Syrie, vertige face à une révolution radicalisée et un avenir incertain

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Syrie, vertige face à une révolution radicalisée et un avenir incertain"

Transcription

1 Politiques méditerranéennes Le Moyen-Orient Syrie, vertige face à une révolution radicalisée et un avenir incertain 198 Med.2012 Bilan Lurdes Vidal Responsable du département «Monde arabe et méditerranéen» Rédactrice en chef d afkar/idées Institut européen de la Méditerranée (IEMed), Barcelone Les origines de la révolte Les révolutions du monde arabe étaient latentes pour bien des raisons, mais partout elles ont éclaté suite à un événement qui a achevé de mettre le feu aux poudres de la contestation. Il semblerait qu en Syrie il a suffi que le régime réprime les protestations qui s étaient élevées contre l arrestation d adolescents de Deraa accusés d avoir bombé des slogans contre le régime pour que cette étincelle nécessaire jaillisse. Ce fut le 15 mars 2011, qui n a pas pour rien été baptisé «Jour de la Dignité» par les manifestants. La réaction défensive du régime face aux premières manifestations ne fit que déclencher une avalanche de protestations qui finirent par proliférer sur tout le territoire, par attirer de plus en plus de participants et par élever le ton de leurs revendications. Le goutte-à-goutte quotidien de morts, de blessés et de détenus s est accéléré exponentiellement avec le siège de Deraa, avec le début des opérations de type militaire contre cette localité et contre d autres villes, et avec les actions des chabiha ces milices au service du régime qui ont impunément semé la terreur dans la population. Depuis, le régime a appliqué sa stratégie à divers fronts : en employant, d une part, la répression contre les manifestants et en favorisant l action des chabiha ; en faisant, d autre part, un usage exhaustif des outils de propagande pour élaborer une vision capable de contrebalancer la dimension populaire et pacifiste de la protestation. Face aux images de manifestations et de morts répandues par les insurgés, le régime diffuse des images des masira, les marches de soutien. À l instar d autres leaders de la région, Bashar al-assad traite systématiquement les insurgés soit de marionnettes manipulées par des acteurs internationaux hostiles, soit d effectifs terroristes cherchant à perturber la paix et à instaurer un régime théocratique dans le pays. La diffusion de l information est un sujet particulièrement crucial puisque les journalistes sont empêchés d entrer sur le terrain et que le travail de ceux qui parviennent tout de même à y pénétrer clandestinement est torpillé. À force, la manipulation de l information, tant du côté de l appareil étatique que de l opposition, finira par générer une grande confusion et une forte méfiance dans l opinion publique internationale. Les particularités du contexte syrien Même si la révolution syrienne s inscrit dans le sillage des révoltes arabes qui l ont précédée, la réalité syrienne lui confère, par sa composition sociale, par la nature de son pouvoir politique, économique et militaire et par son contexte régional, des caractéristiques différentes. La population syrienne est extrêmement diverse. Les arabes sont majorité (80 %), mais il existe une importante communauté kurde (15 %) ainsi que d autres, moins nombreuses, comme l assyrienne, l arménienne, la circassienne et la turkmène. Du point de vue religieux, la Syrie regroupe des musulmans sunnites (70-75 %), chiites alaouites (12 % mais d aucuns les chiffrent à 20 %), druzes (1-3 %), ismaéliens (1-3 %) et des chrétiens (10 %). Ajoutons à cela la présence de réfugiés palestiniens (2,3 %) et irakiens (un million, ou plus, qui sont en train de retourner en Irak à cause du conflit). À bien y regarder, les mino-

2 rités regroupées forment environ 40 % de la population, si bien que leur ensemble n est pas si «minoritaire» qu il y paraît. La diversité syrienne a servi à alimenter une lecture culturaliste du conflit, même si les racines de celui-ci ne puisent pas dans l hostilité entre confessions mais dans la contestation politique et, enfin, dans la lutte pour le pouvoir. Ceci dit, le facteur diversité est fondamental dans le sens où le régime l a instrumentalisé via une politique de segmentation qui a empêché toute action collective unifiée. En quelque sorte, le pouvoir a coopté certains secteurs de ces communautés minoritaires et en a fait les complices et les otages de sa survie. La diversité syrienne a servi à alimenter une lecture culturaliste du conflit, même si les racines de celui-ci ne puisent pas dans l hostilité entre confessions mais dans la contestation politique et, enfin, dans la lutte pour le pouvoir Toutefois, la cohésion organique de ce cercle du pouvoir n aurait pas été possible sans le soutien de certains secteurs de la bourgeoisie entrepreneuriale et commerciale sunnite des grandes villes, qui ont bénéficié des privilèges économiques que leurs liens avec le pouvoir leur ont valus. Jusqu à l été 2012, cet entrelacs de réseaux politico-économiques a protégé les métropoles Damas et Alep des expressions massives de mécontentement. En effet, c est dans ces villes que la croissance économique et le bien-être se concentraient, en rude contraste avec un milieu rural écarté du progrès et frappé par les sécheresses des dernières années. Cet argument économique explique le fort caractère rural et décentralisé de la révolution syrienne. À la différence de la Tunisie et de l Égypte, où il existait un mouvement ouvrier plus ou moins indépendant et un début de société civile, en Syrie, le clan alaouite des El-Assad a étendu sa domination à tous les éléments de la société et de l État (syndicats, institutions d enseignement et associations), faisant de la Syrie la première république héréditaire ou yumlaka - de yumhuriyya (république) et mamlaka (royaume). Pendant des mois, l hégémonie du clan familial et la forte implantation alaouite au sein de la classe militaire a préservé le régime des défections et lui a permis de mener une répression contre la population au nom de la stabilité comprenez survie du régime et de ses fidèles. D un point de vue géostratégique, la Syrie se trouve dans une région extrêmement vulnérable et instable politiquement. La fragilité de l Irak voisin rejoint celle du Liban, un pays avec lequel la Syrie entretient une relation complexe, faite d intromission et d influence via la milice libanaise du Hezbollah. Grande alliée de l Iran, la Syrie est la pierre angulaire de ce qui a pompeusement été baptisé «l arc chiite» et elle fait persister, à travers la milice libanaise, sa confrontation avec Israël. Même si les affrontements directs entre les deux pays n ont été que sporadiques au cours des dernières décennies, son animosité envers Israël a permis à la Syrie de s auto-dénommer championne de la défense de la cause arabe et de la lutte contre l impérialisme. Les promesses non crédibles du régime Pour conserver une certaine légitimité et un certain crédit international sur sa capacité à instaurer des réformes, le régime n a pas tardé à faire des promesses, tout en poursuivant, imperturbable, le sentier de la répression, faisant de ses engagements des mots vides de sens. Suite à l intervention du président du 30 mars 2011, des concessions sont faites en faveur de l islamisme conservateur et Kurdes de la région d Hasaka sont naturalisés. Cependant, les promesses de changement n ont aucune crédibilité aux yeux d une population qui sent bien qu elle a abattu le mur de la peur. Dans son troisième discours public, Bashar al-assad s engage à entreprendre un processus de réforme grâce auquel, après les élections locales, un référendum constitutionnel est organisé fin février 2012, des élections parlementaires étant annoncées pour mai. La constitution révisée adoucit les restrictions qui allaient à l encontre de la formation de nouveaux partis politiques, limite la présidence à deux mandats de sept ans, et met fin au monopole du parti Baas sur la politique et la société syrienne, ouvrant la voie au multipartisme. Le référendum, tout comme les élections, se déroulent dans un climat de violence généralisée. Les amendements approuvés ne sont que cosmé- 199 Med.2012 Bilan

