Propositions pour l élaboration d une stratégie de développement de l agriculture en Guyane

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1 Propositions pour l élaboration d une stratégie de développement de l agriculture en Guyane Mai 2014 Agence de Guyane Buro Club - 1 avenue Gustave Charelery CAYENNE Agence Sud (pilotant le dossier) 64, chemin del prat AUZEVILLE TOLOSANE Téléphone : 33 (0) Télécopie : 33 (0) oreade-breche@oreade-breche.fr S.A.R.L. au capital de R.C.S. La Rochelle B SIRET

2 Sigles et abréviations ADIE : Association pour le droit à l initiative économique AFD : Agence française de développement ADEG : Association de développement de l Est guyanais APAPAG : Association pour la Promotion de l'agriculture et des Produits Agricoles de Guyane APOCAG : Association des éleveurs ovins caprins de Guyane APFFLG : Association des producteurs de fruits, fleurs et légumes de Guyane ASP : Agence de services et de paiement CCOG : Communauté de communes de l ouest guyanais CDOA : Commission départementale d orientation agricole CE : Commission européenne CETIOM : Centre Technique Interprofessionnel des Oléagineux Métropolitains CG : Conseil général CIRAD : Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement CIOM : Comité interministériel de l outre-mer CNES : Centre national d études spatiales CPER : Contrat de projet État-Région CR : Conseil régional DAAF : Direction de l alimentation, de l agriculture et de la forêt DJA : Dotation jeunes agriculteurs DOM : Département d outre-mer ETP : Équivalent temps plein FEADER : Fonds européen agricole pour le développement rural FEDER : Fond européen de développement régional FIDOM : Fonds d investissement pour les départements d Outre-mer FPF : Fonds de préfinancement (CNES/État) FRAR : Fonds régional d avance régionale FREDON : Fédération régionale de défense contre les organismes nuisibles INSEE : Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques JA : Jeune agriculteur LEADER : Liaison entre actions de développement de l économie rurale NC : Nomenclature Combinée ODEADOM : Office de développement de l économie agricole des départements d Outre-Mer OPA : Organisation professionnelle agricole PAC : Politique Agricole Commune PAS : Périmètre d attribution simplifiés PDR : Programme de développement rural PDRG : Programme de développement rural de la Guyane PIDIL : Programme pour l'installation et le développement des initiatives locales POSEI : Programme d options spécifiques à l éloignement et l insularité QTI : Quantités totales importées SCEBOG : Société coopérative des éleveurs de bovins guyanais UE : Union européenne 2

3 SOMMAIRE 1 PREAMBULE LES APPUIS ACTUELS AU SECTEUR AGRICOLE DE GUYANE Budgets alloués à la Guyane par les principaux fonds destinés au développement agricole Les budgets du POSEI Les budgets du Plan de Développement Rural Les budgets des programmes sectoriels Les autres budgets dédiés à l agriculture... Erreur! Signet non défini. 2.2 Synthèse sur les budgets annuels moyens alloués à l agriculture de Guyane PRINCIPAUX HANDICAPS A LEVER POUR DEVELOPPER L AGRICULTURE DE GUYANE ET ATTEINDRE L AUTOSUFFISANCE Une agriculture pionnière en phase d installation La mise à disposition de foncier agricole L appui à la structuration et à la performance des filières La compensation des handicaps et de la très faible taille de marché Les besoins de préfinancement et la défaillance du secteur bancaire Le développement de la transformation La R&D pour appuyer le développement LES BESOINS EN EXPLOITATIONS ET EN SUPERFICIES PAR SECTEUR Filières animales Méthode de détermination des besoins en surface et en exploitations pour les filières animales Filière bovine Etat des lieux Besoins en exploitations et superficies Ecart avec les taux de croissance actuels en exploitations bovines et surfaces herbagères Conclusion pour la filière bovine Filière ovine caprine Etat des lieux Besoins en exploitations et superficies Ecart avec les taux de croissance actuels en exploitations ovines-caprines et surfaces herbagères Conclusion pour les ovins-caprins Filière porcine Etat des lieux

4 Besoins en exploitations Ecart avec les taux de croissance actuels en exploitations porcines Conclusion pour les porcins Filière poule pondeuse Filière volailles de chair Etat des lieux Besoins en exploitations Ecart avec les taux de croissance actuels en exploitations Conclusion pour la filière avicole de poulets de chair Filière cunicole Autres filières animales Filières végétales Filière maraîchage, fruits et légumes Etat des lieux Conclusion pour la filière maraîchage, fruits et légumes Filière canne à sucre rhum Etat des lieux Conclusion pour la filière rhum Filière riz Etat des lieux Conclusion sur la filière riz Autres filières végétales Conclusion sur les besoins en exploitations et en superficies Les candidats agriculteurs Etat des lieux sur les installations Conséquences d une recherche d autosuffisance sur les vocations d installation en agriculture CONCLUSION Scénarios pour la recherche de l autosuffisance de produits agricoles en Guyane Bases pour une stratégie Stratégie à 5 ans Principales activités à entreprendre par sous objectif Mieux compenser les effets des handicaps naturels et des spécificités guyanaises Mieux pallier les handicaps structurels Accroître significativement la disponibilité en foncier agricole Développer la mise à disposition de foncier défriché aménagé Développer le financement des projets en agriculture

5 Appuyer l installation d exploitations professionnelles compétitives Fonds nécessaires pour couvrir ces besoins Besoins en fonds de type «premier pilier» Besoins en fonds de type «second pilier» Synthèse des besoins financiers ANNEXES Modèles de développement des filières pour établir les bases de la stratégie Calcul du taux de couverture Résultats pour la filière bovine - bubaline Paramètres pris pour base de calcul Exemple 1 : résultats avec un taux de couverture constant Exemple 2 : résultats avec une hausse du taux de couverture de 2,04 points par an aboutissant à une couverture des besoins locaux de 50 % en 2030, par la production locale Résultats pour la filière ovins - caprins Les paramètres pris pour base de calcul Exemple 1 : résultats avec un taux de couverture constant Exemple 2 : résultats avec une hausse du taux de couverture de 1,78 points par an aboutissant à une couverture des besoins locaux de 30 % en 2030, par la production locale Résultats pour la filière porcine Les paramètres pris pour base de calcul Exemple 1 : résultats avec un taux de couverture constant Exemple 2 : résultats avec une hausse du taux de couverture de 2,17 points par an aboutissant à une couverture des besoins locaux de 50 % en 2030, par la production locale Résultats pour la filière volaille de chair Paramètres pris en compte pour base de calcul Scénario unique : résultats avec la création d ateliers avicoles intensifs et une hausse du taux de couverture de 1,20 point par an aboutissant à une couverture des besoins locaux de 20% en 2030 par la production locale Résultats pour la filière cunicole Paramètres pris en compte pour base de calcul Scénario unique : résultats avec la création d ateliers d élevage et une hausse du taux de couverture de 1,88 point par an aboutissant à une couverture des besoins locaux de 50% en 2030 par la production locale

