L2 GROUPE 1 CHAMBERY JULIE ACCORSI, MORGANE AGUESSE, CHARIANTI CHEBANI, CHARLOTTE DALED, MORGANE POCHAT LOGICIEL PROFESSIONNEL 6

Transcription

1 L2 GROUPE 1 CHAMBERY JULIE ACCORSI, MORGANE AGUESSE, CHARIANTI CHEBANI, CHARLOTTE DALED, MORGANE POCHAT LOGICIEL PROFESSIONNEL 6

2 NOTE D INTENTION Nous avons réalisé une installation sonore en multiphonie dans laquelle nous avons confronté l individu à son propre comportement. Cela se matérialise par le positionnement du spectateur dans un fauteuil situé à côté d une enceinte qui lui transmet des sons relatifs au rituel de fumer. Ces sons font partie de chaque fumeur et de son entourage, mais passent inaperçus. Sont tout aussi invisibles les enfants du monde qui travaillent dans les champs de tabac pour que nous puissions consommer. Nous avons souhaité transposer le statut du spectateur «consommateur» dans une autre réalité. En effet, d un côté, nous utilisons la vidéo qui dresse des portraits de fumeurs, des sons liés à la consommation de tabac et de l autre, des témoignages d enfants exploités dans les champs. Cette installation a pour objectif de mettre le spectateur face à lui-même, c est à dire lui faire prendre conscience qu il fait volontairement abstraction de certaines réalités qui l entourent. Nous souhaitons le confronter à celle-ci. Elle le dérange et il s en protège en s empêchant d avoir pleinement conscience de la société. Avec les portraits vidéo, l écran devient un miroir du spectateur. Pour cela nous nous sommes référés au travail de Bill Viola «Revers tv». Ensuite, avec les sons traitant de témoignages d enfants de la culture du tabac dans le casque audio - disposé dans le fauteuil - nous avons voulu créer une relation frontale du spectateur entre ces deux réalités qui font pourtant toutes deux partie de lui. D une part, nous rendons visible des sons du quotidien qui peuvent paraître insignifiants, mais qui, si on pense à l autre réalité n ont pas la même incidence sur l action de consommer cette cigarette. D autre part, nous avons ces bruits du rituel du fumeur et des phrases que l on peut entendre de lui. Ces deux approches du système du tabac appuient notre propos. Notre installation a une réelle volonté d amener le spectateur à se questionner, à s ouvrir à une perspective nouvelle sur ce qu il vit. Notre réalité ne se limite pas à des images lissées par des lobbys et des publicités, il nous est possible d avoir un regard plus interrogé. Notre installation est donc une immersion frontale du spectateur devenant acteur, il n a plus le choix que de s interroger sur lui-même, son rapport à la société et au monde. Nous avons donc traité le sujet «Rendre visible l invisible» par la mise en avant d une réalité peu soupçonnée, qu est le travail d enfants mineurs ou tout juste majeurs dans les champs de tabac et les conséquences causées (maladies, difficultés développement, absorption élevée de nicotine...). Tout cela appuyé par le contraste du quotidien d un simple fumeur. Au premier abord, que ce soit les fumeurs ou tout autres individus ne se doute pas qu aujourd hui, en 2014, de jeunes enfants travaillent dans les champs de tabac. Ils se ruinent la santé, alors qu ils n ont pas encore l âge légal pour consommer du tabac, que ce soit aux Etats-Unis, en Inde, en Bulgarie... Êtes-vous toujours partant pour une cigarette? Nous pouvons aussi nous demander s il ne serait pas légitime de remplacer les images des dégâts du tabac sur les fumeurs des paquets de cigarettes par les portraits de ces enfants. Ce sont eux les vraies victimes du tabac.

3 SCHÉMA LISTE D EQUIPEMENT

4 PARTIE TECHNIQUE Le Son diffusé dans les enceintes: Pour cette partie, nous avons réalisé nos propres enregistrements sonores : allumer une cigarette, frottement de la cigarette à la sortie du paquet, souffle, respirations.. Ensuite, nous les avons nettoyé sur le logiciel Audition CC afin d extraire le maximum de bruits parasites. Ensuite, nous avons mélangé et démultiplié ces différents enregistrements pour créer un mixage. Nous avons rendu audible, des éléments sonores invisibles de notre quotidien. Une fois cette piste terminée, nous l avons associé à un ensemble de phrases, relatives au rituel du fumeur, que nous avons récolté dans les bandes son des extraits videos. Ces enregistrements, nous les avons selectionné puis amplifié afin qu ils s harmonisent avec la première piste de son. Le Son dans le casque audio: Afin de mettre en lumière l existence des enfants des champs de tabac, il nous a paru essentiel de les entendre. Nous nous sommes apercu que la simple vision ne suffisait pas pour que l on prennent conscience de leur présence. Nous avons voulu leur donner la parole. Pour parvenir à ce résultat, nous avons recherché un maximum de reportages dans lesquels ces enfants ont eu le droit à la parole, et dans lesquels ont a parlé d eux. Nous avons isolé certains passages et nous les avons mélangé. Cette bande sonore est symbolique, nous l avons mise dans les écouteurs dans un but précis. En effet, nous avons deux pistes de sons: les sons du rituel du fumeurs- importance secondaire mais essentiel dans la vie du fumeur, et, les enregistrements des enfants -qui sont les piliers de la consommation de tabac- sans qui nous ne pourrions pas en consommer mais dont nous occultons la présence. Nous les mettons toutes deux en duel. C est le spectateur qui peut métriser son ouie et plus entendre l une ou l autre des pistes. La video: Nous avons demandé à un grand nombre de fumeurs de réaliser une prise video portrait d eux même durant leur consommation de tabac. Ensuite, nous les avons récolté, puis nous avons réalisé un montage. Cette video appuie notre propos, elle relève l insouciance du fumeur, il se concentre sur la cigarette qu il est en train de fumer. Aussi, nous leur avons demandé de regarder l objectif de la caméra, nous voulons que le regard de la personne filmé croise celui du spectateur. Le but est que le spectateur se regarde lui même à travers l Autre.

5 CONTRAINTES PROBLÈMES Nos premières intentions dans ce projet étaient de mêler de l intéractivité à notre installation sonore. Celle-ci passant par un jeu entre le spectateur devenant «acteur» et qui déclanche des lumières au fil de son passage.très vite freinées par le manque de connaissances techniques, la réalisation semblait difficilement envisageable. Noux avons donc decidé de revoir les élèments technique pour quelque chose que nous pourrions réaliser. Ainsi, contraintes de changer la forme et le fond de l installation, nous avons portés notre propos sur le thème de «la douleur». La première difficulté s est alors portée sur le son à créer qui manquait de réalisme. Nous ne sommes pas parvenu a créer des sons arrivant à ancrer le spectateur là ou nous voulu l amener. De plus, nous voulions tout de même garder l intéractivité, mais cette fois, plus accessible. Celle-ci consistant en un contact des mains sur des plaques d aluminium, activant ainsi la diffusion du son dans les enceintes. Cependant lors du montage technique la conduction corporelle n a pas fonctionné. Finalement, nous nous sommes dirigées vers un thème autre thème, dont la matérialisation au niveau sonore etait complétement différente. Nous avons aussi changé notre thème, c est à dire, le tabac. Suites aux problèmes précédents, nous avons pris la décision d enlever l intéractivité pour nous concentrer sur le travail du son qui nous permet d appuyer notre propos.

6 TABLEAU DE REPARTITION DES TÂCHES