- Pour qui travailles-tu ainsi? Le preux suspendit un instant son geste.

Transcription

1 Chapitre I Ulysse chut à la renverse, les bras écartés et implorant Zeus le Cronide de leur venir en aide. Tout au moins, il espérait au fond de son cœur que le puissant immortel ne retiendrait pas Athéna, la déesse aux yeux pers, de porter secours aux Argiens meurtris. Le sable chaud et souillé l accueillit, bras et jambes en croix. La flèche, dans sa cuisse, avait causé un abcès dont la chaleur faisait terriblement souffrir le héros. Pour la première fois depuis dix ans, il ne stimula pas l ardeur au combat de ses hommes. Il laissait simplement les rayons du soleil caresser son visage aux traits défaits. Patrocle, le plus fidèle compagnon d Achille, avait succombé sous la main traîtresse d Apollon et l épée au bronze meurtrier d Hector. Puis Hector lui-même était tombé sous la main d Achille. Par la fureur du fils de Pelée, l armée troyenne et celle de Lycie qui était accourue à son secours, avaient été décapitées. Mais si Troie était privée de l âme même de son armée, les forteresses d Ilion, la grande et belle ville de Priam, n en restaient pas moins infranchissables. Dix ans que les argiens avaient amarrés leurs vaisseaux sur les plages de Troie. Les baraques commençaient même à ressentir les effets du temps. Ils avaient vaincue l armée troyenne et décimé Hector au casque étincelant. Mais il ne savait par où prendre Ilion, pour laquelle ils avaient traversées les mers, laissant derrière eux épouses, parents et jeunes enfants. Aucune faille. Ni même, venant d eux, aucun projet. Rien.

2 Seulement le temps qui passait sur les plaines redevenues calmes après tant de combats. Les cadavres pourrissaient au soleil, faisant le bonheur des chiens et des vautours. Mais aucun glaive de cliquetait, aucune lance, aucun trait ne fendait l air. Le vent seul sifflait aux oreilles d Ulysse étendu au sol face à la mer. Il resta plusieurs heures ainsi à réfléchir, retournant sans cesse le problème dans sa tête, toujours plus désespéré par le fouillis qui s y formait. Pourtant c était bien à lui, Ulysse l industrieux, qu il revenait de construire un projet pour la perte de Troie. La nuit commença à tomber. Un feu, près de lui, s alluma. Les hommes, désœuvrés, se serraient tout autour, se préparant au diner une fois leur part donnée aux dieux. Ulysse tendit l oreille à un grattement familier. Sans se relever, las, il tourna la tête vers un soldat en train de sculpter. Il l interpella : - Pour qui travailles-tu ainsi? Le preux suspendit un instant son geste. - C est pour mon enfant, nouveau-né lors de mon départ. Il doit être un beau gaillard à présent. Je le lui donnerai à mon retour de manière à ce qu il se rappelle toujours, même après ma mort, quel honneur son père avait ramené de Troie. Ulysse hocha la tête dans le sable, qui s était refroidi dés que le soleil s était enfui. Il regarda le petit cheval, miniature d un fier coursier sans doute, prendre vie entre les mains habiles. Alors, le héros se sentit foudroyé. Avec frénésie, il bondit sur ses pieds. Les hommes, surpris, le regardèrent. La lassitude et le

3 désespoir avaient quitté son visage. A présent s y peignait comme un semblant de victoire prématurée. Ulysse l avisé, en cet instant, s en faisait le serment. Dans trois jours, Ilion la priamide serait tombée.

