HORIZONS. Coup de projecteur sur CIEL Properties. SUCRE Les étapes cruciales. TEXTILE Le département R&D de FKL tisse son succès N O 8 - DECEMBRE 2011

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1 HORIZONS MAGAZINE DE CIEL GROUP N O 8 - DECEMBRE 2011 Coup de projecteur sur CIEL Properties SUCRE Les étapes cruciales TEXTILE Le département R&D de FKL tisse son succès

2 s o mmaire ÉVÉNEMENT 05 GROS PLAN 04 Une nouvelle carte prépayée à mettre au crédit de BANK ONE Des résultats satisfaisants pour le troisième trimestre 05 AJAX SWEATER LTD porte haut le flambeau de Floreal Knitwear 06 ANAHITA GOLF : Un tournoi exceptionnel 07 FORTIS-CLINIQUE DARNÉ à la pointe des services d urgence Vers une meilleure prise en charge des soins rénaux 12 SUCRE : Les étapes cruciales DOSSIER 14 CIEL PROPERTIES, une équipe tout-terrain PROFIL/MÉTIER 18 LE DÉPARTEMENT RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT tisse son succès CHAIRMAN S AWARD, Floreal Maurice file en tête ENTRETIEN 10 HAROLD MAYER : «Nous avons les hommes qu il faut pour affronter l avenir» PROFIL D ENTREPRISE 20 IPRO, un gestionnaire de fonds à la conquête du marché africain 21 MICROLAB, la fine fleur de la recherche HORIZONS MAGAZINE DE N O 8 - DECEMBRE 2011 Publication de Directeur de la publication : Amélie Audibert Réalisation : Totem Ltd 4th Floor, Ebène Skies Rue de l Institut, Ebène, Mauritius Tel. : [230] Fax. : [230] info@cielgroup.com Toute reproduction éventuelle devra mentionner son origine. CIEL Agro-industry Anahita The Resort CIEL et Nature Consolidated Energy Deep River-Beau Champ La Vallée de Ferney Mascafleurs TPC World Tropicals CIEL Investment Azur Financial Services Bank One CIEL Capital CIEL Corporate Services CIEL Properties Flagstone IPRO MITCO Noveprim Noveprim Europe CIEL Textile Aquarelle Clothing Consolidated Dyeing & Fabrics Consolidated Fabrics CTL Retail Ferney Spinning Mills Floreal Knitwear Laguna Clothing New Island Clothing Tropic Knits

3 édito Chers collègues, 24 SOCIAL 22 Premier MARCHÉ DE NOËL SOLIDAIRE sponsorisé par ACTogether et la FNR LE SITE ACTOGETHER se met à la page 23 L action sociale d ANAHITA CENTRE FOR EXCELLENCE prend de la vitesse ACTIVITÉS 24 FERNEY TRAIL : un parcours cinq-étoiles SPORT DRBC donne des ailes à Faucon Flacq Sporting Club J ai le plaisir de vous présenter la 8 édition du e magazine interne du Groupe CIEL, «Horizons». Dans ce numéro, vous le verrez, il est question d expertise et de solidarité. En effet, 2011 a encore été une année difficile sur le plan économique global mais fort heureusement, les entreprises du Groupe CIEL ont fait preuve de résilience et ont réussi à maintenir le cap. Ceci est certainement dû aux compétences expertes de nos collaborateurs, tant à Maurice qu à l étranger. Vous verrez à titre d exemple que Floreal Knitwear (Maurice), grand vainqueur de l édition 2011 du Chairman s Award for Excellence Manufacturing, continue de donner grande satisfaction à sa clientèle, notamment avec le concours de son département Recherche et Développement dont vous découvrirez le rôle dans ce magazine. Par ailleurs, il est aussi question de l essor de CIEL Properties qui tend à se positionner comme un one-stop-shop du développement foncier grâce à son équipe de professionnels dynamiques et aguerris. La science n est pas en reste avec une présentation des activités peu connues de Microlab et un survol de Fortis- Clinique Darné qui est à la pointe des soins médicaux. Ce numéro nous montre également que même dans un contexte économique difficile, le Groupe se doit d être solidaire et soucieux de l intérêt de tous les Mauriciens. Saluons les activités de la Fondation Nouveau Regard qui, à travers le projet ACTogether, continue sa lutte contre l exclusion et innove en organisant le premier Marché de Noël Solidaire que l île Maurice ait connu. De son côté, Anahita Centre For Excellence connaît un second souffle et continue son programme d aide à la région de l Est via divers projets sociaux. Enfin, pour la quatrième année consécutive, le personnel du Groupe CIEL, dans un seul esprit, s est retrouvé sur les parcours du Ferney Trail en compagnie de plus de 1000 Mauriciens pour courir ensemble pour deux bonnes causes, joignant ainsi l utile à l agréable. Les défis économiques et sociaux restent nombreux dans une île Maurice qui fait face à une pression internationale accrue, mais nos équipes sont motivées et notre culture d excellence nous permet d attaquer la nouvelle année avec courage et détermination, de façon à poursuivre nos efforts pour encore plus de création de valeur pour nos actionnaires, notre personnel et tous nos stakeholders. Je saisis l occasion qui m est offerte pour vous souhaiter à tous, ainsi qu à vos familles, un Joyeux Noël et une excellente année P. Arnaud Dalais Chairman HORIZONS - décembre

4 événement TELECOMMUNICATIONS MONÉTIQUE Une nouvelle carte prépayée à mettre au crédit de Bank One Bank One étoffe son offre de services bancaires. Elle propose, depuis le début du mois de novembre, une carte prépayée, un service jusque-là inédit dans le paysage bancaire mauricien. Nommée «Posh», cette carte de paiement Visa fonctionne sur le même principe que les cartes prépayées pour téléphone : elle permet à son utilisateur de disposer d une somme fixée à l avance pour ses achats divers, ses achats en ligne ou des retraits aux guichets automatiques. Cette carte peut de même être réalimentée, au besoin, à partir d un compte prévu à cet effet. Déclinée en plusieurs versions l on compte une «teen card», une «medical card», une «payroll card» et une «foreign remittance card» la «Posh» a des avantages multiples. Elle est une alternative aux billets de banque tout en aidant à limiter les dépenses, grâce au plafond préétabli. C est du reste ce qui la rend intéressante pour une clientèle adolescente. «Le lancement de cette carte témoigne de la vitalité de notre jeune banque. Notre souci principal demeure de mettre des solutions, des produits et services innovants à la portée de nos clients. En fin de compte, il faut savoir anticiper la demande, et cela demeure un défi permanent», fait remarquer Ahmad Aumjaud, Head of Marketing de Bank One. Encadré Bank One Des résultats satisfaisants pour le troisième trimestre Bank One a annoncé à la mi-mars 2011 des résultats très encourageants. Elle a en effet enregistré pour Rs 200 millions pour Saluant également Raj Dussoye prévoit, par ailleurs, des profits de plus de l'exercice financier se terminant en décembre 2010, «cette performance très positive réalisée en moins de trois des profits après impôts de Rs 168,3 millions par années d'opération», Jean-Pierre Dalais, Président du Les bénéfices pour le troisième rapport trimestreà Rs à 38,5 Rs 14,8 millions millions en en septembre Les résultats 2011). Conseil d'administration de Bank One, a dessiné les 2011 sont en hausse (Rs 41,5 millions) de 2010 par incluent Sur un la recouvrement base des résultats de créances de de ce troisième Cette trimestre, performance la banque est qualifiée est partie de pour va continuer le travail déjà entamé accroître le 'brand contours de l'action de la banque pour 2011: «Bank One rapport à la période correspondante Rs l année 59 millions. dernière (Rs 29,6 millions) en excluant «remarquable un réaliser» et met des en exergue résultats le fait honorables que la turnaround strategy en d un mise contexte en place économique au moment du difficile. rachat par du marché, étendre le réseau de distribution, lancer de en dépit value', approfondir la relation clientèle et la connaissance revenu exceptionnel de Rs 49 millions Le portefeuille d actifs progresse les actionnaires de actuels Bank One est continue en train de par porter ailleurs ses fruits. ses plans nouveaux produits et poursuivre l'effort visant à apporter 20% (de Rs 12,3 millions en septembre Dans 2010la foulée, d expansion le CEO et de lorgne Bank du One, côté Raj de Dussoye, la région. une qualité de service de classe internationale.» souligne que «cette performance est remarquable d'autant plus qu'elle a été réalisée dans un contexte difficile marqué par une forte volatilité du marché couplée à un ralentissement économique mondial». Il n'a pas manqué de saluer les membres du personnel de Bank One pour leurs efforts. 4 HORIZONS - décembre 2011

