Surveillance sanitaire des épidémies hivernales Bronchiolite, gastro-entérite aiguë et grippe Région Normandie
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- Solange Larocque
- il y a 4 ans
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1 Cire Normandie Surveillance sanitaire des épidémies hivernales Bronchiolite, gastro-entérite aiguë et grippe Région Normandie Point épidémiologique du 15/12/216 Données actualisées au 11/12/16 (semaine ) A la veille des congés scolaires, les situations épidémiques actuelles relatives à la bronchiolite, la gastro-entérite aiguë et la grippe nous incitent à vous proposer une information compilée regroupant les contextes épidémiologiques de ces trois pathologies saisonnières hivernales surveillées par la Cire Normandie. En effet, le pic d activité en lien avec la bronchiolite du nourrisson semble sur le point d être atteint en Normandie mais cette activité est susceptible de se maintenir à des niveaux élevés d ici début 217. L activité en lien avec la gastro-entérite aiguë est toujours en progression dans la région et les observations des saisons hivernales précédentes montrent que cette activité est susceptible de poursuivre son augmentation durant les deux semaines à venir. Enfin, la surveillance des indicateurs relatifs à la grippe saisonnière permet d identifier une légère augmentation de l activité qui classe la région en phase pré-épidémique en semaine Points clés Bronchiolite détail des analyses en page 2 La surveillance des indicateurs régionaux indique que le pic de l épidémie saisonnière de bronchiolite chez les nourrissons semble sur le point d être atteint en Normandie, selon les mêmes tendances que celles observées à l échelle nationale. En effet, si le nombre et la proportion de prélèvements positifs pour le virus respiratoire syncytial (VRS)* a continué d augmenter (laboratoires de virologie des CHU de Caen et de Rouen), le nombre et la proportion de diagnostics de bronchiolite dans les structures de médecine d urgence en semaine se sont stabilisés (structures d urgence hospitalières) voire ont diminué (associations SOS Médecins). Les données de la semaine en cours permettront de valider ou non ce pic. Un nouveau point épidémiologique sera diffusé la semaine prochaine. Sur la base de l observation des saisons hivernales précédentes en Normandie, nous pouvons nous attendre à ce que le nombre de recours en lien avec la bronchiolite reste élevé au cours des semaines à venir, notamment sur la période des congés scolaires. * Dans plus de 7 cas sur 1, la bronchiolite de l'enfant est due au VRS (source : Santé publique France) Gastro-entérite aiguë (GEA) détail des analyses en page 3 La surveillance des indicateurs régionaux indique que l activité des associations SOS Médecins en lien avec la gastro-entérite aiguë s est stabilisée au cours de la semaine précédente. L activité des structures d urgence hospitalières a poursuivi son augmentation. Ces activités sont supérieures à celles observées les années précédentes à la même période. Cette dynamique est également observée à l échelle nationale par Santé publique France. Sur la base de l observation des saisons hivernales précédentes en Normandie, nous pouvons cependant nous attendre à ce que le nombre de recours en lien avec la gastro-entérite aiguë poursuive son augmentation au cours des semaines à venir, notamment sur la période des congés scolaires. Grippe détail des analyses en page 4 La surveillance des indicateurs régionaux pour la semaine montre que l activité en lien avec la grippe s est intensifiée en Normandie, notamment en médecine de ville, suivant les tendances observées à l échelle nationale. La région entre désormais en phase pré-épidémique de grippe saisonnière. Il est probable que cette activité poursuive son intensification au cours des semaines à venir, notamment sur la période des congés scolaires. Les données des semaines à venir permettront de confirmer cette tendance. Le point épidémio pathologies hivernales saison 216/17 Cire Normandie 15/12/216 page 1
