CONJONCTURE PERIODIQUE DE OCTOBRE 2013 N 101. Banque Centrale de Tunisie ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL CONJONCTURE NATIONALE
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- Samuel Gascon
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1 Banque Centrale de Tunisie PERIODIQUE DE CONJONCTURE OCTOBRE 2013 N 101 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL - Révision à la baisse par l OCDE des prévisions de la croissance économique mondiale attendue pour 2013 et Maintien des taux de chômage à un niveau élevé dans les pays industrialisés. - Baisse des prix internationaux des produits de base et repli du niveau de l inflation, notamment dans les pays développés. - Hausse des indices des principales bourses internationales. - Volatilité des cours des principales devises sur les marchés des changes internationaux. CONJONCTURE NATIONALE - Ralentissement du rythme de la croissance économique au cours du troisième trimestre de Baisse du taux de chômage global au cours de la même période contre une hausse de celui des diplômés de l enseignement supérieur. - Quasi-stagnation de la production industrielle en juillet Amélioration de l activité dans les services, notamment le tourisme et le transport aérien. - Accélération de la hausse des prix à la consommation au cours des dix premiers mois de Poursuite de l accentuation du resserrement de la trésorerie des banques au cours du troisième trimestre de l année Poursuite de la tendance baissière de la bourse conjuguée à la faiblesse des émissions par Appel Public à l Epargne (APE) et du volume des transactions. - Déficit de la balance générale des paiements suite au maintien du déficit courant à un niveau élevé. - Dépréciation du dinar tunisien vis-à-vis des principales devises et accroissement du volume des transactions au comptant et à terme à fin septembre NOUVELLES DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES - Mesures touchant le secteur financier. - Financement du secteur agricole. - La lutte contre le terrorisme et la répression du blanchiment d argent. - Création de l académie internationale de la bonne gouvernance de Tunis. - Encouragement des entreprises du secteur privé pour le recrutement des ouvriers de chantiers. Ce document est téléchargeable à partir du site Internet de la Banque Centrale de Tunisie, chapitre Publications, à l adresse http : //
2 ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL L Organisation de Coopération et du Développement Economique (OCDE) a procédé, au cours du mois de novembre 2013, à la révision de ses prévisions de la croissance mondiale pour les années 2013 et 2014, à 2,7% et 3,6%, respectivement, contre 3,1% et 4% initialement prévus au mois de mai dernier. L Organisation a expliqué cette révision à la baisse par le ralentissement sensible de la croissance dans les principales économies émergentes, ce qui devrait affecter négativement le rythme de la reprise dans les pays avancés. Par ailleurs, les estimations préliminaires concernant l évolution de la conjoncture économique internationale, durant le troisième trimestre de l année en cours, font état d une légère amélioration de l activité dans les principaux pays avancés, quoique à des degrés divers, surtout avec la persistance de certains risques qui pourraient peser encore sur la poursuite de la reprise demeurant fragile dans ces pays, et plus particulièrement les difficultés budgétaires et l endettement public aux Etats-Unis et au Japon, outre la fragilité du secteur bancaire dans la Zone Euro et les répercussions négatives attendues en relation avec le resserrement anticipé de la politique monétaire surtout aux Etats-Unis. D ailleurs, dans ce pays, le taux de croissance s est établi à 2,8% en glissement annuel contre 2% prévus et 2,5% enregistrés au deuxième trimestre de l année, en rapport avec la hausse des stocks des entreprises et la reprise de l investissement immobilier, tandis que la consommation des ménages et les exportations ont accusé une décélération ,7 2,4-1,3-7,7 9,5 3,2 1,6-3,0 10,7 9,1 1,4 1,3 EVOLUTION DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE (En glissement annuel et en %) 1,0 8,9 4,9 0,6 8,1 5,1 7,6 3,7 1,2 2,8-0,1-0,5-0,7-0,8 7,4 7,9 7,7 7,5 7,8-3,7 Source : Sites Web des Bureaux Nationaux des Statistiques En Zone Euro, la contraction du PIB s est limitée à 0,4% en rythme annuel au cours du troisième trimestre de cette année contre -0,6% le trimestre précédent, sachant que les principales économies de la zone ont affiché des taux de croissance positifs, à savoir l Allemagne (0,6% contre 0,5% au trimestre précédent) et la France (0,2% contre 0,5%). Il est à signaler que la reprise dans la zone devrait se poursuivre à un rythme faible et limité au cours du dernier trimestre de ,1 4,3 3,8 2,8 1,1 2,5 0,6 1,9-1,0-1,2-0,6-0,4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T Etats-Unis Zone Euro Japon Chine 2
3 S agissant de l économie japonaise, elle a enregistré un certain ralentissement au cours du troisième trimestre de l année 2013 (1,9% en glissement annuel contre 3,8% le trimestre précédent) et ce, suite à une décélération sensible de la demande intérieure notamment la consommation des ménages et l investissement des entreprises, parallèlement à la contraction des exportations qui ont été affectées par le repli de la demande extérieure et l appréciation du yen. Pour la Chine, le rythme de la croissance a connu une certaine accélération au cours du troisième trimestre (7,8% contre 7,5%) en rapport surtout avec l amélioration de l activité dans le secteur immobilier. Pour ce qui est de la situation de l emploi, le taux de chômage s est légèrement accru aux Etats-Unis au mois d octobre 2013, soit 7,3% contre 7,2% un mois plus tôt, ce qui montre que ce taux n a pas été sensiblement affecté par les effets du mur budgétaire et ce, outre l impact positif de la baisse de la population active. En revanche, le taux de chômage a connu une baisse au Japon, au mois de septembre 2013, pour revenir à 4% contre 4,1% le mois précédent, grâce à l amélioration globale de l activité économique dans ce pays. Dans la Zone