4 Chapitre II Tandis qu Ulysse et ses hommes étaient à l œuvre, dans un coin de la plage suffisamment reculé pour être dissimulé par les fines nefs échouées sur le sable, Achille le péléide inspectait la gigantesque sculpture de bois qui prenait vie sous ses yeux. Les bras croisés sur son torse de taureau, il couvait de temps à autre ses myrmidons d un regard satisfait. Ce qui força leur admiration de l idée et de l œuvre. Par quelle magie, quelle ingéniosité, Ulysse l avisé assemblait-il les parts éparses et éparpillées de son esprit pour en faire une construction si parfaite? Le coursier était immense et son ventre rebondi : Il pouvait bien y accueillir dix hommes Et quels hommes! Le confort était assez grand pour l élite des argiens. Pour eux et pour leurs armes. Ulysse en avait fait la promesse aux Atrides Agamemnon et Ménélas : Dans trois jours, Ilion la priamide serait tombée. Le grand cheval dévoilait ses formes de plus en plus précises depuis un jour déjà. Aux bras épais, forts et transpirants des hommes d Ulysse, s étaient ajoutés ceux de quelques hommes des rois argiens. Ils travaillaient avec tant de cœur et de force que le cheval serait apprêté bien un jour complet avant son abandon sur la grande plage de Troie. Grâce à l ardeur des hommes, un jour entier était offert à Ulysse l industrieux pour exposer encore son plan et se perdre dans les infinis détails. Quelques myrmidons se seraient bien plongés au cœur de cette excitation entretenue par le travail. Mais Achille n abîmait ses mains que pour la guerre et ne les poussa pas

5 vers le chantier. Qu ils y aillent seuls s ils le désiraient, leur roi ne les réprimanderait pas. Mais il ne les encouragerait pas. Aussi les myrmidons se contentaient-ils de surveiller l avancée des travaux, leur bras puissants croisés sur leur torse et le menton haut, comme s ils attendaient à donner le fouet aux esclaves. Leurs boucliers de bronze forgé, fixés sur leurs épaules et tombant dans leur dos, renvoyaient au soleil ses rayons agressifs. Bientôt, sous la chaleur étouffante, un homme s avança vers les guerriers en s essuyant le front du revers de son bras ambré. - Où est votre roi, braves myrmidons? Celui qui se tenait aux plus près, gigantesque et dressé fièrement comme une statue de Zeus, fit pivoter son tronc et tendit le bras vers une tente non loin. L homme transpirant aurait presque pu entendre le grincement de la ceinture du géant qui se désarticulait, gardant ses jambes épaisses et musclées immobiles et droites comme des pieux. Il le dépassa, enfonçant ses pieds durs dans le sable. L homme atteignit la tente et repoussa le pan d entrée d un geste brusque. L unique occupant des lieux sursauta. Il était allongé sur sa couche, au sol, et caressait la lame reluisante de son épée. - Ulysse! - Achille! N aurais-tu donc aucun goût pour le travail de chantier? Achille dévisagea Ulysse puis s en retourna à son bronze brillant. - Non, en effet Cette guerre n est plus la mienne.

6 - Alors pourquoi n es-tu pas encore reparti avec tes myrmidons sur le dos de la mer inféconde, dans ta belle nef? - Je devais le faire Mais Patrocle a rejoint le monde des morts. Je devais y envoyer Hector pour lui faire justice. - Et c est chose faite. Le dresseur de chevaux n est plus. Tu ne veux pas te battre sous les ordres d Agamemnon et pourtant tu es encore ici. Ta soif de vengeance n est pas encore étanchée, n est-ce pas? C est pourquoi tu foule toujours cette grande plage de Troie. Achille soupira d exaspération. - Je sais pourquoi tu es ici, tes paroles sont claires. Et bien dépose une requête auprès de mes hommes pour qu ils t aident, si tu le désires tant. Ulysse étira ses lèvres en un sourire calculateur. - Les dieux m ont donné la ruse, Achille. A toi, l immortalité et la force. Allions-nous et nous sommes invisibles. Achille se tourna à nouveau vers Ulysse l industrieux. - Mais nous sommes déjà ensemble. Les deux hommes échangèrent des sourires entendus. - Tes myrmidons nous ferons gagner des heures précieuses pour affiner encore notre stratégie. - Ta stratégie réside toute entière dans la seule construction de ce fier coursier de bois. Ensuite, nous ne ferons plus que foncer droit devant nous comme un taureau viril aux cornes dorées refusant d être sacrifié sur l autel d Athéna. Ulysse répondit à la provocation.