3 200 Med.2012 Bilan tiques et n ont pas de retombées sur la répartition du pouvoir. Pas un seul des nouveaux partis qui concourent aux élections n est crédible et, quand bien même le processus de réforme dépasse de loin tout ce que, avant mars 2011, tout Syrien aurait osé imaginé, la révolution a déjà atteint un point de non retour. De la révolte pacifique à la guerre (civile?) La révolte syrienne est, à l origine, un mouvement pacifique et non violent. Sa composition sociale, la nature de ses revendications et l emploi de la manifestation comme mécanisme principal d expression de la dissension prouvent qu elle n est ni ancrée dans une stratégie initiale consciente ni dans des préférences idéologiques concrètes. Cependant, la tactique répressive employée par le régime contribue de façon décisive à sa radicalisation. La révolte n aurait peut-être pas pu résister à la répression sans la protection des déserteurs de l armée régulière, qui se sont progressivement organisés en une «Armée syrienne libre» (ASL), une organisation mal coordonnée qui a été rejointe par des effectifs venus du domaine civil et par des milices externes. La bataille de Damas et d Alep, la prise de plusieurs postes frontaliers et les multiples foyers de révolte montrent un régime acculé contre les cordes Amro, à Homs, où, début 2012, le régime déploie ses unités d élite pour reconquérir le territoire qui a échappé à son contrôle. Par ailleurs, les tueries dont on ne sait pas très bien qui sont les auteurs et qui répondent à des modèles de violence sectaire semblent conduire inexorablement à une guerre civile. La Syrie atteint des quotas intolérables de violence avec les massacres de civils parmi lesquels de nombreux d enfants en mai à Houla, en juin à Qubair et en juillet à Treimseh. La responsabilité de ces attentats fait encore l objet d enquêtes. Les insurgés accusent les miliciens prorégime de les perpétrer tandis que le régime continue à nier toute responsabilité. La confrontation est déclarée officiellement «guerre civile» par, entre autres, les Nations unies, le propre régime syrien et la Croix-Rouge internationale à l été 2012, en raison des massacres de civils et de la portée des affrontements. Cependant, les insurgés et certains analystes refusent d accepter cette qualification et estiment qu il s agit toujours d un combat du peuple contre le régime et non pas d une guerre entre deux camps. En juillet 2012, la stratégie de guérilla des rebelles met en échec l armée dans ses bastions les plus fidèles, Damas et Alep, et parvient à frapper en plein cœur le commandement militaire avec un attentat qui tue, entre autres, le ministre de la Défense. La bataille de Damas et d Alep, la prise de plusieurs postes frontaliers et les multiples foyers de révolte montrent un régime acculé contre les cordes. Selon l Observatoire syrien des droits de l homme, les seize mois de révolte avaient fait victimes mortelles fin juillet et d après les Nations unies, il y a plus de réfugiés et environ un million et demi de déplacés. Il est malaisé de dater le début de la militarisation de la révolte. Néanmoins, c est sans doute à l été 2011 que le régime accentue sa répression. Dès lors, les groupes d opposition armée s organisent pour protéger les manifestations et les zones insurgées et commencent à se battre contre les chabiha et les forces de sécurité. Alimentée par l afflux clandestin d armes, l opposition armée commence à adopter des méthodes de guérilla et à faire montre de certains biais idéologiques, voire à prendre ses distances par rapport aux secteurs désireux de maintenir le caractère pacifique de l insurrection. Le point d inflexion définitif de la courbe de la violence est symbolisé par le bombardement de Bab Une opposition politique divisée Cinquante ans de mesures répressives, cinquante années pendant lesquelles l opposition a été contrainte à une méfiance mutuelle, au silence forcé, à l exil et au discrédit, se traduisent aujourd hui par une opposition fragmentée. Dans le Syria Comment Blog, Omar Dahi classe cette opposition en cinq groupes : les partis de l opposition traditionnels (socialistes, nasséristes et communistes), les intellectuels dissidents, les mouvements de jeunes comprenant les Comités locaux de coordination, moteurs de la révolution, re-

