Déroulement de la journée
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- Amélie Mercier
- il y a 8 ans
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1 Compte rendu de la journée 31 juillet 2013 Déroulement de la journée... Table ronde n 1 : Cultures de projet & Débats... Table ronde n 2 : Le rôle fondamental de la formation & Débats... Table ronde n 3 : Construire en s adaptant au contexte & Débats... Déroulement de la journée Le séminaire s est tenu au Restaurant L École du Sourire, 138, route de Frères à Pétionville. Une trentaine de participants étaient présents : tous les partenaires des projets de construction soutenus par le Secours Catholique / Caritas France à l exception d une association ; l ambassade de France, représentée par son architecte et la chargée de relation aux ONG ; l UCLBP ; d autres ONG, partenaires ou non du SCCF et qui interviennent dans le domaine de la construction ; et enfin Jean Sprumont, des Ateliers Ecole de Camp Perrin. Le début de la matinée a été consacré à la communication sur le travail de capitalisation : présentation des 14 projets financés, des objectifs de l étude et de ses résultats. En fin de matinée et durant l après-midi la discussion a été ouverte sur des thématiques concrètes de mise en pratique par le biais de 3 tables rondes, animées par nos partenaires ou des intervenants extérieurs. Toute l équipe du SCCF remercie chaleureusement les participants de ce séminaire qui ont tous, sans exception, partagé leurs avis, leurs expériences et leurs savoirs, enrichissant ainsi la connaissance de tous. Les exposés des tables rondes étaient pertinents et il s en est suivi des débats fournis. Nous espérons que de nouvelles idées vont alors pouvoir alimenter vos projets, des solutions ingénieuses en naître et un réseau de travail se constituer librement. Vous trouverez en pièce jointe la liste des contacts des personnes invitées à ce séminaire.
2 Table ronde n 1 : Cultures de projet & Débats 11h-12h Intervenants : Secours Catholique/Caritas France : Hélène Blanquart, Chargée de projet Foyer Maurice Sixto : Jivenel Napoléon, coordonnateur de projet Les relations entre le partenaire et le bailleur de fonds Hélène Blanquart récapitule les différents documents de l élaboration du projet, leur rôle et leur importance. Elle rappelle les règles qui gèrent l interaction entre le bailleur et le partenaire et en quoi mieux se connaitre permet de tisser des liens de collaboration étroits. Cette démarche permet non seulement de rassurer le bailleur, mais aussi de renforcer les capacités propres de l association soutenue. Du cadre logique jusqu au contrat que l on signe, la transposition du modèle européen en Haïti n est pas évidente. Il s agit donc de pouvoir s adapter aux besoins et aux moyens tout en gardant une rigueur nécessaire. Rôle du coordonnateur Jivenel Napoléon témoigne de sa propre expérience en tant que chargé de projet et coordonnateur au FMS. Quelles sont ses attributions, comment cela se passait avant son arrivée, quelles difficultés a-t-il eu à surmonter, quelles exigences doit-il remplir? Son projet étant financé par plusieurs bailleurs, de nationalités différentes, il peut aussi rapporter les nuances qu il rencontre en fonction de ses interlocuteurs et ce que ces relations ont de positif ou de négatif. Il note un cadre assez directif de la part des bailleurs européens, ce qui s accompagne également d une rigueur bénéfique pour le projet Débat Il se pose la question de l intérêt du cadre logique dans les situations de développement, puisque le CL est limité dans le temps, et pas le développement. Cependant, les financements fonctionnant pas projet, ils ont un début et une fin. Le CL doit donc être repensé régulièrement afin de s adapter à la réalité du terrain. Annalisa Lombardo rappelle que le CL n est qu un modèle et qu il en existe d autres, plus adaptés à un programme qu à un projet. Les participants du séminaire relèvent aussi l importance de savoir innover sur les manières de faire. Claire Guichard insiste quant à elle sur l importance des phases de conception, souvent négligée par les maîtres d ouvrage qui perçoivent cela comme une perte de temps. En effet, le chantier n est que l aboutissement d un travail qui demande du temps et de l investissement.
3 Table ronde n 2 : Le rôle fondamental de la formation & Débats 14h-15h30 Intervenants : Entrepreneur du Monde : Fils-Aimé Thelcine, Chargé de mission habitat VEDEK : Paul Andrélien Jean-Baptiste EDM Présentation de la démarche de formation d artisans aux techniques de construction ossature bois d une part, et au processus entrepreneurial d autre part. Le but n étant pas uniquement de d acquérir un savoir-faire technique, mais aussi de pouvoir développer une activité économique, seul ou en organisant des collaborations. Le système constructif se base lui sur une ossature bois avec remplissage en maçonnerie et réutilisation des débris du séisme. Cette technique a été développée en partenariat avec CRAterre. La phase de recrutement est importante et la liste d attente toujours longue. Le prérequis est d avoir des compétences techniques en amont. C est une spécialisation qui est dispensée là. Les candidats participent à un test pratique. Les artisans sélectionnés apprendront notamment la gestion de chantier et la gestion d entreprise? Une fois ces nouveaux entrepreneurs formés, EDM effectue un contrôle qualité sur minimum 3 chantier afin de s assurer que les procédés techniques sont bien respectés. La question de l accès au crédit logement est une vraie problématique pour envisager un développement de ces petites entreprises en contact direct avec des particuliers. VEDEK Présentation de l association et de son rôle à Cap Rouge. Travail en partenariat de PAPDA, gère le projet sur le terrain : sélection des bénéficiaires, accompagnement et formation des familles, formation des boss aux techniques vernaculaires parasismiques, diagnostic technique des maisons et évaluation des besoins. Sensibilisation au niveau local des familles aux concepts parasismiques, notamment grâce à une émission de radio locale.
