Argumentaire 2014 sur les salaires. Négociations salariales 2014/2015

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1 Argumentaire 2014 sur les salaires Négociations salariales 2014/2015 Septembre Prévisions établies en juillet

2 Avant-propos La productivité augmente et la conjoncture se dynamise. C est pourquoi Employés Suisse demande une hausse des salaires de 1,7 % dans ses branches principales l industrie MEM et l industrie chimique et de 2,3 % dans l industrie pharmaceutique. Des études d Avenir Suisse et d Employés Suisse ont montré depuis longtemps que non seulement les bas salaires sont sous pression, mais aussi les salaires moyens. L immigration a eu entre autres un effet atténuateur sur les salaires moyens durant les dernières années. Employés Suisse demande plus de transparence dans le segment des salaires moyens. Même si la détente n'a progressé que lentement après la crise économique et que le problème du franc est venu s'y ajouter, les entreprises des branches MEM et Chimie/Pharmacie ont prouvé qu'elles pouvaient s'affirmer sur le marché. Elles le doivent en particulier à leurs collaboratrices et collaborateurs et au partenariat social vécu. Les perspectives sont maintenant bonnes et la productivité augmente à nouveau les employés ont donc mérité une augmentation raisonnable de leur salaire.

3 Table des matières Page Pourquoi la productivité du travail et la situation sur le marché du travail jouent un rôle important dans les négociations salariales 4 Branche MEM 5-10 Production et situation actuelle 5 Prévisions conjoncturelles 7 Focus sur les négociations salariales 8 Bilan 10 Chimie/Pharmacie Production et situation actuelle 11 Prévisions conjoncturelles 13 Focus sur les négociations salariales 14 Bilan 15 Employés Suisse demande une hausse des salaires de 1,7 % à 2,3 % 16 Pour des négociations couronnées de succès Nous nous tenons à votre disposition! 21 3

4 Pourquoi la productivité du travail et la situation sur le marché du travail jouent un rôle important dans les négociations salariales On comprend vite pourquoi la situation économique de l'entreprise a un impact sur les négociations salariales. Mais il existe encore deux autres paramètres importants: la productivité du travail et la situation sur le marché du travail. Vous devez connaître ces deux éléments lorsque vous négociez le salaire: 1. Il existe des liens étroits entre la productivité du travail et les salaires s: plus la productivité du travail est importante dans une branche, plus le niveau salarial est en règle générale élevé. Si un salarié crée beaucoup de valeur ajoutée en une heure, cela se répercute normalement sur le salaire. D un point de vue économique, les salaires peuvent être augmentés dès lors que l entreprise crée davantage de valeur par heure ouvrée, ou, en d autres termes, si la productivité par heure de travail fournie progresse. Le facteur important ici est l'évolution nominale de la productivité, et pas l'évolution corrigée de l'inflation. Quoi de plus correct que d'associer les employés à l'amélioration de la productivité à laquelle ils ont eux-mêmes participé. En général, les salaires devraient donc augmenter dans des proportions similaires à la hausse de la productivité et ne pas être nettement en-dessous. 2. Le pouvoir de négociation des employés est également étroitement lié à la situation sur le marché du travail. Si un chômage élevé renforce le pouvoir de négociation des employeurs, un marché de l emploi aride en revanche apporte de l eau aux moulins des travailleurs. Source des contenus et données de la page 4 à la page 14: BAKBASEL, BAK Economics AG, 4053 Bâle, Prévisions établies en juillet

5 Branche MEM Production et situation actuelle Pour l'industrie MEM en Suisse, l'année 2013 a été marquée par une demande toujours faible en raison de la récession dans la zone euro, même si un redressement graduel semble s'amorcer. L'industrie MEM montre vis-à-vis de la zone euro une dépendance supérieure à la moyenne, qui s est reflétée dans une augmentation de la création de valeur réelle brute en comparaison avec l'économie nationale. Globalement, la branche MEM a stagné (+ 0,1 pour cent), tandis que l'économie nationale a enregistré une croissance de 2,0 pour cent. Le marché de l'emploi dans cette industrie s'en est par ailleurs ressenti. Par rapport à l'an passé, la branche a encore perdu des actifs (- 0,8 pour cent). Seuls les appareils informatiques et l'horlogerie ont pu se soustraire en tant que sous-branches à cet environnement difficile grâce à une faible dépendance à l'égard de la zone euro. L'effondrement de la demande est apparu distinctement dans l'évolution des prix à la production pour les sous-branches MEM. Tout au long de l'année 2012, les prix des produits MEM ont suivi une courbe presque exclusivement négative par rapport au trimestre de l'année précédente. A partir du milieu de l'année 2013, les premiers signes d'un rétablissement dans la zone euro ont été perceptibles. Par suite, les prix des machines et des produits métaux en particulier ont pu augmenter de nouveau depuis deux et trois ans et ils enregistrent une croissance de 0,4 pour cent et 0,9 pour cent respectivement par rapport au trimestre de l'année précédente. En revanche, le prix des matériels électriques a suivi une évolution négative persistante. Au cours du dernier trimestre 2013, la branche a dû consentir à baisser ses prix de -1,2 pour cent. En 2013, l'indice de la production industrielle dans l'ensemble des sous-branches MEM n'a pour ainsi dire cessé de régresser par rapport au trimestre de l'année précédente (ill. 1). La réduction des stocks a également conduit à un essoufflement temporaire dans le secteur par ailleurs florissant des appareils informatiques et des montres, qui a reculé de -6,9 pour cent par rapport au trimestre de l'année antérieure. Au premier trimestre 2014, l'indice de la production industrielle est de nouveau positif pour toutes les branches MEM. Ill. 1 Production industrielle dans les sous-branches Métallurgie Equipements électrique Construction des machines Appareils de traitements des données et montres. Variation en % par rapport au trimestre de l année précédente, Source: OFS 5