5 événement CIEL TEXTILE Ajax Sweater Ltd porte haut le flambeau de Floreal Knitwear Cela fait un an et demi que Floreal Knitwear est implantée au Bangladesh, où elle a racheté une usine près de la capitale, Dhaka. Il s agit d Ajax Sweater Ltd, qui a honoré ses premières commandes en juin dernier. Avec 500 machines à tricoter déjà installées dans ses locaux, Floreal Bangladesh n est qu à 50 % de sa capacité Mais d ici à janvier 2012, cette usine de confection de pull-overs, qui fait partie du cluster Knitwear de Floreal International, elle-même filiale de CIEL Textile, devrait tourner à plein régime, indique Sanjay Chooromoney, Country Head, en expliquant que l équipe met actuellement la dernière main à toute la ligne de production, suite à la rénovation des locaux, qui a pris fin en juin. L aventure du Groupe CIEL au Bangladesh commence en 2007, avec l ouverture d un bureau de ventes. Puis en avril 2010, le Groupe fait l acquisition de l usine installée sur quatre niveaux à Ashulia, région proche de Dhaka, la capitale. Il s agit à cette époque d exploiter les nombreuses possibilités qu offre le Bangladesh, pays duty-free pour ce qui est des exportations vers l Europe et les Etats-Unis. Autres avantages: la présence, sur le marché, d une clientèle à la recherche de producteurs, et d un afflux de commandes. «Cela nous permettrait de réduire nos coûts de production par rapport à Maurice ou à Madagascar», explique le Country Head. L usine subit quelques modifications, ses responsables procèdent aux premiers recrutements et dès septembre 2010, l on se met à l ouvrage. La production démarre, elle, en décembre. Mais les débuts ne sont pas pour autant faciles pour la partie mauricienne, qui doit alors s efforcer de comprendre certaines spécificités du pays, telles que les complications administratives et les gros embouteillages. Le décalage est aussi culturel, mais très vite, les responsables de l usine arrivent à se familiariser avec les us et coutumes du pays. Au même moment, il devient évident que la formation est incontournable : «Comme nous avons un système qui est différent de celui des usines bangladaises, nous avons dû offrir une formation spéciale aux ouvriers», dit Sanjay Chooromoney. Et d ajouter qu aujourd hui, une des forces de l usine est, justement, sa maind œuvre qualifiée, efficace et efficiente grâce à un bon encadrement. «Nous devons encore compléter le transfert des connaissances. Dans cette optique, des responsables de départements mauriciens font très souvent l aller-retour pour accélérer cet exercice.» C est une équipe de direction venue de divers horizons qui officie à Floreal Bangladesh : outre sept Mauriciens, il y a deux expatriés indiens, deux malgaches et une Philippine. Floreal Bangladesh mise aussi sur le savoirfaire qu a accumulé Floreal Knitwear au cours des dernières décennies, tant à Maurice qu à Madagascar, pour devancer ses concurrents sur le marché bangladais. Toutefois, le Country Head précise que l unité n est pas en compétition directe avec les autres usines du pays, «dans la mesure où nous travaillons sur des commandes concernant des fibres relativement plus chères et moins communes au Bangladesh, secteurs dans lesquels nous sommes devenus des spécialistes. C est notamment le cas du mérinos, du lambswool, du cachemire et des mélanges de coton et de lambswool.» Et, signe qu elle est sur la bonne voie, l usine a obtenu des réactions favorables de ses clients, notamment Marks & Spencer, Debenhams et BHS. Et lors des audits réalisés par ces grands distributeurs, d avril à juin de cette année, «nous avons reçu notre accréditation du premier coup». L usine a aussi obtenu l accréditation SEDEX (Supplier Ethical Data Exchange), délivrée aux producteurs qui visent à créer un avenir durable pour l homme et pour la planète tout en améliorant leurs performances commerciales. Une certification qui ne doit pas laisser insensibles des clients tels que Celio, Sacoor, Dunnes, Carrefour, Hema ou Burton. Aujourd hui, Floreal Bangladesh veut mettre toutes les chances de son côté en faisant un usage accru de l outil informatique : elle a informatisé ses départements des Finances ainsi que son système de production. De plus, elle s est attelée à mettre en place une plateforme de marketing pour le marché bangladais, tout en profitant au maximum de la conjoncture internationale : «Avec la crise, les clients ont tendance à placer des commandes hors de la Chine, qui devient chère. Les commandes affluent alors vers le Bangladesh. Sans compter que le libre-échange entre le Bangladesh et l Inde va faire augmenter le commerce entre les deux pays. Aussi nous essayons de séduire certaines grosses enseignes qui ont des bureaux ici.» Autant de signes prometteurs pour le dernier-né de Floreal International. HORIZONS - décembre