4 joints par d autres secteurs, un groupe diffus de musulmans conservateurs et, enfin, des groupes salafistes armés qui représentent une minorité mais dont la présence a suscité l inquiétude de la communauté internationale. Ils sont divisés sur des questions fondamentales, comme le recours à la lutte armée, l acceptation ou le refus d une intervention étrangère, la prédisposition au dialogue ou au pacte avec certains secteurs du régime. Il n y a cependant pas de lignes très claires de séparation entre eux et, au sein d un même groupe, les positions ont fluctué. Cinquante ans de mesures répressives, cinquante années pendant lesquelles l opposition a été contrainte à une méfiance mutuelle, au silence forcé, à l exil et au discrédit, se traduisent aujourd hui par une opposition fragmentée L opposition de base est formée par les tansiqiya, groupes de coordination formés par de jeunes activistes qui jouent le rôle de diffuseurs de l information (on en compte environ 400) et qui se réunissent sous l égide des Comités locaux de coordination, l épine dorsale de la révolution. Dans ces groupements, des groupes citoyens très divers sont représentés et, même si les activistes assurent que les manifestations sont spontanées et non dirigées, il existe une certaine structure d organisation. Le Comité national de coordination, créé à la miseptembre 2011 et siégeant à Damas, est une coalition qui regroupe des partis politiques, des mouvements de jeunes, des partis kurdes et des activistes indépendants. Opposé à toute intervention étrangère et enclin au dialogue, il est en total désaccord avec son rival déclaré, le Conseil national syrien (CNS), l autre organisation d opposition politique. Le Conseil national syrien, formé en octobre 2011, est le groupe opposant le plus reconnu à l internationale. Il rassemble des membres du groupe dit de la «Déclaration de Damas», des Frères musulmans, des Comités locaux de coordination, du Bloc national, du Bloc kurde (nombreux sont ceux qui ont fini par l abandonner), du Bloc assyrien, et des indépendants. Bien qu engagé en faveur du caractère non violent de la révolution à sa création, le CNS a fini par former un commandement militaire prétendument coordonné avec l ASL et par faire appel à une intervention internationale. Les luttes intestines et les rivalités ont considérablement entamé sa base et sa capacité, et les désaccords et les défections sont légions. Les affinités internationales sont un autre motif de discorde au sein de l opposition. Le soutien extérieur peut influencer le résultat du conflit et déterminer l éventuel alignement international d une Syrie post El-Assad. La Turquie, le Qatar, l Arabie saoudite, les États-Unis, la France, l Iran et la Russie, pour ne pas citer les factions libanaises, les milices kurdes et les groupes islamistes de tout type, sont intimement impliqués dans le combat pour l avenir syrien. Aux yeux de certains activistes non partisans du CNS, ce dernier a clairement accepté de participer à une guerre par procuration (proxy war) en acceptant le parrainage des pays occidentaux, de la Turquie et des pays du Golfe. Malgré les manifestations d intentions, le soutien international a davantage servi de facteur de dissension que de cohésion de l opposition syrienne. Une communauté internationale inefficace et le risque de proxy war Cette dernière année, l écho des conflits régionaux et internationaux les plus récents a résonné en Syrie : rivalité entre sunnites (Arabie saoudite) et chiites (Iran), risque de guerre sectaire et son débordement éventuel vers d autres pays de la région. On a parlé de libanisation, d irakisation et l on a même évoqué la guerre des Balkans ou la Guerre froide pour expliquer ce qui se passait dans le pays. L intervention de la communauté internationale a balancé entre sanctions et diplomatie. Les sanctions proviennent principalement de l UE et des États- Unis et ont servi à faire pression sur le régime et à l asphyxier économiquement, quitte à finir par pénaliser la population civile. Les gestes diplomatiques rappel d ambassadeurs, expulsion des représentations syriennes ou suspension de l affiliation à la Ligue arabe en novembre 2011 ont été des mesures de pression lentes, généralement prises en réponse à une opinion internationale indignée qui exigeait une réaction. Les Nations unies et la Ligue arabe ont émis leur première déclaration de condamnation en août 201 Med.2012 Bilan

5 202 Med.2012 Bilan 2011, mais ce n est qu en novembre que la Russie et la Chine opposent leur véto à la première tentative de résolution de condamnation du Conseil de sécurité des Nations unies (CSNU). Face à cet échec, la Ligue arabe parvient à un accord avec le régime syrien pour mettre fin à la répression, libérer les prisonniers politiques, permettre l entrée des journalistes et établir un dialogue avec l opposition. L accord permet de mettre en place la mission des observateurs chargés de faire le suivi de la cessation de la répression en décembre. En janvier 2012, la mission commence à faire eau de toutes parts suite à l abandon de certains de ses membres qui l accusent de n être qu une «parodie». Le plan d action de la Ligue arabe est alors repris par le CNSU, qui s efforce de promouvoir une résolution négociée à la baisse, laquelle ne parvient finalement pas à être adoptée, en raison du véto russe et chinois. L étape suivante est marquée par les réunions des «Amis de la Syrie» tenues à Tunis, puis à Istanbul et à Paris. Les alliés de la Syrie, comme la Russie, n y participent pas. Symboliques et peu efficaces, elles servent à faire augmenter la reconnaissance du CNS comme opposition légitime et approuvent la nomination de Kofi Annan comme émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe pour arbitrer le conflit. M. Annan vise en premier lieu à obtenir une cessation de la violence et non pas une solution politique au conflit. Il présente un plan en six points : cessezle-feu, processus politique pour répondre aux «aspirations» du peuple, libération des détenus, envoi d aide, libre circulation des journalistes, et droit à la protestation. La communauté internationale soutient cette initiative, même si un certain scepticisme règ ne : en effet, le régime syrien n a pas l air très disposé à accepter de se retirer militairement. En revanche, ces mesures lui permettent de gagner du temps et de poursuivre sa stratégie de répression. Malgré le déploiement de 300 observateurs, l échec devient de plus en plus indéniable. La répression se poursuit, les tueries confirment la dérive vers la violence et délégitiment l initiative de M. Annan. Fin juin, Genève accueille une réunion au cours de laquelle les puissances mondiales conviennent de la formation d un gouvernement de transition, sans que soit clairement précisé quel avenir est réservé à Bashar al-assad. Face à cette situation d impuissance, plusieurs pays admettent qu ils fournissent de l aide à l armée rebelle sous forme d armes pour certains, de soutien financier ou d instruments de communication pour d autres tandis que la Russie continue à envoyer des armes au régime. La crise syrienne est sans nul doute un terrain de jeu sur lequel se disputent les intérêts de nombreux acteurs, et la chute du régime de Bashar al-assad risque d entraîner des changements radicaux dans l équilibre du pouvoir régional La tactique répressive a été étroitement liée à la sensation d immunité perçue par le régime. En effet, l hypothèse d une intervention militaire étrangère semblable à celle qui a été effectuée en Libye n a à aucun moment été jugée plausible. Nul acteur international ne paraît disposé à risquer une nouvelle guerre d Irak, tous étant conscients que la Syrie n est pas la Lybie et que les conséquences d une intromission seraient incalculables. Par ailleurs, Bashar al-assad n aurait pu résister à l assaut de tant de mois de révolte et à la pression internationale s il n avait eu de fidèles alliés. Féroces détracteurs de l ingérence internationale dans les affaires internes, ni la Russie ni la Chine ne sont satisfaits du résultat de l intervention en Lybie. De plus, la Russie n est pas disposée à perdre ses positions dans la région, qu il s agisse de ses contrats commerciaux et d armement ou de sa base maritime du port de Tartous, qui lui donne accès à la Méditerranée. De son côté, c est via la Syrie que l Iran arrive au Hezbollah et entretient sa confrontation avec Israël. Ce n est pas un hasard si, ces derniers mois, le dossier nucléaire iranien a été rouvert et si, à un moment donné, les tambours de guerre ont à nouveau retenti entre Israël et l Iran. La perte de la Syrie ne ferait qu affaiblir l Iran et le fragiliser dans un environnement régional hostile. Quant à la Turquie, elle s est vue obligée à renoncer à sa politique de «zéro problème» et doit faire face à la poudrière syrienne. Grande gagnante de la «révolution arabe», érigée en modèle d islamo-démocratie, la Turquie est placée devant un difficile dilemme en raison de la crise syrienne : comment faire pression sur le régime, soutenir les rebelles, répondre à la crise des réfugiés, organiser l opposition

