Rentabilité bancaire et taux d intérêt de marché : Une. Une application aux principaux systèmes bancaires européens sur la période
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- Alfred Dubois
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1 Renabilié bancaire e aux d inérê de marché : Une applicaion aux principaux sysèmes bancaires européens sur la période Daniel Goyeau, Alain Sauvia, Amine Tarazi To cie his version: Daniel Goyeau, Alain Sauvia, Amine Tarazi. Renabilié bancaire e aux d inérê de marché : Une applicaion aux principaux sysèmes bancaires européens sur la période Revue d Economie Poliique, Dalloz, 2002, 112 (2), pp <hal > HAL Id: hal hps://hal-unilim.archives-ouveres.fr/hal Submied on 13 Nov 2014 HAL is a muli-disciplinary open access archive for he deposi and disseminaion of scienific research documens, wheher hey are published or no. The documens may come from eaching and research insiuions in France or abroad, or from public or privae research ceners. L archive ouvere pluridisciplinaire HAL, es desinée au dépô e à la diffusion de documens scienifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanan des éablissemens d enseignemen e de recherche français ou érangers, des laboraoires publics ou privés.
2 Renabilié bancaire e aux d inérê de marché : une applicaion aux principaux sysèmes bancaires européens sur la période Daniel Goyeau* Alain Sauvia** Amine Tarazi** * Professeur à l'universié de Poiiers, GRIEF Faculé de Sciences Economiques 93, avenue du Receur Pineau Poiiers Aubin@cri.univ-poiiers.fr **Professeurs à l Universié de Limoges, CRMM Faculé de Droi e de Sciences Economiques 4, place du Présidial Limoges Cedex Sauvia@unilim.fr, Tarazi@unilim.fr Ce aricle (mars 1998) reprend une communicaion présenée au colloque du GDR Monnaie e Financemen (Orléans, juin 1997) don les aueurs remercien les paricipans pour leurs remarques consrucives. Les aueurs remercien égalemen les rapporeurs anonymes de la Revue d'economie Poliique pour leurs précieuses suggesions.
3 Résumé Renabilié bancaire e aux d inérê de marché : une applicaion aux principaux sysèmes bancaires européens sur la période Dans ce aricle, on examine le lien enre la renabilié bancaire e les aux d inérê de marché à parir d une éude des principaux sysèmes bancaires européens sur la période d harmonisaion de la réglemenaion prudenielle préalable à l unificaion monéaire. A parir d un modèle d ajusemen global des flux de recees e de coûs bancaires aux condiions de aux d inérê de marché (niveau, srucure par erme e volailié des aux d inérê), on me en évidence la maurié implicie des acifs e des engagemens. L esimaion pour 7 pays européens de ce modèle sur données bancaires individuelles fai apparaîre la diversié des réponses des sysèmes bancaires aux évoluions des aux d inérê, en pariculier dans le cas de ceux de l Europe du Sud, ce qui peu poser problème dans le cadre de la définiion par la BCE d'une poliique monéaire commune pour venir en aide à des sysèmes bancaires en difficulés. Mos-clés Renabilié bancaire, aux d inérê, Europe Summary Bank Profiabiliy and marke ineres raes : an analysis of major european banking sysems This paper deals wih he link beween marke ineres raes and bank profiabiliy for EU counries in he conex of convergence owards a single currency and sandardizaion of prudenial regulaion. A model of bank income and cos adjusmen o changes in marke ineres condiions (level of ineres raes, erm srucure and volailiy) is presened in which he implici mauriy of asses and liabiliies can be revealed. The resuls obained by running he model on individual bank daa for 7 european banking sysems show differen responses o ineres rae shocks paricularly in he case of souhern european counries which cas doubs on he capabiliy of he ECB o design a join moneary policy ha prevens individual banking sysems crisis. Key words Bank profiabiliy, Ineres raes, Europe 2
