Section des établissements. Rapport d'évaluation de l'université Pierre et Marie Curie

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1 Section des établissements Rapport d'évaluation de l'université Pierre et Marie Curie février 2009

2 Rapport d'évaluation de l'université Pierre et Marie Curie Le Président de l AERES Section des établissements Le Directeur Jean-François Dhainaut Michel Cormier février 2009

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4 Sommaire Présentation 5 I Effectif des étudiants et nombre de diplômés délivrés en II Effectif des personnels au 31 décembre III Recherche et formation 5 IV Situation budgétaire et patrimoine immobilier 6 V Gouvernance et pilotage 6 VI Rayonnement international 6 La stratégie en matière de recherche 7 I La politique scientifique de l UPMC 7 1 Recherche 7 2 Formation doctorale 7 3 Recrutement 7 II Présentation par pôles 8 1 Pôle I : Modélisation et ingénierie 8 2 Pôle II : Matière et nouveaux matériaux (Énergie, matière et univers) 8 3 Pôle III : Espace, environnement, écologie (Terre vivante et environnement) 9 4 Pôle IV : Génomiques, systèmes de communication cellulaires, nouvelles approches thérapeutiques (Vie et santé) 9 III Bilan global 10 IV Commentaires 10 1 Restructurations de la recherche et insertion des doctorants 10 2 Gouvernance 11 3 Évaluation interne et recrutement 11 4 Affectation de moyens 11 La stratégie en matière de valorisation 13 I Organisation et bilan 13 II Commentaires 13 La stratégie en matière de formation 15 I Pilotage et organisation 15 II La politique de l UPMC 15 III Bilan 16 1 Insertion professionnelle 16 2 Formation scientifique 16 3 Formation santé 16 4 Technologies de l information et de la communication pour l enseignement (TICE) 17 IV Commentaires 17 février

5 La stratégie en matière de relations internationales 19 I Organisation 19 II Ouverture internationale 19 III Relations extérieures 19 1 Relations avec les établissements du quartier latin 19 2 Relations avec les collectivités 19 IV Commentaires 20 1 L ouverture internationale 20 2 Relations extérieures 20 La stratégie en matière de vie étudiante 21 I Organisation 21 II La politique de l UPMC 21 III Commentaires 21 La gouvernance 23 I Gouvernance 23 II Gestion financière et comptable 23 III Gestion des ressources humaines 23 IV Gestion du patrimoine immobilier 24 V Systèmes d information 24 VI Politique documentaire 24 VII Communication 24 VIII Commentaires 25 1 Gouvernance 25 2 Gestion financière et comptable 25 3 Gestion des ressources humaines 26 4 Gestion du patrimoine immobilier 26 5 Systèmes d information 26 6 Communication 26 Conclusion, recommandations 27 I Points forts 27 II Points faibles 27 III Recommandations 28 Liste des sigles 29 Observations du président 33 Organisation de l évaluation 39 4

6 Présentation Localisée principalement au cœur de Paris, l Université Pierre et Marie Curie (UPMC) est le plus grand complexe scientifique et médical de France, voire d Europe. Elle se situe dans le peloton des quatre plus gros établissements universitaires d Ile-de-France, après Paris I (Panthéon Sorbonne), Paris V (Descartes), et à égalité avec Paris X (Nanterre). I Effectif des étudiants et nombre de diplômés délivrés en Le nombre d inscriptions administratives est approximativement de : en santé (9 000 en médecine, en paramédical) et en sciences (dont cumulatifs, le reste se répartissant entre 47% en licence, 28% en master et 11% en doctorat). Le flux des entrants en est de Le nombre de diplômes d état délivrés en 2006, hors médecine et diplômes d ingénieur, est de dont en licence, en master, et 812 doctorats. II Effectif des personnels au 31 décembre 2006 Un peu plus de personnes exercent leur activité au sein de l UPMC, soit : enseignants-chercheurs et/ou hospitalo-universitaires dont titulaires et contractuels BIATOSS dont titulaires et 571 contractuels ; chercheurs des EPST principalement CNRS et INSERM ; ITA des EPST. III Recherche et formation Les 2/3 des personnels travaillent directement dans plus de 150 laboratoires de recherche rattachés à l UPMC, dont 131 sont des unités mixtes avec un EPST, principalement le CNRS et l INSERM, mais aussi le CEA et l INRA. Les laboratoires et les enseignements sont regroupés en quatre pôles scientifiques de dimension sensiblement égale : Pôle 1 Modélisation et ingénierie ; pôle 2 Matière et nouveaux matériaux (Énergie matière et univers 1 ) ; pôle 3 Espace, environnement, écologie (Terre vivante et environnement 1 ) ; pôle 4 Génomique, système de communication cellulaires, nouvelles approches thérapeutiques (Vie et santé 1 ). L enseignement est fortement adossé à la recherche et regroupé en : Six UFR scientifiques : Deux relevant du pôle 1 (UFR de Mathématiques, et UFR d Ingénierie), deux du pôle 2 (UFR de Physique fondamentale et appliquée et UFR de Chimie), et deux du pôle 3 (UFR Terre, environnement et biodiversité et l UFR Sciences de la vie, à cheval sur le pôle 4) ; deux UFR médicales relevant du pôle 4 : faculté de médecine Pierre et Marie Curie, et UFR de Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale ; sept composantes internes : 1 École polytechnique universitaire, 2 instituts (Astrophysique de Paris et Henri Poincaré), 3 observatoires océanologiques (Roscoff, Banyuls sur mer et Villefranche sur mer) et l Institut de formation doctorale (qui a statut d UFR). 1 Nouvelle dénomination 5