6 événement COMPÉTITION Anahita Golf : Un tournoi exceptionnel Anahita accueille, du 11 au 18 décembre, la deuxième édition du Golf Masters. Quelque 120 joueurs 30 professionnels et 90 amateurs sont inscrits à cette compétition qui devrait être diffusée à travers le monde. Rendez-vous est pris sur les greens avec les meilleurs golfeurs du circuit européen pour une prestigieuse compétition qui en est à sa deuxième édition cette année. L AfrAsia Golf Masters 2011 se déroulera du 11 au 18 décembre sur le parcours de golf d Anahita, dessiné par le golfeur émérite Ernie Els. Le Four Seasons Golf Club qui accueillera ce très prestigieux tournoi propose un programme golfique très riche Deux jours, soit les 13 et 14, seront consacrés au tournoi ProAm lors duquel les équipes sont composées d un professionnel et de trois amateurs et les 15 et 16 décembre seront consacrés à l Alliance (où un professionnel joue avec un amateur). Le 17, seuls les professionnels seront en compétition, pour un tournoi doté d un prix de euros. Organisée par Canal+ Events, cette compétition inscrite au calendrier de la Fédération Française de Golf est sponsorisée par AfrAsia Bank, Anahita World Class Sanctuary (CIEL Properties), Anahita The Resort, Four Seasons Resort, Air Mauritius, Canal Sat Maurice ainsi que la Mauritius Tourism Promotion Authority. Elle est l occasion pour les joueurs amateurs et pour le public mauricien de voir évoluer les 20 meilleurs golfeurs de l Allianz Tour le circuit professionnel se situant avant le Challenge Tour et l European Tour et les 10 invités du circuit européen. Le Belge Nicolas Colsaerts, qui s est distingué en remportant la première édition du Mauritius Golf Masters et qui a remporté en avril 2011 un tournoi du circuit européen, le Volvo China Open, viendra défendre son titre, face à quelques grands noms de cette discipline : le Sud-Africain Hennie Otto, classé troisième à l Open de France cette année ou encore le Français Gregory Havret (2 e de l US Open en 2010 et déjà trois Top 5 sur le circuit européen en 2012) Les retombées médiatiques de cet événement ne sont pas à négliger pour les différents opérateurs, dont Anahita. En effet, «cette compétition sera vue sur la chaîne Sport+ dans tous les pays où Canal Plus est diffusé», indique Priscilla Guranna, Sales & Marketing Manager au Four Seasons Golf Club. «Cette exposition mondiale est un atout incontestable afin de faire rayonner l île Maurice sur la scène internationale», renchérit Marc Amelot, le directeur du Four Seasons Golf Club. L image projetée est celle d une destination qui allie golf et détente, avec des atouts multiples : la plage, le soleil, deux resorts très haut de gamme avec en prime un parcours de championnat aux multiples facettes. «Notre parcours est le seul à Maurice à être accrédité des normes USGA, cela signifie que le parcours d Anahita pourrait accueillir tous les tournois inscrits sur les plus grands circuits : américain, européen, asiatique», ajoute Priscilla Guranna. Durant cette semaine dédiée au golf, Anahita The Resort et Four Seasons Resort accueilleront quelque 120 joueurs au total 30 professionnels et 90 amateurs. Une grande majorité des participants (pros et amateurs) à avoir participé au tournoi l an dernier ont signé à nouveau cette année. «Nous sommes victimes de notre succès, note Marc Amelot. Cette année nous avons eu beaucoup de demandes de joueurs professionnels auxquelles nous n avons pas pu répondre favorablement contrairement à la première édition où nous avons dû convaincre plusieurs joueurs de renom à participer. Ce sont des signes très encourageants pour l avenir du tournoi Afrasia Golf Masters at Anahita.» Les inscrits pourront aussi profiter de nombreuses soirées très animées, dont un dîner de gala d exception au cœur d Anahita World Class Sanctuary Une collaboration réussie Cette compétition est le fruit d une rencontre entre Marc Amelot, le directeur du Four Seasons Golf Club, et des dirigeants du Groupe Vivendi, dont Canal+ est une filiale. Marc Amelot a signé en janvier 2010 un accord avec Canal+Events afin d organiser un tournoi accueillant professionnels et amateurs de golf sur le parcours d Anahita. Cette première édition a été largement diffusée sur Sport+ ainsi que sur la MBC. La compétition compte aussi comme partenaire l AfrAsia Bank. «L édition 2011 du MGM a changé de nom mais pas de partenaires. AfrAsia Bank, partenaire en 2010, a décidé de renforcer son partenariat en signant un contrat de trois ans et en devenant aussi le title sponsor du tournoi.» *A découvrir le nouveau site du tournoi sur : 6 HORIZONS - décembre 2011

7 événement MÉDECINE HI-TECH Fortis-Clinique Darné à la pointe des services d urgence le numéro du nouveau service d urgence 118C est proposé par Fortis- Clinique Darné depuis le mois de juin. Ce service d urgence vient s ajouter à la panoplie de soins médicaux de haut niveau dispensés par la clinique ; il comprend, en outre, un service ambulancier sophistiqué assuré par un personnel soignant formé aux premiers soins et gestes d urgence à bord d une ambulance dernier cri, récemment acquise par Fortis-Clinique Darné. L ambulance est équipée de tous les appareils et matériel indispensables pour prodiguer les premiers soins d urgence : respirateur, système de ventilation assistée, brancard spécialisé sur roulettes et pistons, attelles permettant d immobiliser le patient quelle que soit sa blessure. Elle est également pourvue d un appareil mobile d électrocardiogramme ainsi qu un kit complet de secours pour accéder à des régions difficiles montagnes, ravins et berges de rivière. Son système de télémédecine permet une communication directe avec les spécialistes de la clinique et elle est munie d un système d aération pour éviter toute contamination éventuelle de malades à personnel soignant. En cas d extrême urgence, le personnel soignant peut même prodiguer des soins cardiaques intubation, défibrillation, ventilation du patient à l intérieur de l ambulance. Autant de services sophistiqués qui permettent de sauver des vies. Vers une meilleure prise en charge des soins rénaux Aller encore plus loin sur le terrain de l expertise médicale : c est l objectif que s est fixé Fortis-Clinique Darné en étoffant son département de sciences rénales. L établissement de soins a récemment recruté un urologue de renom, le Dr Balbir Verma, qui est une référence en matière de chirurgie non invasive et qui agit comme Senior Consultant. Et d ici à quelques mois, des équipements dernier cri permettront à la clinique de faire des diagnostics plus pointus et d offrir un meilleur accompagnement aux patients atteints de déficiences rénales. C est là une des premières retombées suite à la nomination du Dr Simmardeep Singh Gill au poste de Chief Operating Officer (COO). Ce dernier, en effet, a transformé l hôpital Fortis de Bangalore, dont il était aussi le COO, en un établissement spécialisé dans les maladies des reins, avec un rayonnement dans toute la région. De la même manière, l objectif du Dr Gill est de faire de Fortis-Clinique Darné «un centre d excellence, non seulement à Maurice, mais sur le plan régional, de sorte que les Mauriciens n aient pas à se rendre à l étranger pour des soins rénaux. Notre objectif est aussi d accueillir des patients de l océan Indien à l avenir.» Le Dr Balbir Verma travaillera en étroite collaboration avec le Dr Hussein Nanhuck, néphrologue à Fortis-Clinique Darné en vue d élaborer un programme de transplantation rénale. Une nécessité aujourd hui, au vu du nombre de personnes à risques. «La proportion de personnes atteintes de diabète et d hypertension, ainsi que celle des patients risquant de développer une insuffisance rénale est de 53 %», fait-il ressortir en citant le Mauritius Non- Communicable Diseases Survey Avec cette nouvelle expertise, la clinique est confiante d atteindre, avec ces soins rénaux, un très haut niveau d excellence. Du reste, la tradition de cette clinique est d offrir à ses patients un service médical personnalisé, avec les derniers équipements technologiques dans un environnement bienveillant et amical. HORIZONS - décembre