4 1. Inroducion Si l éude de l influence des aux d inérê sur les résulas bancaires occupe depuis longemps une place imporane dans la liéraure économique e financière (depuis au moins la célèbre conclusion de Samuelson sur l'impac posiif d'une hausse des aux (1945) 1 ), l unificaion européenne e la mise en place de la monnaie unique appellen un nouvel éclairage de la quesion. De façon générale, il devien nécessaire d appréhender les conséquences, dans le cadre d une poliique monéaire commune, des variaions des aux d inérê sur les résulas des inermédiaires financiers au sein des différens pays de l union. Plus pariculièremen, une préoccupaion imporane ien à la déréglemenaion financière caracérisée par une concurrence accrue des sysèmes financiers e la resrucuraion de l indusrie bancaire. Dans ce conexe la renabilié des banques ne peu qu airer l aenion pariculière des auoriés de poliique économique. Sous ce angle, la menace accrue d une défaillance du sysème bancaire à remplir sa foncion de financemen, ainsi que le risque de voir se propager des faillies en chaîne aux répercussions réelles bien connues (risque de sysème) on condui au renforcemen du file de sécurié imposé aux banques. L harmonisaion inernaionale e avan ou européenne des condiions d exercice de l acivié bancaire, en pariculier de la réglemenaion prudenielle, doi donc conribuer à accroîre la concurrence dans l indusrie bancaire ou en la préservan des risques d insabilié. S il es esseniel d exercer ce conrôle direc du risque de défaillance des banques, il es aussi nécessaire de s inerroger sur la possibilié d un conrôle indirec en comparan l évoluion des performances bancaires e des variables relevan du champ d acion des auoriés monéaires, c es à dire en repéran les évenuelles différences dans les réacions des résulas bancaires face à l évoluion des aux d inérê e à la déformaion de leur srucure par erme. Par ailleurs, les évoluions conrasées observées au cours des années 90 dans les résulas bancaires à l échelle européenne mais aussi inernaionale, dans un conexe de diminuion des aux d inérê ainsi que de réablissemen de la hiérarchie enre aux cours e aux longs (voir annexe), relancen le déba sur les différences srucurelles d un sysème à l aure. En pariculier, les performances médiocres du sysème bancaire français au milieu des années 90 s opposaien à la progression rapide e conséquene des renabiliés des banques 1 "The banking sysem as a whole is immeasurably helped raher han hindered by an increase in ineres raes, [...], and commercial banks would profi more han savings banks", voir Bordes, Goyeau e Sauvia (1990) pour un éa de la quesion après la conribuion séminale de Samuelson. 3
5 anglo-saxonnes. Si l évoluion des marges d inérê e des renabiliés es le plus souven de même sens, on a pu cependan observer des mouvemens conraires, comme par exemple au Royaume-Uni (diminuion des marges e amélioraion de la renabilié) ainsi qu au Japon (augmenaion des marges e déérioraion de la renabilié). Dans un environnemen inernaional où les marchés des capiaux, e en pariculier ceux de aux d inérê, son foremen inégrés, le problème de l impac des aux d inérê sur les bilans e résulas bancaires se pose avec d auan plus d acuié. L obje de ce aricle es d évaluer, sur le plan empirique, le lien enre les résulas bancaires e les aux d inérê pour un cerain nombre de pays de l Union (Allemagne, France, RU, Ialie, Espagne, Danemark, Belgique) en confronan les résulas obenus aux cas des USA e du Japon 2. La période éudiée ( ), marquée par une fore variabilié des aux avec une hausse de débu de période suivie d une rapide décrue e accompagnée d un réablissemen de la hiérarchie des aux, rend pariculièremen perinen ce ype d analyse. Après avoir soulevé les difficulés e limies qu il y a à appréhender le lien aux d inérê - résulas à l aide des méhodes saiques couranes, on es condui à adoper un modèle global d ajusemen des produis e des coûs bancaires aux aux d inérê qui perme de dériver les mauriés implicies de l acif e du passif bancaires. La prise en compe simulanémen du niveau des aux, de leur srucure par erme e de leur volailié perme de révéler les sraégies d allocaion de porefeuille des banques sous conraine des décisions de porefeuille anérieures, conraine qui ransparaî dans l inerie de leur bilan. Ce modèle fai ensuie l obje d une esimaion économérique sur des échanillons qui incluen les principales banques commerciales de chaque pays (en données individuelles) afin de repérer d évenuelles spécificiés des sysèmes bancaires naionaux. 