R obert AUJARD. est né à Pissotte, près de Fontenay-le-Comte, en 1953.

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2 R obert AUJARD est né à Pissotte, près de Fontenay-le-Comte, en Passionné d histoire, il a effectué de nombreuses recherches, tout particulièrement sur le Sud-Vendée. Il a publié à compte d auteur de nombreux ouvrages parmi lesquels : Fontenay-le-Comte, Capitale du Bas-Poitou, Ville millénaire, 1987, L histoire postale de la ville de Fontenay-le- Comte, avec Gérard Delmarre, 1993, Le général de Gaulle en Vendée, 1993, Fontenay-le-Comte, Capitale du Bas-Poitou, Ville millénaire (nouvelle édition), 1996, Regard sur le passé au pays de la fée Mélusine, 2001, L histoire de l Amicale Philatélique Fontenaisienne, 2002, Pissotte, son histoire, son école Saint-Joseph, (pour l O.G.E.C.), Il a publié Fontenay-le-Comte, Ville Renaissance, chez Geste éditions, éditeur régional, en 2009, en partenariat avec le photographe François-Xavier Grelet (ce livre fait partie d une collection intitulée «Villes et rivages»). Depuis 2011, il édite des cartes postales de collection sur Fontenay-le-Comte et les communes environnantes.

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4 AUZAY LE LAVOIR Au pied des coteaux d Auzay, trois sources jaillissent. L une d elles, la Lutinière, alimente un petit ruisseau. C est sur son cours qu est aménagé au XIX e siècle ce lavoir. Pendant des décennies ce fut le rendez-vous des lavandières. Elles se retrouvaient régulièrement et colportaient ainsi les nouvelles. En 1866, apparaissent en Angleterre les premières machines mécaniques à laver le linge. Lors de la foire de Paris en 1930, est présentée la première machine à laver à moteur électrique. Puis en 1937, Rudique invente la première machine automatique. Les années 1960 voient apparaître les toutes premières machines combinées où l essorage est obtenu au sein du tambour par la force centrifuge. Ces nouvelles machines vont se développer très rapidement. En peu de temps, elles vont contribuer à supprimer l usage des lavoirs où les blanchisseuses lavaient le linge.

5 BOURNEAU LE CHÂTEAU DE BOURNEAU Le château de Bourneau s élève à l est du bourg. Il fut édifié en par Edmond Möller, (maire de Bourneau, de 1861 à son décès survenu accidentellement le 13 septembre 1897 à Fontenay-le-Comte) descendant d une riche famille d armateurs norvégiens, d après les plans d Arsène Charier, architecte fontenaisien. Arsène Charier, dit-on, s inspira du château d Anet, construit en Eure-et-Loire, près de l Eure, sur ordre d Henri II, par Philibert Delorme, pour Diane de Poitiers, et surtout du château d Azay-le-Rideau, construit en Indre-et-Loire, sur les bords de l Indre, dans le style de la première Renaissance ( ). Le château est construit sur un plan en forme d équerre, qui comprend de chaque côté une aile de dimensions légèrement différentes avec à chaque extrémité une tourelle. Pour les relier, s élève une très belle tour d escalier surmontée d un clocheton. Sur chaque tourelle d angle, on retrouve un cartouche dans lequel sont gravées les initiales des propriétaires, F pour de Fontaines, nom de jeune fille de l épouse du propriétaire, et M pour Möller. L inscription de la tour centrale, quant à elle, reprend les mêmes initiales, mais dans un cartouche plus orné. De chaque côté, une coquille encadre une petite table à crossettes sur laquelle les lettres sont sculptées. Le 19 mai 1885, Marguerite Möller, fille d Edmond Möller et de Claire de Fontaines, épouse son cousin Raymond de Fontaines, officier de cavalerie, maire de la commune de Bourneau (1924 à 1945), député et sénateur de la Vendée. De leur union naîtront deux enfants : Raymond mort à Thiaumont en 1916 et Denise qui épouse le baron Meyronnet de Saint Marc. À la mort de Denise en 1954, sa mère Marguerite de Fontaines vit désormais seule au château jusqu à son décès survenu le 20 novembre 1955 à Bourneau, ayant perdu son mari et ses deux enfants. Sans descendance, elle lègue ses biens à Agnès, sa bonne. Au début des années 60, le château est acquis par M me la maréchale de Lattre de Tassigny pour y accueillir sa fondation, qui prend le nom de Raymond de Fontaines. D importants travaux intérieurs sont effectués pour accueillir dès 1963 les nombreux rapatriés d Algérie, qui en quittant leur patrie ont tout perdu. Les dépendances du château sont transformées en 1967 pour recevoir les réfugiés des guerres du sud-est asiatique (Vietnam, Cambodge, Laos). L ensemble du domaine, inoccupé depuis le début des années 90 pour les dépendances et depuis 1997 pour le château, est vendu en juin 1998 à l architecte Benoît du Chazaud et son épouse, descendante de la famille de Fontaines. Depuis, ils ont entrepris une longue et minutieuse restauration du château afin de lui redonner toute sa splendeur d antan. En 2004, la restauration des dépendances est entreprise, et quatre gîtes d une capacité de huit à douze personnes sont ouverts toute l année.

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7 CHÂTEAU DE LA SIMONIĖRE La trace la plus ancienne retrouvée à ce jour de l histoire de la Simonière est un aveu rendu par Jeanne Baugis, épouse de Louis Doyneau, seigneur de la Simonière et de la Guigneraye, en Les familles Doyneau, Goulard et Majou se transmettent le domaine jusqu en C ette année- là, le 17 octobre, Jules-Samuel et Catherine-Marguerite Majou vendent la Simonière à François- Jacques- Étienne de Hillerin (écuy er, seigneur de la Grignonnière, lieutenant de vaisseau, né à La Rochelle et baptisé à Notre- Dame de La Rochelle le 5 février 1740, il épouse le 2 mars 1778 en l église Notre-Dame de Fontenay-le-Comte, Thérèse-Victoire Pichard de la Cressonnière. Il décède à Fontenay-le-Comte le 10 février 1818). Puis se succèderont jusqu à nos jours : Lydie-Joséphine de Hillerin (baptisée à Fontenay-le-Comte le 1 er août 1781, décédée en 1804) épouse en 1800 Charles-Marie du Botneau (né en 1775 décédé en 1851). Charles-Joseph-Robert du Botneau (né en 1801, décédé à la Simonière le 31 août 1863) épouse en 1832 Hyacinthe-Eugéni e-louise- Lucile Pichard de la Caillère. Berthe-Anne-Charlotte Robert du Botneau ( ) épouse en 1859 Charles Hippolyte de Tinguy du Pouët (né en 1831, décédé à la Simonière le 12 mars1894). Ce sont eux qui, en 1878, font construire sur la commune de Bourneau, à l orée des bois de la Simonière, là où se trouvait une maison de maître, le château tel qu e nous le connaissons aujourd hui, d après les plans de l architecte yonnais Paul Guillerot. Surmontées d une couronne de marquis, les armoiries des propriétaires sont sculptées dans le linteau de la porte d entrée : - d azur cantonné de quatre fleurs de lys d or, - d azur au chevron d or accompagné de trois merlettes d argent ou d or, au chef de gueules chargé de trois étoiles d or rangées en chef. Les descendants de Charles Hippolyte de Tinguy du Pouët et de Berthe-Anne-Charlotte Robert du Botneau y demeurent depuis lors. Robert-Charles-Ernest de Tinguy du Pouët ( ) épouse en 1890 Amicie-Élisabeth-Marie de Goué ( ). Sans postérité, Robert-Charles-Ernest lègue la Simonière à sa nièce «à la mode de Bretagne», (fille de cousin germain) et filleule, Aileen- Carmen Majou de la Débutrie. Aileen-Carmen Majou de la Débutrie ( ) fille de Roger-Albert Majou de la Débutrie, lui-même fils de Bégnine-Léontine de Tinguy du Pouët, sæur de Charles-Hippolyte (ci-dessus) épouse en 1929 Arthur de Bodard de la Jacopière ( ). Sans postérité, Carmen lègue la Simonière à son petit-neveu. Christian de Tinguy de la Giroulière (1957) fils de Pierre de Tinguy de la Giroulière, lui-même fils de Ellen Majou de la Débutrie, sæur de Aileen-Carmen (ci-dessus) épouse en 1982 Virginie Couëspel du Mesnil (1960). De cette union naîtront quatre enfants : Lauriane (1983), Blandine (1985), Pierre (1989) et Victor (1991).

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9 FONTENAY-LE-COMTE L OCTROI L octroi représentait une taxe perçue sous la forme de contribution directe sur les objets et denrées destinés à la consommation locale, introduits dans un certain périmètre. Cet impôt, qui existait à Rome, a été institué en France pour la première fois en 1323 et considéré comme provisoire, perçu au profit exclusif du trésor royal. Il disparaît quelques années plus tard, pour reparaître presque aussitôt. En 1352, Compiègne est la première ville à obtenir l autorisation de percevoir à son profit les droits d octroi, mais à condition de verser au trésor royal le quart des sommes perçues. Il en sera de même pour les autres villes souhaitant établir l octroi. En 1647, le roi s attribue les octrois à son profit. En 1653, il en restituera la moitié aux villes sous forme de rachat. Un décret voté par l Assemblée constituante les supprima en De nouveaux octrois furent établis au profit des municipalités de l an VII à l an XI. Des lois en 1814 et 1816 les codifièrent et désignèrent les marchandises imposables ; la législation postérieure s attacha surtout à limiter la hausse des tarifs. Au XIX e siècle, l octroi est une source de recettes considérables pour les budgets communaux, qui fixaient chaque année le montant de la taxe sur chaque produit. Le fléchissement des recettes pendant la période de 1919 à 1939 et leur suspension au cours de la Seconde guerre mondiale ont incité nombre de communes à supprimer les octrois, encouragées dans cette voie par les pouvoirs publics. Ils disparaîtront définitivement suite à la réforme fiscale de Bien sûr, de nouvelles taxes viendront les remplacer. Aujourd hui, il nous reste peu de traces des bureaux d octroi, surtout des barrières placées autrefois à chaque entrée de la ville. Notons cependant la sauvegarde du pavillon d octroi du port, situé quai Poëy d Avant, construit en Il vient de faire l objet d une importante restauration effectuée par l entreprise Billon (S.A.) de Maillezais.

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11 H enri enri BOURGOUIN est né à Bordeaux en Originaire d une ancienne famille vendéenne, après des études au collège Saint-Joseph de Fontenayle-Comte, il a succédé à son père dans l'entreprise familiale de métallerie dont l'origine remonte à cinq générations. À sa retraite, le dessin industriel a cédé la place aux nombreux croquis de monuments et paysages qu'il réalise à partir de photographies ou in situ, au cours de ses voyages et promenades. Il met à profit ses séjours en Outre-Mer pour s'adonner encore à sa passion. À ce jour, Henri Bourgouin a dessiné plus de mille cinq cents croquis. Il est également collectionneur de timbres et de cartes postales. Passionné par l histoire de sa région, il a accepté d illustrer les textes de Robert Aujard. Églises, châteaux, fontaines ou lavoirs, c'est tout un trésor familier qui ressurgit, un foisonnement architectural qu'henri Bourgouin nous dévoile au fil des pages.

12 R obert Aujard, écrivain et Henri Bourgouin, illustrateur, vous proposent à travers ce livre, de découvrir le patrimoine des vingt localités composant la communauté de communes du Pays de Fontenay-le-Comte. Vous découvrirez les principaux monuments, témoins de l'histoire de ce territoire : églises, temples, châteaux, fontaines, mais aussi des lieux tels que le vignoble de Pissotte ou le parc de loisirs de Pierre Brune. Chaque texte est agrémenté d un ou plusieurs dessins à la plume, à l encre de Chine et au crayon à papier.