L a présentation des résultats ne suit pas exactement

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1 3- L'impact économique du tourisme en Martinique L a présentation des résultats ne suit pas exactement les étapes de la méthode. Un exposé faisant ressortir les éléments caractéristiques du tourisme a paru plus opportun. Aussi, nous aborderons successivement sept sections : A - La consommation touristique et production touristique B - Le compte de branche du tourisme C - Les effets d'entraînement du tourisme D - Le compte public du tourisme E - L'emploi du tourisme F - Les comptes extérieurs G - Schéma de l'impact économique du tourisme Les deux premières sections présentent les données générales de l'impact économique du tourisme en agrégeant tourisme interne et tourisme international récepteur, en distinguant les caractères du dernier. Les cinq autres sections s'attachent à une analyse plus approfondie de la partie internationale du tourisme martiniquais. A - La consommation touristique et production touristique L'évaluation et l'analyse de la consommation touristique constituent conformément aux recommandations de l'omt (1), la première étape de la réalisation d'un Compte Satellite du Tourisme (CST). Une fois évaluées les dépenses des visiteurs internationaux, l'analyse consiste à les répartir par type de produits consommés. L'estimation de la production touristique découle de celle de la consommation. Le premier temps de la démarche (1) OMT Compte Satellite du TOUrisme (CST) - Cadre conceptuel suivie a consisté à évaluer la consommation des visiteurs internationaux (à partir des enquêtes aux frontières). Cette première évaluation a permis d'identifier les secteurs touristiques et a débouché sur une estimation de la production touristique totale du tourisme récepteur et interne. Cette première section se termine par la présentation des coefficients de touristicité et l'attractivité touristique sectorielle. a) La consommation touristique du tourisme international récepteur La consommation du tourisme récepteur totalise l'ensemble des dépenses effectuées par les visiteurs internationaux : - directement sur le territoire, - mais aussi celles pré-payées avant le départ, qui sont reversées à certains opérateurs locaux. Il s'agit des versements que font les TO ou les agences de voyages aux hôteliers, agences réceptives ou aux loueurs de bateaux. La consommation du tourisme récepteur, s'est élevée à 308 millions d'euros. Plus simplement on retiendra que les visiteurs de la destination Martinique ont dépensé 307,9 millions d'euros ; inversement la recette touristique de la Martinique, a atteint 308 millions d'euros. Si à l'instar des autres branches, le tourisme international est considéré comme un bien (ou un service) homogène, on peut donc affirmer que la consommation du produit tourisme a atteint 307,9 millions d'euros. La Martinique ayant reçu 969 milliers de visiteurs, la consommation touristique moyenne de chaque visiteur s'est ainsi élevée à 318 euros ; celle des touristes à 536 euros et celle des croisiéristes à 25 euros. Si la consommation touristique journalière moyenne des touristes est plus élevée que celle des excursionnistes de croisière (46 euros contre 25 euros), on ajoutera qu'à postes de consommation similaires (hors hébergement, location de voiture et autres produits) les derniers sont plus dépensiers (17 euros contre 25 euros). 96,8 % de cette consommation du tourisme récepteur fut assurée par les touristes (les visiteurs qui demeurent plus de 24 heures). La répartition de la consommation du tourisme récepteur par type de produits vient quantifier ce qu'une analyse intuitive aurait pu prévoir : la L impact du tourisme à la Martinique 11

2 Répartition de la consommation du tourisme récepteur, par catégorie de clientèle et de produits (en millions d euros et en %) Croisière (1) % Séjour (2) % Total (3) % séjour : (2)*100/(3) Biens de consommation 5, , , Alimentaire ,2 9 27, Courantes 5, , , Services 4, , , Hébergement , , Restaurant 0,5 5 26,0 9 26, Agences de voyage 2, ,8 4 13, Activités récréatives 0,4 4 15,8 5 16, Transport 1,4 15 3,5 1 4, Location de voitures , , Location de bateaux ,0 4 12, Total 9, , , Les prestations de services totalisent 78 % de la consommation du tourisme récepteur. Les visiteurs de séjour concentrent 97 % de cette consommation totale. La consommation du tourisme récepteur par produit dans la consommation finale des ménages (en %) Branches - DOM 25 de la consommation finale des ménages Répartition de la consommation touristique (en %) DOM 01 à 07 Secteur primaire - IAA 4 9 DOM 8 Industrie des biens de consommation 3 13 DOM 17 Transport 11 6 DOM 21 Services aux entreprises DOM 22 Hôtel-Restaurant DOM 23 Autres services aux particuliers 10 5 Tourisme international La consommation en produit du secteur primaire des visiteurs internationaux représente 4 % de la consommation finale des ménages et, 9 % de l'ensemble de la consommation totale des visiteurs internationaux. prédominance des dépenses liées à l'hébergement. Elles totalisent 40 % de la consommation touristique. On notera toutefois, que la consommation touristique de restauration est devancée par les biens de consommation alimentaire (9 % de la consommation totale contre 8,6 %) et la location de voiture (15 %). Les services constituent l'essentiel de la consommation du tourisme récepteur : 78 % de l'ensemble de la consommation touristique. On retiendra également que l'essentiel de la consommation touristique est effectué directement sur le territoire ; les dépenses pré-payées n'en totalisaient que 20 % (19 % pour les touristes et 23 % pour les croisiéristes). En classant ces catégories de consommation touristique, selon les 25 branches des comptes économiques régionaux (DOM 25, lues en ligne pour les produits), les services de la branche Hôtellerie-Restauration représentent 48 % de la consommation touristique ; ceux de biens de consommations courantes (13 %) et les autres services 19 %. Les loisirs, la branche " Activités Récréatives " (ceux directement acquis auprès des entreprises qui proposent ce type de produits) ne représentent L impact du tourisme à la Martinique 12