6 1 PREAMBULE La Guyane a une superficie de km² soient 16 % du territoire hexagonal. Elle est couverte à 95 % par une vaste forêt tropicale, bénéficiant d une forte protection par différents classements sur près des 3/4 de sa surface. L agriculture occupe quant à elle une superficie extrêmement réduite, inférieure à 1 % de la surface du territoire et est concentrée sur la bande littorale et le long des fleuves ; principalement le Maroni et l Oyapock. Cette agriculture ne produit que très partiellement de quoi alimenter la population de la Guyane qui est de l ordre de habitants en 2013, malgré un certain dynamisme. La Guyane est par ailleurs le seul département français dans lequel la Surface Agricole Utile (SAU) et le nombre d exploitations agricoles augmentent (respectivement de 9 et 13 % entre 2000 et 2010 selon le Recensement Agricole (RA). Enfin, ce secteur est pourvoyeur d emplois, avec personnes actives, dont en population familiale et en population salariée, parmi lesquels saisonniers. Tableau 1 : Répartition géographique des exploitations agricoles, de la SAU et de la main d œuvre en Guyane en 2010 Zones 1 Exploitations agricoles SAU Main d œuvre Nombre % Hectares % UTA % CACL % % % CCEG 269 4% 543 2% 368 5% CCS 260 4% % 277 4% CCOG % % % Total Guyane Source : RA 2010 Comme le montre le tableau ci-dessus, les exploitations agricoles sont très majoritairement concentrées dans l ouest. Le tableau suivant montre que par ailleurs, elles sont significativement petites et vivrières Tableau 2 : Répartition des exploitations agricoles de Guyane par classe de SAU Total Nombre d exploitations de moins de 2 ha ha ha ha ha ha ha ha 30 Source : RA 2010 En réalité, la majorité de la production vendue sur le territoire est produite par environ 300 exploitations professionnelles, et leur développement en nombre et en superficie est au cœur de la réussite du présent projet. Cependant, malgré la croissance de la production agricole constatée sur les décennies passées, le taux de couverture de la demande locale par la production locale reste globalement faible, comme le montre le tableau ci-dessous. 1 CCEG : Communauté des Communes de l Est Guyanais, CCS : Communauté des Communes des Savanes 6

7 Tableau 3 : Taux de couverture de la consommation locale par les productions locales Bovins viande 15,1% 14,1% 16,7% 14,6% 19,8% 16,5%* 15,2% 14,8% 17,3% Bovins lait 0 % 0 % 0 % 0 % 0 % 0 % 0 % 0 % 0% Porcins 25% 23% 22% 22% 24% 19% 15,3% 14,1% 15,3% Ovins-Caprins 4,4 % 3,3 % 1,6 % 2,0 % 1,7 % 1,1 % 2,2 % 1,8% 1,6% Volailles de chair 6,5% 6,04% 5,12% 3,02% 3,0% 0 % 0,95% Œufs 82% 100% 100% 100% 100% 100% 100% Lapins 19,7% Légumes tropicaux 91% 92% 92% 94% 94% Fruits tropicaux 91% 92% 92% 91% 92% Rhum 50 % 58 % 62 % 55 % 53 % 46 % Riz 79 % 85 % 69 % 78 % 66 % 51 % 0 % 0 % Sources : voir le détail dans les suivants Même si certaines de ces données manquent ou sont sujettes à caution, du fait de la faiblesse des statistiques locales, la Guyane importe lourdement des produits qu elle pourrait au moins en partie produire, si : - les différents handicaps qui grèvent encore actuellement ce développement pouvaient être levés ou mieux pris en compte, et en particulier, la mise à disposition de foncier agricole pour ces développements, les appuis à la structuration et à la performance des filières, le manque de soutien du secteur bancaire, les handicaps d éloignements et de très faible taille de marché (DOM le moins peuplé de tous), le manque de débouché par la transformation, le déficit de R&D, etc., - le secteur pouvait disposer des appuis suffisants pour développer des exploitations agricoles en nombre et superficie suffisants, - suffisamment de candidats bien formés, décidaient de se lancer dans la production agricole. Par ailleurs la croissance de la population de l ordre de 3,5 % / an, est l une des plus fortes du monde, ce qui rend encore plus ambitieux le challenge de l autosuffisance, compte tenu des niveaux actuels d importation. Mais ceci est également une chance pour les producteurs, dont le marché va progressivement croître. Le présent rapport fournit des bases, pour une stratégie volontariste de développement de l agriculture de Guyane, visant autant que possible l autonomie alimentaire à long terme, et une autonomie relative à l échelle , pour les produits pouvant être produits dans le territoire, au sein d exploitations familiales indépendantes, compétitives et convenablement rémunérées par leur travail. Toutefois, pour certains produits, les écarts sont tels actuellement, entre ce qui est produits localement et une couverture totale que le rattrapage de la situation ne pourra se faire que sur plusieurs décennies. C est la raison pour laquelle ce rapport vise les échéances 2020 et 2030 afin de rendre le pari possible a été pris comme un horizon suffisamment proche pour pouvoir raisonnablement envisager de l atteindre et suffisamment lointain, pour permettre de se mettre en ordre de marche, pour l atteindre, ce qui inévitablement prendra du temps. 7

