«Politiques d innovation, construction de compétences et systèmes nationaux d innovation en Afrique Subsaharienne : le cas du Sénégal»
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- Coraline Samson
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1 «Politiques d innovation, construction de compétences et systèmes nationaux d innovation en Afrique Subsaharienne : le cas du Sénégal» Vanessa CASADELLA, UPJV, CRIISEA Les stratégies d innovation dans les pays en développement et notamment dans les économies les plus pauvres se distinguent de celles des pays développés. Elles reposent sur un large contexte institutionnel et organisationnel propre à leur trajectoire historique et culturelle. Pour mieux les saisir, le concept de Système National d Innovation (S.N.I) en a tiré toute sa légitimité depuis une trentaine d années. Réel outil de politique publique, il a ainsi trouvé une cohérence dans les économies occidentalisées mais également dans les économies en développement. Les recherches sur les systèmes d innovation ont besoin de prendre en compte l ensemble des particularités propres aux économies visitées. Dans les économies en développement, le concept d innovation doit s interpréter au sens large. Il intègre ainsi l ensemble des institutions formelles et informelles influençant l innovation et les réseaux formels et informels. Le transfert technologique s appréhende davantage sous l angle de la construction de capacités d apprentissage et de processus d apprentissage fondés sur les connaissances indigènes. L objectif d innover est lié à la diffusion des savoirs et à la capacité des acteurs à se les réapproprier. Au Sénégal, la construction de compétences nécessaire à l innovation ne consiste pas à diffuser de la technologie via les investissements directs à l étranger, les importations ou l achat de brevets. Il serait dès lors aisé de tomber dans l Afropessimisme ambiant et de rappeler les chiffres désastreux de la R&D en Afrique Subsaharienne. Les processus d innovation sont ici relatifs aux processus d apprentissage des acteurs économiques et à leur large diversité notamment basés sur les réseaux informels et le learning dy doing. Mais il n y a de diffusion des savoirs qu avec la réalisation de réelles politiques volontaristes en matière d innovation. Au Sénégal, les politiques de R&D n ont jamais été réellement développéesmême si force est de constater un certain nombre d efforts institutionnels afin de promouvoir l innovation et la technologie. Mais loin d avoir comme priorité l innovation dans un pays qui reste encore très mal classé en terme de développement humain, le gouvernement s évertue actuellement à réduire sa dette et de se battre contre la pauvreté. On le comprend aisément. Sauf que les gouvernements successifs n ont pas saisi que les politiques d innovation ne devaient nécessairement se focaliser sur la science et la technologie mais plutôt s intéresser aux petits acteurs économiques dont l activité est souvent informelle mais dont les stratégies peuvent être à même de créer de réelles synergies sectorielles et/ou locales d innovation comparables aux économies développées. 1
2 Ainsi au Sénégal, le S.N.I demeure difficilement viable tandis que prospèrent des dynamiques locales et sectorielles assez encourageantes, notamment au niveau du secteur agricole. Le présent papier reviendra donc sur la conceptualisation du S.N.I dans le Sud à travers ses propres caractéristiques dans une première partie (I) avant de s intéresser à la construction de compétences et d innovation au Sénégal dans une seconde partie (II) et aux politiques d innovation au Sénégal dans une dernière partie (III). I/ Systèmes Nationaux d Innovation et Pays en Développement Le concept de S.N.I s est développé à la fois dans les économies développées comme instrument de politique d innovation, et dans les économies en développement comme instrument de croissance et de développement économique. Avant de comprendre comment assurer le transfert technologique Nord/Sud (1.2), nous nous appuierons d abord sur les caractéristiques de l innovation dans le Sud (1.1). 1.1 Caractéristiques de l innovation dans le Sud Deux approches s opposent dans la définition de l innovation systémique : une approche restreinte liée aux activités de R&D et à la science et technologie (Nelson, 1993) et une approche large liée aux processus d apprentissage (Lundvall, 1992). En toute évidence, c est l approche «large» (Tableau 1) qui mérite le plus d attention dans les P.E.D. Tableau 1/ Interaction entre les éléments formels et informels du système d innovation Etroit Formel Organisations, institutions et réseaux formels liés à la sciences et technologie. Informel Réseaux et institutions informelles liés à la science et technologie Source : adapté de Schoser (1999) Large Organisations promouvant l innovation en général, institutions et réseaux formels Institutions informelles influençant l innovation et réseaux informels (comme les valeurs historiques et culturelles) Ce choix est lié aux diverses caractéristiques de l innovation dans le Sud : - L innovation est d abord relationnelle. Elle est marquée par un fort capital social. Si Lundvall (2002) le rappelle déjà dans les économies du Nord, cette dernière mérite une vive attention dans les pays du Sud (Arocena, Sutz, 2003). L impact des liens sociaux sur l innovation et l apprentissage est fort puisque l intensité de ces liens fournit de riches sources d information, de connaissances nécessaires aux activités d innovation. Kuada (2003) démontre par exemple comment les liens sociaux encouragent en Afrique la confiance interpersonnelle. Cette dernière a un important effet sur les relations sociales et la motivation à développer l apprentissage dans une action commune. Les liens sociaux, à travers la confiance, l empathie, les relations affectives, sont autant de qualités permettant l acquisition plus rapide des connaissances et la promotion de l innovation. Dans les dynamiques de clusters industriels, Mc Cormick (1999) associe dans cette même perspective l importance du collectivisme africain avec ses influences sur l apprentissage. L effet de clusters, lié à la proximité géographique et à un fort capital social, encourage le partage de l innovation et les opportunités pour l apprentissage de nouvelles techniques. 2