3 La répartition de la consommation du tourisme récepteur 48 % 5 % 9 % 13 % 19 % 6 % Secteur primaire - IAA Industries des biens de consommation Transport Services aux entreprises Hôtel-Restaurant Autres services aux particuliers que 5 % de la consommation touristique. L'agriculture et les Industries Agro-Alimentaires bénéficient directement de 9 % de la consommation du tourisme récepteur. Le tableau n 3 récapitule la répartition par produit. La consommation du tourisme récepteur représentait 11 % de la consommation finale des ménages. La faiblesse de la consommation touristique relativement à la consommation finale des produits de la branche Hôtellerie - Restauration (49 %) s'explique par l'importance de la consommation finale des résidents dans les restaurants. Inversement, le fort taux de consommation touristique dans les services résulte de la faiblesse de la consommation finale des ménages dans la branche DOM 21 (Services aux entreprises), où sont classées la location de voiture et de bateau. En synthèse, on retiendra que la consommation du tourisme international récepteur est en large majorité composée de services : 78,2 % de la consommation totale. Enfin nous clôturons cette 1ère sous-section, en rapportant la consommation du tourisme récepteur aux agrégats liés à l'activité extérieure (importations et exportations) ; celle-ci pouvant être assimilée aisément à une exportation. La consommation du tourisme récepteur a représenté 113 % de l'ensemble des exportations de la Martinique, et couvre 19 % des importations. L'évaluation de la consommation touristique va ainsi permettre la détermination de la production touristique. b) La production touristique L'évaluation de la production touristique constitue la seconde étape de l'élaboration d'un CST, et le premier poste du Compte de Branche Touristique. Ainsi que nous l'indiquions précédemment, la production du tourisme récepteur international a guidé les travaux de constitution de la production touristique totale (récepteur international et interne). L'élaboration de production touristique à partir de la consommation du tourisme récepteur va permettre de constituer une branche d'activité tourisme. La production de cette branche d'activité va agréger les consommations des visiteurs internationaux, en procédant à un passage entre consommation touristique répartie en produits et productions des branches de l'économie. La production du tourisme international récepteur a été obtenue en diminuant la consommation touristique internationale des importations, des taxes qui y sont liées, et des prélèvements fiscaux à la consommation et sur les produits. L'évaluation de la production a en outre permis d'évaluer les importations directes générées par la consommation du tourisme récepteur. En effet dans le panier de produits qui composent la consommation du tourisme international récepteur, certains sont importés. Les importations directes générées par la consommation touristique se sont élevées à 27 millions d'euros. Ces importations directes (issues de la consommation touristique) représentent 9 % de la consommation touristique et, moins de 2 % (1,7 %) de la totalité des importations martiniquaises en L'analyse de la répartition de la production touristique, entre les différentes branches économiques fournit une première approche des retombées économiques directes du tourisme. Elle permet d'identifier les branches directement bénéficiaires de la consommation du tourisme international récepteur. La Production Touristique de la Martinique s'est élevée à 671 millions d'euros. C'est la demande locale qui tire la production touristique, puisqu'en effet la production touristique interne totalise 59 % de la production touristique locale (399 millions d'euros). L'écart est toujours en faveur du tourisme interne, si on extrait le transport vers l'extérieur, aérien et maritime inter-île. Dans cette hypothèse recommandée par l'omt, le tourisme international récepteur totalise 47 % de la production touristique L impact du tourisme à la Martinique 13

4 La production touristique de la Martinique (en millions d'euros et en %) Branche Totale (en millions d euros) Totale (en %) Internationale (en millions d euros) Internationale (en %) Locale (en millions d euros) Locale (en %) Secteur primaire - IAA 12,5 2 12, Industries des biens de consommation 5,3 1 5, Commerce 23,5 3 23, Transport 171,3 26 3, ,7 42 Location de véhicules 46,0 7 41,8 15 4,2 1 Location de bâteaux 15,5 2 14,4 5 1,1 1 Agences de voyages 26,9 4 9,6 3 17,3 4 Hôtels-Restaurants 338, , ,6 48 Activités récréatives 31,5 5 15,0 6 16,4 4 Total 671, , ,4 100 Sources : Insee/Ardtm totale (le transport terrestre, donc interne, totalisant 11 millions d'euros et, la consommation en transport interne terrestre des visiteurs internationaux ayant été évaluée à 2,1 millions d'euros). Dans tous les cas le tourisme interne se révèle donc être plus qu'un appoint de la production touristique totale. La production touristique internationale représente la part exportée de la production touristique. Les visiteurs internationaux et internes ne consomment pas les mêmes prestations. Si dans l'ensemble la branche hôtellerie et restauration représente plus de la moitié de la production touristique, la répartition du " package " diffère selon les clientèles. À périmètre égal (en considérant les mêmes prestations et les transports internes pour les résidents), les visiteurs internationaux privilégient l'hébergement et la location de voiture (71 % de la production consommée), tandis que les résidents se concentrent sur le transport et la restauration (76 % de la production consommée). Globalement, la production touristique totale représente 11 % de la production marchande totale (hors branches DOM 24 et 25) de la Martinique. Le tourisme se classe ainsi en 3ème position des 23 branches classées selon l'importance de leur production quasiment au même niveau que la branche construction. Si l'activité touristique est limitée au seul tourisme international récepteur, il se classe en 7ème position (par ordre décroissant) des 23 branches par l'importance de sa production. c) Coefficients de touristicité et attractivité touristique Les coefficients de touristicité et l'indicateur d'attractivité visent à situer le tourisme dans l'économie martiniquaise et plus généralement à mesurer sa dépendance relativement à l'activité touristique comme définie précédemment : une agrégation de secteurs ou de branches. Préalablement à la présentation de ces indicateurs nous en rappelons les définitions. - Les coefficients de touristicité : l'étude a utilisé deux approches de ce concept. La première utilisée dans le cadre du tourisme international rapporte la production du tourisme international récepteur de la branche i (ou d'un secteur) à la production totale de la même branche (ou du même secteur). Elle mesure la dépendance en terme de production ou plus simplement de chiffres d'affaires. Une branche ou un secteur est d'autant plus L impact du tourisme à la Martinique 14

5 La part du tourisme dans la production marchande Production touristique / Production globale Total tourisme 11 Internationale 4 Interne 7 touristique que son CA provient des touristes. La seconde employée pour la production touristique totale (interne et internationale) rapporte le montant des consommations intermédiaires d'une branche au montant total des consommations intermédiaires réalisées dans le tourisme. Dans cette optique, un secteur sera d'autant plus touristique que ses achats auront été effectués pour réaliser la production touristique. - Le taux d'attractivité touristique des branches, est le rapport du poids de la branche dans le tourisme au poids de la même branche dans l'ensemble de l'économie. Pour faciliter la représentation graphique de l'attractivité et permettre de distinguer les branches attractives de celles qui le sont moins, ce ratio a été calculé sur les écarts entre le poids de la branche dans le tourisme et dans l'économie, cet écart étant ensuite rapporté au poids de la branche dans l'économie. Le résultat peut donc être supérieur à 100, et il peut aussi être négatif si une branche à moins d'impact dans le tourisme que dans l'ensemble de l'économie. Une branche est d'autant plus attractive au plan touristique qu'elle pèse fortement dans le tourisme, mais faiblement dans l'économie dans son ensemble. Le rapport de l'insee, en annexe, détaille et explique la notion d'attractivité. Globalement le taux de touristicité (par les CI (Consommations Intermédiaires)) de l'économie martiniquaise atteint 10 %. Ainsi l'ensemble des consommations intermédiaires des différentes branches consacrées à l'activité touristique représente 10 % de l'ensemble des consommations intermédiaires des différentes branches. La branche de l'hôtellerie et de la restauration est comme on pouvait s'y attendre la plus dépendante de l'activité touristique. Trois groupes de " dépendance " relativement au tourisme classés de manière décroissante peuvent ainsi être définis : - Plus de 50 % : l'hôtellerie et la restauration, - entre 25 et 30 % : les branches IAA, viandes et lait, les activités immobilières, - Entre 10 et 15 % : les branches agriculture, pêche et chasse, combustibles et carburants, eau et électricité, et autres services aux entreprises Pour les 16 autres branches, la part des CI consacrées au tourisme est inférieures à 10 %. Le taux de touristicité global de l'économie martiniquaise mesuré par la production atteint 9 %. Si on se limite au tourisme international récepteur, le taux de touristicité (par la production) de l'économie est de 4 %. Autrement dit, 4% de la production de La place de la branche tourisme dans l'ensemble des branches de l'économie martiniquaise Branches Intitulé de la production marchande Classement 16 Commerce Activités immobilières 13 2 Tourisme total Construction Services aux entreprises Transport Activités financières 5 7 Tourisme international 4 7 Sources : Insee/Ardtm L impact du tourisme à la Martinique 15