8 2 LES APPUIS ACTUELS AU SECTEUR AGRICOLE DE GUYANE 2.1 Budgets alloués à la Guyane par les principaux fonds destinés au développement agricole Les budgets du POSEI Les Régions Ultrapériphériques de l UE dont la Guyane fait partie, bénéficient d un certain nombre de «mesures ou programmes spécifiques» qui adaptent le droit communautaire aux contextes particulier de ces territoires. Le Programme d Options Spécifiques à l Eloignement et à l Insularité (POSEI) fait partie de ces instruments. Il permet entre autres d adapter la Politique Agricole Commune (PAC) au contexte des RUP, sur la base du règlement (UE) n 228/2013 du parlement européen et du conseil du 13 mars Ce programme est mis en œuvre sur la base de programmes nationaux. Celui de la France qui inclut la Guyane a pour principaux objectifs opérationnels, «Afin de rompre l'isolement insulaire et de ne pas négliger les réelles potentialités de développement à l'exportation comme sur le marché intérieur, de la production agricole locale : l'amélioration de l auto-approvisionnement de la population locale et de l'économie productrice d emplois par l'augmentation de la production et le développement de l'importation de substitution (produits végétaux et animaux), le développement de filières de diversification organisées et structurées (élevage, fruits et légumes, créneaux de niche) notamment pour une gestion collective de la commercialisation locale ou à l export, permettant de compenser les risques liés à une trop forte spécialisation (banane et/ou canne à sucre) et évitant les spéculations par des «effets d aubaine», la consolidation et la pérennisation du développement de la filière canne à sucre, filière structurante pour l'agriculture et production multifonctionnelle par excellence, là où elle est présente, la création locale de valeur ajoutée avec les produits locaux, que ce soit des transformations fermières, artisanales ou industrielles. Ce fonds est financé à 100 % sur crédits européens. Les deux principaux instruments de ce programme sont : des mesures en faveur des productions agricoles locales (MFPA) dont les bénéficiaires directs ou indirects sont essentiellement les exploitants, les éleveurs et les planteurs. Elles visent à la fois l'accroissement des volumes, l amélioration de la qualité, et l amélioration de la compétitivité des exploitations par des aides à la production, à la commercialisation, à la modernisation, à la transformation et à l'exportation. Elles incitent aussi les producteurs à s organiser, se structurer et se moderniser, le régime spécifique d'approvisionnement (RSA) dont le principe consiste en un soutien à l'approvisionnement en certains produits destinés aux productions locales. La répartition des budgets entre les 4 DOM sur l année 2012 a été la suivante : 8

9 Tableau 4 : Répartition des montants payés par mesure et par DOM en 2012 (M ) Guyane Guadeloupe Martinique Réunion Total RSA 1,7 3,5 3,3 12,0 20,6 MFPA Animales 4,5 9,3 11,1 26,6 51,5 MFPA Végétales 0,7 57,1 122,1 59,3 239,2 Total POSEI ,9 69,8 136,5 97,9 311,3 % DOM 2,22% 22,35% 43,70% 31,36% 100,00% Réseau référence et assistance technique 1,1 TOTAL général 312,4 Source : ODEADOM On voit ainsi que la Guyane a touché en 2012 près de 7 M qui ne représentent qu un peu plus de 2 % des crédits alloués à l ensemble des 4 DOM. Ceci s explique en partie à l échelle historique du fait de la petite taille relative de l agriculture guyanaise, par rapport à celle des autres DOM et au fait que petit à petit, le POSEI est devenu l instrument «portant» les mesures du premier pilier de la PAC des DOM (dont les filières banane et sucre). Mais la part relative de la Guyane demeure tout de même anormalement faible dans ce dispositif Les budgets du Plan de Développement Rural Le règlement (UE) n 1305/2013 du parlement européen et du conseil du 17 décembre 2013 établit la nouvelle politique de développement rural, dont le but est «d accompagner et compléter les paiements directs et les mesures de soutien au marché relevant de la PAC et contribuer ainsi à la réalisation des objectifs de celle-ci». Cet instrument contient en fait un grand nombre de mesures dédiées aux zones rurales, visant, entre autres, le transfert de connaissances et l'innovation dans les secteurs de l'agriculture, la viabilité des exploitations agricoles, la compétitivité de tous les types d'agriculture dans toutes les régions et la promotion des technologies agricoles innovantes, l'organisation de la chaîne alimentaire, ainsi que la transformation et la commercialisation des produits agricoles, le bien-être des animaux, la gestion des risques dans le secteur de l'agriculture, la restauration, la préservation et le renforcement des écosystèmes liés à l'activité agricole, la promotion d'une utilisation efficace des ressources et à la transition vers une économie à faibles émissions de CO2 dans les secteurs agricole, la promotion de l'inclusion sociale, la réduction de la pauvreté et le développement économique des zones rurales. La Guyane, comme les autres DOM, a son propre PDR qui a été valide de 2007 à 2013 et prorogé sur 2014, et un nouveau PDR est en cours de rédaction, sous pilotage de la Région Guyane. Les budgets alloués à la Guyane sur le PDR ont été de l ordre de 76 M de crédits du FEADER (dont environ 38 % destinés à l agriculture), auxquels se sont ajoutés 56 M de cofinancements divers, soit un total de l ordre de 133 M et une moyenne annuelle sur 6 ans de l ordre de 22 M. Le budget du FEADER pour la période de 112 M laisse présager une augmentation globale des crédits du PDR sur la période, permettant d envisager en moyenne annuelle une disponibilité de 32 M. Ces crédits, comme dit plus haut concernent l ensemble du monde rural, l agriculture au sens strict représentant toutefois le bénéficiaire principal de ces mesures Les budgets des programmes sectoriels En complément des deux principaux instruments de la PAC que sont le POSEI (premier pilier) et le PDR (second pilier), l agriculture bénéficie dans les DOM de programmes sectoriels sous pilotage de l ODEADOM. 3 Cf rapports d évaluation du dispositif POSEI réalisé pour la CE par Oréade-Brèche en 1999 et en

