Une évaluation rapide des services de transport rural dans la province du Sud, Cameroun

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1 Une évaluation rapide des services de transport rural dans la province du Sud, Cameroun Guy Augustin Kemtsop 2007

2 Les résultants, interprétations et conclusions exprimés dans ce rapport sont ceux de l auteur et ne reflètent nécessairement pas le point de vue de Practical Action Consulting, WSP ou le Programme de Politique de Transport en Afrique Subsaharienne pour qui le document a été produit. Les chiffres énoncés concernant les coûts de transport sont des estimations et/ou de approximations basées sur les résultats d enquête. Depuis la période à laquelle les informations ont été collectées, il peut avoir eu des modifications dues aux variations des taux de change, du prix de carburant, des taxes et autres coûts. Nous croyons que les illustrations graphiques donneront des indicateurs de coûts et prix d ordre de valeur valides, et que les conclusions et comparaisons faites sont largement valides. Naturellement, pour des besoins de planification et prise de décision détaillés, il serait important d utiliser des données actualisées. Photo de couverture Transport rural dans la province du Sud du Cameroun Paul Starkey

3 En réseau avec les membres de International Forum for Rural Transport and Development Une évaluation rapide des services de transport rural dans la province du Sud, Cameroun par Guy Augustin Kemtsop Expert Transport, Cameroun Etude réalisée en collaboration avec Paul Starkey Chef d équipe Octobre 2007 Etude entreprise par Practical Action Consulting pour le compte du Programme de Politiques de Transport en Afrique Subsaharienne (SSATP) dans le cadre d un projet visant à développer une méthodologie rapide d évaluation des services de transport rural

4 Table des matières Table des matières... i Liste des tableaux, figures et cartes...iii Liste des encadrés... iv Avant propos... v Remerciements... vi Liste des acronymes...vii 1- Résumé Contexte général et méthodologie Aperçu général de la zone d étude Structuration administrative et population Population et répartition spatiale Autorités locales / Structuration administrative Diversité ethnique et réligions Les ressources naturelles Sols et topographie Climat et saisons Utilisation de la terre et systèmes d exploitation L économie et les services Activités économiques majeures Revenu moyen Bref aperçu de la provision en services Couverture téléphonique Couverture électrique Saisonnalité Résultats La politique en matière des transports et le cadre réglementaire Le point de vue des informants clé sur les éléments de la politique Les autorités nationales Les responsables provinciaux et départementaux La police Les associations de transport L organisation financière et la micro finance Le réseau routier et l état des routes Le réseau routier L état des routes Illustration graphique et localisation de la zone d étude dans le pays Les services de transport existant dans la zone d étude Le transport par voie de navigation Les connexions internationales Les types de traffics Aperçu général du transport dans la province, types et volume de trafic Aperçu de la plateforme de transport et des services dans les arrondissements Aperçu de la plateforme de transport et des services au niveau village Aperçu de la flotte de transport Types de transport suivant les axes Une évaluation rapide des services de transport rural dans la Province du Sud du Cameroun i

5 4.5- Demande en services de transport et perspectives des utilisateurs: aperçu de la demande et niveau de satisfaction Les agriculteurs Les commerçants Les employés et les usagers des services financiers Les étudiants et élèves Les usagers des services de santé Les femmes de ménage Le transport pour des fins socioculturels Les personnes exclues personnes âgées, handicaps, marginalisés sociaux Les piétonnes Les technologies des services de transport rural et les coûts Camions de divers gabarits Véhicules hautement modifies pour des besoins spécifiques Rentabilité de l activités des motos taxis Vélos onéreuses Résumé du tableau des coûts d opération Les services d appui aux services de transport rural Aperçu des systèmes d approvisionnement et questions clé Aperçu des systèmes d entretien / service après vente et questions clé Aperçu du système de financement et questions clé Perspectives des informants locaux sur des questions spécifiques dans la localité Les responsables départementaux Les gestionnaires des services de santé Les responsables des services d éducation Les associations de transport Analyses et conclusion Questions clé Situation du transport et dynamique d évolution Rentabilité et questions d approvisionnement Demande et accessibilité Cadre réglementaire et accessibilité des associations Autres facteurs clé influançant Questions transversales Sécurité Genre Environnement VIH/Sida Personnes marginalisées Indicateurs de transport rural Implications générales Pauvreté, Objectifs du Millénaire pour le Développement et services de transport Amélioration des services de transport rural et priorités définies selon les parties prenantes Annexes Une évaluation rapide des services de transport rural dans la Province du Sud du Cameroun ii

