A. Orgibet a, *, M.-F. Le Heuzey b, M.-C. Mouren b 1. INTRODUCTION

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1 Archives de pédiatrie 15 (2008) Psychopathologie des enfants élevés en milieu homoparental lesbien : revue de la littérature Psychopathology of children reared in lesbian families: Literature review A. Orgibet a, *, M.-F. Le Heuzey b, M.-C. Mouren b a Service de psychiatrie adultes, CHU de Bicêtre, hôpital du Kremlin-Bicêtre, 78, avenue du Général-Leclerc, Le Kremlin-Bicêtre, France b Service de psychopathologie de l enfant et de l adolescent, hôpital Robert-Debré, 48, boulevard Sérurier, Paris, France Disponible sur Internet le 11 janvier 2008 Résumé Ce travail a eu pour point de départ l observation en hôpital de jour d un jeune enfant dans le service de psychopathologie de l enfant et de l adolescent de l hôpital Robert-Debré. Cet enfant avait été conçu dans un milieu homoparental lesbien par insémination artificielle dans un centre spécialisé en Belgique et qui a rapidement présenté des troubles comportementaux à type d opposition. Rapidement, il a semblé indispensable aux auteurs de replacer l ensemble de la problématique dans la spécificité propre à la configuration familiale chez cet enfant. Après une discussion avec les membres de l équipe, il est apparu aux auteurs que si des hospitalisations de ce type restaient relativement rares, le nombre d enfants consultant pour différents problèmes dans ce type de configuration familiale était en augmentation constante et cela, en rapport probablement avec l explosion du nombre de ces familles. Le but de ce travail n est pas de prendre partie, mais de faire le point sur les données actuellement disponibles dans la littérature internationale afin de ne pas méconnaître les spécificités propres à ces familles et d éviter d être prisonnier de certains préjugés que les thérapeutes pourraient avoir face à ces enfants. ß 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Abstract For several years, a growing number of children raised in lesbian families have been noticed. Even if this number is not really known, it appears clearly that more and more psychiatrists will have to care children which will present this family configuration. The problem then is to know if this type of education has an incident on the psychopathology of children or not. The purpose of this article is not to give answer or to take side but just to help physicians to make a point of what is known about this subject in international literature. ß 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. Mots clés : Famille homoparentale ; Lesbienne ; Psychopathologie ; Enfants ; Littérature 1. INTRODUCTION Dans la plupart des pays industrialisés, un nombre croissant d enfants est élevé dans un milieu homoparental lesbien. Cette * Auteur correspondant. Adresse alexandreorgibet@yahoo.fr (A. Orgibet). constatation entraîne inévitablement des bouleversements au sein de nos sociétés ; en particulier, le fait de savoir si une loi doit autoriser la possibilité d adoption par des couples homosexuels. Les couples homosexuels sont, en effet depuis plusieurs années, dans une démarche de reconnaissance civile et pénale, afin d être reconnus comme une famille à part entière avec la possibilité de se marier et de fonder une famille, c est-àdire d avoir la possibilité légale d avoir des enfants soit par X/$ see front matter ß 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. doi: /j.arcped

2 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) adoption, soit par assistance médicalement assistée. Nonobstant, au vu de ce fait, qui relève avant tout du corps social et politique, il nous est apparu intéressant de savoir si pour les professionnels de santé qui seront inexorablement dans l avenir de plus en plus confrontés à ce type de famille, un certain nombre de différence psychopathologique existerait entre des familles dites «normales» et les familles homoparentales. Il est important, afin de répondre le mieux possible à cette question, de faire abstraction de ses «a priori» pour mieux tenir compte de ce que les études scientifiques peuvent nous apprendre sur un sujet qui ne manque pas de soulever de passionnelles questions. De plus, devant le peu d études disponibles sur les couples homosexuels, ce travail s intéressera exclusivement aux couples lesbiens. En 1994, Gold et al. [1] estimaient que moins d un tiers des familles américaines vivaient encore sous la forme classique traditionnelle, à savoir un père qui travaille, une mère au foyer et un ou plusieurs enfants. Les autres familles se répartissaient en femmes seules avec des enfants, parfois un homme seul avec des enfants et de plus en plus des familles où au moins un des parents est homosexuel ; on estime à trois millions le nombre de mères lesbiennes aux États-Unis. Au total, ce sont de six à 14 millions d enfants aux États-Unis qui ont au moins un parent homosexuel. Hegna et al. [2] en 1999 estiment, dans une enquête menée en Norvège, qu environ 10 % des homosexuels ont des enfants et que la moitié vivent avec eux. En France, il existe très peu de données sur ce sujet. Un des rares sondages réalisés (en 1997, par l institut BSP) retrouve 11 % des femmes lesbiennes qui élèveraient un ou plusieurs enfants. D après Gross [3], le nombre de mères lesbiennes en France seraient ainsi compris entre et La moitié serait des «ex-hétéros» avec des enfants issus d une précédente union hétérosexuelle, l autre moitié serait devenue mère à l aide d une aide extérieure (en particulier à l aide d une insémination artificielle). Compte tenu de la réticence naturelle à dévoiler son orientation sexuelle, il est probable que ces chiffres sous-évaluent la réalité. Depuis une vingtaine d années et devant la tolérance de plus en plus importante de nos pays à accepter l homosexualité, un nombre croissant de femmes lesbiennes n hésitent plus à faire leur coming out, avec comme conséquence une certaine focalisation de la société sur les nouveaux problèmes