3 - L innovation est ensuite représentée par les secteurs de faibles et moyennes technologies sans se limiter aux secteurs de pointe et à la R&D (Johnson, Lundvall, 2003). Tandis que les innovations dans les secteurs high-tech sont sophistiquées et fondées sur la science et l innovation radicale, l innovation dans les économies en développement est le reflet de perspectives routinières d apprentissage au sein de petites structures traditionnelles. L innovation est donc principalement conduite de manière informelle par les techniques d apprentissage par la pratique, l usage et l interaction. Les activités de R&D ne sont pas clairement et formellement articulées au sein de la stratégie de l entreprise. En résulte l importance de l ensemble des secteurs économiques (agriculture, industrie, faibles et moyennes technologies) (Muchie et al., 2003) et la diversité des processus d apprentissage 1 (Jensen et al., 2007) dans les études sur l innovation systémique dans les P.E.D. - L innovation est vivement marquée par son environnement global et s appréhende à partir de ses trajectoires de développement. Le contexte de l innovation dans les P.E.D est souvent complexe. Les économies sont instables, vulnérables et les stratégies d innovation sont liées à leur environnement macroéconomique, politique, institutionnel et financier (Cassiolato et al., 2003). On parle de système national d inertie (Hobday et al., 2004) dans les P.E.D afin de mettre en exergue les problèmes sociaux, politiques et techniques rencontrés par ces derniers et envisagés comme un véritable frein à l innovation. Il est ainsi important de comprendre l histoire et le fonctionnement des P.E.D pour pouvoir saisir leurs stratégies d innovation. L hétérogénéité de ses trajectoires de développement est donc à considérer, comme les dynamiques de rattrapage par l élaboration de capacités technologiques (Mytelka, 2003). - Les stratégies d innovation du Sud s interprètent à travers leur construction et non leur propre résultat technologique. Les systèmes d innovation du Sud présentent la particularité d être incomplets ou déséquilibrés dans le sens où certains de leurs aspects sont inefficients ou simplement non existants (Narula, 2004). Selon les économies étudiées, on invoque les nombreuses rigidités organisationnelles et institutionnelles, l inadaptation des politiques macro-économiques, les faibles investissements en éducation et en R&D, ainsi que leurs faibles capacités de production et d assimilation technique. Les systèmes d innovation du Sud sont globalement dépeints à partir de leurs diverses défaillances systémiques (Edquist, 2001). Il devient donc difficile de parler du caractère a priori (ex-post) de l innovation lequel est utilisé afin de décrire les processus d innovation des pays industrialisés dotés d une forte base institutionnelle et d une infrastructure avancée. Les stratégies d innovation du Sud doivent plutôt revêtir un caractère a posteriori (ex-ante) afin que l analyse sur les processus d apprentissage puisse se déplacer plus en amont sur ses conditions d émergence et de développement. On évoque généralement le terme de construction ou de promotion du système d innovation du Sud (Lundvall, 2002). - Enfin, l innovation est liée aux stratégies de développement et de réduction de la pauvreté. Dans les P.E.D, le traitement inégal des minorités et la mauvaise gouvernance locale à travers les problèmes de corruption détournent la construction de capital social et limitent automatiquement les capacités d apprentissage de la société. 1 La diversité des processus d apprentissage est mise en exergue dans le mode DUI (Doing, Using, Interactif) proposé par Jensen (2007). Une grande partie de l apprentissage, notamment à travers la connaissance tacite et localisée, se réfère à l apprentissage sur le tas. Ce mode se focalise notamment sur l apprentissage interactif à travers les institutions et les interrelations. 3
4 L économie de rente et le clientélisme ne favorisent pas la création de savoirs, tout comme les stratégies gouvernementales d élites peu formées souvent tournées autour des ambitions personnelles des dirigeants. L innovation systémique n est donc pas ici une simple question de ressources pour promouvoir la recherche technologique mais bien un ensemble d institutions qui soutiennent l apprentissage interactif dans un objectif, tel que conceptualisée par Sen (2000), de libertés et «capabilités». Les capacités individuelles des agents économiques dépendent des supports institutionnels de la société et de ses arrangements sociaux, politiques et économiques. On évoque le terme de capacité manquante pour justifier la nécessité de créer une nouvelle voie d entrée par la capacité d apprentissage dans les stratégies de développement (Johnson et al., 2003). En ce sens, la capacité technologique devient une composante essentielle du développement (Juma et al., 2001). Un ouvrage d Arocena et Sutz (2003) résume dans cette perspective l esprit du Système National du Sud en comparaison avec celui du Nord (Tableau 2) : Tableau 2/ Comparaison entre le S.N.I du Nord et le S.N.I du Sud S.N.I du Nord : S.N.I du Sud : Le S.N.I est un concept : Ex post, élaboré à partir de l analyse de process Ex ante, utilisé pour analyser les processus de nature réellement existants. essentiellement virtuels. C est un concept avec un fort accent sur le relationnel mais : Les relations d innovation sont imbriquées dans un tissu social dense. La notion de S.I oriente la conception de politiques qui : - Doivent soutenir les efforts délibérés visant à renforcer le dialogue entre acteurs clés de l innovation - Reflètent la légitimité sociale (historiquement construite) des efforts nationaux pour engendrer la construction de savoirs et de l innovation. Source : adapté d Arocena/Sutz (2003) Le tissu de relations innovantes est fragmenté et souvent plus informel que formel - Se réduisent à une «copie» d institutions et ne génèrent pas d actions spécifiques promouvant l innovation existante, à savoir informelle et de nature «interstitielle». - Reflètent l absence de consensus sur le rôle de la R&D, conséquence d un mauvais diagnostic entre l adaptation des connaissances étrangères et la création de propres savoirs Transfert technologique Nord/ Sud et capacités d innovation Dans les pays en développement, l innovation, comme capacité à créer de nouveaux produits et procédés, demeure moins importante que la capacité à utiliser et à adapter les technologies existantes à des niveaux compétitifs de coûts et de qualité (Lall, Pietrobelli, 2002). L intérêt n est donc pas de créer de nouvelles innovations technologiques mais de diffuser les technologies offertes. Les capacités technologiques sont utilisées afin de mettre en valeur les aptitudes des acteurs économiques à utiliser la connaissance technologique en s efforçant à assimiler, adapter et changer les technologies existantes (Kim, 1997). Elles représentent les efforts nationaux réalisés afin de convertir les technologies importées en leurs utilisations productives. 4
5 Ce sont des ressources dynamiques, contrairement à la capacité de production laquelle se réfère aux équipements et machines requises pour produire des biens industriels à des niveaux d efficience donnés (Bell, Pavitt, 1997). On relève deux éléments clés pour la création de capacités technologiques : en premier lieu, l ensemble des ressources et connaissances endogènes accumulées à travers les processus d apprentissage traditionnels (Bell, Pavitt, 1997) et en second lieu, la capacité effective à absorber et adapter une technologie étrangère (Kim, 1997). Par ailleurs, l arrivée d une technologie étrangère ne saurait exclure le développement des technologies existantes. Ces dernières incluent à la fois les technologies locales et importées. Enfin, les capacités nationales d absorption (Narula, 2004) ou capacités nationales technologiques (Lall, 2000) dépassent la simple somme des capacités des firmes individuelles. Pendant que l apprentissage et l absorption technologique prennent place au niveau de la firme et que les autres acteurs ont pour objectif central de promouvoir la capacité d innover des firmes, le succès ou l échec de ces firmes est orchestré de par le système entier (Kim, 1997). La focalisation sur les «capacités technologiques» déplace la notion d «innovation» à celle d apprentissage «passif» ou «actif». Contrairement à l idée selon laquelle les pays en développement peuvent simplement importer les technologies des pays développés et les utiliser dans la production sans réaliser d efforts spécifiques, la notion de capacité technologique souligne que les firmes n ont pas la meilleure connaissance du cadre technologique disponible et la manière de créer de nouvelles technologies de manière efficiente. Trouver la technologie appropriée à des prix adéquats nécessite coûts et risques notamment au sein des pays en développement. On peut ainsi dissocier les systèmes nationaux «passifs» des systèmes nationaux «actifs» (Viotti, 2002) Le choix de la stratégie d apprentissage a un impact sur la capacité du pays à soutenir la croissance laquelle améliorera le niveau de vie et le bien être des individus. Les conclusions empiriques sont souvent évidentes : tandis que les systèmes d innovation des pays développés se trouvent à un stade avancé, ceux des P.E.D se situent plutôt dans une phase primitive (Gu, 1999). Mais la création de capacités technologiques nationales nécessite également des efforts microéconomiques et liés aux processus d apprentissage des firmes. Les processus d apprentissage se trouvent affectés par la capacité d absorption des firmes à combiner deux principaux éléments : la connaissance existante de base et l intensité des efforts réalisés (Cohen, Levinthal, 1989). La connaissance existante de base est une plateforme essentielle de l apprentissage technologique puisqu elle influence directement les processus d apprentissage et la création de connaissances futures. Quant à l intensité des efforts, elle est liée à la quantité d énergie dépensée par les acteurs à résoudre des problèmes face aux nouvelles technologies importées. Ces deux aspects sont complémentaires car les processus d apprentissage au sein duquel la technologie étrangère est assimilée dépendent de la portée et la qualité des ressources et connaissances existantes. Les processus d apprentissage sont riches en externalités et interrelations, notamment entre producteurs et utilisateurs (Lundvall, 1988). Peu de ces liens transitent par le marché et ont plutôt tendance à prendre place informellement à travers l apprentissage routinier. Les acteurs économiques vont donc construire leurs propres techniques d apprentissage. 5
6 Oyelaran-Oyeyinka (1997) démontre l existence de sept chaînes d apprentissage au Nigeria : l apprentissage par formation, la formation sur site par les fournisseurs, la formation sur le tas, les experts d entreprise, les mécanismes de support à l apprentissage émanant des institutions publiques, l apprentissage collectif avec agents locaux et/ou externes et l apprentissage par la pratique dans les activités productives. Ces différents modes d apprentissages varient selon la nature de l entreprise, sa culture interne, ses capacités existantes et son environnement socioculturel. La société africaine est tacite et beaucoup de techniques sont enseignées du maître à l apprenti. L apprentissage prend souvent place à travers cette institution informelle et la connaissance représente généralement une forme de «secret» transmis à l apprenti de descendants en descendants. II/ Construction de Compétences et Innovation au Sénégal Le transfert de compétences technologiques Nord/Sud se réalise par la construction de capacités technologiques, assurées à la fois par les dynamiques microéconomiques locales et par les interactions organisationnelles et institutionnelles nationales. Penchons- nous désormais sur la problématique de l innovation au Sénégal. 2.1 Science, technologie et innovation au Sénégal Le processus d absorption technologique se mesure à partir de la manière dont les pays s approprient la technologie. Selon Viotti (2002), les économies en développement disposent de trois principales sources formelles de technologie : la technologie insérée dans des biens importés provenant des économies développées, la technologie achetée par investissement direct étranger et l achat direct de technologie par des licences technologiques étrangères et autre(s) assistance(s) technique(s). Les statistiques relatives à ces éléments étant particulièrement difficiles à rassembler dans les économies en développement, elles demeurent souvent également indisponibles au Sénégal. Le Sénégal importe de plus en plus de biens et services étrangers. En 2014, 44,7% de son P.I.B sont consacrés aux importations de biens et services, ce qui traduit une ouverture conséquente au commerce international. Mais en contrepartie, en creusant chaque année son déficit commercial, le Sénégal a fortement subi la contrainte extérieure et créé une forte dépendance de son économie à l égard des autres. L industrie sénégalaise est, pour l essentiel, une industrie d import-substitution, qui s est mise en place depuis les années Les indépendances, la sortie de la Guinée de la zone franc, la rupture de la fédération du Mali et les projets d industrialisation en Côte-d Ivoire ont réduit ce marché à la dimension du Sénégal. C est donc sur un marché réduit et en faible croissance que les industries ont du se redimensionner. Cela s est notamment traduit par une phase de sur-capacité, de sous-investissement et d obsolescence qui a contribué à peser sur la compétitivité de l industrie sénégalaise. Selon Durufle (1994), l industrie sénégalaise a souffert des mêmes causes de non-compétitivité que celle des autres anciennes colonies françaises : une industrialisation conçue dans le cadre de marchés étroits et protégés du pacte colonial, des surcoûts importants dus à l expatriation, une monnaie surévaluée et de nombreux dérapages dans la gestion des entreprises publiques au sein desquelles une logique de distribution de revenus a souvent prévalu sur les objectifs d efficacité économique. A ces contraintes, s en sont ajoutées d autres, plus spécifiques: le surdimensionnement de l appareil industriel que l on vient d évoquer, 6
7 un droit du travail particulièrement rigide et une combativité syndicale très développée et politisée, des coûts de certains facteurs de production particulièrement élevés : produits pétroliers, électricité, eau, télécommunications, ciment, etc. Les conséquences de cet état ont été des niveaux de prix très élevés et un manque de compétitivité à l exportation. D où l impossibilité de dépasser l étroitesse du marché intérieur et d avoir accès à certaines économies d échelle. Par ailleurs, l assouplissement des barrières à l exportation s est manifesté par une hausse rapide des importations de marchandises. Faute de regain de compétitivité de grande ampleur, l industrie sénégalaise s est trouvée menacée non seulement de perdre certains marchés à l exportation mais surtout de voir son marché intérieur de plus en plus envahi par les importations. Ni les programmes d ajustement structurel 2 développés dans les années 1980 avec la Banque mondiale, ni la Nouvelle Politique Industrielle 3 (NPI) construite au milieu des années 1980, ne sont parvenus à combattre les divers maux dont a souffert le Sénégal. Mais le fragile développement économique du Sénégal provient d un mal bien plus grand lié à la marginalisation commerciale de l Afrique subsaharienne. Sur le plan des IDE, ces derniers sont peu représentatifs de l acquisition technologique du Sénégal. Leurs flux entrants ont cependant