7 L offre de formation, hors médecine, est regroupée dans un seul domaine (Sciences et technologies). Elle comprend : - 10 mentions de licence suivies de 10 mentions de master déclinées en 62 spécialités ; - 11 licences professionnelles et 2 DEUST ; - 7 spécialités de titre d ingénieur dont 2 par apprentissage. Dans le domaine de la santé, la formation est l une des plus importantes de France (1 332 primo-entrants sur étudiants inscrits en première année du premier cycle des études médicales 400 d entre eux accèdent à la deuxième année un total de étudiants inscrits en médecine et odontologie en ). IV Situation budgétaire et patrimoine immobilier L université était dotée en 2007 d un budget de l ordre de 173 millions d euros dont 62 millions de fonds de roulement, 55 millions de subventions essentiellement d État, et 56 millions de recettes des produits de l activité (droits universitaires, recherche, contrats ). Ni la masse salariale des personnels rémunérés sur le budget de l Etat (approximativement 260 millions d euros pour les personnels de l université et 173 millions d euros pour ceux des EPST), ni les dotations et contrats gérés par les EPST, ne sont comptabilisés dans ce budget. Implantée sur le campus de Jussieu, l université dispose de m 2 de locaux répartis sur plusieurs sites principalement en région parisienne. Le campus de Jussieu ( m 2 ) fait l objet d opérations de rénovation et de désamiantage dont la fin, prévue pour 2012, pourrait, compte tenu des retards pris par les travaux, être repoussée jusqu en 2015 avec un coût approchant les 2 milliards d euros à la charge de l État. Plus de la moitié de la totalité des locaux de l UPMC, soit approximativement m 2, est consacrée à la recherche. V Gouvernance et pilotage L université dispose d un gouvernement fort et structuré constitué par : - un cabinet ; - un comité exécutif (le président, les vices-présidents et le secrétaire général) se réunit chaque semaine, il prépare par ailleurs l ordre du jour des conseils ; - trois directoires (formation, recherche, relations internationales) qui élaborent la stratégie ; - les trois conseils statutaires qui légitiment les orientations ; - de nombreux services centraux sous l autorité du secrétaire général, et des directions transversales, ces dernières étant placées sous l autorité directe du président. L UPMC a aussi mis en place : - un Comité d orientation et de prospective (COP) constitué d une douzaine de personnalités extérieures éminentes du monde économique et scientifique. Son rôle est d éclairer l université dans ses stratégies en matière de recherche et de valorisation, de formation et d insertion professionnelle. VI Rayonnement international Tous les indicateurs (nombre de publications, taux de citation, évaluations externes, ) s accordent pour reconnaître que l activité de nombreuses équipes de recherche de l UPMC se situe au meilleur niveau international. L UPMC est la première université française dans le classement de Shanghai, autour de la quarantième place ; elle se situe dans les cinq meilleures universités européennes où celles du Royaume-Uni, avec Cambridge, Oxford, l Imperial college et l University college of London, se taillent la meilleure part. L UPMC a su mettre en place une gouvernance forte et ambitieuse pour définir et appliquer une politique volontariste de promotion de l excellence en recherche. 6

8 La stratégie en matière de recherche Pour orienter sa politique de recherche, l UPMC s appuie sur deux structures d aide à la décision : le directoire de la recherche, constitué de scientifiques choisis par le président au sein de l établissement ; le Conseil scientifique statutaire. Le directoire instruit les dossiers (postes, projets, allocations, promotions, bilan, évaluation interne, ) et soumet ses propositions au Conseil scientifique. La politique ainsi définie est ensuite validée par le Conseil d administration, puis exécutée par la direction de la recherche. I La politique scientifique de l UPMC 1 Recherche L UPMC a poursuivi un effort vigoureux de structuration de la recherche autour de priorités scientifiques bien identifiées. Depuis le début du quadriennal précédent, les formations de recherche et les unités sont regroupées autour des quatre grands pôles scientifiques. Cette structuration a conduit à plusieurs regroupements d UFR et de laboratoires en instituts rassemblant moyens et compétences. Cet effort d accrétion est décrit brièvement plus loin par pôles. Le Bonus qualité recherche (BQR) est d un million d euros dont le tiers est attribué aux UFR, et le reste par appels d offres, une moitié pour des projets recherches et l autre pour des équipements. 2 Formation doctorale Les vingt Ecoles doctorales (ED) de l UPMC (16 en sceau principal et 4 en sceau secondaire), accueillant plus de doctorants et délivrant entre 600 et 800 doctorats par an, ont été regroupées au sein d un Institut de formation doctorale (IFD) qui a rang d UFR. L UPMC a mobilisé 24 postes d IATOS pour le fonctionnement de l IFD et des ED. L IFD est chargé de la mise en place d une base unique de données sur les doctorants. Son rôle est de coordonner l activité des ED (mutualisation des formations complémentaires des doctorants, mise en place de séminaires pour les encadrants, et suivi de la carrière des doctorants) et, plus généralement, de mettre en oeuvre la politique de l université en matière de doctorat. 3 Recrutement Le recrutement des enseignants-chercheurs et des personnels administratifs et techniques est l élément essentiel pour l avenir de l université. Le taux actuel de renouvellement est particulièrement important à l UPMC : 74 départs en retraite en 2006 pour les enseignants-chercheurs et 69 pour les BIATOS. L UPMC met en oeuvre une politique de redéploiement des emplois d enseignants-chercheurs sur 20% des postes vacants. Sur les dix dernières années, cette politique s est traduite par une modulation qui va jusqu à ±30% dans certaines disciplines. L UPMC accorde une place importante au recrutement extérieur. En 2006, l université a recruté 31 professeurs dont 16 extérieurs et 70 maîtres de conférences dont 53 extérieurs. En 2007, l UPMC a aussi mis en place : - six chaires internationales en partenariat avec le CNRS et l INSERM : Myologie ; Physiologie ; Génomique marine ; Océanologie marine ; Physique des milieux condensés ; Robotique ; - quatre chaires d excellences junior du ministère de la Recherche (une en Mécanique et trois en Sciences de la vie) ; - une chaire du programme EURY en Mathématiques. 7