posés par ces comportements, à savoir les demandes d adoption ou de mariage de ces familles. Dans des circonstances parfois très tendues, un certain nombre de parlement doivent avalisés ou non ces demandes avec comme toile de fond le bien-être ou le malêtre que ces nouvelles familles pourraient apporter à ces enfants : ceux-ci vont-ils être équilibrés? Vont-ils présenter des troubles psychiatriques? Vont-ils à leur tour devenir homosexuel?, etc. En général, les mères lesbiennes procèdent à leur coming out après la naissance de leurs enfants dans le cadre d une relation hétérosexuelle, ce qui a comme résultat un divorce. Mais, récemment, de plus en plus de femmes lesbiennes décident d avoir un enfant dans le cadre d une relation de couple avec une autre femme lesbienne, voire même en étant seules, la quasi-totalité de ces femmes ayant alors recours au don de sperme. Le donneur reste, en général, totalement anonyme pour le couple et l enfant, mais, quelques fois, le couple peut demander à un ami de faire ce don ; la question qui se pose alors est la reconnaissance par celui-ci de l enfant, ces circonstances pouvant ouvrir la voie à différentes possibilités législatives (adoption, reconnaissance simple, droit de garde...). L autre possibilité offerte aux lesbiennes pour élever un enfant est celle de l adoption, mais très peu de nations occidentales accèdent actuellement à ces demandes, alors qu une femme seule peut adopter. Pour les femmes qui choisissent la voie de l insémination avec don de sperme, deux possibilités leurs sont ouvertes : celle de l insémination artisanale (à l aide du sperme d un ami) ou alors le recours à un centre médical agréé de fertilité. En Belgique et aux Pays-Bas, deux pays où les programmes d aide à la procréation sont libres d accès pour les lesbiennes, seuls quelques centres ont traité des demandes émanant de ce type de famille. À titre d exemple, en 1995 [4], 35 % des demandes d insémination par donneur reçues par le centre de l université de Leyden émanaient de couples lesbiens. Plusieurs études ont étudié les caractéristiques des femmes lesbiennes qui s adressent à de tels centres. Il en ressort que le niveau d éducation de ces femmes est plus élevé que la moyenne et que la plupart d entre elles vivent en couple depuis plusieurs années. 2. REVUE DE LA LITTÉRATURE La majorité des études disponibles sont le fait d auteurs anglo-saxons, en particulier américains et britanniques. À noter qu il n existe que peu d études dans la littérature francophone dont l une des plus intéressantes est celle de Vecho et Schneider [4]. Dans la littérature internationale, on peut remarquer qu il existe deux types d études susceptibles de nous éclairer sur ces enfants : celles qui étudient les enfants de parents lesbiens avec, en général, une évaluation de l identité sexuelle des enfants, de leur profil psychologique et de leurs relations sociales ; celles qui étudient la situation des familles lesbiennes et en particulier, en évaluant les mères lesbiennes et leurs rapports à l éducation et en comparant le fonctionnement de ces familles par rapport aux familles hétérosexuelles en insistant sur l absence de père ; l étude plus spécifique des familles lesbiennes ayant choisi l insémination artificielle, l évaluation du risque d abus sexuel et enfin l attitude des personnes extérieurs au foyer familial Les études sur l évaluation des enfants de familles lesbiennes Dans les études chargées d étudier la psychopathologie des enfants vivant en milieu lesbien, un certain nombre de points sont systématiquement explorés cités sous-dessus[5] : la répercussion sur l identité sexuelle ; l exploration des éventuelles troubles psychopathologiques incluant les désordres psychiques et comportementaux, l estime de soi, l intelligence et le risque de stigmatisation ; les relations sociales.

3 204 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) L étude de l identité sexuelle inclus en général l exploration de l orientation sexuelle, l identité de genre et les comportements sexuels L orientation sexuelle Par le terme d orientation sexuelle, nous désignons la préférence de l activité physique sexuelle d un individu doublée d une affection interpersonnelle et de fantasme érotique pour les membres identiques ou opposés à son sexe biologique, c est-à-dire le fait de se définir comme hétérosexuel ou homosexuel. L orientation sexuelle est l un des paramètres les plus controversés dans l évolution des enfants élevés en milieu lesbien. En effet, l une des peurs le plus fréquemment retrouvées est de savoir si un enfant vivant en milieu lesbien va devenir homosexuel. Cette crainte n est pas sans rappeler un éventuel caractère «anormal» ou non naturel de l homosexualité. Parmi les études disponibles dans la littérature internationale, un certain nombre a étudié les préférences sexuelles des enfants élevés avec une mère lesbienne et aucune ne retrouve de lien entre celle-ci et l orientation sexuelle des parents. Dans une des toutes premières études publiées sur le sujet, Green [6] aévalué dans un échantillon de 37 enfants âgés de trois à 20 ans, dont 21 élevés par des mères lesbiennes, neuf par des transsexuelles femmes devenues hommes et sept par des transsexuels hommes devenus femmes, les 21 enfants élevésen milieu lesbien à l aide d entretiens structurés ainsi que de différents tests standardisés dont celui de dessiner une personne (Draw-a-Person Test) ; parmi les quatre enfants âgées de plus de 11 ans, tous ont rapporté des fantasmes érotiques exclusivement hétérosexuels. Le type de recrutement n était pas rapporté. De plus, l une des méthodes d évaluation utilisées (Draw-a-Person Test qui consiste à considérer comme représentatif de l identité de genre le sexe du premier bonhomme dessiné par l enfant) présente une validité douteuse quant à sa spécificité dans cette indication. De même, la taille très faible des échantillons empêche de tirer toute conclusion de cette étude. Une des autres toutes premières études parues sur ce