Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse"

Transcription

1 Etude mandatée par Interpharma Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse Polynomics D r Stephan Vaterlaus, D r Stephan Suter, Barbara Fischer En collaboration avec BAK Basel Economics

2 Impressum Editeur: Interpharma, association des sociétés pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche, Bâle Interpharma /Polynomics, septembre 2011 Contact: Interpharma Petersgraben 35, Case postale CH-4003 Bâle Maquette: Continue AG, Bâle Impression: Effingerhof, Brugg

3 Sommaire Avant-propos du mandant En bref L industrie pharmaceutique en tant qu employeur Nombre de personnes actives Heures de travail réalisées Importance pour d autres branches Contribution de l industrie pharmaceutique à la valeur ajoutée Contribution directe de l industrie pharmaceutique à la croissance Importance pour d autres branches Productivité de l industrie pharmaceutique Productivité de l emploi Valeur ajoutée par heure de travail L industrie pharmaceutique en tant que branche d exportation Estimation des recettes fiscales et des dépenses de consommation Résumé Annexe 1: Délimitation des branches Annexe 2: Méthodes Tableau input-output Calcul des multiplicateurs Références

4 Avant-propos du mandant Thomas B. Cueni, secrétaire général d Interpharma L environnement économique mondial actuel est marqué par diverses turbulences. Suite à la faillite de la banque d affaires américaine Lehman Brothers et à la crise financière, plusieurs pays européens ont dû faire face à une crise en raison de leur dette publique. Tout ceci a nettement renforcé le franc suisse, de sorte que les secteurs économiques suisses orientés vers l exportation ont de plus en plus de mal à maintenir leur compétitivité internationale. Enfin, les conditions cadres législatives régulent de plus en plus fortement. En particulier la tendance à une intense réglementation spécifique aux secteurs d activité semble se poursuivre. Au cours des derniers mois, c est la gestion de la crise bancaire par le biais de la réglementation ou encore la réglementation des marchés de l énergie qui était au centre des débats politiques. Une autre thématique souvent abordée est la réglementation du secteur de la santé. Citons l introduction prévue des «Diagnosis Related Groups (DRG)», le retour du débat sur une caisse unique ou les mesures visant à diminuer les dépenses de santé, qui accompagnent depuis de nombreuses années les débats politiques. 2 Polynomics / BAK Basel Economics

5 L industrie pharmaceutique est un acteur important du système de santé. Ses caractéristiques essentielles sont sa dépendance vis-à-vis de l activité recherche et développement, son internationalité, mais aussi sa capacité à s adapter à un environnement en perpétuelle mutation. Cette faculté d adaptation est particulièrement bien démontrable si l on jette un coup d œil sur les transformations qui ont eu lieu dans l industrie chimiopharmaceutique depuis le début des années nonante. C est ainsi qu à l époque, l industrie chimique représentait 84 % des personnes actives dans le domaine des sciences de la vie dans la région urbaine de Bâle, l industrie pharmaceutique 10 % et les secteurs agroalimentaire et médico-technique représentaient 6 %. A peine 20 ans plus tard, la répartition s est nettement décalée en direction de l industrie pharmaceutique (56 %), agroalimentaire et médico-technique (24 %). L industrie chimique classique ne représente plus que 20 % des emplois. Les branches composant l industrie chimiopharmaceutique diffèrent à plus d un titre. En dépit de la forte croissance de l industrie pharmaceutique depuis quelques dizaines d années, il n est pas possible de déterminer l importance économique réelle de la branche sur la base des statistiques officielles. En effet, dans les statistiques de production et de valeur ajoutée, l industrie chimiopharmaceutique continue à figurer parfois même en association avec le raffinage du pétrole en tant que branche commune. C est pourquoi Interpharma a, pour la quatrième fois après 2005, 2007 et 2009, à nouveau fait déterminer par Polynomics en collaboration avec BAK Basel Economics l importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse. Interpharma Thomas B. Cueni, secrétaire général Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 3

6 1 En bref La crise économique récente n a pas empêché l industrie pharmaceutique de continuer à être un important moteur de croissance de l économie suisse. La croissance de la valeur ajoutée brute a été de près de 7 % pendant les années de crise 2008 et 2009, puis a ralenti, atteignant environ 4 % en Pour cette année encore, les pronostics sont optimistes et l industrie pharmaceutique peut donc à nouveau s attendre à une croissance supérieure à celle de l économie globale. Tandis que la croissance du nombre de personnes actives dans l économie globale était de 1,5 % par an en moyenne entre 2005 et 2010, celle enregistrée par l industrie pharmaceutique était de 3 %, soit le double. En comptant ceux qui sont liés à des prestations intermédiaires, plus de emplois dépendaient en 2010 de l industrie pharmaceutique. Ce secteur affiche une productivité supérieure à la moyenne et génère directement ou indirectement une valeur ajoutée de près de 30 milliards de francs, soit une part de 5,7 % du produit intérieur brut nominal. En outre, depuis 1990, la branche pharmaceutique a multiplié la valeur de ses exportations par plus de sept et contribue aujourd hui pour plus de 30 % aux exportations globales de la Suisse. L industrie chimiopharmaceutique est considérée depuis des années comme un important moteur de croissance de l économie suisse. Toutefois, les données officielles ne permettent pas d isoler l industrie pharmaceutique pour en évaluer l importance. La présente publication, publiée pour la quatrième fois sur mandat d Interpharma, comble cette lacune. La mise à jour actuelle comprend, outre les données statistiques les plus récentes, également un nouveau tableau «inputoutput» de 2008 permettant de calculer les effets indirects. Les principaux résultats sont résumés ci-après et présentés dans le tableau 1. Les dix années passées ont été marquées par une croissance notable de l industrie pharmaceutique, entamée dans le cadre des modifications structurelles internationales des années La restructuration du secteur a entraîné des gains d efficacité, lesquels se traduisent aujourd hui encore, non seulement par une forte croissance de la valeur ajoutée, mais se font aussi sentir sur le marché du travail. L industrie pharmaceutique est en Suisse un employeur de taille. Si l on tient compte des activités qui lui sont liées en amont et en aval, plus de emplois dépendaient en 2010 en Suisse de cette branche, dont emplois directs. Cette branche affiche en outre une productivité supérieure à la 4 Polynomics / BAK Basel Economics

7 Tableau 1 Importance directe et indirecte de l industrie pharmaceutique en 2010 Valeur ajoutée brute Personnes actives Importance directe Importance indirecte Total Multiplicateur millions de CHF en % du total CH 2.9 % 2.8 % 5.7 % nombre de personnes en % du total CH 0.8 % 2.2 % 3.0 % Heures de travail réalisées millions d heures en % du total CH 0.9 % 2.2 % 3.1 % Exportations millions de CHF en % du total CH 31.4 % Source: Polynomics, BAK Basel Economics, EPF de Zurich, Office fédéral de la statistique (OFS), Direction générale des douanes (DGD). moyenne, se montant à 232 francs par heure de travail en 2010, ou plus de francs par personne active et par an, soit trois fois plus que la productivité moyenne de l économie globale. C est à l étranger que l industrie pharmaceutique trouve son principal marché. Ainsi les exportations sont-elles passées de 8 milliards de francs en 1990 à 60,6 milliards de francs en De même, la valeur ajoutée de l industrie pharmaceutique a connu par le passé une évolution constamment positive. En 2010, cette branche a généré environ 29,2 milliards de francs de valeur ajoutée (dont 14,8 milliards directement issus de l industrie pharmaceutique), soit environ 5,7 % du produit intérieur brut nominal. Tandis que la valeur ajoutée nominale, en raison de la pression croissante sur les prix et de l évolution des taux de change (hausse du franc suisse), perd un peu de vitesse et n atteint actuellement plus les forts taux de croissance qu elle affichait par le passé, la croissance réelle reste forte et solide, atteignant plus de 4 %. Enfin, au-delà de ces performances, l industrie pharmaceutique et les personnes qui y travaillent contribuent de manière importante à la prospérité de l économie suisse: les recettes fiscales et les dépenses de consommation issues des personnes travaillant dans ce secteur sont nettement supérieures à la moyenne nationale. Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 5

8 2 L industrie pharmaceutique en tant qu employeur 2.1 Nombre de personnes actives Au cours des dernières années, l industrie pharmaceutique a continué à prendre de l importance en tant qu employeur. Alors qu en 1990, moins de personnes actives travaillaient dans l industrie pharmaceutique, le nombre d emplois a continuellement augmenté depuis, atteignant un record de en 2010 (voir la figure 1). Cette évolution est particulièrement frappante dans le contexte économique global. Au niveau économique global, le nombre d emplois a en effet reculé sept fois au cours des 20 dernières années. Les années 1992 à 1997 en particulier se sont caractérisées par un recul continu de l emploi. Pendant ce temps, l industrie pharmaceutique connaissait une évolution toute différente, n enregistrant qu en 2003 un recul du nombre d emplois par rapport à l année précédente. La différence d évolution des emplois se traduit aussi dans la croissance tendancielle annuelle. Ainsi l industrie pharmaceutique a-t-elle créé 3,2 % par an d emplois supplémentaires depuis 1990, tandis que la croissance tendancielle annuelle de l économie globale était de 0,6 %. Cependant, cette différence de croissance entre l industrie pharmaceutique et l économie globale a légèrement diminué depuis quelques années. Ce entre autres parce que, sur l ensemble des branches, la Suisse a créé au moins 1,5 % d emplois supplémentaires par an entre 2005 et Parenthèse 1 L internationalité des personnes travaillant dans la branche pharmaceutique L industrie pharmaceutique fait face en Suisse non seulement à un manque de matières premières chimiques, mais aussi à une pénurie de personnel spécialisé. En raison de l orientation vers des produits spécialisés à forte valeur ajoutée, le besoin en spécialistes est grand, et il n est pas possible de le couvrir uniquement par du personnel suisse. Par conséquent, les entreprises pharmaceutiques petites et grandes ont un fort taux d employé(e)s étrangers(ères). La recherche de talents ne se limitant pas à l Europe, le taux de personnes actives issues de pays non européens est plus élevé dans cette branche que dans d autres. A titre d exemple, les chiffres d Actelion, de Novartis et Roche illustrent bien l internationalité du personnel. Le classement des employé(e)s des différents secteurs 6 Polynomics / BAK Basel Economics

