NON PROTEGE. Fiche pédagogique. Sujet traité. Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes : le LSPCC. Objectif opérationnel

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1 1 / 15 Fiche pédagogique Sujet traité Le lot de sauvetage et de protection contre les chutes : le LSPCC. Objectif opérationnel Identifier le matériel composant le LSPCC et restituer les règles d utilisation. Dispositif d'évaluation Description de la séquence d'évaluation A la fin de la séance quinze minutes sont réservées à l évaluation formative. Trois polycopiés sont distribués. Les élèves ont alors cinq minutes pour les compléter et à l issue une correction au moyen de la PREAO, est effectuée sur une durée de dix minutes. Pour les photos à légender (evalform1eleve) et le questionnaire à questions fermées (evalform2eleve), le formateur sollicite la réponse parmi les élèves et effectue un retour d information si le besoin se fait ressentir. Pour le choix des amarrages (evalform3eleve), le formateur reprend l évaluation et questionne l auditoire pour obtenir des réponses techniques. Le nombre important d élèves conduit le formateur à designer systématiquement une personne pour répondre, et avant d éclairer la réponse il demande l avis des autres élèves. Chaque élève garde ses polycopiés qui lui servent de support de cours.

2 2 / 15 Critères Indicateurs! L élève dénomme la photo représentant différents matériels.! L élève donne les deux longueurs de cordes.! Conformité! L élève indique sur quels engins se trouvent respectivement les sacs jaunes et bleus.! L élève donne la résistance à la rupture des différents matériels.! Cohérence! L élève restitue les règles d utilisation avant, pendant et après emploi du matériel.! Pertinence! L élève reconnaît un amarrage offrant une sécurité optimale.

3 3 / 15 Intention pédagogique Cette leçon de deux UI s adresse à un cours de VSA ou CAT de 25 à 30 élèves de niveau homogène. La leçon fait partie du module INC 1.4 et se trouve dans le thème MATERIEL et ENGINS DE SAUVETAGE (1.4.8) qui comporte trois autres leçons. Ce cours se situe au milieu de la formation juste avant le thème pratique et manœuvres METHODE ET TECHNIQUE DE SAUVETAGE (1.4.9) il est donc impératif que ce cours soit parfaitement assimilé pour pouvoir, dans la suite logique, poursuivre en abordant les manœuvres en toute sécurité. Toutefois, il est fréquent que certains élèves aient des acquis sur le sujet (fusiliers, sapeurs-pompiers volontaires, loisirs ) : le formateur n hésite pas à utiliser les connaissances de ceux-ci pour dynamiser la séance et éviter une perte de motivation. Cependant, le formateur reste vigilant afin d adapter son rythme de cours en fonction des élèves n ayant aucune connaissance dans ce domaine. Les élèves ont comme pré-requis un cours pratique s intitulant : l école des nœuds, ce qui leur permettra d assimiler les explications sur les nœuds à faire lors de l utilisation du LSPCC. A la fin de la séance les élèves seront capables d identifier le matériel composant le LSPCC et de restituer les règles d utilisations liées à celui-ci.

4 4 / 15 La première partie de la séance est réservée à l introduction au moyen de la découverte de l objectif opérationnel. La deuxième partie consiste en un cours expositif en montrant le matériel sans le faire circuler pour ne pas dissiper l auditoire. Le formateur se munira d un LSPCC afin que les élèves visualisent le matériel. La troisième partie traite des règles à observer pour l utilisation du matériel et pour la réalisation d amarrages ; L accent est mis sur la sécurité définie par ces règles. Une PREAO sera nécessaire pour présenter les différents amarrages constitués de points fixes puis pour la correction du dispositif d évaluation. La quatrième partie est réservée à l évaluation formative. L exercice d une durée de quinze minutes (polycopiés) est remis aux élèves, la correction est immédiate et effectuée avec un diaporama. Lors de la conclusion, le formateur insiste sur l importance de ce cours, qui leur permettra une fois l objectif atteint, d aborder la pratique avec ce matériel en garantissant une sécurité optimale.

5 5 / 15 Conduite de séance REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES! Référentiel de formation des sapeurs-pompiers professionnels.! Guide national de référence de la DDSC.! Note d information DDSC 8/CdC/CS N du 6 mars 1997.! Ordre de circonstance CSD N 264/2000 ayant comme objet : le bon emploi du LSPCC pour les différents niveaux de formation (VSA/CAT/FCA). Toutes les écritures apparaissant en italique dans la conduite de séance sont destinées au formateur. Tout ce qui apparaît en caractères gras est à inscrire en fixation permanente. Avant l entrée des élèves en salle de cours le formateur prépare son tableau : titre, objectif opérationnel et plan tableau. Les élèves prendront des notes tout en leur indiquant qu à la fin de la séquence un polycopié de synthèse leur sera distribué. Le tableau est fermé, l introduction est faite de manière participative avec l auditoire sans dévoiler l objectif opérationnel. Au travers de cette méthode le formateur s informe des connaissances de ses élèves sur le thème.