9 II Présentation par pôles 1 Pôle I : Modélisation et ingénierie Ce pôle représente 940 enseignants-chercheurs et chercheurs des EPST, 300 personnels d appui et 900 doctorants. Son budget récurrent de fonctionnement (hors contrats) est approximativement de 7 millions d euros par an 1. Il regroupe : - deux UFR : l UFR d Ingénierie et l UFR de Mathématiques constituées respectivement par la fusion de 3 et 2 anciennes UFR ; - quatre ED ; - dix-neuf unités de recherche labellisées (UMR ou UPR) sous tutelle principale ou secondaire de l UPMC : 14 Unités mixtes de recherche (UMR) avec le CNRS, dont une avec le CEA, 2 Unités propres (UPR) du CNRS, et 3 UMR avec l INSERM ; - deux structures fédératives : l une en mathématiques qui forme un ensemble scientifique que les experts de l AERES ont qualifié de sans équivalent dans le monde, l autre sur l imagerie pour la santé, action transversale avec le pôle Santé. Le nombre de thèses soutenues par an, 254 en 2005, est le plus important des quatre pôles, avec, dans les 18 mois qui suivent la soutenance, le meilleur taux de réussite : 31% des diplômés ont été embauchés dans une entreprise, 28% ont intégré l enseignement supérieur et 8% la recherche publique. La proportion de post-doc (18%) est la plus faible des quatre pôles et celle des sans emploi est infime (1%). L excellence et le rayonnement des mathématiques françaises sont bien connus sur les aspects fondamentaux, mais également en mathématiques appliquées. Les laboratoires de l UPMC occupent une place importante dans ce domaine d excellence. Les quatre unités sous tutelle principale de l UMPC, évaluées par les experts de l AERES en , ont été jugées d excellent niveau (les deux plus importantes ont été classées en A+ et les deux autres de taille plus modeste en A). L UPMC dispose aussi de bons laboratoires en sciences pour l ingénieur (SPI), y compris en informatique et robotique (STIC). La restructuration en 2007 des équipes de mécanique regroupées dans un seul grand ensemble, l institut Jean Lerond d Alembert, a conduit à la création d un des plus grands et des plus actifs laboratoires de mécanique en France. Les cinq UMR sous tutelle principale de l UMPC, évaluées par les experts de l AERES en , ont été jugées de très bon niveau (une classée en A+ et les quatre autres en A). 2 Pôle II : Matière et nouveaux matériaux (Énergie, matière et univers 2 ) Ce pôle représente 875 enseignants-chercheurs et chercheurs des EPST, 428 personnels d appui et 600 doctorants. Son budget récurrent de fonctionnement (hors contrats) est approximativement de 9,2 millions d euros par an 1. Il regroupe : - deux UFR : l UFR de Physique (fondamentale et appliquée) et l UFR de Chimie ; - cinq ED ; - trente unités de recherche labellisées sous tutelle principale ou secondaire de l UPMC : 28 UMR avec le CNRS et 2 UPR du CNRS ; - six fédérations de recherche. 84 thèses ont été soutenues en 2005 avec, dans les 18 mois qui suivent la soutenance, 15% d insertion en entreprises, 14% d intégration dans l enseignement supérieur et 6% en recherche publique, la proportion de post-doc étant assez élevée, de 35%, les sans emploi représentant 6%. Les sept UMR de Physique (dont une en Astrophysique) sous tutelle principale de l UPMC, évaluées en par les experts de l AERES, ont été jugées d excellent niveau (quatre classées en A+ et les trois autres en A). Les onze unités de chimie sous tutelle principale de l UPMC (10 UMR et 1 UPR), évaluées en par les experts de l AERES, ont été jugées de très bon niveau (une classée en A+, trois entre A et A+, cinq en A, une entre A et B, une en B). 1 Les chiffres correspondent au mi-parcours du contrat quadriennal 2 Nouvelle dénomination 8

10 Un important travail de restructuration des laboratoires de la matière condensée en deux instituts et des laboratoires de chimie autour de quatre fédérations a été mené à bien au cours du dernier quadriennal. La restructuration de la chimie va se poursuivre dans le prochain quadriennal. 3 Pôle III : Espace, environnement, écologie (Terre vivante et environnement) Ce pôle qui réunit les forces du campus Jussieu et de trois stations marines (Roscoff, Banyuls sur mer et Villefranche sur mer), représente 920 enseignants-chercheurs et chercheurs des EPST, 820 personnels d appui et 530 doctorants. Son budget récurrent de fonctionnement (hors contrats) est approximativement de 10 millions d euros par an. Il regroupe : - deux UFR : l UFR Terre, environnement et biodiversité et l UFR Sciences de la vie en commun avec le pôle 4 ; - quatre ED ; - trente deux unités de recherche labellisées sous tutelle principale ou secondaire de l UPMC : 31 UMR avec le CNRS, 1 UMR avec l INRA et le CNRS ; - quatre fédérations de recherche. L astronomie et l astrophysique ont souhaité rejoindre le pôle II. 87 thèses ont été soutenues en 2005 avec, dans les 18 mois qui suivent la soutenance, 21% d insertion en entreprises, 16% d intégration dans l enseignement supérieur et 8% en recherche publique, la proportion de post-doc étant assez élevée, 34%, et, les sans emploi représentent 5%. Les cinq UMR des Sciences de la terre et de l univers (STU) sous tutelle principale de l UPMC (hors l astrophysique regroupée dans le pôle II), évaluées par les experts de l AERES en , ont été jugées de très bon niveau (une classée en A+, les trois autres en A). Ce pôle a joué un rôle d incubateur de réflexions, de projets et d associations pluridisciplinaires. L objectif de l UPMC est d en faire une structure de recherche d importance nationale en environnement. 4 Pôle IV : Génomiques, systèmes de communication cellulaires, nouvelles approches thérapeutiques (Vie et santé) Ce pôle réunit les forces de plusieurs sites : le campus Jussieu, le site des Cordeliers, les sites hospitalouniversitaires de la Pitié-Salpêtrière et de Saint-Antoine et plusieurs autres sites associés de Paris et en région (Tenon, Trousseau, ). Il représente environ enseignants-chercheurs et chercheurs des EPST, 800 personnels d appui et 800 doctorants. Son budget récurrent de fonctionnement (hors contrats) est approximativement de 15 millions d euros par an. Il regroupe : - deux UFR : la faculté de médecine de Pierre et Marie Curie résultant de la fusion de plusieurs anciennes UFR, et l UFR de Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale ; - six ED ; - soixante unités de recherche labellisées sous tutelle principale ou secondaire de l UPMC : 18 UMR avec le CNRS, 1 UPR du CNRS, 39 UMR avec l INSERM et 2 UMR avec l INRA ; - huit fédérations de recherche. 216 thèses ont été soutenues en 2005 avec, dans les 18 mois qui suivent la soutenance, 15% d insertion en entreprises, 3% d intégration dans l enseignement supérieur et 3% en recherche publique, la proportion de post-doc étant très élevée, 52%, les sans emploi représentant 3%. Tous les secteurs des sciences de la vie et de la santé sont représentés, avec un bon équilibre entre les disciplines. On trouve un nombre important de pôles d excellence, notamment dans les domaines de la génétique, des neurosciences, de la biologie cellulaire, de la biologie du développement, de la physiopathologie et de la santé publique. Sur les 55 unités évaluées par les experts de l AERES en , 30 ont été jugées de très bon niveau (A+ et A) et sur 327 équipes, 77 ont été classées en A+ (excellent niveau). 9