6 Branche MEM Production et situation actuelle Les exportations de marchandises ont évolué de façon positive. Grâce à un redressement conjoncturel à l'intérieur de la zone euro, tous les secteurs MEM ont enregistré au deuxième semestre 2013 une augmentation des exportations, parfois de l'ordre de 5 pour cent ou plus par rapport aux trimestres plutôt faibles de l'année Cette tendance fut particulièrement encourageante pour les industries métallurgiques et mécaniques, qui vendent plus de la moitié de leurs produits dans la zone euro et subissaient une diminution des exportations depuis le milieu de l'année La branche des appareils informatiques et des montres a enregistré une progression de ses exportations, principalement grâce à l'industrie horlogère comme ce fut déjà le cas l'an passé, même si cette croissance a été beaucoup moins dynamique. La demande sur les marchés asiatiques, qui revêt une importance toute particulière pour les montres, est devenue négative, tandis que les marchés européens ont pu avancer. En 2013, les matériels électriques ont profité eux aussi de l'augmentation des exportations, dans une mesure toutefois moindre que les autres branches (0,6 pour cent). L'évolution des exportations au premier trimestre 2014 laisse augurer une reprise qui se met doucement en place. Pour les matériels électriques en revanche, il semble que la dynamique positive du deuxième semestre 2013 ait été davantage une pause, plutôt qu'une reprise. La faible demande consécutive à la récession a également eu des retombées sur le marché du travail. En raison d'une évolution modérée de l'emploi, la production ralentie en 2012 dans le secteur des machines et des métaux a été à l'origine de pertes d'emplois notables en Les reculs ont été particulièrement importants au second semestre. Cette régression a été encore plus marquée pour les matériels électriques. Comme cela avait déjà été le cas en 2012, la sous-branche n'a cessé de perdre des actifs au fil des trimestres. Un ralentissement du recul de l'emploi semble toutefois se profiler. Grâce à une demande toujours aussi forte pour les montres suisses, le nombre d'actifs dans le secteur des appareils informatiques et de l'horlogerie est demeuré globalement positif en 2013, et le début de l'année 2014 inspire l'optimisme. > Dans l'industrie MEM, une reprise est là, les chiffres évoluent de manière positive. Dans ce contexte, des revendications salariales supérieures aux années passées sont justifiées. 6

7 Branche MEM Prévisions conjoncturelles Pour les années 2014 et 2015, BAKBASEL prévoit des impulsions dans toutes les sous-branches. Celles-ci seront générées par une demande mondiale à la hausse et par un redressement parallèle de la croissance de la création de valeur brute réelle et du nombre d'actifs. L'accélération attendue de la demande en biens d'investissement se profile déjà dans les chiffres du premier trimestre Du reste, le taux d'utilisation des capacités et les investissements en biens d'équipement ont finalement suivi une évolution positive. Le développement du commerce mondial et de la compétitivité internationale, deux facteurs étroitement liés, a une incidence sur l'industrie des biens d'investissement. L'accord de libre échange signé l'été dernier avec la Chine pourrait avoir une influence positive, dans la mesure où il renforce la compétitivité d'entreprises nationales sur le marché chinois avec la réduction de barrières tarifaires. Il pourrait en être de même pour l'accord de libre échange actuellement en cours de négociation avec l'inde, sachant que ce pays représente un marché émergeant important pour les branches MEM. La création de nouvelles barrières commerciales aurait en revanche des effets négatifs. Si l'initiative sur l'immigration entraîne une remise en cause des traités bilatéraux, certaines barrières techniques au commerce avec des pays de l'ue (évaluations de la conformité) pourraient réapparaître. Cela affaiblirait la compétitivité des branches MEM en général, et de l'industrie des métaux en particulier, dans le cadre du commerce avec les pays de l'ue, pourtant essentiel. En dépit des retombées considérables d'un tel scénario, BAKBASEL considère comme très faible sa probabilité de survenance. Les accords en matière de recherche pourraient également être touchés par la mise en œuvre de l'initiative. Dans la branche MEM en particulier, les entreprises sont tributaires de la coopération avec des organismes de recherche pour s'assurer une longueur d'avance dans la technologie et l'innovation, et s'affirmer ainsi face à la concurrence émergente des pays à bas salaire. Ill. 2 Evolution de la création de valeur réelle, économie entière industrie MEM Variation en % par rapport à l année précédente et en fonction des prix de 2000, Source: BAKBASEL En raison du climat d'incertitude suscité par l'adoption de l'initiative contre l'immigration de masse, en raison aussi du redressement ralenti de l'économie mondiale, il se pourrait que la croissance pour l'année en cours soit un peu plus faible que ce que l'on pouvait prévoir il y a encore un an. La création de valeur dans l'industrie MEM augmentera de 1,6 pour cent, ce qui est un chiffre légèrement inférieur à la croissance de l'économie nationale qui s'établit à 2,0 pour cent. En 2015, l'industrie MEM devrait afficher une croissance de 2,6 pour cent et de nouveau dépasser légèrement le niveau de l'économie nationale (2,3 pour cent, voir ill. 2). Le nombre d'actifs évoluera parallèlement et augmentera en 2014 de 0,9 pour cent dans la branche MEM et de 1,3 pour cent à l'échelle de l'économie nationale. En 2015, la croissance de la population active dans la branche MEM, de l'ordre de 1,7 pour cent, sera supérieure à celle de l'économie nationale (1,3 pour cent). > L industrie MEM croît et même l année prochaine sa croissance sera supérieure à la moyenne. Une augmentation salariale sensible est maintenant opportune. 7