6 tout en tâchant d éviter que la Syrie devienne un nouvel Irak et que la question kurde finisse par l éclabousser? La crise syrienne est sans nul doute un terrain de jeu sur lequel se disputent les intérêts de nombreux acteurs, et la chute du régime de Bashar al-assad risque d entraîner des changements radicaux dans l équilibre du pouvoir régional. Tous les acteurs régionaux et internationaux ont tenté, d une façon ou d une autre, de maintenir leurs positions, de renforcer leurs alliances et de s assurer une relation profitable avec la Syrie, que ce soit avec le régime actuel ou avec un futur gouvernement. Le régime se fissure face à un avenir incertain et redoutable Le début du Ramadan a coïncidé avec une offensive rebelle qui a mis le régime et son noyau politique et économique dos au mur. Bashar al-assad a riposté en envoyant des avions militaires bombarder les quartiers et les territoires occupés par les rebelles et en affirmant qu il n hésiterait pas à employer son arsenal d armes chimiques et biologiques contre toute agression étrangère. La présence de ces armes augmente le danger de débordement régional à grande échelle, surtout dès lors que les opinions favorables à une intervention internationale, qui aura du mal à se produire, s élèvent à nouveau. Néanmoins, le régime se fissure. Les défections des loyaux et au sein de l appareil de sécurité et la prise de postes de contrôle frontalier par les rebelles commencent à se faire sentir. Il est impossible de prédire quand il tombera, car l armée de Bashar al- Assad est puissante et n a pas encore employé toute sa puissance. La crise humanitaire risque donc de s aggraver encore bien plus. Au vu de la situation actuelle, et même si les puissances internationales parvenaient à pactiser une transition consensuelle, la solution «à la yéménite» ou le «soft landing» pourrait arriver trop tard. L opposition ne paraît pas disposée à accepter une solution de continuité, même assortie du départ de Bashar al-assad. L avenir se joue du côté militaire et la fin du régime se produira si ses loyaux craignent qu il ne parvienne plus à conserver le pouvoir et à protéger leurs privilèges clientélistes. Il s agira donc d éviter les écueils du vide institutionnel, de la fragmentation territoriale, de la soif de vengeance et de maîtriser les milices armées incontrôlées. Nous verrons si l opposition, jusqu à présent hétéroclite, sera capable de s unir en un seul front politique, si les puissances régionales et internationales parviendront à jouer un rôle positif une bonne fois pour toutes et si l on atteindra à un consensus social susceptible d éviter la confrontation civile et de rallier les volontés pour construire un nouvel ordre qui saura protéger les droits de tout le peuple syrien. Dans sa tribune, Thomas L. Friedman appelait récemment de ses vœux un «Mandela syrien». Celui-ci existe fort probablement déjà. Les politiciens et les activistes d envergure et intègres ne manquent pas dans l opposition. Il leur faut juste avoir le soutien nécessaire et pouvoir chose extrêmement difficile compte tenu de l expérience politique de la région agir librement, sans ingérences extérieures visant à fausser la construction d un avenir démocratique pour tous les Syriens. 203 Med.2012 Bilan

10 Février 2015. Moyen-Orient: les alliances en temps de troubles

10 Février 2015. Moyen-Orient: les alliances en temps de troubles ARI ARI 7/2015 10 Février 2015 Moyen-Orient: les alliances en temps de troubles Haizam Amirah-Fernández Analyste principal sur la Méditerranée et le monde arabe au Real Instituto Elcano à Madrid @HaizamAmirah.

Plus en détail

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.»

«Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» «Les Arabes sont musulmans, les musulmans sont arabes.» Les Turcs, les Persans et autres Arabes musulmans (...) Extrait de lettre de lecteur au journal Le Monde À cette idée reçue, il faut opposer d emblée

Plus en détail

Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39

Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39 Le Moyen-Orient et le pétrole. pp32-39 Sujet 2 : Introduction : Définir l espace géographique qui constitue le M-O est une difficulté car cette notion ne recoupe pas les mêmes espaces lorsque l on utilise

Plus en détail

FEU SUR LES MESSAGERS

FEU SUR LES MESSAGERS FEU SUR LES MESSAGERS LES JOURNALISTES PRIS POUR CIBLE PAR TOUTES LES PARTIES EN SYRIE EXTRAITS 2 Feu sur les messagers Les journalistes pris pour cibles par toutes les parties en Syrie 1. INTRODUCTION

Plus en détail

Le Moyen-Orient depuis `1990: carte `1

Le Moyen-Orient depuis `1990: carte `1 Le Moyen-Orient depuis `1990: carte `1 L essentiel de la carte comprend des états membres de la ligue arabe. Au nord, se trouvent des états non membres, en allant d ouest en est: la Turquie, l Iran et

Plus en détail

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009)

De la Guerre Froide à un nouvel ordre mondial?(1975-2009) (1975-2009) Ruptures et continuités dans les relations internationales des années 80 à nos jours? L ouverture du mur de Berlin : le 9/11/1989 Sommet d Oslo : un espoir de paix en 1993 I/ Une remise en

Plus en détail

les services de renseignement évolution et actions et de sécurité en syrie roger tebib

les services de renseignement évolution et actions et de sécurité en syrie roger tebib roger tebib Professeur des Universités (sociologie). Il est auditeur à l Institut des Hautes Études de Défense Nationale, président de la section Champagne-Ardenne du Haut Comité Français pour la Défense

Plus en détail

23. La situation au Moyen-Orient

23. La situation au Moyen-Orient Répertoire de la pratique du Conseil de sécurité par le Conseil de sécurité au titre du point intitulé «La situation entre l Iraq et le Koweït». Toutefois, les actions des forces de la coalition, par leur

Plus en détail

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE

LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE LA RÉPUBLIQUE DE L ENTRE-DEUX- GUERRES : VICTORIEUSE ET FRAGILISÉE Léon Blum Général de Gaulle Georges Clemenceau Maréchal Pétain De l Union sacrée à la fin de la 1ere guerre mondiale L UNION SACRE, c

Plus en détail

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA

ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA !! BURUNDI ENTRETIEN AVEC BOB RUGURIKA Bob Rugurika est le directeur de la Radio Publique Africaine (RPA), la radio indépendante la plus populaire au Burundi. Lors de son passage à Genève en ce mois de