8 événement CHAIRMAN S AWARD Floreal Maurice file en tête Le «Manufacturing Excellence Award» est revenu à Floreal Maurice. Le trophée a été remis à Ajay Parsan, «Factory Manager». Accomplissement, dynamisme, esprit d équipe et exigence de qualité ce ne sont là que quelques-unes des valeurs que CIEL Textile veut conforter au sein de ses différentes équipes en organisant, deux fois l an, le Chairman s Award La dernière édition, qui s est tenue le samedi 8 octobre au Centre de conférences Swami Vivekananda en présence du ministre de l Industrie et du Commerce, Cader Sayed Hossen, a vu la consécration de l usine mauricienne de Floreal Knitwear. Elle a reçu le Manufacturing Excellence Award qui récompense celle qui, de toutes les unités de production de vêtements exportés, a démontré les meilleurs niveaux d excellence, toutes catégories confondues. Dans son discours de remise de prix, c est à chacun des employés des 13 unités du groupe que le Chairman du Groupe CIEL, Arnaud Dalais, a adressé ses félicitations. Une reconnaissance de la synergie que requiert la production textile. «Nous savons que nous faisons un métier dur et bien souvent challenging mais nous savons aussi que nous sommes fiers en tant que Mauriciens de savoir que nous avons aujourd hui les moyens de nous battre dans la cour des grands», déclare le président du Groupe CIEL. Cette année a vu l attribution d un nouveau prix pour récompenser l entreprise qui a le plus contribué au bien-être des employés. Le HR Excellence Award a été attribué à l usine Aquarelle de Gros-Bois, île Maurice. Les représentants du HR d Aquarelle Clothing. C est l unité de Gros-Bois qui s est adjugée le «HR Excellence Award». Jérôme Couve, désigné «Most Curious and Entrepreneurial Manager». 8 HORIZONS - décembre 2011

9 événement Palmarès Most Curious and Entrepreneurial Manager Vainqueur : Jérôme Couve de Tropic Knits Madagascar Best Sub-Contracting Management Vainqueur : Aquarelle India Human Resource Excellence Award Vainqueur : Aquarelle Gros-Bois île Maurice L équipe de CFL. Most Improved Factory Award Vainqueur : Floreal Mada 2 Madagascar Quality Award Vainqueur : Aquarelle India Manufacturing Excellence Award Vainqueur : l Usine de Floreal Maurice. Le trophée de la «Most Improved Factory» est remis par Eddy Yeung à Vimal Gungadin, «Factory Manager» de Floreal Mada 2. Harold Mayer, Chief Executive Officer de CIEL Textile a expliqué que les sociétés faisant partie du Groupe CIEL Textile ont toutes un objectif commun : le bien-être de chaque employé. Et d ajouter que l un des atouts du groupe est bien «des équipes HR qui se donnent énormément pour la compagnie». Pour les employés du groupe, le Chairman s Award est également un moment de partage, grâce à des exposés présentés par les employés. Entre partage des expériences et des connaissances ainsi que des nouvelles techniques, c est aussi l occasion de revenir sur les succès qui ont marqué la vie de l entreprise, dans un effort de galvaniser les différentes équipes. Outre le «Best Quality Award», Aquarelle India a aussi reçu le «Best Sub-Contracting Management». Aquarelle Clothing, représenté ici en force. L usine s est distinguée au cours de cette soirée. Ci-dessous, l équipe de Tropic Knits. Ci-contre, les organisatrices qui ont fait de cette soirée un succès. HORIZONS - décembre

10 entretien HAROLD MAYER, CHIEF EXECUTIVE OFFICER DE CIEL TEXTILE «Nous avons pour affronter entretien L agressivité des producteurs chinois, la roupie forte ou la baisse des commandes venant des marchés traditionnels constituent des challenges que CIEL Textile devra affronter dans le court terme. Mais pour son CEO, Harold Mayer, le groupe peut compter sur son capital humain et sa culture d excellence. Comment qualifieriez-vous cette année 2011 qui se termine? A-t-elle été à la hauteur de vos espérances en termes de commandes et de chiffres d affaires? Dans l ensemble, 2011 a été satisfaisante en termes de chiffres d affaires et en termes de rentabilité au vu des circonstances difficiles qui existent au sein de l industrie en ce moment, notamment nos marchés traditionnels l Europe et l Amérique qui sont stagnants, pour ne pas dire en récession et une roupie forte. Mais malgré cela, nous avons réussi à augmenter notre chiffre d affaires de Rs 7 milliards à Rs 7,9 milliards. C est une année qui s est déroulée dans un contexte difficile mais nous sommes arrivés à tirer notre épingle du jeu ne sera pas une année facile pour le textile en général en raison de la baisse des commandes, résultat de la crise financière dans laquelle l Europe semble s enliser Les facteurs externes à CIEL Textile ne sont pas très positifs en ce moment. Il y a trois facteurs qui nous affectent. D une part, nos marchés ne vont pas très bien ; nos clients, en Grande-Bretagne, en France, en Afrique du Sud, opèrent au ralenti : ils achètent moins et sont à la recherche de prix compétitifs. Deuxièmement, la roupie forte, par rapport aux devises de nos concurrents, rend notre «pricing» relativement compliqué. Troisièmement, il faut composer avec la Chine, l un de nos concurrents principaux, où les usines ne sont pas remplies, ce qui pousse les producteurs à se montrer assez agressifs. Pour les six premiers mois de 2012, nos commandes sont à un niveau raisonnable, ce qui laisse augurer un meilleur premier semestre 2012 que le dernier semestre Par contre, il y a beaucoup d incertitude par rapport aux commandes que nous allons devoir négocier pour la deuxième moitié de l année. 10 HORIZONS - décembre 2011