sujet, et qui d ailleurs fait encore autorité dans le domaine malgré son ancienneté, est celle de Golombok et al. [7] parue en Cette étude portait sur 75 enfants d âge scolaire qui se répartissaient entre 38 enfants issus de foyers hétérosexuels féminins monoparentaux et 37 enfants issus de foyers lesbiens mono- ou biparentaux. À noter que la moitié des mères lesbiennes de cette étude vivaient en couple, puisque la totalité des mères du groupe hétérosexuel vivait seul ; ce qui représente un biais important de même que le recrutement de l échantillon à l aide de petites annonces parues dans des journaux consacrés aux lesbiennes et aux parents isolés. Les populations des mères et des enfants présentaient des caractéristiques comparables. Dans cette étude, aucune différence n était notée sur l orientation sexuelle des enfants selon le milieu où ils étaient élevés. Dans une étude longitudinale de ces mêmes auteurs [8], ceux-ci sont parvenus à inclure 25 des 37 enfants élevés en milieu lesbien de l étude précédemment citée ainsi que 21 des 38 enfants issus de milieu hétérosexuel et là encore, il n y avait pas de différences entre les deux groupes. À noter qu un certain nombre d enfants a été perdu de vue, ceux-ci n ayant pas voulu réparticiper ou tout simplement pas répondu aux demandes des investigateurs. En 1990, Gottman [9] a comparé l orientation sexuelle de 105 enfants répartis comme tels : 35 enfants élevés en milieu homosexuel biparental et 70 dans le groupe témoin hétérosexuel (35 monoparental et 35 biparental). Aucune influence ne sera relevée par cette étude de l orientation sexuelle de la mère sur celle de leurs enfants. Néanmoins, deux biais existent dans cette étude : concernant le mode de recrutement des enfants : celui-ci n est pas rapporté ; le groupe témoin (composé de parents seuls ou en couple) n est pas homogène par rapport au groupe des mères lesbiennes qui sont toutes en couple L identité de genre Par la notion d identité de genre, il faut comprendre la conception d un individu à se définir lui-même comme un homme ou une femme, indépendamment de son orientation sexuelle. Les études qui se sont intéressées à cette idée ont donc cherché à dépister des troubles de l identité de genre en fonction de l orientation sexuelle de la mère. Dans l étude précédemment citée, Green [6] a étudié l identité de genre chez 37 enfants âgés de trois à 20 ans dont 21 élevés par des mères lesbiennes, neuf par des transsexuelles femmes devenues hommes et sept par des transsexuels hommes devenus femmes. Les observations ont porté sur les préférences au niveau des jeux, le sexe des camarades, les vêtements portés, le rôle joué dans les jeux fantasmatiques et les vocations professionnelles. Il s est aussi basé sur le Draw-a- Person Test. Malgré les reproches que l on peut faire à la méthodologie de cette étude (mode de recrutement non précisé, période d observation courte, faible taille des échantillons, absence de recueil systématique des données, situations parentales disparates et absence de groupes témoins), les résultats vont dans le sens que l identité de genre est normale chez les enfants élevés en milieu lesbien. On ne retrouve pas de garçons efféminés (tommy boys) ni de filles masculines (sissy girls) ; l identité de genre correspondant là aussi à leur sexe biologique. Quelques années plus tard, les mêmes auteurs [10] vont, dans une étude plus importante et, cette fois-ci, avec groupe témoin (56 enfants en milieu lesbien mono- ou biparental et 48 enfants en milieu hétérosexuel monoparental), comparer l identité de genre d enfants vivant en milieu lesbien monoet biparental avec d autres vivant en milieu monoparental hétérosexuel en utilisant en particulier le test cité plus haut, dit du «Draw-a-Person Test», couplé à l évaluation par la mère des jeux de l enfant ainsi que la question posée à l enfant de savoir s il voudrait être une personne du sexe opposée s il devait renaître. Là encore, il n est pas noté de différence significative quant à l identité de genre. À noter que les enfants ont été sélectionnés à partir d un échantillon de 900 familles

4 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) recrutées à l aide de petites annonces parues dans la presse spécialisée. En 1981, Kirkpatrick et al. [11] va lui étudier 40 enfants répartis en quatre groupes en fonction de l orientation sexuelle de la mère : dix garçons élevés par une mère lesbienne, dix garçons par une mère hétérosexuelle, dix filles par une mère lesbienne et dix par une mère hétérosexuelle. À noter que toutes les mères lesbiennes sont en couple alors que les mères hétérosexuelles sont célibataires. Les familles ont été recrutées par petites annonces. Tous les enfants sont nés dans un contexte hétérosexuel ayant débouché sur une séparation. Les deux groupes de mères sont identiques sur le plan sociodémographique. Les enfants sont évalués par un entretien semi structuré, un test de Wechsler Intelligence Scale for Children (WISC) et le test du dessin du bonhomme. Là aussi dans cette étude, on ne retrouve aucune différence entre les groupes. Concernant les études ayant étudié l identité de genre chez les enfants élevés en milieu lesbien, il faut aussi citer les études abordées plus haut de Golombok et al. [7] et Gottman [9], lequel utilise pour l évaluation des enfants le Personnal Attribute Questionnaire masculinity and feminity scale, les deux étant en comparaison avec un groupe témoin et fait intervenir des effectifs importants (180 enfants au total). Là encore, aucune différence n est relevée. Il est important de remarquer que toutes ces études font appel à de nombreuses méthodes différentes d évaluation de l identité de genre et que l homogénéité de ces résultats est par conséquent sujette à discussion Les comportements sexuels La troisième dimension explorée par les études de la répercussion d un milieu de vie lesbien sur des enfants est celui des comportement sexuels (ou sex role behavior), qui est représenté par tout ce qui est culturellement