6 6.1- Pré requises pour l initiation d une activité de transport selon la réglementation Comparaison de quelques frais (officiels et pratiqués) de transport par taxi brousse ou bus Liste des personnes rencontrées/interviewées Listes des références et autres ressources documentaires Liste des tableaux, figures et cartes Tableau 1 : Répartition de la population de la province du Sud suivant les unités administratives 3 Tableau 2 : Répartitions des unités administratives dans la province du Sud du Cameroun...4 Tableau 3 : Ethnic Constituents of the Southern province of Cameroon...5 Tableau 4 : Taux de scolarisation (%) des différentes sections scolaires au Cameroun...9 Tableau 5 : Répartition des infrastructures scolaires par province au Cameroun (nombre d écoles, salles de classe)...10 Tableau 6 : Statistiques de santé dans la province du Sud du Cameroun en Tableau 7 : Ressources humaines et infrastructures au Cameroun: ration par province...11 Tableau 8 : Etat de couverture téléphonique mobile dans la province du Sud du Cameroun...11 Tableau 9 : Aperçu des politiques et cadre réglementaire en rapport avec le transport rural au Cameroun...14 Tableau 10 : Répartition et types de routes du réseau dans la zone d étude par unité d arrondissement du Ministère des Travaux Publics...20 Tableau 11 : Etat général du réseau routier dans la zone d étude en Tableau 12 : Aperçu de certains coûts d entretien et des distances de routes dans la zone d étude en 2004 suivant leurs types...22 Tableau 13 : Estimation du parc de moyens de transport dans la province du Sud du Cameroun 32 Tableau 14 : Aperçu des coûts d opération des moyens de transport existants dans la zone d étude...42 Tableau 15 : Prix officiels et pratiqués de transport suivant diverses destinations dans la zone d étude...57 Tableau 16 : Coûts fixes et variables des motos, bus et camions (moins de trois tonnes)...58 Tableau 17 : Exemples des prix de transport de marchandises dans la zone d étude pour les taxis brousses...59 Tableau 18 : Exemples des prix de transport des marchandises (sac de ciment) dans la zone d étude pour le motos...59 Tableau 19 : Nombre moyen quotidien des moyens de transport existant dans la province du Sud du Cameroun, suivant les axes...60 Tableau 20 : Nombre moyen journalier des moyens de transport groupés existants dans la province du Sud du Cameroun selon les axes...60 Tableau 21 : Résumé du comptage du trafic routier sur l axe provincial...61 Tableau 22 : Résumé du comptage du trafic sur l axe départemental...62 Tableau 23 : Résumé du comptage du trafic routier sur l axe rural...62 Tableau 24 : Résumé général...65 Tableau 25 : Résumé de l axe provincial (total)...66 Tableau 26 : Résumé de l axe départemental (total)...67 Tableau 27 : Résumé de l axe rural (total)...68 Tableau 28 : Répartition du nombre moyen des moyens de transport selon les axes...69 Une évaluation rapide des services de transport rural dans la Province du Sud du Cameroun iii

7 Tableau 29 : Répartition du nombre total des moyens de transport suivant les différents axes...70 Tableau 30 : Résumé du comptage du trafic routier et les facteurs de taxation des bagages...71 Tableau 31 : Aperçu de quelques prix de détail de certains biens de première nécessité suivant les localités...72 Figure 1: Répartition des moyens de transport groupés et leurs effectifs suivant les axes dans la province du Sud du Cameroun...27 Figure 2: Répartition des moyens de transport groupés et leurs effectifs moyens suivant les axes dans la province du Sud du Cameroun...28 Figure 3 : Répartition du nombre total des types de véhicules suivant les axes dans la zone d étude...32 Figure 4 : Répartition du nombre moyen des types de véhicules suivant les axes dans la zone d étude...33 Figure 5 : Proportion des piétonnes sur divers axes (distances parcourues de plus de 5 km)...33 Figure 6: Composition des dépenses annuelles effectuées respectivement par les opérateurs de bus et de motos respectivement dans la zone d étude...43 Figure 7 : Répartition du genre dans l utilisation du vélo selon le comptage du trafic (axe provincial)...53 Figure 8 : Répartition générale du nombre total détaillé des moyens de transport dans la zone d étude selon les axes...63 Figure 9 : Répartition générale du nombre total moyen détaillé des moyens de transport dans la zone d étude selon les différents axes...64 Carte 1: Répartition administrative du Cameroun...8 Carte 2 : Réseau routier dans la zone d étude...25 Carte 3 : Aperçu des axes choisis pour le comptage du trafic routier...29 Liste des encadrés Encadré 1 : Etat des routes et qualité du trafic...23 Encadré 2: Les syndicats de transport et les franchises de transport...30 Encadré 3: Contribution des MIT aux activités commerciales : exemple des vélos, des motos et d une moto à traction...35 Encadré 4 : Le transport comme facteur de cohésion entre les ruraux et les urbains...37 Encadré 5 : Utilisation des bicyclettes : un exemple de location pour subvenir aux besoins basic des villageois...40 Encadré 6 : Vélos de bois : un moyen de transport utile pour les enfants et les courses des ménages...40 Encadré 7 : Le coût du transport de la corruption des barrières...41 Une évaluation rapide des services de transport rural dans la Province du Sud du Cameroun iv