11 De nombreuses opérations structurantes ont été réalisées avec la création de 6 Instituts fédératifs de recherche (IFR) et de centres de recherche (centre de génétique moléculaire, centre de recherche Saint-Antoine, institut du cerveau et de la moelle épinière, institut de recherche interdisciplinaire sur la santé, centre de recherche des Cordeliers). Un réseau en biologie du vieillissement, un RTRA de neurosciences, de nombreuses actions thématiques transversales (sur les cellules souches, le développement, la génomique la microbiologie) ont été mis en place. III Bilan global L UPMC s est dotée d un système efficace de gouvernance de la recherche qui lui a permis de mettre en place une politique scientifique ambitieuse et particulièrement réactive dans les conditions difficiles de la rénovation du campus de Jussieu. De très importantes restructurations ont pu ainsi être effectuées dans pratiquement tous les domaines de la recherche et dans des délais relativement courts. Cette politique a déjà porté ses fruits. Le bilan des évaluations externes par l AERES et le classement mondial des universités (classement de Shanghai) sont éloquents à cet égard. Le taux de publication dans des revues de rang A en langue anglaise a augmenté de 20% par rapport au dernier quadriennal. Actuellement, 94% des enseignants-chercheurs appartiennent à des UMR ou UPR liées à une EPST (CNRS, INSERM, INRA). De plus, 77 % des enseignants-chercheurs et des chercheurs appartiennent à des équipes classées A+ ou A. Dans les deux cas, le pourcentage correspond à 10 points au-dessus de la moyenne nationale des établissements de même composition disciplinaire. Enfin 33% des enseignants-chercheurs sont bénéficiaires de la prime d encadrement doctoral. La qualité du recrutement des enseignants-chercheurs par l UPMC se traduit par un nombre très important de membres de l Institut universitaire de France (IUF). Ils sont actuellement 33 à l UPMC soit 10% du total des membres de l IUF (335). C est le score le plus élevé des quelque 90 établissements français concernés, ce qui doit encore être le cas lorsque le chiffre est pondéré par le nombre total des enseignants-chercheurs de l établissement. Sur les 729 enseignants-chercheurs nommés à l IUF depuis sa création en 1991, 55, soit 7,5%, appartiennent à l UPMC! IV Commentaires Sa réussite actuelle en recherche et l ambition affichée de son équipe de direction confèrent à l UPMC une place particulière (de référence) dans le système universitaire français. Des améliorations à différents niveaux sont encore nécessaires pour tirer pleinement profit des dispositions de la nouvelle loi et pour compléter cette réussite. Sa dynamique du changement doit s exercer dans la durée, les effets bénéfiques ne se feront pleinement ressentir qu après un délai assez long. Les quelques recommandations ci-dessous sont formulées dans cet état d esprit. 1 Restructurations de la recherche et insertion des doctorants Il faut poursuivre les restructurations : dans le pôle II en Chimie, dans le pôle III en Sciences de la terre et en environnement, et dans le pôle IV en Sciences de la vie et de la santé où un effort important reste à accomplir (voir plus bas). Dans le pôle I, il faudra aussi rester attentif à l évolution de la robotique et au bon développement de la mécanique qui bénéficie de plusieurs scientifiques de haut niveau, mais se trouve pénalisée par une composition hétéroclite. L existence d une UFR de Stomatologie et chirurgie maxillo-faciale à côté de la faculté de médecine n est pas compréhensible. Plusieurs équipes du pôle IV (Vie et santé) sont fragiles (16 ont été classées C et 106 B), notamment dans les secteurs de l immunologie et des maladies infectieuses. La génétique fondamentale et la biologie structurale doivent être renforcées, la première pour venir en appui de la génétique médicale qui est à un excellent niveau, la seconde pour développer la biologie intégrative. Un schéma coordonné d aménagement des locaux de recherche en milieu hospitalier devra être établi avec l AP-HP. L effort de mise en place de réseaux associant des équipes de recherches fondamentales et des équipes cliniques travaillant sur une même pathologie devra être poursuivi. Enfin, il faudra mettre en œuvre un redéploiement des personnels IATOS pour donner aux centres de recherche et aux plates-formes les moyens de leur fonctionnement. L insertion professionnelle des doctorants du pôle IV (Vie et santé) est préoccupante. Il est absolument nécessaire d effectuer un bilan 24 à 30 mois après la soutenance de thèse pour se prononcer définitivement et savoir ce que sont devenus les 52% de docteurs en post-doc 18 mois après la thèse. Des mesures sont éventuellement à prendre en conséquence. 10