7 - Nous ne foncerons sans plus nous arrêter que si nous parvenons à faire disparaître et oublier nos nefs bien galbées, à faire croire l ennemi en notre fuite lâche et apeurée, à attendre ensemble serrés dans le ventre du cheval le moment opportun pour naître de son flanc. - Et où penses-tu dissimuler nos centaines de belles nefs aux yeux des troyens, au point de faire croire à Priam leur roi qu elles s en sont retournées sur le dos de la mer gigantesque, vers les terres de nos pères? - Rien de plus simple. A seulement quelques pincées de temps de là, à dos de coursier, une crique gigantesque et bien dissimulée fait suite à cette longue plage. Nous y conduiront les nefs en une nuit. Et nous délaisseront quelques cadavres sur la plage, afin de montrer que nous étions tant pressés de partir que nous en avons même oublié d honorer nos braves guerriers descendus chez Hadès. Achille, toujours allongé et un doigt immobile sur sa lame aiguisée, sourit enfin de satisfaction. - Et bien soit. Fais donc appel aux myrmidons et dis leur qu ils ont la bénédiction de leur roi pour apporter leur aide à ton industrieuse entreprise. Ulysse souleva le pan de la tente pour sortir. Mais avant de le relâcher, il passa à nouveau la tête dans la demeure du souverain des myrmidons.

8 - J aurais espéré que tu viendrais toi-même, par ta force divine et avec joie, m aider dans à la construction de la perte de Troie. Puis, les yeux rieurs, Ulysse s éclipsa juste à temps pour échapper au regard assassin d Achille. L homme rusé s en fut d un pas léger, sautillant presque à l approche des myrmidons, monstres de pierres qui s alignaient face au chantier et sous le soleil cuisant. - Hey! Hommes aux muscles d acier! Que ceux qui souhaitent prêter de leur force pour bâtir le fier coursier de bois me suivent! Ils ont la bénédiction de leur roi. Les géants se retournèrent, jetant un œil à la tente de leur souverain, hésitant. Puis Ulysse, trottinant toujours comme un enfant en faisant claquer son épée contre sa ceinture d argent, les dépassa sans même les regarder. Instinctivement, les statues de pierre s animèrent, ôtèrent leurs armes de bronze et se joignirent à la besogne. Avant la tombée du jour, le cheval serait prêt à porter les guerriers féroces en son sein. *** - Mon seigneur! Un tout jeune éclaireur se précipita dans la salle du trône. - Mon seigneur! Trop excité pour penser à respecter les usages, il portait encore son casque de bronze dodelinant, trop grand pour sa jeune tête et qui lui tombait sur les yeux. Sans le vouloir, il claqua de la

9 lance sur le sol. A ce geste, le vieux roi Priam, du haut de son trône doré, se racla la gorge d exaspération. A ses côtés, son fils Pâris avec lequel il s entretenait avant l arrivée de l opportun, se retint pour ne pas pouffer de rire. - Que se passe-t-il donc, jeune insolent, pour que tu te jettes ainsi à ma chaise en oubliant les usages que ta pauvre mère t a pourtant bien enseignés? Sans doute eut-elle beaucoup de mal à dresser un avorton comme toi, je n en douterais pas si elle venait à me l apprendre! La voix puissante et autoritaire qui sortit de la poitrine du vieil homme fit trembler le jeune messager. Fébrile, tous ses membres frémissants, il stoppa net sa course sur le revêtement luisant du sol de pierre, retira son casque de bronze qu il serra sous son bras, allongea sa lance à terre et s agenouilla devant elle, inclinant la tête et attendant qu on daigne enfin lui donner l autorisation de dire ce qu il avait à dire. A nouveau, Priam souffla d exaspération, plus coléreux encore que son ordre ait été trop bien et trop vite appliqué. - Et bien, parle! Les bonnes manières n exigent pas que l on se taise lorsque la situation se déroule dans l urgence! Le jeune homme releva la tête et sans plus hésiter, reprit son annonce, essoufflé. - Les argiens sont partis! Priam se redressa d un bond. Assis, il avait tout d un vieillard fatigué, abattu par le poids des années. Mais debout, sa stature était celle de Poséidon, l Ebranleur de sol. Son corps affaibli par