11 entretien les hommes qu il faut l avenir» Si le court terme se caractérise par l incertitude, quid du moyen et du long terme? Comment voyez-vous l évolution du marché? Par rapport au moyen terme, CIEL Textile est bien positionné pour l avenir, dans la mesure où notre stratégie est d être la meilleure alternative à la Chine. Il s agit d une stratégie qui, nous le pensons, va payer puisque les coûts en Chine vont augmenter plus vite que dans les régions où nous opérons, à savoir Maurice, Madagascar, l Inde et le Bangladesh. La deuxième raison est que nos sites de production/confection, soit à Madagascar, en Inde et au Bangladesh, sont des emplacements qui ont un Long Term Competitiveness Potential. Nous avons beaucoup investi ces dernières années pour nous y établir, et nous sommes convaincus que ces investissements porteront leurs fruits. Troisièmement, notre Capital Humain, nos équipes, dans chacun des pays où nous nous sommes installés ne cessent de se renforcer. Ce sont toutes des équipes qui ont beaucoup de qualités, et qui ont des plans valables pour l avenir et pour développer l excellence et la profitabilité. Nous avons les hommes qu il faut pour affronter les défis et profiter des opportunités à l avenir. Dans le pôle textile, y a-t-il des secteurs qui arrivent à tirer leur épingle du jeu? Comment expliquez-vous cette résilience? En , le secteur le plus rentable a été le pull avec notamment, une excellente performance financière de Floreal Knitwear Ltd (FKL). Le Woven cluster (soit le groupe Aquarelle) a été rentable mais à un moindre niveau, tandis que le Fine Knits (avec Tropic Knits), a pratiquement «break-even» pour la première fois depuis quelques années. Mais ce qui est intéressant chez FKL et Ferney Spinning Mills, c est le «Manufacturing Excellence» qui fait que nos clients sont extrêmement satisfaits et sont souvent prêts à reconnaître, dans les prix, cette excellence de Floreal. Mais cette culture de l excellence doit aussi s accompagner d équipes adéquates dans les domaines techniques de nos métiers. Notre objectif dans toutes nos opérations, c est de faire partir du «club» des meilleurs fournisseurs au monde, qui sont reconnus par les meilleurs clients pour la qualité et une fiabilité de très haut niveau. Ce «manufacturing excellence» est une bataille de tous les instants et je suis satisfait que toutes nos opérations soient en progrès. L internationalisation porte-t-elle ses fruits? Après Madagascar, l Inde et le Bangladesh, quelles sont les prochaines étapes du groupe à l étranger? L internationalisation du Groupe CIEL Textile vers l Asie est un vrai succès et le leader de notre groupe dans ce domaine est bien Aquarelle avec ses opérations en Inde (soit Aquarelle Clothing et Laguna). Le succès de cette internationalisation, c est surtout le fait que les opérations indiennes du groupe Aquarelle ont développé à 100 % leur propre clientèle à partir d un marketing performant en Inde. De plus, ce sont des opérations qui sont quasiment autonomes dans leur «day to day management». Le «customer satisfaction» est excellent et la rentabilité au rendez-vous. FKL a démarré cette année-ci sa propre usine au Bangladesh, avec pour objectif de développer une plate-forme marketing performante et une équipe capable de gérer des opérations rentables de façon relativement autonome. FKL est donc au début de la route et nous sommes confiants que, au même titre qu Aquarelle, cette internationalisation sera un succès. En ce qui concerne Tropic Knits Ltd, nous nous pencherons sérieusement sur son internationalisation quand nous serons satisfaits de son niveau d «operational excellence» Avec les progrès accomplis récemment, nous espérons que ce sera dans un avenir pas très lointain. Dans un tout autre registre, l usine CFL de Solitude a été cette année montrée du doigt pour une question de déversements dans un cours d eau. Quelles ont été les mesures prises et quelle est la position de CIEL Textile par rapport à la question environnementale aujourd hui? CIEL Textile se veut être un exemple de bonne gouvernance en développement durable qui inclut certainement le respect de l environnement dans lequel nous opérons. A la suite du problème chez CFL, nous avons mis en place des comités de gestion sur l environnement dans chacune des entreprises, et qui sont présidées par Roger Espitalier-Noël, qui lui-même doit répondre au conseil d administration de CIEL Textile sur la question environnementale. Cette structure nous aidera à mieux gérer les questions environnementales pour nos différentes opérations. HORIZONS - décembre

12 grosplan PRODUCTION Sucre : les étapes cruciales C est une lente maturation, une aventure faite d étapes aussi nombreuses que complexes. La production de sucre, entre le moment où les pousses de canne sont mises en terre et celui où les sachets sortent des lignes de production, obéit à des règles immuables, malgré la mécanisation et de nouvelles techniques de culture. Retour sur ces différentes étapes à DRBC. 1. Préparation du sol La canne exige une bonne préparation du sol. Ainsi, des analyses du sol sont effectuées de manière à déterminer ses caractéristiques, telles que le degré d acidité, le niveau des nutriments, entre autres. Dépendant des résultats, les amendements nécessaires sont effectués afin d atteindre l équilibre du sol recherché. Les terres sont aussi préparées de manière à s adapter à la mécanisation : des sillons sont creusés en «double rang», avec des espacements de 1 m 90 pour permettre le passage des roues des récolteuses, entre autres. La préparation du sol comprend également l épierrage, le plus souvent effectué mécaniquement. 2. Plantation La plantation de la canne se pratique en deux périodes distinctes, à savoir les cannes plantées de juillet à septembre, communément appelées les «petites saisons, et celles plantées entre janvier et mars connues comme les «grandes saisons». Ces cannes sont récoltées après quinze et dix-huit mois respectivement. Au bout de six à huit cycles, leurs souches doivent être déracinées et de nouvelles boutures mises en terre. 3. Désherbage L entretien des champs est très important. Il s agit d éviter que les mauvaises herbes, dont les petits fatak rouges ou l herbe oignon, ne soient en compétition avec la canne, puisant dans ce que la terre pourrait leur apporter comme nutriments. Après la coupe, l application d herbicide se fait en général en deux temps. D une part, à l étape de pré-émergence de la canne et de l herbe, soit quatre à cinq jours après la récolte et la deuxième fois, après huit à dix semaines. S il y a lieu, un désherbage manuel est fait pour éliminer les herbes qui n ont pas été contrôlées par l herbicide. 4. Epandage de fertilisants L épandage de fertilisants est précédé d une étape connue comme le relevage des pailles. Cela peut se faire manuellement ou à l aide d un outil tracté appelé «Soleil», qui écarte la paille entourant la souche de canne en s assurant que les engrais arrivent directement aux sillons. Cette étape s avère primordiale, dans la mesure où l application des fertilisants doit être dirigée pour éviter les pertes par volatilisation ou emportement par ruissellement. 12 HORIZONS - décembre 2011