2. L évaluaion du lien résulas bancaires/aux d'inérê 2 Ce aricle prolonge un ravail précéden (Goyeau, Sauvia e Tarazi (1998)) en éendan, d une par, la méhode d analyse (par le recours explicie à la srucure par erme des aux) e d aure par, le champ de l éude aux sysèmes bancaires européens. On ne rappelle pas ici les différens canaux héoriques de ransmission enre les aux d inérê (niveau, srucure par erme, volailié) e les performances bancaires e l on privilégie l évaluaion empirique de la relaion. 4
6 La liéraure financière abonde de echniques d évaluaion de l effe d une variaion des aux d inérê sur les résulas bancaires. Ces méhodes son cependan difficiles (voire impossibles) à exploier en praique e reposen sur des hypohèses resricives. Un bref rappel e criique des méhodes exisanes nous amène à proposer une exension d un modèle alernaif proposé par Flannery(1983). 2.1 Les méhodes radiionnelles La relaion enre les performances bancaires e l'évoluion des aux d'inérê 3 peu êre esimée de différenes manières. Les méhodes d'évaluaion du risque d'inérê par le calcul des impasses compables ou des duraions de l'acif e du passif nécessien un ensemble d informaions sur la dimension emporelle des acifs e des passifs difficilemen accessible (voir Bierwag (1987) pour une présenaion déaillée des modèles de duraion). Elles présenen aussi des inconvéniens qui son bien connus, liés à l exigence d émere des hypohèses arbiraires sur les acifs e les engagemens à durée indéerminée, ainsi qu au problème posé par la prise en compe des opions cachées e du hors-bilan. Face à ces difficulés, une aure approche privilégie une esimaion par le marché de la relaion aux d inérê-performance bancaire dans la lignée des ravaux en pariculier de Booh e Officer (1985), e Bessler e Booh (1994). Sous ce angle e sous l hypohèse d efficience des marchés, oue variaion de la valeur de la banque consécuive à un mouvemen des aux d inérê reflèe l impac de ce mouvemen sur la somme acualisée de ses flux de revenus (nes) fuurs anicipés. Cependan, au-delà de sa principale limie liée à l hypohèse d efficience des marchés, cee analyse bue sur la conraine du nombre encore relaivemen faible de banques coées sur les marchés boursiers de nore échanillon de pays. L ensemble de ces difficulés (données de bilans ou informaions de marché) condui à privilégier l exploiaion des compes de résulas. Une démarche possible consise à appréhender économériquemen le lien enre un indicaeur de renabilié ou de résula e une série de variables faisan éa du niveau des aux d inérê, de leur srucure par erme ainsi que de leur volailié. Cela revien à eser un modèle saique où on suppose qu une variaion des aux d inérê qui ransie par l acif (les emplois) e le passif (les ressources), auremen di 5
7 par la marge, ransparaî de façon immédiae dans le compe de résula, ou ou au moins avec des délais d ajusemens relaivemen cours. Ce ype d approche paraî pariculièremen criiquable lorsque l analyse du lien aux d inérê-performance concerne des banques voire des inermédiaires financiers au sens large qui déiennen des avoirs e des engagemens de maurié différene. En pariculier, on ignorerai là le rôle de ransformaion (de maurié) opéré par ces insiuions sur les marchés financiers en ne reenan que l effe direc exercé sur les produis e coûs (effe prix) e en négligean l effe indirec indui par les réallocaions de l acif e du passif (effe quanié). 