4 Table ronde n 3 : Construire en s adaptant au contexte & Débats 15h-16h30 Rapporteur : Hélène Blanquart Intervenants : FHRD (Fondation Haïtienne pour le Relèvement et le Développement) : RACINE Joseph : ingénieur Planète Urgence : Cindy MAUGER : administratrice / Stanley FAUSTIN : Ingénieur / Jhonas MILIEN : Conducteur de travaux Ateliers Camp Perrin : Jean Sprumont : fondateur L expérience de la FHRD Présentation de la FHRD (Réponse aux besoins urgents suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010, Fondation reconnue le 6 mai 2013). Construction de logements sociaux (2 villages déjà construits qui comprennent 40 logements avec espaces communs (buanderie, market) + 91 maisons en construction. Construction de la «communauté humaine» (séances d'animation avec les candidats locataires sélectionnés afin de leur enseigner les principes de vivre ensemble et de gérance d une maison, de protection et d embellissement de l environnement. Par la suite, un comité de gestion accompagnera les membres du village) Organisation de cours de formation en maçonnerie (dispensés par l Ecole technique Sainte Trinité heures théorique et pratique) Organisation d une entreprise de construction de fer Création de 5 PME pour relancer l activité économique (Fabrique de Blocs de ciment pour la construction, boulangerie, fabrique à pâte alimentaire, coopérative d'alimentation, ferme avicole L expérience de Planète Urgence : importer et faire connaitre des nouvelles techniques Présentation du projet «Un toit, Un avenir 2» à La Montagne (dans les hauteurs de Jacmel) 55 constructions 45 réparations 2 constructions communautaires : OPAKINDER (école) et Banque de semences Ateliers de fabrication : gabions et menuiseries 1 Maison de l Habitat Durable 1 Maison témoin Explications des différentes étapes pour construire une maison en gabions : 1) Terrassement (11m²x11m²) 2) Implantation (profondeur des pieds de chaises 60 cm + 700cm de distance entre chaque chaise)
5 3) Fouille de tranchées (30cm de profondeur par rapport au niveau de la surface terrassée + largeur tranchée : 80cm) 4) Pose du gabion (mise en place d une bâche en plastique au fond de la tranchée pour éviter la remontée d eau pluviale dans les murs + coffrage des rangs de gabions avec des plaques préfabriquées + ligaturage de chaque rang de gabion) 5) Pose de la charpente (contreventement des angles par des Croix de Saint André + recouvrement du dernier rang de gabion avec la lisse basse de l ossature bois avec des tresses de gabion) + Pose de la toiture (avec attaches para cycloniques) 6) Travaux de maçonnerie (dégagement du mortier sur l ossature) Maison en gabions type PU: Coût : 3000 Dimension : 36m² (habitables) Prix au m2 : 84m² Nombre de pièces : 3 pièces Temps pour construire la maison : 22 jours (si la collecte des matériaux est complète - notamment pour les pierres) L expérience de l Atelier École Camp-Perrin En Haïti depuis 47 ans, il est fondateur des Ateliers Écoles Camp-Perrin. Il a écrit le livre «Reconstruire, la tête et les mains» disponible gratuitement à la librairie la Pléiade (ou sur le site internet : Il a participé à l implémentation de la technique de construction en bloc dans le pays dans les années 60/70 : les blocs assuraient une certaine résistance puisqu ils supportaient le transport en camion. Le problème de cette technique vient du fait que les individus ont commencé à réaliser leur blocs eux-mêmes devant chez eux, sans test de résistance en allant jusqu à 72 briques par sac de ciment (La norme est entre 18 et 22 par sac). Ces maisons construites en bloc étaient résistantes aux cyclones mais pas au tremblement de terre. M. Sprumont a alors décidé de créer les ateliers-écoles de Camp-Perrin au lendemain du séisme de 2010 où 1376 maçons ont été formés depuis. Il indique cependant que «les conséquences du tremblement de terre relèvent de la responsabilité collective, pas seulement des maçons» «La main qui donne est toujours au-dessus de la main qui reçoit». L aide d urgence est nécessaire dans un délai court, puis la phase de développement doit s enclencher très rapidement en s orientant vers un échange pour respecter la dignité de chaque personne. M. Sprumont définit la dignité comme «faire par soi-même ce que l on peut faire par soi-même». De plus, l État doit se renforcer et être à même de légiférer des lois justes et les faire respecter. Thèmes abordés pendant la discussion : - Contrôle du lieu d extraction des roches (où est ce que la collecte est faite? Éviter le bord des rivières) - Envisager une production de chaux collective car très énergivore (Essayer de limiter les impacts environnementaux en brûlant des fatras collectivement par exemple).
6 Cf TERRE, Ong belge, spécialisée dans la fabrication de chaux - EPPLS : entreprise publique de promotion de logements sociaux (cf Infos sur MERCI!
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