9 suisses des entreprises en fonction de leur nationalité au début de l année 2011 montre que plus de 60 % des employé(e)s sont de nationalité étrangère. Au total, des personnes originaires de quelque 84 pays différents travaillent chez Roche, voire de 95 pays chez Novartis. L étude détaillée de la structure des employé(e)s en fonction de l origine révèle l image suivante: chez Roche, le taux d employé(e)s d origine étrangère varie en fonction du sexe: il est de 57 % chez les hommes et de 64 % chez les femmes, soit nettement plus élevé. Pour ce qui est du pays d origine des employé(e)s étrangers(ères), Actelion et Novartis se concentrent fortement sur les pays européens: chez Novartis, près de 56 % des employé(e)s ont un passeport d un pays de l UE, 1 % d un autre pays européen. La majorité des employé(e)s étrangers(ères) sont originaires d Allemagne (23 %), de France (19 %), de Grande-Bretagne (5 %) et d Italie (4 %). Les pays non européens les plus fortement représentés chez Novartis sont les Etats- Unis (2,3 %) et l Inde (0,8 %). En classant par continents, on constate que l Amérique du Nord arrive en deuxième position (2,8 %) derrière l Europe (57 %). Les taux des autres continents sont les suivants: 2,5 % pour l Asie, 0,8 % pour l Amérique du Sud, 0,5 % pour l Afrique et 0,3 % pour l Australie et la Nouvelle-Zélande. La situation est similaire chez Actelion, où 32 % des employé(e)s sont de nationalité suisse. La majorité des employé(e)s étrangers(ères) sont français (31 %), presque aussi nombreux que les Suisses. D autres groupes notables d employé(e) s d Actelion sont originaires d Allemagne (18 %), de Grande-Bretagne (5 %), d Italie (3 %) et des Etats-Unis (1 %). Source: Actelion Pharmaceuticals Ltd, Novartis International AG, F. Hoffmann-La Roche Ltd. La figure 2 souligne le ralentissement de la dynamique de croissance depuis quelques années. Entre 2006 et 2009, le taux de personnes actives employées dans l industrie pharmaceutique par rapport à l ensemble des actifs est resté proche de 0,77 %. Cependant, en 2010, un accroissement d environ 3 % a été enregistré. La part des personnes actives employées dans l industrie pharmaceutique a ainsi pour la première fois atteint 0,8 % de l ensemble des actifs. 2.2 Heures de travail réalisées De même que le nombre d employé(e)s, le volume de travail ou les heures de travail réalisées par les employé(e)s de l industrie pharmaceutique ont augmenté. Comme le montre la figure 3, les employé(e)s de l industrie pharmaceutique ont Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 7

10 Figure 1 Nombre de personnes actives dans l industrie pharmaceutique/ l économie globale en milliers Economie globale (axe gauche) Industrie pharmaceutique (axe droite) Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. Figure 2 Erwerbstätige Proportion de personnes in der Pharmaindustrie actives dans und l industrie der Gesamtwirtschaft pharma ceutique par rapport aux personnes actives dans l économie globale en % Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. 8 Polynomics / BAK Basel Economics

11 réalisé en 1990 environ 36 millions d heures de travail. Ce chiffre a augmenté de 80 %, atteignant 64 millions d heures de travail en Il faut considérer ce faisant que le nombre d heures de travail par personne active a diminué, passant de h en 1990 à h en Le temps de travail annuel par personne active a aussi diminué dans l économie globale, passant de h à h. Le volume de travail de l ensemble de l économie a augmenté dans le même temps, passant de millions à millions d heures de travail (+8 %). Entre 1990 et 2010, la croissance moyenne des heures de travail réalisées était de 2,9 % dans l industrie pharmaceutique, soit nettement supérieure à celle de l économie globale (0,4 %). De même que la croissance a été plus forte, la part d heures de travail réalisées dans l industrie pharmaceutique par rapport aux heures de travail totales a augmenté. Depuis quelques années, de manière similaire à l évolution du taux d emploi, l écart de croissance a aussi diminué au niveau du volume de travail (voir la figure 4). Si l on suppose 220 jours de travail par an, cela donne en ,4 h de travail par semaine ou 7,9 h de travail par jour dans l industrie pharmaceutique. Dans l économie globale, ces chiffres sont de 36,9 h par semaine ou 7,4 h par jour. Une Figure 3 Heures de travail réalisées dans l industrie pharmaceutique / l économie globale en millions d heures Economie globale (axe gauche) Industrie pharmaceutique (axe droite) Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 9

12 personne active dans l industrie pharmaceutique travaille donc environ 7 % de plus que la moyenne suisse. Ceci peut s expliquer par l ampleur du travail à temps partiel. Comme on le voit au tableau 2, le taux d emplois à temps partiel n est pas du tout semblable dans l industrie pharmaceutique et dans l économie globale. En moyenne suisse, environ un tiers des employé(e)s travaillent moins de 90 % de la durée ordinaire du travail dans leur entreprise, contre 13 % seulement dans l industrie pharmaceutique. Chez les hommes, le travail à temps partiel est plutôt rare dans l industrie pharmaceutique: au total, 3 % des hommes travaillent à temps partiel, 1 % seulement avec un temps de travail inférieur à 50 %. Chez les femmes, le taux d emplois à temps partiel est de 27 % dans l industrie pharmaceutique, soit nettement supérieur à celui des hommes, mais inférieur de moitié à la moyenne suisse. De même, chez les femmes, le taux d emplois inférieurs à 50 % du temps de travail n est que de 4 %, soit nettement inférieur à celui de l économie globale. Le travail à temps partiel est donc nettement plus fréquent en Suisse en général que dans l industrie pharmaceutique. Ceci explique le temps de travail plus élevé dans l industrie pharmaceutique que dans l économie globale. 2.3 Importance pour d autres branches Près de personnes actives travaillaient en 2010 dans l industrie pharmaceutique. Pour fabriquer ses produits, l industrie pharmaceutique achète des prestations intermédiaires de divers autres secteurs ainsi que de l étranger. Ainsi la production de médicaments nécessite-t-elle par exemple des machines spéciales; les bâtiments destinés à la recherche ou à la production sont construits par une main-d œuvre spécialisée des métiers du bâtiment. On peut ainsi déterminer pour une année passée combien de personnes actives en Suisse ont bénéficié des commandes de l industrie pharmaceutique. A cet effet, en se basant sur des tableaux d interdépendance des branches disponibles, appelés tableaux «input-output», on détermine ces interdépendances et on calcule des multiplicateurs (voir le chapitre 9). En 2010, ce multiplicateur était de 3,7 pour le nombre de personnes actives (voir le tableau 3). En d autres termes, en plus des quelque personnes employées dans l industrie pharmaceutique, près de personnes actives en Suisse étaient employées en tant que fournisseurs de produits et prestations intermédiaires dont l industrie pharmaceutique a besoin pour sa production. Comparé à des calculs précédents, le multiplicateur est passé d environ 3,5 à 3,7. Ceci est principalement dû au fait que, ces dernières années, la productivité de l industrie pharmaceutique a augmenté beaucoup plus fortement que celle 10 Polynomics / BAK Basel Economics

13 Figure 4 Part du volume de travail de l industrie pharmaceutique au volume de travail de l économie globale en % Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. Tableau 2 Travail à temps partiel dans l industrie pharmaceutique en 2010 Industrie pharmaceutique Taux de temps partiel I et II Taux de temps partiel I Taux de temps partiel II Total Homme Femme Total Homme Femme Total Homme Femme 13 % 3 % 27 % 11 % 2 % 23 % 2 % 1 % 4 % Economie globale Remarques 32 % 15 % 55 % 18 % 8 % 31 % 14 % 7 % 24 % Temps partiel I et II: employé(e)s travaillant moins de 90 % de la durée ordinaire du travail dans l établissement Temps partiel I: employé(e)s travaillant entre 50 % et 89 % de la durée ordinaire du travail dans l établissement Temps partiel II: employé(e)s travaillant moins de 50 % de la durée ordinaire du travail dans l établissement Source: Polynomics, Office fédéral de la statistique (OFS, STATEM). de l économie globale. Pour produire une unité de valeur ajoutée dans les branches de prestations intermédiaires, il faut donc fournir beaucoup plus de travail que ce n est le cas dans l industrie pharmaceutique. L image est similaire si l on se base non sur le nombre de personnes actives, mais sur le nombre d heures de travail nécessaires pour la production de prestations Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 11