2 Bronchiolite Selon le point national de Santé publique France du 14/12/216 (données de la semaine ), les indicateurs en lien avec la bronchiolite au niveau national étaient toujours en augmentation dans les structures d urgence mais étaient en légère diminution pour les associations SOS Médecins. Toutes les régions métropolitaines étaient en phase épidémique à l exception de la Corse (Figure 1). La proportion de diagnostics codés «bronchiolite» parmi les passages toutes causes chez les moins de 2 ans dans les structures d urgence de Normandie a légèrement diminué en semaine : elle représentait 19 % de l activité des structures d urgence pour cette catégorie d âge, contre respectivement 15 % et 21 % en semaines et Le nombre de diagnostics de bronchiolite en semaine (n = ) s est stabilisé par rapport à celui observé en semaine (n = 199) (Figure 2). Les données de la semaine en cours permettront de confirmer qu un pic d activité en lien avec la bronchiolite a bien été atteint pour cet indicateur. La proportion de diagnostics en lien avec la bronchiolite chez les moins de 2 ans à SOS Médecins a diminué en semaine : elle représentait 6,7 % de l ensemble des consultations pour cette tranche d âge contre respectivement 9,8 % et 1,2 % en semaines et Le nombre de diagnostics de bronchiolite chez les moins de 2 ans a également diminué en semaine (n = 31, contre n = 43 en semaine ) (Figure 3). Données de virologie (laboratoires du CHU de Caen et du CHU de Rouen) En semaine , parmi les prélèvements analysés par les laboratoires de virologie des CHU de Caen et de Rouen, le nombre et la proportion de prélèvements positifs pour le virus respiratoire syncytial (VRS) étaient toujours en augmentation par rapport à la semaine , confirmant la forte circulation du virus. Pour la semaine , la proportion de prélèvements positifs pour le VRS atteignait respectivement 21 % contre 15 % en semaine pour le laboratoire caennais et 38 % contre 24 % en semaine pour le laboratoire rouennais (Figure 4). Figure 1 : Situation épidémiologique de la bronchiolite chez les moins de 2 ans en France métropolitaine (Bulletin épidémiologique national du 14/12/216 - Santé publique France) Figure 2 : Evolution hebdomadaire du nombre et de la proportion* de cas de bronchiolite chez les moins de 2 ans ayant recours à une consultation dans les structures d urgence, saisons hivernales 213/14 à 216/17, région Normandie *Parmi les passages aux urgences toutes causes pour cette tranche d âge 3 3 Proportion de passages pour bronchiolite Nombre de passages pour bronchiolite Nombre - 216/17 Proportion - 216/17 Proportion - 215/16 Proportion - 214/15 Proportion - 213/14 Le point épidémio pathologies hivernales saison 216/17 Cire Normandie 15/12/216 page 2
3 Figure 3 : Evolution hebdomadaire du nombre et de la proportion de diagnostics de bronchiolite chez les moins de 2 ans ayant recours à une consultation à SOS Médecins, saisons 213/14 à 216/17, région Normandie (Santé publique France, SOS Médecins Caen, Cherbourg et Rouen) Figure 4 : Evolution hebdomadaire de la proportion de prélèvements positifs pour le VRS parmi les prélèvements analysés, saisons 215/16 à 216/17 (Laboratoires de virologie des CHU de Caen et de Rouen) * Parmi les consultations à SOS Médecins dans cette tranche d âge 9 8 Proportion de diagnostics de bronchiolite 18% 13% 8% 3% Nombre de diagnostics de bronchiolite Proportion de prélèvements posititfs pour le VRS Nombre - 216/17 Proportion - 216/17 Proportion - 215/16 Proportion - 214/15 Proportion - 213/ Rouen Caen Gastro-entérite aiguë Selon le réseau Sentinelles de l Inserm, le taux d incidence des cas de diarrhées aiguës vus en consultation de médecine générale en France métropolitaine en semaine était en augmentation et estimé à 241 cas pour habitants, au-dessus du seuil épidémique (191 cas pour habitants) pour la quatrième semaine consécutive. Par ailleurs, le point national de Santé publique France du 14/12/216 montrait qu en semaine , les activités en lien avec la