6 La touristicité des branches par les CI (en %) Branches Touristicité des Branches Hôtels & Restaurants 73 Autres Industries AgroAlimentaires 31 Activités Immobilières 29 Viandes & Lait 25 Eau & Electricité 14 Autres Services aux Entreprises 14 Pêche & Chasse 13 Agriculture 11 Combustibles & Carburants 11 Postes & Télécommunications 7 Activités Financières 6 Construction 6 Industries des Produits Minéraux 6 Industries des Biens de Consommation 6 Autres Services aux Particuliers 5 Industries des Biens d'équipement 5 Autres Industries de Biens Intermédiaires 3 Éducation, Santé & Action Sociale 2 Commerce 2 Transports 2 Sylviculture 1 Ensemble 10 Source : Insee l'ensemble des branches constitutives de la branche tourisme proviennent de la consommation touristique internationale. De nouveau, on constate que le tourisme interne accroît la dépendance à l'activité touristique. Le pourcentage le plus élevé se situe au niveau de la branche Hôtel-Restaurant (44 %) et le plus faible pour les branches liées à la production alimentaire (agriculture et IAA). La branche services aux entreprises dépend pour 11 % de la consommation touristique. Les autres services aux particuliers, qu'on peut assimiler au secteur de l'animation (les activités culturelles et de loisirs) ne dépendent que pour 7% de l'activité touristique internationale. On remarquera que la production touristique provenant de la consommation des visiteurs internationaux, ne représente que 44 % de la production de la branche Hôtel-Restaurant (considérée traditionnellement comme " LE TOURISME "), du fait d'une forte consommation des résidents dans le secteur restaurant proprement dit. Le coefficient de touristicité international du secteur Hôtel est en effet de 80 % alors que celui de la restauration n'atteint que 15 %. Le classement des branches selon l'attractivité des branches suit celui de la touristicité. À partir des ratios précédemment calculés, il devient possible de visualiser l'impact du tourisme sur l'activité économique : en comparant, pour chaque branche, son poids économique et sa touristicité (1). La touristicité des branches par la production (en millions d'euros et en %) Production touristique % de la production globale taux de touristicités Secteur primaire - IAA 12,5 5 2 Industries des biens de consommation 5,3 2 4 Commerce 23,5 9 2 Transport 13,3 5 4 Service aux entreprises 56, Hôtel-Restaurant 146, Autres services aux particuliers 15,0 6 7 Total 271, (1) Le rapport de l'insee, en annexe, fournit une version plus complète des différents schémas et de leur interprétation. Source : Insee L impact du tourisme à la Martinique 16

7 80,00 70,00 60,00 50,00 40,00 30,00 20,00 10,00 0,00 Le poids des branches dans le tourisme et la touristicité des branches Agriculture Sylviculture Pêche & Chasse Viandes & Lait Autres industries Agro-alimentaires Industries des biens de consommation Industries des biens d équipement Industries des produits minéraux Autres industries de biens intermédiaires Combustibles et carburants Eau & Électricité Construction Commerce Transports Activités financières Activités immobilières Postes & Télécommunications Autres services aux entreprises Hôtels & Restaurants Autres services aux particuliers Éducation, Santé & Action sociale Poids des branches dans le tourisme Certaines branches, celles dont les taux de touristicités et l'attractivité sont positifs, tirent pleinement profit du tourisme : - l'hôtellerie et la Restauration, - les services aux entreprises, - les activités immobilières, - les combustibles et carburants, - les activités financières Touristicité des branches Source : Insee Leur taux de touristicité est supérieur à la moyenne et leur taux d'attractivité sont positifs. Les Industries Agro-Alimentaires constituent une branche dont le potentiel de développement par le tourisme est fort : son taux de touristicité est supérieur à la moyenne, mais son taux d'attractivité est négatif. Cela signifie qu'il existe, pour les opérateurs locaux de ces industries, une marge de croissance possible des ventes dans le tourisme. - les services aux particuliers, - la construction, - l'éducation, la santé et l'action sociale, Les branches qui ne tirent pas encore profit de l'activité touristique ont des taux de touristicité inférieurs à la moyenne et les taux d'attractivité négatifs : - la viande et le lait, - les industries des biens de consommation, - les industries des produits minéraux, - les industries des biens intermédiaires, - les industries des biens d'équipement, - l'agriculture, - la pêche et la chasse, - la sylviculture, L'évaluation de la production touristique débouche naturellement, ainsi que précisé dans la présentation méthodologique, sur le compte de branche du tourisme : véritable compte de résultat de l'activité touristique. B - Le compte de branche du tourisme À l'instar des comptes de branche des autres branches, celui du Tourisme permet d'évaluer la Valeur Ajoutée Les branches qui profitent pleinement du tourisme Services aux entreprises, activités immobilières, hôtels et restaurants, combustibles et carburants, activité financières Autres services aux entreprises Les branches dont le potentiel de développement par le tourisme reste faible, ont des taux de touristicité faibles, même si leurs taux d'attractivité sont positifs. Il s'agit des branches suivantes : Combustibles & Carburants Activités immobilières Activités financières Hôtels-Restaurants - l'eau et l'électricité, - les transports, - les postes et télécommunications, - le commerce, Source : Insee L'abscisse du schéma représente les taux de touristicité ; l'ordonnée son attractivité et, la taille du globe le poids de la branche. Ainsi, bien qu'ayant un poids dans le tourisme plus faible que les autres services aux entreprises, la branche Hôtellerie et la Restauration (d'où une taille du globe plus faible), elle tire mieux partie du tourisme que cette dernière. L impact du tourisme à la Martinique 17