10 le temps dégageait une force que, certainement, il ne possédait plus que dans les traits durs de son visage. - Les argiens sont partis?? Leurs nefs bien galbées ont-elles disparu? Sont-elles reparties sur le dos de la mer inféconde vers Argos, reconduisant tout en même temps l assassin de mon fils Hector en son pays de Phtie? Sans qu il ne puisse le retenir, un frisson secoua le corps du jeune messager. - Oui. Des éclaireurs sont partis en reconnaissance. Mais les argiens ont, jusqu au moment où je vous annonce cela, bel et bien disparu. Et - Quoi donc?, aboya le roi de Troie. - Ils vous ont laissé un présent. Sans doute pour calmer votre colère et que vous renonciez à les poursuivre si cette intention vous avez effleuré l esprit. Ou pour souligner et fêter votre victoire sur leurs rois. Priam adoucit un peu le ton de sa voix et releva un sourcil curieux. - Ah, tiens Et qu est-ce donc que ce cadeau qui signe la victoire de la forteresse d Ilion et la défaite des nefs argiennes? - Un fier coursier de bois. Bâti tout en grandeur et en majesté. Le prince Pâris, aux côtés de son père, fronça les sourcils. - C est un cadeau bien étrange, père - Digne de la grandeur de ma victoire.

11 - Et de la cupidité de nos ennemis. Père, Agamemnon ne renoncera jamais à la prise de Troie, sous couvert de venger son frère Ménélas, son honneur que je lui ai volé en même temps que ma tendre Hélène. Le roi Priam jeta un regard en biais à son rejeton, sans animosité pourtant. - Mon fils, Alexandre, Pâris Tu as donné à Agamemnon la légitimité de son affront à nos terres et notre forteresse. Mais cette dernière est imprenable et enfin il l a compris. Il s en sera allé, abandonnant ses morts aux chiens et aux vautours, avant que ceux qui respirent encore ne les rejoignent à leur tour dans l Erèbe. Le jeune Alexandre ouvrit la bouche pour protester. Son père fonçait droit dans un piège. Mais il était inutile de deviser encore. Le vieillard avait pris sa décision. Aussi le prince Pâris resserra-t-il ses lèvres d enfant sans qu aucun mot n en ait franchi le seuil. Le vieux roi frappa de son bâton au sol et s avança vers le jeune messager qui était toujours agenouillé à terre. Il le frappa sans force à l épaule, presque amicalement, du bout de son appui, pour l inciter à se relever. - Montre-nous donc par quel majestueux présent nous pourrons ce soir honorer les dieux et fêter notre gloire. Le jeune éclaireur hocha de la tête avec précipitation, avant de s élancer vers la sortie de la grande salle. Là, il attendit Priam et les quelques gardes et guerriers que le roi héla pour les accompagner. Alexandre à la belle figure ferma la marche,