progressé depuis 2010 passant de 266 millions de dollars à 338 en La politique sénégalaise à l'égard des IDE est très volontariste. Le pays a bénéficié à la fin des années quatre-vingt-dix d'un boom des IDE. La France est historiquement l'un des pays investissant le plus au Sénégal. Toutefois, plusieurs motifs font état du manque d attractivité du Sénégal. Malgré le niveau relativement bas des salaires, la paix sociale relative qui règne dans le pays depuis vingt ans et la politique très libérale des pouvoirs publics, le Sénégal reste peu attractif au regard de critères de rentabilité financière. La rentabilité y est médiocre du fait du manque d infrastructures modernes et de la faiblesse du marché intérieur. La logique commerciale archaïque de certains groupes installés depuis la colonisation n est pas non plus un bon facteur de cohabitation. Mais d autres facteurs entrent directement en jeu : les opérations lourdes de privatisation et d'octroi des licences dans le secteur des télécoms n ont eu lieu qu à partir de 1999 ; les grands projets en partenariat public-privé sont encore au stade d élaboration ; les secteurs d'activités traditionnelles (agroalimentaire, industrie, fiances, tourisme) sont déjà très largement contrôlées par des intérêts étrangers et les niches d'opportunités nouvelles ne sont pas nécessairement propices à des investissements majeurs à bonne visibilité ; 2 En 1979, un premier PAS a été conclu avec la Banque Mondiale. Les mesures de stabilisation et d ajustement réalisées ont été les suivantes : hausse des prix des denrées de première nécessité et des engrais, limitation de la croissance de la masse monétaire et du crédit intérieur, blocage des salaires et des effectifs de la fonction publique, compression des autres dépenses publiques, réduction des arriérés de paiements, relèvement des taux d imposition, compression des coûts effectifs des filières agricoles et de certaines entreprises publiques, réduction des pertes physiques de la filières arachidières et augmentation de la retenue sur les prix aux producteurs agricoles. 3 Les principales mesures de la NPI furent les suivantes : suppression des restrictions quantitatives, abaissement des droits de douane, suppression des exonérations individuelles, déréglementation de l ensemble des prix industriels, etc. 7
8 le marché du Sénégal ne bénéficie pas de la démultiplication régionale (infrastructures régionales de communication) et ne bénéficie pas non plus d un accès à l'électricité et au foncier sécurisé, ce qui est un frein pour les investisseurs. On notera à ce titre les récents efforts réalisés par le gouvernement afin d encourager les transferts technologiques du pays. L Agence Nationale pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux a été créée en 2001 afin d attirer les opérateurs économiques étrangers. Dans cette même volonté, a aussi été construit le Trade Point Sénégal, fondation mi-privée mi-publique dont le but est de faire connaître à l extérieur les opportunités commerciales du pays et d en faciliter la réalisation. De même, la Cellule d appui à l environnement des entreprises (CAEE) s est développée pour faciliter l articulation entre l administration et le secteur privé et apporter une assistance technique dans le montage de projets industriels. En dépit de ces quelques efforts, le Sénégal fait figure de bon élève (14 ième sur 40) dans le classement africain de la compétitivité publié par le Word Economic Forum en 2013 mais reste classé 63 ième au niveau des transferts de technologie (index global de compétitivité). Les I.D.E demeurent insuffisamment contributeurs à l économie réelle et aux équilibres externes. Ils ne jouent qu un rôle mineur dans l acquisition sénégalaise de technologie étrangère. Concernant l achat direct de technologie par la fourniture de brevets, droits d auteur ou licences technologiques, aucune donnée n est actuellement relevée pour le Sénégal. Au niveau de la CNUCED, aucun renseignement n est par ailleurs disponible dans les derniers travaux réalisés en faveur des pays subsahariens. Considérant le manque de données fournies, nous nous accorderons avec Lall et Pietrobelli (2003) pour affirmer que les licences technologiques ne représentent pas les flux étrangers de technologies les plus importants en Afrique subsaharienne. En définitive, sur un plan technologique, le Sénégal accorde une place importante aux biens importés et un faible rôle aux I.D.E et achats directs de technologie. Si le premier rééquilibre les deux autres, le processus d acquisition technologique doit compter sur des sources diversifiées pour garantir le développement adéquat de capacités technologiques. 2.2 Innovation, éducation et apprentissage au Sénégal Comme relaté, l innovation ne se mesure pas uniquement à partir de sources formelles technologiques. D autres éléments plus larges tels que l éducation ou les marchés du travail y trouvent également leur importance (Lundvall, Christensen, 2009). Au Sénégal, l impact du capital humain sur la croissance économique reste très modeste (Diagne, Kassoum, Sall, 2000). La situation d ensemble est actuellement marquée par le faible potentiel de ressources humaines bien formées. L éducation et la formation demeurent globalement inadéquates au regard des besoins du pays. Aussi, le Sénégal a-t-il pris un retard important par rapport à la moyenne des pays subsahariens. L indice de développement humain du PNUD est de 0,47 en 2012, le classant 154eme sur 187 pays. Le Sénégal se trouve en retard au vu d indicateurs de base en matière d éducation (Berthelemy et al., 1996). 8
9 Mais depuis l indépendance, des progrès ont été toutefois réalisés en matière de scolarisation et d alphabétisation. Selon le PNUD, le taux brut de scolarisation est passé de 68,3% en 2000 à 71,6% en 2002 pour atteindre 94,05% en Notons également que la part des dépenses publiques d enseignement ne cesse d augmenter passant de 3,20% du PIB sénégalais en 1998 à 6,58% en Mais ce chiffre reste manifestement insuffisant. En effet, la situation des intellectuels au Sénégal et plus largement des «cerveaux» a fait couler beaucoup d encre depuis une vingtaine d années. La situation apparaît toujours comme alarmante. Le système éducatif sénégalais est confronté à un sérieux problème qui constituerait un des facteurs bloquants de son développement : le phénomène de brain drain. Ce terme désigne le mouvement notable entre les pays du Sud, pourvoyeurs de cerveaux et ceux du Nord, capteurs de ces mêmes cerveaux. Si cette tendance est mondiale, elle est nettement plus perceptible sur le continent africain (Smith, 2003). Les Etats-Unis 4 et la France 5 constituent les principales destinations des cerveaux en fuite. Au Sénégal, tout le monde est unanime pour dire que ce phénomène constitue une grande perte et demeure un élément négatif car le pays finance en quelque sorte l enseignement supérieur des pays riches. Les pays pauvres financent les universités des pays riches puisqu ils fournissent, presque gratuitement car déjà formée, une expertise de pointe et souvent expérimentée. Les causes de cette fuite de cerveaux sont nombreuses. On les associe souvent aux multiples problèmes sociaux, bas revenus, conditions de travail déplorables, précarité des professeurs, etc. Le secteur de l enseignement supérieur souffre aussi de l absence de documentations