ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE L AXE REIMS / CHARLEVILLE-MEZIERES

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1 RTE NORD-EST Projet de reconstruction de la ligne de grand transport d électricité entre Reims et Charleville-Mézières ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE DE L AXE REIMS / CHARLEVILLE-MEZIERES (Février 2011)

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3 Conception : Institut d Aménagement du Territoire d Urbanisme et d Environnement de l Université de Reims (IATEUR) Etudiants : Adam Benmehirisse, Jean-Maxime Bonin, Pauline Chavaudrey, Marine Desousa, Thibault Godart, Jérôme Guillou, Tristan Fuchs. Encadrants : Ali Hasan, Thomas Zanetti. Année 2010/2011

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5 1 La situation sociodémographique L évolution démographique constatée Le contexte territorial Les deux échelles du projet Le profil sociologique des différents territoires Catégories socioprofessionnelles et emploi Le niveau de vie de la population Les deux échelles du projet Les interactions entre les territoires Le contexte territorial Les deux échelles du projet Bilan de la thématique sociodémographie La situation économique Le chômage Le contexte territorial Les deux échelles du projet Les principaux employeurs Dans le département des Ardennes (08) Dans le département de la Marne (51) Les principaux pôles économiques À proximité de Charleville-Mézières À proximité de Reims À proximité de Rethel Pôle de compétitivité Le secteur Agricole Le territoire Les productions

6 2.5.3 Les exploitations Les industries agroalimentaires Données économiques agricoles Sylviculture et filière bois Le territoire La production de bois L industrie forestière et du bois Données économiques de la filière bois La zone d influence / La zone d étude L industrie Dans la zone d influence Dans la zone d étude La filière énergie L artisanat Dans l aire d influence Dans la zone d étude Le secteur tertiaire La répartition de l activité tertiaire marchande à l échelle de la zone d étude La répartition de l activité tertiaire non-marchande à l échelle de la zone d étude Entreprises par secteur d activité dans la communauté d agglomération de Charleville-Mézières C ur d Ardenne Entreprises par secteur d activité dans la communauté d agglomération de Reims Les zones commerciales dans la zone d étude Données départementales d intérêt Le tourisme La fréquentation L'offre Les apports économiques du tourisme en Champagne-Ardenne

7 3 L urbanisation et la structuration de l espace L évolution de l urbanisation A l échelle des agglomérations : Reims, Charleville- Mézières, Rethel Les deux échelles du projet L axe Reims/Charleville-Mézières, un couloir de communication Réseaux de transports L analyse aux deux échelles du projet Réseaux de communication virtuels Les réseaux de communication, une nécessité pour l activité économique Structuration de l espace Bilan de la thématique urbanisation et structuration de l espace Table des figures.244 3

8 Dans le cadre du possible doublement de la ligne électrique entre Reims et Charleville-Mézières, cette étude socio-économique a été commanditée par Réseau Transport d Electricité (RTE) et réalisée par les étudiants de l IATEUR. Elle doit permettre de mieux appréhender les effets potentiels du projet de reconstruction de la liaison électrique entre les postes de transformation de Lonny, Seuil et Vesle non seulement sur les territoires traversés par la ligne actuelle mais également sur «l aire d influence» du projet (c est-à-dire les différents bassins de vie concernés par les effets potentiels du projet). Ce travail comprend plusieurs dimensions territoriales en étroite relation. Chaque thème a été traité selon l échelle la plus pertinente : région, département, intercommunalités Deux d entre elles ressortent de manière récurrente à toutes les parties : - la zone d influence qui s étend sur trois départements : l Aisne (02) à l Ouest, les Ardennes (08) au Nord et la Marne (51) au Sud. Elle est constituée de 262 communes dont 15 communes sont situées dans la Communauté d agglomération de Charleville- Mézières et la Communauté d agglomération de Reims Métropole. La Communauté d agglomération de Charleville-Mézières est composée de La Francheville, Prix-lès- Mézières, Warcq, Aiglemont, Charleville-Mézières, La Grandville, Montcy-Notre- Dame, Nouzonville et Villers-Semeuse. Et la Communauté d agglomération de Reims métropole est composée de Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Saint-Brice- Courcelles, Tinqueux et Reims. - la zone d étude sur laquelle nous allons nous attarder s étend sur deux départements : les Ardennes (08) au Nord et la Marne (51) au Sud. Elle est constituée de 39 communes situées de part et d autre de la ligne électrique actuelle. Ces deux échelles nous permettent de dégager dans un premier temps des grandes tendances, puis dans un deuxième temps d affiner nos recherches et de pointer les particularités de la zone d étude. 4

9 5 Il est à préciser que nous avons rencontré certaines difficultés dans la réalisation de ce diagnostic. En effet, toutes les données ne sont pas disponibles aux échelles les plus fines (communale notamment). Ce diagnostic repose sur : - une analyse documentaire initiale (recherches bibliographiques etc.), - une série d entretiens avec des personnalités qualifiées du territoire (bureaux d étude, DDT, etc.) dont la liste est présentée en préambule de la Partie 2, - un travail d analyse sur les effets potentiels du projet sur la socio-économie des territoires concernés.