Euro, ce taux s est stabilisé au niveau record de 12,2% en septembre 2013 pour le deuxième mois consécutif. Quant aux prix internationaux de produits de base, l indice général des prix, établi par le FMI, a baissé en octobre 2013 de 1,4% en glissement mensuel, suite au repli des prix de l énergie (-2,5%) contrastant avec une certaine hausse des prix des produits alimentaires et des métaux (0,3% et 0,6% respectivement). En glissement annuel, l Indice général a accusé une légère régression de 0,5% au même mois, contre +0,2% en octobre Cette évolution est imputable essentiellement à un repli sensible des prix des produits alimentaires (-5,7%) et, à un degré moindre, ceux des métaux (-2,4%). Concernant l évolution des prix à la consommation, les taux d inflation ont poursuivi leur ralentissement pour revenir au niveau de 1,2% en glissement annuel aux Etats-Unis, au mois de septembre 2013, et de 0,7% dans la Zone euro au cours du mois d octobre de la même année, contre 1,5% et 1,1% respectivement un mois auparavant. En revanche, au Japon, la hausse des prix s est poursuivie à un rythme plus accéléré, soit 1,1% au mois de septembre 2013 contre 0,7% le mois précédent. 4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5 EVOLUTION DE L INFLATION AUX ETATS-UNIS ET DANS LA ZONE EURO (En termes de glissement annuel et en %) janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre novembre décembre janvier février mars avril mai juin juillet août septembre octobre ,2 0,7 Etats-Unis Zone Euro Source : Sites Web des Bureaux Nationaux des Statistiques 3
4 Du côté des politiques monétaires, le comité de politique monétaire de la Réserve Fédérale (FOMC) a décidé, lors de sa réunion tenue le 30 octobre dernier, de maintenir inchangé son programme d achats d actifs et il est même attendu que les discussions concernant la révision à la baisse de ce programme soient reportées au mois de mars prochain, en rapport avec la hausse du taux de chômage et l absence d indicateurs confirmant la poursuite de la reprise économique dans les mois prochains et qui pourrait être affectée par les répercussions du mur budgétaire. Pour sa part, et contrairement aux attentes des analystes, la Banque Centrale Européenne (BCE) a décidé, au cours du mois de novembre, de réduire de 25 points de base son taux d intérêt directeur à 0,25% et de poursuivre pour une année supplémentaire (au moins jusqu en juillet 2015), ses opérations de refinancement d une échéance inférieure ou égale à trois mois en quantité illimitée. Cette décision a été prise sur fond de poursuite du ralentissement de la hausse des prix et des taux d inflation revenant à des niveaux qui présagent l entrée de la Zone dans une phase de déflation, outre la fragilité persistante de la reprise économique. TAUX D INTERET DIRECTEURS DES PRINCIPALES BANQUES CENTRALES (EN %) 2,0 BCE FED BOJ 1,5 1,0 0,5 0,0 0,25% 0-0,25% 0-0,1% Dernières observations : Novembre 2013 Sources : FED, BCE et BoJ Sur les marchés financiers internationaux, les indices des principales bourses ont affiché une hausse au cours du mois de novembre 2013, à l exception de certaines bourses européennes, en rapport avec la publication des statistiques de l emploi qui semblent ne pas être trop affectées par la crise budgétaire aux Etats-Unis et des chiffres trimestriels de la croissance dans ce pays ayant évolué à un rythme plus rapide que prévu, et aussi avec le maintien des politiques monétaires accommodantes dans les pays avancés. En effet, les Indices américains Dow Jones et Nasdaq ont augmenté de 3,3% et 3,6%, respectivement, au terme du mois de novembre par rapport au début du même mois. En outre, l indice Nikkei s est inscrit en nette progression de 9,3%, alors que l Indice français Cac40 a enregistré une quasi-stagnation (-0,1%) au cours du même mois. 4
5 EVOLUTION DES PRINCIPAUX INDICES BOURSIERS (EN NOMBRE DE POINTS) juin-12 sept.-12 déc.-12 mars-13 juin-13 sept CAC40 (Axe G.) DOW_JONES (Axe D.) NASDAQ100 (Axe G.) NIKKEI225 (Axe D.) Source : Boursorama Pour ce qui est des marchés des changes internationaux, l euro a enregistré une légère dépréciation face au dollar à la mi-novembre 2013 en réaction surtout à la mesure prise par la BCE et ce, avant de se ressaisir et clôturer le mois pratiquement au même niveau enregistré à la fin du mois d octobre dernier, soit 1,3589 dollar (contre 1,3586) suite à la publication de meilleurs indicateurs économiques dans la Zone Euro. En revanche, le cours du dollar s est apprécié vis-à-vis du yen dépassant la barre des 100 yens pour un dollar depuis la mi-novembre, pour atteindre 102,495 yens au terme du même mois, contre 98,375 yens à la fin du mois précédent. 100,00 95,00 90,00 85,00 80,00 75,00 EVOLUTION DES PARITES DES TAUX DE CHANGE ENTRE LES PRINCIPALES DEVISES janvier mars mai juillet septembre novembre (En termes de moyennes mensuelles) janvier mars mai jullet septembre novembre janvier mars mai ,103 1,3492 juillet septembre novembre 1,50 1,45 1,40 1,35 1,30 1,25 1,20 1,15 1,10 Dollar/Yen (Axe G.) Euro/Dollar (Axe D.) Source : Boursorama 5
6 CONJONCTURE NATIONALE ACTIVITE ECONOMIQUE : Ralentissement du rythme de la croissance économique et baisse du taux de chômage global au cours du troisième trimestre de Le rythme de la croissance économique a enregistré, au cours du troisième trimestre de 2013, un ralentissement avec une hausse du produit intérieur brut de 2,4%, en prix constants et en glissement annuel, contre 3,2% réalisés aussi bien durant la même période une année auparavant qu au cours du trimestre précédent, ce qui s est traduit par la réalisation d un taux de croissance de 2,8% au terme des neuf premiers mois de l année en cours. L analyse sectorielle de la croissance économique enregistrée durant le troisième trimestre fait ressortir une récession dans le secteur agricole et pêche de 3,3% sous l effet, notamment, de la baisse sensible dans la production des céréales. De même, les industries non manufacturières ont connu un fléchissement de leur valeur ajoutée (-0,4%) imputable, notamment, à la régression de la production énergétique (-3,2%), surtout celle de l extraction de pétrole et gaz