14 Tableau 3 Importance directe et indirecte de l industrie pharmaceutique pour le marché du travail en 2010 Importance directe Importance indirecte Total Multiplicateur Personnes actives nombre de personnes en % du total CH 0.8 % 2.2 % 3.0 % Heures de travail réalisées millions d heures en % du total CH 0.9 % 2.2 % 3.1 % Source: Polynomics, BAK Basel Economics, BFS. intermédiaires. Là encore, le multiplicateur est de plus de 3,6, soit plus élevé que dans des études précédentes, où un multiplicateur d environ 3,3 avait été calculé. La croissance similaire du multiplicateur au niveau de l emploi et du volume de travail permet de supposer que le travail à temps partiel a connu une évolution similaire dans l industrie pharmaceutique et dans l économie globale. C est ce que montre également l évolution de la part du volume de travail de l industrie pharmaceutique au volume de travail de l économie globale (voir la figure 4). 12 Polynomics / BAK Basel Economics

15

16 3 Contribution de l industrie pharmaceutique à la valeur ajoutée 3.1 Contribution directe de l industrie pharmaceutique à la croissance En plus de son importance en tant qu employeur, le rôle d un secteur économique peut aussi se mesurer du point de vue de sa contribution à la croissance. La valeur ajoutée mesure le produit de l activité économique en tant que différence entre la production totale d une unité économique et la prestation intermédiaire nécessitée pour la réalisation de la prestation. La valeur ajoutée se compose ainsi des deux composantes revenus du travail (salaires et traitements) et gain en capital (bénéfice et intérêts sur le capital emprunté). Pour l industrie pharmaceutique, la valeur ajoutée brute est donc la valeur de production de la prestation qu elle fournit après déduction des prestations intermédiaires nécessaires à cet effet. La figure 5 représente la valeur ajoutée brute nominale et réelle de l industrie pharmaceutique et le produit intérieur brut (PIB). Celui-ci reflète la somme de la valeur ajoutée brute de toutes les branches en Suisse. Depuis 1990, l industrie pharmaceutique affiche une croissance de sa valeur ajoutée, corrigée de l évolution des prix, de 2,3 milliards de francs à 14,9 milliards de francs, soit une croissance annuelle de près de 10 %. Cette performance traduit une évolution nettement plus dynamique de l industrie pharmaceutique que de l économie globale, celle-ci n ayant atteint au cours de la même période qu une croissance réelle de 1,3 %. En d autres termes, sur la période allant de 1990 à 2010, l industrie pharmaceutique est responsable de près de 12 % de l ensemble de la croissance économique réelle. En comparant l évolution de la croissance nominale et réelle de l industrie pharmaceutique et de l économie globale depuis 2005, on voit bien la différence de pression qui s exerce sur les prix pour l industrie pharmaceutique. Dans l économie globale, on ne constate qu en 2010 une croissance du PIB réel supérieure à celle du PIB nominal. Dans l industrie pharmaceutique, ce phénomène est apparu trois fois au cours des cinq dernières années. De plus, l évolution des prix a été très modérée au cours des autres années. Cette croissance des prix inférieure à la moyenne de l économie globale s explique par la force du franc suisse ainsi que la tendance que l on observe à l échelon international à faire baisser les dépenses de santé nationales. 14 Polynomics / BAK Basel Economics

17 Figure 5 Valeur ajoutée brute nominale et réelle de l industrie pharmaceutique et de l économie globale en milliards de CHF Economie globale, PIB réel (axe gauche) Economie globale, PIB nominal (axe gauche) Industrie pharmaceutique, valeur ajoutée brute réelle (axe droite) Industrie pharmaceutique, valeur ajoutée brute nominale (axe droite) Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. Figure 6 Part de la valeur ajoutée de l industrie pharmaceutique au produit intérieur brut en % Part de la valeur ajoutée réelle de l industrie pharmaceutique au PIB réel Part de la valeur ajoutée nominale de l industrie pharmaceutique au PIB nominal Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 15

18 Mais la figure 5 montre également que l industrie pharmaceutique, loin d avoir un problème de croissance, a juste éventuellement un problème de prix. Ainsi la croissance réelle de la valeur ajoutée était-elle de 9,1 % par an entre 2005 et 2010, soit nettement supérieure à la croissance tendancielle de l économie globale (1,9 % par an). La différence entre l évolution nominale et réelle, c est-à-dire la différence de pression sur les prix, se traduit aussi dans l évolution de la part de la valeur ajoutée de l industrie pharmaceutique à l économie globale (voir figure 6). Ainsi la part de la valeur ajoutée réelle au produit intérieur brut réel est-elle depuis 2006 supérieure à cette part si l on tient compte de l évolution des prix. Cet écart a constamment augmenté depuis. La part de la valeur ajoutée réelle est de plus de 3 % en 2010, soit un quart de point supérieure à la part nominale. Parenthèse 2 La biotechnologie en Suisse Par biotechnologie, on entend la transposition de connaissances tirées de la biologie et de la biochimie en éléments techniques ou techniquement utilisables. La biotechnologie comprend en particulier l exploitation commerciale de connaissances issues de la biologie moléculaire, de la virologie, de la microbiologie et de la biologie cellulaire. L OCDE propose deux définitions de la biotechnologie (OECD Biotechnology Statistics 2009). La première définition est «l application de la science et de la technologie aux organismes vivants, ainsi qu à des parties, produits ou modèles de ceux-ci, à des fins de modification de matériaux vivants ou non vivants pour la production de savoir, biens et services». Cette définition très complète recouvre également des activités traditionnelles ou usuelles que l on ne classerait pas aujourd hui sous biotechnologie. C est la raison pour laquelle il y a une deuxième définition, composée d une liste de techniques de biotechnologie, et complétant la première. Cette liste permet de définir trois domaines principaux de l industrie biotechnologique moderne: la biotechnologie verte porte au sens large sur les plantes et est utilisée dans la fabrication de denrées alimentaires et d aliments pour animaux. La biotechnologie rouge élabore et produit des médicaments, par exemple en modifiant les gènes de bactéries de telle sorte qu elles produisent des substances pharmaceutiques de base telles que l insuline. Quant au génie génétique dit blanc ou gris, il consiste à utiliser des microorganismes génétiquement modifiés pour accroître le rendement et la propreté de la production industrielle par rapport aux processus de fabrication traditionnels. La biotechnologie est une technologie transversale, qui peut être utilisée en particulier dans des secteurs tels que l agriculture, l industrie phar- 16 Polynomics / BAK Basel Economics

19 maceutique, chimique et agroalimentaire, le génie médical, la recherche et le développement ainsi que l élimination des déchets, sans pour autant faire partie directement d aucun de ces secteurs. La crise financière mondiale de 2009 a eu un fort impact sur l industrie biotechnologique. Au premier coup d œil, les chiffres d affaires ne révèlent pas de fortes pertes, mais cela est dû à la structure de la branche: quelques grandes entreprises, peu touchées par la crise, génèrent les chiffres d affaires. Mais l impact de la crise financière apparaît dans les dépenses de recherche et de développement. D après le 25 e rapport de biotechnologie d Ernst & Young, celles-ci ont diminué de 21 % en 2009 par rapport à l année précédente. On ne peut pas encore dire quelles seront les conséquences à long terme de cette baisse des dépenses de recherche, mais une certaine inquiétude est de mise. En 2010, les dépenses ont à nouveau légèrement augmenté (+2 %), semblant indiquer une reprise. La croissance du chiffre d affaires des entreprises de biotechnologie cotées en Bourse a été de 8 % en 2010, atteignant quelque 84,6 milliards de dollars US. Il faut cependant tenir compte du fait que l acquisition de Genentech par Roche a eu un effet marquant sur les statistiques de la branche et que celles-ci doivent être corrigées pour être comparables. Les entreprises implantées aux Etats-Unis ont généré 52,6 milliards de dollars US, soit plus de 70 % du chiffre d affaires global de biotechnologie, restant ainsi en tête de l industrie biotechnologique mondiale. Le chiffre d affaires généré en Suisse est resté stable, se montant à 9,3 milliards de francs en 2010, soit 11 % du chiffre d affaires global de biotechnologie. Vu la hausse du cours du franc suisse, il s agit d un très bon résultat. Après 2008 et 2009, un bénéfice a été réalisé pour la troisième année consécutive (480 millions de francs). Après une forte croissance les deux années précédentes (près de 16 % en 2009 et 6 % en 2008), le nombre d emplois dans l industrie biotechnologique suisse a stagné en Les dépenses de recherche et développement se sont montées à près de 2,1 milliards de francs en 2010, restant ainsi au niveau des années précédentes. A fin 2010, on compte en Suisse 237 entreprises de biotechnologie, pour la plupart implantées dans le bassin lémanique ainsi que dans les régions de Zurich et de Bâle. La concentration des entreprises sur ces trois pôles se reflète également dans le financement. La «Swiss Venture Capital Database» de l Université de Bâle montre les flux de capitaux dans différentes branches et différentes régions. Entre 1999 et 2009, quelque 2,6 milliards de francs de capital de risque sont allés à la biotechnologie, soit environ 45 % de l ensemble du capital de risque. Source: Ernst & Young, 2011a und 2011b. Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 17