pédagogiques et scientifiques récentes, d outils scientifiques et de stratégies pour appuyer la formation-recherche et la recherche-action (Seck, Gueye, 2002). Pourtant, on relève d autres aspects plus positifs concernant l enseignement supérieur. Selon le Ministère de l Economie et des Finances, les effectifs de l Université de Dakar sont passés de étudiants en 2001 à étudiants en Au total, on enregistrera plus de étudiants au Sénégal dont 71% se tourneront vers les universités publiques et 29% dans les 150 instituts d enseignement supérieur privé. De même, en terme de qualité de l enseignement, il semble que l université de Dakar soit particulièrement réputée en Afrique de l Ouest avec l une de ses principales facultés, la médecine, qui a donné à divers pays du continent quelques-uns de ses meilleurs éléments 6. Les étrangers ont ainsi tendance à choisir le Sénégal comme université de référence. Enfin, selon les sources du C.N.A.E.S 7, 1,2% du PIB serait consacré au financement de l enseignement supérieur contre une moyenne de 0,6% pour les pays sub-sahariens. On recense actuellement 6 universités au Sénégal : Dakar, Saint Louis, Thies, Bambey, Ziginchor et l Institut Supérieur d Enseignement Professionnel de Thies et plus de 150 instituts privés d enseignement supérieur. 7 Concertation Nationale Pour l Avenir de l Enseignement Supérieur au Sénégal. Composée de 200 membres, cette concertation vise à élaborer des rapports de synthèse permettant d améliorer l enseignement supérieur du pays. 9
10 Si l éducation et notamment l enseignement supérieur est primordial au Sénégal, les sources d apprentissage résultent également d autres mécanismes plus informels, notamment dans les pays en développement. L absorption et l utilisation optimale d un nouveau processus technique ou organisationnel nécessitent qu une entreprise ait recourt à la formation pour l ensemble de ses membres. Ce système d apprentissage est très souvent employé dans les petites structures artisanales, mécaniques et de maintenance (Velenchik, 1995). L apprentissage sur le tas n est qu une technique parmi d autres. Par exemple, dans les grappes industrielles au Nigeria, l expertise technique avec les fournisseurs est souvent utilisée dans un premier temps, suivi de l apprentissage sur le tas et du recrutement d experts. Ces divers canaux d apprentissage sont très importants car un grand nombre d artisans est analphabète et n a pas suivi d éducation formelle (Oyelaran-Oyeyinka, 1997). Les pratiques africaines étant le plus souvent tacites, les institutions d apprentissage non formelles sont indispensables aux entreprises subsahariennes. Des sources plus formelles doivent également permettre aux firmes d améliorer leurs capacités d innovation. Les firmes sénégalaises estiment qu il est important de renouveler les capacités individuelles des travailleurs (Casadella, 2010). Les systèmes d apprentissage exigent en ce sens plus de capacités, d un niveau plus élevé et de différentes compétences (Lall, 2001). Dès lors, la formation dans l entreprise est aussi importante que la formation scolaire. Elle est notamment à l origine d une augmentation de productivité de l entreprise et d une amélioration des capacités technologiques (Tan, Batra, 1995). Les entreprises sénégalaises semblent avoir suivi ce chemin. Cette stratégie leur permet de pallier les insuffisances du manque de formation scolaire. Au Sénégal, une large proportion des chefs d entreprises a été formée dans leurs propres entreprises. Cet apprentissage est souple et ouvert à de nombreuses catégories de la population et notamment à celles qui n ont pas accès au système de formation formel et aux emplois du secteur moderne. Cet apprentissage est considéré comme l un des maillons de l éducation et de la socialisation des jeunes en période de forte tension sur le marché du travail et sur le système scolaire. Néanmoins, les inconvénients de ce dernier demeurent dans l absence de renouvellement des connaissances. Cet apprentissage permet une maîtrise relative des nouvelles technologies car les maîtres apprentis n ont parfois qu un savoir limité quant aux nouvelles connaissances technologiques et organisationnelles. L apprentissage «sur le tas» ne contribue pas à lui seul à l efficience des firmes locales. Il contribue partiellement à la consolidation et au renforcement des capacités individuelles. Quant à l apprentissage par l expérience, il est plus relatif au Sénégal et repose notamment sur la préservation de valeurs entrepreneuriales. Il s agit là d une forme d «auto formation». Les techniques d apprentissage vont donc permettre de contribuer au renforcement des capacités autochtones, mais ces dernières marcheront inévitablement de pair avec des efforts plus macro entrepris en terme d éducation globale. III/ Politiques d innovation au Sénégal La recherche scientifique au Sénégal n a jamais été une priorité gouvernementale ou du moins une perspective stratégique à développer. Ceci étant, on constate depuis peu un effort gouvernemental entrepris dans l objectif de renforcer l innovation et la technologie dans ce pays. Peut-on parler dès lors de système national d innovation au Sénégal? Au vu des indicateurs, la réponse en serait certainement négative. Mais les efforts entrepris doivent davantage se situer au-delà de l enseignement supérieur et de la technologie et toucher certains secteurs plus traditionnels. 10
11 3.1 Politique de R&D Au niveau des dépenses en R&D, selon des données Banque Mondiale 2008, seul 0,4% du PIB y serait consacré. L effort en R&D n est donc pas perçu comme un élément prioritaire au Sénégal. Les dépenses en R&D étant quasi inexistantes, le nombre de chercheurs scientifiques ne connaîtra pas non plus de meilleurs résultats. Selon les perspectives de l innovation africaine établies par le NEPAD, on recensait personnels en R&D en 2010 dont chercheurs. Cette position lui est défavorable puisque l on comptabilise 634,9 chercheurs par million d habitants. Plus de 96% du personnel R&D se trouve par ailleurs dans l enseignement supérieur et parmi ce personnel, 39% est issu des sciences sociales, 24% en médecine et seulement 18% en sciences naturelles et 3% en sciences agricoles. L ensemble de ces déficiences a eu des répercussions négatives sur la dynamique d innovation et de croissance de l économie sénégalaise. L organe directeur de la politique scientifique et technique a connu au cours de ces trente dernières années une chronique assez tumultueuse, ce qui a constitué un des problèmes majeurs du secteur et de son bon développement. D une Direction des Affaires Scientifiques et Techniques en 1968, s est superposée en 1973 une Délégation Générale de la Recherche Scientifique et Technique (DGRST). Ce n est qu en avril 1983 que le Ministère de la Recherche Scientifique et Technique est créé pour être supprimé en On le retrouvera presque dix ans après (mars 1995). Mais là encore, ce statut sera de nouveau perdu en 2000 avec l avènement de l alternance politique. Il est alors rattaché au Ministère de l Enseignement Supérieur qui devient Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il va enfin s associer au Ministère de l Education qu il quitte en 2002 pour rejoindre définitivement le Ministère de l Enseignement Supérieur, des Universités, des Centres Universitaires Régionaux et de la Recherche