8 Les branches dont le potentiel de développement par le tourisme reste faible Eau et électricité, Transport Postes et Communication, Commerce, Autres services aux particuliers, Construction, Éducation, Santé et Actions sociales Eau et Électricité Transport Commerce Construction Viande et Lait Postes et Télécommunication Autres services aux particuliers Les branches ne tirant pas encore profit de l'activité touristique IBC IBE Éducation, Santé Action sociale Source : Insee Viande et Lait, Industrie des biens de consommation, Industrie des produits minéraux, Industrie des biens intermédiaires, Industrie des biens d équipement, Agriculture, Pêche et Chasse IPM IBI de la VA). Ces résultats doivent être nuancés selon le type de clientèle. Le compte de production du tourisme international récepteur présente des ratios différents. La VA issue du tourisme international totalise 40 % de la VA touristique et 31 % de l'ebe dégagé. Si les taux de VA des comptes de production du tourisme interne et international sont voisins (respectivement 50 % et 49 %), l'ebe dégagée " au niveau international " est significativement inférieur : 53 % VA pour 41 % pour l'activité internationale, soit 12 points de moins. Ceci tend à prouver que le tourisme interne est plus " rentable " que le tourisme international. À périmètre égal, hors transport vers l'extérieur, les écarts sont similaires et toujours en défaveur du tourisme international. Le taux de VA global atteint 50 % et l'ebe dégagé 47 % de la VA, soit 7 points de moins. Ces écarts proviennent essentiellement de la charge salariale brute globale plus élevée dans le tourisme international récepteur (44 % de la VA dans le tourisme international pour 13 % au niveau du tourisme interne ; 14 % à périmètre similaire). Cela ne signifie pas que les coûts salariaux sont plus importants dans l'activité internationale, mais que cette dernière est plus " gourmande " en personnels salariés. Agriculture Pêche et Chasse Source : Insee Les salaires bruts distribués par la branche tourisme se sont élevés à 119 millions d'euros, (dont 60 payés par l'activité internationale) soit 11 % des salaires distribués par les branches marchandes. de la branche tourisme, et les revenus distribués par cette activité. Il autorise ainsi une première appréciation du poids économique direct du tourisme à l'aune de plusieurs agrégats. Au regard des classifications des Comptes Régionaux, le compte de branche cumule le Compte de Production et le Compte d'exploitation du Tableau Economique d'ensemble (TEE). La branche tourisme a dégagé en 2000 une Valeur Ajoutée globale de 337 millions d'euros, soit 50 % de la production (57 % pour l'ensemble des branches marchandes de la Martinique). L'Excédent Brut d'exploitation (EBE) dégagé par la branche tourisme fut de 53 % de la Valeur Ajoutée, soit 1 point de mieux que pour l'ensemble des branches marchandes (52 % Le Compte de Production touristique (en % des agrégats marchands) Branche tourisme branches marchandes poids direct Production 11 Consommation intermédiaire 13 Valeur ajoutée brute 10 Salaires bruts 11 Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs 8 Impôts sur la production 10 Excédent brut d'exploitation 10 Source : Insee L impact du tourisme à la Martinique 18

9 Le Compte de Production touristique (en millions d'euros) Compte de production Total Internationale Interne Production Consommation intermédiaire Valeur ajoutée brute Salaires bruts Cotisations sociales effectives à la charge des employeurs Impôts sur la production Subvention sur la production Excédent brut d'exploitation Source : Insee Les classements par l'importance de la valeur ajoutée Branche Intitulé branches marchandes poids direct Classement 19 Activités immobilières Commerces 16 2 Tourisme interne et international Construction Services aux entreprises Activités financières Transport Postes et Télécommunications 4 8 Tourisme international 4 8 Source : Insee/Ardtm Sur la base du Compte de Branche du Tourisme, plusieurs mesures du poids direct du tourisme sont envisageables, en rapportant les différents postes du compte à ceux de l'ensemble des branches marchandes de la Martinique. L'évaluation la plus utilisée consiste à rapprocher la Valeur Ajoutée de la branche Tourisme à celle de l'ensemble des branches marchandes. Le tableau suivant fournit le poids direct de la branche tourisme au regard des autres postes du Compte Satellite du Tourisme. En 2000, la Valeur Ajoutée de la branche Tourisme a représenté 10 % de la valeur ajoutée des branches marchandes (4 % pour l'activité internationale). Le poids direct du tourisme est ainsi de 10 % de la Valeur Ajoutée brute marchande et de 4 % si l'analyse se limite à l'activité internationale ; ce qui le classe au 3ème rang des 23 branches pour l'importance de sa valeur ajoutée dans la valeur ajoutée brute (au 8ème rang pour la seule activité internationale). Il obtient la 2ème position pour l'importance de la masse salariale brute distribuée (9ème place pour le seul tourisme international). C - Les effets d entraînement du tourisme international Au terme de cette seconde section, on peut affirmer que le poids direct du tourisme dans le PIB est de 10 % et de 4 % pour le seul tourisme international. La section suivante s'attache au détail des effets d'entraînement du tourisme international. L impact du tourisme à la Martinique 19

10 Les classements par l'importance de la masse salariale brute Branche Intitulé branches marchandes poids direct Classement 16 Commerce 20 1 Tourisme Services aux entreprises Construction Activités financières Transport Postes et Télécommunications Agriculture (hors banane et canne) Commerce et réparation de l automobile 5 9 Tourisme international 6 9 Source : Insee/Ardtm Cette section et les suivantes détaillent le poids et les effets d'entraînement financiers de la consommation (et donc de la production) du tourisme international récepteur. À ce titre, loin de négliger le tourisme interne comme le montrent les deux premières sections, l'équipe a souhaité éclairer de manière plus détaillée l'impact d'un secteur : le tourisme international récepteur qui s'affirme être le premier produit d'exportation de la Martinique. Ainsi que nous l'indiquions en introduction, la mesure des effets économiques du tourisme, recouvre deux aspects fortement liés. C'est au terme des effets d'entraînement de la consommation du tourisme international récepteur que peut être évalué le poids du tourisme en termes financiers : relativement au PIB et au solde extérieur. Nous présenterons dans un premier temps le poids du tourisme suite aux effets directs, indirects et induits (1). Dans un second temps, est synthétisée l'analyse des retombées du tourisme sur les autres branches de l'économie (2). Les effets sur l'emploi et les comptes publics sont abordés dans les deux sections suivantes. 1. Le poids du tourisme L'évaluation du poids du tourisme analyse successivement les effets directs (a), indirects(b) et induits (c) en terme de PIB, et de comptes extérieurs. Le tableau n 16 résume les effets directs, indirects et induits du tourisme. a) Les effets directs Le poids direct du versant international du tourisme martiniquais est issu de la lecture du Compte de Branche du Tourisme de la section précédente. Rapporté au PIB marchand, la consommation du tourisme international génère une Valeur Ajoutée, qui représente 4% du PIB marchand. Par ailleurs le tourisme international récepteur génère directement pour la Martinique : - une exportation de 307 millions d'euros, - une production de 272 millions d'euros, - une richesse de 134 millions d'euros, - 60 millions d'euros de salaires versés - des recettes sociales (celles patronales et salariales en direction des institutions sociales - caisse de sécurité sociale - retraites etc ) d'une valeur de 16 millions d'euros, - des importations de 27 millions d'euros. En rapportant le solde des effets directs du tourisme en terme de compte extérieur : 280 millions d'euros (307 millions d'exportations - 27 millions d'importations), la branche tourisme international finance 21,5 % du déficit extérieur (limité aux biens) de la Martinique. Les tableaux suivants résument les effets directs du tourisme en valeur (millions de francs) et en pourcentage. L impact du tourisme à la Martinique 20