Plus en détail

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN

COMPRENDRE CE QU EST L OTAN COMPRENDRE CE QU EST L OTAN LES ORIGINES DE L ALLIANCE Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l Europe de l Est et l Europe de l Ouest se sont trouvées séparées par les divisions idéologiques et politiques

Plus en détail

Le monde a besoin de paix en Palestine

Le monde a besoin de paix en Palestine ANALYSE 2007 Le monde a besoin de paix en Palestine Publié avec le soutien du service de l éducation permanente de la Communauté française Pax Christi Wallonie-Bruxelles Le monde a besoin de paix en Palestine

Plus en détail

Le printemps syrien : enjeux et perspectives

Le printemps syrien : enjeux et perspectives po Mohammed Fadhel TROUDI Docteur en Droit international, Enseignant-chercheur associé à l Académie de Géopolitique de Paris. Directeur du Pôle Méditerranée (MENA) de l Observatoire de la Mer noire, du

Plus en détail

Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC)

Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC) 18 novembre 2008 Intelligence and Terrorism Information Center at the Israel Intelligence Heritage & Commemoration Center (IICC) Al-Quds, la seconde chaîne de télévision par satellite du Hamas, a commencé

Plus en détail

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI

LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI ÉDITORIAL LES NON-ALIGNÉS D HIER À AUJOURD HUI MICHEL ROGALSKI Privé de la présence de Fidel Castro pour cause de maladie, le XIV e Sommet des Non-alignés s est tenu en septembre 2006 à La Havane. L usage

Plus en détail

Ouverture de. Notre premier Centre de Paix pour la Syrie Aidez-nous à donner un avenir aux jeunes

Ouverture de. Notre premier Centre de Paix pour la Syrie Aidez-nous à donner un avenir aux jeunes Ouverture de Notre premier Centre de Paix pour la Syrie Aidez-nous à donner un avenir aux jeunes Photo couverture et petite photo en haut : flickr.com // avec l autorisation du photographe syrien et membre

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Programme CNRS-ERC- IREMAM- CERI. When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) APPEL A CANDIDATURES

Programme CNRS-ERC- IREMAM- CERI. When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) APPEL A CANDIDATURES Programme CNRS-ERC- IREMAM- CERI When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW) APPEL A CANDIDATURES Chercheurs doctorants et post-doctorants en sciences politiques/relations internationales/économie

Plus en détail

LA SCENE MEDIATIQUE AU MOYEN-ORIENT

LA SCENE MEDIATIQUE AU MOYEN-ORIENT LA SCENE MEDIATIQUE AU MOYEN-ORIENT A LA LUMIERE DU PRINTEMPS ARABE Paloma Haschke* Le rôle «révolutionnaire» joué par les médias sociaux dans les événements du Printemps arabe semble évident. Ce phénomène

Plus en détail

Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive

Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive Service Consolidation de la Paix (S3.1) Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive Introduction Pour exécuter et renforcer la politique étrangère,

Plus en détail

Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale

Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale Term L, histoire-géographie LMA, 2012-2013 Thème 3 Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours Question 2 Un foyer de conflits Cours Le Proche et le Moyen-Orient,

Plus en détail

CONSEIL DES MINISTRES

CONSEIL DES MINISTRES CONSEIL DES MINISTRES LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE A REUNI LE CONSEIL DES MINISTRES AU PALAIS DE L ÉLYSEE LE MERCREDI 2 SEPTEMBRE 2015 À L ISSUE DU CONSEIL, LE SERVICE DE PRESSE DE LA PRESIDENCE DE LA

Plus en détail

LA TURQUIE VUE DU MONDE ARABE : ENTRE ATTRACTION ET MEFIANCE

LA TURQUIE VUE DU MONDE ARABE : ENTRE ATTRACTION ET MEFIANCE OBSERVATOIRE DE LA TURQUIE ET DE SON ENVIRONNEMENT GÉOPOLITIQUE LA TURQUIE VUE DU MONDE ARABE : ENTRE ATTRACTION ET MEFIANCE 20 NOVEMBRE 2012, PARIS AUTOUR DE HICHAM MOURAD Rédacteur en chef d'al-ahram

Plus en détail

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel»

Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Leçon n 11 : «Géopolitique du monde actuel» Introduction : Au début des années 90, la Guerre Froide se termine avec l éclatement de l URSS. Un monde unipolaire, dominé par les États-Unis, accouche d un

Plus en détail

DIRECTION GENERALE DES ETRANGERS EN FRANCE DOSSIER DE PRESSE. Le projet de loi relatif au droit des étrangers

DIRECTION GENERALE DES ETRANGERS EN FRANCE DOSSIER DE PRESSE. Le projet de loi relatif au droit des étrangers DIRECTION GENERALE DES ETRANGERS EN FRANCE DOSSIER DE PRESSE Le projet de loi relatif au droit des étrangers Juillet 2014 Les chiffres de l immigration 200.000 étrangers hors UE sont accueillis chaque

Plus en détail

TEXTS ADOPTED Provisional edition

TEXTS ADOPTED Provisional edition EUROPEAN PARLIAMENT 2014-2019 TEXTS ADOPTED Provisional edition Résolution du Parlement européen du 12 mars 2015 sur les récents attentats et enlèvements, notamment d'assyriens, commis par Daech au Proche-Orient

Plus en détail

Thème 2: Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945

Thème 2: Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945 Thème 2: Grandes puissances et conflits dans le monde depuis 1945 Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale M.Brossaud & M.Gross AEFE Asie Pacifique

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

.LE PROCHE ET LE MOYEN-ORIENT, FOYER DE CONFLITS DEPUIS.

.LE PROCHE ET LE MOYEN-ORIENT, FOYER DE CONFLITS DEPUIS. .LE PROCHE ET LE MOYEN-ORIENT, FOYER DE CONFLITS DEPUIS. Introduction Š Proche-Orient et Moyen-Orient, de quoi parle-t-on? Le Proche-Orient et le Moyen-Orient sont complexes et difficiles à définir. Ils

Plus en détail

Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre Mondiale

Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre Mondiale Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre Mondiale Manuels de référence pour les documents : -Terminale L-ES. HATIER 2012. Bourel et Chevallier - Terminale

Plus en détail

Convention sur la réduction des cas d apatridie

Convention sur la réduction des cas d apatridie Convention sur la réduction des cas d apatridie 1961 Faite à New York le 30 août 1961. Entrée en vigueur le 13 décembre 1975. Nations Unies, Recueil des Traités, vol. 989, p. 175. Copyright Nations Unies

Plus en détail

Les relations commerciales entre les pays méditerranéens

Les relations commerciales entre les pays méditerranéens Les relations commerciales entre les pays méditerranéens Giorgia Giovannetti Directrice du volet «Développement» du Programme de gouvernance mondiale Centre d études Robert Schuman Institut universitaire

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Un an après les élections en Iran : l Union européenne face à la crise iranienne

Un an après les élections en Iran : l Union européenne face à la crise iranienne POLICY PAPER Question d Europe n 172 7 juin 2010 de Ladan Boroumand Historienne et directeur de recherche à la fondation Abdorrahman Boroumand Un an après les élections en Iran : l Union européenne face

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014

Allocution de M. Hassan B. Jallow Procureur du TPIR et du MTPI, devant le Conseil de sécurité de l ONU 10 décembre 2014 United Nations Mechanism for International Criminal Tribunals Nations Unies Mécanisme pour les Tribunaux pénaux internationaux ALLOCUTION (Destiné exclusivement à l usage des médias. Document non officiel.)