naturel (-3,8%) et de l électricité (-2,3%). Cette baisse aurait été plus accentuée n eût été l accroissement de la production minière de 3,2%. Pour leur part, les industries manufacturières ont connu une quasi-stagnation (0,2%) et ce, malgré la progression enregistrée dans les principales branches, en l occurrence, les industries du textile, habillement et cuirs (3,7%), les industries mécaniques et électriques (1,2%) et les industries des matériaux de construction, céramiques et verres (6,5%). En revanche, un repli de 6,6% et de 2,7% a été enregistré, respectivement, au niveau des industries chimiques et des industries agroalimentaires. Par contre, la croissance économique s est accrue dans les activités non marchandes (5,4%) ainsi que dans les services marchands (4,3%), essentiellement les secteurs des communications (9,8%), des transports (4%) et du tourisme (1,9%) et ce, malgré le fléchissement sensible des principaux indicateurs enregistré en juillet 2013 dans ce dernier secteur. Parallèlement, le taux de chômage a connu, au cours du troisième trimestre de l année, un fléchissement de 0,2 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent, revenant de 15,9% à 15,7% avec, toutefois, un accroissement du taux de chômage des diplômés de l enseignement supérieur de 1,9 point de pourcentage passant de 31,6% à 33,5% d une période à l autre. EVOLUTION DES VALEURS AJOUTEES PAR SECTEURS D'ACTIVITE EN TERMES REELS (En glissement annuel et en %) Désignation T1 T2 T3 T4 A T1 T2 T3 Agriculture et pêche 3,8 4,1 4,0 3,7 6,5-3,3-3,6-3,3 Industries manufacturières 5,6-1,7 2,6 2,8 1,6 2,5 4,8 0,2 Industries non manufacturières -1,5-5,8-4,5 3,8 0,5 1,6-0,8-0,4 Services marchands 6,6 6,8 4,6 4,3 4,7 3,6 4,3 4,3 Services non marchands 6,5 6,4 6,9 5,5 4,0 6,1 6,3 5,4 PIB aux prix du marché 4,9 3,2 3,2 3,9 3,6 2,7 3,2 2,4 Source : Institut National de la Statistique 6
7 Dans ce contexte et compte tenu des évolutions observées à l échelle aussi bien internationale que nationale, les taux de croissance économique prévus pour les années 2013 et 2014 ont été révisés à la baisse de 3,6% à 3% et de 4% à 3,8%, respectivement. Encore faut-il signaler que les prévisions du FMI tablent sur un taux de croissance de 2,7% en 2013 et 3% en AGRICULTURE ET PECHE La campagne agricole a démarré dans des conditions climatiques favorables, suite à l abondance des précipitations enregistrées dans les différentes régions du pays, ce qui devrait se répercuter positivement sur l ensemble du secteur agricole et en particulier sur les grandes cultures. Dans ce cadre, les superficies emblavées pour la céréaliculture au titre de la campagne en cours sont estimées à mille hectares dont 91 mille hectares de superficies irriguées contre, respectivement, mille et 87 mille hectares au titre de la campagne précédente. Par contre, dans la branche de l arboriculture, la production d huile d olive devrait connaître au cours de la campagne un net fléchissement de 63,6%, pour se situer à environ 80 mille tonnes suite à la baisse sensible des quantités de pluies dans les régions de production, notamment dans le Centre et le Sud du pays. Pour le secteur de l élevage, la production du lait frais a enregistré, au terme du mois de septembre 2013, une hausse de 2,9% pour atteindre 986,6 mille tonnes. Egalement, les quantités collectées de lait ont augmenté de 6,7% se situant à 633,4 mille tonnes. Ainsi, le taux de collecte a atteint 64,2% contre 61,9% un an plus tôt. Quant à la production de viandes rouges, elle a été marquée, au cours de la même période, par le ralentissement de son rythme d accroissement (2,1% contre 12,2%) pour se situer à 107 mille tonnes. S agissant du secteur de la pêche et de l aquaculture, la production a connu au cours des dix premiers mois de 2013 un repli de 4,2% par rapport à la même période de l année précédente, revenant à 95,1 mille tonnes. Cette évolution est imputable à la baisse des différents modes de pêche, notamment, la pêche au poisson bleu (-3,7%), la pêche côtière (-3,3%) et la pêche pélagique (-7,4%). S agissant de la balance alimentaire avec l extérieur, elle a dégagé, au cours des dix premiers mois de 2013, une contraction de son déficit de 3,7% pour se situer à 803,6 MDT, suite à l accroissement des exportations à un rythme plus rapide que celui des importations, soit 23,8% et 14,6% respectivement. Ainsi, le taux de couverture s est amélioré de 5,3 points de pourcentage par rapport à la même période une année auparavant pour se situer à 72%. 2- ACTIVITE INDUSTRIELLE Malgré un retournement de tendance de son rythme d évolution au cours du mois de juillet 2013 par rapport au mois précédent (+0,1% contre -1%), l indice général de la production industrielle a enregistré un ralentissement de son rythme de progression au cours du mois sous revue, en augmentant de 0,1% seulement en glissement annuel contre 0,4% pour le même mois de l année précédente. Ce ralentissement s explique, notamment, par le fléchissement de la production des industries non manufacturières (-5,2%), suite à la baisse enregistrée aussi bien dans la production énergétique (-5,4%) que dans la production minière (-1,8%). En revanche, les industries manufacturières ont connu une reprise (1,5% contre -0,8%) sous l effet, surtout, de la hausse de la production dans les industries de matériaux de construction, 7