10 Selon les dossiers en cours de préparation, les besoins moyens annuels sur la période sont les suivants par filière. Tableau 5 : Projets de budget moyen annuel des programmes sectoriels sur la période (M ) Bovins Petits ruminants Porcin PS Végétal AgriBio TOTAL 1,4 0,22 1,54 En élaboration 0,74 4 à 5 M Source : projet PSE Guyane des Interpros 2.2 Synthèse sur les budgets annuels moyens alloués à l agriculture de Guyane Le tableau ci-dessous synthétise les budgets annuels moyens alloués à l agriculture de Guyane qui sont donc de l ordre de 40 à 50 M. Tableau 6 : Budgets annuels moyens alloués à l agriculture de Guyane (M ) POSEI PDR PSE TOTAL 7 22/32 4/5 Env 45 à 50 M 10

11 3 PRINCIPAUX HANDICAPS A LEVER POUR DEVELOPPER L AGRICULTURE DE GUYANE ET ATTEINDRE L AUTOSUFFISANCE 3.1 Une agriculture pionnière en phase d installation Le cas de la Guyane est unique dans le paysage agricole français, en ce sens, qu elle est en construction et qu elle est très loin d avoir atteint une taille lui permettant d assurer une part significative de l autosuffisance alimentaire du territoire et de rivaliser au plan économique avec les importations. A cette situation unique doit correspondre une politique unique. C est ce qui est développé aux suivants. 3.2 La mise à disposition de foncier agricole Les travaux prospectifs qu Oréade-Brèche avait réalisés en 2010 pour le Commissariat au Développement endogène avaient montré que le simple maintien du niveau actuel d'autoapprovisionnement, nécessiterait la mise en valeur d environ 1000 ha de SAU chaque année. Or, selon le recensement de 2010, entre 2000 et 2010, la SAU n'a augmenté en Guyane que de 2000 ha (malgré une attribution foncière de ha sur la même période, mais aussi malgré la perte de ha de polder à Mana). La création nette de SAU a donc été voisine de ha, soit 350 ha / an. On est donc loin de la satisfaction des besoins permettant de maintenir l autosuffisance alimentaire, déjà faible. Cette dernière décroît donc toujours et ceci sera inexorable si rien n est fait pour inverser cette tendance. Pourtant, les objectifs affichés, depuis plusieurs années, pour les DOM vont clairement dans le sens du développement endogène. Or, alors que le foncier en Guyane existe, qu il appartient majoritairement à l Etat, et que la réglementation permet de l attribuer à des candidats agriculteurs (sous certaines conditions), force est de constater que les moyens adéquats ne sont pas mis en œuvre pour permettre la mise à disposition de foncier agricole, pour ces derniers. En effet, si les attributions de foncier sont globalement d un niveau convenable ( ha en 10 ans) leur conversion en terres agricoles est en revanche très faible ha en 10 ans), ce qui montre entre autres que des attributaires de terre, ne sont pas agriculteur, mais également que le défrichement est une opération longue et parfois fatale au projet des candidats agriculteurs. En effet, comme signalé par la mission Menard Morin 4, comme le foncier attribué aux futurs agriculteurs est constitué de terrains boisés de forêt dense, beaucoup de candidats producteurs s épuisent physiquement et financièrement dans cette mise en valeur. Les porteurs de projet doivent ainsi passer par une phase de déforestation obligatoire, avant de pouvoir mettre en place les outils de production. Cette phase de mise en valeur (termes utilisés à la place de déforestation) est longue et coûteuse (en moyenne par hectare au bulldozer). Toutefois, aujourd hui de nouvelles techniques sont privilégiées comme la pelle mécanique et le broyage du sous-bois ou des résidus enfouis dans le sol pour en améliorer la qualité. Cependant ces techniques sont beaucoup plus longues et coûteuses (4 500 à / ha) et très peu d opérateurs disposent du matériel de broyage. Ainsi, malgré les aides en apparence favorables (DJA, aides à la modernisation), l agriculteur s endette alors que ses outils de production ne sont pas encore en place et qu il ne produit rien. Il est ainsi souvent contraint à la pluriactivité, et de ce fait a du mal à vraiment se professionnaliser pour son activité agricole. Enfin, la mise à disposition de foncier est longue et décourage beaucoup de 4 RAPPORT. Foncier et installation en agriculture en Guyane. Juillet CGAAER

12 candidats, malgré les progrès faits ces dernières années. Les statistiques d installation sur le passé doivent toutefois être interprétées en intégrant ces délais (autrefois 5 ans environ et maintenant de l ordre de un an 5 ). Tout cet environnement sur le foncier et sur sa mise en valeur préalable à toute exploitation a conduit à l abandon de nombreux projets, malgré les aides à la modernisation pour la mise en valeur et montre l échec du dispositif tel qu il est actuellement mis en œuvre. Les projets de production de biomasse énergétique liés à la déforestation agricole, qui sont en train de se mettre en place, permettront, s ils réussissent, de largement faciliter techniquement et financièrement l opération de mise à disposition de terres prêtes à exploiter. Cette variante technique et financière au processus actuel est donc sûrement une chance à saisir. 3.3 L appui à la structuration et à la performance des filières Un des problèmes majeurs auxquels la profession agricole de Guyane a à faire face est la très petite taille des structures regroupant les agriculteurs. A titre d exemple dans une étude faite lors de la préparation au montage des interprofessions agricoles 6, il était montré que ces structures, au-delà du nombre d adhérents affiché, comportaient au mieux quelques dizaines d apporteurs actifs. Ces structures n ont donc pas de quoi équilibrer leurs charges fixes de structures et rémunérer des personnels d encadrement dont les agriculteurs, ont pourtant, pour une très grande majorité d entre eux, un grand besoin. Les mêmes problèmes existent au niveau du provendier, ou de l abattoir par exemple, où les volumes traités permettent mal d équilibrer les comptes. Il en est enfin de même pour les interprofessions, en cours de montage, qui ont beaucoup de mal à équilibrer leurs comptes du fait de l impossibilité, pour les structures qui les composent, de constituer l avance de fonds de roulement dont ces institutions ont besoin. Il existe des aides pour rémunérer tout ou partie de ces animateurs, mais elles ne sont pas pérennes et la Chambre d agriculture, qui pourrait assurer certains de ces postes de conseil, fait elle-même face au même problème de taille critique du territoire et d assiette financière de son financement, qui ne lui permettent pas d assurer ce rôle de manière satisfaisante. Pour toutes structures agricoles confondues, ce sont environ - une trentaine de postes d encadrement qui sont concernés, sans lesquels l agriculture guyanaise n a aucune chance de se développer, malgré un marché porteur ; - une douzaine de structures du secteur agricole qui sont concernées par des problèmes de constitution de fonds de roulement ou d équilibre de leur compte, du fait de la faiblesse financière de la plupart de leurs adhérents et de la petite taille du marché guyanais, pour lequel l ensemble des normes communautaires s applique néanmoins. 3.4 La compensation des handicaps et de la très faible taille de marché Située à Km de la métropole, la Guyane subit un certain nombre de handicaps dus à l éloignement et à la faible taille de son marché intérieur, qui ont été reconnus par les autorités européennes et sont pour partie compensés par les mesures du programme POSEI (principalement par le Régime Spécifique d approvisionnement et les Mesures en Faveur des Productions Agricoles) et 5 Le rôle du syndicat des JA dans ces améliorations a été déterminant 6 Oréade-Brèche pour le Commissariat au Développement Endogène (2010) 12