8 Avant propos Le travail ici présenté est issu d un contrat de la Banque Mondiale, exécuté par Practical Action Consulting (PAC) et WSP International Management Consulting (WSPimc). L équipe de mise en œuvre était constituée de membres actifs du Forum International pour le Transport Rural et le Développement (IFRTD). L auteur, Guy Augustin Kemtsop Tchinda, a été membre d une équipe de neuf personnes qui s est tout d abord réunie en Ethiopie en Avril 2005 en vue de développer une méthodologie d évaluation rapide des services de transport rural. L équipe était constituée de Paul Starkey (Chef d équipe, GB), Peter Njenga (IFRTD, Kenya), Stephen Newport (WSPimc, GB), Abdul Awadh (Tanzanie), Gnanderman Sirpé (Burkina Faso), Guy Kemtsop (Cameroun), Henry Musonda (Zambie), Liz Tapper (PAC, GB) et Paul Murray (ORH, GB). La méthodologie a été conduite dans cinq provinces de quatre pays: Burkina Faso, Cameroun, Tanzanie et Zambie. Guy Kemtsop a été en charge de l évaluation rapide des services de transport dans la province du Sud du Cameroun. Il a passé environ six semaines de travail de terrain et a interviewé près de 100 parties prenantes. Il a été rejoint par Paul Starkey pour une visite de terrain d environ deux semaines, observant les modèles de transport, interrogeant les parties prenantes et passant en revue les questions clé émergeants. L équipe de neuf personnes s est retrouvée lors d un atelier de revue à Nairobi en Août 2005, pour discuter des premiers jets de documents rapport et des leçons apprises en vue de la mise en oeuvre de la méthodologie. Les quatre experts nationaux ayant conduit les travaux de terrain ont donc été responsables de la préparation des rapports détaillés de leurs trouvailles, et ce document constitue la version finale de l enquête réalisée dans la province du Sud du Cameroun. Les copies des rapports des études du Burkina Faso, Tanzanie et Zambie sont aussi disponibles. Le chef d équipe a préparé deux documents qui devraient être lus conjointement à celui-ci. Le premier donne des détails de la méthodologie utilisée et les directives de sa mise en œuvre. Ce dernier a été publié par la Banque Mondiale comme un document de travail du SSATP, intitulé : The rapid assessment of rural transport services: a methodology for the rapid acquisition of the key understanding required for informed transport planning. Le deuxième document donne un aperçu général des principaux résultats des cinq études, et discute les implications de ces derniers en vue d améliorer les services de transport en Afrique. Il a été publié par la Banque Mondiale comme document de travail du SSATP sous l intitulé : Rural transport services in Africa: lessons from surveys in Burkina Faso, Cameroon, Tanzania and Zambia. Ces documents sont disponibles auprès de la Banque Mondiale, et peuvent être téléchargés à partir du site de la Banque Mondiale et celui du Forum International pour le Transport Rural et le Développement (IFRTD). Guy Kemtsop a travaillé extrêmement dur et de manière consciencieuse pour réaliser l étude d évaluation rapide et préparer ce important document. Il contient des informations et des idées de valeur sur les services de transport dans la province du Sud du Cameroun. Des études similaires sont recommandées pour d autres régions du Cameroun. La méthodologie rapide utilisée ici a été conçue pour pourvoir, à un coût relativement faible, un aperçu des questions clé des services de transport rural dans une zone qui pourrait favoriser un débat informatif et des actions subséquentes dans le cadre des politiques. Il est souhaitable que ce rapport stimule des discussions utiles sur la manière dont les services de transport rural peuvent être améliorés et rendus plus adaptés. Un transport rural amélioré est nécessaire pour réduire la pauvreté, améliorer les besoins de subsistance, accroître la croissance économique et apporter un meilleur accès à la santé, à l éduction et d autres services. Il ne restera plus aux lecteurs de ce document qu à porter le débat plus loin, et aider à atteindre la vision du cercle vicieux d amélioration du transport rural pour une meilleure qualité de vie des familles rurales. Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun v

9 Paul Starkey Reading, October 2007 Remerciements Le présent travail n aurait point été réalisé sans le concours et l appui volontaire des personnes impliquées dans tout le processus, de la phase de conception initiale à la phase de présentation des résultats. J exprime ma gratitude à tous les membres de l équipe impliquée. Avec eux, j ai vécu des moments inoubliables d engagement, de défis à relever et de instants de réjouissance pendant la mise en oeuvre de ce projet. Le groupe tout entier était caractérisé par une éthique de dur labeur et de bonne humeur. Tout ceci était garanti par quelqu un qui pouvait comprendre les besoins et exigences de chaque membre de l équipe, le contexte de chaque pays associés aux objectifs de l étude à atteindre. J ai trouvé en Paul Starkey, Chef d équipe, le désir de toujours faire mieux, et d accomplir le maximum, ce qui m a encouragé durant toute la tâche. Je lui adresse toute ma gratitude pour son engagement, et son sen de la perfection qui a contribué à bâtir en moi des aptitudes professionnelles et des qualités personnelles de valeur. Les personnes rencontrées pendant la phase de terrain ont été très gentilles et volontaires à contribuer à cette étude par des informations et des idées adéquates et utiles. Sans l appui et la contribution de plusieurs utilisateurs et opérateurs interrogés, il me serait difficile de braver les défis assignés à cette tâche. Qu ils trouvent ici l expression des mes remerciements et de ma reconnaissance. A tout le personnel de l administration central et décentralisé de tous les secteurs (santé, transport, éducation, etc.), et aux responsables provinciaux, départementaux et d arrondissements qui ont accordé une attention particulière par leur autorisation, j adresse ma gratitude. Enfin, à ma famille basée à Douala, qui a compris l enjeu et le défi de cette étude en me permettant de séjourner loin d elle pendant plusieurs semaines, je dis un merci très chaleureux. Guy Augustin Kemtsop Douala, Octobre 2007 Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun vi

10 Liste des acronymes CEAC: Centre d Education et d Action Communautaire CFJA: Centre de Formation des Jeunes Agriculteurs CFR: Centre de Formation Rurale GIC: Groupe d Initiative Commune F CFA: Franc de la Communauté Financière Africaine Hévécam: Société de Développement de l hévéa au Cameroun PPTE: Initiative Pays Pauvre Très Endetté IFRTD: International Forum for Rural Transport and Development MIT: Moyen Intermédiaire de Transport km: Kilomètre km 2 : Kilomètre carré ONG: Organisation Non Gouvernental ORH: Operational Research in Health (Bureau d Etude Britannique). PAC : Practical Action Consulting, GB STMR: Services de Transport en Milieu Rural BIP: Budget d Investissement Publique Socapalm: Société Camerounaise de Palmeraie SSATP: Sub-Sahara Africa Transport Policy Program (administré par la Banque Mondiale) BG: Grande Bretagne USA: Etats-Unis d Amérique USD: Dollar américains WSPimc WSP International Management Consulting (WSP est un groupe de compagnies) Site Web Les sites web ci-dessous concernent certaines des organisations mentionnées dans ce rapport. Certains ou tous les documents résumés, rapport d études et les directives de Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun vii