20 3.2 Importance pour d autres branches De même que pour le rôle de l industrie pharmaceutique en tant qu employeur, on peut calculer pour l année passée le montant de la valeur ajoutée générée par des commandes de l industrie pharmaceutique en termes de prestations intermédiaires. Le multiplicateur calculé à l aide du tableau «input-output» (voir le chapitre 9) se montait à 2,0 pour l année 2010, c est-à-dire similaire à celui de 2005 (2,1) ou 2006 (2,0). Comme le montre le tableau 4, les commandes de l industrie pharmaceutique sous forme de prestations intermédiaires ont généré un volume de valeur ajoutée de près de 15 milliards de francs dans les secteurs en question. L ensemble de la contribution de l industrie pharmaceutique à la valeur ajoutée directe et indirecte se montait donc à près de 30 milliards de francs ou un peu moins de 6 % de l ensemble du produit intérieur brut suisse. Tableau 4 Importance directe et indirecte de l industrie pharmaceutique en termes de valeur ajoutée en 2010 Importance directe Importance indirecte Total Multiplicateur Valeur ajoutée brute millions de CHF en % du total CH 2.9 % 2.8 % 5.7 % Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. 18 Polynomics / BAK Basel Economics

21

22 4 Productivité de l industrie pharmaceutique 4.1 Productivité de l emploi La productivité est un chiffre indiquant le rapport entre le nombre de personnes actives et la valeur ajoutée. L industrie pharmaceutique se caractérise depuis des dizaines d années par une productivité supérieure à la moyenne de l économie globale. Comme le montre la figure 7, la productivité nominale de l emploi dans l industrie pharmaceutique se montait à quelque francs en 2010, supérieure donc d un facteur de 3,6 au chiffre de l économie globale ( francs). Entre 1990 et 2010, la croissance annuelle moyenne de la productivité de l emploi s est montée à 5,5 %, dépassant donc nettement la croissance de productivité de l économie globale (1,8 % par an). L industrie pharmaceutique affiche donc une hausse de la valeur ajoutée par emploi de francs en 1990 à plus de francs en Cette forte croissance a surtout eu lieu à partir de l an Entre 2000 et 2010, la croissance annuelle moyenne de la productivité nominale de l emploi était de 6,5 %. Cette évolution positive est certainement en grande partie imputable au recen- Figure 7 Arbeitsplatzproduktivität Productivité nominale de l emploi nominal dans Pharmaindustrie/ l industrie pharmaceutique/l économie Gesamtwirtschaft in CHF pro globale Erwerbstätigen en CHF par personne active Economie globale Industrie pharmaceutique Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS. 20 Polynomics / BAK Basel Economics

23 trage sur les compétences clés de l industrie pharmaceutique qui a eu lieu vers la fin des années 90. L an passé en revanche, l industrie pharmaceutique a connu un recul de 2 % de la productivité nominale de l emploi. Ceci est imputable à une très forte création d emplois en 2010 et à la forte pression qui s est exercée sur les prix, de sorte que la croissance nominale de la valeur ajoutée a été limitée à 1 %. Si l on considère la productivité de l emploi corrigée de l évolution des prix, elle a augmenté d au moins 1 % en 2010 par rapport à l année précédente. Parenthèse 3 La productivité en tant qu unité de mesure cruciale de la compétitivité Les entreprises produisent des biens et fournissent des prestations qu elles s efforcent de vendre dans le pays ou à l étranger. Pour produire ces biens et ces prestations, elles ont besoin de capital et de travail en tant que facteurs clés de la production. La compétitivité d une entreprise se reflète entre autres dans le fait que, comparée à ses concurrents, elle utilise peu de ces facteurs de production pour fabriquer un produit ou fournir une prestation. Plus l entreprise est productive, plus elle est concurrentielle et compétitive. Mais la productivité n est pas seulement une unité de mesure de la compétitivité d une entreprise. Elle représente aussi le cadre dans lequel les facteurs de production employés sont rétribués. C est ainsi que la hausse des salaires d une branche se base à long terme sur le taux de croissance de la productivité de l emploi ou de la productivité horaire. La fonction cruciale de la productivité en tant qu indicateur de compétitivité se révèle aussi par le fait que, dans les secteurs où la concurrence ne remplit pas la fonction de discipline vis-à-vis des prix, les régulateurs déterminent une croissance d efficience ou de productivité pour simuler une situation de concurrence. C est ce que l on observe par exemple dans le cas de la libéralisation du marché de l électricité. Pour pouvoir évaluer l importance d une entreprise ou d une branche, cette étude analyse non seulement la situation de l emploi et l évolution de la valeur ajoutée, mais aussi la productivité de l emploi dans l industrie pharmaceutique. 4.2 Valeur ajoutée par heure de travail La productivité horaire de l industrie pharmaceutique est elle aussi très élevée en Suisse. Comme le montre le tableau 5, la valeur ajoutée créée par heure de Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 21

24 travail se montait en 2010 à 232 francs. La productivité horaire de l industrie pharmaceutique a donc à nouveau dépassé celle de la branche financière. Après des années de recul de productivité suite à la crise financière, le secteur bancaire semble s être à nouveau stabilisé l année passée. Entre 1995 et 2010, la productivité horaire de l industrie pharmaceutique a plus que doublé, passant de 106 à 230 francs. En plus du recentrage sur les compétences clés vers la fin des années 90 précédemment mentionné, la productivité horaire s est constamment accrue. Ceci probablement entre autres en réaction à la tendance observée dans le monde entier à réduire les dépenses de santé et à diminuer le prix des médicaments. Le marché du médicament étant fortement réglementé, la croissance de la productivité du travail est un instrument clé pour assurer la compétitivité internationale. De même que la productivité de l emploi, la productivité horaire a baissé en 2010 par rapport à l année précédente. Cependant, le recul de la productivité horaire (-1,6 %) a été moins fort que celui de la productivité de l emploi (-2,0 %). Tableau 5 Productivité horaire nominale dans des branches sélectionnées en CHF par heure de travail Industrie pharmaceutique Assurances Banques Mécanique de précision, optique, horlogerie Communications Secteur industriel Economie globale Source: Office fédéral de la statistique, BAK Basel Economics, OFS. 22 Polynomics / BAK Basel Economics

25

26 5 L industrie pharmaceutique en tant que branche d exportation L industrie pharmaceutique a une forte orientation internationale. Un coup d œil sur l évolution des exportations le souligne. En 2010, le volume des exportations a atteint 60,6 milliards de francs, soit un nouveau record. Les exportations pharmaceutiques représentaient près d un tiers de l ensemble des exportations (31,4 %). Un élément particulièrement positif est le fait que, par rapport à l économie globale, l industrie pharmaceutique a particulièrement bien maîtrisé le défi de la force du franc suisse depuis deux ans. Ainsi les exportations dans leur ensemble ont-elles connu une véritable chute en 2009, se retrouvant à près de 13 % en dessous du niveau de l année précédente. En revanche, en dépit des adversités, les exportations pharmaceutiques ont connu une croissance de plus de 5 %. Cette évolution souligne une fois de plus que l industrie pharmaceutique est nettement moins sensible à la conjoncture que les autres secteurs d exportation. Ce sont surtout les divers projets de réformes en matière de politique de la santé et les conditions politiques cadres des pays d exportation qui jouent un rôle majeur. La croissance annuelle moyenne montre combien les exportations pharmaceutiques ont gagné en importance pour l économie suisse. En 1990, les exporta- Figure 8 Exportations pharmaceutiques et exportations globales de la Suisse (hors métaux précieux) en milliards de CHF Economie globale Industrie pharmaceutique Source: Polynomics, BAK Basel Economics, Direction générale des douanes (DGD). 24 Polynomics / BAK Basel Economics

27 tions pharmaceutiques se montaient à 8 milliards de francs. Elles atteignent aujourd hui plus de 60 milliards de francs, soit une croissance annuelle moyenne de 10,6 %. Cette croissance tendancielle des 20 dernières années est nettement supérieure à celle des exportations globales (4,4 % par an). Parenthèse 4 La force du franc suisse et l industrie pharmaceutique L industrie pharmaceutique est fortement orientée vers l exportation. Le cours du franc suisse joue donc un rôle important pour les entreprises suisses. Depuis le début de l année 2009, le franc suisse est en hausse de 15 à 20 %, en particulier par rapport aux deux principales régions d exportation de produits pharmaceutiques que sont l Europe et les Etats-Unis. Comme pour tous les secteurs orientés vers l exportation, la force du franc représente un défi important pour les entreprises pharmaceutiques. Une conséquence directe est que les revenus des produits pharmaceutiques exportés baissent une fois changés en francs suisses. En revanche, les coûts de recherche et de production existant en Suisse ne se modifient que de la part de prestations intermédiaires importées de l étranger, et qui reviennent donc moins cher en raison de la hausse du franc. Les autres coûts de production tels que les salaires restent quant à eux inchangés. Il en résulte une pression sur les marges bénéficiaires. Il y a en principe deux manières de réagir: augmentation des prix ou croissance de la productivité. Or, dans l industrie pharmaceutique, comparée à d autres secteurs d exportation, la marge de manœuvre au niveau des prix est en général absente. Au contraire, la hausse des coûts de santé entraîne un surcroît de régulation et une baisse du prix des médicaments, d où une pression accrue sur les marges. Pour l industrie pharmaceutique, la hausse du cours du franc signifie surtout qu elle accroît en permanence sa productivité pour lutter contre le manque à gagner dû à la force du franc suisse. Dans les premiers mois de 2011, la force du franc suisse par rapport au dollar et à l euro a eu un impact net sur le commerce extérieur. Les exportations cumulées de janvier à mai 2011 ont connu une croissance nominale d un peu moins de 1 %, soit un peu plus que l année passée. En chiffres réels en revanche, on constate une forte croissance de 10 %. Les prix à l exportation de produits pharmaceutiques calculés par la Direction générale des douanes ont baissé de quelque 8,5 %. Cependant, d un mois sur l autre, les prix semblent se stabiliser: le recul du mois de mai (2,6 %) n était plus aussi fort que dans les premiers mois de l année. Ces résultats permettent de supposer que l industrie pharmaceutique réalisera cette année encore un excellent bilan d exportation. Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 25