13 celles du PO FEDER sur l approvisionnement en certains intrants agricoles. Les mesures du PDR et des PSE aident quant à elles, les structures à se doter des techniciens et des programmes dont elles ont besoin pour fonctionner et se développer. Toutefois, et bien que ces mesures soient d une incontestable utilité, la spécificité de la Guyane n y est pas prise en compte à sa juste mesure. C est en particulier le cas, évoqué ci-dessus de la petite taille des organisations professionnelles agricoles qui du fait du nombre de leur adhérents apporteurs extrêmement limité (pour beaucoup d entre elles moins d une dizaine) ne parviennent pas à atteindre la masse critique leur permettant de : - se doter des techniciens nécessaires à l encadrement technique et commercial des producteurs, - disposer de fonds de roulement suffisants pour fonctionner normalement et rémunérer les producteurs dans des délais raisonnables, - pratiquer des prix d achat des produits attractifs, à leurs adhérents, et de ce fait tout en Guyane est plus lent et plus compliqué qu ailleurs, et le territoire n arrive pas à avoir une agriculture compétitive, assurant un développement endogène, en lien direct avec les opportunités que la croissance de la population offre pourtant. Ainsi, tout en maintenant les aides du programme POSEI et du PO FEDER sur l agriculture, du PDR et des PSE il convient de doter la Guyane d instruments spécifiques à l appui des organisations professionnelles, pour que celles-ci jouent vraiment leur rôle de développement d une agriculture performante et à même de faire contrepoids à la grande distribution qui prend de plus en plus de place dans l écoulement des produits (voir le 3.2 ci-dessus) et s approvisionne de plus en plus hors du territoire. Nous revenons sur le dimensionnement de ces programmes au dernier chapitre de ce rapport, mais il est d ores et déjà certain que la Guyane ne peut se satisfaire de dispositifs élaborés sur la base de la situations de 4 DOM, dans laquelle elle représente une exception de taille, justifiant des politiques et des moyens appropriés. La Guyane a en effet une situation radicalement différente des 3 autres DOM avec : - un niveau d équipement des zones rurales très précaires par rapport aux autres DOM, - la possibilité malgré tout de développer très significativement son agriculture, vu les surfaces disponibles, mais avec des conditions de création des exploitations extrêmement pénalisantes (accès au foncier compliqué, démarrage de l activité par une mise en valeur longue avant d envisager de vendre une quelconque production, conditions climatiques difficiles, appui des structures agricoles très faible, etc.) - des OPA et institutions agricoles tellement embryonnaires qu elles ne peuvent assurer leur rôle sans appui avec, en plus, le plus petit des 4 marchés des DOM, au point qu elle justifie, au sein de ces dispositifs et au niveau des budgets, d un traitement d exception, propre à lui permettre de faire face à toutes ces difficultés et développer une agriculture compétitive à même de pourvoir le territoire en productions agricoles locales. Nous revenons au dernier chapitre de cette étude sur les conséquences financières qu aurait la prise en compte de cette exception. 3.5 Les besoins de préfinancement et la défaillance du secteur bancaire Un autre problème majeur de l agriculture, est la difficulté que les entrepreneurs ont à disposer d un soutien du secteur bancaire pour monter leur projet. Afin de mieux répondre aux besoins de préfinancement, une série de fonds a toutefois progressivement été mise en œuvre, qui couvrent un nombre significatif de situations et permettent donc de mieux préfinancer certains projets. Les principaux dispositifs sont décrits au tableau ci-dessous. Ils permettent de financer trois publics cibles : les collectivités, les coopératives et les porteurs privés. Toutes ces solutions passent par un dispositif de cession de créance du bénéficiaire au profit du préteur. 13