11 méthodologie préparés comme partie de ce projet peuvent être consultés et téléchargés à partir de trois premiers sites listés Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun viii

12 1- Résumé Les Services de Transport Rural (STR) sont essentiels pour la réduction de la pauvreté, à la fois pour les aspects d égalité et de croissance. Le présent rapport d étude, conduit dans la zone rurale de la province du Sud du Cameroun, est une partie d un projet réalisé dans trois autres pays (Burkina Faso, Tanzanie et Zambie) à la demande du SSATP dans le cadre de sa nouvelle approche focalisée sur le transport intégré. L objectif principal de cette étude est de développer (et tester) une méthodologie d évaluation rapide de la provision des STR dans les Pays en Voie de Développement (PVD), pour une future réplication à faible coût dans d autres pays. La tâche a été mise en œuvre en prenant en compte la distance moyenne de 5 à 200 km, sur la base d entretiens semi structurés, des observations à toutes les étapes et niveaux et auprès des parties prenantes. Le transport dans la province du Sud concerne surtout le transport terrestre. Malgré la présence de plusieurs cours d eau, le transport par voie de navigation demeure non pratiqué. Depuis quelques années, le cadre réglementaire et politique connaît des réformes importantes (concernant surtout le financement des infrastructures), mais avec très de mise en œuvre aux niveaux provincial, départemental et local. Entre autres facteurs influençant négativement les Services de transport rural, le mauvais état des routes s avère être le plus important. Sur l ensemble du réseau routier provincial, près de 10% est constitué de routes goudronnées, 25% est dit en bon état par les responsables des Travaux Publiques. Les villages sont situés le long des routes. L activité de transport est saisonnier durant l année, le mois et la semaine. Par conséquent, la demande en transport des biens et des personnes est spécifique, et les véhicules subissent de grandes modifications techniques pour satisfaire cette demande. Les prix de transport sont dits élevés (constituant de 25 à 50% du revenu annuel des familles). Les véhicules motorisés sont quasi présents sur tous les axes, et ceux à quatre roues motrices se rencontrent surtout sur les axes d arrondissement. Les MIT existent aussi, et sont surtout constitués de Motos et quelques fois des vélos. Si le prix d achat des motos est de plus bas ($ $ 800), ceux des bicyclettes demeurent élevés ($ 200 le prix d une moto d occasion), comparativement au revenu des populations rurales. Les évolutions clé de la situation de transport concernent surtout l introduction des motos qui, depuis quelques années, remplacent les minis bus qui ont disparus du réseau routier en raison de son mauvais état physique. Sur la base des calculs, l activité de transport est rentable. Cependant, certains opérateurs (surtout les opérateurs de taxis brousse) disent en dégager un très faible marge bénéficiaire de cette activité, qu ils considèrent comme étant une activité sociale, dans la mesure où elle permet de desservir les zones enclavées. Cette idée est également partagée par quelques responsables du transport. D autre part, les opérateurs font un travail raisonnable, mais manquent énormément de qualification technique. L aspect social est aussi mentionné par les responsables pour justifier le non respect des questions telles que les normes de sécurité dans le transport. La présence des barrières de contrôle (gendarme, police, sécurité, commune locale) aux entrées et sorties des localités est une bonne initiative. Cependant, de l avis des opérateurs, ces points de contrôle sont plus tôt des points de payement (ils disent payer des pourboires dont les montants représentent entre 100 et 200% leur consommation en carburant). Les femmes opérateurs sont très rares, et les groupes marginalisés concernent surtout les handicapés, qui bénéficient quelques fois des faveurs de certains opérateurs. Les services de transport existants se rencontrent surtout sur les axes provinciaux et départementaux, où véhicules motorisés sont surtout rencontrés dans les gares pour bus et motos. Les opérateurs s organisent différemment d un département à un autre. Ils sont mieux organisés dans le Dja et Lobo, avec différents modèles enrichissants d exemples d associations, avec conséquemment des modes de fonctionnement relativement mieux améliorés. Dans les autres localités, ils fonctionnent surtout comme une association tribale dans les gares publiques. Le potentiel économique de la province du Sud pourrait mieux être valorisé par l amélioration de l état des routes. Cependant, pour y parvenir de manière durable, il est nécessaire d œuvrer à la sensibilisation des populations rurales et des communautés locales sur le rôle et la place qu ils jouent dans le processus. Autres aspects concernent les questions de bonne gouvernance, le renforcement de l application du cadre politique et réglementaire aux niveaux provincial et local et le renforcement des capacités des opérateurs. Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 1