6 6 / 15 INTRODUCTION Le formateur dans le but de faire apparaître la nature du sujet, mettra en évidence le fait que les pompiers doivent intervenir sur toutes sortes de terrains. Sur quels lieux les pompiers dans leurs missions d extinction de sauvetage et de reconnaissance, doiventils porter secours aux personnes? Le formateur inscrit les réponses (en rapport avec le cours) sur le tableau fermé. Les notions de hauteur, toiture, chute et excavation seront retenues. Les techniques de sauvetage employées par les pompiers viennent d évoluer grâce à la mise en service de matériels largement utilisés dans les domaines du secours en montage ou de la spéléologie. Ces matériels permettent la mise en œuvre de techniques simples et adaptées aux missions des pompiers. Le formateur ouvre le tableau en citant l objectif opérationnel : Dans vos futures missions vous allez être amenés à travailler avec du matériel en toute sécurité, pour cela dans un premier temps, vous devrez identifier le matériel composant le LSPCC pour effectuer des missions de sauvetage ou de mise en sécurité d une personne par l extérieur, mission de sauvetage dans les puits, fosses ou excavations et mission de protection contre les chutes de grande hauteur d un pompier. Vous devrez observer les règles d utilisation attenantes à ce matériel. Le LSPCC a des limites d utilisation fixées par la longueur de la corde et le matériel à disposition ; Pour ces raisons le chef d agrès doit faire appel à une équipe de spécialistes : le GRIMP (Groupe de Reconnaissance et d Intervention en Milieu Périlleux) s il rencontre une difficulté technique ou un conditionnement particulier de la victime. Le formateur explique que le LSPCC sera mis en œuvre dans le cas de victimes dites «légères» (consciente et sans fracture).

7 7 / COMPOSITION DU LSPCC Le formateur doit prendre un LSPCC et montrer aux élèves le matériel qu il doit contenir réglementairement en précisant les options que l on peut trouver à l intérieur. Le sac jaune et le sac bleu, étant dotés différemment en matériel, le formateur sépare son tableau en deux parties ; il note de chaque côté le matériel appartenant respectivement à chacun des deux sacs SAC DE TRANSPORT Le formateur rappelle que l on trouve un sac par engin d intervention. Il est destiné au rangement et au transport du matériel ;! de couleur jaune citron pour le FPT, FPTL et VID ;! de couleur bleue pour les échelles aériennes CORDE Le formateur présente un sac de transport en donnant les caractéristiques techniques.! Corde statique de 30 mètres pour le sac jaune, 60 mètres pour le sac bleu. De diamètre 12 à 13 mm, charge à la rupture 3000 kg, allongement inférieur ou égal à 4 %. Le formateur montre la corde et explique que celle du lot d échelle sert à effectuer des sauvetages dans le parc de celle-ci. C est pour cette raison que la corde prévue pour cet engin mesure 60 mètres (Une échelle développée au maximum de ses capacités mesure 30 mètres, pour faire l aller et le retour en toute sécurité il faudra être assuré sur 60 mètres de longueur.) A chacune des extrémités, on effectue un nœud en huit double. Le formateur explique que le nœud ne passera pas dans le descendeur en cas de fausse manipulation (dû à sa grosseur).

8 8 / DESCENDEUR! Un descendeur de type huit, résistance 2000 kg toujours utilisé en point fixe MOUSQUETONS Le formateur explique qu il sert à contrôler la vitesse de descente du personnel ou de la victime et lors de montées il servira de protections contre les chutes. Le formateur doit faire noter en rouge aux élèves que le descendeur doit être exclusivement utilisé en point fixe.! Six mousquetons symétriques à vis et en option un mousqueton à verrouillage automatique. Résistance à la rupture 2000 kg (grand axe), 750 kg (petit axe). Le formateur explique à l aide du matériel de démonstration que les mousquetons permettent la liaison de tous les éléments entre eux. La différence entre grand axe et petit axe sera montrée à l aide d un mousqueton en symbolisant les deux sens de traction effectués par le matériel mis en œuvre.! Le lot échelle comprend neuf mousquetons minimum symétriques à vis et un mousqueton à verrouillage automatique DEMI-LUNE Le formateur explique que la résistance sur le petit axe de la demi-lune est supérieure à la résistance qu offre le petit axe du mousqueton symétrique à vis! Une demi-lune, résistance à la rupture 2000 kg, se monte uniquement sur harnais cuissard et ne doit jamais être remplacée par un autre modèle. Le formateur explique qu elle autorise un travail sur tous les axes et donc montée sur un harnais de sauveteur elle permet une liberté de mouvement.