associé avec le comportement normalement attribué à un homme ou une femme [12]. Les études s intéressant à ce sujet essaient donc d évaluer les «déviances» comportementales des enfants élevés en milieu homosexuel féminin par rapport à leur sexe biologique. Dans les études citées plus haut, Green et al. [6,10] se sont intéressés aux comportements sexuels des enfants de mères lesbiennes. Dans la première étude, ils étudient les jouets et les jeux préférés de chaque enfant, la composition des groupes d amis, les préférences vestimentaires, la place tenue dans les jeux de rôles et les aspirations professionnelles ; en 1986, ils évaluent le rôle sexuel des enfants en les interrogeant sur le mariage, le métier qu ils veulent pratiquer plus tard, sur le rôle parental de chaque parent, en particulier sur la répartition de différentes tâches proposées. Golombok et al. [7], dans leur étude princeps, se sont intéressés à cette dimension chez les enfants de mères lesbiennes. Ils ont d ailleurs mis au point pour leur étude une échelle de fréquence des activités et des jeux (masculin ou féminin) que la mère a pu observer chez son enfant. Cette échelle a été validée en population générale par cette même équipe. Elle a aussi, au cours de cette étude, complété son échelle en s intéressant aux types de sports pratiqués par les enfants, ainsi que les livres qu ils lisaient. On ne retrouve aucune différence entre les deux groupes et la population générale. Dans une étude réalisée aux Pays-Bas et en Belgique, Brewayes et al. [13] ont évalué le comportement sexuel de 82 enfants répartis en trois groupes : 30 enfants élevés en famille lesbienne biparental et 52 enfants élevés en milieu hétérosexuel biparental, dont la moitié conçue par insémination artificielle. Les familles étaient recrutées dans un centre d insémination artificielle belge ou par petites annonces. Le comportement sexuel des enfants était évalué par les parents à l aide de deux questionnaires : le Preschool Activity Inventory et le Child Behavior Checklist. Là encore, aucune différence n était retrouvée dans les trois sous-groupes de patients. Gottman [9], toujours dans son étude de comparaison de 105 enfants (35 en milieu lesbien biparental, 35 en milieu hétérosexuel monoparental et 35 en milieu hétérosexuel biparental), a utilisé le questionnaire Personnal Attribute Questionnaire, une échelle bipolaire masculin/féminin, et ne retrouve pas de différence entre les trois sous-groupes. Plusieurs études ont évalué les désordres psychologiques chez les enfants élevés en milieu lesbien. Les deux premières qui ont été menées sont celles de Golombok et al. [7] et Kirkpatrick et al. [11], citées précédemment. Dans ces deux études, un entretien standardisé avec la mère était utilisé et la recherche de troubles psychiatriques chez les enfants était réalisée partiellement en aveugle par un pédopsychiatre. L équipe de Kirkpatrick a, de plus, utilisé des tests psychologiques (dessin du bonhomme, évaluation de Holtzmann) et l observation des enfants comme informations supplémentaires, alors que l équipe de Golombok a évalué les problèmes comportementaux à partir de questionnaires standardisés remplis par la mère et l instituteur de l enfant visant à explorer plus particulièrement l asociabilité, l hyperactivité, les troubles émotionnels et les troubles des conduites. Kirkpatrick et al. répartissaient les enfants en trois groupes : «peu/pas perturbés», «moyennement perturbés» et «très perturbés». Sur 40 enfants, cinq sont «très perturbés»,19 «moyennement perturbés» et 16 «peu ou pas perturbés».on ne retrouve aucune différence entre les trois groupes, mais les effectifs comparés sont très faibles (40 enfants). Cette augmentation néanmoins importante du nombre d enfants «moyennement perturbés» était expliquée comme une conséquence des difficultés rencontrées avec le divorce des parents et non comme dues à l orientation sexuelle de la mère. Golombok retrouve deux enfants sur 31 perturbés dans le groupe lesbien contre huit sur 35 dans le groupe hétérosexuel. Ces différences n étaient pas significatives sauf pour le problème de l énurésie qui était plus important dans le groupe hétérosexuel. À noter que dans le suivi de cohorte de ces patients publiés par Golombok et al. [8] en 1997 et ayant chercher à évaluer les traits de dépression et d anxiété chez ces enfants, aucune différence n était notée. Dans son étude, Gottman [9], en utilisant différentes échelles dont celle du California Psychological Inventory, ne retrouve aucune différence dans les trois groupes de patients étudiés (pour un total de 105 enfants), sauf pour l échelle

5 206 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) explorant la notion de bien-être qui était plus élevée chez les filles élevées en milieu lesbien. Trois études [13 15] ont étudié, à l aide de liste Child Behavior Checklist (remplie par la mère) et le formulaire Teacher s Report Form (rempli par la maîtresse), les troubles du comportement chez 100 enfants élevés en milieu lesbien et 92 enfants issus de milieu hétérosexuel (dont la moitié de couples). Là encore, aucun trouble spécifique du comportement n est rapporté, sauf chez Brewayes et al. [13] qui note des différences chez les filles des couples lesbiens et des couples hétérosexuels avec conception traditionnelle (et non par insémination). Au total, aucune étude n a montré une augmentation des troubles psychiatriques chez les enfants élevés en milieu lesbien en comparaison avec des enfants élevés en milieu hétérosexuel. Sur un plan strictement scientifique, il faut néanmoins tempérer ces résultats par les nombreux biais méthodologiques que présentent ces études. Toute tentative de généralisation serait actuellement prématurée L évaluation des fonctions cognitives Trois études ont exploré les fonctions cognitives des enfants élevés en milieu lesbien [10,11,15] pour un total de 91 enfants de milieu homosexuel et 83 de milieu hétérosexuel. L âge des enfants était compris entre trois et 12 ans. Le