12 Il faudrait aussi développer plus activement des programmes de recherche communs à plusieurs pôles, notamment en créant des réseaux transversaux plus opérationnels entre le pôle IV vie et santé et les autres pôles : avec le pôle I Modélisation et ingénierie pour la modélisation du vivant, l imagerie, la bioinformatique, l instrumentation médicale, avec le pôle II Energie, matière, univers pour la chimie appliquée à la santé, et enfin avec le pôle III Terre vivante et environnement pour le développement de l océanographie. L UPMC est un des endroits privilégiés en France pour réussir ces opérations transversales entre disciplines qui font actuellement défaut à l échelle nationale. 2 Gouvernance Le dispositif peut encore gagner en cohérence et efficacité. Un besoin de resserrement se fait ressentir. Une première étape dans le secteur de la recherche pourrait être de faire présider le directoire recherche par le Vice-président recherche (VPR) et de mettre la direction de la recherche directement sous l autorité de ce même VPR. 3 Évaluation interne et recrutement L UPMC devrait mettre en place un dispositif d évaluation interne de l activité de recherche des enseignantschercheurs et des chercheurs qui doit s appuyer sur un ensemble d indicateurs reconnus internationalement. Elle fournirait une aide précieuse à l université pour évaluer son potentiel scientifique, définir sa stratégie en matière de promotion, de recrutement et de répartition des moyens. La loi LRU donne de nouvelles possibilités dans le recrutement des enseignants-chercheurs. Même si sa politique actuelle de recrutement des enseignants-chercheurs assure un recrutement de bonne qualité (avec quelques échecs inévitables), l UMPC devrait saisir l opportunité de la LRU pour améliorer l attractivité de son offre d emploi et mettre progressivement en place un dispositif de prospection à l échelle européenne des jeunes talents dans les différentes disciplines. Ces deux dispositifs doivent faire l objet d une surveillance attentive de l équipe présidentielle pour éviter les conflits d intérêt et doivent être servis par des scientifiques de très haut niveau. 4 Affectation de moyens L UPMC devra être vigilante dans la distribution des moyens humains et financiers donnés par l État, en privilégiant systématiquement les secteurs dynamiques et ceux en émergence qui s avèrent prometteurs. Par exemple, la répartition actuelle des allocations de recherche sur les quatre pôles ne reflète pas leur réussite en matière de formation doctorale et de débouchés. La ventilation par discipline du pourcentage des doctorants de l UPMC bénéficiaires d une allocation du ministère de recherche en 2006 est un exemple qui mérite réflexion : 27% en maths, 70% en physique, 29% en STU, 55% en chimie, 27% en bio et santé, 26% en SPI et 13% en STIC. 11

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14 La stratégie en matière de valorisation I Organisation et bilan De manière générale, le transfert et la valorisation sont des points faibles de l activité des établissements français, comme le montre la comparaison avec les universités des autres pays développés. Il en va de même à l UPMC. Ainsi, le Comité d orientation et de prospective (COP) a regretté que l université n ait pas été porteuse d un projet Carnot. L UPMC dispose d un service des relations industrielles et du transfert de technologie (DRITT-SAIC) constitué de 35 personnes. Ce service, qui a été mis en place assez récemment, gère les contrats de recherche (Europe, industrie, organismes), les brevets, et les licences d exploitation. En 2007 son activité s est traduite par un budget 1 de 42 millions d euros dont approximativement un quart provenant de ressources industrielles, le reste provenant de contrats de recherche financés par l État ou l Europe. L accroissement récent du chiffre d affaires de la DRITT-SAIC est dû à la mise en place de l ANR, preuve supplémentaire de la qualité de la recherche à l UPMC, mais pas du transfert. Les royalties ou redevances perçues par l université paraissent assez faibles, moins d un million d euros, dont une majorité pour un seul contrat de redevance (sida). Pour la valorisation et la création d entreprises, l UPMC s appuie sur l incubateur AGORANOV. Sur la période , 40 emplois ont ainsi été générés. L université a accueilli 12 start-up en incubation ou post-incubation au sein de ses laboratoires. L UPMC dispose aussi d un service pour la diffusion de la culture scientifique et technique. II Commentaires Les activités de transfert et de valorisation ne sont pas actuellement à la hauteur des ambitions de l UPMC en matière de recherche. L université doit se fixer comme objectif de faire évoluer cette situation. Un effort doit être fait pour la valorisation des actifs de l université, ce qui implique une révolution culturelle qu il faut savoir susciter au sein des laboratoires. Le droit des contrats et celui de la propriété industrielle étant différents, il faudrait renforcer les compétences juridiques de la DRITT-SAIC, notamment en ce qui concerne les brevets. 1 Source : audit IGAENR mars

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16 La stratégie en matière de formation L UPMC résume sa stratégie en matière de formation par le slogan université du premier choix et de la deuxième chance. I Pilotage et organisation L organisation générale s articule sur 5 niveaux de responsabilité où le rôle des UFR n apparaît pas clairement (sauf en médecine) : - directoire de la formation ; - CEVU ; - direction de la formation ; - département de formation ; - équipe de formation. Le directoire examine les projets, élabore la stratégie qui est validée par le CEVU. La direction est le service administratif qui met en œuvre la politique. Le département et les équipes de formation sont les cellules opérationnelles, responsables de la gestion pédagogique et matérielle des mentions gérant budget, logistique et scolarité pédagogique. Dans l organigramme de l université, les départements de formation sont mis au même niveau que les laboratoires de recherche au sein des UFR. Ils permettent une gestion de proximité de chaque mention de diplôme avec une bonne réactivité. L offre de formation recouvre : - les licences (L ) et masters (M) ; - une école d ingénieurs Polytech Paris-UPMC ; - les études en médecine et santé ; - des formations continues. Un pilotage efficace a permis : - un resserrement de l offre de formation sur 10 mentions de licences, 10 mentions de masters et 61 spécialités en M2 recouvrant l ensemble du domaine des Sciences et technologies ; - un adossement recherche clair et lisible par le rattachement systématique de l offre de formation aux quatre pôles scientifiques. II La politique de l UPMC Les axes stratégiques de l UPMC peuvent être résumés par les points suivants : accueil d un maximum de bacheliers pour leur faire réussir des études scientifiques ; orientation active, soutien pédagogique renforcé et tutorat, notamment pendant le cycle d intégration que constitue la première année commune à toutes les mentions de licence et regroupée dans un bâtiment neuf, l Atrium ( m 2 ) ; professionnalisation des formations avec une insertion optimisée dans la vie active au travers de licences professionnelles par apprentissage et d une école polytechnique avec deux filières par apprentissage ; implication forte de l université en formation continue ; attraction de nouveaux bacheliers mention B ou TB sur des filières d excellence constituées de licences double cursus très originales (musique et sciences, histoire et sciences, philosophie et sciences, ). Le faible nombre d étudiants actuellement concernés, une soixantaine, devrait augmenter de manière conséquente à la rentrée prochaine pour atteindre la centaine, l objectif final de l université étant d accueillir trois cents étudiants ; 15