8 céramique et verre (10,8%), les industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (3,1%) et les industries mécaniques et électriques (2,7%). Durant les sept premiers mois de l année en cours, la hausse de l indice général de la production industrielle s est limitée à 1,6% contre 1,9% au terme du mois de juin et 1,3% pour la même période de Cette évolution est imputable, essentiellement, à la progression enregistrée dans les industries manufacturières (2% contre 0,2% l an passé) surtout suite à la reprise de la production des industries mécaniques et électriques (1,6% contre -0,9%) et des industries de matériaux de construction céramique et verre (3,3% contre -1,3%). En revanche, au cours de la même période, la production des industries non manufacturières a régressé de 0,4% contre un accroissement de 5,9% un an plus tôt, en raison du repli enregistré aussi bien dans la production minière (-1,3%) qu énergétique (-0,4%). Pour sa part, la consommation d électricité de haute et moyenne tensions dans le secteur industriel a connu une hausse de 1,8%, au terme des neuf premiers mois de 2013, contre 7,2% au cours de la même période de l année écoulée, ce qui reflète globalement le ralentissement de l activité dans ce secteur confirmé également par l évolution des importations de matières premières et demi-produits, au terme des dix premiers mois de 2013, à un rythme moins rapide que celui de l an passé (1,7% contre 6,6%), conjugué à la baisse des importations de biens d équipement (-0,9% contre +14% durant la même période une année auparavant). Sur le plan des échanges commerciaux avec l extérieur, les exportations des industries manufacturières non alimentaires ont progressé de 6,2% durant les dix premiers mois de l année en cours, contre 0,2% pour la même période de l an passé. Cette évolution a concerné, notamment, les industries mécaniques et électriques (5,3% contre 3,3% l année écoulée) et les industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (5,4% contre -9%). S agissant de la balance énergétique et suite au fléchissement des exportations de 3,2% contre l accroissement des importations de 3,3%, le déficit commercial s est creusé de 16,1% au cours des dix premiers mois de 2013 pour se situer à 2.132,5 MDT. Ainsi, le taux de couverture des importations par les exportations a diminué de 4,1 points de pourcentage, revenant de 66,2% à 62,1%, d une période à l autre. 3- TOURISME Les principaux indicateurs du secteur touristique ont montré, au cours des dix premiers mois de 2013, une légère amélioration en comparaison avec leurs niveaux de 2012 sans, toutefois, atteindre ceux de Au cours du mois d octobre 2013, le nombre de nuitées touristiques globales a évolué, en glissement annuel, de 15,9% et de -13,1%, respectivement, en comparaison avec le même mois de 2012 et de Aussi, les entrées de touristes ont-elles connu une hausse de 13,3% (contre une baisse d autant en comparaison avec octobre 2010). Pour leur part, les recettes touristiques en devises n ont progressé que de 3,6% (10% en comparaison avec 2010). Durant les dix premiers mois de l année en cours, les entrées de touristes étrangers ont connu une hausse de 5,7% en comparaison avec leur niveau au cours de la même période de 2012, portant sur environ 5,5 millions de touristes, sachant que ce niveau reste inférieur de 10,7% à celui enregistré en Cette évolution positive a pu être enregistrée malgré le repli du nombre de touristes européens (-1,5% contre -23,3% par rapport à la même période de 2010), principalement les Français (-21,5% contre -44,6%), qui semble toutefois être plus que compensé par la hausse des entrées des Maghrébins (15,1% contre 7,9%), notamment les Libyens (19,6% contre 22,5%) et, à un degré moindre, les Algériens ( 6,3% contre -18%). 8
9 Parallèlement, les nuitées touristiques globales ont enregistré, durant la même période, une légère hausse de 0,2% par rapport à 2012, tout en restant à un niveau nettement inférieur à celui de 2010 (-15,4%), totalisant un volume de 27,5 millions de nuitées. Par zone touristique, la hausse des nuitées dans les régions de Sousse (+15%) et de Mahdia (+12,2%) a contrasté avec la baisse enregistrée dans celles de Yasmine-Hammamet (-8,7%), de Monastir-Skanès (-5,2%) et de Nabeul-Hammamet (-3,8%). Pour leur part, les recettes touristiques en devises ont progressé de 2,1%, durant les dix premiers mois de 2013, pour se situer à environ MDT, contre une diminution de 6,4% par rapport à la même période de EVOLUTION DES RECETTES TOURISTIQUES EN DEVISES AU COURS DES DIX PREMIERS MOIS DE L ANNEE (En MDT) TRANSPORT AERIEN Corrélativement à la hausse des entrées de touristes, le trafic aérien de passagers a enregistré, au cours du mois d octobre 2013, une hausse de 14,2% en termes de glissement annuel contre +18,2% une année auparavant. Durant les dix premiers mois de l année en cours, le nombre de passagers a connu un net ralentissement de son rythme d accroissement (5,1% contre 34,4% durant la même période de 2012) pour s établir à 9,9 millions de voyageurs. Cette évolution est imputable au repli observé au niveau des lignes intérieures (-7,7%) et, à un degré moindre, des lignes internationales irrégulières (-1,7%). Par aéroport, le trafic de passagers s est accru dans les aéroports de Sfax (+137,6%), de Tabarka (+45,4%) et de Tunis-Carthage (+6%), contre une baisse dans les autres aéroports, notamment ceux de Djerba-Zarzis (-2,9%) et de Monastir (-6,4%). 9
10 5- EVOLUTION DES PRIX L indice général des prix à la consommation familiale a enregistré, en octobre 2013, sa hausse mensuelle la plus accentuée depuis le début de l année, soit 0,9% par rapport au mois précédent contre 0,5% en septembre et un accroissement de 0,8% pour le même mois de Cette évolution est due, principalement, à l augmentation des prix des articles d habillement et chaussures (4%) et, à un degré moindre, ceux des produits alimentaires et boissons (1%), ainsi que des tarifs des hôtels et restaurants et de l enseignement (0,8% et 0,5%, respectivement). Exprimée en termes de glissement annuel, la hausse des prix s est élevée à 5,8% en octobre 2013 pour le deuxième mois consécutif contre 5,3% au cours du même mois de Cette évolution a concerné, notamment, les prix des produits alimentaires (7,8% contre 6,9% l année précédente), des articles de l habillement et chaussures (7% contre 7,7%), du transport (5,4% contre 2,9%) et ceux du logement (5,1% contre 2,8%). Encore faut-il signaler que l inflation sous-jacente (hors produits frais et encadrés) a connu une accélération de son rythme d évolution et s est établie à son niveau le plus élevé, soit 6,9% en termes de glissement annuel contre 6,8% en septembre. En moyennes mensuelles, le taux d inflation a atteint 6,1% au cours des dix premiers mois de 2013 contre 5,5% au cours de la même période de l année précédente. La hausse des prix a concerné, principalement, les produits alimentaires (8% contre 7,4%), le transport (6% contre 2,2%) et le logement (5,1% contre 3,2%). EVOLUTION DU TAUX D INFLATION AU COURS DES DIX PREMIERS MOIS DE L ANNEE (Variations en % de l indice général des prix à la consommation) 7,4 8,0 5,5 4,5 6,1 5,1 3,4 3,5 3, Indice général Produits alimentaires et boissons Hors alimentation et boissons 10