10 Une zone d étude au c ur de la région Champagne-Ardenne La région Champagne-Ardenne couvre 4,7 % du territoire de la France métropolitaine, néanmoins ses 1,339 millions d habitants ne représentent que 2,2 % de la population du pays. D après l INSEE, en 2006, un champardennais sur cinq réside dans l aire urbaine de Reims (la seule qui dépasse habitants). Le reste de l espace urbain est morcelé, et l espace rural est peu dense. La part des ménages propriétaires de leur résidence principale est l une des plus faibles de métropole. Cela s explique en partie par le poids historiquement important des logements sociaux. 6 Les espaces ruraux se composent d espaces viticoles de renommée, ainsi que de grandes cultures industrielles (betteraves, pommes de terre), céréalières (blé, orge) et oléoprotéagineuses (colza). Pour favoriser l utilisation de ces produits à des fins industrielles, dans l énergie, la chimie ou les matériaux, la Champagne-Ardenne associée à la Picardie ont reçu en 2005 la labellisation de pôle mondial de compétitivité «Industries et Agroressources». La Champagne-Ardenne est la région la plus agricole de France, par rapport à la contribution du secteur à la richesse produite ou aux emplois. De plus, la Champagne-Ardenne est encore très marquée par la présence d industries traditionnelles fragilisées par les mutations en cours (textile, habillement, métallurgie et travail des métaux). Les services marchands, déjà peu présents en 1999, connaissent depuis un rythme de croissance inférieur à celui de la métropole, en particulier pour les services aux entreprises. Globalement, entre 1999 et 2006, la Champagne-Ardenne est la région métropolitaine où l emploi progresse le moins. Les territoires d industries en reconversion, tels que la zone d emploi de la Vallée de la Meuse, sont très touchés par le chômage, en particulier par le chômage de longue durée. Pour d autres zones d emploi, comme celles situées en Haute Vallée de la Marne, le taux de chômage moins élevé est souvent à mettre en relation avec les départs massifs de jeunes adultes à la recherche d un emploi.

11 Les migrations ne sont pas favorables à la région. En effet, depuis quarante ans, la Champagne-Ardenne continue de subir des mouvements de populations défavorables à tous les âges, en particulier ceux des études ou de l entrée dans la vie active. 7 Figure 1 : Migrations résidentielles entre 2001 et 2006 Source : Insee, recensement de la population Exploitation complémentaire Malgré un excédent des naissances sur les décès, son déclin démographique entamé au cours des années quatre-vingt se poursuit et son vieillissement s accélère. La région est la seule de France à perdre des habitants depuis INSEE, 2010, «La France et ses régions», p.114.

12 Taux d'évolution annuel moyen (%) Population au dû au solde Départements 01/01/2008 apparent des dû au solde (en milliers) Total entréessorties naturel Ardennes 284-0,5 0,3-0,2 Aube 302 0,2 0,2 0,4 Marne 566-0,4 0,4 0 Haute-Marne 186,5-0,6 0,1-0,5 Champagne- Ardenne 1 338,5-0,3 0,3 0 Tableau 1 : Evolution démographique 8 Source : D après Insee - Estimations de population.

13 Cette première partie du diagnostic est consacrée à l étude et à l analyse de l évolution démographique, du profil sociologique, du niveau de vie des populations et aux interactions entre les territoires. 1.1 L évolution démographique constatée Le contexte territorial Les aires urbaines Le territoire d étude est composé de trois aires urbaines : Reims, Charleville-Mézières et Rethel. L aire urbaine rémoise L aire urbaine de Reims se compose de 175 communes, situées dans l'aisne, les Ardennes et la Marne. Figure 2 : Évolution de la population de l aire urbaine depuis 1968 Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. Sur la période , la population a augmenté progressivement, ce qui représente un gain de 3%.

14 Aire urbaine Population 1968 Population 1999 Population 2007 Densité en 2007 (hab/km²) Variation annuelle (en hab) Taux de variation annuel moyen Dû au solde naturel Dû au solde migratoire apparent 10 Reims ,1 +0,6-0,5 Tableau 2: Structure démographique de l aire urbaine de Reims Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. Cet accroissement démographique global s explique en partie par l arrivée massive, entre 1982 et 1990, d une population relativement jeune, en âge de procréer ou de couples avec des enfants.

15 11 En effet, nous constatons sur la carte ci-dessus, qu entre 1999 et 2007, le centre de l aire urbaine rémoise perd des habitants au profit de communes plus éloignées de l agglomération. En outre, ce sont les franges de l aire urbaine qui gagnent le plus d habitants. En effet, la périurbanisation n a cessé de s accentuer. Elle est plus marquée dans les bourgs centre et dans les communes proches des axes routiers que dans les autres

16 communes rurales. Il importe de signaler que ce phénomène a eu pour effet de renforcer la polarisation autour de quelques communes. La densité suit la tendance démographique et diminue. Elle s établit en 2007 à 164,6 habitants/km². En comparaison, la densité moyenne de la France métropolitaine en 2007 est de 112 habitants/km², celle de la Champagne-Ardenne est de 52 habitants/ km² et celle de la Marne est de 69 habitants/ km². 12 Figure 3 : Evolution de la densité dans l'aire urbaine de Reims 1. Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. Par ailleurs, nous remarquons que le solde naturel de ce territoire est en perte de vitesse, il est de +0,6% en 2007 (+1,1% en 1968). Le solde apparent des entrées sorties est quant à lui négatif depuis 1975, en 2007 il est de -0,5%. Sur la période , nous nous apercevons que la population de l aire urbaine de Reims a tendance à vieillir. En effet, nous remarquons que les parts des ans et des 75 ans et plus augmentent depuis Les parts des 0-14 ans, ainsi que celle des ans quant à elles diminuent. De plus, nous observons depuis plusieurs décennies que le nombre de décès stagne et celui des naissances diminue. Ces deux phénomènes illustrent le fait que la population vieillit.