13 2- Contexte général et méthodologie La méthodologie utilisée dans cette étude a été développée en 2005 par une équipe internationale à laquelle était membre l auteur de ce document. Le Programme de Politiques de Transport en Afrique Subsaharienne de la Banque Mondiale (SSATP) a contacté le bureau d étude Britannique Practical Action Consulting (PAC, auparavant nommé ITC). PAC a travaillé en association avec WSP et des membres du Forum International pour le Transport Rural et le Développement (IFRTD) en vue de développer une méthodologie rapide d évaluation des systèmes de transport rural. Les orientations ont porté sur les biens et personnes sur une distance comprise entre 5 et 200 km, incluant surtout le transport rural, mais excluant le transport au sein des villages, le transport national sur longue distance et les corridors internationaux. Une équipe pluridisciplinaire s est rencontrée en Ethiopie en Avril 2005 en vue de travailler sur la méthodologie. Quatre experts nationaux et le chef d équipe ont œuvré à mettre en œuvre la méthodologie au Burkina Faso, Tanzanie, Cameroun et Zambie. L équipe s est rencontrée au Kenya pour revoir les leçons méthodologique et les résultats nationaux. Les systèmes de transport rural opèrent sur des plateformes de transport et des axes à quelques niveaux. Les plateformes de transport clé sont celles des niveaux provincial, départemental, d arrondissement et du village. Les différents axes et plateformes de transport ont des combinaisons caractéristiques de transport, parmi lesquelles les camions, les bus, les minibus, pick ups et les moyens intermédiaires de transport (MIT). La méthodologie prend en compte l enquête sur les types de transport, les opérateurs, les utilisateurs et les décideurs au niveau des échantillons de plateformes et axes, organisés par la structuration des plateformes et l enclavement. La méthodologie nécessite un mois pour sa mise en œuvre et pourvoit un aperçu rapide des systèmes de transport, soulignant les contraintes clé, les points de vue des parties prenantes et leurs suggestions pour l amélioration. Une région, représentant 5% du pays est choisie, dans laquelle la zone d activité correspond approximativement aux limites administratives. Au sein de cette zone, des entretiens sont conduits avec les responsables en charge de la régulation (gouvernement local, police) aux niveaux provincial, départemental, d arrondissement et du village. Les opérateurs, fournisseurs et réparateurs des moyens de transport (motorisés ou non) sont interviewés et les coûts et charges d opérations sont enregistrés. Les entretiens sont conduits auprès des utilisateurs (et potentiels utilisateurs) du transport tels les agriculteurs, les commerçants, les employés, les ménagères, les responsables d établissements scolaire, les élèves, le personnel des services de la santé, les patients et les personnes marginalisées. Cinq entretiens (au moins deux auprès des femmes) sont utiles par catégorie de partie prenante et organisé en fonction de leur niveau d enclavement. Le comptage du trafic routier (y compris les piétonnes et les MIT) sont réalisés sur les axes provinciaux, départementaux et village sélectionnés, pendant les jours de marché et jours ordinaires. L auteur a conduit tous les entretiens semi structurés (évaluation rapide en milieu rural). En fonction du déroulement de l étude, les informations de diverses source étaient triangulées, et les anomalies examinées. Les directives de l enquête ont souligné l importance de se focaliser sur les questions de pauvreté et genre, de sécurité et de VIH/sida. De manière complémentaire, la revue des documents au niveau national, ce qui a permis de déterminé les avis des parties prenantes institutionnelles clé, les cadres réglementaires et politique et la disponibilité des données pertinentes. Les détails de la méthodologie et les feuilles des données utilisées sont disponibles dans le rapport général (Starkey, 2005). Ce document est disponible sous forme d annexe à ce rapport, et pour des raisons d espace il n a pas été automatiquement intégré à ce rapport. En mettant en œuvre la méthodologie dans la province du Sud du Cameroun, l auteur a effectué des voyages dans toute la zone d étude et réalisé plus de 100 entretiens auprès d une large gamme de parties prenantes. Les sessions de comptage du trafic routier ont été réalisés sur trois types de routes, avec des comptages à la fois les jours de marchés et les jours ordinaires, dans les lieux où il y avait un effet de jour de marché signifiant. Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 2

14 Deux axes provinciaux : Ebolowa Sangmélima et Ebolowa Ambam Trois axes départementaux : Sangmélima Djoum ; Ambam Olamzé ; Ambam Ma an Cinq axes ruraux : Ma an Nyabessan, Ma an Meyo Ntem, Olamze Meyo Biboulou, Djoum Mintom, Sangmelima Meyo Madjoum. Mais finallement trois ont été considérés pour l analyse. 3- Aperçu général de la zone d étude 3.1- Structuration administrative et population Population et répartition spatiale La province du Sud du Cameroun est située entre la latitude 2 et 3 30 Nord, et la longitude 9 30 et 23 Est. Elle représente un superficie de km², avec les frontière suivantes : i) la province du Centre au Nord ; ii) la province du littoral au Nord Ouest ; iii) la province de l Est à l Est ; iv) et les pays suivants au Sud : Guinée Equatoriale, Gabon et République du Congo (Carte 1). La population provinciale totale est estimée à plus de habitants, avec une population rurale estimée à habitants et familles rurales (Tableau 1). L organisation et la structuration rurales sont de plus en plus importantes. La population rurale est davantage consciente de la nécessité pour elle de conjuguer des efforts ensembles sous un et même groupe (Groupement d Initiative Commune, Coopératives, Fédérations, Associations) pour mieux atteindre les objectifs assignés. Ces organisations concernent diverses activités rurales. Le mode de répartition du travail met l homme au centre des activités (production et commercialisation) des produits de rente, alors que les femmes sont en charge des produits vivriers. Tableau 1 : Répartition de la population de la province du Sud suivant les unités administratives Départements Arrondissements Population Urbaine Rurale Totale BENGBIS DJOUM MEYOMESSALA DJA ET LOBO MINTOM OVENG SANGMELIMA ZOETELE Sous total BIWONG- BANE EBOLOWA MVILA MENGONG MVANGAN NGOULEMAKONG Sous total AKOM II BIPINDI CAMPO OCEAN KRIBI LOLODORF MVENGUE NIETE Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 3