28 6 Estimation des recettes fiscales et des dépenses de consommation Mis à part les interdépendances économiques au niveau des entreprises, l Etat est bénéficiaire, car il perçoit des impôts, les employé(e)s le sont en tant que salarié-e-s et les fabricants de produits de consommation et fournisseurs de services bénéficient du poids économique de l industrie pharmaceutique. Une possibilité de calcul de ces effets consisterait à créer des multiplicateurs complets. Mais ceux-ci ont tendance à surestimer l importance d une branche, car, par exemple dans le cas des salaires, le système d assurances sociales fournit un revenu de remplacement en cas de perte de l emploi. Par conséquent, si l industrie pharmaceutique connaît un recul à court terme, cela n a pas d effet aussi dramatique sur le revenu de l employé(e) que sur les entreprises. Observons à titre d exemple les salaires et leur utilisation. En 2008, le montant des salaires versés par l industrie pharmaceutique était d environ 3,8 milliards de francs, soit près de 30 % de la valeur ajoutée produite. Par rapport aux salaires de l économie globale, les salaires de l industrie pharmaceutique ne représentent que 1 %. Si l on compare ce chiffre avec la proportion de personnes actives (0,8 % ), l industrie pharmaceutique paie des salaires supérieurs à la moyenne. De fait, en 2008, l industrie pharmaceutique suisse versait des salaires moyens supérieurs de plus de 30 % à la moyenne de l économie globale (9 000 francs par mois contre francs par mois). Deux effets sont responsables de ces salaires supérieurs à la moyenne. Premièrement, l industrie pharmaceutique emploie proportionnellement davantage de personnes ayant une formation universitaire (26 % contre 19 % dans l économie globale) et moins de personnes ayant une formation primaire (16 % contre 21 % dans l économie globale). Deuxièmement, au sein des catégories de niveau de formation, l industrie pharmaceutique verse des salaires plus élevés. Du fait des salaires plus élevés versés en moyenne par l industrie pharmaceutique, les employé(e)s dépensent plus d argent en impôts et en produits de consommation. Sur la masse salariale de l industrie pharmaceutique, quelque 10 % sont transférés à l Etat. Dans l économie globale, ce chiffre n est que d environ 7,5 %. Ainsi, en 2008, les recettes fiscales (impôts et taxes) provenant des personnes actives dans l industrie pharmaceutique avoisinaient les 370 millions de francs, soit environ 1,3 % du revenu global des personnes actives. Une personne travaillant dans l industrie pharmaceutique transfère donc en moyenne quelque francs à l Etat sous forme d impôts et de taxes. Un employé moyen verse quant à lui quelque francs d impôts et de taxes. Les contri- 26 Polynomics / BAK Basel Economics

29 butions des employé(e)s de l industrie pharmaceutique sont donc environ 70 % supérieures à la moyenne du pays. En dépit des impôts plus élevés, les salaires plus élevés dans l industrie pharmaceutique entraînent des dépenses de consommation moyennes elles aussi plus élevées: un(e) employé(e) de l industrie pharmaceutique dépense francs, contre francs pour l employé(e) moyen(ne), soit près de 30 % en plus. En 2008, les dépenses de consommation des collaborateurs de l industrie pharmaceutique ont ainsi atteint au total quelque 3 milliards de francs, ce qui représente environ 1 % des dépenses de consommation de l ensemble des personnes actives. La forte concentration d entreprises pharmaceutiques dans les zones frontalières, par exemple dans l espace économique bâlois, fait que, dans cette branche, on compte une proportion relativement forte de travailleurs frontaliers parmi les personnes actives. On estime à 20 % la part de personnes actives dans cette branche qui habitent dans un pays voisin. Aussi les valeurs indiquées pour les impôts et la consommation doivent-elles être considérées comme une limite supérieure, car les frontaliers paient une partie de leurs impôts et consomment une partie de leurs revenus à l étranger. Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 27

30 7 Résumé La présente étude actualisée sur l importance économique globale de l industrie pharmaceutique en Suisse présente les résultats les plus récents sur la base de données actualisées. Le but principal de cette étude, dont la présente édition est la quatrième, est de combler la quasi-absence de données statistiques officielles sur l industrie pharmaceutique. Cette étude complète les données statistiques et présente l importance directe et indirecte de l industrie pharmaceutique pour l économie suisse. Les principaux résultats de l étude sont résumés au tableau 6. L augmentation du nombre de personnes actives dans l industrie pharmaceutique se poursuit à un très haut niveau: plus de 3 % par an en moyenne, croissance à peine freinée par la crise récente. En 2010, quelque personnes travaillaient dans l industrie pharmaceutique. L industrie pharmaceutique est par là un employeur de plus en plus important pour la Suisse. Entre 1990 et 2010, la proportion de personnes actives dans ce secteur par rapport à la main d œuvre globale est passée de 0,5 à 0,8 %. Le nombre d heures de travail réalisées a évolué de manière similaire, la croissance du volume de travail dans l industrie pharmaceutique se montant à près de 3 % entre 1990 et La part des heures de travail à l économie globale représentait 0,85 % en 2010, chiffre supérieur à la part des personnes actives. Ceci est dû au fait que le travail à temps partiel est moins répandu dans l industrie pharmaceutique que dans l économie globale, tant chez les hommes que chez les femmes, d où un nombre d heures de travail par personne active plus élevé. La structure des personnes actives dans l industrie pharmaceutique se caractérise non seulement par un fort taux d employé(e)s à plein temps, mais aussi par une internationalité supérieure à la moyenne. Près de deux tiers des employé(e)s sont de nationalité étrangère, la majorité étant issue de pays voisins de la Suisse: Allemagne, France et Italie. Ceci s explique en partie par le grand nombre de frontaliers travaillant dans la région urbaine de Bâle. Une autre part importante du personnel, entre 10 et 12 %, est issue de pays plus lointains, dont essentiellement la Grande-Bretagne et les Etats-Unis. Pour fabriquer ses produits, l industrie pharmaceutique a besoin non seulement de travail et de capital qu elle fournit elle-même, mais aussi de prestations intermédiaires sous forme de biens et de services fournis par d autres branches. Cette interdépendance de branches peut être représentée sous la forme d un tableau «input-output». Sur cette base, on peut calculer l effet de valeur ajoutée 28 Polynomics / BAK Basel Economics

31 Tableau 6 Importance directe de l industrie pharmaceutique Personnes actives en nombre de personnes en % de l économie globale % 0.7 % 0.7 % 0.8 % 0.8 % 0.8 % 0.8 % 0.8 % Valeur ajoutée nominale en millions de CHF en % de l économie globale 1.2 % 1.5 % 2.2 % 2.4 % 2.6 % 2.7 % 2.9 % 2.9 % Productivité en CHF par personne active Economie globale en CHF par heure de travail Economie globale Exportations en millions de CHF en % des exportations globales 13.0 % 17.4 % 26.3 % 26.3 % 25.9 % 26.8 % 32.2 % 31.4 % Source: Polynomics, BAK Basel Economics, OFS, Direction générale des douanes (DGD). et d emploi d une branche sur le reste de l économie. Les effets ainsi calculés sont appelés multiplicateurs (voir à ce sujet le tableau 7). En ce qui concerne l emploi et le volume de travail, les multiplicateurs se montent à 3,7 et 3,6: l industrie pharmaceutique ayant une productivité supérieure à la moyenne, ils dépassent le multiplicateur de la valeur ajoutée. En d autres termes, aux quelque personnes en activité dans l industrie pharmaceutique viennent s ajouter environ personnes actives dans d autres branches ayant bénéficié de la demande de l industrie pharmaceutique en Ceci correspond à environ 2,2 % des personnes actives dans l économie globale. Un autre indicateur permettant de mesurer l importance d un secteur économique est la valeur ajoutée. Pour ce qui est de l industrie pharmaceutique, on constate qu elle affiche une croissance supérieure à la moyenne de la valeur Importance de l industrie pharmaceutique pour la Suisse 29

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique Mars 2015 Luc Masure Plan de la présentation 1. Le Bureau fédéral du Plan 2. Cadre historique de la politique salariale et des dispositifs d exonération

Plus en détail

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas

Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Migration: un plus pour la Suisse Relations entre État social et migration: la position de Caritas Prise de position de Caritas_mars 2011 Migration: un plus pour la Suisse En bref: Quel est l effet de