17 13 2. Figure 4 : Population de l aire urbaine de Reims par grande tranche d âge 3. Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales. Le fait que la population vieillisse entraîne une augmentation du nombre de ménages, et ces derniers sont désormais de petite taille. En effet, le nombre de ménages d une seule personne a augmenté de près de 4% entre 1968 et 2007 (37,4% en 2007). Toutefois, la diminution de la taille des ménages s explique également par l augmentation du nombre de famille monoparentale, ainsi que par la réduction du nombre de couples avec enfant(s) (-5% sur la même période). De plus, nous notons que le territoire renouvelle sa population, dans la mesure où en 2007, près de 20% de la population vivait dans une autre commune de la région (10%) ou dans une autre région de la France métropolitaine (8%), cinq ans auparavant. Cela illustre le fait que c est un territoire de transition. En effet, il y a un nombre important d arrivées mais également de départs, les habitants ne restent pas.

18 14 Carte 1 : Entrants et sortants dans le secteur rural à l échelle du SCoT de la région de Reims En effet, toujours d après le SCoT de la région de Reims, la mobilité résidentielle de la ville centre s intensifie depuis quelques années. De plus, comme nous l avons constaté précédemment, les communes périphériques ne cessent de gagner des habitants. L aire urbaine de Reims possède donc plusieurs atouts. Ces atouts attirent de nouvelles populations qui viennent des proches communes, ainsi que de départements plus éloignés. Par ailleurs, l arrivée du TGV à Reims en 2007 est également à prendre en compte par la suite.

19 L aire urbaine carolomacérienne L aire urbaine de Charleville-Mézières se compose de 92 communes, toutes situées dans les Ardennes Figure 5 : Évolution de la population de l aire urbaine de Charleville-Mézières depuis Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Des années 1970 aux années 1990, l aire de Charleville-Mézières gagnait constamment des habitants. Depuis, le territoire voit sa population diminuer. En effet, entre 1990 et 2007, la zone a perdu plus de habitants, soit un peu moins de 4% de sa population. Aire urbaine Population 1968 Population 1999 Population 2007 Densité en 2007 (hab/km²) Variation annuelle (en hab) Taux de variation annuel moyen Dû au solde naturel Dû au solde migratoire apparent Charleville ,4 +0,4-0,8 Mézières Tableau 3 : Structure démographique de l aire de Charleville-Mézières 1. Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

20 La densité suit ce mouvement, et diminue également, passant de 130 habitants/ km² en 1990 à 125 habitants/ km² en Figure 6 : Evolution de la densité dans l'aire urbaine de Charleville-Mézières 1. Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Ainsi, le territoire perd des habitants. Cependant, d après le SCoT de Charleville-Mézières, le Département et le Pays Sedanais perdent encore plus de population (respectivement -6 % et -8 %). Cet écart en faveur du territoire du SCoT de Charleville-Mézières nous donne des indications sur l attractivité de ce territoire, qui se trouve être un atout pour le développement de ce département. Toutefois, il est nécessaire de rappeler que ce rayonnement se limite au territoire de l aire de Charleville-Mézières. En effet, cette aire attire essentiellement les habitants au Nord de Charleville-Mézières. Ceux au Sud de cet espace sont quant à eux attirés par Reims. Par ailleurs, nous constatons que la couronne périurbaine autour de cette ville-centre connait un accroissement de population depuis Mais ce phénomène est au détriment des villes les plus importantes de ce territoire (l agglomération de Charleville-Mézières, Rocroi, etc.) qui elles perdent des habitants. Cette déprise démographique peut en partie s expliquer par une situation économique nationale. 2 La moyenne nationale en 2007 est de 112 habitants/km²

21 17 Carte 2 : Variation de la population dans le SCoT Carolomacérien, par commune entre 1990 et Source : Rapport de présentation SCoT de Charleville-Mézières En effet, d après le SCoT de Charleville-Mézières, les communes périurbaines ont accueilli des ménages bi-actifs, de taille relativement importante et ayant acheté leur logement. Dans ces communes nous recensons désormais une population jeune (- de 20ans), qui a un taux élevé d activité, des revenus importants, ainsi qu une importante part de personnes propriétaires.

22 Le solde naturel de ce territoire diminue progressivement depuis les années Il s établit à +0,4% en 2007, alors qu il était à +0,9% en Le solde apparent des entrées sorties chute également, passant de -0,3% en 1968 à -0,8% en Comme beaucoup de territoires, le solde migratoire est négatif et à un taux plus élevé que le taux régional. Avec la baisse du solde naturel, qui reste tout de même positif, l équilibre n est pas atteint entre excédent naturel et déficit migratoire. 18 Figure 7 : Population de l aire urbaine carolomacérienne par grande tranche d âge Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Depuis 1999, se sont les parts des ans, ans et des 75 ans et plus qui augmentent. En effet, comme partout en Europe le vieillissement de la population est de plus en plus visible. Dans l ensemble, sur ce territoire le nombre de ménages reste stable entre 1999 et 2007 (plus ménages). La taille des ménages a eu tendance à se réduire. En effet, le nombre de ménages d une seule personne a augmenté de près de 5% entre 1999 et Cette augmentation est visible dans pratiquement toutes les classes d âge. On remarque également que le nombre de couples avec enfant(s) diminue (- 6,3%). Par ailleurs, nous avons constaté une certaine migration résidentielle sur ce territoire. En effet, en 2007, 18,3% des habitants vivaient dans une autre commune de la région, du département ou dans une autre région de la France métropolitaine, cinq ans auparavant. Il est à noter que la ville de Charleville-Mézières possède l offre culturelle la plus importante des Ardennes, à la fois en termes d équipements et de manifestations.