8 Branche MEM Focus sur les négociations salariales Ill. 3 Evolution de la productivité nominale par branche Prix courants, taux Prix de variation courants, p.a. ( %), taux Source: de variation BAKBASEL p.a. ( %), Source: BAKBASEL Commerce Chimie-pharmacie Construction des machines Transport Alimentation Finances Appareils de traitement des données, optiques et montres Équipements électriques Hôtellerie / Restauration Industrie des métaux Bâtiment Informations et Communications Selon les projections actuelles de BAKBASEL, l'industrie MEM devrait atteindre une augmentation de la productivité nominale de 1,6 pour cent l'année prochaine. Les sous-branches construction mécanique (+2,4 pour cent), appareils informatiques, optique et montres (+1,3 pour cent) et matériels électriques (+1,2 pour cent) affichent ici une progression significative, tandis que l'industrie des métaux doit se satisfaire d'une hausse de productivité juste positive (+0,6 pour cent). C'est pourquoi, en 2014/2015, dans la métallurgie, la marge de manœuvre pour les augmentations de salaires devrait être réduite (ill. 3). Dans l'ensemble, les branches MEM tout comme la construction des machines et l'industrie des métaux présentent des taux d'exportation élevés et sont donc tributaires de la forte concurrence internationale (sur les prix). Cette concurrence accrue venue d'asie, notamment, provoque une augmentation de la pression sur la compétitivité et a tendance à faire baisser les marges. La Chine à elle seule est désormais à l'origine de 10 pour cent environ des exportations mécaniques mondiales. Certes, le cours du change du franc suisse s'est stabilisé face à l'euro suite à l'intervention de la Banque nationale suisse, mais il reste à un niveau élevé pour la construction des machines et l'industrie des métaux. Les exportations suisses sont donc elles aussi onéreuses. Étant donné que les prix (dans la monnaie des marchés cibles) ne peuvent être augmentés en raison de la concurrence rigide que se livrent les preneurs de prix, c'est la marge bénéficiaire qui en pâtit. Au niveau des francs suisses, il en résulte une réduction des prix. En partant ici de l'hypothèse d'une part salariale constante, cela conduit à une faible hausse, voire même à un recul, des salaires. On ne doit néanmoins pas s'attendre à ce que les salaires baissent car d'autres facteurs (pénurie de main d'œuvre qualifiée, etc.) jouent également un rôle dans l'évolution des salaires. La situation est légèrement différente pour les «équipements électriques» et la sous-branche «appareils de traitement des données, optiques et montres». Ces segments sont eux aussi fortement tournés vers les exportations mais ne sont pas soumis à la concurrence sur les prix dans la même mesure. Grâce à l'industrie horlogère de luxe, grâce aussi à l'industrie de précision qui mise sur l'innovation, les entreprises de ce secteur sont globalement en mesure d'ajuster leurs prix sur l'évolution du franc (en partie tout au moins). Même si les négociations salariales sont théoriquement tournées vers l'avenir, le passé continuera d'être pris en considération dans la réalité suisse. D'où l'intérêt d'analyser plus précisément les accords salariaux passés et de les mettre en rapport avec l'évolution économique effective (ill. 4). Si l'on se réfère à la période de 2003 à 2014, il apparaît d'une part que l'augmentation des salaires s dans l'industrie des métaux a globalement suivi le rythme de la productivité ; d'autre part, les accords salariaux ont été, rétrospectivement, plutôt trop bas dans les autres branches MEM, dans la mesure où l'évolution des salaires s est nettement inférieure à celle de la productivité nominale. 8

9 Branche MEM Focus sur les négociations salariales Néanmoins, si on considère la période de 2008 à 2011 (la période après la crise économique), on note que les accords salariaux étaient positifs dans toutes les sous-branches de l'industrie MEM. Alors que la productivité nominale a fortement régressé durant cette phase de ralentissement conjoncturel, les salaires s ont néanmoins enregistré une légère augmentation. Cette tendance est particulièrement nette avec les matériels électriques. Si l'on transpose l'étude à la période de 2003 à 2008, l'image qui ressort est toute autre. Au cours de la période ayant précédé la crise, les accords salariaux ont été beaucoup trop faibles par rapport à l'évolution de la productivité nominale. Autrement dit, durant cette période, la part salariale a évolué en défaveur des employés. Ill. 4 Evolution des salaires nominaux et de la productivité nominale dans les sous-branches MEM Salaire industrie des métaux Salaire construction mécanique Salaire MEM Productivité nominale industrie des métaux Productivité nominale construction mécanique Productivité nominale MEM Salaire appareils de traitement des données, optiques et montres Salaire equipements électriques Salaire MEM Productivité nominale appareils de traitement des données, optiques et montres Productivité nominale equipements électriques Productivité nominale MEM 2003 = 100 Source: BAKBASEL 9

10 Branche MEM Bilan Comme cela a déjà été indiqué ci-dessus, l'industrie MEM pourrait fort bien atteindre une croissance dynamique en raison d'un essor conjoncturel global. La relance, et le fait que le part salariale ait évolué en défaveur des travailleurs de 2003 jusqu'à la crise, génèrent une marge de manœuvre pour une augmentation des salaires. La pénurie escomptée sur le marché de l'emploi joue aussi à l avantage des travailleurs. Tab. 1 Evolution du salaire nominal par période Salaire Productivité Salaire Productivité Salaire Productivité Industrie des métaux 1,0 % 0,6 % 0,6 % -1,5 % 0,7 % 0,8 % Industrie des métaux 1,6 % 0,4 % 1,1 % 0,5 % 0,6 % 1,6 % Appareils de traitement des données et montres 1,6 % 1,3 % 1,0 % 0,9 % 0,8 % 2,0 % Equipements électriques 1,5 % 1,2 % 1,0 % -1,8 % 0,6 % 1,6 % Taux de croissance moyen en % par année. Source: BAKBASEL D après le modèle économétrique de BAKBASEL et selon d autres estimations, également celles d'employés Suisse, des augmentations salariales de l ordre de 1,7 pour cent sont réalistes (Tab. 1). > Une hausse des salaires de 1,7 % est justifiée par l augmentation de la productivité, les prévisions optimistes pour l industrie MEM, le manque de main-d œuvre qualifiée et le besoin de rattrapage des années ayant précédé la crise. 10