17 III Bilan accueil des élèves de classes préparatoires facilité, et simplification des circuits d inscription pour tous les élèves ; maintenir le haut niveau et l excellente réputation de la formation médicale et de santé (une des meilleures en France) ; développer une démarche qualité avec une évaluation systématique des filières et un suivi des diplômés. 1 Insertion professionnelle L insertion professionnelle ne faisait pas vraiment partie jusqu à un passé récent de la culture des universités françaises, et plus particulièrement de celles qui ont une recherche d excellente qualité. L UPMC fait exception, elle est à féliciter pour son investissement dans cette problématique et pour les résultats qu elle a obtenus (voir le bilan à la rubrique formation scientifique ). Elle a su se doter rapidement des outils nécessaires, même si leur qualité peut (et doit) être améliorée. L UPMC a lancé deux types d action : - enquêtes sur le devenir des diplômés menées avec une méthodologie satisfaisante qui s améliorera au fur et à mesure ; - mise en place d une direction de l insertion professionnelle et d un service d Aide à la formation et à l insertion professionnelle (AFIP). 2 Formation scientifique L abandon en cours de licence, comme à l échelon national, reste préoccupant avec un pourcentage d accès en L2 qui plafonne à 50%. Cependant, les enquêtes montrent que 70% des étudiants qui quittent l UPMC au cours du cycle d intégration retrouvent rapidement un cursus à leur convenance. Le pourcentage d accès en L3 est en nette progression (+13% par rapport à ). Le pourcentage de réussite en L3 a augmenté depuis 2005 dans pratiquement toutes les disciplines pour se situer entre 65% et 80%, sauf en informatique et en sciences de la vie où il se situe à 52% et 62% respectivement. Sur les diplômés de master sortant chaque année, plus de la moitié souhaite s insérer en entreprise. Près de 95% d entre eux trouvent un emploi en moins de trois mois, la majorité avec un salaire de cadre (salaire annuel moyen de euros). Les secteurs de la chimie, de la biologie et de l écologie placent plus difficilement leurs diplômés de master. Le pourcentage de réussite en licences professionnelles est de 92% (161 inscrits). Parmi eux, 13% poursuivent leurs études et 87% sont en recherche d emploi avec un taux d insertion de 94% et un salaire annuel moyen de euros. L école d ingénieur Polytech Paris-UPMC (945 étudiants en 2007 dont 220 en cycle préparatoire) délivre le titre d ingénieur dans sept spécialités habilitées par la CTI : Agroalimentaire, Électronique et informatique, Électronique et informatique industrielle par apprentissage, Génie mécanique par apprentissage, Matériaux, Robotique, Sciences de la terre. Les enquêtes montrent que six mois après l obtention des diplômes, 70% des diplômés 2006 sont en poste avec un salaire d embauche moyen de euros, 18% en poursuite d études et 12% en recherche d emploi. 3 Formation santé Pour primo-entrants inscrits en première année du 1 er cycle des études médicales, le nombre d étudiants reçus au concours est de 400 : 333 en médecine, le reste se répartissant en odontologie, maïeutique et kinésithérapie. La majorité des recalés ne souhaitent pas faire d études scientifiques et quittent l université. Il y a là matière à alimenter une réflexion de fond pour faire évoluer la situation, l UPMC en est consciente. Pour ceux qui ont réussi le concours à la fin de la première année, l exigence de qualité et d investissement est maintenue et seuls 85 à 90% sont reçus en troisième année du cycle. La préparation à l examen classant (internat) est un point fort de l UFR Médecine (45% des étudiants de cette UFR sont reçus dans les premiers). Un autre succès est le nombre élevé d étudiants admis à l école de l INSERM et à l École normale supérieure. La formation médicale continue a été conçue comme un véritable 4 ème cycle. Plus de médecins y ont été inscrits en

18 4 Technologies de l information et de la communication pour l enseignement (TICE) L UPMC a été pionnière en France dans l usage des TICE. Le service qui s en occupe est constitué de quatre entités : - l Usage des technologies éducatives en sciences (UTES) ; - le Centre de production multimédia (CPM) ; - la Formation ouverte et à distance (FOAD) ; - TICE pour la médecine. Le service TICE rassemble une cinquantaine d équivalents temps plein avec un budget (hors salaire sauf 2 CDD) de euros. Il traite de tous les aspects de l utilisation des TICE dans la vie universitaire : depuis la mise à disposition des salles pour les étudiants jusqu à la diffusion en direct et en différé des cours de 1 ère année de médecine, en passant par les aspects administratifs et scolaires. Son activité est de bonne qualité avec une stratégie de développement qui lui est propre et un souci de bonne intégration dans la communauté française et européenne. La relation du service TICE avec la Direction des systèmes d information (DSI) en charge des infrastructures (matériel, réseaux et applicatifs) est bonne. Le service TICE dirige le comité de pilotage de l Espace numérique de travail (ENT) qu il représente au Comité stratégique des systèmes d information (COSTRASI) mis en place par l UPMC. Ce qui lui donne une position de maître d ouvrage délégué qui peut se trouver en contradiction avec sa position de maîtrise d œuvre puisqu il est aussi fournisseur pour l ENT (voir la rubrique système d information ). IV Commentaires Concernant l organisation, il faudrait : améliorer la lisibilité de la structure de gouvernance de la formation. La répartition des responsabilités semble claire pour l équipe présidentielle, elle l est moins pour les acteurs ; augmenter le nombre et renforcer la qualification des personnels d appui aux départements et équipes de formation. En effet, l essentiel du travail administratif et pédagogique repose sur ces cellules opérationnelles ; donner aux UFR la mission d assurer une bonne coordination entre les départements de formation pour homogénéiser les procédures et éviter le cloisonnement. En matière de formation et d insertion, il est recommandé de : s investir dans la conception et le développement de formations mixtes sciences santé ; renforcer l importance des UE non disciplinaires pour empêcher leur marginalisation. Généraliser l acquisition de compétences transversales et de pratiques professionnelles à toutes les mentions de licence ou de master. De manière plus générale, renforcer les matières utiles pour l insertion professionnelle, comme l enseignement des langues étrangères ; améliorer l information des étudiants sur les perspectives des différents parcours universitaires et leur avenir professionnel. Un effort de communication est à faire sur l offre de formation, notamment sur les pré-requis, les taux de réussite et les débouchés ; affiner et multiplier les enquêtes d insertion professionnelles et communiquer leurs résultats aux étudiants ; évaluer l action de l Aide à la formation et à l insertion professionnelle (AFIP) et étendre son action à l ensemble des étudiants de 2 ème cycle si l évaluation de son activité est positive ; surveiller attentivement le devenir des étudiants en double cursus et développer ce type de formation particulièrement original, si les débouchés le justifient ; plus généralement développer le système d évaluation des filières d enseignement avec la contribution d experts extérieurs. Renforcer l évaluation des enseignants par les étudiants en utilisant des formules mûrement réfléchies et relativement simplifiées ; développer des filières permettant d intégrer dans les cursus scientifiques (hors biologie) les étudiants ayant échoué au concours du premier cycle des études médicales. 17