23 L aire urbaine rethéloise Sous-préfecture ardennaise, Rethel compte plus de habitants. Positionnée entre ces deux grandes villes et compte tenu de sa taille modeste, l agglomération de Rethel n exerce qu une faible attraction. Son aire urbaine ne va pas au-delà d un rayon de six à huit kilomètres. 19 Figure 8 : Évolution de la population de l aire urbaine de Rethel depuis 1968 Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. L aire urbaine de Rethel connait une perte de population régulière depuis le début des années 1980, de l ordre de - 4% entre 1982 et Aire urbaine Population 1999 Population 2006 Densité en 2006 (hab/km²) Variation annuelle (en hab) Taux de variation annuel moyen Dû au solde naturel Dû au solde migratoire apparent Rethel ,1 0,3-0,4 Tableau 4 : Structure démographique de l aire urbaine rethéloise Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. La perte de population est principalement due au solde migratoire. On retrouve par ailleurs ce phénomène au niveau régional, où la Champagne-Ardenne peine à attirer et surtout à sédentariser ses habitants. La densité de population suit la même tendance, et perd plus de 2 habitants au kilomètre carré entre 1968 et 2007.

24 20 Figure 9 : Evolution de la densité dans l'aire urbaine de Rethel Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. L industrialisation et l évolution des modes de production agricole ont eu pour effet un exode important de populations du monde rural vers la ville. Les parties les plus rurales de la région vont alors se désertifier tandis que la population va augmenter dans les territoires aux alentours de villes importantes. Carte 3 : Evolution de la densité en Champagne-Ardenne

25 Ces cartographies montrent bien le repli de la population vers les villes entre 1954 et Aux alentours de Rethel, la densité de population a fortement diminué et faisant apparaitre Rethel comme un «îlot» avec une densité comprise entre 50 et 80 habitants par kilomètre carré. Ces cartes mettent également en évidence les interactions entre Reims et Rethel. En effet, autour de l axe routier qui relie ces deux communes, nous observons nettement une augmentation de la densité. D autre part, une tendance continue au vieillissement se dégage au sein de l aire urbaine. En effet, la part des ans et des ans connaissent une baisse non négligeable depuis 1999 alors que la part des ans et des plus de 75 ans augmente très nettement. 21 Figure 10 : Population de l aire urbaine de Rethel par tranche d'âge Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. La taille des ménages diminue également de façon constante depuis En effet, nous dénombrons plus de 3 personnes en moyenne par résidence principale en 1968 contre près de 2 occupants en Les personnes âgées représentent par ailleurs la part la plus importante des personnes vivant seules.

26 Par conséquent, la population diminue dans le milieu urbain mais moins que dans l espace rural. La population faiblit dans les principales villes des Ardennes où par exemple la baisse annuelle pour Rethel est de -0,4 % entre 1999 et A RETENIR Une population globalement vieillissante, Une augmentation du nombre de ménage (de petites tailles), Une baisse de population généralisée mais plus importante dans les Ardennes. 22

27 Les agglomérations Deux agglomérations sont présentes sur le territoire étudié : Reims Métropole et la Communauté d agglomération de Charleville-Mézières. Rethel ne fait pas partie d un groupement de communes, elle est ici analysée à l échelle communale. Reims (RM) 23

28 Reims est l agglomération la plus importante de la Région Champagne-Ardenne, elle concentre près de habitants en Il est à signaler que Reims est la sous préfecture la plus dense et la plus grande de France. 24 Carte 4 : Evolution de la population au sein de l agglomération rémoise entre Source : SCoT de la Région de Reims, réalisé par l AUDRR, 2007 D après le SCoT de la région de Reims, nous avons pu entrevoir les grandes tendances de l évolution démographique de cette zone. Ainsi, avant 1999, les quartiers centraux et péricentraux étaient les principaux bénéficiaires de la croissance démographique rémoise (plus habitants en dix ans). Les quartiers intermédiaires progressent peu d un recensement à l autre (plus 700 habitants). Les cités-jardins et les quartiers d habitat social ont tous vu leur population diminuer entre 1990 et 1999 (moins habitants) 3.Le secteur rural continue de se développer sur un rythme élevé (par cumul d excédents migratoire et naturel), même si sur la période , nous notons un léger ralentissement (+0,56% au lieu de +1,26 pour la période ). 3 SCoT de Reims, AUDRR, 2007

29 Agglomération Population 1968 Reims Métropole Population 1999 Population 2007 Densité en 2007 (hab/km²) Variation annuelle (en hab) Taux de variation annuel moyen Dû au solde naturel Dû au solde migratoire apparent ,2 +0,6-0,8 Tableau 5 : Structure démographique de Reims Métropole Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. Par ailleurs, nous observons que depuis la fin des années 1990 l agglomération rémoise perd des habitants. Néanmoins, sur la cartographie à la page précédente, nous pouvons voir que la densité des communes de Tinqueux et de Cormontreuil augmente significativement entre 1999 et Ces dernières ont construit de nombreux logements durant cette période. 25 Charleville-Mézières (la CACM)

30 26 Dans le département des Ardennes, les villes de Charleville-Mézières et de Rethel figurent respectivement à la première et à la troisième place des villes les plus importantes du département 4. De ce fait, leurs populations sont relativement plus importantes que dans les autres communes des Ardennes, qui connaissent une déprise démographique. 4 Sedan étant à la deuxième place de ce recensement.

31 Agglomération Population 1968 Population 1999 Population 2007 Densité en 2007 (hab/km²) Variation annuelle (en hab) Taux de variation annuel moyen Dû Dû au solde naturel au solde migratoire apparent CACM ,0 +0,4-1,4 Tableau 6 : Structure démographique de la CACM 1. Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. La Communauté d Agglomération de Charleville-Mézières enregistre une importante perte de population depuis la fin des années Le territoire des Ardennes se trouve dans la «diagonale du vide», cette étroite bande qui partage la France des Ardennes aux Landes. Elle se caractérise par des densités de population faibles et des territoires sauvages nombreux. Toutefois, il est important de signaler que dans cet espace en déprise démographique l agglomération de Charleville-Mézières connait une situation plutôt favorable par rapport aux autres communes du département. 27 Rethel Commune Population 1968 Population 1999 Population 2007 Densité en 2007 (hab/km²) Variation annuelle (en hab) Taux de variation annuel moyen Dû au solde naturel Dû au solde migratoire apparent Rethel ,22-0,4 +0,3-0,7 Tableau 7 : Structure démographique de Rethel 4. Sources : Insee, RP1968 à 1990 dénombrements - RP1999 et RP2007 exploitations principales. Rethel, à l instar des communes du département des Ardennes, perd des habitants. Si la ville-centre perd des habitants, nous notons que les communes périphériques, en direction de Reims, enregistrent un gain de population, depuis quelques années. De plus, la ville se positionne comme le troisième pôle économique des Ardennes, derrière Charleville-Mézières et Sedan.