2.2 Un modèle d ajusemen global des flux de recees e de coûs L approche reenue a pour objecif une esimaion globale de l impac des variaions de aux d inérê sur l acivié bancaire en permean de mesurer la viesse de réallocaions de porefeuille des banques e l effe de ces réallocaions sur leur performance. La méhode uilisée a l'avanage de n'exiger que les compes de résulas bancaires. Elle adape e prolonge, en inégran la srucure par erme des aux d inérê, celle employée par Flannery (1981, 1983). Il s agi de mesurer les viesses d ajusemen des produis e des coûs en réponse à une variaion des aux d'inérê. Un ajusemen immédia des deux coés du bilan radui une immunisaion parfaie de la banque. Plus ces ajusemens son lens, plus les duraions effecives des acifs e des passifs seraien élevées. Pour esimer ces délais d'ajusemens, on peu décomposer les produis (coûs) globaux d une période donnée en deux séries de flux. Les premiers son issus du porefeuille d acifs (engagemens) nouveaux e reflèen les condiions couranes du marché. Les seconds son issus du porefeuille d acifs (engagemens) anciens e ne reflèen les condiions couranes que pour la par des acifs (engagemens) arrivés à échéance e renouvelés e la par des acifs (engagemens) à aux floans (variables ou révisables). Les condiions couranes du marché son synhéisées par le niveau, la srucure e la volailié des aux d inérê. On peu donc écrire le modèle à la période sous la forme suivane : TX i = 1 pour les produis, i =2 pour les coûs (1) i, Xi, Xi, 3 Pour un exposé plus déaillé des différenes méhodes voir Tarazi (1996) 6
8 où TX, les produis (coûs) globaux son décomposés en X e (coûs) issus des acifs (engagemens) respecivemen anciens e nouveaux. X, c es-à-dire les produis Les produis (coûs) refléan les condiions couranes du marché (repérés par une *) êre exprimés sous une forme linéaire : X * i f (r,s,, Z ) ( r s ) Z (2) i i 1,i 2,i 3, i i peuven où r es le aux d'inérê couran du marché, s es le spread couran aux long - aux cour, es la volailié du aux d'inérê du marché, concernés. Z i es le monan des acifs (engagemens) Par ailleurs, puisque les acifs (engagemens) anciens ne s'ajusen que pariellemen aux nouvelles condiions du marché, on peu écrire : * Xi, TXi, 1 i (Xi, TXi, 1) (3) où i es la viesse d'ajusemen du porefeuille aux condiions couranes du marché e * X i, représene les produis (coûs) obenus si les condiions couranes du marché s appliquaien à l'inégralié TZ des acifs (engagemens) anciens : * Xi, fi (.,.,., TZi,- 1) Enfin, l'invesissemen des nouveaux acifs (engagemens) aux condiions couranes du marché implique : * X X f (.,.,, ) (4) i, i, i. TZi, où, 0 1, es un paramère refléan le fai que l'accroissemen TZ du bilan es en fai progressif sur la période (en emps discre). En combinan (2), (3), (4) dans (1) e en rapporan au oal TZ -1 du bilan de la période précédene, il vien l expression de la renabilié de l acif (i=1) e du coû du passif (i = 2) 4 : TX TZ i, 1 TX TZ TZ TZ i, 1 0,i 1,i 2,ir 3,is 4,i 5,ir 6,is 7,i (5) TZ 1 TZ 1 TZ 1 TZ 1 où 1,i = 1 i, j,i = i j,i pour j = 2 à 4, j,i = j,i pour j = 5 à 7 e 0, i es une consane 4 S'il n'y avai que des produis e des coûs financiers, il s'agirai respecivemen d'un aux d'inérê implicie de l'acif (i=1) e d'un aux d'inérê implicie du passif (i=2). Si l'on incorpore égalemen des produis e des coûs non financiers, cela revien à normer l'ensemble des produis e des coûs par la aille du bilan. 7
9 inroduie pour prendre en considéraion les élémens fixes ( i.e. indépendans des condiions du marché) des produis (coûs) bancaires. L équaion (5) perme d esimer les viesses d'ajusemen (supposées consanes) par i 1,i. L ajusemen es immédia si 1,i = 0, les nouvelles condiions du marché s appliquen à l inégralié des acifs (engagemens) e les produis (coûs) bancaires son donc indépendans d une période à l aure. En revanche, si 1,i = 1, les produis (coûs) bancaires ne diffèren d une période à l aure qu en foncion de l augmenaion de la aille du bilan. De la viesse d ajusemen, on en dédui la maurié implicie des acifs (engagemens) : (1 i )/ i = 1,i /(1 1,i ). L'équaion (5) peu égalemen êre esimée sous la même forme en reenan comme variable expliquée e reardée le profi, c es à dire TX 3 = TX 1 TX 2 (les coefficiens relaifs à cee 3 ème équaion seron repérés par l indice i = 3). 