13 grosplan 7. Transport des cannes Les différentes sections envoient leur quota journalier de cannes de manière à assurer un approvisionnement adéquat permettant à l usine d opérer 24 heures sur 24. Pour éviter tout problème associé à la qualité du sucre, il est recommandé que les cannes coupées soient usinées au maximum douze heures après la coupe. Les cannes récoltées mécaniquement se dégradent plus rapidement ; aussi, les responsables du département Garage et Transport veillent à avoir suffisamment de camions et tracteurs aux champs pour assurer le transport dans les meilleurs délais, sous-traitant ce service au besoin. 5. Irrigation Sur le littoral, dans la région sèche de Beau Champ, les pluies ne suffisent pas pour un développement optimum de la canne ; il faut donc compter sur l irrigation. Les six pivots, les quatre 6. Récolte La récolte dure en moyenne 150 jours. La récolte aux champs est effectuée soit mécaniquement soit manuellement. En ce qu il s agit de la récolte mécanique, elle est pratiquée dans des zones aménagées pour soit des terrains dépourvus de roches, bien nivelés et faciles d accès. La récolte manuelle, pour sa part, se déroule de deux façons, communément appelées le «coupé posé» et le «coupé tiré». Le «coupé posé» consiste à couper et laisser les cannes sur place pour qu un chargeur gouttes à gouttes et les autres systèmes d aspersion couvrant une surface de 850 hectares, vont complémenter ce manque d eau durant la période sèche. mécanique les soulève et les dépose dans une remorque située en bordure de champ. Et dans le cas du «coupé tiré», par exemple à flanc de montagnes, les coupeurs doivent aussi transporter la canne à proximité des routes d accès, pour faciliter le chargement dans des corbeilles à cannes. Quelque hectares de champs sont récoltés annuellement, pour une production de sucre qui se situe entre et tonnes, dépendant des années. 9. Broyage et clarification Une fois la canne défibrée grâce à des «shredders», le jus extrait est pesé, chauffé à 105 C, puis clarifié pour extraire les impuretés, dont l écume. Celle-ci est récupérée grâce à un filtre rotatif, avant d être renvoyée aux champs où elle servira de fertilisants. Le jus, lui, est envoyé aux évaporateurs où il sera débarrassé de 80 % de sa composition en eau. En résulte un sirop visqueux qui sera clarifié une deuxième fois pour enlever d autres impuretés. Pendant la cuisson du sirop, de la poudre de sucre y est injectée pour enclencher le processus de cristallisation du sucre, qui deviendra le «Plantation White Sugar» après centrifugation.. 8. Pesée A l arrivée des cannes à la balance, des échantillons sont prélevés pour déterminer le taux de sucrose dans la canne. Les cannes qui sont transportées pour être usinées doivent être 10. Sucres spéciaux Deep River-Beau Champ produit sept différents types de sucres spéciaux, à savoir les Standard Demerara, Dry Demerara, Light Muscovado, Extra- Light Muscovado, Dark Brown Soft, Molasses Sugar et Dark Muscovado. L étape de décantation, celle de clarification et celle d évaporation sont les mêmes pour les sucres spéciaux que pour le sucre standard. Donc, à l obtention d une première masse cuite (A) qui est un mélange de mélasse et de cristaux de sucre, il y a une première centrifugation, suivie d une propres, c est-à-dire qu elles doivent avoir préalablement été étêtées et débarrassées de toutes matières étrangères, soit la paille, les bouts blancs, etc. nouvelle cuisson pour obtenir une masse cuite B. Nouvelle centrifugation et nouvelle cuisson. La masse cuite C subit à nouveau ces deux étapes. Alors que la mélasse finale est vendue pour la fabrication d alcool ou comme additif pour la nourriture animale, le sucre C ainsi obtenu est refondu et renvoyé au tout début de la chaîne de cristallisation. C est au cours d un de ces procédés que la masse cuite subira une transformation qui débouchera sur les différents types de sucres spéciaux. HORIZONS - décembre

14 dossier DÉVELOPPEMENT FONCIER CIEL Properties, une équipe tout-terrain Le promoteur immobilier multiplie aujourd hui son offre de services. Gestion des actifs, design et réalisation de projets, études de marché, branding, entre autres, lui permettent de se positionner comme un opérateur à la recherche de nouveaux marchés. Incorporée en 2002 pour assurer le lancement et la promotion d Anahita World Class Santuary (AWCS), CIEL Properties Ltd (CPL) a longtemps été associée exclusivement à ce développement IRS (Integrated Resorts Scheme) du Groupe CIEL. Il en était ainsi dans l esprit de la plupart des Mauriciens, voire même pour des employés du Groupe. Toutefois, les nombreux projets qui sont, soit en cours d élaboration, soit en chantier, lui permettent aujourd hui de se faire un nom au sein du Groupe, comme un opérateur indépendant à même de proposer de nombreuses autres offres en matière d immobilier. Ces services à forte valeur ajoutée, CPL entend les offrir, non seulement aux autres compagnies du Groupe CIEL, mais aussi en externe, grâce au savoir-faire et à l expérience de ses quelque 25 employés. Entité détenue à parité par CIEL Investment et CIEL Agro-Industry, CIEL Properties est le pôle immobilier du Groupe et, à ce titre, gère tous les services en lien avec les diverses opérations foncières. «Notre mission est de développer et de gérer les actifs de nos clients en proposant un service complet et fiable», tient à préciser Tim Redman, Chief Executive Officer de la compagnie. Les actifs comprennent quelque hectares de terres appartenant au Groupe CIEL et accueillant des activités agricoles, commerciales, industrielles, mais aussi des développements à usage mixte. Ainsi, CIEL Properties a comme clients Ebène Skies, Deep River-Beau Champ, Bank One, La Vallée de Ferney, ainsi que Fortis- Clinique Darné et Sun Resorts (voir plus loin). CIEL Properties s implique aussi, au nom d Anahita Estates Ltd et d AWCS, dans les activités de responsabilité sociale des entreprises via le Anahita Centre for Excellence (ACE). Celuici, en effet, met l accent sur la formation, l éducation, les sports et loisirs pour les jeunes, mais aussi sur l environnement (voir texte en page 23). Très active dans la région de l Est, la compagnie parraine également des événements de haut vol, à savoir le Golf Masters d Anahita, qui a lieu du 11 au 18 décembre CIEL Properties sera du reste l un des sponsors principaux de ce tournoi de golf prestigieux qui accueille pour la deuxième année consécutive des joueurs des circuits professionnels français et européen. C est aussi un moyen pour la compagnie d accroître sa visibilité sur les marchés mauricien et international, comme elle le ferait à travers des roadshows ou des campagnes publicitaires. 14 HORIZONS - décembre 2011

15 dossier Les partenariats stratégiques L équipe de CIEL Properties. Coup de projecteur sur les projets Forte de ses nombreuses réalisations, la compagnie aborde l avenir avec une multitude de projets dans l Est du pays. Bien décidé à capitaliser sur le succès de son fleuron, AWCS, qui comprend Anahita The Resort, Anahita Residences & Villas, Four Seasons Resort Hotel and Private Residences et Four Seasons Golf Club, CIEL Properties a d autres ambitions tant pour Anahita que pour la région. «Anahita a réussi à surmonter la crise économique mondiale et aujourd hui nous notons un regain d intérêt d acquéreurs. Certains propriétaires vont même jusqu à investir davantage et cela est dû au fait que l infrastructure est déjà bien développée», dit le CEO. A ses yeux, c est la réussite du projet jusqu à aujourd hui qui donne toute sa légitimité aux phases futures. Un point de vue partagé par Patrice Legris, le nouveau Head of Sales & Marketing, qui estime qu à ce jour, l équipe «maîtrise toutes les données financières et s appuie fortement sur son expérience et son savoir-faire». A un autre niveau, le projet The Fairways est bien enclenché, permettant aux Mauriciens d acquérir un terrain en toute propriété sur le domaine IRS. Qui plus est, les promoteurs sont actuellement en train de mettre au point la prochaine phase de ce développement tout en accentuant la communication autour du projet. Un autre projet destiné aux Mauriciens est le morcellement prévu à Deep River-Beau Champ dans le cadre du Voluntary Retirement Scheme 2. «Nous avons un projet plus vaste, une campagne de promotion intitulée Discover the East qui vient d être lancée. Le but : réconcilier les acquéreurs locaux avec l Est et leur démontrer qu il s agit d une région pleine de possibilités, et ce, grâce aux nombreux changements qui s opèrent. C est l idéal pour ceux qui recherchent un produit différent», dit Tim Redman. Les divers projets s appuient dorénavant sur des principes de développement durable et de green management. Déjà, du point de vue du design, l industrie immobilière se voit confrontée à la nécessité de tenir compte de l impact des développements sur l environnement, des questions liées à l économie d énergie et à l utilisation optimale des ressources naturelles. «Chez CIEL Properties, explique Tim Redman, cela fait partie de la réflexion fondamentale, de manière à améliorer significativement la qualité de la vie.» HORIZONS - décembre