15 Sous total AMBAM VALLEE DU NTEM MA'AN OLAMZE Sous total Total Autorités locales / Structuration administrative Le système administratif au Cameroun suit généralement la structuration de l unité administrative, à l exception de quelques secteurs spécifiques. Le pays comporte 10 provinces ; chaque province étant un ensemble de départements. Un département regroupe à son tour des arrondissements. Chaque département est constitué d une localité constituée de zones urbaine et des groupements dirigés par des chef traditionnels (Tableau 2). Au sein d un groupement sont des villages. Dans quelques rares cas, on rencontre des districts au sein de certains arrondissements. Les villages se rencontrent dans les zones rurales, à la tête desquels se trouvent des chefs traditionnels (1 er, 2 ème et 3 ème degré). Les chefs de villages et de districts sont considérés comme des auxiliaires de l Etat. Les ministères sont représentés à chaque niveau administratif par un délégué. Tableau 2 : Répartition des unités administratives dans la province du Sud du Cameroun Départements Arrondissements Quartiers Villages Villes Groupement BENGBIS DJOUM MEYOMESSALA DJA ET LOBO MINTOM OVENG SANGMELIMA ZOETELE Sous total BIWONG- BANE EBOLOWA MVILA MENGONG MVANGAN NGOULEMAKONG Sous total AKOM II BIPINDI CAMPO OCEAN KRIBI LOLODORF MVENGUE NIETE Sous total AMBAM VALLEE DU NTEM MA'AN OLAMZE Sous total Total Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 4

16 Presque tous les ministères suivent cette structuration, avec très peu d exception. Le ministère de la santé est représenté par un délégué provincial et un chef de district de santé. Les centres de santé sont sous la supervision des chefs de districts de santé. Les ministères du développement rural et de l élevage ont des représentants (délégués) de la province aux villages (chefs de poste agricole). Ces derniers assurent une assistance auprès des ruraux pour les questions de développement rural, ainsi que certains centres de formation : Centre d Education et d Action Communautaire (CEAC), Centre de Formation Rurale (CFR), Centre de Formation des Jeunes Agriculteurs (CFJA). En dehors de ces structures administratives, le secteur privé est présent dans les communautés rurales au travers des ONG, Associations et projets Diversité ethnique et religions La population de la zone d étude est compose d autochtones et d allogènes. Dans la Vallée du Ntem, les halogènes sont surtout originaires de la province de l Ouest du Cameroun (Bamiléké et Bamoun), en plus de ceux du grand Nord du pays (Haoussa et Peuls). Le commerce (surtout dans les marchés internationaux) et l agriculture sont les principales activités des autochtones. Ces populations se rencontrent dans le département de l Océan, en plus des ressortissants de pays tels le Ghana, Nigeria et Niger, qui y sont surtout pour les activités de pêche. D autre part, les autochtones sont composés d environ 12 groups ethniques, avec une forte dominance des Boulou (Tableau 3). Ils appartiennent tous au grand groupe ethnique appelé Beti. Contrairement aux autres ethnies, les Pygmées demeurent très peu ouverts. Ils vivent dans la forêt profonde, de la chasse, de la cueillette et du ramassage. Tableau 3 : Ethnic Constituents of the Southern province of Cameroon Départements Constituants ethniques Dja et Lobo Boulou Fong Fang Pygmies Mvila Boulou Fong Bané Océan Boulou Bassa Ngoumba Ewondo Mabéa Batanga - Pygmies Vallée du Ntem Ntoumou Mvae Monothéisme et animisme cohabitent dans en zone rurale de la province du Sud du Cameroun. Parmi les monothéistes se rencontrent les Catholiques et les protestants, ainsi que certains courants chrétiens récents. Les animistes se recrutent surtout parmi les Pygmées qui ont une très grande réputation due aux pratiques mystiques et leurs croyances. Les monothéistes apparaîtraient comme étant les plus nombreux, avec un protestantisme assez répandu Les ressources naturelles Sols et topographie La zone d étude est dominée majoritairement par une végétation de forêt dense humide, avec une stratification arborescente. Cette végétation héberge une très grande diversité écologique. La topographie est dominée par le plateau du Sud Cameroun, et une série de collines dont l altitude est entre 650 et 900 m. La chaîne montagneuse Ngovayang et le massif du Ntem interrompe ce relief montagneux. La région orientale est dominée par un plateau de m d altitude ; la plaine côtière de l Ouest a une altitude variant jusqu à 300 m. Le réseau hydrographique est fortement dense, avec une structure très stratifiée qui brise la continuité du réseau routier. Les principaux cours d eau sont : Lokundje, Lobé, Kienké, Dja, So o, Ntem. Ils forment surtout les limites entre les unités administratives, ainsi qu avec les pays limitrophes. Ils ne sont pas navigables pour la plupart en raison de la présence des chutes et des rapides. Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 5