14 Tableau 7 : Principales solutions de préfinancement des actions mises en œuvre dans le cadre du PDRG Dispositif financier Fonds de préfinancement CNES/État (FPF) Fonds régional d avance remboursable (FRAR) Préfinancement des subventions européennes AFD (PSE) Public visé Nature du projet Toutes les structures privées, quel que soit leur statut juridique (association, entreprise individuelle, SARL ) Investissement matériel, jusqu à Structures collectives de producteurs (association, coopérative ) Investissement et fonctionnement, jusqu à Les collectivités locales et les établissements publics Investissement, sans plafond financier Dispositif Amélioration de la trésorerie Accès au prêt bancaire financier Prêt d honneur des plateformes Fonds de garantie bancaire Microcrédit ADIE d initiatives locales Guyane AFD Public visé Nature du projet Montant du financement Les porteurs de projet exclus du système bancaire classique (chômeurs, bénéficiaires des minima sociaux, travailleurs pauvres, travailleurs informels, etc.) en phase de création/reprise/développement d entreprise et quel que soit leur statut juridique Investissement Besoins en Fonds de Roulement Jusqu à Les porteurs de projet exclus du système bancaire classique en phase de création d entreprise ou développement d entreprise de moins de 12 mois. Il semble toutefois que ce prêt ne soit pas accessible aux agriculteurs. Investissement Besoins en Fonds de Roulement CEGI : CGI : OGI : Source : Evaluation mi-parcours du PDRG Oréade-Brèche PME, créée depuis plus de 3 ans Investissement initial Jusqu à 1,5 M de garantie Par ailleurs, l Etat a mis en place le Fonds de Garantie Agriculture et Pêche (FOGAP). Mais malgré l existence de cet instrument, aucun prêt n a été accordé avec l appui de ce dispositif. Il sera ainsi nécessaire non seulement de poursuivre l effort engagé pour le développement de ces outils de financement ou préfinancement des activités agricoles et de développement rural, mais de pousser le secteur bancaire à octroyer des prêts. Le territoire souffre en effet d un déficit chronique de capacité d autofinancement des porteurs privés comme publics qui essuient régulièrement des refus des banques de les soutenir. Sans une intervention forte sur ce front, la situation ne peut que s enliser, comme c est le cas depuis des décennies. 3.6 Le développement de la transformation Il existe une douzaine de sites en Guyane qui transforment de manière industrielle (mais le plus souvent proche de l échelle artisanale) des produits agricoles du territoire, ou importés 7. A côté de ces unités, il existe : - quelques artisans qui transforment également des produits locaux comme le couac, les chips, mais également l ensemble des artisans du secteur alimentaires comme les bouchers, charcutiers, etc., - la restauration collective ou non, qui consomme une part croissante de produits et a du mal à s approvisionner localement, malgré une organisation des achats publics, en net progrès ces dernières années. Toutefois d une manière générale, la Guyane souffre d un déficit de capacité de transformation de produits agricoles, dû à une série de facteurs dont comme dit ci-dessus, la petite taille du secteur 7 Par exemple : un provendier sur base de produits importés, deux abattoirs, un atelier de découpe de viande, un transformateur de produits végétaux locaux, une usine de laitages et jus de fruits sur base de produits importés, des unités de décorticage du riz, une distillerie de rhum, un conditionneur de F&L, etc. 14

15 productif, la difficulté de contractualiser une relation commerciale producteur-transformateur, l étroitesse du marché et donc le risque pris par le transformateur. Une politique d appui à l installation de capacités de transformation est donc une nécessité, pour absorber des volumes croissants de production agricole, et satisfaire l acheteur final qui souhaite de plus en plus des produits de troisième ou quatrième gamme qu il ne trouve pratiquement pas aujourd hui dans le territoire. 3.7 La R&D pour appuyer le développement A la suite des Etats généraux des Outre-Mers (2009), le Gouvernement a retenu plus d une dizaine de mesures en faveur de l agriculture, dont la création d instituts techniques dans les DOM. Lors des différentes missions relatives à la mise en œuvre de ces instituts, il est apparu, compte-tenu des actions déjà engagées par divers partenaires dans les domaines de l expérimentation et du développement, que la structuration de réseaux d innovation et de transfert agricoles (RITA) serait à privilégier dans un premier temps. Cette option a été retenue par le Comité de Pilotage National mis en place par le Ministère de l Agriculture. En Guyane, le volet «animal» a été pris en charge par IKARE (Institut Karibéen et Amazonien de l élevage) pour les Antilles et la Guyane. Pour le volet «végétal», en l absence d une proposition mûre mi-2011 émanant de la profession agricole en Guyane, le Ministère de l agriculture a demandé au Cirad Guyane de porter une «plateforme végétale» qui mobilise tous les acteurs locaux, en particulier la profession, en vue de la construction participative du réseau recherche-développement des filières fruits, légumes et productions vivrières. Le secteur animal a choisi 3 axes pour ces recherches : les systèmes fourragers, les questions sanitaires et l alimentation dans les élevages. Le secteur végétal a retenu 6 axes : animation de la plate-forme végétale en Guyane, innovation végétale, gestion de la fertilité, itinéraires techniques économes en intrants chimiques, gestion de l information et de la communication, et nouveaux débouchés. Toutefois, bien que le territoire dispose de capacités de R&D en agriculture, du fait de l importance des besoins, beaucoup de questions que les filières se posent, en termes de culture, élevage, itinéraires techniques et économiques, diversification, transformation, etc. restent à ce jour mal satisfaites. Il est donc indispensable qu un volet de R&D très concret et opérationnel accompagne le développement de l agriculture et permette de fournir des réponses à ses questions, dans des délais raisonnables. La coopération régionale avec les Antilles mais également les pays voisins est à prendre en compte dans ce programme, la Guyane ayant des voisins qui connaissent certaines des solutions. 15

16 4 LES BESOINS EN EXPLOITATIONS ET EN SUPERFICIES PAR SECTEUR Ce chapitre analyse sous un angle prospectif, les incidences sur les besoins en exploitations et en surface, de la recherche d une couverture des besoins locaux par les productions locales, à un niveau nettement supérieur à ce qu il est aujourd hui. Cette analyse n est pas théorique car la Guyane est le seul département français où l agriculture peut augmenter significativement ses surfaces et ses productions. Viser l autosuffisance alimentaire, pour les produits qu il est possible de produire sur place, est donc un objectif légitime. 4.1 Filières animales Les filières animales de Guyane ont des taux de couverture globalement faibles pour un certain nombre de raisons communes et d autres propres aux filières. Parmi les raisons communes : - pour les filières de grands animaux (bovins, ovins-caprins et dans une moindre mesure pour les porcins vu les modèles génétiques) figure la vente d une part non négligeable des produits des exploitations destinés normalement à la boucherie, en animaux reproducteurs dans des exploitations en création ou en agrandissement. Ce phénomène est important pour les bovins et pénalise fortement le déficit en viande locale de la filière ; - pour l ensemble des filières, la difficulté de production d aliment du bétail d origine locale (hors herbe) conduit à l importation de la quasi-totalité de ces aliments, ce qui, malgré les aides POSEI, est un frein au développement et à la compétitivité des filières, particulièrement les granivores Méthode de détermination des besoins en surface et en exploitations pour les filières animales Pour établir les besoins de développement des productions animales de l agriculture en Guyane, nous avons simulé de manière simplifiée, les effets de hausse du taux de couverture de la consommation locale par la production locale, sur la demande de viande locale, en distinguant chaque filière. Ces effets sur la production locale sont traduits en besoins en termes de cheptel et nombre d'exploitations, pour toutes les filières et en surface fourragère pour les bovins, et les ovins/caprins. Ces simulations, tout en restant très simples dans leur conception, fournissent tout de même une base de réflexion sur les besoins de développement des filières pour assurer ces taux de couverture. Ces calculs sont un premier travail dont les paramètres et les fonctionnalités peuvent évoluer en fonction des informations disponibles et des besoins. Les paramètres des modèles sont les données "structurelles" des secteurs, qui les caractérisent. Ils peuvent être issus des statistiques de production et de consommation, de typologies d exploitations déjà existantes dans le territoire et de fermes de référence suivies (ex : BDNI et EDE pour les bovins) ou bien être issus des réflexions des filières sur des exploitations modernes, avec des performances améliorées par rapport à la moyenne guyanaise actuelle, et pensées pour permettre à un exploitant d en vivre. Ces paramètres fournissent des informations comme le nombre d exploitations par type, les taux de naissance, les taux de vente en boucherie, le chargement animal / ha pour les secteurs bovins, ovins et caprins, etc. Certains secteurs fournissent également des données économiques et relatives à l emploi. Lorsque ces données existaient nous les avons utilisées, pour fournir des informations dans ces domaines. L ensemble des simulations faites sur le secteur animal a ainsi été bâti sur des paramètres : - fixes : o accroissement de la population constant soit 3,51 % / an sur la base des données INSEE actuelles o consommation moyenne de viande / habitant / an par filière 16

