE, géomètre, Cahors.

3 Sommaire Étude Documentation Illustrations ILLUSTRATIONS Plan cadastral 1982 Ech. 1/500 e Parcelles : 1982.CE Plan cadastral ancien 1812 Ech. 1/625 e Parcelles : 1812.N4.946, 949 Pl. I Plan d'ensemble, d'après le plan cadastral et le relevé de B. VIGUIE, géomètre, Cahors. A : portail B : escalier principal C : corps de galerie D : corps de logis E : escalier secondaire F : cuisines a : cheminée b : trompe Doc. 1 Archives du patrimoine, photo. mh Départ de l'escalier.

tourelle de l'angle nord-ouest. Fig. 4 Photo.

d'entrée, vue depuis le portail. Fig. 5 Photo.

4 Fig. 1 Photo. IVR73_ V Portail sur la rue Saint-André, vu depuis l'ouest. Fig. 2 Photo. IVR73_ VA Portail et tourelle sur trompe vue depuis la cour d'entrée. Fig. 3 Photo. IVR73_ VA Cour d'entrée : détail de la trompe de la tourelle de l'angle nord-ouest. Fig. 4 Photo. IVR73_ VA Partie ouest de l'élévation sur la cour d'entrée, vue depuis le portail. Fig. 5 Photo. IVR73_ V Elévation sur la cour d'entrée, partie est vue depuis la rue Saint-André, au nord. Fig. 6 Photo. IVR73_ V Elévation sur la cour d'entrée : porte de l'escalier principal (en B sur la Pl. I).

5 Fig. 7 Photo. IVR73_ VA Escalier principal (en B sur la Pl. I). Fig. 8 Photo. IVR73_ V Corps de galerie (en C sur la Pl. I) : vue de la baie du 1 er étage depuis la galerie. Fig. 9 Photo. IVR73_ V Corps de galerie (en C sur la Pl. I) vu depuis la cour arrière, au sud. Fig. 10 Photo. IVR73_ V Corps de galerie et partie est vus depuis la cour arrière. Fig. 11 Photo. IVR73_ V Tourelle sur trompe sur l'angle formé avec l'aile arrière est.

arrière est : détail de la trompe. Fig. 13 Photo.

I) : cheminée du 1 er étage. Fig. 14 Photo.

des cuisines, vue depuis l'ouest. Fig. 15 Photo.

6 Fig. 12 Photo. IVR73_ V Tourelle sur l'angle formé avec l'aile arrière est : détail de la trompe. Fig. 13 Photo. IVR73_ V Corps de logis (en D sur la Pl. I) : cheminée du 1 er étage. Fig. 14 Photo. IVR73_ VA Rez-de-chaussée, partie est : cheminée des cuisines, vue depuis l'ouest. Fig. 15 Photo. IVR73_ VA Rez-de-chaussée, partie est : cheminée des cuisines, vue depuis le sud. Région Midi-Pyrénées, Service régional de l'inventaire, 2002

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