11 Chimie/Pharmacie Production et situation actuelle Malgré un fléchissement au cours de ces dernières années, l'industrie chimie/pharmacie en Suisse affiche toujours une croissance supérieure à la moyenne, par rapport aux autres secteurs de l'économie nationale. Dans le contexte de la relance de l'économie mondiale et du renforcement parallèle de la demande étrangère, la branche chimie/pharmacie a pu augmenter de façon significative ses exportations en 2013, générant ainsi une hausse de 3,2 pour cent de la création de valeur brute réelle pour cette même année. L'industrie pharmaceutique a été le moteur de cette croissance, tandis que la chimie a suivi une courbe beaucoup moins dynamique. Les deux sous-branches ont ainsi poursuivi une évolution très différente. D'une part, l industrie pharmaceutique a subi (et subit) une pression politique pour faire baisser ses prix, les budgets publics étant tendus dans de nombreux pays. D autre part, elle a globalement profité de la demande mondiale stable. Pour la branche de la chimie, il a été au contraire difficile de tenir le rythme de la concurrence internationale. Le secteur pourrait traverser une mutation structurelle, qui s'accomplit au détriment de la chimie de base peu spécialisée, avec des répercussions sensibles sur le marché du travail. En 2013, le nombre d'actifs est demeuré de ce fait positif dans l'industrie pharmaceutique seulement. Les exportations de l'industrie chimie/pharmacie ont aussi progressé en 2013, avec une croissance de 2,5 pour cent par rapport à l'année passée, alors que les exportations à l'échelle de l'économie nationale ont été tout juste positives (+0,3 pour cent). Une fois de plus, la solidité de l'industrie pharmaceutique, dont les exportations nominales (diagnostics et vitamines inclus) ont augmenté de 3,6 pour cent, a joué un rôle moteur. Les exportations de produits agrochimiques ont suivi elles aussi une courbe dynamique l'an passé (+6,8 pour cent). La chimie traditionnelle a connu une situation moins réjouissante. Les exportations nominales de matières premières/substances de base chimiques et de corps colorants ont essuyé un revers de 12 pour cent et 3,1 pour cent respectivement. En 2013, les principaux débouchés de la branche chimie/pharmacie suisse ont été l'ue, avec une part de 54 pour cent environ. Elle a ainsi gagné proportionnellement du terrain. Ill. 5 Evolution des prix des producteurs et cours de l'euro Prix producteurs chimie Prix producteurs pharmacie Cours de l'euro (à droite) Prix: variation en % par rapport au trimestre de l année précédente, cours de l euro: niveau, Source: BAKBASEL, OFS L'évolution des prix des producteurs (ill. 5) a été plutôt morose, même si, depuis le deuxième semestre 2012, les deux sousbranches ont pu, en partie, de nouveau imposer des prix plus élevés. Mais cette tendance s'est de nouveau inversée, temporairement tout au moins, vers la fin de l'année Cette situation pourrait s'expliquer en partie par un accord passé en avril 2013 par l'office fédéral de la santé publique et l'industrie pharmaceutique, portant sur une baisse du prix des médicaments. L orientation de la branche pharmaceutique axée sur les exportations a toutefois limité l effet direct sur l'ensemble des prix. Il est à craindre cependant que de telles interventions ne renforcent aussi la pression sur le prix des médicaments dans d autres pays. Dans le secteur chimie en revanche, la concurrence internationale des prix a pu prévenir une hausse des prix. 11

12 Chimie/Pharmacie Production et situation actuelle Les indicateurs de la production industrielle et des chiffres d'affaires dans les branches chimie et pharmacie ont aussi renseigné sur l'évolution conjoncturelle des deux sous-branches. La production et le chiffre d'affaires des produits pharmaceutiques ont fortement progressé ces dernières années, sauf pendant l'hiver 2010/11. L'année 2013, en revanche, a été plus volatile, avec deux trimestres négatifs. BAKBASEL n'en infère pas pour autant un changement de tendance dans cet environnement favorable. Dans l'industrie chimique en revanche, la production a largement stagné. En 2013, aussi bien la production que le chiffre d affaires de l industrie chimique ont néanmoins affiché une dynamique exceptionnellement élevée. Cette situation pourrait suggérer, d'une part, un effet de rattrapage par rapport à un premier semestre 2012 très faible, ou être interprétée comme l'annonce d'une mutation structurelle qui s'achèvera prochainement. Le marché du travail consolide l'image générale. Alors que l industrie pharmaceutique affiche une dynamique saine du nombre d actifs en équivalents temps plein, la détente sur le marché du travail se fait encore attendre dans la chimie. Une nouvelle diminution du nombre d'actifs est également attendue pour l'année en cours. On peut supposer que ce lent processus de récession dans la chimie a, en partie tout au moins, des origines structurelles en tant que conséquence d'une concurrence internationale très vive. > La croissance de l'industrie chimique et de l'industrie pharmaceutique est supérieure à la moyenne. Cela est surtout dû à l industrie pharmaceutique. L industrie chimique, quant à elle, se redresse lentement. Les deux branches se relèvent toutefois. Dans ce contexte, des revendications salariales plus élevées que ces dernières années sont justifiées. 12

