RAPPORT D ACTIVITÉ CAFÉ URBAIN DU MERCREDI 28 OCTOBRE 2009 REPENSER LA RUE NOTRE-DAME DANS MERCIER-EST

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2 RAPPORT D ACTIVITÉ CAFÉ URBAIN DU MERCREDI 28 OCTOBRE 2009 REPENSER LA RUE NOTRE-DAME DANS MERCIER-EST Ce café urbain s est tenu le mercredi 28 octobre 2009 entre 18h30 et 21h00, au centre sportif du Collège Mont-Royal, situé au 8801 de la rue Notre-Dame. Dans le cadre du projet-pilote Quartier vert, actif et en santé de Mercier-Est, initié par le Centre d Écologie Urbaine de Montréal (CÉUM) et la Coalition Québécoise sur la Problématique du Poids (CQPP), et porté localement par Solidarité Mercier-Est (SME), les citoyens de Mercier-Est étaient invités à s exprimer sur l avenir de la rue Notre-Dame dans leur quartier. Le projet de modernisation de cette artère s arrête aux portes de Mercier-Est, à savoir à l autoroute 25. Ce qui veut dire que rien n est prévu pour améliorer la situation au sein de Mercier-Est. Et c est justement ce qui inquiète les résidents, car la situation actuelle n est plus tolérable à cause du débit trop élevé de camions qui circulent jour et nuit le long de la rue Notre-Dame. De plus, le projet tel que proposé par le Ministère des Transports du Québec (MTQ), préconisait le passage de la rue Notre-Dame de 4 à 6 voies, ce qui aurait pour effet d augmenter le nombre de véhicules, et Mercier-Est en subirait les conséquences. L affluence fut malheureusement en deçà des attentes, puisque seulement 11 citoyens ont assisté à la soirée. Parmi ces personnes, certaines n habitaient pas sur la rue Notre- Dame, et parfois n étaient même pas résidentes du quartier. Mais leur présence prouve bien que l enjeu de la rue Notre-Dame touche plusieurs territoires. 1/

3 La soirée s est déroulée en deux temps : d abord une série de présentations, puis des ateliers de travail. Les présentations ont débuté avec l intervention de Yoland Bergeron, résident de Mercier-Est, qui a exposé les divers inconvénients qu il y avait à vivre le long de la rue Notre- Dame. On retiendra surtout que le Plan de camionnage de la Ville de Montréal a aggravé la situation, et que de nombreux déplacements de camions seraient évitables si le Port de Montréal et les compagnies de camionnage organisaient leurs activités de façon plus rationnelle. Ensuite, ce fut au tour de Marie-Hélène Armand et de Tristan Bougie, du CÉUM, de venir parler des recommandations, des possibilités et des contraintes que l on pouvait rencontrer lors du réaménagement de la rue Notre-Dame. Les deux faits majeurs de leur discours étaient que le nombre d acteurs qui intervient sur un dossier comme celui de la rue Notre-Dame était important, et que le temps de prise de décision pouvait en être rallongé. Le second fait majeur soulignait qu il était possible d aménager des mesures d apaisement de la circulation sur des artères. Ce point nous amène à parler de la troisième présentation, faîte par Daniel Bouchard, porteparole de la Coalition pour la Réduction et l Apaisement de la Circulation (CRAC) et du Conseil Régional Environnement (CRE). D après cet expert, les mesures d apaisement de la circulation ne sont pas réservées aux seules rues résidentielles, mais peuvent aussi bien être mises en œuvre sur des voies majeures comme la rue Notre-Dame. 2/

4 Enfin, Pierre-Etienne Gendron, Raphaëlle Aubin et Adam Popper, étudiants à la maîtrise en urbanisme à l université McGill, ont montré de nombreux types d aménagements qu il était possible de faire pour apaiser la circulation en ville. La deuxième partie de la soirée fut consacrée aux ateliers de travail. Deux tables de travail ont été formées, et chaque table était dirigée par des animateurs du CÉUM et des étudiants de McGill. Le premier exercice demandé aux citoyens consistait à dessiner sur une carte du quartier leur parcours le long de la rue Notre-Dame, et de mettre en évidence les sources de nuisances, les lieux de conflits, les limites aux déplacements actifs qu ils rencontraient, mais aussi les points qu ils jugeaient positifs. Les différents résultats furent ensuite reportés sur une carte grand format. Le second exercice a permis aux participants de dessiner les solutions d aménagement souhaitées. Sur une carte grand format, les citoyens ont pu donner vie à certaines de leurs idées. Enfin, en guise de conclusion, chaque table a présenté ses travaux. Ce qui a été frappant au cours de ces périodes d échanges, c était le fait que la discussion déviait rapidement sur la promenade du parc Bellerive, et de façon plus générale, que les espaces verts revêtaient une grande importance aux yeux des citoyens. Ce besoin de nature se retrouvait même 3/

5 dans les propositions de verdissement de la rue Notre-Dame, qui était vue comme une prolongation du parc Bellerive. Au-delà du simple aspect espace vert, les participants ont mis en évidence que la Promenade Bellerive était aussi un lieu de rencontre qui mériterait d être valorisé tout au long de l année, notamment l hiver. Au sujet de l apaisement de la circulation, les citoyens ont proposé, entre autres, de bien mettre en évidence les passages piétons, et de planter un ou plusieurs arbres à chaque fois qu une saillie de trottoir était ajoutée. En ce qui concerne l ambiance de rue, outre les désagréments causés par le transit des camions, il a été souligné que la rue Notre-Dame était une rue très sale qui n invitait pas à la promenade. Les citoyens ont aussi pointé du doigt la faiblesse de l offre commerciale de la rue Notre-Dame, voire le manque d hygiène de certains magasins. 4/