quotient intellectuel était exploré soit par l échelle WISC soit par celle de Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence (WPPSI). Aucune différence n était retrouvée et les résultats étaient dans la moyenne Le risque de stigmatisation La stigmatisation est le fait d être taquiné ou harassé par des personnes côtoyant l enfant, en particulier les camarades d école et ce, de manière plus ou moins permanente entraînant des répercussions sur la santé de l enfant. Il s agit de l un des critères le plus fréquemment pris en compte dans les verdicts des cours jugeant des affaires ayant trait aux familles lesbiennes, que ce soit pour la garde de l enfant ou une autorisation d adoption ou d insémination [16]. D après Stigma Goffman [17], les enfants de mères lesbiennes courent en effet un risque plus important de stigmatisation puisque les lesbiennes représentent encore un groupe «à part» d individus, comme semble l indiquer certaines études menées aux États-Unis [18] et réalisées sur des populations adultes montrant une persistance d une vision négative de l homosexualité. De plus, King et Black [19,20] ont, dans deux échantillons d étudiants (688 personnes au total) du Middle-West américain, il est vrai plutôt conservateur, montré que près de 20 % de ceux-ci n épouseraient pas une femme dont la mère serait lesbienne. Parmi les études ayant, à juste titre, analysé le risque de stigmatisation de ces enfants, seule celle de Haack-Moller et Mohl [21], dans leur étude ayant porté sur 13 enfants danois élevés en milieu lesbien et recrutés par petites annonces, retrouvent des effets négatifs sur l enfant, provenant exclusivement de l orientation sexuelle de la mère. Dans cette étude, les auteurs écrivent que «les relations de ces enfants avec leurs camarades sont problématiques souvent à cause de réactions négatives par rapport au lesbianisme de la mère», mais ils ne donnent pas plus de précision par rapport à ces constatations. Dans son étude de suivi sur 14 ans, Golombok et al. [8] ne retrouvent pas une plus grande prévalence d enfants de lesbiennes stigmatisés ; néanmoins, les fils de lesbiennes ont rapporté être plus souvent taquinés sur l éventualité de leur propre homosexualité. Dans leurs deux études portant sur un total de 125 enfants, Green et al. [6,10] ne retrouvent pas non plus de différences entres les deux groupes d enfants (élevés en milieu lesbien et hétérosexuel). En résumé, aucune étude n a réellement montré de risque supérieur de stigmatisation pour ces enfants. Néanmoins, les études montrent clairement que les enfants élevés en milieu lesbien se sentent personnellement concernés par un risque de stigmatisation [8,22], et la plus grande inquiétude concerne plus la probabilité d être taquiné que le risque en lui-même. Les études qui ont étudié les différences entre enfants élevés en milieu lesbien et hétérosexuel ont parfois évalué les relations sociales de ces enfants. Les craintes étant nombreuses que ces enfants rencontrent des difficultés avec leurs pairs, les études disponibles ont particulièrement insisté sur l évaluation de la qualité des relations avec les camarades. Néanmoins, quelques études ont étudié les relations sociales de ces enfants avec les adultes. Dans son étude précédemment citée, Golombok et al. [7] ont aussi évalué la qualité des relations des enfants, qui était considéré comme bonne par l examinateur dans la plupart des cas sans différences significatives avec le groupe d enfants des mères hétérosexuelles. Dans leur étude parue en 1986, Green et al. [10] ont demandé aux enfants d évaluer leur popularité parmi les amis de même sexe et de sexe opposé. Ils ont également demandé aux mères d évaluer l habileté sociale de leurs enfants ainsi que leur popularité parmi leurs pairs. Les résultats étaient plutôt positifs et on ne notait pas de différences entre les deux groupes d enfants (lesbien versus hétérosexuel). Kirkpatrick et al. [11] ont été les premiers à s intéresser aux relations des enfants élevés en milieu lesbien avec les adultes. Ils remarquent à cette occasion que les mères lesbiennes se sentaient plus concernées que les mères hétérosexuelles par le fait que leur enfant ait des contacts avec des hommes. Golombok et al. [7] ont conclu dans leur étude que les enfants de mères lesbiennes avaient plus de contacts avec leurs pères que ceux des mères hétérosexuelles, à raison d au moins un contact par semaine pour 12 enfants de milieu lesbien sur 37 enfants, contre deux enfants de milieu hétérosexuel sur 37. De plus, dans ce travail, un plus grand nombre d enfants de milieu hétérosexuel n avait eu aucun contact avec leur père durant l année écoulée que les enfants de milieu lesbien (22/38 versus 15/37). Dans cette étude, tous les enfants expliquaient avoir des contacts avec les amis de leurs mères sans différences entre les deux groupes. L évaluation de l attitude des personnes étrangères aux foyers lesbiens est aussi particulièrement intéressante. La stigmatisation des enfants issus de familles lesbiennes peut être ressentie par ceux-ci spontanément «par le simple fait» d être dans une famille «différente» ; mais il ne fait aucun doute que