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

PACTE DE NON-AGRESSION ET DE DEFENSE COMMUNE DE L UNION AFRICAINE

PACTE DE NON-AGRESSION ET DE DEFENSE COMMUNE DE L UNION AFRICAINE PACTE DE NON-AGRESSION ET DE DEFENSE COMMUNE DE L UNION AFRICAINE 1 PACTE DE NON-AGRESSION ET DE DEFENSE COMMUNE DE L UNION AFRICAINE PREAMBULE Nous, Chefs d'etat et de gouvernement des Etats membres de

Plus en détail

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues

Résumé. 1 Les chiffres du recensement général de la population et de l habitat (RGPH2) de 2009 sont en cours exploitation. Les données seront rendues Résumé Cette étude a été lancée par l Organisation Internationale pour les Migrations à la demande du Gouvernement du Tchad par le biais du Ministère des Affaires Etrangères et de l Intégration Africaine.

Plus en détail

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S REGARD SUR L EPIDEMIE DU VIH D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S Photo: ONUSIDA Levier de la riposte au sida, l ONUSIDA s emploie à bâtir l action politique et à promouvoir les droits de tous les

Plus en détail

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme,

utilisés en faveur d un relativisme culturel, allant à l encontre de l universalité des droits de l homme, Documents de synthèse DS 2 20.12.09 IIEDH Observatoire de la diversité et des droits culturels Situation des droits culturels Argumentaire politique www.droitsculturels.org 1. Définition des droits culturels

Plus en détail

Ce projet de loi fixe un plafond pour le budget de la Défense et un plancher pour le budget de l Aide internationale.

Ce projet de loi fixe un plafond pour le budget de la Défense et un plancher pour le budget de l Aide internationale. NOTES EXPLICATIVES Ce projet de loi crée les Forces d autodéfense du Québec. Il vise à modifier la politique québécoise de défense nationale dans le sens d une renonciation au droit de belligérance, sauf

Plus en détail

Question 2 Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale

Question 2 Le Proche et le Moyen-Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Première Guerre mondiale Terminales ES-L /Histoire Regards historiques sur le monde actuel Thème 3 - Puissances et tensions dans le monde de la fin de la Première Guerre mondiale à nos jours Question 2 Le Proche et le Moyen-Orient,

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable

Charte. pour. de la coopération décentralisée. le développement durable Charte de la coopération décentralisée pour le développement durable Mise en œuvre des principes de l Agenda 21 dans les coopérations transfrontalières, européennes et internationales des collectivités

Plus en détail

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie?

«En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? «En avant les p tits gars» Chanté Par Fragson. 1913. Mais que chantait-on en Décembre 1913, à quelques mois du déclenchement de la grande tragédie? Paroles : «En avant les p tits gars». Fragson. 1913.

Plus en détail

FAISABILITÉ D UN ORGANISME EUROPÉEN Supporters Direct RÉSUMÉ LONDRES, AOÛT 2008 RÉSUMÉ

FAISABILITÉ D UN ORGANISME EUROPÉEN Supporters Direct RÉSUMÉ LONDRES, AOÛT 2008 RÉSUMÉ FAISABILITÉ D UN ORGANISME EUROPÉEN Supporters Direct LONDRES, AOÛT 2008 RÉALISÉ POUR L UEFA PAR Supporters Direct Reconnaissons les supporters comme un élément essentiel de l identité des clubs. Michel

Plus en détail

C était la guerre des tranchées

C était la guerre des tranchées C était la guerre des tranchées Jacques Tardi Format 23,2 x 30,5 cm 128 pages C et album consacré, comme son titre l indique, à la vie dans les tranchées pendant la Première Guerre mondiale est constitué

Plus en détail

Service de presse 15 20 novembre 2014

Service de presse 15 20 novembre 2014 Service de presse 15 20 novembre 2014 40 ans après la ratification de la Convention européenne des droits de l homme (CEDH) Les droits fondamentaux remis en question Isabelle Bindschedler Un soutien pour

Plus en détail

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement

7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement 7 ème Edition des Assises de la Coopération Belge au Développement Session 3 Thème : Mettre le contexte au centre de l action : opérationaliser une approche sensible à la fragilité Sous-thème : «Prise

Plus en détail

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit

J ai droit, tu as droit, il/elle a droit J ai droit, tu as droit, il/elle a droit Une introduction aux droits de l enfant Toutes les personnes ont des droits. Fille ou garçon de moins de 18 ans, tu possèdes, en plus, certains droits spécifiques.

Plus en détail

CLUB DE REFLEXION SUR LE MALI (CRM)

CLUB DE REFLEXION SUR LE MALI (CRM) Club de Réflexion sur le Mali (CRM) En collaboration avec Enda Tiers Monde et Institut Panafricain de Stratégies (IPS) Organise le Forum sur la crise malienne et ses répercussions sur la stabilité, la

Plus en détail

Le nouvel espace politique européen

Le nouvel espace politique européen Frédéric Lebaron à l issue de la séquence électorale récente, en particulier en France et en Grèce, le nouveau champ politique issu de la crise financière se dessine plus clairement en Europe. L Union

Plus en détail

Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS. Septembre 2014- avril 2015

Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS. Septembre 2014- avril 2015 Cluster protection en RDC KATANGA BESOIN DE RENFORCEMENT DE LA PROTECTION DES CIVILS Septembre 2014- avril 2015 INTRODUCTION Ce plaidoyer du cluster protection en RDC a pour objectif de démontrer que malgré

Plus en détail

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE 1/ en 1804 2/ le second empire 3/JULES FERRY 4/régime de Vichy : 1940/1944 La collaboration caractérise ce régime. Par exemple, la milice française