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Le commerce extérieur de la Suisse en 2013

Le commerce extérieur de la Suisse en 2013 Le commerce extérieur de la Suisse en 2013 Résumé L excédent commercial suisse affiche un nouveau record en 2013, à 26,6 Mds CHF (environ 4,5% du PIB). Recevant près de 55% des exportations suisses, l

Plus en détail

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers

Royaume du Maroc. La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Royaume du Maroc La masse salariale et ses impacts sur les équilibres économiques et financiers Table des Matières 1. Données sur la masse salariale...2 1.1. Importance de la masse salariale...2 1.2. Aggravation

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE

LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE LA RÉDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL : UNE COMPARAISON DE LA POLITIQUE DES «35 HEURES» AVEC LES POLITIQUES D AUTRES PAYS MEMBRES DE L OCDE par John P. Martin, Martine Durand et Anne Saint-Martin* Audition

Plus en détail

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

La place bancaire de Zurich. Faits et chiffres Edition 2015/2016

La place bancaire de Zurich. Faits et chiffres Edition 2015/2016 La place bancaire de Zurich Faits et chiffres Edition 2015/2016 Avant-propos Pour la région zurichoise, la place bancaire de Zurich revêt une importance décisive. Elle apporte une contribution significative

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

3La charge fiscale effective induite par les. 3Les pouvoirs publics consacrent déjà plus. 3Si nous voulons garantir la compétitivité

3La charge fiscale effective induite par les. 3Les pouvoirs publics consacrent déjà plus. 3Si nous voulons garantir la compétitivité Quote-part fiscale de la Suisse : des apparences trompeuses dossierpolitique 21 février 2011 Numéro 2 Quote-part fiscale. Dans la statistique annuelle de l OCDE, la Suisse affiche une quote-part fiscale

Plus en détail

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI

Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Présentation à l Association des économistes québécois Le 19 mai 25 Les perspectives mondiales, les déséquilibres internationaux et le Canada : un point de vue du FMI Kevin G. Lynch Administrateur Fonds

Plus en détail

Info Finance. et Prévoyance. En 2013 aussi, les clients profitent d une rémunération globale attractive!

Info Finance. et Prévoyance. En 2013 aussi, les clients profitent d une rémunération globale attractive! Allianz Suisse Case postale 8010 Zurich www.allianz-suisse.ch Info Finance 01 YDPPR267F et Prévoyance Édition 01, mars 2013 EXCÉDENTS LPP En 2013 aussi, les clients profitent d une rémunération globale

Plus en détail

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO-

CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- CONFIANCE DANS L INDUSTRIE AGRO- ALIMENTAIRE AU QUÉBEC RÉSULTATS D UNE CONSULTATION DES ACTEURS DU SECTEUR AGROALIMENTAIRE AU SUJET DE LEUR CONFIANCE ENVERS LEURS PERSPECTIVES FUTURES Préparé pour l Union

Plus en détail

Le marché suisse des assurances

Le marché suisse des assurances 16 Le marché suisse des assurances Le secteur des assurances favorise la croissance et la prospérité Ces dernières années, le secteur des assurances a sans cesse accru sa contribution à la croissance et

Plus en détail

Monnaie, banques, assurances

Monnaie, banques, assurances Monnaie, banques, assurances Panorama La politique monétaire de la Banque nationale suisse en 2013 En 2013, la croissance de l économie mondiale est demeurée faible et fragile. En Europe, les signes d

Plus en détail

Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008

Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008 Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008 O:\Ifw-daten\IFW-FF\14 FinMaerkte_FinPlatzPolitik\143.2 FM CH Statistik\Publ Kennzahlen\Kennzahlen_Dezember08\Internet\Kennzahlen_CD-

Plus en détail

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE

SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE SITUATION FINANCIÈRE DE L ASSURANCE CHÔMAGE pour l année 2014 Janvier 2014 1/12 Situation financière de l Assurance chômage pour l année 2014 14 janvier 2014 Cette note présente la prévision de la situation

Plus en détail

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient PRÉSENTATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Association des économistes québécois de l Outaouais 5 à 7 sur la conjoncture économique 3 avril Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues

Plus en détail

Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective.

Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective. Compte d exploitation 2012. Assurance vie collective. 2012 Votre assureur suisse. 1/12 Compte d exploitation Assurance vie collective 2012 2012: des résultats positifs et encore plus de transparence. Chère

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

immigration conséquences positives pour les assurances sociales

immigration conséquences positives pour les assurances sociales immigration conséquences positives pour les assurances sociales Fiche d information 4 : Assurances sociales L essentiel en bref : Seuls ceux qui cotisent aux assurances sociales peuvent bénéficier de leurs

Plus en détail

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont

Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont CHAPITRE 1 LES FACTEURS STRUCTURELS DE LA HAUSSE DE L ENDETTEMENT PUBLIC DANS LES PAYS AVANCÉS Les questions relatives aux finances publiques, longtemps réservées aux spécialistes, sont revenues au cœur

Plus en détail

Perspectives de l industrie suisse Pierres et Terres

Perspectives de l industrie suisse Pierres et Terres Perspectives de l industrie suisse Pierres et Terres Session d hiver 2008 de l ASGB Association suisse de l industrie des Graviers et du Béton Jongny, le 20 février 2008 Christoph Koellreuter, Fondateur

Plus en détail

Moniteur des branches Industrie MEM

Moniteur des branches Industrie MEM Moniteur des branches Industrie MEM Octobre 2014 Editeur BAKBASEL Rédaction Florian Zainhofer Traduction Anne Fritsch, Verbanet GmbH, www.verbanet.ch Le texte allemand fait foi Adresse BAK Basel Economics

Plus en détail

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? En ces temps de crise économique et de crise des dettes souveraines (ou publiques), tous les hommes politiques de gauche comme de droite

Plus en détail

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé

Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé Simulation d impact de l augmentation des salaires du personnel de l administration publique et du SMIG et du SMAG dans le secteur privé L augmentation des salaires du personnel de l administration publique

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC ÉCONOMIE. Comptes économiques des revenus et dépenses du Québec

INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC ÉCONOMIE. Comptes économiques des revenus et dépenses du Québec INSTITUT DE LA STATISTIQUE DU QUÉBEC ÉCONOMIE Comptes économiques des revenus et dépenses du Québec Édition 2013 Pour tout renseignement concernant l ISQ et les données statistiques dont il dispose, s

Plus en détail

RISK INDEX 2014 SUISSE

RISK INDEX 2014 SUISSE RISK INDEX SUISSE L indice de risque a été conçu par Intrum Justitia. Depuis 1998, Intrum Justitia recense les données de dizaines de milliers d entreprises européennes. Le premier rapport portant sur

Plus en détail

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014 LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE N 3 juillet 2014 L Edito de Philippe Crevel L épargnant des temps nouveaux frappe à la porte En 2017, les «digital natives» auront pris le

Plus en détail

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances

August 2014. ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances August 2014 ASSOCIATION CANADIENNE DE LA CONSTRUCTION MÉMOIRE PRÉBUDGÉTAIRE 2015 Comité permanent des finances Résumé L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises membres

Plus en détail

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005.

Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005. Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005. Agricultural Policies in OECD Countries: Monitoring and Evaluation 2005 Summary in French Les politiques agricoles des pays de l OCDE: Suivi et évaluation 2005 Résumé Le soutien accordé aux producteurs

Plus en détail

MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE MEM. Avril 2014

MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE MEM. Avril 2014 MONITEUR DE LA BRANCHE INDUSTRIE Avril 2014 Éditeur BAKBASEL Rédaction Florian Zainhofer Esteban Lanter Max Künnemann Adresse BAK Basel Economics AG Güterstrasse 82 CH-4053 Basel T +41 61 279 97 00 F +41

Plus en détail

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue!

Boussole. Divergence des indicateurs avancés. Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Boussole Juin 2015 Divergence des indicateurs avancés Actions - bon marché ou trop chères? Marchés boursiers - tout dépend du point de vue! Les règles du placement financier - Partie III Votre patrimoine,

Plus en détail

Comment va la vie en France?