9 9 / POULIE! Une poulie minimum, résistance à la rupture 2000 kg, diamètre de la gorge 12 à 13 mm. Le formateur explique qu elle peut servir à dévier la corde et servir donc à changer l axe de travail ou encore placée sur le sauveteur ou la victime elle divise la charge par deux ANNEAUX COUSUS! Trois anneaux cousus minimum de 0,80 m de couleur bleue, résistance 2000 kg.! Trois anneaux cousus minimum de 1,20 m de couleur rouge, résistance 2000 kg.! Le lot échelle comprend six anneaux cousus de 0,80 m et trois anneaux cousus de 1,20 m HARNAIS-CUISSARD Le formateur explique qu ils permettent d amarrer les différents matériels sur des points fixes.! Un harnais cuissard. Le formateur explique qu il est porté par le sauveteur et utilisé pour descendre, monter ou progresser horizontalement.! Le lot échelle comprend deux harnais cuissard TRIANGLE D EVACUATION! Un triangle d évacuation.(en option dans le lot échelle.) Le formateur explique qu il est porté par la victime et qu il permet de la descendre ou de la monter dans le vide.

10 10 / OPTIONS! Matériel résistant, utilisé parfois dans le but de protéger la corde. (morceaux de tuyaux déclassés). Le formateur explique que dans le but d éviter les frottements sur des angles vifs ou sur des matériaux coupants qui peuvent endommager la corde, au niveau de la surface de contact on utilise ce genre de matériel.! Deux cordelettes, fermées par un nœud de huit (tricoté ou tressé), elles forment un anneau de cordelette qui va servir à réaliser le nœud français sur la corde pour effectuer la traction lors de la remontée. Le diamètre d une cordelette sera toujours inférieur au diamètre d une corde. Le formateur explique aux élèves, que le diamètre de la cordelette doit impérativement être inférieur au diamètre de la corde. En effet une cordelette de même diamètre aura tendance à glisser sur la corde et donc la poignée de traction réalisée à l aide des nœuds français sera beaucoup moins efficace. 2. REGLES D UTILISATION Pour aborder cette partie de la leçon le formateur va insister sur la fréquence d utilisation de ce matériel et les risques de chutes liées à de mauvaises manipulations ou un mauvais état de celui-ci, ce qui conduira les élèves, prochainement équipiers, à observer des règles d emploi strictes. Ces règles seront observées avant l intervention, pendant l intervention et après l intervention. Le formateur montre aux élèves les gestes à réaliser pour procéder à ces vérifications grâce aux matériels se trouvant dans la classe.

11 11 / AVANT EMPLOI Lors de l inventaire journalier, effectuer une vérification du contenu du sac et de l état du matériel. # Vérification tactile : corps étrangers dans les agrès en fibres synthétiques, écrasement de l âme de la corde, détérioration par la chaleur ou usure de la gaine. Le formateur prend la corde et les anneaux cousus puis les inspecte en les manipulant pour repérer toute détérioration ou défaut. # Vérification visuelle des pièces métalliques et des agrès en fibres synthétiques (coutures, usures souillures). Le formateur saisit le huit descendeur, les mousquetons et les poulies puis contrôle leur état général. Il contrôle aussi l état des coutures et la propreté des anneaux cousus. # Rangement du matériel dans le sac (corde sans nœuds sauf aux extrémités). Le formateur montre que l on trouve à chaque extrémité de la corde un nœud en huit double PENDANT EMPLOI Sur les lieux d interventions surveiller la corde avec attention : # Ne pas marcher dessus. Le formateur explique que de la matière abrasive peut se loger dans les fibres et l âme si on marche dessus. # Eviter les rebords tranchants. Le formateur indique que dans ce cas on utilisera les protections en option dans le sac.