3. Esimaion e résulas du modèle d ajusemen Les rois équaions de produis TX 1, de coûs TX 2 e de résula TX 3 issues de l équaion (5) on éé esimées sur données annuelles en pooling pour différens sysèmes bancaires européens e, à ire comparaif, américain e japonais sur la période TX 1 es mesuré par l ensemble des recees de la banque (produis financiers e non financiers), TX 2 par l ensemble des coûs y compris les dépenses de personnel e les provisions. La variable de profi TX 3 es mesuré par la différence enre TX1 e TX2, ce que l'on appellera ici résula ne e qui peu êre assimilé au bénéfice avan impô. TZ es mesuré par l'ensemble du bilan, y compris l'inerbancaire 6. Pour rendre compe de la diversié des sysèmes bancaires européens, nous avons reenu dans nore échanillon des sysèmes de aille e de condiions d'exercice de l'acivié bancaire différenes. Ces dernières résulen d'un double jeu concurreniel sur la période éudiée : 5 Pour le Japon, l exercice compable cour du 1 er avril au 31 mars. 6 Les produis e les coûs inègren ceux liés au hors-bilan mais c es le bilan qui mesure la aille de l acivié afin de déerminer l indicaeur habiuel de renabilié de l acif. 8
10 - d'une par, de l'inensié de la concurrence exercée par les marchés financiers, inensié liée à leur degré de développemen e aux régimes fiscaux en vigueur qui peuven êre rès favorables au financemen inermédié comme en Allemagne ou en Espagne 7. Noons aussi que, au-delà du degré de développemen des marchés financiers, la forme de la srucure des aux peu affecer les condiions de concurrence des marchés financiers. En Espagne, noammen, "les aux de marchés, en pariculier sur les comparimens à long erme de la courbe des aux, son foremen majorés par une prime de risque demandée aux opéraeurs en raison de l'insabilié de la pesea e du niveau généralemen élevé de l'inflaion. (...) Aussi, l'abondance des ressources radiionnelles (les dépôs) perme aux banques d'offrir à leurs cliens des condiions de aux plus favorables" (Moëc (1995)). - d'aure par, de l'inensié de la concurrence au sein même du sysème bancaire largemen liée à des faceurs réglemenaires. Or, si ous les pays européens on engagé un processus de resrucuraion de leur sysème bancaire, il es clair qu'ils n'en son pas ous au même sade : alors que cerains son en phase erminale (comme le Royaume-Uni), d'aures en son à un degré moins avancé (comme l'espagne ou l'ialie 8 ). Aussi, pour rendre compe de la diversié des sysèmes bancaires européens, nous avons reenu dans nore échanillon les sysèmes allemand, français, briannique, ialien, espagnol, belge e danois 9. Les séries saisiques sur banques individuelles son issues de la base de données bancaires inernaionale Bankscope de l'agence de noaion londonienne Fich-IBCA qui offre, dans la mesure du possible, une présenaion compable harmonisée. Seules les banques commerciales son prises en compe dans l analyse pour répondre, an bien que mal, à un souci d homogénéié compe enu de la diversié des sysèmes bancaires éudiés. Après sélecion des banques pour lesquelles figuren oues les saisiques nécessaires à l'esimaion, on consiue des échanillons de 69 banques allemandes, 106 françaises, 53 7 Voir Buonomo (1996) pour une présenaion du sysème allemand e Moëc (1995) pour celle du sysème ialien. 8 où le double processus de désegmenaion du seceur bancaire e de développemen des marchés financiers n'es enclenché que depuis le débu des années 1990 (voir Moëc (1995) e (Moëc (1996) pour davanage de précisions). 9 Les sysèmes grec e porugais noammen auraien mérié aussi une analyse, mais par manque de données bancaires, nous avons éé conrains d'y renoncer. 9