12 baissant la tête et soupirant sous le poids d un mauvais pressentiment le conduisant jusqu au désespoir. Les hommes à la suite de leur roi, descendirent jusqu à la plage, où la mer scintillante léchait le sable fin. Priam inspecta le sol, un pas d un côté, un pas de l autre, observant les empreintes laissées par les argiens. Les traces éparses et profondes de leurs années d occupation. Il leur avait fallu perdre tout ce temps ici pour comprendre qu Ilion jamais ne tomberait entre leurs mains. Et le vieillard piétinait avec satisfaction ces empreintes que la mer ne tarderait pas à emporter, tâtait négligemment les cadavres nauséabonds déjà à moitié dévorés par les vautours et les corbeaux. Lorsqu enfin il leva le regard au ciel, il l aperçut. Le fier coursier que les argiens avaient bâti et abandonné là en hommage à sa grandeur. Perdu dans sa contemplation, le vieux roi Priam n entendit pas son cadet s approcher de lui. Sa voix torturée le fit sursauter. - Père, je vous en conjure Cette chose est un affront à la grande forteresse d Ilion. Agacé, le roi rétorqua sans quitter l œuvre des yeux. - Un honneur. Pâris explosa. - Détruisez-le, père! Brûlez-le! C est un piège! Cette chose dans nos murs sera la matérialisation même de notre perte! - Entre nos murs, dis-tu? Et bien soit! Priam interpella ses hommes.

13 - Que ce cheval orne la plus grande cours de ma demeure. Et qu un banqué soit levé autour de lui, ce soir! Que les plus belles chèvres et les plus beaux taureaux soient avancés, que leurs cornes soit dorées et leur sang et gras cuisseaux offert à Poséidon l Ebranleur de sol. Alexandre à la belle figure leva les bras vers le soleil. Mais le grand cheval de bois, menaçant, lui faisait de l ombre. Le jeune prince tomba assis au sol, abattu. Il était inutile de tenter de raisonner le vieux roi. Alors, gardes et guerriers appelèrent quelques bras musclés en renfort et tirèrent la grande œuvre jusque dans les murs de la Sainte Ilion. A la tombée du jour, chèvres et taureaux virils furent sacrifiés sur les carreaux de pierre de la grande cours, autour du fier coursier de bois. Les plus beaux cuisseaux furent enduits de leur graisse et jetés au feu en honneur aux dieux. Puis les broches furent apprêtées, la viande rôtie, le pain et le vin avancés. La fête battit son plein jusque tard dans la nuit. Les cruches de bon vin tout juste tiré se succédaient à une vitesse folle, remplissant à ras bord la multitude de coupes d or qui se balançaient au bout des bras tendus. Et le liquide divin coulait à flot dans les gosiers. Jusqu à ce que, repus, les hommes s en retournèrent auprès de leurs femmes. A l exception de certains, qui, trop ivres, passèrent la nuit sur le sol pierreux de la plus grande cours de la demeure de Priam. Mais les soldats du roi n eurent pas le plaisir de les en déloger à coup de pied à la levée du petit jour. Car d autres qu eux, avant

14 eux, prirent plaisir à leur passer le couteau sous la gorge et les envoyer décuver leur boisson chez Hadès. Dans la faible lueur des quelques torches qui entretenaient encore, avec effort, une flamme vacillante, une ombre s allongea sur le sol. Un grincement faible mais sinistre que l on tentait d étouffer, ricocha mollement sur les murs. Un bruit qui désespérément tentait de donner l alarme à des oreilles sourdes. Car le ventre rond du fier coursier, dressé à côté des restes épars du banquet de la veille, se disloquait. Sur ses deux flancs des planches de bois s écartèrent, déclouées. Et le grand animal enfanta les guerriers argiens qu il portait en son sein. Sur la pointe des pieds, ils accoururent aux portes de la forteresse pour les ouvrir à l armée qui attendait à l extérieur. Et dés lors ils portèrent les premières lames sous les gorges fragiles. Et c est à grand renfort de cris et fracas que l armée argienne toute entière s introduisit dans la Sainte Ilion, menée par ses rois. Achille s introduisit le premier dans la demeure de Priam, massacrant chaque homme, femme ou même enfant qui se dressait sur son passage. Le roi de Phtie était suivi de près par les hommes d Ulysse et d Agamemnon. Peu à peu, la Sainte Ilion tomba entre leurs mains, brûlée vive. Mais une flèche habile, conduite par la main experte d un prince, fit tomber Achille en-même temps que Troie la légendaire. ***