Plus en détail

QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION

QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION QU EST- CE QU UNE CONSTITUTION La Constitution est un ensemble de textes juridiques qui définit les différentes institutions composant l État et qui organise leurs relations. Elle peut comporter également

Plus en détail

COMPRENDRE LES ENJEUX GÉOPOLITIQUES DES CHRÉTIENS D ORIENT

COMPRENDRE LES ENJEUX GÉOPOLITIQUES DES CHRÉTIENS D ORIENT OBSERVATOIRE GÉOPOLITIQUE DU RELIGIEUX COMPRENDRE LES ENJEUX GÉOPOLITIQUES DES CHRÉTIENS D ORIENT ENTRETIEN AVEC JEAN-FRANÇOIS COLOSIMO Historien des religions, essayiste et philosophe, enseignant à l

Plus en détail

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91)

Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) LA GUERRE FROIDE p82 à 89 Fiche d objectifs/plan détaillé Pourquoi et comment le monde se divise-t-il après 1945? I/DEUX BLOCS FACE A FACE ( p90/91) Comment à partir de 1947, Etats-Unis et l URSS s affrontent-ils

Plus en détail

Au milieu de l année 2012, un journaliste français venait trouver l auteur de ces lignes

Au milieu de l année 2012, un journaliste français venait trouver l auteur de ces lignes La Russie au Moyen-Orient : une bataille de principes? 330 Au milieu de l année 2012, un journaliste français venait trouver l auteur de ces lignes pour évoquer la position russe sur le conflit syrien.

Plus en détail

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP)

GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Strasbourg, 22 août 2014 CDDH-CORP(2014)10 COMITÉ DIRECTEUR POUR LES DROITS DE L'HOMME (CDDH) GROUPE DE RÉDACTION SUR LES DROITS DE L HOMME ET LES ENTREPRISES (CDDH-CORP) Projet de recommandation du Comité

Plus en détail

Qu est-ce que l OSCE?

Qu est-ce que l OSCE? Résoudre les différences, renforcer la confiance Qu est-ce que l OSCE? L OSCE, qui compte 57 États participants en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, est la plus grande organisation de sécurité régionale

Plus en détail

El Tres de Mayo, GOYA

El Tres de Mayo, GOYA Art du visuel / «Arts, ruptures, continuités» Problématique : «Comment l expression du sentiment surgit-elle dans l art au XIX è siècle?» El Tres de Mayo, GOYA Le Tres de Mayo, Francisco Goya, huile sur

Plus en détail

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans

été 1914 dans la guerre 15/02-21/09/2014 exposition au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans été 1914 Nancy et la Lorraine dans la guerre exposition 15/02-21/09/2014 au Musée Lorrain livret jeune public 8/12 ans 1 3 2 4 5 6 7 9 8 1870-1914 : une guerre attendue? Août 1914 : partis pour un été

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Comment le terme «conflit armé» est-il défini en droit international humanitaire?

Comment le terme «conflit armé» est-il défini en droit international humanitaire? Comment le terme «conflit armé» est-il défini en droit international humanitaire? Comité international de la Croix-Rouge (CICR) Prise de position, mars 2008 Les États parties aux Conventions de Genève

Plus en détail

PREVENTION DE LA RADICALISATION EN MILIEU SCOLAIRE

PREVENTION DE LA RADICALISATION EN MILIEU SCOLAIRE PREVENTION DE LA RADICALISATION EN MILIEU SCOLAIRE Sommaire Présentation de la radicalisation Historique et situation Indicateurs de radicalisation Outils de prévention Actions au niveau départemental

Plus en détail

REVUE. Annexe : liste des règles coutumières du droit international humanitaire. Le principe de la distinction

REVUE. Annexe : liste des règles coutumières du droit international humanitaire. Le principe de la distinction Volume 87 Sélection française 2005 REVUE INTERNATIONALE de la Croix-Rouge Annexe : liste des règles coutumières du droit international humanitaire La liste ci-après est fondée sur les conclusions exposées

Plus en détail

Les délégations trouveront ci-joint les conclusions adoptées par le Conseil européen lors de la réunion visée en objet.

Les délégations trouveront ci-joint les conclusions adoptées par le Conseil européen lors de la réunion visée en objet. Conseil européen Bruxelles, le 30 août 2014 (OR. en) EUCO 163/14 CO EUR 11 CONCL 4 NOTE DE TRANSMISSION Origine: Secrétariat général du Conseil Destinataire: délégations Objet: Réunion extraordinaire du

Plus en détail

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO

DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DECLARATION UNIVERSELLE DE L UNESCO SUR LA DIVERSITE CULTURELLE CULTURELLE Adoptée par la 31 e session de la Conférence Générale de l UNESCO PARIS, 2 NOVEMBRE

Plus en détail

Normes de formation au pré-déploiement pour la Police des Nations Unies

Normes de formation au pré-déploiement pour la Police des Nations Unies Normes de formation au pré-déploiement pour la Police des Nations Unies Introduction et raison d être 1. La Police des Nations Unies fut déployée pour la première fois dans les années 1960 au sein d une

Plus en détail

THEMATIQUE SPECIFIQUE SPORT & CONSOLIDATION DE LA PAIX

THEMATIQUE SPECIFIQUE SPORT & CONSOLIDATION DE LA PAIX THEMATIQUE SPECIFIQUE SPORT & CONSOLIDATION DE LA PAIX Dernière mise à jour : Juin 2009 1 THEMATIQUE SPECIFIQUE SPORT & CONSOLIDATION DE LA PAIX Introduction 3 Cette section a pour vocation d'introduire

Plus en détail

Rapport du Directeur général

Rapport du Directeur général Mis en distribution générale le 7 mars 2007 (Ce document a été mis en distribution générale à la réunion du Conseil du 7 mars 2007.) Conseil des gouverneurs GOV/2007/8 22 février 2007 Français Original:

Plus en détail

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord

Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Perspectives économiques régionales du Moyen-Orient et de l Afrique du Nord Mise à jour - Janvier 2015 Giorgia Albertin Représentante Résidente pour la Tunisie Fonds Monétaire International Plan de l exposé

Plus en détail

Les autorités judiciaires françaises n ont pas mis en œuvre de politique nationale de prévention dans ce domaine.