11 Par régime de fixation des prix, les prix des produits libres ont connu, au cours des dix premiers mois de 2013, une accélération de leur rythme d évolution en comparaison avec la même période de 2012 (7,2% contre 7%) ayant concerné, surtout, les prix des produits alimentaires (9% contre 8,9%). La hausse rapide des prix a également touché les produits encadrés (3,8% contre 2,3% à fin octobre 2012), notamment les produits de l alimentation (2,9% contre 0,4%). EVOLUTION DU TAUX D INFLATION PAR REGIME DE FIXATION DES PRIX AU COURS DES DIX PREMIERS MOIS DE L ANNEE (Variations en % de l indice des prix à la consommation) 3,4 4,5 5,5 7,0 7,2 2,3 6,1 3,8 1, Indice général Produits libres Produits non libres 11
12 SITUATION DU SYSTEME FINANCIER Poursuite de l accentuation du resserrement de la trésorerie des banques au cours du troisième trimestre de l année LIQUIDITE BANCAIRE ET REFINANCEMENT DU SYSTEME FINANCIER LIQUIDITE BANCAIRE La liquidité structurelle du système financier s est davantage resserrée, au cours du troisième trimestre de l année 2013, et a porté la marque, essentiellement, de l effet restrictif exercé par les billets et monnaies en circulation et les actifs nets sur l étranger LIQUIDITE STRUCTURELLE ET VOLUME GLOBAL DE REFINANCEMENT (EN MDT) Volume global de refinancement Liquidité structurelle En augmentant de 651 MDT, en moyenne, au cours du troisième trimestre de l année, les billets et monnaies en circulation ont suscité une contraction à due concurrence de la trésorerie bancaire. Cette variation est imputable en partie à l augmentation habituelle des dépenses des ménages, notamment, pendant la saison estivale, le mois de ramadan et Aïd el fitr, mais aussi aux retraits de cash surtout après l assassinat d un leader de parti politique, en juillet dernier. Egalement, les Actifs nets sur l étranger, qui ont baissé de 375 MDT au cours du troisième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent, ont contribué au resserrement de la liquidité bancaire. Leur évolution s est, en effet, ressentie de l importance des achats de devises par les banques contre dinar auprès de la Banque centrale (plus de 900 MDT au cours de la période sous-revue), opérations qui ont davantage resserré la liquidité bancaire et ont impacté les niveaux des comptes «Devises des intermédiaires agréés» et «Interventions sur le marché monétaire en devises» qui ont augmenté de 446 MDT et 106 MDT respectivement. La contraction de la liquidité bancaire a été, toutefois, atténuée par le repli du déficit de la balance courante par rapport au trimestre précédent, suite à l encaissement d importantes recettes touristiques et revenus de travail pendant la saison estivale. 1 Les données statistiques sont présentées en termes de moyennes trimestrielles. 12
13 Il convient de préciser que le niveau des actifs nets sur l étranger a été affecté par les mouvements des comptes suivants qui n ont pas eu d effet sur la liquidité bancaire, à savoir : - la hausse du compte «Emprunts en devises» de 626 MDT par rapport au trimestre précédent suite à l encaissement d un emprunt de NATIXIS d un montant de 300 M (soit 637 MDT), au terme du mois de juin 2013, en faveur de la Banque Centrale de Tunisie, montant qui a permis de renflouer le niveau des avoirs en devises, - l augmentation du poste «Comptes courants des organismes étrangers» de 193 MDT après l affectation, au mois de juin 2013, d un prêt du Fonds Monétaire International pour un montant de 235 MDT (69 M$ et 57 M ) à ce compte, ce qui a permis de consolider le niveau des avoirs en devises, et - l affermissement des avoirs nets en devises de 616 MDT par rapport au trimestre précédent, portant la marque de l encaissement des ressources susmentionnées ainsi que d un ensemble d emprunts extérieurs et notamment, l emprunt obligataire contracté en août sur le marché japonais pour un montant M (soit 325 MDT) affecté directement au compte courant du Trésor et les tirages sur des prêts extérieurs en faveur de la Société Tunisienne d Electricité et de Gaz et la compagnie «TUNISAIR» pour des montants respectifs de 125 M et 87 M$. En revanche, le Solde net des administrations publiques, qui a augmenté de 503 MDT au cours de la période sous-revue, a exercé un effet expansif sur la trésorerie bancaire. Son évolution a été imprégnée par la baisse du solde du compte courant du Trésor de 496 MDT, suite à l affermissement de plus de 900 MDT des virements au profit de sociétés et organismes publics qui s est conjugué à la baisse des recettes fiscales par rapport au trimestre précédent. Faut-il préciser que pour faire face à ses dépenses courantes, le Trésor a dû dinariser certaines de ses ressources logées dans des comptes en devises (403 MDT), et utiliser les ressources de l emprunt japonais mentionné ci-dessus ainsi que la part revenant à l Etat du bénéfice de la Banque Centrale au titre de l exercice comptable 2012 (206 MDT). EVOLUTION DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE BANCAIRE DESIGNATION BILLETS & MONNAIE EN CIRCULATION SOLDE NET DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES Dont : SOLDE DU CCT ACTIFS NETS SUR L ETRANGER Dont: AVOIRS NETS EN DEVISES AUTRES FACTEURS NETS = TOTAL FACTEURS AUTONOMES (A) APPELS D OFFRES PRISES EN PENSION DE 1 à 7 JOURS PENSIONS DE BT à 3 MOIS OPERATIONS PONCTUELLES NETTES OPERATIONS D OPEN MARKET PENSIONS LIVREES FACILITES PERMANENTES DE DEPOT A 24 HEURES FACILITES PERMANENTES DE PRET A 24 HEURES = TOTAL OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (B) 2 ème trim = AVOIRS EN COMPTES COURANTS DES BANQUES (A) +(B) 401 (1) le signe (-) correspond à un effet restrictif et le signe (+) à un effet expansif. (Moyennes quotidiennes en MDT) Var. 3 ème trim. 3 ème trim. / ème trim.2013 (1)