GEA pour les associations SOS Médecins et les structures d urgence hospitalières étaient élevées et stables par rapport à la semaine précédente. Ces activités restaient supérieures à celles observées les années précédentes à la même période. En semaine , l activité en lien avec la GEA dans les structures d urgence de la région a continué d augmenter : pour cette semaine, les passages aux urgences pour GEA représentaient 2,3 % de l ensemble des passages dans les SU (contre 1,8 % en semaine ) et le nombre de diagnostics de GEA (n = 27) a augmenté de manière franche par rapport à la semaine (n = ). Ces valeurs étaient supérieures à celles observées durant les 3 saisons hivernales précédentes à la même période (Figure 5). Pour la semaine , 78 % des diagnostics codés GEA concernaient la classe d âge des moins de 15 ans et 62 % les enfants de moins de 5 ans. L activité en lien avec la GEA pour les associations SOS Médecins de la région s est stabilisée en semaine : pour cette semaine, la proportion de diagnostics de GEA représentait 13 % des consultations toutes causes à SOS Médecins (contre 15 % en semaines ) et le nombre de diagnostics (n = 577) restait équivalent à celui observé en semaine (n = 571). Ces valeurs étaient supérieures à celles observées lors des 3 saisons hivernales précédentes (Figure 6). Pour la semaine , 24 % des diagnostics codés GEA concernaient la classe d âge des moins de 5 ans, correspondant aux valeurs généralement observées lors des saisons précédentes. Cas groupés en établissements médico-sociaux (données actualisées au 14/12/216) Depuis début septembre (début de la surveillance pour la saison 216/17), 22 épisodes de cas groupés de GEA ont été signalés par des établissements médico-sociaux de Normandie à l ARS ou à l Antenne régionale de lutte contre les infections nosocomiales (Arlin) de Normandie, dont 1 en semaine 216- (considérant la date de début des symptômes du cas index). Le point épidémio pathologies hivernales saison 216/17 Cire Normandie 15/12/216 page 3
4 Figure 5 : Evolution hebdomadaire du nombre et de la proportion* de passages aux urgences pour gastro-entérites aiguës, saisons hivernales 213/14 à 216/17, région Normandie Figure 6 : Evolution hebdomadaire du nombre et de la proportion* de consultations à SOS Médecins pour gastro-entérites aiguës, saisons 213/14 à 216/17, région Normandie (Santé publique France, associations SOS Médecins de Caen, Cherbourg et Rouen) *parmi l ensemble des passages dans les structures d urgences (toutes causes) *parmi l ensemble des consultations à SOS Médecins (toutes causes) 4, 18% 6 Proportion de passages pour GEA 3, 3, 2, 2, 1, 1,, Nombre de passages pour GEA Proportion de diagnostics de GEA 13% 8% 3% 4 Nombre de diagnostics de GEA, Nombre-216/17 Proportion-216/17 Proportion-215/16 Proportion-214/15 Proportion-213/14 Nombre-216/17 Proportion-216/17 Proportion-215/16 Proportion-214/15 Proportion-213/14 Grippe Selon le réseau Sentinelles de l Inserm, le taux d incidence des cas de syndromes grippaux vus en consultation de médecine générale en France métropolitaine était estimé à 115 cas pour habitants en semaine , en-dessous du seuil épidémique national (166 cas pour habitants en semaine ) mais en forte augmentation par rapport à la semaine (62 cas pour habitants). Par ailleurs, selon le point national de Santé publique France du 14/12/216, l ensemble des indicateurs de surveillance des syndromes grippaux sur le territoire était en nette augmentation en semaine Le seuil épidémique a été franchi pour la première fois cette saison dans les régions Bretagne et Ile-de-France et huit autres régions sont désormais en phase préépidémique, dont la Normandie (Figure 7). Le sous-type viral A(H3N2) circulait majoritairement. En semaine , le nombre et la proportion des diagnostics codés «grippe / syndrome grippal» dans les structures d urgence normandes étaient en légère augmentation par rapport aux deux semaines précédentes. Pour cette semaine, cette proportion a atteint,28 % de l activité des SU de