Comment va la vie en France? Comment va la vie en France? L Initiative du vivre mieux, lancée en 2011, se concentre sur les aspects de la vie qui importent aux gens et qui ont un impact sur leur qualité de vie. L Initiative comprend

Plus en détail

Retour à la croissance

Retour à la croissance Après une forte amélioration de ses résultats au T4 2010 et la finalisation de ses programmes d investissement et de réorganisation, Eurofins réaffirme ses objectifs à moyen terme 28 janvier 2011 A l occasion

Plus en détail

Les investissements internationaux

Les investissements internationaux Conclusion : Doit-on réguler les IDE? Les investissements internationaux Introduction : Qu est ce qu un investissement direct à l étranger (IDE)? I) L évolution des IDE 1 Les IDE : une affaire entre riches

Plus en détail

Tendances récentes dans les industries automobiles canadiennes

Tendances récentes dans les industries automobiles canadiennes N o 11 626 X au catalogue N o 26 ISSN 1927-548 ISBN 978--66-2984-5 Document analytique Aperçus économiques Tendances récentes dans les industries automobiles canadiennes par André Bernard Direction des

Plus en détail

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006

GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 1211122 GENWORTH FINANCIAL CANADA PROPOSITION PRÉBUDGETAIRE OCTOBRE 2006 RAPPORT SOMMAIRE Cette proposition présente les recommandations de Genworth Financial Canada («Genworth») au Comité permanent des

Plus en détail

Dépenses nationales totales 3.0 3.4 2.3

Dépenses nationales totales 3.0 3.4 2.3 Chiffres clés pour l'économie belge Pourcentages de variation en volume - sauf indications contraires Dépenses de consommation finale des particuliers 2.0 2.6 1.4 Dépenses de consommation finale des pouvoirs

Plus en détail

ACTIONS ET OBLIGATIONS Les placements financiers en quelques mots

ACTIONS ET OBLIGATIONS Les placements financiers en quelques mots Aperçu des actions et des obligations Qu est-ce qu une action? Une action est une participation dans une entreprise. Quiconque détient une action est copropriétaire (actionnaire) de l entreprise (plus

Plus en détail

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse

Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Le parcours professionnel des chômeurs de longue durée en Suisse Cet article présente les premiers résultats d un projet de recherche qui étudie le parcours professionnel de personnes confrontées au chômage

Plus en détail

Investissement étranger à la Bourse de Casablanca

Investissement étranger à la Bourse de Casablanca Investissement étranger à la Bourse de Casablanca Juin 2014 Page 1 898 SYNTHESE En 2013, le nombre des investisseurs étrangers en actions cotées à la Bourse de Casablanca a enregistré une hausse ; il est

Plus en détail

L importance du secteur bancaire suisse

L importance du secteur bancaire suisse Août 2012 L importance du secteur bancaire suisse Une étude économique L importance du secteur bancaire suisse ASB Août 2012 1 L importance du secteur bancaire suisse Executive summary 5 1 Le secteur bancaire

Plus en détail

ÉPARGNER ET PRÉVENIR 1

ÉPARGNER ET PRÉVENIR 1 ÉPARGNER ET PRÉVENIR 1 ÉPARGNER ET PRÉVENIR ÉPARGNER AVEC LE COMPTE D ÉPARGNE Page 3 ÉPARGNER AVEC LE COMPTE D ÉPARGNE 60+ Page 4 ÉPARGNER AVEC LE COMPTE DE PLACEMENT À TERME Page 5 LA PRÉVOYANCE AVEC

Plus en détail

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET

DES PAROLES ET DES ACTES : LES 4 MENSONGES DE MONSIEUR LENGLET Cette fiche élaborée par la commission économie du Parti de Gauche révèle les 4 "erreurs" fondamentales issues de l'argumentaire que Monsieur Lenglet a opposé à Jean-Luc Mélenchon lors de l'émission des

Plus en détail

4. L assurance maladie

4. L assurance maladie L ASSURANCE MALADIE 73 4. L assurance maladie Comme l assurance maladie est obligatoire, toute personne domiciliée en Suisse doit être convenablement couverte. C est actuellement le cas, avec un très large

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Canada-Inde Profil et perspective

Canada-Inde Profil et perspective Canada-Inde Profil et perspective Mars 2009 0 L Inde et le Canada : un bref profil Vancouver Calgary Montréal Toronto INDE 3 287 263 km² 1,12 milliard 1 181 milliards $US 1 051 $US Source : Fiche d information

Plus en détail

Qu est-ce que la compétitivité?

Qu est-ce que la compétitivité? Qu est-ce que la compétitivité? Le but de ce dossier pédagogique est d expliquer la notion de compétitivité d une entreprise, d un secteur ou d un territoire. Ce concept est délicat à appréhender car il

Plus en détail

Payer, épargner, prévenir

Payer, épargner, prévenir Payer, épargner, prévenir 1 sommaire Compte courant et internet-banking page 2 Compte d'épargne page 3 TerZo (pilier 3a) page 7 Compte de libre passage page 10 Part ordinaire page 12 1 Compte courant et

Plus en détail

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

COMMUNIQUÉ DE PRESSE COMMUNIQUÉ DE PRESSE La croissance mondiale des investissements publicitaires se poursuit : les achats publicitaires devraient croître de 4,8% en 2012. Un chiffre en légère progression par rapport aux

Plus en détail

Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009?

Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009? Note expresse N 61 juin 2009 Réduction de la commande publique : jusqu à 2 points de croissance en moins en 2009? Moteur essentiel du dynamisme économique réunionnais, la commande publique a contribué

Plus en détail

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Janone Ong, département des Marchés financiers La Banque du Canada a créé un nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien,

Plus en détail

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015 Association canadienne de la construction Mémoire prébudgétaire 2015 Synopsis L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises de construction non résidentielle au Canada.

Plus en détail

IMPACT DE LA FISCALITÉ ET DES FRAIS DE GARDE DES ENFANTS SUR LE REVENU DISPONIBLE DES PARENTS EXERÇANT UNE ACTIVITÉ LUCRATIVE

IMPACT DE LA FISCALITÉ ET DES FRAIS DE GARDE DES ENFANTS SUR LE REVENU DISPONIBLE DES PARENTS EXERÇANT UNE ACTIVITÉ LUCRATIVE Zurich, le 8 janvier 2014 Dr. Regina Schwegler, Andrea Schultheiss IMPACT DE LA FISCALITÉ ET DES FRAIS DE GARDE DES ENFANTS SUR LE REVENU DISPONIBLE DES PARENTS EXERÇANT UNE ACTIVITÉ LUCRATIVE Sur mandat

Plus en détail

Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF. www.ccrvc.ca

Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF. www.ccrvc.ca Impact économique de l industrie canadienne du camping et analyse des tendances SOMMAIRE EXÉCUTIF Le camping est une belle occasion de passer du temps en famille, de créer de beaux souvenirs qui dureront

Plus en détail

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE

ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 1 ANNEXE VII EFFETS MACROECONOMIQUES DE LA REFORME PIECE JOINTE N 2 SIMULATIONS REALISEES A PARTIR DU MODELE MACROECONOMETRIQUE MESANGE ANNEXE VII, PJ n 2, page 2 Les simulations

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail

AS Equities Opportunity Switzerland (CHF)

AS Equities Opportunity Switzerland (CHF) AS Investment Management (CHF) Rapport annuel 2011 Philosophie d investissement AS Equities - Opportunity Switzerland est un fonds long-short en actions suisses, avec une faible corrélation au marché suisse.

Plus en détail

à la Consommation dans le monde à fin 2012

à la Consommation dans le monde à fin 2012 Le Crédit à la Consommation dans le monde à fin 2012 Introduction Pour la 5 ème année consécutive, le Panorama du Crédit Conso de Crédit Agricole Consumer Finance publie son étude annuelle sur l état du

Plus en détail

Informations générales 1 er trimestre 2015. Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas

Informations générales 1 er trimestre 2015. Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas Informations générales 1 er trimestre 2015 Inform La politique monétaire dans le piège des taux bas A propos de Swisscanto Swisscanto figure parmi les plus grands promoteurs de fonds de placement et prestataires

Plus en détail

Le FMI et son rôle en Afrique

Le FMI et son rôle en Afrique Le FMI et son rôle en Afrique M a r k P l a n t, V a l e r i a F i c h e r a, N o r b e r t F u n k e D a k a r, l e 3 n o v e m b r e 2 0 1 0 Sommaire Comment fonctionne le FMI? Comment l Afrique a-t-elle

Plus en détail

La Prévoyance en France 2010. «La prévoyance ne doit pas stériliser l'avenir ; elle doit préparer ses voies» Tristan Bernard

La Prévoyance en France 2010. «La prévoyance ne doit pas stériliser l'avenir ; elle doit préparer ses voies» Tristan Bernard La Prévoyance en France 2010 «La prévoyance ne doit pas stériliser l'avenir ; elle doit préparer ses voies» Tristan Bernard 1. Histoire et Définition 2. Le Marché de la Prévoyance 3. Les différentes catégories

Plus en détail

Les entreprises paient avec un retard de 19,3 jours la morale de paiement en berne à cause de l effet domino

Les entreprises paient avec un retard de 19,3 jours la morale de paiement en berne à cause de l effet domino Statistiques des comportements de paiement: le comporte Statistiques des comportements ment de paiement: de paiement le comportement des de entreprises en Suisse 4 ème trimestre et perspectives 2009 Editeur:

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande N o 11 626 X au catalogue N o 018 ISSN 1927-5048 ISBN 978-1-100-99873-2 Document analytique Aperçus économiques La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande par Komal Bobal, Lydia Couture

Plus en détail

chemins, Quo Vadis? innover ou délocaliser?

chemins, Quo Vadis? innover ou délocaliser? La L industrie place industrielle MEM suisse MEM à la en croisée Suisse des chemins, Quo Vadis? innover ou délocaliser? Manifestation Salon EPMT, Palexpo XY, 21 juin Genève, 2013, Lausanne 4 juin 2015

Plus en détail

(en millions d euros) 2013-2014 2014-2015 Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 %

(en millions d euros) 2013-2014 2014-2015 Ventes 247,1 222,9 Marge brute (55,7) (30,8) En pourcentage du chiffre d affaires -22,5 % -13,8 % RESULTATS ANNUELS 2014-2015 Chiffre d affaires 2014-2015 consolidé : 222,9 millions d euros Perte opérationnelle courante 2014-2015 : 125,9 millions d euros Poursuite du recentrage stratégique sur le cœur

Plus en détail

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013

Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 Baromètre PME Wallonie Bruxelles : Quatrième trimestre 2013 L UCM a créé un indicateur de conjoncture pour les PME wallonnes et bruxelloises. Ce "baromètre" est réalisé chaque trimestre, sur base des réponses

Plus en détail

VADEMECUM COMMERCE EXTÉRIEUR DÉCOUVREZ L APP DE S-GE!