14 Compte tenu de l évolution des facteurs autonomes de la liquidité bancaire, les opérations de politique monétaire se sont traduites par une injection moyenne de MDT au cours du troisième trimestre 2013, soit 777 MDT de plus que le trimestre précédent. En conséquence, les avoirs en comptes courants des banques tenus à la Banque centrale ont augmenté de 69 MDT pour s établir à 470 MDT. EVOLUTION DES EFFETS DES FACTEURS DE LA LIQUIDITE (EN MDT) 1-2. OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE L affermissement des besoins des banques déficitaires en liquidité (+664 MDT) conjugué à la baisse de l offre des banques excédentaires (-4 MDT) se sont traduits par la poursuite du resserrement de la trésorerie des banques, au cours du troisième trimestre Au niveau du compartiment interbancaire, les transactions ont baissé de 218 MDT pour s établir à 794 MDT, en moyenne pour le trimestre sous revue. Leur évolution porte la marque de la diminution simultanée des transactions à vue (-95 MDT) et à terme (-123 MDT), étant précisé que la part de ces dernières, dans le total des transactions, s est consolidée de 3% par rapport au trimestre précédent pour s établir à 69%. EVOLUTION DES TRANSACTIONS SUR LE MARCHE INTERBANCAIRE (EN MDT) 14
15 Dans le cadre de ses opérations de politique monétaire, l Institut d émission est intervenu, principalement, à travers des appels d offres, qui ont porté sur une enveloppe moyenne de MDT au cours du troisième trimestre 2013, contre MDT un trimestre auparavant. Tous les appels d offres accordés durant la période sous revue sont d une maturité de 7 jours. Faut-il rappeler que le dernier appel d offres à 3 mois a été consenti par la BCT, le 6 novembre 2012 et que depuis le 29 janvier 2013, aucun appel d offres à 1 mois n a été accordé aux banques. L octroi du refinancement aux banques se fait en contrepartie de la présentation d un collatéral sous forme de bons du Trésor ou de créances saines sur le secteur privé, conformément aux dispositions des statuts de la Banque centrale. Dans ce même ordre d idées, l Institut d émission a imposé aux banques, en vertu des dispositions de la circulaire n du 1 er août 2013 de présenter, à partir du mois de septembre 2013, une quotité minimale de 10% sous forme d effets publics négociables (bons du Trésor), le reste pouvant être couvert par des créances. Cette proportion sera relevée à 20% au terme de l année en cours. Cette démarche a pour objectif d alléger le risque de contrepartie qui pèse, de plus en plus, sur le bilan de la Banque centrale avec l accroissement du volume de refinancement servi, lequel a atteint un niveau record, en 2012 et Autre nouveauté en matière de collatéraux est l institution, à compter du 2 janvier 2014, d une décote au taux de 10% sur les créances admises au refinancement. Cette mesure se justifie par le fait, que jusqu ici, les créances sont comptabilisées à leur valeur nominale alors qu elles devraient faire l objet d une valorisation. Dans le même sillage, la Banque centrale a continué à accroitre son recours aux opérations d Open-Market par l achat ferme de bons du Trésor. D ailleurs, l encours de ces opérations s est affermi de 110 MDT, d un trimestre à l autre, pour atteindre MDT, en moyenne, ce qui représente 21,9% du volume global de refinancement. ENCOURS DES APPELS D OFFRES PAR MATURITE (EN MDT) Encours de l'appel d'offres (une semaine) Encours de l'appel d'offres (un mois) Encours de l'appel d'offres (trois mois) En relation avec l affermissement de leurs besoins de liquidité, certaines banques ont sollicité, au cours de la période sous revue, des facilités de prêt à 24 heures pour des montants quotidiens allant de 59 MDT à 931 MDT, soit 461 MDT, en moyenne, au troisième quart de l année En revanche, le recours aux facilités de dépôt à 24 heures a porté sur une enveloppe dérisoire de 17 MDT. 15
16 OPERATIONS DE POLITIQUE MONETAIRE (EN MDT) (Données trimestrielles) 2013 T T T T T T T Appels d'offres Opérations ponctuelles nettes Opérations d'open-market Facilité de dépôt à 24h Facilité de prêt à 24h Pour ce qui est de l évolution des taux du marché, le taux moyen pondéré (TMP) des appels d offres s est établi à 4,75% au cours du trimestre étudié, taux qui correspond de facto à celui des facilités de prêt à 24 heures, contre 4,54% le trimestre précédent, ce qui renseigne sur la situation de la liquidité bancaire. TAUX MOYENS PONDERES (TMP) DES APPELS D OFFRES A 7 JOURS (EN %) 4,90 4,80 4,70 4,60 4,50 4,40 4,30 4,20 4,10 4,00 3,90 3,80 3,70 3,60 3,50 3,5 3,75 4,00 4,75 TMP 7j Taux directeur 16
17 S agissant du taux d intérêt pondéré au jour le jour sur le marché interbancaire, il a fluctué, au cours du troisième trimestre de l année, entre 4,44 % et 4,75%. De ce fait, les taux moyens mensuels du marché monétaire (TMM) se sont établis à 4,73%, 4,75% et 4,72%, respectivement, au cours des mois de juillet, août et septembre 2013, soit une moyenne trimestrielle de 4,73%, contre 4,71% au second trimestre, reflétant le resserrement de la trésorerie des banques. Concernant le taux de rémunération de l épargne (TRE), il est resté inchangé durant le trimestre étudié, soit 2,75%. EVOLUTION DES TAUX DU MARCHE MONETAIRE ET DU TRE (EN %) 2- EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES 2-1. EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER La masse monétaire M3 a enregistré, au cours des neuf premiers mois de l année 2013, un ralentissement de son rythme de progression (4,5% contre 5,3% une année auparavant) reflétant celui des concours à l économie (5,2% contre 7,2%). Parallèlement, les créances nettes sur l extérieur ont fortement baissé ( MDT contre MDT), alors que les créances nettes sur l Etat se sont affermies (+626 MDT contre +595 MDT). La décélération du rythme de progression accusée par l agrégat de monnaie M3, au cours de la période sous revue, reflète l évolution contrastée enregistrée par ses principales composantes. En effet, les disponibilités monétaires, particulièrement, les billets et monnaies en circulation et les dépôts à vue ont augmenté de 4,4% et 3,7% contre respectivement 7,1% et 12% au terme de la même période de l année précédente. En revanche, la quasi-monnaie s est accrue à un rythme plus rapide (4,4% contre 3,8% l année 17