11 brianniques, 42 ialiennes, 61 espagnoles, 21 belges, 18 danoises, ainsi que 153 américaines e 81 japonaises Ean donné qu une ou plusieurs variables explicaives communes on pu êre omises dans les rois équaions, il es possible que les résidus des différenes équaions soien corrélés. Par conséquen, les rois équaions on éé esimées simulanémen à l aide de la méhode SURE (Seemingly Unrelaed Regressions Esimaor). L'effe du niveau des aux d'inérê es mis en évidence à l'aide du aux d'inérê à un an alors que celui de la srucure des aux l'es à l'aide de l'écar enre le aux à dix ans e le aux de l'argen au jour le jour. Il s agi de aux de marché calculés comme une moyenne annuelle de aux mensuels de débu de mois, généralemen sur les eurodevises. Les résulas obenus en considéran d aures aux d inérê ne son pas significaivemen différens. Par ailleurs, le niveau des aux e la pene de la srucure des aux présenan un degré de corrélaion élevé pour cerains pays (noammen lorsque la repenificaion de la srucure es le seul résula de la baisse des aux cours), les esimaions on éé réalisées en orhogonalisan sysémaiquemen ces variables 12. Les volailiés du aux d inérê à un an son calculées simplemen comme l écar-ype des 12 aux mensuels de débu de mois. Comme nore analyse a pour objecif de déerminer la par des anciens acifs (engagemens) qui s ajuse aux nouvelles condiions de marché mais aussi la conribuion des nouveaux acifs (engagemens) nes aux résulas bancaires, se pose le problème de l inerpréaion de la croissance des bilans lorsque celle-ci ne provien pas de la créaion d emplois (engagemens) nouveaux (fusions, acquisiions ). Afin de limier oue erreur d inerpréaion (si le bilan croî d un monan d acifs (engagemens) de long erme négocié à des condiions anérieures, l inerie de celui-ci peu au conraire s en rouver augmenée) nous 10 Cependan, ceraines données relaives esseniellemen aux plus peies banques son parfois manquanes en débu de période, ce qui explique que les régressions effecuées ne poren pas sysémaiquemen sur le même nombre d observaions, selon l ajusemen pris en compe. 11 S'il es vrai que la BRI idenifie en 1994 un nombre bien plus élevé de banques commerciales dans chacun de ces pays (408 en Allemagne, 427 en France, 489 au Royaume-Uni, 256 en Ialie, 165 en Espagne, 147 en Belgique, aux USA, 150 au Japon), on peu considérer que nos échanillons coniennen les banques les plus grandes e son donc bien suscepibles de convenir à l'éude de l'impac de la poliique monéaire sur l'ensemble des sysèmes bancaires naionaux. 12 L'échanillon ne couvran que hui années, l'orhogonalisaion a éé réalisée sur données mensuelles. 10
12 avons exclu de nore échanillon oues les banques don l'acif a varié de plus de 50% sur une année. L'analyse du pouvoir explicaif du modèle perme une double disincion (ableaux 1, 2 e 3) : - les produis e les coûs bancaires son mieux expliqués que le résula ne; la différence la plus significaive concerne les banques brianniques e les excepions, les banques françaises e belges; - les produis, les coûs e le résula ne bancaires son mieux expliqués pour les banques des rois grands pays européens (e des USA e du Japon) que pour les aures, consa que l on peu vraisemblablemen relier à la plus fore marchéisaion de l acivié bancaire dans ces économies. Tableau 1 : Ajusemen des produis (1), des coûs (2) e des résulas (3) aux aux d inérê Allemagne, France e RU Allemagne France (1) (2) (3) (1) (2) (3) RU (1) (2) (3) C (-0.01) (-0.26) (1.90) (-5.98) (-5.99) (-2.51) (3.54) (0.02) (4.26) Reard (31.95) (32..36) (23.43) (69.56) (56.39) (45.12) (26.29) (18.56) (8.98) Taux 1 an (4.65) (5.00) (-1.56) (8.54) (9.66) (2.72) (6.47) (4.33) (-0.00) Spread (3.29) (3.70) (-0.92) (-0.66) (-1.33) (-0.08) (5.50) (1.61) (2.54) Volailié (2.98) (2.68) (1.56) (0.58) (-0.04) (1.64) (-5.79) (-0.81) (-3.36) (aux 1 an)*cb (3.89) (3.56) (1.82) (23.99) (4.99) (0.91) (1.98) (3.52) (-2.88) Spread*cb (1.21) (1.41) (-0.75) (-0.44) (-0.26) (-0.06) (-5.03) (1.78) (-5.47) Volailié*cb (0.46) (0.39) (-0.04) (-0.37) (-0.53) (0.43) (1.93) (-2.55) (4.57) R observaions ( ) : de suden, les coefficiens en gras son significaifs au seuil 5%, cb: aux de croissance du bilan ( TZ/TZ). Les variables explicaives simples concernen la réallocaion des acifs e engagemens venus à échéance e les variables explicaives croisées (mulipliées par cb) concernen l impac lié à l accroissemen ne des créances e dees. 11