19 Par ailleurs, le renforcement des relations conventionnelles entre les classes préparatoires aux écoles d ingénieurs les plus prestigieuses permettrait de mieux faire connaître l université aux meilleurs bacheliers et de les inciter ultérieurement à venir dans les laboratoires de recherche pour y préparer une thèse. Cette démarche ne dépend pas uniquement de l université, mais la situation pourrait évoluer si des universités du niveau de l UPMC se montraient motivées par cette perspective. En matière de TICE, l UPMC doit évidemment poursuivre les efforts entrepris au-delà de l utilisation des TICE pour améliorer la productivité globale de la communauté universitaire (étudiants, enseignants, administration). Elle doit aussi mettre le service SG TICE au service de l ambition européenne de l UPMC en en faisant un outil d attractivité pour les étudiants étrangers. Enfin, de l aveu même de l équipe dirigeante, la mobilité des étudiants à l UPMC reste faible malgré les efforts entrepris et qu il faut poursuivre. Le rayonnement d une université se mesure non seulement par la réputation de ses scientifiques mais aussi par son caractère attractif. L UPMC doit accroître ses initiatives en faveur du recrutement d élèves étrangers de bon niveau. 18

20 La stratégie en matière de relations internationales I Organisation Pour orienter sa politique, l UPMC s appuie sur le directoire des relations extérieures et internationales créé en La politique internationale définie par le directoire est ensuite validée par le Conseil d administration, puis exécutée par la Direction des relations internationales (DRI). Ce service dont le nombre d agents effectifs a plus que doublé depuis 2001, passant de 9 à 20 agents, regroupe en son sein la quasi-totalité des prestations et services dédiés à l accueil des étudiants étrangers, dont le logement. II Ouverture internationale L UPMC a décidé de concentrer ses efforts sur le développement de masters internationaux. Son site en langue anglaise en mentionne 8, en collaboration avec diverses universités d Europe, du Canada, du Chili et de l Uruguay. Il est trop tôt pour en tirer le bilan. Le nombre d étudiants complétant leurs études à l étranger est actuellement de l ordre de 200 alors qu ils n étaient que 40 au quadriennal précédent. Malgré cette progression, ce chiffre reste inacceptable. L obligation pour les 60 étudiants actuellement sélectionnés dans une des licences double cursus de passer une année à l étranger va dans le bon sens (voir plus haut au paragraphe 4, rubrique La politique de l UPMC ). Quelque étrangers sont inscrits à l UPMC dont 50% entrent au niveau master ou doctorat. Au niveau master, 16.3% de ces étudiants proviennent d Europe, 25% d Asie et 54% d Afrique. Au niveau doctorat, 25% proviennent d Europe, 25% d Asie (chiffre en progression de 90% sur les quatre dernières années), et 41% d Afrique. Le nombre de thèses en cotutelle a aussi augmenté : 251 thèses en cotutelle étaient en cours en 2007 dont 43% avec des universités européennes et 33% avec l Afrique. III Relations extérieures 1 Relations avec les établissements du quartier latin L UPMC est consciente des deux faiblesses suivantes : l un de ses plus gros handicaps dans la compétition avec les meilleures universités étrangères est son manque de pluridisciplinarité ; l éclatement des universités parisiennes est un facteur négatif qui nuit au développement et au rayonnement de l ensemble. L UPMC s est investie dans la mise en place de l alliance Paris Universitas qui regroupe six établissements du quartier latin. 2 Relations avec les collectivités La municipalité est consciente du rôle qu elle peut et doit jouer dans la qualité de la vie étudiante et dans les liens à tisser entre la ville et ses universités pour assurer le rayonnement de la ville de Paris. Elle apprécie à sa juste valeur l importance et le rayonnement scientifique de l UPMC. 19

21 IV Commentaires 1 L ouverture internationale La stratégie de l UPMC en la matière doit être complétée : Il faudrait adosser la politique d ouverture à l international aux laboratoires de recherche les plus dynamiques. Les liens tissés entre équipes de recherche performantes (de l UPMC et d universités étrangères) ainsi que la notoriété de scientifiques renommés constituent une base solide pour développer des relations constructives avec des universités étrangères. L UPMC doit réfléchir à la meilleure méthode pour tirer profit de cette richesse, ce que la vision trop administrative de la DRI ne permet pas de faire ; Un ciblage différencié de régions stratégiques doit être effectué suivant les objectifs. Attirer des étudiants étrangers ou susciter les étudiants français à partir à l étranger sont deux problématiques différentes. De plus, la politique à mettre en œuvre pour attirer des étudiants étrangers diffère suivant les pays d origine (Amérique, Afrique, Asie, Europe ). Il suffit de se promener sur un campus américain pour mesurer l attractivité des universités américaines sur les étudiants asiatiques, et souvent les meilleurs. N y a-t-il pas un rôle équivalent à jouer pour une grande université parisienne avec le Maghreb par exemple? L université doit organiser dans ses parcours de formation les séjours à l étranger de ses étudiants. 2 Relations extérieures La synergie des établissements parisiens est un enjeu majeur dont un point d orgue devrait être la constitution d un Pôle de Recherche et d Enseignement supérieur dans le quartier latin avec la palette de toutes les disciplines. Dans ce contexte, il faut avoir présent à l esprit que la dénomination qui a une signification à l étranger, dans le monde entier, pour représenter la culture universitaire française est Paris Sorbonne ; L alliance Paris Universitas devrait être conçue comme une première étape vers la constitution de ce pôle. Elle doit donc rester largement ouverte à tous les établissements universitaires du quartier latin, écoles d ingénieurs comprises. L État et la Ville ont, bien sûr, un rôle essentiel à jouer dans la réalisation de cet objectif. 20