11 Les effets directs de la branche tourisme (en millions d'euros et en %) Effet valeur ajoutée 134 Effet solde extérieur 280 Directs en millions d 'euros 134 Directs en millions de francs 280 Directs en % de la VA Brute Marchande 4,4 Directs en % des Importations 17,1 Directs en % des Exportations 104,1 b) Les effets indirects Le poids indirect financier mesure la valeur ajoutée générée par les Consommations Intermédiaires (CI) de la branche tourisme international récepteur, préalablement diminuée des importations. Les CI de la branche tourisme international constituent les productions des autres branches. L'ensemble des Consommations Intermédiaires du tourisme international (137 millions d'euros) ont ainsi généré une production de 711,4 millions de francs et 159,9 millions de francs d'importations. La production générée par les CI de la branche tourisme international (108 millions d'euros), se traduit par une Valeur Ajoutée de 62 millions d'euros. Ainsi, on peut donc affirmer que le poids indirect du tourisme en terme de Valeur ajoutée s'est élevé à 62 millions d'euros, ce qui représente 1,9 % de la somme des Valeurs Ajoutés marchandes. Les importations issues de ces CI, viendront par contre, en diminution des effets directs. c) Les effets induits Les effets induits du tourisme international récepteur évaluent l'influence des salaires distribués, générés par la consommation touristique, sur les agrégats habituels : PIB Marchand, comptes extérieurs. La lecture du compte de branche du tourisme indiquait une masse salariale brute de 60 millions d'euros. À ces salaires distribués, il a été ajouté l'ebe des Entreprises Individuelles issues des dépenses touristiques (qui représente la rémunération des Entrepreneurs individuels). L'ensemble de ces revenus a été diminué des charges sociales salariales, des impôts sur le revenu et de l'épargne. Ces différentes estimations ont permis d'évaluer la consommation finale des ménages, induite par la consommation et de la production touristique internationale, pour un montant global de 63 millions d'euros. Cette consommation finale des ménages a induit : - une production de 40 millions d'euros, - une Valeur Ajoutée d'un montant de 23 millions d'euros, - mais a généré des importations de 14 millions d'euros, qui viennent réduire l'impact global de la consommation touristique sur les comptes extérieurs L'évaluation des différents effets d'entraînement de la consommation touristique internationale permet ainsi de mesurer l'impact financier de la Branche tourisme sur l'économie martiniquaise, qu'on peut synthétiser ainsi : le tourisme international récepteur : - Représente 7 % de la Valeur Ajoutée Brute Marchande. - Génère une recette extérieure nette (consommation Les effets directs et indirects de la branche tourisme (en millions d'euros et %) Effet valeur ajoutée (en millions d'euros) 196 Effet solde extérieur 256 Direct 134 Direct 280 Indirect 62 Indirect - 24 Effet VA (en % Valeur Ajourée Brute Marchande) 6 Effet solde extérieur Direct 4 En % Importations 16 Indirect 2 % Exportation 95 L impact du tourisme à la Martinique 21

12 Évaluation de la consommation finale des ménages issue des " salaires bruts touristiques " (en millions d'euros) Salaires bruts 60 EBE des EI touristiques 12 Revenus bruts 71 CHG SOC SAL 6 Revenus nets 66 Impôts sur le revenu 5 Épargne 3 Consommation finale des salariés 58 touristique : 307 millions d'euros - importations consécutives : 66 millions d'euros ) de 244 millions d'euros. Les importations générées par l'activité touristique représentent 4 % de l'ensemble des importations de la Martinique. - Finance 18 % du déficit commercial extérieur. - Est la première branche exportatrice de la Martinique. - Finance 5 % des recettes publiques liées aux taxes sur la consommation, et à l'importation. 2. Les retombées du tourisme international récepteur sur les autres branches de l'économie La production de la branche tourisme international récepteur a généré via les CI, des productions pour les autres branches de l'économie martiniquaise. Similairement les retombées induites par les salaires issus de la production touristique internationale ont également généré des productions pour les autres branches de l'économie martiniquaise. L'analyse des retombées du tourisme international sur les autres branches de l'économie a donc consisté à répartir ces productions issues des effets directs et induits selon les 25 branches de l'économie martiniquaise. L'objectif d'une telle analyse vise à établir la capacité d'entraînement de la branche tourisme. Indirectement et " induitement ", la consommation touristique internationale a généré une production de 149 millions d'euros, soit 2,5 % de la production globale marchande. L'effet indirect est largement majoritaire avec 72,8 % de l'effet d'entraînement global. Quatre branches de l'économie totalisent 63,8 % de l'effet d'entraînement global du tourisme international. En valeur absolue et en proportion, les premières branches bénéficiaires des retombées indirectes et induites du tourisme sont par ordre d'importance : - la branche commerce : 32 millions d'euros et 21 % de l'effet d'entraînement global, - la branche services aux entreprises : 26 millions d'euros et 18 % des retombées, - les branches composées du secteur primaire et des IAA : 21 millions d'euros et 14 % des retombées globales, - les activités immobilières : 16 millions d'euros et 11 % des retombées globales. Les plus sensibles (la sensibilité étant mesurée par le rapport de la production touristique induite et Les effets directs, indirects et induits de la branche tourisme (en millions d'euros et en %) Effet valeur ajoutée 220 Effet solde extérieur 242 Direct 134 Direct 280 Indirect 62 Indirect -24 Induit 23 Induit -14 Effet VA Effet solde extérieur en % VA brute marchande (en % VA brute marchande) 7 en % import 15 Direct 4 % export 90 Indirect 2 % solde extérieur 18 Induit 1 L impact du tourisme à la Martinique 22