12 12 / 15 # Ne pas faire reposer sur un sol jonché de débris. Le formateur dit que sur le sol peut se trouver des bouts de verre, ce qui entraîne des coupures sur la gaine de la corde. # Veiller à ce que les mousquetons soient vissés. Le formateur précise que dans cette position le mousqueton garanti une résistance maximale et surtout ne risque pas de s ouvrir ou de se décrocher. # Le huit descendeur sera toujours utilisé en point fixe. Le formateur précise que le huit descendeur est toujours relié au mousqueton d un amarrage. # Pour relier deux anneaux cousus entre eux toujours utiliser un mousqueton. Le formateur explique que les anneaux cousus sont en fibres synthétiques et que reliés entre eux sans mousqueton les frottements occasionnent un dégagement de chaleur pouvant endommager la structure physique des fibres. # Effectuer un contrôle de bon fonctionnement des appareils de freinage en faisant une traction sur la corde de descente. Le formateur indique que cette manipulation donne une vue d ensemble sur le dispositif mis en place et qu une anomalie ou défaut de montage sera tout de suite mis en évidence. # Les amarrages doivent être obligatoirement doublés. Le formateur explique que dans le but de doubler la sécurité un amarrage sera systématiquement constitué de deux points fixes.

13 13 / APRES EMPLOI # Regrouper le matériel en vue de le contrôler. Le formateur explique qu une fois le matériel regroupé le contrôle est plus efficace car on ne risque pas d oublier un des éléments ayant servi à la manœuvre. # Nettoyer sommairement le matériel. Le formateur précise qu un nettoyage complet sera effectué en caserne de retour d intervention. # Effectuer la vérification tactile et visuelle. Le formateur dit que l on effectue la même vérification qui se fait à l inventaire journalier. # Signaler au responsable tout incident survenu au matériel ainsi que des contraintes exceptionnelles subies. Le formateur donne pour exemple une chute qui occasionne une tension violente sur le matériel et qui produit une contrainte exceptionnelle sur les différents agrès. 3. POINTS FIXES ET AMARRAGES Pour aborder cette partie du cours le formateur explique qu il faut pouvoir utiliser ce matériel dans divers endroits. Par conséquent il faudra pouvoir accrocher cet ensemble d éléments sur les moyens existants se trouvant sur les lieux d intervention. Il faudra donc amarrer ce matériel de manière sûre. Le formateur précise aux élèves que l emplacement des points fixes et des amarrages est déterminé et contrôlé par le chef d agrès.

14 14 / POINTS FIXES Est considéré comme point fixe, tout objet ou structure convenablement ancré offrant une résistance suffisante à l effort demandé. Le formateur donne comme exemple : chevrons, poutre, poteaux, main courante, structures métalliques 3.2. AMARRAGES Le formateur explique que l amarrage est l élément essentiel d un dispositif de descente, de remontée ou de protection contre les chutes car il sera l élément de suspente de tout ce dispositif. A ce moment là de la leçon le formateur projette le transparent présentant les amarrages API repartioncharge2pointsfixes (deux diapositives) et commente : Ils sont réalisés à l aide d anneaux cousus et de mousquetons. Un amarrage principal doit toujours être doublé sur un même point fixe si celui-ci est assez résistant. Dans le cas contraire choisir deux points fixes distincts. Un amarrage est toujours constitué de deux points fixes. Le formateur insiste sur le fait que les anneaux cousus, tous deux reliés aux points fixes et constituant l amarrage, sont toujours terminés par un mousqueton. Il explique que plus l angle formé par les anneaux cousus est important plus les forces s exerçant sur les deux points fixes seront importantes. API angleforcepointsfixes A l issue de ces explications le formateur lance la partie évaluation formative de son cours. Les polycopiés sont distribués et cinq minutes sont accordées pour les compléter. Une fois le temps écoulé le formateur fait poser les stylos et demande l attention de l auditoire.

15 15 / 15 Dix minutes sont consacrées pour la correction effectuée par le formateur qui utilise les API evalform1inst, evalform2inst et evalform3inst. Les élèves corrigent à la fin de chaque exercice leurs éventuelles erreurs. Le formateur indique aux élèves qu ils gardent leurs polycopiés d évaluation comme illustration de cours et qu un polycopié de synthèse leur est distribué à la fin du cours. CONCLUSION La leçon théorique sur le LSPCC est d une très grande importance. En effet, vous allez prochainement être amenés à effectuer des manœuvres avec ce matériel dans le cadre de votre formation et plus tard dans le cadre de vos futures missions. Vous êtes capables maintenant d identifier et restituer les règles d utilisations de ce matériel ; ceci vous garantira une sécurité optimale lors de son emploi tout en préservant du mieux possible les différents éléments constituant cet outil de travail.