Scientifique. Toutes ces difficultés ont contribué à écarter la recherche et l innovation des potentielles sources économiques de la croissance sénégalaise. Plusieurs difficultés sont tangibles : les orientations en matière de politique éducative ont longtemps négligé les enseignements techniques au profit de l enseignement général, la rémunération du personnel enseignant est très faible et le nombre de personnel qualifié non occupé à des activités de production et d innovation reste important. Depuis l élection de Macky Sall en 2012, la crise de l enseignement supérieur est notoire. Les enseignants dénoncent une asphyxie financière grandissante accompagnée d un manque de reconnaissance du statut d enseignant chercheur, mais surtout au niveau de la recherche et de l innovation, les difficultés proviennent surtout des points suivants : - Dispersion de la recherche et de l innovation - Faiblesse et morcellement des sources de financement - Sous équipements scientifiques des laboratoires de recherche - Insuffisance de synergie entre chercheurs, et entre chercheurs et institutions technologiques - Inadéquation des thèmes développés ne tenant pas en compte des priorités nationales La recherche et l innovation sont en effet morcelés entre plusieurs ministères : le ministère de l Enseignement Supérieur et la Recherche, qui met en œuvre les priorités de la politique nationale en matière de recherche scientifique, le ministère de l Agriculture et de l Equipement rural, qui a pour tutelle l Institut Sénégalais de Recherche Agricole, le ministère de l Industrie et des Mines qui a pour tutelle l Institut de Technologie Agroalimentaire, et le Ministère de l Environnement et du Développement Durable qui a pour tutelle administrative le Centre de Suivi Ecologique. 11
12 Les sources de financement relèvent quant à elles surtout du financement privé, eu égard à la maigreur du financement public. Plusieurs sources privées peuvent être citées : - Les accords de coopération régionaux ou internationaux (UEMOA, AUF, OMS, etc.) - Les fonds compétitifs de recherche - Les contrats de recherche-action entre ONG nationales et internationales et entreprises privées pour la production de données scientifiques (Nestlé- Sénégal, Orange-France, Aeras Global) - Le mécénat sénégalais Pourtant, à en croire les axes gouvernementaux 2013/2017, il y aurait une réelle volonté de soutenir l innovation, la recherche et la technologique : - Par la C.N.A.E.S, crée depuis 2010, lequel permet d établir des bilans annuels mettant en lumière les éventuels dysfonctionnements de l enseignement supérieur et de la recherche, - Par le P.R.P (Projet de Réduction de la Pauvreté) 2013/2017 représentant le programme de réformes prioritaires de l enseignement supérieur et de la recherche au Sénégal, - Par le P.D.E.S.R (Plan de Développement de l Enseignement Supérieur et de la Recherche) 2013/2017 validant une nouvelle politique de l enseignement supérieur et de la recherche notamment dans sa décision 8 visant à donner un nouvel élan dans la recherche et l innovation et proposant, entre autres, un cadre de coopération universités/organismes de recherche/ secteur privé. Ces efforts rentrent eux aussi en parallèle avec des efforts plus globaux menés au niveau de l Afrique Subsaharienne en matière d innovation, de science et de technologie 8. Mais mener une réelle politique volontariste en matière d innovation ne pourra pas se réaliser que concomitamment avec des stratégies de lutte contre la pauvreté ou de réduction de la dette. Autrement dit, il va rester peu crédible d entamer des stratégies gouvernementales d innovation sans avoir par ailleurs éradiquer un certain nombre de problèmes structurels graves. L économie de rente et le clientélisme au Sénégal empêchent la bonne diffusion des connaissances. La démocratie semble ensuite freinée par l appauvrissement de la société. Enfin, les conditions requises pour utiliser les connaissances ne s orientent que vers des fins technologiques sans privilégier les savoirs traditionnels. En ce sens, la politique d innovation reste un véritable luxe (Unctad, 2007). 3.2 De la cohérence d un Système National d Innovation au Sénégal De l ensemble des éléments empiriques précités, en ressort une problématique plus globale. Peut-on parler de Système National d Innovation au Sénégal? Autrement dit, la qualité et les liens entre institutions formelles et informelles permettent-ils de promouvoir l innovation au Sénégal? Les interactions entre organismes de recherche, universités et secteur privé semblent défaillantes, les dépenses en R&D largement insuffisantes, les sources de financement de la recherche en diminution et la fuite des cerveaux notoire. 8 Cf. Rapport du NEPAD, 2010, Perspectives de l Innovation Africaine 2010 ou UNESCO, 2008, Initiatives pour des politiques de science, technologie et innovation. 12
13 Au Sénégal, non seulement les relations entre entreprises et administrations sont complexes et ambiguës, mais on constate une large opposition entre les logiques des entreprises, des instituts de recherche et des instituts d aide aux entreprises (Carré, 2002). Cette opposition provient notamment : D une adéquation entre la formation et les activités économiques, D une inadéquation entre la recherche et les priorités économiques, De la négligence des préoccupations technologiques du secteur informel. Les liens porteurs d apprentissage technologique ne sont guère présents dans ce pays. Selon ce dernier, ces liens demeurent très modérés pour plusieurs raisons : D abord, les problèmes de financement empêchent les opérateurs les plus démunis de recourir à la recherche sur mandat proposée par les instituts de recherche. Quant aux grandes entreprises, souvent en situation de quasi-monopole sur leurs produits, elles utilisent la recherche produite à l extérieur et fonctionnent en circuit fermé ; Ensuite, l incertitude générée par la crise, suite aux politiques d ajustement structurel, empêche les opérateurs à mener des stratégies sur du long terme ; Enfin, la formation, trop défaillante, ne permet plus de garantir un apprentissage efficient. Malgré la volonté du gouvernement de Macky Sall de promouvoir la technologie et l innovation via de nouveaux projets et réformes, le Sénégal, comme beaucoup d économies subsahariennes, peine à trouver une place dans les indicateurs de performances nationales technologiques. Le système national d innovation au Sénégal parait actuellement difficilement viable. Pourtant, il ressort quelques éléments qui mériteraient une plus vive attention en termes d innovation et d apprentissage dans ledit pays : - Sur l offre de connaissances : Les capacités d apprentissage nécessitent des offres et des demandes de connaissances. Au Sénégal, le problème se situe davantage en termes de demandes de connaissances, l offre étant présente à travers les étudiants sénégalais répartis entre 6 universités et plus de 150 centres privés d enseignement supérieur. Non seulement cette demande ne favorise pas les compétences 9, et donc les éléments les plus productifs se découragent, mais elle privilégie les élites apparentes dominées par une mentalité rentière (Diallo, 2004). En termes de formation et d apprentissage, il n y a pas de politique vigoureuse visant une intégration des groupes les plus défavorisés afin de les placer dans des conditions propices au développement de leurs activités (Sow, 2000). Autrement dit, la qualification de la main d œuvre est encore largement assurée dans le cadre de structures informelles par le biais de l apprentissage. Alors, à la question de savoir qui utilise les capacités, la réponse se situe au niveau des ONG lesquelles se substituent aisément à l Etat et tentent de participer au financement des activités de formation des petites structures. Le rôle de l apprentissage demeure une dimension forte de l intervention des ONG. 9 En outre, «les compétences ne sont pas toujours mises en valeur en raison des différences dans la technicité et, plus souvent encore, dans l organisation sociale du travail» in Smith S. (2003), p