17 Climat et saisons Le climat de la zone est du type sous équatorial, avec une pluviométrie variant entre et m. la température moyenne annuelle est autour de 24 C, avec une humidité relative de 80%. Deux saisons des pluies et sèches se succèdent de la sorte : - Grande saison des pluies : mi Novembre à mi Mars - Petite saison sèche : mi Mars à fin Mai - Grande saison sèche : début Juin ç fin Août - Grande saison des pluies : début Septembre à mi Novembre Utilisation de la terre et systèmes d exploitation Plus de 80% de la population de la province tire son revenu d une activité agricole. Le potentiels naturels offre des opportunités de diversifier les cultures (rentes ou vivriers), avec une possibilité de produire du vivriers deux fois l année et la pratique du maraîchage. Les champs sont relativement éloignés des habitations (jusqu à cinq kilomètre), et nécessite beaucoup d efforts pour création (préparation du sol) dans la mesure où l on est en forêt humide. La mécanisation des travaux des champs est très rare, et le système de culture repose sur le modèle sur brûlis. Le faible niveau de mécanisation des champs couplé au type de végétation constitue un facteur limitant pour l extension des champs dans la zone d étude. La principale culture de rente est le cacao. Le café, l hévéa et les noix de palm à huile sont également produits, mais en petites quantités. L hévéa et les régimes de palm produits sont vendus aux firmes agro industrielles. Ce sont : Hévécam (Société de Développement de l Hévéa du Cameroun) pour l hévéa, et Socapalm (Société Camerounaise de Palmeraie) pour les noix de palm. Il n y a pas d unité de transformation de café, et le café est directement vendu aux commerçants après séchage. De l avis des agents agricoles, les producteurs agricoles préfèrent de plus en plus la culture du palmier à huile à celle du cacao ou autres cultures de rente, en raison de la valeur qui peut lui être ajoutée par la transformation locale. La libéralisation de la filière cacao au Cameroun depuis les années 1990, a engendrer une sérieuse réduction du prix d achat du aux spéculations des intermédiaires dans le circuit de commercialisation. Les produits vivriers sont destinés à la consommation domestique. Les excédants sont cependant vendus dans divers marchés. Les racines et tubercules constituent les principaux produits (plantain, manioc, igname, macabo, etc.), mais on recense également d autres produits : arachides, melons et maïs. Le système cultural est généralement associatif. La province du Sud du Cameroun héberge une partie de la richesse et diversité de la forêt équatoriale, avec une très grande variété (quantitative et qualitative) de ressources halieutiques et non halieutiques. Des entreprises privées et des communautés locales en exploitent la richesse. L élevage est limité au niveau des ménages, incluant la volaille, les caprins et ovins, et quelques bovins, en raison de la présence de la mouche tsé-sté. La présence de cette mouche constitue un facteur limitant à l introduction, l utilisation et au développement de la traction animale, en dehors des aspects socioculturels relatifs à la conduite des animaux. Il est vrai que l introduction des espèces trypano résistantes pourrait être une solution L économie et les services Activités économiques majeures L agriculture reste l activité économique majeure. L ensemble des activités de la zone rurale est calqué sur la saisonnalité des activités de production des cultures. Les produits sont vendus à la fois sur les marchés (lieu public d échange) et le long des routes (les ménages déposent des produits à vendre devant leurs maisons, en bordure des routes). La transformation locale des produits de rente et vivriers représente des opportunités économiques importantes, par la présence des industries de transformation. Cette transformation concerne à la fois les produits forestiers ligneux et ceux agricoles. Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 6

18 Les produits localement transformés sont : les régimes de palm à huile (Socapalm), l hévéa (Hévécam) et l ananas. Ce sont des industries étatiques, situées en zone balnéaire de la région. Il existe aussi des petites ou moyennes entreprises privées qui transforment également ces produits (Ferme Moderne du Sud, Nova- Gro, Rock Farm, and Trans-Agro). En dehors de ces industries de transformation agroalimentaires, il existe aussi des unités de transformation de produits ligneux. Ils sont de scieries de taille moyenne à grande, à capitaux étrangers très souvent. D autres produits de consommation (fruits et écorces) sont également vendus sur les marchés locaux ; ce sont : Irvingia gabonensis et Garcinia. La transformation locale constitue une opportunité pour les populations rurales en générale et les jeunes en particulier, dans la mesure où elle contribue de manière significative à l amélioration des revenus, et par ricochet, satisfaire aux besoins de déplacement. L artisanat concerne la transformation de matériaux locaux, surtout ligneux et non ligneux : bois, rotin et bambou. Ces activités sont permanentes le long de l année, dans la mesure où la matière première est toujours disponible, et ne sont pas affectés directement par les activités agricoles. Ils représentent des revenus substantiels pour les ruraux. La chasse, la cueillette et le ramassage concernent surtout les Pygmées. Ils considèrent la forêt et toute sa faune comme étant un don des cieux, conséquemment comme une très grande réserve non renouvelable. Les échanges sont surtout faits le long des routes, leur permettant ainsi de subvenir à leurs besoins basiques. Le commerce en zone rurale concerne surtout la vente du surplus des récoltes. Ces échanges se font dans les marchés (locaux ou transfrontaliers) et le long des routes, dans la mesure où les marchés ne sont pas répandus dans toute la région. Les marchés internationaux sont les suivants : Abang-Minko o et Aboulou (frontière avec le Gabon), et Kye-Ossi (frontière avec le Gabon et la Guinée Equatoriale). Les marchés périodiques (jadis lieux de vente du cacao) n existent plus depuis la libéralisation de la filière cacao. En dehors de la vente du cacao, ces marchés périodiques ont joué un grand rôle dans l échange d autres produits. Il y eut des initiatives des élites locales visant à instaurer des marchés dans certains villages, mais en vain car les populations ne se sont pas appropriées l initiative Revenu moyen Plus de 80% de la population dépend des activités (agricultures, chasse, pêche) rurales pour leur revenue. Pendant plusieurs années, le cacao a été la source principale de revenu des ruraux, et a contribué à près de 48% à leur revenu (Folefack et Gockowski, 2004). La fréquence de ces revenus obéit à une évolution de la courbe en cloche, le maximum correspondant à la période (Septembre à Décembre) de vente des produits de rente (en particulier le cacao), et le reste de l année est dominé par la vente des produits vivriers pour la plupart et de chasse entre autre. La fluctuation des prix d achat du cacao due à la libéralisation de la filière, couplée à la très forte incertitude liée à la disponibilité des intrants agricoles affectent la production du cacao, et conséquemment le revenu des ruraux. Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 7