32 1.1.2 Les deux échelles du projet La zone d influence La zone d influence du projet concerne 262 communes, situées dans les départements de la Marne, des Ardennes et de l Aisne. 28

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34 Globalement, à l échelle des 262 communes, nous constatons qu entre 1999 et 2007 les villes-centre ont perdu des habitants, au profit des communes excentrées. En effet, nous nous apercevons que ce sont les communes les plus «rurales», c est-à-dire les plus éloignées des pôles urbains qui ont gagné des habitants. Ce phénomène s explique par la volonté de certains habitants d acquérir une maison avec un jardin. La hausse du prix de l immobilier pousse ces personnes à s éloigner des centres, faute de budget. Toutefois, cette «rurbanisation» augmente le nombre de migration pendulaire, qui sont désormais sur des distances beaucoup plus importantes qu auparavant. La densité suit normalement cette tendance, nous remarquons que les communes périurbaines se densifient au fil des années. Nous notons également l importante augmentation de population le long de l axe routier entre Reims et Rethel, qui s explique par l attractivité de Reims, mais également par la réouverture de la gare ferroviaire de Bazancourt, dont le trafic avait été arrêté en Une quinzaine de trains circulent désormais tous les jours entre Reims et Charleville-Mézières. A Contrario, l aire de Charleville-Mézières semble connaître une véritable déprise démographique. En effet, seules quelques communes de cette aire connaissent une augmentation de leur population. La grande majorité des communes, notamment l agglomération Carolomacérienne, enregistrent une importante perte de population de l ordre de habitants. Même si dans notre zone d étude élargie se trouve les première et troisième plus importantes villes des Ardennes (Charleville-Mézières et Rethel), le département est en déprise démographique. En effet, comme nous pouvons le constater sur la carte de l évolution de la population, les communes de la zone d étude se trouvant dans le département de la Marne, ont perdu beaucoup moins d habitants entre 1999 et Il faut rappeler que le département des Ardennes se trouve dans la diagonale du vide. 30

35 Dans la zone d influence du projet A RETENIR Les villes-centre perdent des habitants au profit des communes périurbaines, Des espaces ruraux éloignés des centres qui se repeuplent, Augmentation de la population le long de l axe routier entre Reims et Rethel (cela est lié en partie à l importance de la ville de Reims et à la réouverture de la gare de Bazancourt), Reims est le principal pôle d attraction de la région Champagne-Ardenne, Charleville-Mézières et Rethel sont deux des trois plus importantes villes des Ardennes, Dans l aire urbaine de Reims, de nouveaux habitants viennent s installer en provenance des espaces ruraux et des départements voisins. 31

36 La zone d étude du projet Cette zone correspond aux 39 communes qui sont traversées par la ligne à très haute tension. 32

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38 A l échelle des 39 communes, nous retrouvons le même phénomène constaté précédemment. En outre, les communes situées à proximité des villes importantes enregistrent une perte de population entre 1999 et Ceci au profit des communes se trouvant plus éloignées. L augmentation de la population à proximité de l axe routier entre Reims et Rethel est également visible. Une augmentation est aussi perceptible entre Rethel et Charleville- Mézières. 34 De plus, dans le périmètre de notre zone d étude en termes de logements, nous constatons que les trois villes-centre (Reims, Rethel et Charleville-Mézières) concentrent un fort taux de logements collectifs (immeubles et HLM), plus nous nous éloignons des centres et plus l habitat est individuelle (maisons). En proche périphérie nous trouvons des maisons individuelles qui datent essentiellement d avant guerre et de la période après guerre, mais également des lotissements. Enfin, dans les communes rurales, nous découvrons un habitat individuel et dispersé. Dans la zone d étude du projet A RETENIR Un gain de population à proximité de l axe routier Reims-Rethel et dans une moindre mesure le long de l A34 entre Rethel et Charleville-Mézières

39 1.2 Le profil sociologique des différents territoires Ce second thème est composé de deux volets. Un premier qui traite des catégories socioprofessionnelles et de l emploi, et un second qui cible le chômage Catégories socioprofessionnelles et emploi Le contexte territorial Les aires urbaines 35 L aire urbaine rémoise Figure 11: Population de l aire urbaine rémoise, de 15 ans ou plus active ou non en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Nous constatons que dans l aire urbaine de Reims, en 2007, les actifs représentent 58% de la population, contre 21% pour les personnes sans activité professionnelle. La part des retraités est aussi importante que celle des personnes sans activité professionnelle.