14 - Sur les savoirs traditionnels : Les capacités locales doivent s allier au développement de nouveaux processus organisationnels. Dès lors, en dehors de l éducation formelle, la formation interne en entreprise devrait être privilégiée et l apprentissage sur le tas suffisamment étayé pour ne pas constituer un obstacle à la modernité. Si la formation publique n est pas capable de reconnaître les déficiences de capacité des entreprises sénégalaises, les formateurs spécialisés ont un rôle à jouer. Les catalyseurs technologiques 10 (Lall, Steward, 1994) peuvent ainsi moderniser les connaissances des entreprises dans une optique de construction de compétences. Pour une efficacité maximale, ils peuvent se constituer en petites équipes mobiles où chaque technicien circulerait dans une simple camionnette où serait rassemblé l outillage élémentaire (Van Dijk, 1986). Ces derniers sont bien peu présents au Sénégal. Or, ce pays doit renforcer ses capacités autochtones de sorte à trouver des propres trajectoires d utilisation de la connaissance locale indispensables à son système d innovation (Johnson, Lundvall, 2003). - Sur l innovation sectorielle : Si les stratégies d innovation ne peuvent pas toujours se formaliser sur une échelle «nationale», le cas de la politique d innovation agricole au Sénégal démontre l aspect sectoriel que peut revêtir l innovation. Le gouvernement sénégalais a par exemple pris, au cours des dernières années, une série de dispositions en faveur d une participation accrue du secteur privé à la R&D et à l innovation agricoles. On citera, entre autres, l harmonisation des réglementations régionales relatives aux semences, aux engrais, aux pesticides, qui a pour but de réduire les obstacles aux échanges commerciaux de la sous-région. Au niveau national, d autres mesures 11 ont fourni au secteur privé des occasions louables afin de multiplier les partenariats public-privé dans le domaine de la R&D et de l innovation agricoles. Les organismes gouvernementaux de R&D agricole entretiennent des liens très étroits les uns avec les autres, mais aussi avec les entreprises de R&D du secteur privé ainsi qu avec l ISRA (l Institut Supérieur de Recherche Agricole). En ce sens, on peut parler de réel système sectoriel d innovation au Sénégal. - Sur l innovation locale : L innovation peut aussi et surtout revêtir un aspect plus local. En témoigne la création du technopôle de Dakar. Crée en 1996, il s établit comme une société d économie mixte dont l Etat n est que minoritaire. Il accueille un ensemble d entreprises sur plus de 190 hectares justifiant d un effort de recherche et de développement soit par ellemême, soit par des contrats avec des laboratoires publics ou privés. Ce technopôle reste un outil indispensable pour le développement des grappes technologies de l'information et de la communication télé-services. Il est l exemple même que l innovation peut émerger à partir de stratégies bottum up issues notamment ici de petites entreprises sénégalaises et non uniquement top down, à savoir de la mise en place politiques d innovation. 10 Il peut s agir d une personne extérieure à l entreprise ou du chef d entreprise lui-même. Il porte une réflexion générale sur la vision et l éducation de l entreprise. Il doit se présenter en leader dynamique pour prendre de nouvelles initiatives au-delà du travail routinier. 11 Comme la création d un fonds compétitif devant encourager le secteur privé à participer à la R&D sénégalaise ou le GOANA, projet mis en place pour stimuler la production alimentaire. 14
15 Conclusion Les pays en développement doivent constamment faire face à l évolution des critères de compétition internationale. L accélération des innovations et le rôle accru que jouent les connaissances dans la concurrence internationale n ont cessé d accorder une moindre importance aux critères de coûts. Dès lors, ces pays demeurent de plus en plus soumis à cette «pression» sans qu elle n ait encore pu permettre de remodeler les diverses structures économiques nationales. Il leur est ainsi essentiel de créer leur propre système d innovation afin de répondre le plus concrètement possible aux nouvelles mutations économiques. L exemple du Sénégal démontre que le terrain de l innovation est large et peut admettre des systèmes d innovation localisés, sectoriels ou nationaux. Le concept de système d innovation revêt d ailleurs une appellation spécifique appropriée selon l objectif et le contexte analysés. Sur l aspect technologique à proprement parler, le problème est simple. Les sénégalais ambitionnent de construire une société basée sur les nouvelles technologies de l information et de la communication. Ceci étant, en jouant sur la variable technologique, il faut obligatoirement se donner les moyens de développer ce secteur. Or, il apparaît de nombreux problèmes liés à la capacité et aux conditions d appropriation et de diffusion des applications et des outils techniques par les structures et les acteurs de l économie. A quoi bon développer les technologies sans réellement investir dans la R&D? Mais au-delà de cette difficulté notoire, un autre problème apparaît. Une maîtrise technique permettant au pays de s approprier et de redéployer les technologies est nécessaire mais insuffisante dans une optique de construction de compétences et de capacités d apprentissage. Si la modernité est en partie accessible, seules les stratégies d apprentissage peuvent contribuer à atteindre une vaste gamme d objectifs de développement, à acquérir ou à renforcer des compétences à vie, à favoriser la créativité, l innovation et l initiative et à utiliser des valeurs mobilisatrices. La valorisation des savoirs indigènes permet avec la technologie d allier tradition et modernisme et d être plus activement présent dans les circuits internationaux d échanges commerciaux sans nécessairement passer par la voie de la R&D. Or l apprentissage non formel n a jamais été appuyé par les politiques publiques au Sénégal. On rejette l apprentissage informel en raison de son caractère restrictif et peu valorisant sans lui donner les moyens de se développer pertinemment en tant que tel. Ce qui demeure préjudiciable pour la construction d une société d apprentissage et démontre que les stratégies d apprentissage, pourtant si larges dans les pays en développement, sont mal étayées et puisent leur force et efficience à partir de seules connaissances formelles (cf. notamment l existence du (trop) grand nombre d établissements supérieurs au Sénégal!). Par ailleurs, il n est plus besoin de rappeler que l accélération du changement est à l origine d une hausse des exigences des firmes en matière d aptitudes et de compétences. Au Sénégal, le gouvernement n a pas su valoriser ses compétences. Non seulement il a été contraint de libéraliser le marché et a donc cessé d intervenir pour corriger les déficiences structurelles, mais il a de plus favorisé les «mentalités d assistés» ou de chercheurs de rentes. Les programmes de formation sont restés sous-financés par le secteur privé et les entreprises ne sont pas parvenues à faire face aux exigences croissantes de la compétitivité internationale. Pourtant, les firmes et individus ne peuvent réellement s épanouir qu au gré de systèmes incitatifs adéquats. 15