6 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) l attitude des personnes extérieures au foyer, par leurs idées sur la question ou leurs attitudes, peut aussi avoir une influence sur la stigmatisation de ces enfants. Dans les décisions rendues aux États-Unis concernant des familles recomposées lesbiennes, le risque de stigmatiser l enfant de par la sexualité de sa mère est l un des éléments le plus souvent mis en avant par les juges dans leurs décisions. Plusieurs études se sont intéressées à l évaluation des réactions des populations hétérosexuelles à ce type de famille ; parmi celles-ci, trois présentent un intérêt certain pour ce sujet. Crawford et Solliday [23] ont présenté (selon une méthode sondage) à une population de 100 étudiants américains (âgésde 20 ans en moyenne) des fiches décrivant quatre couples désirant adopter un enfant noir américain. Ces quatre couples sont identiques sur leurs conditions financières et sociales (d ailleurs décrites comme sans problèmes), mais avec des différences concernant la couleur de leur peau et leur sexualité. Au total, chaque étudiant se voit présenter un couple blanc hétérosexuel, un couple mixte hétérosexuel, un couple noir hétérosexuel et enfin un couple noir homosexuel. Les étudiants interrogés doivent évaluer pour chaque couple leur croyance et la fréquence des pratiques religieuses (à l aide de l échelle Individual Religious Scale), donner un profil de personnalité (à l aide du Personnality Factor Inventory) ainsi que la stabilité et les compétences du couple (grâce au questionnaire Couple Rating Questionnary [CRQ]). Les résultats indiquent que les meilleurs scores sont obtenus par le couple noir hétérosexuel à la CRQ, à la différence du couple noir homosexuel qui obtient les plus mauvais scores. On note, par ailleurs, une corrélation entre la religiosité du participant et le mauvais score du couple homosexuel. À noter que cette étude n évaluait pas de couples lesbiens, mais ses résultats apportent un éclairage intéressant sur le sujet. Partant d une idée similaire, King et Black [19] ont analysé la réaction d étudiants face à leurs possibles relations avec des enfants élevés avec des mères lesbiennes, voire avec les mères elles-mêmes. Trois cent cinquante personnes, recrutées par une méthode sondage, ont été étudiées à l aide d un autoquestionnaire évaluant leurs bonnes ou mauvaises capacités à entretenir des relations avec des lesbiennes ou leurs enfants. Les résultats vont dans le sens d une plus grande stigmatisation des mères que des enfants. Plus des trois quarts des étudiants se disent prêts à développer des relations avec ces enfants, avec une prédominance pour les filles interrogées. À noter que la stigmatisation est corrélée avec les croyances sur l homosexualité dans le sens où plus celle-ci est considérée comme imposée à la personne plus la stigmatisation sera important ; cela allant, dans le sens d une homosexualité perçue comme une anormalité et non comme un choix. L absence d outils standardisés utilisés est la principale limite de cette étude. La troisième étude est encore l œuvre de King et Black [20] et est particulièrement intéressante quant à son protocole. Il s agit d étudier les qualités qui seront attribuées à un hypothétique enfant en fonction de son contexte familial (mère lesbienne, divorcée ou hétérosexuelle, en couple ou seule) et cela, en demandant à 338 étudiants recrutés selon une méthode sondage de remplir une liste Check Behavior Checklist (CBCL)pour un hypothétique enfant. Il ressort de cette étude que c est le sexe du participant et l orientation sexuelle de la mère qui sont prédictifs du comportement de l enfant : être un homme et remplir une CBCL d un enfant de lesbienne entraîne les plus mauvais scores aux quatre profils comportementaux explorés (agressivité, réserve, délinquance, problèmes sexuels). Les participants semblent voir les mères lesbiennes comme ayant plus de problèmes comportementaux que les autres. Une des rares études disponibles sur l attitude des autres membres de la famille est celle de Patterson et al. [24], qui ont étudié, sur 37 familles lesbiennes (les mêmes que celles étudiées dans leur étude sur les couples lesbiens en 1995), les relations des enfants de ces couples âgés en moyenne de six ans avec les autres membres de la famille et les autres adultes à l aide d entretien semi structurés. Dans cette étude, les enfants ont tous des relations importantes avec un certain nombre d adultes et, en particulier, leurs grands parents. Le nombre de relations avec des adultes en dehors du petit cercle familial est plus important pour l enfant et la mère biologique (incluant les grands-parents) que pour la mère sociale. La décision de savoir qui portera l enfant est peut-être en relation avec le nombre de relations familiales, mais l on ne peut exclure le fait que les parents de la mère sociale ont plus de mal à se considérer comme véritablement grands-parents de l enfant. Depuis une quinzaine d années et avec une libéralisation plus importante des comportements sexuels et de la tolérance dont fait preuve la société à leurs égards, on observe bien sûr un nombre plus important de coming out et d enfants élevés en milieu lesbien après conception dans un milieu hétérosexuel et divorce, mais aussi on constate désormais des enfants conçus et élevés en milieu homosexuel lesbien. Dans leur article cité dans l introduction de ce travail, Gold et al. [1] s adressent aux professionnels de santé et, en particulier, aux pédiatres qui sont les premiers à être confrontés àce type de famille et à leurs problématiques spécifiques ; la montée en puissance de ce type de famille étant de plus en plus forte, il est clair qu un nombre grandissant de praticiens et de professionnels de la santé est et sera encore plus dans l avenir confronté à ces familles et leurs enfants. Gold conseille en particulier aux praticiens de faire abstraction de tout hétérosexisme et toute homophobie et, comme nous le soulignions en introduction de ce travail, de se pencher comme tout bon scientifique sur les données objectivées par les études disponibles dans la littérature sur ces familles et d éviter la généralisation à partir d expériences professionnelles malheureuses avec certaines de ces familles non représentatives. Il propose aussi d utiliser le vocabulaire de la famille, en particulier pour désigner la mère sociale. Il conseille aussi de passer la main lorsque son impression de professionnalisme est altérée. Le pédiatre doit aussi avoir un rôle d intermédiaire avec les autres adultes extérieures à la famille lorsque des problèmes relationnels apparaissent. De même, il joue un rôle important dans l aide aux parents concernant l homosexualité révélée aux enfants qui semblent plus à même de faire face à celle-ci lorsqu ils ont été informés jeunes plutôt qu à l adolescence [25].