19 Carte 1: Répartition administrative du Cameroun Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 8

20 Au courant de l année, les ruraux acquièrent des revenus de la vente des produits le long de la route. Les prix des produits dépendent, d une certaine manière, de l état de la route sur laquelle le produit est vendu (niveau d accessibilité). Dans la zone, les routes rurales en bon état reliant deux localités sont de loin fréquentées même si elles sont plus longues de 20km. Ces préférences affectent conséquemment les prix des produits sur les deux axes à fréquentation différente. Il a été observé que la réhabilitation d un tronçon résulte à une augmentation des prix des denrées de 100 à 150%. L accès qu crédit est très limité et marginal pour les ruraux (Folefack and Gockowski, 2004). Seuls 7% peuvent bénéficier des crédits, non pas auprès des structures spécialisées dans la micro crédit, mais au travers des circuits non formels (individus, famille, associations et tontines). Ces crédits sont sous en espèce, sous forme d intrants agricoles (pesticides et matériels). Les ruraux sont dépourvus d outils de gestion (budget, calcul et mesures) pour la gestion financière de leurs activités. Ils dépensent en général d énormes sommes d argent aussitôt leur récolte de cacao vendue, au cours des évènements socioculturels (mariage, deuils, etc.), fêtes nationales et religieuse, et à l occasion de la rentrée scolaire Bref aperçu de la provision en services Education Le système d éducation (technique et général) suit la même structure administrative nationale, avec des responsables à tous les niveaux. De la dernière réforme politique en matière d éducation, trois ministères sont en charge de l éducation au Cameroun : l éducation de base, secondaire et enseignement technique et professionnel, enseignement supérieur. Le taux de scolarisation de la province n est ni en dessous du taux national, ni le plus bas du pays (Tableau 4). En général, le niveau d éducation est celui du primaire. Selon le standard d éducation, chaque section scolaire doit avoir été fréquenté par des personnes appartenant à une tranche d âge de la pyramide des âges. Le taux de scolarisation de 105% de cette section dans la zone d étude pourrait s expliquer par le fait que le nombre de personnes ayant atteint ce niveau d éducation soit plus important que la norme. Théoriquement, les 5% excédentaires pourraient être composés de plus jeunes ou plus âgés, mais selon nos observations, les plus âgés sont les plus concernés. Tableau 4 : Taux de scolarisation (%) des différentes sections scolaires au Cameroun Provinces Sections Maternelle Primaire Secondaire général 1 er cycle Secondaire général 2 ème cycle Adamaoua Centre Est Extrême Nord Littoral Nord Nord West Ouest Sud Sud Ouest Total Source: Ministère de l Education Les écoles primaires sont présentent dans toute la zone d étude (villages et villes). Les écoles secondaires se rencontrent uniquement dans les arrondissements (au moins le premier cycle), et dans tous les chefslieux de département les établissement secondaires sont à cycle complet, tant pour la section technique que générale. La province du Sud n est pas la plus équipée en infrastructures scolaires, et encore moins la Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 9

21 moins équipées de toutes les provinces du pays (Tableau 5). La densité des infrastructures est d environ deux écoles/100 km². Tableau 5 : Répartition des infrastructures scolaires par province au Cameroun (nombre d écoles, salles de classe) Provinces Nombre d écoles Nombre de salles de classes Nombre de places assises Adamaoua Centre Est Extrême-Nord Littoral Nord Nord Ouest Ouest Sud Sud Ouest Total Source: Ministère de l Education Santé La structure du système de santé ne suit pas la logique de la structuration administrative, en dehors du représentant provincial du ministère de la Santé. La province du Sud est composée de neuf Districts de santé (Tableau 6), chacun étant administré par un chef de district de santé, ayant des couvertures géographiques différentes. Selon les responsables de la santé, le choix d une zone comme étant une Aire de santé dépend de plusieurs critères : démographique, géographique et économiques. Tableau 6 : Statistiques de santé dans la province du Sud du Cameroun en 2004 Districts de santé Nombre d Aires Centres de santé (Nombre) de santé Privé Publique Militaire Population Ambam Djoum Ebolowa Kribi Lolodorf Meyomessala Mvangan Sangmelima Zoétélé Total Sources: Délégation provinciale de la Santé pour le Sud Théoriquement, chaque Aire de santé est suppose avoir en son sein un centre de santé (CdS). Les centres de santé peuvent être privé ou publique. Ceux gérés par le privé sont généralement confessionnels (Catholique ou protestant) ou non. Les centres de santé publique peuvent être une propriété militaire ou du gouvernement civil. Les centres de santé sont sous la supervision des Chefs de districts de santé, quelle qu ils soient. Les activités des centres de santé concernent les questions promotionnelles, préventives et curatives. Le rôle de supervision des chefs de districts de santé concerne surtout les activités de promotion et de prévention. La province a théoriquement le meilleur niveau de couverture et de suivi du pays, si l on se fie au nombre de personnes suivies par Médecin ou infirmier (Tableau 7 un médecin prend en charge 600 Une évaluation rapide des services de transport dans la Province du Sud du Cameroun 10

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