16 dossier Une palette de services étendue Une équipe solide Sales & Marketing, Asset Management, Finance, Projets Pour veiller au niveau des services offerts en interne comme en externe, il fallait une équipe de professionnels aguerris. En presque dix ans d activité, le promoteur immobilier s est assuré les services de chefs de projets, de financiers, de spécialistes du marketing dont l atout principal est de favoriser le travail d équipe. Bref portrait de quelques-uns de ces «équipiers». Tim Redman, Chief Executive Officer Chief Executive Officer de CIEL Properties depuis novembre 2009, Tim Redman, d origine sud-africaine, a exercé comme architecte à Cape-Town, avant de mettre le cap sur Londres. Puis ses choix de carrière lui feront découvrir le secteur du développement foncier en Afrique du Sud et ensuite à Oman, dans une entreprise dont il devient le CEO. Aujourd hui, dit-il, l expertise cristallisée avec Anahita, sert à concrétiser de nouveaux projets. 16 HORIZONS - décembre 2011

17 dossier Patrice Legris, Head of Sales & Marketing Ancien directeur de l Association des Restaurateurs et Hôteliers de l île Maurice (AHRIM) et de la Mauritius Sugar Planters Association, Patrice Legris s est vu confier, depuis le 1 er octobre de cette année, le pôle des ventes et du marketing de CIEL Properties. Un domaine où, selon lui, l aspect relationnel et la capacité à s imprégner de la philosophie du Groupe priment. Et même s il estime que CIEL Properties a très bien résisté face à la conjoncture, la compagnie, affirme-t-il, devra savoir «adapter son offre à la demande et se tourner davantage vers les marchés émergents comme la Chine». Mahen Sookun, Finance Manager Chaque projet requiert une solide étude de faisabilité, dans laquelle les considérations financières s avèrent presque toujours déterminantes. «Le point de départ, selon Mahen Sookun, est la nécessité de concevoir un projet concordant avec les attentes du marché, mais une fois cette étape franchie, le calcul des prix et les modes de financement doivent être étudiés de manière à assurer de bons retours sur investissement.» Son rôle sera aussi d assurer le suivi de la fermeture des comptes et du reporting aux investisseurs. La gestion de la trésorerie et le contrôle des budgets font partie des rôles clés du département des finances. Nick Warther, Chief Business Development Officer Stéphanie Domaingue, Property Executive Developments Elle est sur tous les fronts, intervenant autant à l étape de conception d un projet qu à celui de la livraison d un chantier : étude de faisabilité, analyse de marché, calcul de prix ou approvisionnement ou branding n ont plus de secrets pour Stéphanie Domaingue, qui s occupe surtout des nouveaux projets de développement. Titulaire d'une maîtrise en Sciences de Gestion de l'université de Paris-Dauphine, elle est «le point de contact avec le client», un poste qui requiert également une coordination de tous les instants avec ses collègues des autres départements, dont le Marketing, le département Légal ou le Project Management. La clé de toute réussite? «S adapter en fonction de la nature du projet», dit-elle. Titulaire d une double licence en Commerce et en Droit de Bond University, en Australie, Nick Warther est responsable de la gestion des actifs de CIEL Properties où «notre objectif est d apporter de la valeur ajoutée et d augmenter le retour sur investissement des propriétaires et des investisseurs sur un bien». Autres sphères d intervention de Nick Warther : le financement et la diversification du portefeuille d affaires. Au niveau des Projets et Développements, il se charge d évaluer la faisabilité financière et d analyser la stratégie. A ce titre, dit-il, la région de l Est «a un fort potentiel pour tout investisseur qui sait prendre avantage des qualités, de son charme naturel et de ses grands espaces.» HORIZONS - décembre

18 profil/métier TEXTILE Le département Recherc de FKL tisse son succès L équipe du R&D, composée de huit personnes, travaille à mettre au point des concepts, des fibres et des textures innovants tout en contenant les coûts de production. C est en soi un défi dans un marché de plus en plus compétitif. Innover, se démarquer, toujours s améliorer ainsi se conjuguent tous les efforts au département Recherche et Développement (appelé familièrement R&D) de Floreal Knitwear Ltd (FKL). Dans ses bureaux, ses ateliers d innovation et son laboratoire, c est la fibre qui est au cœur des opérations. La fibre, en effet, celle qui est à l origine de tout, qui sera filée et qui se transformera en pulls tendance, demeure «le fil conducteur, notre point de mire», note Robert Nicolin, R&D and Quality Assurance Executive de Floreal Knitwear. L équipe se compose également de Jean Daniel Moocarme, R&D Technologist, de Manesha Chattun, R&D Coordinator, et de cinq autres techniciens. «Notre rôle à tous, ici, est de faire que nos idées deviennent des concepts, et que ces concepts se transforment en produits qui sauront attirer et faire rêver le client dans un magasin, dit Robert Nicolin. Il faut faire en sorte que le client soit séduit par le concept, par la matière, le fil, la texture, la couleur et les effets.» Ainsi, parmi les tâches majeures de son équipe figurent la création de nouveaux produits, de la fibre au vêtement fini ; la transformation de produits existants afin qu ils sortent de l ordinaire ; la réalisation de projets en se basant sur la demande d un client ; et finalement, l innovation. Cela, explique Jean-Daniel Moocarme, consiste à mettre au point certains produits ou procédés, tels le Tropical Dye, le Denim Dye, le 3D Dyeing ou le Vintage Lambswool, dernier-né de la gamme. Mais point de créativité sans technicité : au R&D, on travaille sur le titrage du fil, sa composition ; on y teste la torsion, la solidité, la résistance ; on y élabore des «recettes» de lavage ou de teinture en fonction des différentes matières et de l effet recherché (soit délavé, froissé, ou orné d accessoires personnalisés). Robert Nicolin explique à ce titre que le travail de ce département est indissociable, entre autres, de celui de Ferney Spinning Mills, qui fabrique le fil, et du Dye House, chargé de la teinturerie. Mais avant que le produit fini n arrive en magasin, il y a de nombreuses étapes de validation à respecter Car tout nouveau fil, fruit de la créativité de toute une équipe, est aussi soumis à des impératifs de marketing «Il faut à tout moment tenir compte de la réalité économique et de la nécessité de maintenir les coûts à un seuil acceptable.» Les prix ayant augmenté de plus de 40 % en un an, il s agit pour le producteur de rester compétitif tout en innovant en en respectant les spécifications du client final. «Faire du knitwear le nouveau jeanswear» Robert Nicolin (à dr.) discutant avec Manesha Chattun et Jean Daniel Moocarme, ses deux proches collaborateurs. Des innovations citées plus haut, le Vintage Lambswool est la toute dernière réalisation de l équipe, qui en est très fière. «Cela faisait presque cinq ans que nous luttions pour arriver à ce concept de délavé sur de la laine. Cela vient donner un côté vintage au produit. On y est parvenu avec l aide, notamment, de l Australian Wool Innovation. C est pour nous une véritable révolution», confie Jean-Daniel Moocarme. Une révolution qui permettra de cibler de nouveaux marchés, plus casual et plus jeunes. C est aussi le cas du Denim Dye, une reproduction de l effet délavé du jean sur des pulls. «L idée est de faire du knitwear un produit aussi populaire que le jeanswear. On a là des produits authentiques qui sont capables de donner une identité au consommateur final», fait remarquer Robert Nicolin. 18 HORIZONS - décembre 2011