17 o niveau technique des exploitations (ex : prolificité, chargement, poids de carcasse, etc.) maintenu constant par type d exploitation, partant du principe que les jeunes exploitants arrivant seraient souvent moins expérimentés que leurs anciens - variables : o taux de couverture de la consommation locale par la production locale croissant sur la période, pour toutes les filières, avec des niveaux variables entre elles, selon le niveau de départ et les difficultés du secteur. Tous les taux visés le sont à l horizon 2030, avec une analyse des besoins centrée sur l étape intermédiaire de 2020, o l importance relative des types d exploitations par filière, en visant une importance croissante des exploitations modernes compétitives. Ceci de fait, permet pour les filières où ce modèle est retenu (ex : ovins/caprins porcins et aviculture), d inclure une part d amélioration des performances des exploitations du secteur. Sur ces bases, et selon les objectifs visés, toutes les simulations donnent des informations sur : - la consommation (= production locale + importation), - le nombre d animaux à élever et ceux à abattre pour arriver à produire la part locale, - le nombre d exploitations qu il faut pour élever ces animaux - et pour les filières «bovins» et «ovins/caprins», les surfaces de pâturage nécessaires à ces productions Filière bovine Etat des lieux Le tableau ci-dessous, montre les parts de marché de la production locale de viande bovine, dans la consommation. Tableau 8 : Evolution des parts de marché production de bovins destinée au marché interne (tonnes et %) Production locale totale en tonnes (1) Imports ou livraisons depuis l UE (NC somme codes 201 et 202) (2) % d auto-appro (1)/ (1)+(2) 15,1% 14,1% 16,7% 14,6% 19,8% 16,5%* 15,2% 14,8% 17,3% Source : ODEADOM, Chambre d agriculture et douanes, dans Oréade-Brèche (2011) 8, puis Intervig La production locale couvre ainsi environ 17 % de la consommation locale de viande bovine et la viande bovine congelée arrive à un prix difficile à concurrencer Besoins en exploitations et superficies Il existe actuellement en Guyane 20 fermes bovines de plus de 200 têtes, 20, de 100 à 199 têtes, 56 de 25 à 100 têtes et 228 de 1 à 24 têtes. En partant du fait que les fermes de Guyane de plus de 200 bovins fournissent actuellement 85 % de la viande bovine du territoire, celles de 100 à 199 bovins, 6 %, celles de 25 à 99 bovins, 7 %, et celles de moins de 25 têtes presque rien, nous avons calculé les besoins en exploitations, en terres disponibles, en visant un taux de couverture de 50 % à l horizon Rapport de la mission : Réalisation d un diagnostic de la mise en œuvre du POSEI France en Guyane depuis 2007 et formulation de propositions pour l année 2012 par Oréade-Brèche juin Le choix de 50 % vient des potentialités certaines de la filière (comportant quelques très grosses exploitations compétitives) qui peut rivaliser avec les viandes d importation fraiches. Pour les viandes congelées ce sera plus difficile mais l octroi de mer, géré par la Région, peut être un des moyens d appuyer la constitution d une filière locale, en jouant sur les taux. 17

18 Figure 1 : Objectif visé pour la filière bovine Les besoins pour cette filière sont établis : - en tenant compte du nombre actuel d exploitations par type, des taux de naissance, taux de vente en boucherie, et du chargement animal à l hectare actuel. - en ne tenant pas compte d un éventuel progrès technique (amélioration des taux de natalité, des poids moyens carcasses, etc.) qui pourrait avoir un effet direct sur les effets induits en termes de cheptel, nombre d exploitations, etc., en réduisant les besoins additionnels, car l essentiel de la production continuera d être faite par les gros producteurs qui ont déjà des performances «correctes», - en partant des postulats que la population continue de s accroître de 3,51 % / an, comme par le passé, et que la consommation de viande de bœuf par habitant est constante à 7,8 Kg/an. Ainsi, pour maintenir un taux de couverture constant, il est au moins indispensable que la production croisse autant que la population, ce qui équivaut à 14 tonnes / an. Sur ces bases nous avons étudié 2 scénarios pour 2020, en termes de besoin en développement d exploitations, permettant d atteindre un taux de couverture de 50 % en : - scénario 1 : hausse homogène de toutes les exploitations de plus de 25 bovins, - scenario 2 : hausse de la production distribuée à 50% entre les exploitations de plus de 200 bovins et les exploitations entre 25 et 199 bovins. Scenario 1 : La hausse de la production est homogène dans les 3 catégories d'exploitations (toutes les exploitations de plus de 25 bovins l augmentent de 10,6 % par an jusqu en 2030), ce qui sous-entend que les grosses exploitations continuent d être lourdement celles qui approvisionnent le marché. Ce scénario aboutit à une production qui augmente jusqu en 2020 chaque année de 49 tonnes (89 t à l horizon 2030). Réparti de manière linéaire, cela correspond, à l installation tous les ans : - de 4,2 exploitations de plus de 200 bovins (6/an à l horizon 2030) - de 4,4 exploitations entre 100 et 199 bovins (7/an à l horizon 2030) - et de 15,1 exploitations entre 25 et 100 bovins (22/an à l horizon 2030) Cette augmentation de près de 24 exploitations / an serait considérable au regard des 96 exploitations de plus de 25 bovins existant actuellement sur le territoire. La surface fourragère à créer serait dans ce scenario de ha/an, jusqu en 2020 et en prenant en compte la période jusqu en 2030, de ha/an. o 10 Les exploitations de moins de 25 bovins ne produisant actuellement presque rien, n ont pas été prises en compte. 18