16 En toute évidence, les acteurs économiques ont besoin d un Etat comme rôle moteur du développement. Or, en acceptant de déconstruire l Etat et de le reconstruire selon le crédo libéral, l Etat a volontairement omis de définir de nouvelles règles du jeu cohérentes avec la sauvegarde des intérêts nationaux. Ces règles du jeu se traduisent ici comme un engagement concret vers une politique appropriée de formation et de ressources humaines et pas seulement vers une politique d innovation stricto sensu qui plus est, de se donne pas actuellement les moyens de l être. 16
17 Références bibliographiques Arocena R., Sutz J., 2003, Subdesarollo e innovacion, Navigando contra el viento, Cambridge University Press, Cambridge. Bell M., 1997, Technological accumulation and industrial growth: contrast between developed and developing countries, Archibugi D., Michie J., Technology, Globalization and economic performance, Cambridge University Press, Cambridge, pp Berthelemy J-C, Seck A., Vourch A., 1996, La croissance au Sénégal: un pari perdu? Etudes du centre de développement de l OCDE. Paris. Carré H., 2002, Innovation et développement dans une économie de rente: le cas du secteur agroalimentaire au Sénégal, Djeflat A., Boidin B., Ajustement et technologie en Afrique, Série Maghtech, Ed. Publisud. pp Casadella V, 2010, Le système national d innovation dans les PED, Editions Universitaires Européennes. Cassiolato J.E, Lastres H.M., Maciel M.L, 2003, Systems of innovation and development: evidences from Brazil, Elgar. Londres. Cohen W., Levinthal D., 1989, Innovation and learning: the two faces of R&D, Economic Journal, 99, pp Diagne A., Kassoum S., Sall S.S., 2002, Nature et source de la croissance, Diagne A., Daffe G., le Sénégal en quête d une croissance durable, Editions Karthala. Paris. Diallo M.L, 2004, Le Sénégal, un lion économique? Essai sur la compétitivité d un pays du Sahel, Editions Karthala. Paris. Durufle G., 1994, Le Sénégal peut-il sortir de la crise? Editions Karthala. Paris. Edquist C., 1997, Systems of innovation, technologies, institutions and organizations. Pinter. Londres. Edquist C., 2001, System of innovation for development, Unido World Industrial Development report (WIDR). Gu S., 1999, Concepts and analytical framework for national innovation systems, Discussion Papers. Allemagne. Unu/ Intech Hobday M., 1995, Innovation in East Asia: the challenge to Japan. Elgar. Cheltenham. Hobday M., Rush H., Bessant J., 2004, Approaching the innovation frontier in Korea: the transition phase to leadership, Research Policy, 33 (10), pp Jensen M.B., Johnson B., Lorenz E., Lundvall B.A, 2007, Forms of knowledge and modes of innovation, Research Policy, 36 (2007), pp Johnson B., Lundvall B., 2003, National system of innovation and economic development, Muchie M., Gammeltoft P., Lundvall BA., Putting Africa first: the making of African innovation systems, Aalborg University Press, Danemark, pp Kim L., 1997, Imitation to innovation. The dynamics of Korea s technological learning. Harvard University Press, Boston MA. Usa. Kuada J., 2003, Impact of social ties on innovation and learning in the Africa context, Muchie M., Gammeltoft P., The making of Africa Innovation Systems, Aalborg Press. Aalborg, pp Lall S., 2001, Competitiveness, technology and skills, Elgar. Cheltenham. 17
18 Lall S., 2000, Technological change and industrialization in the Asian newly industrializing economies: achievements and challenges, Kim L., Nelson R., Technology, Learning and innovation, Cambridge University Press, pp Lall S., Pietrobelli C., 2002, Falling to compete, Technology development and technology systems in Africa, Elgar. Cheltenham. Lall S., Pietrobelli C., 2003, Manufacturing in sub-saharan Africa and the need of a national technology system in MUCHIE M., GAMMERLTOFT P., LUNDVALL B., Putting Africa First: the making of African Innovation Systems, Aalborg University Press. Danemark, pp Lall S., Steward F., 1994, Alternative development strategies in sub-saharan Africa. Palgrave. Lundvall B.A, 1998, Why study national systems and national styles of innovation? Technology analysis and strategic management, vol. 10, N 4, pp Lundvall B.A., 1992, National Innovation Systems, Toward a theory of innovation and interactive learning, Pinter Publishers. Londres Mc Cormick, 1999, African Enterprise Clusters and Industrialization: theory and reality, World Development special issue on enterprise clusters, 27 (9), pp Muchie M., Gammeltoft P., Lundvall BA., 2003, Putting Africa first: the making of African innovation systems, Aalborg University Press, Danemark, Mytelka, 2003, The dynamics of catching up: the relevance of an innovation system approach in Africa, Muchie M., Gammeltoft P., Lundvall BA., Putting Africa first: the making of African innovation systems, Aalborg University Press, Danemark, pp Narula R., 2004, Understanding absortive capacities in a innovation systems context: consequences for economic and employment growth, DRUID Working paper, N Aalborg school. Danemark. Nelson R.R., 1993, National Innovation Systems: a comparative analysis. Oxford University Press. Oxford. Oyelaran-Oyeyinka B., 1997, Newi: an emergent industrial cluster in Nigeria. Ibadan. Technopol. Schoser C., 1999, The institutions defining national systems of innovation: a new taxonomy to analyse the impact of globalization, Conférence Annuelle EAEP Economy. Prague. Seck S.M, Gueye C., 2002, Les nouvelles technologies de l information et de la communication et le système éducatif in Diop M.C, le Sénégal à l heure de l information, Editions Karthala, Paris. pp Sen A., 2000, Development as freedom, Anchor Books, New York. Smith S. (2003), Nécrologie: pourquoi l Afrique meurt? Calmann Levy, Paris. Sow M., 2000, le secteur informel au Sénégal : Pour une stratégie de croissance durable, Dieng A.A, le Sénégal à la veille du troisième millénaire, L harmattan, Paris. pp Sy, Tan H., Batra G., (1995), Enterprise training in developing countries: incidence, productivity effects, and policy implications, Private sector development Departement. World Bank. Washington. UNCTAD,2007, The Least Developed Countries Report, Knowledge, Technological learning and innovation for development, Genève. Unctad. 18
19 Van Dijk M.P, 1986, Le secteur informel de Dakar. L Harmattan. Paris. Velenchik A.D, 1995, Apprenticeship contracts, small enterprises and credit market in Ghana, World Bank Economic Review, 9(3), pp Viotti E., 2002, National learning systems : a new approach on technological change in late industrializing economies and evidences from the cases of Brazil and South Korea, Technological Forecasting and Social Change, vol. 69, Issue 7, pp
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