13 On noera que les coefficiens qui raduisen la viesse d'ajusemen des produis, des coûs e des résulas nes bancaires son oujours significaifs e inférieurs à un, en conformié avec les résulas aendus du modèle. Par ailleurs, on consae que les bilans des différens sysèmes bancaires ne présenen pas la même inerie e on rerouve en grande parie la disincion précédene : les bilans des banques des rois grands pays européens (ainsi que des USA) monren une inerie beaucoup plus fore que celle des bilans des banques espagnoles e danoises, celle des bilans des banques ialiennes e belges (e japonaises) occupan une posiion inermédiaire. La différence de pouvoir explicaif du modèle d'un sysème bancaire à l'aure s'explique donc en parie par la différence de rigidié des bilans, le lien éan ouefois moins imporan pour le résula ne. Tableau 2 : Ajusemen des produis (1), des coûs (2) e des résulas (3) aux aux d inérê Ialie, Espagne e Belgique Ialie Espagne (1) (2) (3) (1) (2) (3) Belgique (1) (2) (3) C (2.68) (2.09) (0.82) (0.13) (1.15) (-2.00) (-0.45) (-0.89) (1.50) Reard (13.42) (13.42) (13.44) (13.40) (14.38) (14.98) (11.82) (12.03) (12.31) Taux 1 an (3.64) (2.75) (0.85) (9.97) (6.69) (2.43) (4.46) (4.95) (-1.97) Spread (-2.72) (0.30) (-3.17) (1.97) (-0.02) (2.55) (1.75) (1.91) (-0.75) Volailié (-0.15) (2.08) (-2.48) (2.22) (0.74) (1.72) (1.39) (0.83) (1.51) (aux 1 an)*cb (0.72) (1.51) (-0.93) (0.90) (0.72) (0.14) (0.52) (-0.13) (1.90) Spread*cb (4.30) (1.41) (2.93) (2.06) (2.06) (-0.28) (-1.37) (-1.13) (-0.56) Volailié*cb (2.76) (1.35) (1.38) (2.74) (1.95) (0.50) (1.63) (1.93) (-1.12) R Observaions ( ) : de suden, les coefficiens en gras son significaifs au seuil 5%, cb: aux de croissance du bilan ( TZ/TZ). Les variables explicaives simples concernen la réallocaion des acifs e engagemens venus à échéance e les variables explicaives croisées (mulipliées par cb) concernen l impac lié à l accroissemen ne des créances e dees. 12
14 Si l on considère l'impac des aux à 1 an sur les produis e coûs liés aux acifs e engagemens anciens arrivés à échéance, celui-ci es posiif e significaif pour les différens sysèmes bancaires des deux côés du bilan. L incidence des aux, an sur les produis que les coûs, es ouefois de moindre ampleur pour l Allemagne, l Ialie, le RU (e les USA). En revanche, l effe sur le résula ne es différen selon les sysèmes bancaires. Plus précisémen, l'effe sur le résula ne es posiif e significaif pour les banques françaises e espagnoles (e japonaises), mais négaif e significaif pour les banques belges e danoises (e américaines) e non significaif pour les aures. Globalemen, il apparaî donc que les banques françaises e espagnoles (e japonaises) n'on pas bénéficié comme leurs homologues belges e danoises (e américaines) de la baisse des aux d'inérê sur la fin de la période éudiée. Tableau 3 : Ajusemen des produis (1), des coûs (2) e des résulas (3) aux aux d inérê Danemark, USA e Japon Danemark (1) (2) (3) USA (1) (2) (3) Japon (1) (2) (3) C (3.11) (1.00) (3.57) (-2.54) (-8.25) (10.41) (2.01) (1.31) (2.68) Reard (5.08) (5.69) (4.27) (79.07) (69.38) (57.17) (24.88) (24.81) (23.78) Taux 1 an (7.10) (12.09) (-4.64) (1.76) (7.01) (-7.98) (35.79) (33.70) (2.00) Spread (-2.72) (-3.42) (0.59) (-8.19) (-7.51) (-0.14) (-1.09) (-0.78) (-0.59) Volailié (1.42) (-0.91) (2.88) (5.32) (5.11) (-0.10) (-4.05) (-3.45) (-1.06) (aux 1 an)*cb (4.30) (3.02) (2.22) (2.46) (3.09) (-1.34) (0.81) (1.08) (-0.63) Spread*cb (-1.24) (-0.36) (-1.27) (-4.99) (-2.69) (-3.10) (1.35) (0.22) (2.39) Volailié*cb (-1.04) (-0.75) (-0.47) (2.24) (0.39) (2.65) (3.44) (2.81) (1.12) R Observaions ( ) : de suden, les coefficiens en gras son significaifs au seuil 5%, cb: aux de croissance du bilan ( TZ/TZ). Les variables explicaives simples concernen la réallocaion des acifs e engagemens venus à échéance e les variables explicaives croisées (mulipliées par cb) concernen l impac lié à l accroissemen ne des créances e dees. 13