13 Chimie/Pharmacie Prévisions conjoncturelles Pour l'année en cours, il faut s'attendre à une dynamisation de l'économie mondiale, mais aussi à quelques incertitudes sur le marché suisse, comme par exemple la forte pression sur les prix, ou des investissements modérés en raison de la mise en œuvre de l'initiative contre l'immigration de masse, qu'il reste encore à définir. Pour ce qui est de la création de valeur brute réelle dans l'industrie chimie/ pharmacie, BAKBASEL prévoit pourtant une nouvelle croissance solide de 3,2 pour cent pour 2014, ce qui est un chiffre supérieur à la moyenne en Suisse. Comme le montrent les premiers chiffres disponibles pour 2014, les exportations pharmaceutiques suivent une courbe favorable, et l'industrie chimie pourrait encore montrer une compétitivité insuffisante cette année. L'industrie pharmaceutique sera donc encore le moteur de la croissance en L'essoufflement dans les pays émergents, la pression sur les prix à l'échelle de la branche et les in vestissements plutôt hésitants en raison d'incertitudes nationales, sont autant de facteurs propres à enrayer à eux seuls une croissance plus dynamique. De ce fait, la branche n'atteint plus les taux de croissance des années antérieures à la crise, même si elle se place toujours clairement au-dessus de la moyenne dans l'économie nationale. Une évolution hésitante du nombre d actifs dans l industrie pharmaceutique et des suppressions d emploi dans la chimie pourraient conduire à une faible augmentation de 0,8 pour cent sur le marché du travail. La détente sur le marché du travail, qui réagit toujours avec du retard, pourrait donc encore se faire attendre jusqu'en BAKBASEL prévoit une progression sensible du nombre d'actifs, de 1,6 pour cent. Ill. 6 Evolution de la création de valeur, L économie intérieure suisse a affiché une évolution positive durant les derniers trimestres. En dépit de l'incertitude dans le contexte de l'initiative contre l'immigration de masse, on peut s'attendre à une voie de croissance stable. En 2014, BAKBASEL s attend à une croissance économique générale de 1,6 pour cent, qui sera de nouveau davantage soutenue par les branches exportatrices. L industrie chimie/pharmacie pourrait continuer à croître de manière constante au-delà des années 2014 et Elle tire ici parti de sa forte compétitivité, de la diversification géographique des exportations de produits de la branche pharmaceutique, et de la demande globalement plus stable, qui réagit de façon moins Variation en % par rapport à l année précédente, Source: BAKBASEL sensible aux fluctuations de prix et à la conjoncture. Par contre, l industrie chimique fait face à une rude concurrence internationale des prix. Les secteurs de la chimie avec peu de produits de base spécialisés souffrent particulièrement des délocalisations de la pro duction, et également du fait que les produits intermédiaires sont achetés de plus en plus à l'étranger. Une stabilisation de la chimie devrait pourtant s'installer à moyen terme. > La croissance de l industrie chimique et pharmaceutique va continuer à être supérieure à la moyenne durant l année en cours et l année prochaine les prévisions pour l industrie pharmaceutique s annoncent toutefois meilleures. Une hausse des salaires raisonnable est opportune. 13

14 Chimie/Pharmacie Focus sur les négociations salariales Les indicateurs pointent vers différents argumentaires, qui pourraient être utilisés pour les négociations salariales. L'industrie chimique et pharmaceutique devrait atteindre des taux de croissance robustes pour l'année en cours et pour l'année prochaine. Toutefois, la pression politique exercée sur les prix des médicaments, la forte concurrence des prix dans la chimie et la stagnation des prix font en sorte que les entreprises ont du mal à répercuter la hausse des prix. Selon les projections actuelles de BAKBASEL, la productivité nominale augmentera l an prochain de 2,5 % environ dans l industrie chimie-pharmacie. Les suppressions d'emplois de ces dernières années dans la branche chimie pourraient être à l'origine d'une disparition moins importante d'activités productives en raison de la pression de la concurrence, ce qui se traduit par une productivité moyenne plus élevée de la branche. Dans l'industrie pharmaceutique, de nouveaux produits améliorent également la productivité. La stagnation des prix n'est guère propice à un relèvement des marges, ce qui laisse également présager une stagnation de la production par heure ouvrée. La nette augmentation de la productivité nominale indiquerait un accroissement du niveau du salaire moyen. Un autre point important dans les négociations salariales est la prise en compte des dernières négociations salariales 2014 et leur évaluation au regard de l'évolution économique réelle. L'industrie chimique et pharmaceutique devrait également atteindre une augmentation de la productivité nominale d'environ 2,5 pour cent pour l'année en cours. C'est pourquoi l'augmentation du salaire nominal de 1,2 pour cent pour 2014 semble plutôt faible. La divergence suggère que les perspectives conjoncturelles pour l'année 2014 ont été jugées de façon plus pessimiste lors des négociations salariales de l'automne 2013 qu'elles ne le sont aujourd'hui. Il était ainsi attendu pour 2014 un redressement plus lent de la situation économique que celui auquel on assiste actuellement avec la demande étrangère renforcée. Si on considère l'évolution des salaires et de la productivité sur une période prolongée, on parvient à des conclusions divergentes. Depuis la dernière récession en 2009, les salaires ont augmenté de 1,3 pour cent par an, alors que la productivité nominale était également de 1,3 pour cent. Mais si l'on élargit encore l'horizon de l'étude, il apparaît que les accords salariaux, notamment avant 2009, ont été insuffisants par rapport à la productivité nominale, étant donné que l'évolution de la productivité a été sensiblement plus dynamique que celle des salaires s. La part salariale a donc évolué en défaveur des employés. Ill. 7 Evolution des salaires nominaux et de la productivité nominale dans l industrie chimique/pharmaceutique par rapport à l économie nationale Salaire chimie / pharmacie Salaire économie entière Productivité nominale chimie / pharmacie Productivité économie entière 2000 = 100 Source: BAKBASEL 14

15 Chimie/Pharmacie Bilan Les attentes pour l'année prochaine sont optimistes. D'une part, l'augmentation prévue de la productivité dans la branche chimique et pharmaceutique rend optimiste. La situation conjoncturelle laisse présager elle aussi la mise en place d'un rétablissement, en dépit de la pression sur les prix. Il n y a moins de marge de manœuvre pour une hausse des salaires si on intègre la période de la récente récession. Comme la part salariale a toujours évolué en défaveur des travailleurs entre 2003 et 2009, il y a des arguments qui plaident malgré tout nettement en faveur d'une augmentation généreuse des salaires. Tab. 2 Evolution du salaire nominal par période Salaire Productivité Salaire Productivité Salaire Productivité Chimie/Pharmacie 2,1 % 2,5 % 1,3 % 1,3 % 1,3 % 4,4 % Taux de croissance moyen en % par année. Source: BAKBASE D après le modèle économétrique de BAKBASEL et selon d autres estimations, nous considérons que des augmentations salariales dans l industrie chimique de l ordre de 1,7 % et de 2,3 % dans l industrie pharmaceutique sont réalistes (Tab. 2). > Une augmentation salariale de 1,7 % dans la chimie et de 2,3 % dans la pharmacie se justifie par une hausse de la productivité, les prévisions très optimistes, le manque de main-d œuvre qualifiée, le cours du franc stabilisé, l augmentation salariale modeste de 2014 ainsi que le besoin de rattrapage des années ayant précédé la crise. Autres branches La croissance a été constatée dans toutes les branches, par exemple dans les assurances, l informatique, les banques. Vu cette situation, la revendication d Employés suisse du hausse des salaires entre 1,7 % et 2,3 % est aussi valable pour l ensemble des branches du secteur secondaire et tertiaire. 15