7 208 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) En résumé, les études que nous venons de passer en revue ne retrouvent pas de problèmes psychopathologiques particuliers chez les enfants élevés en milieu homoparental lesbien. Néanmoins, comme le précisent Anderssen et al. [5], un certain nombre de biais existent, en plus de ceux déjà mentionnés précédemment lors de l étude individuel de chaque travail : recrutement en général selon un effet «boule de neige», voire d autosélection ; échantillons la plupart du temps de petite taille augmentant la probabilité de ne pas mettre en évidence de différences entre les groupes comparés. Il existe aussi un biais concernant la validité de certaines mesures, comme la relation existant entre l identité de genre et les préférences de jeux ou d activité Les études sur la situation des familles lesbiennes et leur fonctionnement Parmi les points étudiés dans les études évaluant le fonctionnement des familles lesbiennes et ne se focalisant pas sur les enfants, quatre ont particulièrement retenus notre attention [25,26] : le premier concerne l évaluation des mères lesbiennes à la fois dans les relations de celles-ci avec leurs concubines mais aussi avec leurs enfants ; le deuxième étudie la spécificité des familles de lesbiennes ayant choisi l insémination artificielle. Un nombre relativement important d études sont disponibles sur le sujet puisque réalisées par les centres ayant réalisé ces inséminations, en particulier en Belgique et aux Pays-Bas ; le troisième point étudié, plutôt sujet à polémique, est celui du risque d abus sexuel de ces enfants dans ce type de famille. Cet aspect est l un des plus souvent abordés par les tribunaux ayant eu à juger des affaires de divorce mettant en jeu des mères lesbiennes et leurs maris. Cela n est pas sans poser la question du lien entre pédophilie et homosexualité dont la relation n a jamais été prouvée avec une tendance probablement homophobe à vouloir considérer l homosexualité comme une perversion L évaluation des relations mères lesbiennes avec leur enfant L une des premières études qui s est intéressé à ces relations est celle de Mucklow et Phelan [27]. Dans cette étude, les auteurs ont comparé les relations des mères à leurs enfants parmi une population de 47 mères traditionnelles mariées et hétérosexuelles et 34 mèreslesbiennesavecun enfant issu d une précédente relation hétérosexuelle ou élevant l enfant de leur concubine dans le cadre d une relation de couple. Les deux outils utilisésparlesauteursétaient la liste Adjective Checklist, permettant une autoévaluation par la mère de son attitude parmi 300 qualificatifs possibles, dont trois ont été retenus à des fins de fiabilité statistique (maternante, dominante et sûre de soi) et le questionnaire Adult Responses to Child Behavior, permettant là aussi une autoévaluation sous forme d échelles décrivant des comportements d enfants et la réaction de la mère à ceux-ci. Si l analyse statistique ne relève aucune différence entre les deux groupes, l extrapolation de ces résultats est aléatoire compte tenu du faible échantillonnage. En 1998, McNeil et al. [28] ont essayé d évaluer la qualité des relations de la mère à l enfant et dans le couple. Pour cela, ils ont recruté par effet «boule de neige», au sein d une population de plus de Californiennes, 35 mères hétérosexuelles (34 ans de moyenne d âge) et 24 mères lesbiennes (37 ans de moyenne d âge), et celles-ci devaient répondre à quatre outils d évaluation : l échelle Family Awareness Scale, mesurant la compétence familiale, l Index of Family Relation, qui mesure les problèmes relationnels et la perception de la famille, l Index of Parental Attitudes, évaluant du point de vue parental la relation parent/enfant et enfin l échelle Dyadic Adjustment Scale, qui mesure les relations dans la dyade mère/enfant. L analyse statistique ne retrouve aucune différence entre les deux groupes. Néanmoins, les auteurs relèvent des biais importants, comme une non-randomisation de l échantillon, sa petite taille ainsi que le fait que les mesures n aient porté que sur les perceptions et non sur les comportements. Brewayes et al. [29] se sont intéressés à la perception par l enfant de la relation de celui-ci avec chacun de ses deux parents. Cette étude a porté sur 98 enfants, dont 30 vivant dans une famille lesbienne et conçus par insémination artificielle avec donneur, 38 vivant dans une famille hétérosexuelle mais ayant eu recours à une insémination artificielle avec donneur et 30 enfants vivant en milieu hétérosexuel et conçus de façon naturelle. L outil utilisé était le Family Relation Test, permettant deux évaluations globales : celle des sentiments positifs entre la mère biologique et l enfant et celle des sentiments positifs entre la mère sociale ou le père et l enfant. Le mode de recrutement n était pas précisé. Aucune différence entre les trois groupes n a pu être mise en différence concernant les scores pour chaque parent. De plus, les enfants ont désigné autant la mère sociale que la mère biologique comme membre de la famille, et l ensemble des enfants ont expliqué ne pas avoir de père. Concernant le nom donné à la mère sociale, 18 des 30 enfants utilisaient un équivalent de mère et les 12 autres l appelaient par son prénom ou un diminutif affectueux. L ensemble des enfants a attribué le sexe féminin à chacune des deux mères. Plus récemment, cette même équipe [30] a voulu étudier dans quelle mesure la non-filiation biologique de la mère sociale pouvait avoir un impact dans ses relations avec l enfant. Pour cela, les auteurs ont recruté, au sein de leur centre d insémination artificielle et sur une période donnée, 24 familles lesbiennes dans lesquelles ils ont évalué différentes données relatives au fonctionnement familial (relation à l enfant de la mère sociale et de la mère biologique, en particulier sur le plan de l autorité et des soins portés à l enfant), à l aide d entretiens semi structurés. Il en ressort que l investissement de la mère sociale auprès de l enfant est identique à celui de la mère biologique. De plus, la mère sociale présenterait autant d autorité que le père dans une famille hétérosexuelle. Cela est sujet à caution devant l absence de groupe témoin dans cette étude L évaluation des relations dans le couple Les études considèrent à la fois les comparaisons des relations entre membres du couple dans des familles

