DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES DES CANCERS CUTANÉS. Ph Saiag M Boniol
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- Félix Lamontagne
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1 DISPARITÉS GÉOGRAPHIQUES DES CANCERS CUTANÉS Ph Saiag M Boniol
2 CANCERS CUTANÉS Quatre principaux cancers UV-induits: Mélanomes - Mélanomes Cancers cutanés non mélanomes (NMSC) Epidermoïdes (Squamous Cell Carcinomas: SCC) - Basocellulaires (Basal Cell Carcinomas: BCC) - Carcinome à cellules de Merkel Les NMSC sont les plus fréquents des cancers cutanés (90 %).
3 CANCERS CUTANÉS On distingue les mélanomes des autres cancers cutanés: SCC (squamous cellular carcinoma) et BCC (basocellular carcinoma) pour: -Leur origine cellulaire -Leur fatalité : la grande majorité des décès provient du mélanome -Le role des UV: exposition cumulative pour SCC et vraisemblablement BCC. Mécanisme plus complexe pour le mélanome -Leur distribution géographique
4 Interactions ++ Facteurs externes UV expositions aiguës UV expositions chroniques Statut économique Toxiques externes Virus Facteurs internes Génétique, haute pénétrance, faible incidence Génétique, faible pénétrance, haute incidence (phototype) Terrain (ex naevus atypiques, N élevé de naevi) Âge Immunodéficit?
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6 LES CANCERS CUTANÉS NON-MÉLANOME
7 Merkel cell carcinoma Bad prognosis (< melanoma) Age-adjusted MCC incidence rate has tripled from 0.15 per 100,000 in 1986 to 0.44 per 100,000 in 2001 (1400 cases per year)(seer). Annual 8% increase (compared with a 3% increase for melanoma). MCC is 24 times more common in individuals aged >65 years than in individuals aged <65 years. 94% of MCC patients are white. Slight male predominance Role +++ of immune suppression high, chronic sun exposure, polyomavirus
8 BCC ET SCC Cancer TRES fréquent mais dont le prognostic est en général favorable. Certaines formes justifient des soins coûteux Essentiellement chez les populations blanches. 80% de ces cancers sont des BCC Fort taux de recurrence (20% de récidive au cours de la même année en Australie)
9 Mécanismes de la carcinogenèse épithéliale Accumulation d événements mutagènes: initiation par un agent carcinogène (les UV le plus souvent) promotion, puis progression favorisée par des cocarcinogènes (UV, immunosuppression, papillomavirus). Le temps de latence est important entre l exposition aux UV et le développement des cancers cutanés. Les lésions apparaissent rarement avant l âge de 40 ans, sauf chez les sujets à risque (immunodéprimés, xeroderma pigmentosum, nævomatose basocellulaire...).
10 Facteurs de risque communs à la carcinogénèse épithéliale l âge les expositions aux UV chroniques ou intermittentes : la plus grande partie des cancers cutanés survient chez des sujets ayant une héliodermie importante. Ils se développent essentiellement sur les zones photoexposées (visage, dos des mains) ; des facteurs génétiques : phototype. Les peaux les plus claires (I et II), prenant volontiers des coups de soleil, sont plus à risque que les peaux de phototype foncé, bronzant rapidement
11 Autres facteurs de risque K épithéliaux Affections génétiques Xeroderma pigmentosum (anomalie des gènes de réparation de l ADN) Épidermodysplasie verruciforme (rôle de certains HPV) Nævomatose basocellulaire (syndrome de Gorlin, anomalie d un gène du développement, le gène patched)... Immunosuppression acquise Infection VIH Iatrogène : greffés d organe Infection par les papillomavirus humains Radiations ionisantes : radiodermite Dermatoses inflammatoires chroniques (ulcère, cicatrice de brûlure..) Carcinogènes chimiques : arsenic, goudrons, tabac, hydrocarbures halogénés
12 Epidémiologie Les carcinomes cutanés sont les plus fréquents des K humains de l adulte : l incidence des CBC est > 150 cas pour habitants/an en France?? l incidence des CE est de moins de 20 cas pour habitants/an en France. Leur incidence augmente régulièrement du fait de l allongement de la durée de vie et des habitudes comportementales, en particulier l exposition solaire répétée.
13 IMPORTANT DIFFERENCES BETWEEN CAUCASIAN POPULATION WITH CELTIC ORIGINS IN THE WORLD USA (white) BCC 300 / 100,000 SCC 50/ 100,000 Europe (UK, Switzerland) BCC 60 / 100,000 SCC 10/ 100,000 Australia BCC 1000 / 100,000 SCC 400/ 100,000
14 INCIDENCE OF BCC AND SCC IN THE LITTERATURE Age standardised rate per 100,000 person years BCC men BCC women SCC men SCC women R 2 = R 2 = R 2 = R 2 = Latitude (south)
15 MORTALITÉ Moins de 1% sont fatals. (Marks el coll, 1988) Mortalité probablement surestimée par des erreurs de classification de la cause de décès. SCC est la forme la plus invasive et represente environ 75% des deces NMSC. (Dunn et coll, 1965)
16 LE MÉLANOME CUTANÉ
17 Généralités Développé à partir mélanocytes Gravité +++, 90% des morts par K de peau Difficultés thérapeutiques Âge médian au diagnostic : 50 ans => années de vie perdues +++ Augmentation d incidence +++ Sources : registres => Cancer Incidence in Five Continents (WHO)
18 Arguments en faveur du rôle des expositions solaires (SSM) Dubreuilh = exposition chronique
19 Donc Rôle des expositions récréatives aux UV, des déplacements Délai de latence?? Facteurs autres
20 Facteurs génétiques Environ 10 % de «mélanome familial», (2 personnes au moins atteintes de mélanome dans une famille, surtout si elles sont apparentées au premier degré). Ces personnes ont souvent au cours de leur vie plusieurs mélanomes primitifs différents. Plusieurs gènes semblent impliqués dans la transmission familiale du mélanome le principal étant CDKN2A, gène suppresseur de tumeur. D autres facteurs à faible pénétrance sont également génétiquement transmis : la sensibilité de la peau au soleil (phototype). Les sujets à peau claire, à cheveux blonds et surtout roux, et les sujets qui ont des éphélides sont les plus sensibles au soleil (phototype I II) ; mais aussi certains polymorphismes MC1R non liés aux cheveux roux, de ASIP (Agouti) Interactions avec CDKN2A le nombre, la taille et l aspect des nævus. «syndrome du nævus atypique» défini par la présence en grand nombre de nævus (N > 50), souvent de grande taille, ayant des aspects atypiques, et siégeant en peau non exposée au soleil (cuir chevelu, fesses et seins chez la femme).