16 Employés Suisse demande une hausse des salaires de 1,7 % à 2,3 % Aujourd hui, rien ne s oppose à une huasse raisonnable des salaires. Employés Suisse demande une augmentation salariale de 1,7 % dans ses branches principales l industrie MEM et l industrie chimique et 2,3 % pour l industrie pharmaceutique qui se porte très bien. Plusieurs bonnes raisons parlent en faveur de telles revendications : > La conjoncture se dynamise et le chômage est bas. BAKBASEL prévoit dans l industrie MEM une croissance de 1,6 % pour l année actuelle et de 2,6 % en La croissance de l industrie chimique et pharmaceutique devrait atteindre cette année 3,2 % et 3,6 % l année prochaine. > La productivité va clairement augmenter. Dans la construction des machines, BAKBASEL pronostique 2,4 %, dans le secteur des appareils de traitement des données et l horlogerie 1,3 % et dans celui des équipements électriques 1,2 %. Dans l industrie chimique et pharmaceutique, 2,5 % est pronostiqué. > Un fort manque de main-d œuvre qualifiée subsiste toujours. Suite à l acceptation de l initiative contre l immigration de masse, la situation ne se débloquera pas si rapidement. > Les augmentations salariales des années précédentes ont plutôt été modestes. La hausse des salaires réels résulte surtout d un renchérissement négatif. > La situation par rapport au franc fort s est clairement désamorcée. Dans les mauvaises phases, les entreprises ont tendance à distribuer individuellement les augmentations salariales dans le but de fidéliser les bons collaborateurs. Etant donné les prévisions optimistes, Employés Suisse considère que tous les employés doivent à nouveau pouvoir profiter d une augmentation salariale. Pour cette raison, la moitié de l augmentation salariale revendiquée par Employés Suisse doit être versée de manière générale. Un accent particulier doit être mis sur les salaires des femmes. Il est choquant que les salaires des femmes soient au 21 e siècle encore clairement inférieurs à ceux de leurs collègues masculins. Pression sur les salaires moyens Les études d Avenir Suisse et d Employés Suisse ont montré depuis longtemps que non seulement les bas salaires sont sous pression, mais aussi les salaires moyens. Récemment, le SECO a présenté le 10 e rapport de l Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l UE. Un constat éveille l attention : «La forte demande en qualifications élevées aurait plutôt dû renforcer l évolution des salaires». Apparemment, l immigration a eu un effet atténuateur sur l évolution des salaires des hauts qualifiés soit les salaires moyens. Pour Employés Suisse, sans aucun doute, l immigration a freiné l évolution des salaires moyens. Comme contre-mesure, Employé Suisse demande plus de transparence dans le segment des salaires moyens. Un système des salaires transparent permet à la représentation du personnel et aux employés de s orienter. Cela est par exemple utile lors de nouveaux engagements. Cette transparence conduit à des salaires équitables et empêche le dumping salarial. Des revendications salariales pondérées Comme le suggèrent les observations ci-dessus, ainsi que les faits, les projections et les arguments de BAKBASEL exposés ci-après, les négociations salariales s annoncent bonnes pour les employés. La hausse des salaires entre 1,7 % et 2,3 % revendiquée par Employés Suisse est réaliste et se justifie parfaitement avec les données fournies dans cette brochure tout en laissant suffisamment de latitude à votre stratégie de négociation. Veuillez noter que des revendications salariales à une échelle sectorielle et nationale ne peuvent intégrer que de façon restreinte seulement la diversité des situations dans chaque entreprise et chaque secteur. Il est donc important de fusionner ces informations sectorielles avec les données relatives à la conjoncture dans votre entreprise. Vous-mêmes et vos délégués du personnel serez ainsi solidement armés pour aborder les négociations salariales. Vous pourrez fixer des objectifs réalistes pour les négociations et motiver vos exigences avec concision. 16