8 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) hétérosexuelles classiques et des familles lesbiennes et les relations dans des familles lesbiennes en couple, mais avec et sans enfant. Patterson [25] a effectué un travail centré sur les soins portés à l enfant et sur le travail porté à l extérieur de ces soins (comme la profession), avec comme arrière-pensée de pouvoir déterminer s il existe une différenciation sexuelle, comme dans un couple hétérosexuel classique avec un mari qui ramène de l argent à la maison et une mère prenant soin de l enfant, au sein des couples lesbiens. Cette étude a porté sur 52 femmes lesbiennes (26 couples), avec comme critères d inclusion le fait de vivre dans la baie de San Francisco, d être la mère biologique ou adoptive de l enfant et enfin d avoir un enfant ayant entre quatre et neuf ans. Le recrutement se faisait par petites annonces. Une fois de plus, dans ce type d étude, la population recrutée était majoritairement constituée de femmes blanches appartenant à la classe moyenne ayant un niveau d instruction élevé (universitaire), avec un âge moyen de 39 ans. Cela n est pas sans poser la question des biais dans ce genre de sélection dans la mesure où le fait d être homosexuelle, d un niveau social et d instruction élevés, entraîne une répartition des tâches plus équilibrées que dans d autres milieux. Pour effectuer les évaluations, l auteur a utilisé un questionnaire de type Likert, le questionnaire Who does what?, qui décrit plusieurs tâches ainsi que la part respective des membres du couple dans celles-ci et leur avis face à cette situation ; ainsi que le questionnaire Marital Adjustment Test, afin d évaluer la qualité des relations dans le couple. Les enfants, quant à eux, ont fait l objet d évaluation à l aide de questionnaires classiquement utilisés dans cette tâche, CBCL et Self-view Questionnary. Aucune différence statistiquement significative n a été observée concernant la répartition des tâches entre les deux types de mères, biologique et non biologique, ou concernant les soins portés à l enfant ou même la division des tâches au sein du couple L évaluation des familles de lesbiennes ayant choisi l insémination artificielle Brewayes et al. [13] ont évalué les relations parents/enfants, les relations entre les deux membres du couple, la division des tâches parmi les parents au sein du fonctionnement familial ainsi que les relations des enfants avec ceux-ci, parmi une population de 26 familles hétérosexuelles ayant eu un enfant de manière classique, 26 familles hétérosexuelles ayant eu un enfant par procréation médicalement assistée et 30 familles de lesbiennes ayant eu recours elles aussi à une aide à la procréation. Aucune différence n était notée entre les trois groupes concernant la qualité des relations parentales (mesurées par Golombok-Rust inventory of marital state) ; la qualité des relations mère sociale/enfant et père/enfant évaluées au cours d entretiens semi structurés montre des différences en défaveur des derniers ; les relations avec la mère biologique sont identiques entre les trois groupes. Concernant la division des tâches, les mères biologiques lesbiennes ont une activité professionnelle plus fréquemment que les mères biologiques hétérosexuelles ; aucune différence de ce type n a été retrouvée entre les mères sociales et les pères. Notons néanmoins que les mères sociales semblent plus maternantes et plus préoccupées par la discipline que les pères. Concernant la perception par l enfant de ses deux parents, celui-ci considère ces deux mères autant ses parents que l enfant ayant un père et une mère. Une revue de la littérature sur ce sujet avait déjà été effectuée par Golombok en 1994, qui ne relevait aucune différence entre les couples lesbiens et hétérosexuels concernant les capacités de parenting, la chaleur et la capacité à être maternante et rassurante L évaluation du risque d abus sexuel Si, comme le notent Patterson et al. [24], la majorité des abus sexuels sur mineur sont le fait d hommes, il paraît intéressant d aborder cette question même pour les couples lesbiens dans la mesure où l une des raisons limitant subjectivement la société à autoriser pour ces familles les droits concernant les différentes possibilités offertes aux couples hétérosexuels pour avoir des enfants (en particulier adoption et insémination artificielle) est représentée par le fait que ces enfants pourraient subir des attouchements sexuels plus ou moins graves. Cela n est bien sûr pas sans rappeler de vieux réflexes homophobes par le fait de faire un amalgame entre homosexualité et pédophilie. Jenny et al. [31], en 1994, ont publié une étude portant sur 352 enfants recrutés dans une clinique spécialisée dans la prise en charge d enfants victimes d abus sexuels. Près de 80 % des enfants abusés sont des filles (donnée en accord avec la littérature disponible) et environ 80 % des enfants abusés l ont été par des adultes. Parmi les filles abusées, près de 80 % des agresseurs étaient des hommes, le reste étant constitué de femmes et de couples hommes/ femmes. La plupart des abuseurs étaient proches familialement parlant, comme cela est fréquemment retrouvé dans les affaires judiciaires, et aucun ne se définissait comme homosexuel. Parmi les garçons victimes, près de 85 % d entres eux l ont été par des hommes se définissant comme hétérosexuel, sauf un. Les résultats de cette étude sont en accord avec les données disponibles dans la littérature [32], à savoir que le risque pour des enfants d être abusés par des homosexuels est minime. Néanmoins, cette étude ne précise pas le mode de sélection des enfants au sein de cette clinique. De plus, le fait de réaliser cette étude dans une structure spécialisée représente aussi un biais. 3. CONCLUSION Comme nous l avons noté, l homoparentalité est actuellement un sujet particulièrement d actualité, et il ne fait aucun doute que de nombreux enfants vont, à l avenir, être élevés dans ce type de famille. Ce travail n avait pas pour but de prendre un quelconque parti, mais, au contraire, de permettre au spécialiste prenant en charge un enfant élevé dans une famille avec ce type de caractéristique de comprendre les spécificités propres à celle-ci. Le clinicien ne dispose pour l instant que de peu d études disponibles, lesquelles présentent pour la plupart une méthodologie sujette à controverses. En effet, la plupart d entre elles n utilisent pas les critères classiques de réalisation d une études scientifique : groupes témoins, méthodes de

9 210 A. Orgibet et al. / Archives de pédiatrie 15 (2008) recrutement des patients, subjectivité dans l évaluation des données analysées... Cette constatation nécessitera d autres travaux pour démontrer scientifiquement, si besoin est, l absence définitive de conséquences sur l enfant. Pour l instant, le clinicien devra faire preuve de prudence lorsqu il sera confronté à cette situation en gardant à l esprit qu aucune étude n a jamais démontré un quelconque impact négatif sur l enfant de ce type de milieu éducatif, ce qui lui permettra, entres autres, de ne pas céder aux fantasmes et aux questions passionnelles que ne manque pas de soulever ce sujet. RÉFÉRENCES [1] Gold M, Perrin EC, Futterman D, et al. Children of gay or lesbian parents. Pediatr Rev 1994;15(9): [2] Hegna K, Kristiansen HW, Moseng BU. Levekar og livskvalitet blant lesbiske kvinner og homophile men [Living conditions and life quality among lesbian women and men] (vol. 1). 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