13 Les effets d'entraînement du tourisme (en millions d'euros) Effets indirects Effets induits Total Consommations intermédiaires 138 Consommation finale des ménages 58 0 Importations Production Secteur primaire - IAA DOM8 - Industrie des biens de consommation DOM9 - Industrie des biens d'équipement Industrie des biens intermédiaires et minéraux Combustibles - Carburants - Énergie DOM14 - Construction DOM15&16 - Commerce DOM17 - Transport DOM18 - Activités financières DOM19 - Activités immobilières DOM20 - Postes et Télécommunications DOM21 - Services aux entreprises DOM22 - Hôtels et Restaurants DOM23 - Autres services aux particuliers DOM24 - Éducation - Santé - Action sociale indirecte à la production totale de chaque branche) sont les suivantes : - la branche services aux entreprises : 5 % de sa production de la branche, - la branche hôtellerie et la restauration : 4 % - les branches composées du secteur primaire et des IAA : 3 % D - Le compte public du tourisme international récepteur Il convient toutefois de noter que l'effet induit est majoritaire pour deux branches marchandes : les services aux particuliers (67 %) et les industries des biens de consommations (61 %). Ces deux secteurs bénéficient donc de l'activité touristique majoritairement au travers des salaires distribués. La méthode suivie pour l'élaboration du compte public du versant international du tourisme récepteur a consisté à appliquer aux dépenses et recettes publiques, (de l'ensemble des collectivités : État, Europe, Région, Département, mairies, diverses formes d'intercommunalités), issues des comptes administratifs (les mouvements financiers réels et non budgétés) les coefficients de touristicité internationale dégagés lors de l'évaluation de la production touristique internationale. L'extraction des mouvements financiers publics vers et en direction du tourisme international récepteur a ainsi suivi la méthode de l'affectation. 1. Les dépenses Entre , les différentes interventions publiques en direction du tourisme international se sont élevées à 54 millions d'euros. Les données montrent que le tourisme est d'abord " une affaire locale ". Les institutions locales (Municipalités, Département et Région) ont en effet financé 96 % des L impact du tourisme à la Martinique 23

14 Les effets d'entraînement du tourisme (en %) % de la production effet indirect effet induit Production marchande Secteur primaire - IAA 14, DOM8 - Industrie des biens de consommation 1, DOM9 - Industrie des biens d'équipement 0, DOM 10 & 11 - Industrie des biens intermédiaires et minéraux 3, DOM 12 &13 - Combustibles - Carburants - Énergie 5, DOM14 - Construction 0, DOM15&16 - Commerces 21, DOM17 - Transport 4, DOM18 - Activités financières 4, DOM19 - Activités immobilières 10, DOM20 - Postes et Télécommunications 2, DOM21 - Services aux entreprises 17, DOM22 - Hôtels et Restaurants 9, DOM23 - Autres services aux particuliers 2, DOM24 - Éducation - Santé - Action sociale 1, " dépenses publiques touristiques totales ". Si les contributions des collectivités locales martiniquaises s'équilibrent pratiquement, sur la période, c'est néanmoins la Région qui vient en tête des pourvoyeurs avec 39 % des parts. Sur la période , les dépenses publiques à destination du tourisme s'élèvent en moyenne à 13,5 millions d'euros par an. Ces dépenses ont cru en moyenne au taux de 5,6 % par an sur la période. En 1997, elles connaissent une envolée, avec un taux de croissance de 47,4 %, puis en 1999 une chute de 31,2 %. Malgré le quasi équilibre des parts des collectivités locales, leurs dépenses ont évolué de façon contrastée. Ainsi, et s'agissant d'abord des communes, leur dépense moyenne sur la période s'élève à 3,7 millions d'euros par an. Ces dépenses ont connu un pic en 1998 lequel s'explique par des dépenses exceptionnelles d'investissements (travaux de route et réseau, rénovation d'infrastructures communales et travaux d'aménagement des installations sportives) pour cette année là. Enfin les dépenses ont décru au taux annuel moyen de 21,6 % sur la période. Pour le Département, les évolutions sont les suivantes : 4,1 millions d'euros de dépenses par an en moyenne, et une augmentation effective de ces dépenses qui passent de 1,2 millions d'euros en 1996 à 3,1 millions d'euros en Ces évolutions correspondent à un taux d'accroissement annuel moyen de 36 % sur la période. Le pic s'explique par Répartition moyenne des dépenses par institutions (en %) Région 39 % État 2 % Europe 2 % Département 30 % Communes 27 % Source : Université Antilles-Guyane L impact du tourisme à la Martinique 24

15 Origine des dépenses publiques (millions d'euros) Années Communes Département Région État Europe Total ,5 1,2 5,1-0,2 10, ,9 7,1 4,6 0,1 0,2 14, ,9 4,8 5,3 0,2 0,4 17, ,7 3,1 6,0 0,5 0,6 11,9 Moyenne 3,7 4,1 5, 3 0,2 0,3 13, 5 Source : Université Antilles-Guyane des dépenses élevées exceptionnelles consacrées à la rénovation du réseau routier cette année-là. De son côté, la Région a dépensé en moyenne 5,3 millions d'euros par an en faveur du secteur touristique sur la période Et les dotations de la Région ont en général crû sur la période si l'on excepte l'année Elles ont diminué de 10 % cette année là avant de croître de 15 % l'année suivante. Malgré l'exception de 1997, les dépenses touristiques de la Région ont crû au taux moyen annuel de6%sur la période Ainsi, quand bien même la Région demeure le plus gros pourvoyeur du secteur touristique sur la période, ses dépenses ont crû moins vite que celles du Département et des communes. Les dépenses de l'état ont atteint 0,2 millions d'euros par an sur la période ( ) et ont connu le taux de croissance annuel moyen le plus élevé des institutionnels (154 %). En effet, elles passent de 0,1 millions d'euros en 1997 à 0,5 millions d'euros en S'agissant de l'europe, sa dépense moyenne s'élève à 0,3 millions d'euros par an sur la période Cependant ces dépenses ont cru régulièrement passant de 0,2 millions d'euros en 1996 à 0,6 millions d'euros en Ainsi, même si l'europe reste l'une des institutions dépensant le moins, elle est aussi l'une de celles, avec l'état, dont la dépense a connu l'accroissement le plus élevé sur la période, avec un taux annuel moyen de 46 % Les dépenses touristiques des communes, du département et de la région (en millions d euros) 1996 Les communes Le département La région Source : Université Antilles-Guyane Le tourisme apparaît bien être une " affaire locale ", car sur la période , les institutionnels locaux sont ceux qui financent majoritairement le secteur touristique. Leurs contributions varient entre 91 % et 98 % des sommes annuelles versées. (1) Les estimations se sont appuyées sur les déclarations d'impôt des entreprises (impôts sur les bénéfices et autres impôts et taxes versés) enregistrées par l'insee. Ainsi, à partir de la nomenclature d'activités française en 696 classes, ont d'abord été extraits les impôts sur le bénéfice, les autres impôts et taxes des diverses branches touristiques. Le volume des impôts versés par ces branches au titre de recettes touristiques à la puissance publique est déterminé par affectation à partir de leur degré de " touristicité " mesuré par les coefficients de " touristicité " estimés par l'ardtm. Pour cela, il nous a été impossible de connaître les recettes publiques par types d'impôts (TVA, impôts sur les sociétés, autres impôts et taxes), car les données de l'insee ne distinguent que deux catégories d'impôts, à savoir, impôts sur le bénéfice et " autres impôts et taxes ". L impact du tourisme à la Martinique 25