19 profil/métier he et Développement Trouver des moyens de contenir les coûts ne doit jamais se faire au détriment de la qualité, observe le R&D and Quality Assurance Executive : «Nous sommes les garants de la performance et de la qualité. Alors, nous faisons du benchmarking sur les fils de nos compétiteurs, nous trouvons de nouvelles astuces pour la construction de la maille.» Et son bras droit d ajouter : «On demeure profitable en évitant d entrer en compétition avec les fabricants de produits basiques sur le marché international. Par contre, apporter constamment de nouvelles tendances nous permet de rester toujours compétitifs.» Aujourd hui, au R&D, l on est bien conscient de la nécessité de rester à l affût du «what s next». C est ainsi que l on travaille à diminuer l empreinte carbone de l entreprise, à trouver des techniques de teinture en utilisant moins d eau, à moderniser les machines pour économiser l énergie, voire à faire usage de laine recyclée Les techniciens de laboratoire travaillent sous la houlette de Sudesh Doobaree (premier à partir de la gauche, au premier rang). Tests en laboratoire, l étape incontournable FKL dispose aussi d un laboratoire accrédité qui a aujourd hui les moyens, après vingt ans d existence, de réaliser des tests très sophistiqués et de confirmer les standards de qualité. «Nous nous devons de favoriser la qualité, la satisfaction du client avec des produits qui tiennent la route et qui sont en même temps innovants.» Ainsi, le laboratoire, avec à sa tête Sudesh Doobaree, est accrédité par de gros clients, tels Marks & Spencer ou Celio et s avère être une carte maîtresse pour tout le marketing de FKL. «Le savoir-faire de Floreal passe par son laboratoire. Il est indissociable du R&D, de l usine, du dye house, mais aussi de Ferney Spinning Mills», explique Robert Nicolin. Ce laboratoire donne la possibilité au R&D «de tester à outrance» les produits qu il met au point, étape qui aurait «été très onéreuse» s il avait fallu compter sur des organismes externes. Ce sont les tests en laboratoire qui permettent de tester et de valider un nouveau produit, de prouver sa fiabilité, capitale pour fidéliser les clients. L équipe du R&D composée de huit personnes travaille à élaborer des fibres et textiles innovants. HORIZONS - décembre

20 profil d entreprise INVESTISSEMENT IPRO : un gestionnaire de fonds à la conquête du marché africain Proposer des solutions d investissement à Maurice comme à l étranger et gérer au quotidien la relation clients font partie des activités assurées par Investment Professionals. La société mise aujourd hui sur le fort potentiel de croissance de l Afrique. Etre proche du client, lui donner les informations qui l aident à prendre des décisions avantageuses, le rassurer Voilà une formule qui semble porter ses fruits pour la société Investment Professionals (IPRO), une entité créée par CIEL Investment Ltd en Forte de son équipe d une trentaine d employés, elle offre à quelque clients une multitude de solutions d investissement dans des entreprises cotées en Bourse à Maurice, mais aussi à l étranger, plus particulièrement en Inde et, de plus en plus, en Afrique. Outre la gestion des investissements et l administration des fonds, une des activités premières est la relation avec les clients, ce qui englobe la distribution des produits financiers. Une bonne partie de l équipe d IPRO, Sharona Rambocus, Wenny Hardowar, et Christelle Jean, notamment, est dévolue à ce rôle (voir encadré). «Essayer de rester le plus proche possible de nos clients, fait remarquer Stéphane Henry, le Chief Executive Officer (CEO) de la compagnie, est un moyen de maintenir la croissance face à une baisse de la Bourse notée ces derniers mois.» Et face aux turbulences qui continuent de secouer l Occident? «Nous investissons de moins en moins dans les pays développés et les régions qui sont vraiment en crise, comme l Europe», dit le CEO, évoquant aussi la nécessité de renforcer les investissements au niveau de la région. Depuis trois ans, c est le marché indien qui représentait le gros des activités d IPRO. Pour preuve, la moitié des Rs 12 milliards (40 millions de dollars) des fonds en gestion va vers la Grande péninsule, explique le CEO. Un accord, signé en mai dernier avec Religare Global Asset Management, le partenaire indien d IPRO, a pour objectif de faciliter les transactions financières dans ce pays. Religare est le deuxième actionnaire de la compagnie, le premier étant le Groupe CIEL, actionnaire à 55 %. Cette étape franchie, IPRO se propose de développer davantage son activité en Afrique, à travers le fonds African Market Leaders qui a aujourd hui une valeur d environ Rs 200 millions. Ce fonds est géré conjointement par le bureau de Maurice, situé à Ebène Skies et le bureau du Botswana, ouvert en 2007 et dirigé par Amit Bakhirta. Outre le fait que «Maurice fait partie de l Afrique», cette décision de renforcer l activité sur ce continent est liée au fait que les perspectives de croissance y sont des plus intéressantes, et ce, même si la région est perçue comme étant économiquement faible. «Selon le FMI, de tous les continents, c est la région où il y aura la plus forte croissance en 2011 et en C est le niveau de croissance principalement qui nous intéresse», dit le CEO, ajoutant que le continent présente des intérêts «sur le plan des matières premières». Le chômage baisse et la consommation augmente grâce au développement économique qui se précise. On y construit des routes, des supermarchés, etc. «De ce point de vue, nous avions relativement bien anticipé ce développement en ouvrant un bureau au Botswana», se félicite le CEO. Une équipe qui s investit IPRO compte une trentaine d employés, répartis entre quatre entités. Outre Stéphane Henry, le CEO, l équipe de direction comprend Arnaud Leclézio, Chief Operating Officer, Amit Bakhirta, qui gère le bureau du Botswana, Sharona Rambocus, qui gère les investissements et suit un certain nombre de clients, Sameer Sharma, en charge des fonds internationaux et Devendra Seebaluck, manager des fonds en Inde. Wenny Hardowar et Christelle Jean sont, eux, responsable du suivi des clients. Billy Fook Cheung est team leader de l équipe de Galileo, soit l équipe d administration de fonds. Stéphane Nuckcheddy, comptable, et Isabelle Brillant, assistante du CEO, complètent l équipe. 20 HORIZONS - décembre 2011 Les employés d IPRO sont répartis en quatre entités.