VADEMECUM COMMERCE EXTÉRIEUR DÉCOUVREZ L APP DE S-GE! Edition 2015 VADEMECUM COMMERCE EXTÉRIEUR DÉCOUVREZ L APP DE S-GE! Sommaire LE MOT DU DIRECTEUR 3 SERVICES DE SWITZERLAND GLOBAL ENTERPRISE 4 Export Promotion 4 Import Promotion 4 Invest Promotion 5 RÉSEAU

Plus en détail

Rapport intermédiaire de la Banque nationale suisse au 30 juin 2010

Rapport intermédiaire de la Banque nationale suisse au 30 juin 2010 Communication Case postale, CH-8022 Zurich Téléphone +41 44 631 31 11 Fax +41 44 631 39 10 Zurich, le 13 août 2010 Rapport intermédiaire de la Banque nationale suisse au 30 juin 2010 La Banque nationale

Plus en détail

IV. Les nécessités d une grande réforme : propositions pour une assurance générale de revenu. Ruth Gurny, Denknetz Traduction : Sabine Dormond

IV. Les nécessités d une grande réforme : propositions pour une assurance générale de revenu. Ruth Gurny, Denknetz Traduction : Sabine Dormond IV. Les nécessités d une grande réforme : propositions pour une assurance générale de revenu Ruth Gurny, Denknetz Traduction : Sabine Dormond Pour une protection solidaire et équitable : l assurance générale

Plus en détail

Contribution des industries créatives

Contribution des industries créatives RÉSUMÉ - Septembre 2014 Contribution des industries créatives à l économie de l UE en termes de PIB et d emploi Évolution 2008-2011 2 Contribution des industries créatives à l économie de l UE en termes

Plus en détail

Portrait La branche de l'automobile en Suisse

Portrait La branche de l'automobile en Suisse Portrait La branche de l'automobile en Suisse Un portrait statistique de la branche automobile suisse sur mandat de l'union professionnelle suisse de l'automobile (UPSA) Avril 2014 Mandant Union professionnelle

Plus en détail

Banque nationale suisse Résultat de l exercice 2014

Banque nationale suisse Résultat de l exercice 2014 Communication Case postale, CH-8022 Zurich Téléphone +41 44 631 31 11 communications@snb.ch Zurich, le 6 mars 2015 Banque nationale suisse Résultat de l exercice 2014 La Banque nationale suisse (BNS) a

Plus en détail

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA

REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA REGARDS SUR L ÉDUCATION 2013 : POINTS SAILLANTS POUR LE CANADA Regards sur l éducation est un rapport annuel publié par l Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et portant sur

Plus en détail

OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert?

OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert? OECD Insights International Trade: Free, Fair and Open? Summary in French Les essentiels de l OCDE Le commerce international : Libre, équitable et ouvert? Résumé en français Le commerce international influe

Plus en détail

POURQUOI INVESTIR EN FRANCE

POURQUOI INVESTIR EN FRANCE POURQUOI INVESTIR EN FRANCE UN PAYS SITUÉ AU CŒUR DU MARCHÉ EUROPÉEN AVEC UNE PORTE D ACCÈS À LA ZONE EMEA 10 L ESSENTIEL EN POINTS 1 UNE PUISSANCE ÉCONOMIQUE DE RANG MONDIAL La France est la 2 e puissance

Plus en détail

NOTE D INFORMATION n 01 Janvier 2014

NOTE D INFORMATION n 01 Janvier 2014 DIRECTION DE L ÉVALUATION, DE LA PROSPECTIVE, ET DE LA PERFORMANCE DEPP NOTE D INFORMATION n 1 Janvier 214 La dépense par élève ou étudiant pour un parcours dans l enseignement scolaire ou supérieur en

Plus en détail

Coordonnées du/des preneur/s

Coordonnées du/des preneur/s KFH Kreditanstalt für Hypotheken AG Case Postale 1816 8027 Zurich Tel. 044 562 10 88 Fax 044 562 10 89 Demande de prêt hypothécaire Coordonnées du/des preneur/s Demandeur A Demandeur B Nom / prénom Rue

Plus en détail

Perspectives de l économie Internet de l OCDE 2012 Principales conclusions

Perspectives de l économie Internet de l OCDE 2012 Principales conclusions Perspectives de l économie Internet de l OCDE 212 Principales conclusions Conçu à l origine comme un moyen de relier différents ordinateurs par le réseau téléphonique, l Internet connecte aujourd hui des

Plus en détail

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Mise à jour - Janvier 2015 Giorgia Albertin Représentante Résidente pour la Tunisie Fonds Monétaire International Plan de l exposé

Plus en détail

Baloise Fund Invest: donnez des ailes à vos placements

Baloise Fund Invest: donnez des ailes à vos placements Baloise Fund Invest: donnez des ailes à vos placements La gestion de fortune par des professionnels, pour tous les investisseurs Edition pour la Suisse Fonds de diversification des actifs BFI Dynamic (CHF)

Plus en détail

La finance, facteur d inégalités

La finance, facteur d inégalités La finance, facteur d inégalités Olivier GODECHOT Cette étude montre que, contrairement aux idées reçues, les PDG et des superstars du sport ou du divertissement ne sont pas les premiers responsables de

Plus en détail

SWISS limite les pertes à 200 millions de CHF au premier trimestre

SWISS limite les pertes à 200 millions de CHF au premier trimestre Communiqué de presse 27 mai 2003 SWISS limite les pertes à 200 millions de CHF au premier trimestre La compagnie aérienne SWISS a réalisé un chiffre d affaires de 1 044 milliards de francs suisses au cours

Plus en détail

RAPPORT TECHNIQUE CCE 2014-2415

RAPPORT TECHNIQUE CCE 2014-2415 RAPPORT TECHNIQUE CCE 2014-2415 CCE 2014-2415 Rapport technique 2014 22 décembre 2014 2 CCE 2014-2415 3 CCE 2014-2415 Le tableau 1 présente les principaux indicateurs du contexte macro-économique belge

Plus en détail

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du 17/06/2014 Angoulême

Pacte de responsabilité et de solidarité. Réunion du 17/06/2014 Angoulême Pacte de responsabilité et de solidarité Réunion du 17/06/2014 Angoulême 1 Le Pacte : quel contexte? Contexte national: la reprise économique se dessine, mais le chômage frappe encore trop fort notre pays.

Plus en détail

Lecture commentée du rapport 2004 de la Banque Nationale

Lecture commentée du rapport 2004 de la Banque Nationale Fondation Travail-Université Chaussée de Haecht, 579 1030 - BRUXELLES PG/BL/B.1.4./04052005/05.035. Lecture commentée du rapport 2004 de la Banque Nationale François MARTOU 1. L environnement international

Plus en détail

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne

Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Comparaison des enjeux énergétiques de la France et de l Allemagne Dans la perspective de la première conférence franco-allemande sur l énergie qui se tiendra le 2 juillet prochain à Paris 1, il paraît

Plus en détail

Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi. Unique et inédit!

Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi. Unique et inédit! Conférence de presse du 30 novembre 2011 Session budgétaire de la Région Auvergne* Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi Unique et inédit! L Auvergne : 1 ère Région de France à lancer une

Plus en détail

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Ligne directrice Objet : Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Date : Introduction La simulation de crise

Plus en détail

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES

L IMPACT DE LA MUTUALISATION SUR LES RESSOURCES HUMAINES ANNEXES L ISTE DES ANNEXES ANNEXE I : ANNEXE II : ANNEXE III : ANNEXE IV : ÉVOLUTION DES DEPENSES DES COMMUNES ET DES EPCI DE 2006 A 2013 OUTILS JURIDIQUES DE MUTUALISATION A DISPOSITION DES ACTEURS LOCAUX

Plus en détail

Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur.

Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur. Fonds de placement Le modèle adapté à chaque type d investisseur. Bienvenue. Des arguments qui comptent Les points forts des fonds de placement du Credit Suisse. De nets avantages Les fonds de placement:

Plus en détail

Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses

Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses Tribune Paris, le 19 janvier 2015 Continent africain / Evaluation de préjudice Les économistes apportent des réponses à 360 degrés lors des procédures litigieuses Par Gildas de Muizon (Directeur associé)

Plus en détail

REVOIR LE FINANCEMENT DE L ASSURANCE MALADIE EN BASCULANT DES COTISATIONS SOCIALES VERS D AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT

REVOIR LE FINANCEMENT DE L ASSURANCE MALADIE EN BASCULANT DES COTISATIONS SOCIALES VERS D AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT REVOIR LE FINANCEMENT DE L ASSURANCE MALADIE EN BASCULANT DES COTISATIONS SOCIALES VERS D AUTRES SOURCES DE FINANCEMENT Revoir le mode de financement de notre système d Assurance-maladie, institution à

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail