Trends 2010 L enseignement supérieur européen : Dix années de réformes Andrée Sursock, EUA Journée de Profondval 2010

Transcription

1 Trends 2010 L enseignement supérieur européen : Dix années de réformes Andrée Sursock, EUA Journée de Profondval 2010

2 Trends 2010 : Les données 2

3 Le contexte international La mondialisation et l internationalisation L importance de la connaissance pour l économie La seconde révolution des technologies de l information et de la communication!concurrence interrégionale!un accès facilité aux connaissances!des coopérations 3

4 Le contexte européen Les évolutions internationales => politiques européennes : La déclaration de Bologne La stratégie de Lisbonne La modernisation des universités Massification : entre 1998 and 2006, 25% d augmentation de l accès à l enseignement supérieur Démographie 4

5 Les réponses nationales : un tourbillon de nouvelles politiques La plupart des pays ont introduit au moins trois nouvelles politiques profondes, en plus des réformes de Bologne: Politiques Nombre de pays L assurance qualité 18 La recherche 15 L autonomie 12 Le financement 12 5

6 Trends 2010 La métamorphose des établissements 6

7 La métamorphose des établissements (2) Trends % 63% 13% 7

8 La métamorphose des établissements(3) Enseignement (Bologne) : une réforme des trois cycles basée sur les objectifs de l apprentissage, l employabilité, la mobilité, la qualité et l internationalisation Recherche et innovation (Lisbonne): ERC, EIT L impact sur la gouvernance et le management! Un changement de statut des CA : un glissement vers des structures externes! Plus d autonomie et une obligation de rendre compte + processus internes de qualité! De nouvelles fonctions administratives et un plus grand professionnalisme! Une importance accrue des équipes présidentielles, un resserrement des prises de décision et moins de collégialité 8

9 Point clé 1 : La mise en œuvre des trois cycles et des outils de Bologne 95% (CFB = 86%) ont mis en place les trois cycles 77% (CFB = 68%) ont revu leurs cursus dans tous les départements L enseignement centré sur l étudiant :! Mise en place de structures modulaires : 46% (CFB = 17%)! Identification des objectifs d apprentissage : 53% (CFB = 14%) pour toutes les filières ; 32% (CFB = 46%) pour certaines filières! Développement de nouveaux cursus et de nouvelles pédagogies! Mais compressions des premiers cycles => stress et un manque de flexibilité 9

10 Point clé 1 : La mise en œuvre des trois cycles et des outils de Bologne (2) L utilisation des ECTS se généralise mais avec des variations Un changement rapide pour les études doctorales Les professions réglementées : du progrès L utilisation du supplément au diplôme :! Il se généralise (CFB = 100%)! Mais il semble conçu comme une tâche administrative et déconnecté des objectifs d apprentissage et des cadres de certification! Le lien entre les outils de Bologne n est pas pleinement exploité 10

11 Point clé 2 : l employabilité L employabilité, une préoccupation majeure pour les trois cycles, mais :! Relativement peu de pays/institutions suivent les évolutions professionnelles de leurs bacheliers (62% des institutions ; CFB = 27%)! ISCED agrège les 1er et 2e cycles! Les premières cohortes de diplômés sont récentes! Le contexte de crise économique Dans certains pays :! Le 1er cycle (bachelier) n est pas reconnu comme un diplôme donnant accès au marché du travail => les étudiants sont encouragés à poursuivre un 2e cycle immédiatement (32% ; CFB = 62%)! Déficit du dialogue national avec les employeurs : des doutes 11 sérieux concernant l employabilité des bacheliers persistent

12 Point clé 3 : Répondre au défi de l enseignement tout au long de la vie " L enseignement tout au long de la vie est conçu soit # Comme une approche globale qui englobe toute les étapes de l éducation (5 pays), soit # Comme une série d activités séparées de l enseignement traditionnel (la majorité des établissements) La 1ère approche se développe peu :! L introduction d un enseignement centré sur l étudiant devrait faciliter une approche globale! En coopération avec les parties prenantes! L autonomie est une condition importante pour relever ce défi 12

13 Trends 2010 Point clé 4 : La solidarité sociale et l accès 13

14 Point clé 5 : Les services d orientation et de soutien Ces services sont difficiles à comparer car ils relèvent d organismes différents selon les pays Les services d orientation et de soutien aux carrières sont ceux qui sont en nette augmentation (83% ; CFB = 55%) On constate aussi une augmentation des services de soutien psychologique Relativement peu de soutien ciblé et adapté à un public différencié (CFB = Très bon score concernant le soutien à la mobilité) 14

15 Point clé 6 : L internationalisation et la mobilité (1) Trends

16 Trends 2010 Point clé 6 : L internationalisation et la mobilité (2) 16

17 Trends 2010 Point clé 6 : L internationalisation et la mobilité (3) 68% 17

18 Point clé 7 : l assurance qualité Le dispositif européen (ESG et EQAR) :! Internationalisation des commissions! Une plus grande implication des étudiants! La professionnalisation des agences Les dispositifs nationaux :! Une accumulation des procédures! Une prédominance de l évaluation des programmes! La progression de l accréditation Les dispositifs institutionnels :! Les processus internes se généralisent: pour 60%, il s agit d un des changements notables de ces dernières 10 années! Les processus internes s étendent au niveau des facultés et départements

19 Les diagnostics Le processus de Bologne a introduit, d une manière progressive, et ce durant 10 ans, un nombre d outils et de lignes d action. Cette évolution des priorités a constitué deux défis :! Bien que les outils et les lignes d action sont interconnectés, ce lien n est pas toujours clair aux yeux des acteurs institutionnels! Trop souvent, le discours de Bologne met l accent sur les aspects techniques des outils ou des lignes d action et, ce faisant, éclipse les objectifs qui les sous-tendent 19

20 Les diagnostics (2) Le processus de Bologne s inscrit dans un ensemble bien plus large de réformes. Ceci a créé des défis et des tensions dus à l incohérence de certaines politiques. Le partenariat des parties prenantes a été un facteur de succès, particulièrement concernant les études doctorales et l assurance qualité. Ce partenariat n est pas toujours présent au niveau national => fragilité des processus de changement 20

21 Les institutions et l EEES Trends

22 Les défis restants L importance accrue de la responsabilité des institutions et de leurs autorités académiques pour la mise en œuvre complète des réformes de Bologne L importance du leadership institutionnel qui doit gagner l adhésion des universitaires et des étudiants L importance cruciale de l interconnexion entre les différentes lignes d action de Bologne L importance du maintien du modèle de prise de décision fondé sur le partenariat, condition d une mise en œuvre réussie 22

23 Les défis restants (2) La prochaine étape de mise en œuvre requiert un effort soutenu, du temps, des moyens et une autonomie institutionnelle. La communication vers le public, les étudiants, les employeurs et les universitaires devrait être renforcée et améliorée. Cette communication doit être centrée sur l objectif de la réforme : de permettre à tous jeunes et moins jeunes de jouer pleinement leur rôle en société et de préparer les étudiants à leur rôle citoyen dans leurs pays et en Europe.

24 1ère priorité : Le citoyen européen du XXIe siècle : un accès à l éducation tout au long de la vie L objectif central... est de promouvoir une discussion, engageant toutes les parties prenantes, afin d identifier les caractéristiques souhaités du citoyen européen au XXIe siècle, de considérer alors les implications que cette définition comporte pour l enseignement supérieur et de trouver le point d équilibre optimal entre convergence européenne et diversité institutionnelle. 24

25 2ème priorité : Un partenariat afin de soutenir la qualité, la créativité et l innovation L importance que le processus de Bologne accorde actuellement aux indicateurs ne devrait pas éclipser le besoin de trouver le point d équilibre entre l obligation de rendre compte (accountability) et l amélioration, et l articulation entre ce qui relève de l institution et ce qui est la responsabilité des gouvernements et de leurs agences 25

26 3ème priorité : Une identité européenne dans le monde L identité européenne dans le monde est sortie renforcée du processus de Bologne au niveau politique, mais ce développement semble ne pas toucher les comportements individuels des institutions. Il y a peu de coopération européenne à l extérieur de l Europe et chaque pays semble poursuivre sa propre stratégie, malgré la «stratégie internationale globale» qui avait été adoptée à Londres. La coopération européenne risque-t-elle d être dissoute dans l internationalisation?

27 4ème priorité : Un espace européen de la connaissance 27