40 36 Figure 12: Population de 15 ans ou plus, dans l aire urbaine de Reims, selon la catégorie socioprofessionnelle en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Les catégories socioprofessionnelles dominantes dans l aire urbaine rémoise, en 2007, sont les employés (17,1%), les professions intermédiaires (14,8%) et les ouvriers (14,1%). Figure 13 : Population de l aire urbaine rémoise, de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle 2. Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

41 En 2007, nous remarquons que l aire urbaine de Reims connait la même tendance que son agglomération. En effet l aire urbaine a gagné des cadres et des professions intellectuelles supérieures (6,8% en 1999, 8,5% en 2007), des professions intermédiaires (12,9% en 1999, 14,8% en 2007), des employés (16,9% en 1999, 17,1% en 2007). A l inverse, les nombres d artisans, commerçants, chefs d entreprise, d ouvriers et essentiellement le nombre de personnes sans activité professionnelle (26,6% en 1999, 20,9% en 2007) se sont réduits. Sur ce territoire, c est le secteur du commerce, des transports, des services divers (44,9%), ainsi que celui de l administration publique, de l enseignement, de la santé et de l action sociale (31,9%) qui emploient le plus de personnes. 37 L aire urbaine carolomacérienne Figure 14: Population de l aire urbaine carolomacérienne, de 15 ans ou plus active ou non en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Nous observons que la part des actifs représente 56% de la population agées de 15 ans et plus, en % de la population de l aire urbaine de Charleville-Mézières (en âge de travailler) est sans activité professionnelle en 2007.

42 38 Figure 15: Population de 15 ans ou plus, dans l aire urbaine de Charleville-Mézières, selon la catégorie socioprofessionnelle en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Les employés (17,4%), les ouvriers (16,6%) et les professions intermédiaires (12,9%) sont les catégories socioprofessionnelles qui en 2007 emploient le plus de population dans l aire urbaine carolomacérienne. Figure 16 : Population de l aire urbaine carolomacérienne de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

43 Ente 1999 et 2007, l aire urbaine de Charleville-Mézières gagne essentiellement des cadres et des professions intellectuelles supérieures (4,6 % en 1999, 5,7% en 2007). A contrario, les autres catégories socioprofessionnelles diminuent ou stagnent. En effet, le nombre de personnes sans activité professionnelle diminue fortement ( personnes). Ce phénomène montre que l aire urbaine de Charleville-Mézières «survit» à la perte des emplois industriels. Les pertes de l industrie et surtout de la construction ont été compensées par des gains dans les services. Ce territoire est une exception dans le département des Ardennes. A noter que la part des retraités augmente fortement durant cette période (20,4% en 1999, 24,4% en 2007). Il est possible que ces populations aient habité dans cette zone plus jeune et qu elles reviennent dans ce secteur une fois en retraite. Globalement, dans cette zone, ce sont les secteurs du commerce, transports, services divers (38%), et celui de l administration publique, enseignement, santé, action sociale (35,9%) qui emploient le plus de personnes, en L aire urbaine rethéloise Figure 17: Population de l aire urbaine rethéloise, de 15 ans ou plus active ou non en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

44 Sur cette figure nous constatons que les actifs représentent 54% de la population de plus de 15 dans l aire urbaine de Rethel, en A l instar de la CACM, l aire rethéloise compte 20% de personnes sans activité professionnelle. 40 Figure 18: Population de 15 ans ou plus, dans l aire urbaine de Rethel, selon la catégorie socioprofessionnelle en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Dans l aire rethéloise se sont les ouvriers (17,8%), les employés (16,5%) et les professions intérmédoaires (11,1%) qui qont les catégories socioprofessionnelles les plus représentées en Figure 19 : Population de l aire urbaine de Rethel de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle

45 Sources : Insee, RP1999 et RP2007 exploitations complémentaires. Dans l aire urbaine de Rethel en 2007, nous constatons que les cadres, les professions intermédiaires, les employés, et les retraités sont plus nombreux qu en Cette dernière catégorie montre bien le vieillissement de la population. Au contraire, le nombre d ouvriers et les personnes sans activité professionnelle diminuent par rapport à Enfin, le nombre d agriculteurs exploitants et des artisans est stable sur les deux périodes. 41 A RETENIR Dans les aires urbaines Un vieillissement généralisé de la population, les aires urbaines présentent un fort taux de retraités (en augmentation constante), Les catégories socioprofessionnelles les plus représentées sont les employés, les ouvriers et les professions intermédiaires.

46 Les agglomérations Reims (RM) 42 Figure 20: Population de Reims Métropole, de 15 ans ou plus active ou non en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Nous pouvons observer que les actifs constituent la part majoritaire de la population de plus de 15 ans dans l agglomération rémoise. Néanmoins, un quart de la population n ont pas d emploi. Figure 21: Population de 15 ans ou plus, de Reims Métropole, selon la catégorie socioprofessionnelle en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

47 En 2007, au sein de Reims Métropole, les employés, les professions intermédiaires et les ouvriers sont les catégories socio-professionnelles les plus représentées. On retrouve cette tendance au sein de l aire urbaine de Reims. 43 Figure 22 : Population de Reims Métropole de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle Sources : Insee, RP1999 et RP2007 exploitations complémentaires. Au sein de l agglomération rémoise nous constatons que les cadres, les professions intermédiaires, les employés, et les retraités sont plus nombreux qu en Cette dernière catégorie montre bien le vieillissement de la population. Par contre, le nombre d ouvriers et les personnes sans activité professionnelle diminue par rapport à 1999.

48 Charleville-Mézières (CACM) 44 Figure 23: Population de la Communauté d Agglomération carolomacérienne, de 15 ans ou plus active ou non en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Nous pouvons remarquer que les actifs sont majoritaires au sein de la population de plus de 15 ans dans l agglomération carolomacérienne. Néanmoins, 22% de la population en âge de travailler se trouve sans activité professionnelle. Figure 24: Population de 15 ans ou plus, de l agglomération de Charleville-Mézières, selon la catégorie socioprofessionnelle en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

49 45 Figure 25 : Population de la CACM de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle Sources : Insee, RP1999 et RP2007 exploitations complémentaires. Entre 1999 et 2007 seuls les cadres et les retraités augmentent. D ailleurs la part des retraités s accroît fortement ( personnes). Toutes les autres catégories sont en déclin. L agglomération carolomacérienne est donc de moins en moins attractive en termes d emplois.