18 écoulée) résultant, notamment, de la reprise des dépôts à terme et autres produits financiers (+18,1% contre -26,7%), alors que les certificats de dépôts ont accusé une baisse de -5,6% au terme des neuf premiers mois de 2013 contre une augmentation de 92,1% au titre du même intervalle de Notons à cet effet, que le retour aux placements en comptes à terme s explique par la levée des contraintes des conditions de banques décidées par la BCT sur cette catégorie de dépôts VARIATION MENSUELLE DES PRINCIPAUX AGREGATS MONETAIRES (EN MDT) -400 Juillet Août Septembre Juillet Août Septembre MASSE MONETAIRE M3 CREANCES NETTES SUR L'ETAT CREANCES NETTES SUR L' EXTERIEUR CONCOURS A L'ECONOMIE 2-2. EVOLUTION DES CONTREPARTIES DU SYSTEME FINANCIER A l exception des mois de Juillet et Août 2013 où elles ont enregistré une augmentation, les créances nettes sur l extérieur ont accusé une baisse tout au long de la période sous revue qui a atteint à fin septembre MDT contre MDT une année auparavant. Cette évolution reflète la diminution sensible des avoirs nets en devises ( MDT contre -672 MDT) dont l encours a clôturé le mois de septembre 2013 à MDT, soit l équivalent de 103 jours d importation contre MDT et 119 jours, respectivement, en décembre A cela s ajoute l augmentation des engagements extérieurs des banques, notamment, les dépôts des non-résidents qui se sont accrus, au cours de la période considérée, de 624 MDT. Les créances nettes sur l Etat ont enregistré, durant les neuf premiers mois de l année 2013, une augmentation de 626 MDT contre 595 MDT une année auparavant, imputable, essentiellement, à la hausse de l encours des bons du Trésor en portefeuille des banques (+126 MDT) et chez la BCT dans le cadre de l Open Market (+502 MDT). A signaler que les émissions des bons du Trésor ont totalisé au terme de la période sous revue MDT, tandis que l enveloppe des remboursements à ce titre s est élevée à 541 MDT, soit des souscriptions nettes de 634 MDT contre respectivement, MDT, 619 MDT et 613 MDT, durant la même période de l année
19 EVOLUTION DES RESSOURCES DU SYSTEME FINANCIER ET DE LEURS CONTREPARTIES (Chiffres de fin de période en MDT) VARIATIONS EN % SAUF D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE 2013* INDICATION CONTRAIRE SEPT.2012 SEPT.2013 DEC.2011 DEC.2012 AGREGAT M ,4 4,0 MASSE MONETAIRE (M3) ,3 4,5 MASSE MONETAIRE (M2) ,1 4,7 MONNAIE (M1) ,9 5,2 QUASI-MONNAIE ,8 4,4 M 3-M ,0 0,3 M4 -M ,2-81,8 AUTRES RESSOURCES ,5-6,5 TOTAL RESSOURCES = TOTAL CONTREPARTIES ,7 1,3 CREANCES NETTES/EXTERIEUR ** , ,0 CREDITS INTERIEURS ,2 5,5 CREANCES NETTES SUR L ETAT ** ,0 626,0 DT : BONS DU TRESOR** ,0 126,0 COMPTE COURANT DU TRESOR ** ,0-12,0 CONCOURS A L'ECONOMIE ,2 5,2 DT : CREDITS A L ECONOMIE ,4 5,3 * Données provisoires pour ** Pour ces agrégats, les variations sont exprimées en MDT. Les concours à l économie ont augmenté, durant les neuf premiers mois de l année en cours, à un rythme moins soutenu que celui enregistré au cours de la même période de l année précédente (5,2% contre 7,2%). Cette évolution est imputable, particulièrement, à la décélération des crédits sur ressources ordinaires (5,7% contre 7,6%) parallèlement à la poursuite de la baisse de l encours des billets de trésorerie amorcée depuis le début de l année 2013 (-243 MDT contre +50 MDT). Selon les statistiques de la Centrale des risques et le fichier des crédits aux particuliers, l augmentation des crédits (sans avals et cautions) accordés au cours des neuf premiers mois de l année 2013 a bénéficié, comparativement à la même période de l année précédente, aux particuliers ( MDT), aux secteurs des services ( MDT), de l industrie (+565 MDT) et, dans une moindre mesure de l agriculture et pêche (+60 MDT). 19
20 MARCHE FINANCIER 1 Poursuite de la tendance baissière de la Bourse conjuguée à la faiblesse des émissions par Appel Public à l Epargne (APE) et du volume des transactions L activité du marché financier, au cours du troisième trimestre de l année 2013, a été marquée par : - une forte baisse de l indice TUNINDEX suite à la dégradation des conditions sécuritaires dans le pays (assassinat du membre de l Assemblée Nationale Constituante M. Brahmi et évènements du Mont Chaambi) ; - la poursuite des opérations d introduction en Bourse avec l ouverture de l offre à prix ferme (OPF) et le placement garanti sur les titres de la société de leasing «Best Lease» dans le cadre de son introduction au marché principal de la cote et ce, outre l accord donné par la BVMT pour l introduction en Bourse de deux autres sociétés; - l octroi de l agrément du Conseil du Marché Financier (CMF) pour la constitution d un fonds commun de placement (FCP) de type mixte «UGFS Ethical Fund» et d un autre FCP de type actions «CEA Ethical Fund», d un montant initial de 100 mdt chacun, promus par UGFS-NA et Amen Bank. Le CMF a également donné son agrément pour la constitution d un fonds commun de placement à risque «Fonds de Développement Régional» d un montant de 100 MDT promu par CDC Gestion et Attijari Bank. I- LE MARCHE PRIMAIRE La persistance des tensions sur les finances publiques ont induit une poursuite du recours du Trésor à l endettement intérieur, au cours du troisième trimestre 2013, avec l émission de bons du Trésor à hauteur de 425 MDT en accroissement de 6% par rapport au volume émis un trimestre auparavant. Comme pour les trimestres précédents, ces émissions ont été concentrées sur les bons du Trésor assimilables (BTA) qui ont accaparé 89% du montant émis. EMISSIONS DE L ETAT D E S I G N A T I O N 3 EME TRIM EME TRIM EME TRIM Bons du Trésor Assimilables (BTA) Bons du Trésor à court terme (BTCT) TOTAL (En MDT) En revanche, le troisième trimestre de l année 2013 a été caractérisé par une faiblesse des émissions des entreprises par APE ; les fonds levés sur le marché primaire n ayant été que de 51 MDT, en baisse de 86% par rapport au trimestre précédent. 1 Les statistiques présentées dans cette partie ont pour sources la Bourse des Valeurs Mobilières de Tunis (BVMT) et le Conseil du Marché Financier (CMF). 20