22 La stratégie en matière de vie étudiante I Organisation L UPMC a mis en place, en parallèle à la direction des études, une direction de la vie étudiante qui a en charge la santé, le relais handicap et la gestion du fonds de soutien à l initiative étudiante. Une vice-présidence étudiant a été créée. II La politique de l UPMC Consciente des difficultés de la vie étudiante à Paris, l UPMC met en œuvre différentes initiatives pour aider ses étudiants, améliorer leur condition de vie sur le campus et optimiser les services à leur disposition : vie culturelle, activités sportives, soutien aux étudiants handicapés et aux étudiants salariés, soutien à la santé, Les efforts pour simplifier les circuits d inscription (guichet unique) et améliorer l accompagnement à la rentrée par des étudiants pilotes sont à souligner. La mise en place d une politique d emplois financés par l université est aussi à noter, comme les bourses UPMC de monitorat pour les doctorants, en complément des allocations MRT. En revanche, l UPMC ne semble pas favoriser une participation active des étudiants à la gouvernance de l établissement. Le vice-président étudiant n est pas suffisamment associé aux réunions du comité exécutif. Ses missions et son positionnement vis-à-vis de la direction de la vie étudiante et de la direction des études ne sont pas bien définis. III Commentaires L UPMC doit mener une réflexion approfondie sur la vie étudiante, notamment sur la manière de rendre les étudiants acteurs de la vie de l établissement. Une seule page sur les 134 du bilan rédigé par l université est consacrée à la vie de l étudiant, qui apparaît de facto comme le parent pauvre de la réflexion menée. L université doit s appuyer sur le vice-président étudiant pour recueillir l adhésion des étudiants aux enjeux stratégiques de l établissement et aussi pour développer leurs capacités à participer à la mise en œuvre de la politique universitaire. Les rôles des deux directions impliquées dans la vie universitaire (direction des études et direction de la vie étudiante) doivent être mieux définis. Le CEVU doit être incité à s intéresser plus activement à la vie étudiante, parallèlement à l organisation des études. Il convient de multiplier les initiatives permettant à l ensemble de la communauté universitaire (étudiants inclus) de se retrouver, avec pour objectif de renforcer le sentiment d appartenance à l établissement. 21

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24 La gouvernance I Gouvernance L UPMC s est dotée d une direction forte et visible. L équipe, soudée et efficace, joue pleinement son rôle de dirigeant de l entité. L UPMC considère à juste titre que cette stratégie est la meilleure pour préparer l université à l autonomie et au transfert de compétences dans le cadre des dispositions de la loi LRU. La tradition d une direction forte est en fait établie depuis plusieurs années, ce qui a permis d effectuer les restructurations dans la continuité. La structure générale de la gouvernance a été rappelée au paragraphe 1 Présentation de l université. Son organisation en matière de recherche, de transfert, d enseignement, d insertion professionnelle et de relations extérieures et internationales a été présentée aux paragraphes précédents. Une originalité du système de gouvernance réside dans la mise en place des trois directoires qui sont les chevilles ouvrières de l élaboration de la stratégie en matière de formation, de recherche, et de relations internationales. La politique est exécutée par sept directions dont la fonction est administrative. Ce sont des services transversaux qui sont placés sous l autorité directe du président, alors que les services centraux sont sous l autorité du secrétaire général ce qui n apparaît pas clairement dans l organigramme. La direction de l UPMC a conscience que la politique de l université et les projets ne peuvent aboutir qu à la condition d être soutenus par des services administratifs efficaces. Elle a formé le projet d un repyramidage des agents dans les services en recrutant un plus grand nombre de personnels de catégorie A ou B sur des profils spécifiques répondant à des besoins bien identifiés. II Gestion financière et comptable L examen de l ensemble des indicateurs financiers démontre que l UPMC bénéficie d une très bonne situation financière. Le fonds de roulement s élevait fin 2006 à 56,4 millions d euros pour des recettes de 106,8 millions d euros, dont une moitié provenait de subventions d État et l autre de produits de l activité (inscriptions, recherche, contrats, ANR ). Ces dernières ressources ont sensiblement augmenté pour atteindre 56 millions d euros en 2007 grâce aux ressources additionnelles procurées par l Agence nationale de la recherche (ANR). Le fonds de roulement était de 62,3 millions d euros fin La trésorerie a connu une forte croissance ces dernières années. Sur les deux derniers exercices, les placements financiers ont généré des produits cumulés de près de trois millions d euros. Ces derniers indicateurs sont des éléments favorables dans la perspective du transfert au 1 er janvier 2009 de la masse salariale des personnels universitaires (approximativement 260 millions d euros). La mise en place en janvier 2008 du nouvel outil de gestion financière, SIFAC, devrait permettre de moderniser et de simplifier la gestion budgétaire et comptable. Son redéploiement auprès des différentes entités de l université et la mise en place de la cellule AFIC (Assistance, formation, information et communication), rattachée au directeur des finances, vont dans la bonne direction. III Gestion des ressources humaines La maîtrise de la masse salariale dont l UPMC bénéficiera en 2009 devrait lui permettre, dans le cadre d une gestion prévisionnelle des emplois, de mieux pourvoir les postes en fonction des besoins et de diminuer les risques de générations creuses, comme on en observe actuellement. Ceci devrait aussi lui permettre de modifier plus efficacement la pyramide actuelle des emplois IATOS (60% d agents catégorie C, 25% de B et 15% de A) en faveur de cadres qualifiés des catégories A ou B. La Direction des ressources humaines est organisée en six bureaux selon une répartition claire des tâches. Elle s est bien préparée à prendre en charge dès 2009 la paie des personnels de l éducation nationale, actuellement assurée par l État, ce qui va multiplier par 6 la masse salariale dans le budget et par 2,5 le budget. En outre, l UPMC a fait le choix de faire effectuer la paie à façon par le trésor public. L UPMC développe une politique de Gestion des ressources humaines qui met en œuvre des fiches de postes, un bilan social et développe les entretiens professionnels, s attachant plus aux compétences qu au statut. 23