16 2. Les recettes (1) En valeur absolue, les recettes touristiques publiques ont décru sur la période Ces recettes passent en effet de 93 millions d'euros en 1996 à 88 millions d'euros en Elles ont ainsi diminué de 1,8 % l'an en moyenne sur la période. En moyenne, elles furent de 99 millions d'euros par an. L'essentiel des recettes touristiques publiques provient de trois branches : l'hébergement, la location d'autres biens d'équipement (1) et location de voiture qui concentrent : 81 % des recettes de la période. Ainsi, et au regard des recettes publiques, le secteur touristique martiniquais paraît fortement concentré : alors que ces trois activités fournissent environ 85 % des recettes, deux branches génèrent à elles seules plus de la moitié des recettes de la puissance publique ; il s'agit des activités de location de voitures et de bateaux notamment (autres biens d'équipement) qui sont à l'origine de 58 % des recettes publiques sur la période L'évolution sectorielle des contributions aux ressources de la puissance publique fait état d'une situation contrastée. Les activités comme les transports routiers, aériens, maritimes, la restauration, les agences de voyages se caractérisent traditionnellement par une contribution faible aux ressources publiques. En revanche, celles de l'hébergement, de la location de voiture, des activités sportives, récréatives et culturelles sont traditionnellement élevées jusqu'en Les évolutions montrent cependant une rupture en 1999 avec une poussée des ressources dues à la location Les Recettes publiques Touristiques (en millions d'euros) Années Recettes touristiques , , , ,9 Source : Université Antilles-Guyane des bateaux, aux activités des auxiliaires de transport (agences de voyage et agents maritimes). 3. La balance Ressources - Emplois du compte public du tourisme L'activité touristique demeure largement rentable pour la puissance publique. En effet, les recettes publiques issues de l'activité touristique excédent notablement les dépenses sur la période Ainsi, sur la période , un euro de dépense publique touristique rapportait à la puissance publique en moyenne 7,4 euros. Bien que cette rentabilité ait décru sur la période, passant de 9,20 euros en 1996 à 7,4 euros en 1999, elle entame une légère remontée à partir de cette année. E - L'emploi généré par le tourisme international récepteur L'estimation des emplois générés par le tourisme international est directement dérivée des différents effets (directs, indirects et induits) précédemment appréciés. Les productions issues de la consommation touristique se traduisent dans un premier temps en Valeur Ajoutée. Ces dernières, grâce à l'estimation préalable des productivités apparentes dégagées par l'économie martiniquaise (VA de la branche / nombre d'emplois de la branche) permettent une évaluation du nombre d'emplois touristiques. Cet emploi touristique global totalise les emplois de chaque branche " imputables " à la consommation touristique. (2) On peut estimer à le nombre d'emplois générés par le tourisme international récepteur. L'essentiel de ces emplois résulte de l'effet direct du tourisme : 65 % du total. Les retombées en termes d'emploi diminuent avec l'intensité des effets.l'emploi touristique issu de la consommation internationale représente 5 % du total des actifs employés. Les emplois touristiques marchands totalisent 10 % des emplois dans les branches marchandes et, 14 % des actifs employés dans les services marchands. (1) Essentiellement la location de bateau (2) Les données estimées selon le mode de calcul des effets pour les administrations (État, collectivités locales, Syndicats d'initiatives etc..) ont été corrigées. Ces dernières n'étant pas réceptrices de la consommation touristique, il convenait par conséquent d'envisager un dénombrement sur d'autres bases. Le nombre d'emplois touristiques de l'administration a été évalué à partir du Recensement des Activités Touristique 1999, réalisé par l'ardtm ; l'effectif 1999, reclassé dans les emplois directs, étant ramené de 391 à 350, qui ont été comptabilisés au titre des effets directs. L impact du tourisme à la Martinique 26

17 Répartition des recettes publiques touristiques par secteur (en milliers d'euros et %) Secteurs Total Total pourcentage Hébergement 36,2 37,9 30,4 24,0 128,6 36 Location voitures 24,5 21,5 17,4 19,9 83,3 24 Location biens d'équipement 2,1 43,1 32,8 31,0 109,0 2 Total 62,9 102,5 80,6 74,9 320,8 63 % Source : Université Antilles-Guyane Dépenses et recettes publiques du secteur touristique (millions d'euros) Années Dépenses Variation (%) Recettes Variation (%) Rentabilité des dépenses publiques (euros) ,1-92,7-9, , , , , ,4-22 5, , ,9-7 7,4 Source : Université Antilles-Guyane La " sous-branche " Hôtellerie-Restauration est la première génératrice d'emplois touristiques internationaux ; elle concentre 38 % du total des emplois touristiques. Elle est suivie par les services aux entreprises (16 %) et le commerce (12 %). La branche tourisme international dans son ensemble se classe en 5ème position des branches de l'économie par l'importance de ses effectifs. Elle est en 4 ème position si on se limite aux branches marchandes et même en 3 ème position si on désagrégeait l'ensemble " secteur primaire et IAA ". Les branches les plus sensibles en terme d'emplois à F - Les comptes extérieurs l'activité touristique internationale (la sensibilité étant mesurée par le rapport de l'emploi touristique aux effectifs totaux de chaque branche) sont les suivantes : - La branche hôtellerie et la restauration : 47 % des effectifs totaux. - La branche services aux entreprises : 14 % des emplois. - Les Autres services aux particuliers : 11 % Les effets du tourisme sur les comptes extérieurs sont directement issus de l'analyse des effets d'entraînement étudiés à la section 3. Le tableau suivant en rappelle les principaux résultats. Les importations générées par la branche tourisme ne représentent que 4%de l'ensemble de la totalité des importations de la Martinique. En revanche, la consommation du tourisme international est supérieure à l'ensemble des exportations de la Martinique. Le solde extérieur du tourisme international fut ainsi positif à hauteur de 242 millions d'euros en La branche tourisme finance à 15 % des importations et, 18 % du " déficit commercial " de la Martinique. En moyenne, l'activité touristique internationale ne " dégrade " les importations qu'à hauteur de 4 %. L impact du tourisme à la Martinique 27