17 Pour des négociations couronnées de succès Les employeurs disposent d'une série d'arguments selon lesquels les salaires ne peuvent pas ou guère augmenter maintenant. Ces arguments sont souvent très valables. Et pourtant, votre tâche est de les contrer et d'imposer votre position aussi bien que possible. Voici ce que vous pouvez faire pour que vos négociations soient couronnée de succès. Les explications et les exemples reposent sur la documentation remise lors du séminaire sur les négociations salariales organisé fin août 2011 par Employés Suisse et tenu par Gunhild Hinkelmann, professeure de la Haute-école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse (FHNW). Nous vous recommandons de consulter ces documents avant de commencer les négociations. Vous y trouverez des conseils utiles à la technique de négociation. Vous trouvez le document au format pdf sur le site en allemand d'employés Suisse sous dans la rubrique Newsroom, sous-rubrique Publikationen, onglet «Lohnargumentarium». Arguments des employeurs et comment les contrer Les employeurs utilisent les huit stratégies typiques suivantes lors des négociations salariales. Nous vous montrons comment réagir. 1. Stratégie de la lamentation: "Nous aimerions bien augmenter les salaires, mais l'entreprise n'en a pas les moyens." Réaction: "J'apprécie que vous portiez un jugement favorable sur notre engagement. Mais vous souhaitez certainement que votre personnel compétent reste dans la société, n'est-ce pas?... "Les collaborateurs et collaboratrices ont toujours à nouveau apporté la preuve que leur engagement en faveur de l'entreprise était rentable pour celle-ci, par exemple..." 2. Stratégie de la consolation: "Nous traversons une période de crise, mais l'année prochaine la situation devrait peut-être s'améliorer." Réaction: "Vous avez raison, la situation économique actuelle n'est pas simple. Mais d'autre part, notre souhait se base également sur des faits concrets tels que... Un compromis pourrait être que nous procédions en deux étapes. Négocier quelque chose maintenant et nous revoir en novembre pour analyser la situation et trouver une solution définitive." 3. Stratégie de l'agressivité: "Plus d'argent? Vous n'y pensez pas! Nous devons tous nous serrer la ceinture et être plus performants." Réaction, variante 1: "Il me semble qu'aujourd'hui nous n'avons pas de bonne base pour mener une négociation correcte. Préféreriezvous une autre date?" Réaction, variante 2: "Je comprends que la crise actuelle exige de nous tous un engagement supérieur à la moyenne. Et ce n'est certainement pas toujours facile de prendre des décisions qui ont une portée sur l'ensemble de l'entreprise. C'est pourquoi il est important que vous puissiez compter sur des collaborateurs et des collaboratrices motivés dont l'engagement envers l'entreprise est supérieur à la moyenne. " 4. Stratégie de la ruse: "Vous ne voulez donc pas mettre en danger les postes de travail de vos collègues?" Réaction: "Je ne veux, bien entendu, pas mettre en danger les postes de travail, mais il s'agit, pour moi, de maintenir les emplois. Nous sommes certainement tous les deux d'accord sur ce point. Pour garantir l'emploi, il faut également proposer un salaire correct en guise de contre-valeur pour l'engagement supérieur à la moyenne fourni par les collaboratrices et les collaborateurs. 17

18 Pour des négociations couronnées de succès 5. Stratégie de l'éloge: "Vous faites vraiment un excellent travail. Et le travail vous plaît, n'est-ce pas?" Réaction: "Je me réjouis beaucoup que vous appréciez mon engagement. C'est vrai, le travail me plaît. Mais cela ne signifie pas que je ne m'attends pas à un salaire approprié. Vous pensez certainement comme moi." 6. Stratégie de la lâcheté: "Si nous faisons maintenant des concessions en matière de formation continue, nous déclenchons une avalanche. Les revendications ne cesseront d'augmenter." Réaction: "Je comprends que vous voyiez les décisions prises par l'employeur dans un contexte très global. Vous craignez que des concessions ne déclenchent une avalanche de revendications. C'est une crainte sans fondement de votre part. Parlons de faits concrets." 7. Stratégie du copinage: "Bien sûr, Martin, je te comprends parfaitement. Mais est-ce que nos bonnes relations ne valent pas plus que de l'argent?" Attention les étreintes peuvent également exercer une pression! Dans ce cas, vous devriez reculer d'un pas, intérieurement, afin de voir clair et d'avoir plus de latitude pour agir. Ici, on essaie de marier deux choses qui n'ont rien à voir ensemble. Il en résulte une fausse alternative de "bonnes relations ou davantage de salaire". Réaction: Rester aimable et calme. "C'est bien que tu comprennes ce que j'ai à cœur, Sabine. Tout comme toi, j'apprécie nos bonnes relations. Et c'est parce que nos relations sont bonnes que nous pouvons parler ouvertement. Les raisons pour lesquelles une augmentation de salaire est de mise, sont: 1., 2., 3. " 8. Stratégie de l'avarice: "D'accord, mais le maximum c'est 0,25 %". Réaction: "J'apprécie que vous approuviez en général une augmentation de salaire. Et vous êtes certainement aussi intéressé à trouver une solution viable à long terme. Qu'apporte 0,25 % d'augmentation en termes d'investissement? Elle ne vous apportera pas la re connaissance des collaborateurs et des collaboratrices, ni une meilleure motivation et ni une fidélisation à l'entreprise. De telles choses n'apportent rien, ni à vous, ni à nous. Soyons concrets et trouvons un cadre correct et réaliste." Exemples concrets tirés de la pratique Les cinq exemples suivants vous montrent plus concrètement comment vous pouvez analyser les paroles de votre interlocuteur et bien réagir. 1. "Nous avons toujours voulu que nos employés se portent bien, mais nous devons aussi faire des économies. Si j'accepte vos revendications, nous et vous mettons en danger l'existence de notre entreprise." Ces paroles cachent certainement l'appel "Renoncez à vos revendications salariales!" et le message au niveau relationnel "Vous n'êtes pas réaliste et mettez l'entreprise en danger. C'est de votre faute si nous faisons faillite." D'autre part, on y décèle également le message "Nous sommes intéressés à trouver une bonne solution avec les employés, mais actuellement nous ne sommes pas sûrs de l'évolution des activités." 18