21 Dans ce cadre, les émissions obligataires ont été limitées à 30 MDT au titre de l emprunt émis par Tunisie Leasing alors que les augmentations de capital en numéraire ont été de 21 MDT au titre de l augmentation du capital de «Best Lease» dans le cadre de son introduction au marché principal de la cote. EMISSIONS DES ENTREPRISES PAR APE (En MDT) D E S I G N A T I O N 3 EME TRIM EME TRIM EME TRIM Titres de capital Titres de créance TOTAL DES FONDS LEVES Le troisième trimestre 2013 a également enregistré l octroi du visa du CMF pour l émission de cinq emprunts obligataires, initiés par quatre sociétés de leasing et une société de factoring pour un montant global de 110 MDT, susceptible d être porté à 160 MDT 1. En outre, le CMF a donné son visa pour l augmentation en numéraire du capital de «Best Lease» permettant une levée de fonds à hauteur de 21 MDT. Le nombre d organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) en activité a atteint 114 unités à fin septembre 2013 suite au démarrage des souscriptions publiques dans deux FCP de type mixte «FCP Al Baraka» et «FCP General Dynamique». ACTIVITE DES OPCVM D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE 2012 JUIN 2013 SEPTEMBRE 2013 Nombre en activité (en unités) Actifs nets (En MDT) OPCVM obligataires OPCVM mixtes Les actifs nets détenus par les OPCVM ont accusé une baisse de 41 MDT par rapport à fin juin pour totaliser MDT à fin septembre 2013 ; laquelle baisse a touché, en particulier, les unités mixtes (-30 MDT) en relation avec le trend globalement baissier suivi par le marché boursier décourageant les nouvelles souscriptions et incitant à des opérations de rachat de parts d OPCVM. Enfin les OPCVM ont réalisé un rendement positif de 2,3% au titre des neufs premiers mois de l année 2013 contre 2,6% au cours de la même période de II- LE MARCHE SECONDAIRE Le nombre des sociétés cotées en Bourse s est élevé à 66 unités au terme du troisième trimestre 2013 ; étant noté que ce trimestre a enregistré le démarrage des négociations sur les titres de «Hannibal Lease» sur le marché principal, l ouverture de l offre à prix ferme (OPF) et le placement garanti sur les titres de 1 Il s agit des emprunts obligataires émis par Tunisie Leasing (20 MDT susceptibles d être portés à 30 MDT), l ATL (30 MDT susceptibles d être portés à 50 MDT), Attijari Leasing (20 MDT susceptibles d être portés à 30 MDT), la CIL (20 MDT susceptibles d être portés à 30 MDT) et UNIFACTOR (20 MDT). 21
22 «Best Lease» dans le cadre de son introduction à ce marché. En outre la BVMT a donné son accord pour l introduction des sociétés «SOT » et «Manufacture de Panneaux Bois du Sud» (MPBS), respectivement, sur les marchés alternatif et principal de la cote. Par ailleurs, la baisse de l indice de référence TUNINDEX observée au cours du second trimestre de 2013 s est poursuivie, au cours du troisième trimestre de la même année, en relation avec la dégradation du contexte sécuritaire. Ainsi, l indice TUNINDEX a clôturé le mois de septembre 2013 à 4.462,23 points en régression de 3,2% par rapport à son niveau enregistré au terme du second trimestre de l année en cours ; ce qui a ramené son rendement réalisé depuis le début de l année à -2,6%. Parallèlement, tous les indices sectoriels (hormis ceux des assurances de l agro-alimentaire et boissons et du bâtiment et des matériaux de construction) se sont inscrits en baisse, au cours du troisième trimestre 2013, sachant que l indice bancaire TUNBANK a réalisé un rendement négatif de 3,4%. Le trend baissier suivi par le marché boursier, au cours du trimestre sous revue, a été accompagné par une faiblesse des transactions réalisées sur la cote de la Bourse qui n ont totalisé que 231 MDT ; soit un recul de 46% par rapport à leur volume enregistré un trimestre auparavant. Cette évolution a induit un recul du volume quotidien moyen des échanges à 3,7 MDT pour le troisième trimestre 2013 contre une moyenne de 5,6 MDT depuis le début de l année. EVOLUTION DU VOLUME DES TRANSACTIONS (En MDT) D E S I G N A T I O N 3 EME TRIM EME TRIM EME TRIM Volume global des transactions Cote de la Bourse Hors cote Opérations d enregistrement et déclarations S agissant de l évolution des cours des valeurs cotées, la tendance du marché a été globalement baissière, au cours du troisième trimestre de l année 2013, avec le recul des cours de 55 titres cotés [la plus grande régression a été réalisée par la valeur «STEQ» (-37,5%)] et la hausse des cours de 11 autres valeurs ; la meilleure performance ayant été réalisée par le titre «SPDIT SICAF» (+17,8%). Le titre «Hannibal Lease», nouvellement introduit en Bourse, a, pour sa part, affiché un rendement de 0,8% par rapport à son cours d introduction en Bourse. EVOLUTION DES INDICATEURS BOURSIERS D E S I G N A T I O N SEPTEMBRE 2012 JUIN 2013 SEPTEMBRE 2013 Indice TUNINDEX en points (base le 31/12/1997) 4.961, , ,23 Capitalisation boursière (en MDT) Capitalisation boursière / PIB (en %) 21,2 20,2* 19,3* PER moyen 20,9 15,39 14,04 Nbre. des sociétés cotées (en unités) Taux de liquidité mensuel (en %) Taux de la participation étrangère (en %) 20,3 21,8 21,8 * Sur la base du PIB de l année 2012 aux prix courants publié en novembre 2013 par le Ministère du Développement et de la Coopération Internationale (soit ,2 MDT). Parallèlement, la capitalisation boursière a accusé une régression de 657 MDT ou 4,6% par rapport à son niveau enregistré à fin juin pour revenir à MDT au terme du mois de septembre
23 La part de la participation étrangère dans la capitalisation boursière est demeurée pratiquement au même niveau enregistré au terme du mois de juin; soit 21,8% à fin septembre Les transactions réalisées sur la côte pour le compte d investisseurs étrangers, au cours du troisième trimestre de l année 2013, ont enregistré un solde positif de 0,8 MDT suite, notamment, à des achats nets de 3,2 MDT au titre du mois de septembre Par conséquent, le solde des transactions des étrangers enregistré depuis le début de l année s est élevé à 5,5 MDT. Evolution quotidienne des indices TUNINDEX et TUNBANK (En %) TUNINDEX TUNBANK 23
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