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22 Mais Le nombre des naevus est aussi un marqueur d expositions solaires dans l enfance, comme éphélides Diversité des mélanomes SSM Dubreuilh Nodulaire Différents gènes mutés (ex BRAF) selon le type
23 Incidence, registres nationaux
24 COMPARAISONS INTERNATIONALES MÉLANOME Hommes Femmes Pays ASR(w) Cum 0-74 ASR(w) Cum 0-74 Registres avec les taux de mélanome les plus bas USA, California, Greater San Francisco Bay Area: Japanese % China, Nangang District, Harbin City % % Kuwait: Kuwaitis % % Egypt, Gharbiah USA, California, Los Angeles County: Korean % % India, Chennai (Madras) % % Registres avec les taux de mélanome les plus haut Australian Capital Territory % % New Zealand % % Australia, New South Wales % % USA, Hawaii: White % % Australia, Western % % Australia, Queensland % % ASR(w)= taux d incidence pour personnes-années standardisé sur la population mondiale Cum 0-74= risque cumulatif de 0 à 74 ans
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26 EUROPE MÉLANOME Taux d incidence pour personnes-années standardisé sur la population mondiale Pays Hommes Femmes Lithuanie Pologne* Espagne* Royaume-Uni France* Italie* Finland Allemagne* Suède Suisse* En France: risque cumulatif d incidence du mélanome de 0 à 74 ans 0.80% pour les hommes; 0.93% pour les femmes
27 Incidence Mélanome Australie : Gradient latitude Prédominance males (différent Europe) USA 14.9/10 5 (males), 14.4/10 5 (femmes) (SEER) Europe Gradient Nord Sud inversé, Gradient riches/pauvres Suède: augmentation +++ MS, puis tronc, puis MI, faible visage
28 Données registres locaux Augmentation incidence +++ souvent plus importante pour les mélanomes minces
29 MELANOME Source: Invs
30 INCIDENCE DU MÉLANOME M CUTANÉ EN FRANCE Année 2002 Taux brut (/100,000 personnes-annees) Risque cumulatif de 0 à 74 ans Hommes Femmes Hommes Femmes Calvados % 0.41% Doubs % 0.83% Herault % 0.83% Isère % 0.96% Loire Atlantique % 1.23% Manche % 0.92% Bas-Rhin % 0.92% Haut-Rhin % 1.11% Somme % 0.73% Tarn % 0.80% Vendée % 1.19% Ensemble des registres % 0.93% => Environ nouveaux cas chaque année
31 INCIDENCE DU MÉLANOMEM 7500 nouveaux cas tous les ans => véritable problème de santé publique La France se situe parmi les pays à taux d incidence de mélanome modéré. Disparition du gradient d incidence en fonction de la latitude
32 TENDANCE TEMPORELLE DE L INCIDENCE L DU MELANOME EN FRANCE Evolution of the ASRW of cutaneous melanoma in France over the period ASRW per 100,000 person/years Male Female Augmentation annuelle Hommes: 5.0% Femmes: 3.9% Pas d inflexion: tendance a une recente diminution mais non significative (methode joinpoint) Years
33 EVOLUTION DE L INCIDENCE L EN FONCTION DE L ÂGE Hommes Femmes Evolution of the incidence of cutaneous melanoma among men in France over the period Evolution of the incidence of cutaneous melanoma among women in France over the period Ln(Incidence rate) per 100,000 person/years Ln(Incidence rate) per 100,000 person/years Years Years Augmentation annuelle 0-49: 7.1% 50-74: 4.5%!inflexion en : 5.9% Augmentation annuelle 0-49: 5.1%!inflexion en : 3.8% 75+: 2.0%
34 Mortalité mélanome
35 M. Boniol IARC 2007 Mortalité par mélanome en Europe
36 UK
37 MORTALITÉ PAR MÉLANOMEM En France (CepiDC): 1657 décès en 2008 (910 pour les hommes et 747 pour les femmes) Taux brut de mortalité: 2,7 décès pour personnes (En comparaison: Cancer du sein: décès Cancer du poumon: décès)
38 MORTALITÉ PAR MÉLANOME M EN FRANCE Augmentation annuelle depuis 1980 Hommes: 2.1% Femmes: 1.1% Pas d inflexion de 1980 a 2007 Source: WHO mortality database. Le pic en 1968 est due à une erreur de codification des certificats de décès.
39 MELANOME Importante différence entre taux d incidence et taux de mortalité Source: Invs
40 Disparités +++ La latitude n est pas le seul facteur explicatif
41 Vitamine D
42 Kératoses actiniques BCC Et mélanome Arguments efficacité photoprotection
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