50 Rethel 46 Figure 26: Population de la ville de Rethel, de 15 ans ou plus active ou non en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales Comme pour Reims et Charleville-Mézières, les actifs rethelois constituent la part majoritaire de la population de plus de 15 ans. Mais, seule 20% de la population n ont pas d emploi. Figure 27: Population de 15 ans ou plus, de la ville de Rethel, selon la catégorie socioprofessionnelle en Sources : Insee, RP 1999 et RP 2007 exploitations principales

51 A l instar de Reims et de Charleville-Mézières, les employés et les ouvriers sont les catégories socioprofessionnelles dominantes. 47 Figure 28 : Population de Rethel de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle Sources : Insee, RP1999 et RP2007 exploitations complémentaires. A l image de l agglomération rémoise, la ville de Rethel gagne des cadres, des professions intermédiaires et des retraités par rapport à A contrario, le nombre d ouvriers et les personnes sans activité professionnelle diminue. Dans les agglomérations A RETENIR Un vieillissement général de la population. A l instar des aires urbaines les agglomérations ainsi que la ville de Rethel concentrent essentiellement des employés, des ouvriers et des actifs exerçant des professions intermédiaires, Les agglomérations gagnent principalement des retraités, des cadres et professions intermédiaires.

52 Les deux échelles du projet La zone d influence A l échelle des 262 communes, nous avons très peu de données précises sur l emploi. Afin, de dégager quelques grandes tendances nous pouvons nous baser sur la Communauté de Communes des Crêtes Pré-Ardennaise qui compte 12 communes dans la zone d influence. 48 Figure 29 : CSP de la Communauté de Communes des crêtes pré-ardennaise dans la zone d influence Sources : Insee, RP1999 et RP2007 exploitations complémentaires. Ainsi, nous pouvons constater que ce territoire n enregistre pas les mêmes phénomènes que les aires urbaines ou les agglomérations. En effet, nous nous apercevons qu à l inverse des aires urbaines et des agglomérations, le nombre de retraités diminue entre 1999 et Toutefois les professions intermédiaires ont augmenté. Enfin, nous pouvons préciser que dans les aires urbaines, les taux de chômage sont plus importants dans les communes situées en périphérie des agglomérations. Toutefois, nous constatons que le chômage reste important chez les jeunes (15-24 ans), malgré le fait qu il diminue d environ 2% sur la période Le chômage sera abordé en détail dans la deuxième partie.

53 La zone d étude du projet Nous avons effectué le même travail pour la zone d étude des 39 communes. En effet, nous avons sélectionné les 12 communes de la Communauté de Communes des Crêtes Préardennaise qui sont concernées par la zone d étude du projet. 49 Figure 30 : CSP de la Communauté de Communes des crêtes pré-ardennaise dans la zone d étude du projet Sources : Insee, RP1999 et RP2007 exploitations complémentaires. Ainsi, nous observons que comme pour la zone d influence le nombre de retraités diminue. Cependant, ces 12 communes suivent plus généralement les tendances observées dans les aires urbaines et les agglomérations. En outre, nous pouvons constater que les cadres et professions intermédiaires augmentent durant la période A RETENIR Aux deux échelles du projet (aire d influence et aire d étude) Une baisse des retraités, Une augmentation des cadres et professions intermédiaires.

54 1.2.2 Le niveau de vie de la population Le contexte territorial Les aires urbaines L aire urbaine rémoise 64% des ménages fiscaux de l aire urbaine de Reims sont imposés pour l année D après la carte des revenus ci-dessous, nous observons que les revenus dans l agglomération de Reims sont relativement contrastés. En effet, des communes telles que Tinqueux, Cormontreuil ou Bétheny ont des revenus plus importants que la ville-centre. En effet, à l échelle de l aire urbaine, nous constatons que les communes périurbaines concentrent des revenus plus importants par rapport à l agglomération. Cela s explique en partie par le fait que la périphérie est attractive grâce à de nombreuses voies de communications. Le réseau de transport en commun est quant à lui présent dans l agglomération, mais quasi inexistant à l extérieur. Dans les communes périphériques vivent donc une majorité de personnes aux revenus élevés possédant une à deux voitures par ménage. Par ailleurs, la particularité de l aire urbaine de Reims, est qu elle est entourée de terres viticoles, les propriétaires de maisons de champagne se trouvent particulièrement en périphérie de la ville-centre. 50 Carte 5: Revenus des populations de l aire urbaine rémoise en 2004 Source : AUDRR, L organisation métropolitaine du Nord-est du bassin parisien, 2006

55 Nous remarquons également que l ensemble des professions a des salaires horaires inférieurs au niveau national. 51 Figure 31 : Salaire net horaire moyen (en euros) des salariés à temps complet selon la CSP en 2007 de l aire urbaine rémoise Source : Insee, DADS - Fichier Salariés au lieu de résidence, L aire urbaine carolomacérienne 57% des ménages fiscaux de l aire urbaine de Charleville-Mézières sont imposés pour l année Nous observons des revenus plus élevés dans la couronne périurbaine de l agglomération. Puis plus, nous nous éloignons de l agglomération carolomacérienne et plus les revenus diminuent. L agglomération elle-même présente des revenus contrastés, mais qui demeurent globalement plus élevés.