Les autorités judiciaires françaises n ont pas mis en œuvre de politique nationale de prévention dans ce domaine. COMITE D EXPERTS SUR LE TERRORISME (CODEXTER) CYBERTERRORISME L UTILISATION DE L INTERNET A DES FINS TERRORISTES FRANCE Avril 2008 Kapitel 1 www.coe.int/gmt A. Politique Nationale 1. Existe-t-il une politique

Plus en détail

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique A l'est - En janvier 1944, débute l'offensive soviétique qui entraîne la retraite de la Wehrmarcht de ses alliés. En juillet 1944, l'armée rouge, désormais supérieure en effectifs et en armements, pénètre

Plus en détail

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE 9ÈME RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM La Valette 27 septembre 2012 DECLARATION FINALE page 1 A l invitation de S.E. George Pullicino,

Plus en détail

Une banque de données d ADN va aider à identifier les victimes de la dictature

Une banque de données d ADN va aider à identifier les victimes de la dictature Une banque de données d ADN va aider à identifier les victimes de la dictature Les parents vont aider à constituer le profil génétique des victimes du régime militaire 1 et les données seront comparées

Plus en détail

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc

AZ A^kgZi Yj 8^idnZc Bienvenue à l âge de la majorité! l État vous présente vos droits et devoirs ainsi que les principes fondamentaux de la République à travers «Le Livret du Citoyen» Nom... Prénom... Date de naissance...

Plus en détail

L Europe en marche vers la défense antimissiles?

L Europe en marche vers la défense antimissiles? L Europe en marche vers la défense antimissiles? Bruno Gruselle Chargé de recherche (24 novembre 2005) L existence d une menace balistique fait l objet d un consensus entre les pays européens. Les deux

Plus en détail

REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA

REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA REVENDICATIONS PARTICULIÈRES : NÉGOCIER L ACQUITTEMENT DE LA DETTE NATIONALE DU CANADA Chef Maureen Chapman Comité des Chefs sur les revendications Mémoire prébudgétaire au Comité permanent des finances

Plus en détail

Les 7 Principes fondamentaux

Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux de la Croix-Rouge Humanité Impartialité Neutralité Indépendance Volontariat Unité Universalité La Croix-Rouge trouve son origine dans la solidarité

Plus en détail

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE

UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE UNIVERSITÉ PARIS-SORBONNE ÉCOLE DOCTORALE 2 HISTOIRE MODERNE ET CONTEMPORAINE UMR 8138 Identités, Relations internationales et civilisation de l Europe T H È S E pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L UNIVERSITÉ

Plus en détail

La Syrie, quel enjeu pour la Russie au Moyen-Orient?

La Syrie, quel enjeu pour la Russie au Moyen-Orient? DOSSIER La Syrie, quel enjeu pour la Russie au Moyen-Orient? Par Frédéric Pichon Frédéric Pichon, docteur en histoire contemporaine et diplômé d arabe, est membre de l équipe Monde arabe et Méditerranée

Plus en détail

1958-1962, une nouvelle république

1958-1962, une nouvelle république Première S, histoire LMA, 2011-2012 Thème 5 Les Français et la République Question 1 La République, trois républiques Cours 3 1958-1962, une nouvelle république I La fin de la IV e République et l adoption

Plus en détail

Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine

Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine Commission pour la consolidation de la paix Configuration pays République centrafricaine La politique nationale et le soutien de la Communauté internationale au développement de la Réforme du Secteur de

Plus en détail

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo

Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo Evaluation du projet Fonds pour la consolidation de la paix, Welthungerhilfe Butembo République Démocratique du Congo Numéro WHH du projet: AF 1519 / COD 1063-07 Numéro KfW du projet : KfW 2007 65 537

Plus en détail

mission Le conflit des «gars de Lapalme»,

mission Le conflit des «gars de Lapalme», composition Le conflit des «gars de Lapalme», à l origine du CIMM Le 1 er mai 1970, la CSN, la CEQ et la FTQ organisaient, à Montréal, une manifestation en appui aux travailleurs et à la travailleuse de

Plus en détail

Guide d intervention sur. l intimidation. destiné aux intervenants - 1 -

Guide d intervention sur. l intimidation. destiné aux intervenants - 1 - Guide d intervention sur l intimidation destiné aux intervenants - 1 - Rédaction Linda Laliberté : Mélanie Blais : Michèle Gariépy : Joanie Charrette : Espace Bois-Francs InterVal Pacte Bois-Francs organisme

Plus en détail

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions.

LA REBELLION. a) il faut que l'agent ait agi dans l'exercice de ses fonctions. LA REBELLION La rébellion est le fait de s'opposer violemment aux fonctionnaires et officiers publics qui agissent pour l'exécution et l'application des lois. I - ELEMENTS CONSTITUTIFS A - L ELEMENT LEGAL

Plus en détail

Les services de sécurité libanais et syriens : la marque de l architecte

Les services de sécurité libanais et syriens : la marque de l architecte ARI Projects Arab Securitocracies and Security Sector Reform Août 2012 Les services de sécurité libanais et syriens : la marque de l architecte par Konrad Sztyler * «Le Levant est un carrefour où tout

Plus en détail

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé)

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Activité n 1 : compléter la chronologie en s appuyant sur les extraits de K7 vidéo Le MONDE L URSS L Italie L Allemagne 1914 Début

Plus en détail

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour.

Les hommes, les femmes et les enfants travaillent entre 14 et 17 heures par jour. Pol Indépendance de la Belgique 1830 La Belgique est gouvernée par les libéraux et les catholiques. Il ne s agit pas encore de partis politiques mais plutôt de regroupements philosophiques. Vote censitaire

Plus en détail

Engagement actif, défense moderne

Engagement actif, défense moderne «Concept stratégique pour la défense et la sécurité des membres de l Organisation du Traité de l Atlantique Nord» adopté par les chefs d État et de gouvernement à Lisbonne Engagement actif, défense moderne

Plus en détail

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE

CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE Nicolae Cochinescu Juge à la Cour constitutionnelle de la Roumanie CONSIDÉRATIONS SUR LA MISE EN ŒUVRE DES DÉCISIONS DE LA COUR CONSTITUTIONNELLE 1. Conformément à l article 146 de la Constitution de la

Plus en détail

La Constitution européenne

La Constitution européenne La Constitution européenne "Le Parlement européen approuve la Constitution et appuie sans réserve sa ratification"(*): elle éclaire la nature et les objectifs de l'union, renforce son efficacité et son

Plus en détail

Les droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés à Tindouf

Les droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés à Tindouf Les droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés à Tindouf Maroc/Sahara occidental/algérie Résumé... 1 Le Sahara occidental... 2 Camps de réfugiés situés près de Tindouf, en Algérie...

Plus en détail

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice 2013. Le processus de planification

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice 2013. Le processus de planification Identification des be Le HCR est pleinement conscient de la nécessité de travailler en étroit partenariat avec ses principaux bailleurs de fonds pour rassembler les ressources dont il doit disposer pour

Plus en détail