19 Pour des négociations couronnées de succès Réaction: "Vous avez donc un dilemme car vous souhaitez disposer d'une bonne solution pour les employés tout en voyant le risque lié à l'évolution incertaine de l'économie. Je pense que notre base commune, c'est que nous voulons tenir le cap avec notre société, vous comme nous. C'est pourquoi nous devrions une fois prendre des faits concrets pour vérifier si nous parvenons à une solution satisfaisante pour les deux parties. 2. "Dans la comparaison internationale, les employés de notre société sont très bien positionnés. Si nous voulons recruter du personnel de France, il nous suffit de lever le petit doigt." Ces paroles cachent une menace et un appel: "Renonce à tes revendications sinon nous cherchons le personnel à l'étranger." Le message au niveau relationnel est: "En fait, nous n'avons pas besoin de toi. Tu surestimes ta valeur". Rien ne sert de réagir directement. Réaction: "Il est important que notre entreprise soit bien positionnée et que les employés touchent un salaire correct pour leur engagement. Et je suis certain que vous savez exactement ce que vous appréciez dans vos collaboratrices et collaborateurs. Vous savez que nous sommes loyaux envers l'entreprise et que nous faisons preuve d'engagement. Il est possible que vous puissiez acheter de la main d'œuvre à meilleur prix. Toutefois, pour une entreprise qui mise sur la qualité, cela ne devrait pas être le critère déterminant. Notre coopération devrait reposer sur la confiance réciproque. C'est comme cela uniquement que l'on peut fournir des prestations de pointe et garantir la bonne réputation sur le marché." Si la contrepartie continue sur sa lancée, on peut également être plus clair: "Vous savez certainement quels sont les risques liés aux employés qui viennent de l'étranger. Faire appel à des personnes qui n'ont pas de relation ancrée dans l'entreprise et qui posent leur crayon pile 16 heures, cela représente certainement un risque pour l'entreprise." 3. "Le carnet de commandes pour l'année prochaine est encore très incertain. Nous ne voulons pas prendre de risques inutiles. Vous devez comprendre que nous ne pouvons dépenser que ce que nous encaissons réellement. Si vous contribuez à la bonne marche des affaires avec votre retenue, nous pourrions peut-être négocier des avantages pour les employés dans six mois." L'appel lancé à la contrepartie est clair: "Renonce à tes revendications et fais preuve de retenue." L'employeur n'aimerait pas prendre de risque car, à son avis, le carnet de commandes est incertain pour l'année prochaine. Il s'agit ici d'ignorer l'appel et de reprendre ces paroles de manière constructive et objective. Réaction: "Je comprends qu'en tant qu'entrepreneur vous souhaitiez minimiser le risque. D'autre part, le risque fait partie intégrante de la pensée entrepreneuriale. Le carnet de commandes de la prochaine année est toujours lié à des incertitudes. Et ce n'est pas loyal de se décharger du risque entrepreneurial sur les collaborateurs. Avec notre engagement et notre loyauté, nous contribuons grandement au fait que l'entreprise soit également bien positionnée à l'avenir." Si on veut réagir à l'attitude en termes de "stratégie de consolation", on devrait au moins fixer immédiatement une date pour la prochaine négociation dans six mois et définir également le cadre (financier) de ces négociations. 19

20 Pour des négociations couronnées de succès 4. "Avec la crise franc/euro, nous devons faire face à une toute nouvelle situation. Nous avons besoin de temps pour réévaluer la situation. C'est pourquoi, actuellement, les augmentations de salaires ne sont pas à l'ordre du jour. Au contraire, à long terme, nous devons envisager une réduction des effectifs. Voulez-vous accélérer ce processus par vos revendications?" Ici, on essaie de rejeter la responsabilité de la situation incertaine sur les employés et de formuler des menaces sous la forme d'évolutions négatives et de réduction des effectifs. L'appel est: "Oubliez vos revendications, sinon on réduira les effectifs." Le message est: "Je suis désorienté et j'ai peur de l'évolution de la situation." Bien sûr que l'on peut aussi avoir peur de perdre son job au niveau du management et craindre une baisse des bonus. Réaction: "Je comprends que vous deviez faire face à la situation actuelle et prendre des décisions pour le bien de l'entreprise, et que cela comporte toute une série de facteurs. Nous sommes toutefois certainement d'accord tous les deux pour dire que la motivation et l'engagement des collaboratrices et des collaborateurs constituent des facteurs très importants pour le bien-être de l'entreprise. Nous devrions donc une fois regarder en détail quels sont nos intérêts communs et comment trouver une solution qui convienne aux deux parties. 5. "Le salaire est seulement un aspect qui concerne le bien-être de nos employés. N'oubliez pas combien d'argent l'entreprise a dépensé ces dernières années pour mieux équiper les postes de travail, maintenir l'informatique à niveau et entretenir une garderie. Ces investissements profitent à tous et ne peuvent guère être contrebalancés par de l'argent." Ici on essaie de placer sciemment un appel au niveau relationnel: "Nous sommes tous une famille et on est bien ensemble. Une augmentation de salaire n'est donc pas nécessaire." Réaction: "C'est bien que vous reconnaissiez que nous avons des intérêts communs, en tant que partenaires. En effet, les bonnes relations cadres font en sorte que l'on ait des collaborateurs et des collaboratrices motivées avec un engagement supérieur à la moyenne. Vous en êtes certainement conscient. Et c'est pourquoi tous devraient profiter de la marche des affaires et recevoir un salaire qui en tient compte. Vous voulez que les collaborateurs et les collaboratrices fassent preuve d'un engagement supérieur à la moyenne, demain également." Des arguments objectifs expliquant pourquoi le franc suisse fort n'est pas une raison de geler les salaires ou de les baisser. Lors de ces négociations salariales, vous pouvez être assuré que l'argument principal des employeurs sera le franc suisse fort. Ce sera la raison pour laquelle les salaires ne peuvent être augmentés ou que les salaires doivent même être baissés. C'est pourquoi nous vous donnons encore quatre arguments objectifs sur le sujet. 1. Le risque du cours de change est un risque entrepreneurial à la charge de l'entrepreneur. On peut également s'assurer contre les fluctuations du cours. 2. L'industrie s'est bien mieux développée face à la situation du franc suisse que ne le prévoyaient les économistes et les personnalités politiques. Il n'y a pas de raison que la situation change tout à coup. 3. La Banque nationale ne changera pas sa politique et continuera de maintenir la limite inférieure du franc envers l'euro. 4. La situation continue de se détendre. L'inflation dans la zone euro reste plus élevée qu'en Suisse. Le cours réel du change se rapproche donc toujours plus du cours seuil de l'euro fixé par la Banque nationale. 20

21 Nous nous tenons à votre disposition! Bien entendu, Employés Suisse se tient à votre disposition tout au long de la phase des négociations salariales pour vous assister si vous le désirez. Il vous suffit de prendre contact avec votre secrétaire régional(e). Nous vous souhaitons beaucoup de succès dans le cadre des négociations. Martin-Disteli-Strasse 9 Case postale Olten Téléphone Fax info@employes.ch Ecknauer+Schoch ASW 21

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