56 52 Carte 6: Revenus des populations de l aire urbaine carolomacérienne en 2004 Source : AUDRR, L organisation métropolitaine du Nord-est du bassin parisien, 2006 Par ailleurs, nous observons que l ensemble des professions ont des salaires horaires inférieurs au niveau national. Figure 32: Salaire net horaire moyen (en euros) des salariés à temps complet selon la CSP en 2007 de l aire urbaine carolomacérienne Source : Insee, DADS - Fichier Salariés au lieu de résidence, 2007

57 L aire urbaine rethéloise Plus de 52% des ménages fiscaux de l aire urbaine sont imposés pour l année Sur la carte des revenus de la population, nous remarquons que les plus hauts salaires se situent en dehors de l agglomération rethéloise. Ils se concentrent principalement au Nord-est et au Sud-est de l aire urbaine. A contrario, nous trouvons les salaires plus modestes au c ur de l agglomération et sur une diagonale Sud-ouest Nord-est, coupant l aire urbaine en deux zones distinctes. 53 Carte 7 : Revenus des populations de l aire urbaine rethéloise en 2004 Source : AUDRR, L organisation métropolitaine du Nord-est du bassin parisien, 2006 Néanmoins, l ensemble des professions ont des salaires horaires supérieurs au niveau national, excepté pour les cadres où un décalage de près d un euro existe. Figure 33 : Salaire net horaire moyen (en euros) des salariés à temps complet selon la CSP en 2007 de l aire urbaine rethéloise Source : Insee, DADS - Fichier Salariés au lieu de résidence, 2007.

58 A RETENIR Dans les aires urbaines Des communes périphériques qui concentrent des populations plus aisées que les centres des pôles urbains, Des salaires nets horaires moyens qui restent globalement en dessous de la moyenne française. 54

59 Les agglomérations Reims (RM) 55 La carte sur les foyers fiscaux non imposés en 2007 pour l agglomération rémoise, nous donne des indications sur le taux de pauvreté. Ainsi, la ville-centre est la plus touchée. Reims, concentre une part importante de logements sociaux par rapport aux autres communes de l agglomération. 45% des logements à Reims sont des logements HLM (habitation à loyer modéré), gérés par trois principaux bailleurs sociaux locaux 6. 6 Reims-Habitat, Foyer Rémois, Plurihabitat-L Effort Rémois

60 Charleville-Mézières (CACM) 56 La part des foyers fiscaux non imposés est plus importante sur l agglomération carolomacérienne que celle de Reims. La ville-centre est là aussi fortement touchée. Toutefois nous constatons que les villes périphériques de l agglomération concentrent également des taux élevés. Cela est dû à la situation démographique et économique de cette zone (déprise démographique, vieillissement de la population, désindustrialisation, etc.).

61 Rethel Pour la ville de Rethel et ses alentours, le taux de foyers fiscaux non imposés est également important. La quasi globalité de l aire urbaine de Rethel présente des taux relativement élevés. A RETENIR Dans les agglomérations Des taux importants de foyers non imposés dans les villes-centre, Les Ardennes présentent les revenus les plus modestes. 57

62 1.2.3 Les deux échelles du projet La zone d influence 58

63 Grâce à cette carte sur les foyers fiscaux non imposés, nous pouvons établir que le département des Ardennes concentre une population moins aisée que celui de la Marne. Toutefois, sur cette carte le phénomène de périurbanisation est bien visible. Ainsi, les communes situées dans l aire urbaine de Reims et à proximité de cette aire concentre des populations modestes et aisées, ce phénomène s étend jusqu à Rethel. Cette zone le long de l axe de la RN34 est une zone de développement importante en termes de population. Nous retrouvons également ce phénomène (mais d une moindre envergure) dans l aire urbaine de Charleville-Mézières et notamment le long de l axe de l A34. La zone d influence est donc un territoire hétéroclite. 59

64 La zone d étude du projet 60

65 Cette même carte à l échelle de la zone d étude montre bien que les communes les plus touchées par la pauvreté se situent dans le centre du département des Ardennes. Ce sont globalement des communes rurales éloignées des pôles urbains. En effet, nous remarquons que dans le département des Ardennes, les communes qui ne sont pas proches d un axe d infrastructure rapide (A34, TGV Est) et qui sont donc éloignées en termes de temps du pôle régional qu est Reims, qui concentrent les plus forts taux de foyers non imposés. 1.3 Les interactions entre les territoires 61 A travers ce thème nous souhaitons étudier les migrations pendulaires entre les différents territoires Le contexte territorial Les aires urbaines L aire urbaine rémoise L aire urbaine de Reims concentre une part important des emplois de la région. En effet, nous pouvons remarquer que ce pôle draine une part relativement importante de travailleurs venus essentiellement de communes proches de l aire urbaine de la ville (un minimum de flux journaliers? oui). Mais également de communes beaucoup plus éloignées à l exemple de Charleville-Mézières ou de Châlons-en-Champagne. Ces déplacements pendulaires suivent les axes de communications majeurs de la région.

66 62 Carte 8: Les navettes domicile-travail de personnes occupant un emploi métropolitain supérieur entre les aires urbaines à 50km de Reims Source : INSEE recensement de la Population, cartographie AUDRR En effet, le nombre de déplacements pendulaires quotidiens venant de l extérieur vers Reims Métropole est estimé à Selon l INSEE : 17% des personnes occupant un EMS dans l aire urbaine de Reims n y résident pas 30% de ces personnes résident dans une des 7 aires urbaines suivantes : Châlons-en- Champagne, Charleville-Mézières, Château-Thierry, Epernay, Laon, Rethel, Soissons 30% de ces personnes résident dans l aire urbaine de Paris 15% de ces personnes résident en milieu rural Par ailleurs, nous observons, dans des proportions plus restreintes, qu une part des habitants de l aire urbaine rémoise travaille également à l extérieur (Laon, Epernay, et Châlons-en-Champagne). L aire urbaine rémoise attire donc des populations pour son offre d emploi, mais également pour d autres motifs, tels que ses infrastructures, qualité de vie, offre culturelle et scolaire.