la région toutes causes codées et tous âges confondus, contre respectivement,5 % et,17 % en semaines et (Figure 8). En semaine , la proportion des diagnostics codés «grippe / syndrome grippal» par les médecins des associations SOS Médecins de Normandie était en augmentation par rapport aux deux semaines précédentes : elle représentait 3,3 % de l activité SOS Médecins toutes causes confondues contre respectivement 1,7 % et 2,6 % en semaines et Le nombre de syndromes grippaux en semaine (n = 1) était également en augmentation par rapport à ceux enregistrés en semaines (n = 63) et (n = 14) (Figure 9). Données de virologie (laboratoires du CHU de Caen et du CHU de Rouen) Les données du laboratoire de virologie du CHU de Rouen montraient que la proportion de prélèvements positifs pour le virus de la grippe restait faible en semaine : 3 % des prélèvements analysés étaient positifs (n = 4), comme en semaine En revanche, les données du laboratoire de virologie du CHU de Caen montraient que la circulation des virus grippaux s est intensifiée : la proportion de prélèvements positifs pour la grippe atteignait 8 % en semaine (n = 1) contre 2 % en semaine (n = 2). Pour les deux laboratoires, l ensemble des prélèvements positifs pour le virus de la grippe était de type A en semaine (dont 86 % sous-typés A(H3N2) et 14 % non sous-typés) (Figure 1). Réseau de surveillance des cas de grippe sévère (services de réanimation, soins intensifs et soins continus, adultes et pédiatriques, de Normandie) Depuis la réactivation de la surveillance le 1/11/216, aucun cas de grippe sévère n a été signalé à la Cire Normandie. Le point épidémio pathologies hivernales saison 216/17 Cire Normandie 15/12/216 page 4
5 Cas groupés d infections respiratoires aiguës en établissements médico-sociaux (données actualisées au 14/12/216) Depuis début octobre (début de la surveillance pour la saison 216/17), 5 épisodes de cas groupés d infections respiratoires aiguës (IRA) ont été signalés par des établissements médico-sociaux de Normandie à l ARS ou à l Arlin, dont 2 en semaine (considérant la date de début des symptômes du cas index). S il est fort probable que les premiers épisodes signalés soient dus à des virus respiratoires non-grippaux, des prélèvements virologiques réalisés sur un épisode signalé en semaine a permis de poser un diagnostic de grippe de type A. Figure 7 : Situation épidémiologique de la grippe saisonnière en France métropolitaine (Bulletin épidémiologique national du 14/12/216 - Santé publique France) Figure 8 : Evolution hebdomadaire du nombre et de la proportion* de cas de syndromes grippaux ayant recours à une consultation dans les structures d urgence, saisons hivernales 213/14 à 216/17, région Normandie *Parmi les passages aux urgences toutes causes Figure 9 : Evolution hebdomadaire du nombre et de la proportion de diagnostics de syndromes grippaux ayant recours à une consultation à SOS Médecins, saisons 213/14 à 216/17, région Normandie (Santé publique France, SOS Médecins Caen, Cherbourg et Rouen) Figure 1 : Evolution hebdomadaire de la proportion de prélèvements positifs pour la grippe parmi les prélèvements analysés, saisons 215/16 à 216/17 (Laboratoires de virologie des CHU de Caen et de Rouen) Pour la saison hivernale 216/17, les données hospitalières analysées par la Cire Normandie concernent les structures d urgence dont la transmission et le codage des diagnostics sont effectifs et exploitables sur la période considérée (semaines à ). Publications de la Cire Normandie Directeur de la publication : François Bourdillon, Directeur de Santé publique France Rédacteur en chef : Arnaud Mathieu, Responsable de la Cire Normandie Rédacteur du point : Benjamin Larras, Chargé d études, référent SurSaUD Cire Normandie C/o ARS Normandie (site de Rouen) 31, rue Malouet - BP Rouen Cedex Tél. : ars-normandie-cire@ars.sante.fr Le Retrouvez-nous point épidémio sur pathologies : hivernales saison 216/17 Cire Normandie 15/12/216 page 5
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