19 Scenario 2 : La hausse de la production est distribuée à 50% entre les exploitations de plus de 200 bovins et les exploitations entre 25 et 199 bovins. En fait ce scenario aboutit à des résultats très proches du précédent, nous le développons donc seulement en annexe Ecart avec les taux de croissance actuels en exploitations bovines et surfaces herbagères Le taux de création de pâturage par an est globalement actuellement en Guyane de 200 à 300 ha / an, pour un besoin estimé ci-dessus à un peu plus de ha/an à l horizon 2020 et ha à Même si la simulation ne prend pas en compte un certain nombre d améliorations possibles des performances du secteur (ex : taux de fécondité, taux d envoi en boucherie, poids moyen de carcasse, etc.), et s il est fait sur des bases simples, on voit tout de même ainsi que les besoins en surfaces fourragères sont de l ordre de 10 fois les créations actuelles si l on veut atteindre un taux de couverture de 50 % à l horizon Elles devraient être de près de 15 fois les créations actuelles si l on prend l horizon Conclusion pour la filière bovine Même s il est probable qu au fil du temps : - les performances des exploitations s améliorent et que, - plus d animaux qui sont captés actuellement pour constituer des élevages, soient destinés à la boucherie on voit bien que, si l on veut atteindre une couverture des besoins locaux par la production locale de 50 % en 2030, il y a une énorme écart entre ce qu il faudrait développer en Guyane en termes de surface fourragère et ce qui est fait actuellement. Les besoins sont globalement actuellement couverts à 10 %, du niveau actuel de création jusqu en 2020 et 8 % sur la période En termes de nombre d exploitations à créer, les besoins sont également bien au-delà des niveaux de création actuels avec 24 exploitations / an à créer jusqu en 2020 et 35 / an jusqu en 2030, alors que seulement 96exploitations de plus de 25 bovins existent à ce jour. Par ailleurs, la création de ces exploitations permettrait, outre l emploi de l exploitant (environ 550 exploitations à créer en 16 ans), la création de 2 emplois à temps plein par exploitation de plus de 200 bovins créée et de 0,5 emplois pour les autres, ce qui jusqu en 2030 correspondrait à la création d un total de près de 450 emplois salariés Filière ovine caprine Etat des lieux Le tableau ci-dessous, montre les parts de marché de la production de viande d ovins et caprins locaux, dans la consommation. Tableau 9 : Evolution des parts de marché production ovins-caprins destinée au marché interne (tonnes et %) Production locale totale en tonnes (1) ,8 3,1 3,1 5,8 3,8 3,3 Imports ou livraisons depuis l UE (NC 204) (2) % d auto-approvisionnement (1)/ (1)+(2) 4,4 % 3,3 % 1,5% 1,7 % 1,7 % 1,0 % 2,2% 1,79% 1,57% Source : DAAF et rapport Intervig à partir de 2007 Ces données montrent une très faible couverture des besoins locaux par la production locale de quelques pourcents, alors que la demande est forte. 19

20 Besoins en exploitations et superficies La ferme moyenne d ovins-caprins en Guyane est actuellement très petite (avec moins de 22 femelles et 2,4 animaux vendus à l abattoir par an). En fait et sans que des statistiques existent pour ces deux phénomènes : - une part non négligeable des animaux vendus pour abattage le sont hors abattoir, - une autre part très importante du troupeau part à la constitution des élevages. Ces très faibles performances déduites des statistiques sont ainsi probablement moins faibles qu indiqué ci-dessus. Nous avons ainsi pour nos calculs pris pour base 0,4 chevreau/agneau vendu annuellement par mère (soit 8,6 produits pour l exploitation moyenne au lieu de 2,4). Ces performances restent tout de même très faibles, mais il est également possible de monter des ateliers de taille supérieure, tout en restant accessible à des jeunes agriculteurs, dont les performances seraient meilleures. C est ce que nous développons ci-dessous. L objectif du taux de couverture visé dans cette étude pour les ovins-caprins est de 30 % à l horizon Figure 2 : Objectif visé pour la filière ovins caprins Les besoins en exploitations sont pour cette filière établis : - en tenant compte dans le scénario 1, du nombre actuel d exploitations, des taux de naissance, taux de vente et autres performances connues des exploitations et revus tel que dit ci-dessus. - en tenant compte d un éventuel progrès technique (amélioration des taux de natalité, des poids moyens carcasses, etc.) dans le scénario 2, du fait de la création d exploitations plus compétitives, réduisant les besoins additionnels, - en partant des postulats que la population continue de s accroître de 3,51 % / an, comme par le passé, et que la consommation de viande d ovins-caprins par habitant est constante à 1,5 Kg / an qui est un intermédiaire entre les 0,8 Kg/an issus des statistiques de Guyane et les 3,4 Kg / an de la moyenne française. Ainsi, pour atteindre l objectif de taux de couverture cité ci-dessus, il est au moins indispensable que : - la production croisse autant que la population, soit de 3,51 % / an, - la production locale reprenne en plus, 1,8 point par an de taux d autosuffisance, soit une croissance de 29 % / an de la production jusqu en 2030, ce qui est considérable. Sur ces bases nous avons étudié 2 scénarios, en termes de besoin en développement d exploitations : - scénario 1 : basé sur la poursuite de la structure actuelle moyenne des élevages 11 Le choix de 30 % en 2030 vient, d un niveau de départ de couverture par la filière très bas et des performances très moyennes des exploitations actuelles. Le choix de monter des exploitations compétitives de type S3 Apocag (ou autre équivalent) devrait permettre d atteindre l objectif, une fois ces exploitations en production. 20

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