18 Répartition de l'emploi généré par le tourisme par branche Emploi touristique % de la branche DOM 1-7 Total IAA DOM 8-13 Autres industries DOM14 Construction 11 0,2 0,2 DOM15-16 Commerce DOM17 Transports DOM18 Activités financières DOM19 Activités immobilières 17 0,3 2 DOM20 Postes et Télécommunications DOM21 Autres services aux entreprises DOM22 Hôtels - Restaurants DOM23 Autres services aux particuliers DOM24 Éducation - Santé - Action sociale ,2 DOM25 Administration Source : Insee Près de deux tiers (66 %) des importations générées par l'activité touristique relèvent de deux branches : celles du secteur primaire et des IAA (36 %) et des biens de consommations courantes (30 %). L'essentiel des importations issues de l'activité du tourisme résulte de l'effet direct de la consommation du tourisme récepteur (42 % des importations totales générées par l'activité touristique). Les importations induites ne sont jamais majoritaires. Inversement les importations : Directes (celles issues de la consommation des visiteurs internationaux) sont majoritaires pour les productions suivantes : - Industries des biens de consommation : 69 % de la production touristique de cette branche produit. - Transport : 68 % - Autres services aux particuliers : 79 % Indirectes (celles issues des Consommations Intermédiaires de la branche d'activité tourisme) sont majoritaires pour les productions suivantes : - Industries des biens d'équipement : 52 % de la production touristique de cette branche produit. Le nombre d'emplois touristiques réparti par effet Emploi direct Emploi indirect Emploi induit 613 Emploi total Le tourisme récepteur dans l'emploi par branche (en %) Rang Branches emploi total 1 Administration 40 2 Commerce 14 3 Secteur primaire et IAA 9 4 Construction 6 5 Tourisme 5 L impact du tourisme à la Martinique 28

19 - Combustibles & carburants : 51 % - Les activités financières : 83 % Les importations générées par l'activité ne " dégradent " majoritairement pas les importations globales. Elles représentent au mieux 16 % des importations totales (pour les produits de la branche services aux entreprises). G - Le schéma de l'impact économique du tourisme Le schéma en annexe résume l'ensemble des effets du tourisme. On pourra le considérer comme la représentation du Compte Satellite du Tourisme. Importations et exportations générées par le tourisme international Importations Millions d' euros Exportations Millions d'euros Importations exportations Consommation Directes 27,4 2 touristique internationale Indirectes 24,4 2 Induites 14,0 1 Total 65, Solde touristique 242,1 15 Répartition des importations générées par la branche tourisme (en millions d'euros et en %) Importations Directes Indirectes Induites Total % 27,4 24,4 14,0 65,8 100,0 Secteur primaire - IAA 8,8 10,3 4,5 23,6 36 DOM8 - Industrie des biens de consommation 13,5 2,4 3,7 19,6 30 DOM9 - Industrie des biens d'équipement 0 2,7 2,5 5,2 8 Industrie des biens intermédiaires et minéraux 0 5,9 1,3 7,3 11 Combustibles - Carburants - Énergie 0 1,3 1,2 2,5 4 DOM14 - Construction DOM15&16 - Commerces DOM17 - Transport 4,6 1,4 0,7 6,7 10 DOM18 - Activités financières 0 0,2 0 0,3 0 DOM19 - Activités immobilières DOM20 - Postes & Télécommunications DOM21 - Services aux entreprises 0,2 0,1 0 0,3 0 DOM22 - Hôtels - Restaurants DOM23 - Autres services aux particuliers 0,3 0 0,1 0,4 1 DOM24 - Éducation - Santé - Action sociale L impact du tourisme à la Martinique 29

20 Répartition des importations générées par la branche tourisme selon le type d'effet (en %) Importations Directes Indirectes Induites Secteur primaire - IAA DOM8 - Industrie des biens de consommation DOM9 - Industrie des biens d'équipement 0, Indsutrie des biens intermédiaires et minéraux 0, Combustibles - Carburant - Énergie 0, DOM14 - Construction 0,0 0,0 0,0 DOM15&16 - Commerces 0,0 0,0 0,0 DOM17 - Transport 68, DOM18 - Activités financières 0,0 83,2 16,8 DOM19 - Activités immobilières 0,0 0,0 0,0 DOM20 - Postes & Télécommunications 0,0 0,0 0,0 DOM21 - Services aux entreprises 68,1 31,6 0,3 DOM22 - Hôtels - Restaurants 0,0 0,0 0,0 DOM23 - Autres services aux particuliers 78,8 7,0 14,2 DOM24 - Éducation - Santé - Action sociale 0,0 0,0 0,0 Les importations touristiques en proportion des importations totales (en %) importations 4 Secteur primaire - IAA 7 DOM8 - Industrie des biens de consommation 7 DOM9 - Industrie des biens d'équipement 1 Indsutrie des biens intermédiaires et minéraux 2 Combustibles - Carburant - Énergie 2 DOM17 - Transport 5 DOM18 - Activités financières 2 DOM21 - Services aux entreprises 16 DOM23 - Autres services aux particuliers 9 H - Les effets multiplicateurs Cette dernière section est consacrée à une évaluation globale des effets du tourisme sur la base des éléments élaborés dans les sections précédentes. Si les données jusqu'ici élaborées permettent une mesure comptable des retombées du tourisme, celles qui suivent tentent de montrer les variations qui résulteraient des variations de la consommation touristique internationale. Aussi, elle débute par le calcul de certains multiplicateurs (1) et se termine par l'analyse des conséquences de certaines hypothèses de variation de la consommation touristique internationale, sur la production des autres secteurs (2). Il convient par ailleurs de noter que les résultats obtenus sont consistants avec ceux établis par le modèle d'évaluation de l'impact économique du tourisme (MTM) réalisé par le CEREGMIA, dans le cadre de l'élaboration du SDAT. Le modèle MTM évalue au niveau ci-dessous les agrégats suivants, pour l'année 1997 : - PIB total (PIBTV) : millions deuros - PIB marchand (PIBNMV) : millions d'euros. - Recette touristique : 240,5 millions d'euros. - Investissement touristique privé (FBCFTPRV) : 48 millions d'euros L impact du tourisme à la Martinique 30

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