15 L'effe spécifique de la srucure des aux sur les produis e les coûs bancaires es beaucoup plus conrasé. Au regard de l équaion du résula ne, seules les banques brianniques e espagnoles semblen bénéficier de la repenificaion de la srucure des aux. Celle-ci serai même défavorable aux banques ialiennes. De façon analogue, l effe de la volailié, quand il es significaif, apparaî différen selon le sysème bancaire considéré. La volailié exerce un effe négaif significaif sur le résula ne des seules banques brianniques e ialiennes e posiif significaif sur celui des banques danoises 13. Afin d approfondir l analyse des rois esimaions issues de l équaion (5), on déermine, à parir des ableaux 1, 2 e 3, dans un premier emps, les mauriés implicies des acifs e des engagemens, puis dans un second emps, les effes a cour e long erme d une variaion d un poin de pourcenage du aux d inérê à 1 an e du spread aux à 10 ans-aux au jour le jour. Le ableau 4 qui représene l esimaion des mauriés implicies des acifs e des engagemens, perme de comparer les viesses de renouvellemen des bilans pour les différens sysèmes bancaires éudiés. Si celles-ci présenen de grandes différences lorsqu on considère séparémen l acif e le passif, les écars de mauriés implicies son sensiblemen proches. Plus précisémen, les mauriés implicies (brues) des banques françaises (de l ordre de 7 ans mais inférieures ouefois à celles des banques américaines, de l'ordre de 11 ans) son beaucoup plus longues que celles, en pariculier, des banques danoises e espagnoles (de l ordre de 0.5 an). Celles des banques allemandes e brianniques e celles des banques ialiennes e belges se rouven dans une posiion inermédiaire (respecivemen de l'ordre de 3 e 1.5 ans). Cependan, si, mis à par le cas des banques espagnoles e danoises, les différences de mauriés implicies de l acif e du passif son posiives (posiion longue à la baisse des aux), celles-ci son d une rès faible ampleur (sauf pour les banques brianniques (1.3 an)). 13 Pour les pays où ils son significaifs, les effes conraires sur les flux liés à la réallocaion des acifs e engagemens venus à échéance e sur ceux provenan de l accroissemen ne des créances e dees son difficilemen inerpréables. 14
16 D après ce crière, les banques européennes peuven êre considérées comme plus ou moins immunisées conre le risque de aux d inérê (ou comme les banques américaines e japonaises), ce qui éend aux aures pays européens de nore échanillon la eneur des résulas obenus par Goyeau, Sauvia e Tarazi (1998) pour les seuls pays du G5. Tableau 4 : Mauriés implicies (en années) All. France RU Ialie Belgique Espagne DK USA Japon Acif Passif Ecar Maurié implicie = (1 i )/ i = 1,i /(1 1,i ) Afin de donner une inerpréaion plus précise des conséquences d une modificaion du niveau e de la pene de la srucure par erme des aux d inérê sur la renabilié bancaire, on a finalemen mis en évidence les effes à cour erme d une variaion du niveau du aux d inérê ou d une variaion du spread sur les résulas nes, ainsi que les effes de long erme en considéran ces variaions comme permanenes. Les ableaux 5 e 6 indiquen les impacs (ceeris paribus) d une augmenaion de 1 poin de %, respecivemen du aux d inérê à un an e du spread aux à 10 ans aux au jour-le-jour sur les résulas nes en esan la significaivié de ces effes à l aide d un es de Wald. L écar ( 1,1-1,2 ) mesure la différence de viesse d ajusemen insanané de l acif e du passif (ableau 5). Les élasiciés 2,i ou 3,i du modèle esimé (i = 1 pour les produis, i = 2 pour les coûs, i = 3 pour le résula ne) permeen ensuie de consruire les indicaeurs des effes à cour e long erme des variaions du niveau ou du spread de aux d inérê. Dans le ableau 5, ( 2,1-2,2 ) mesure l écar enre l impac de cour erme sur les produis e l impac de cour erme sur les coûs, e 2,3 mesure direcemen l effe de cour erme sur les résulas nes. De même, ( 2,1 /(1-1,1 ))-( 2,2 /(1-1,2 )) mesure indirecemen, e 2,3 /(1-1,3 ) mesure direcemen l effe de long erme sur les résulas nes. Dans le ableau 6, des indicaeurs similaires son consruis à parir de 3,i pour l analyse de l impac de la variaion du spread. 15
17 Tableau 5 : Impac ne du aux d inérê à 1 an (variaion de 1 poin de %) Ecar All FR RU Ialie Belg Esp Dk USA Japon 1,1-1, ,1-2, , ,1 /(1-1,1 ) ,2 /(1-1,2 ) 2,3 /(1-1,3 ) Les coefficiens en gris clair son significaivemen non nuls à 10 %, ceux en gris foncé à 5 % (es de Wald) Le es de Wald ne déermine une significaivié au seuil de 5% des indicaeurs du ableau 5 que pour 11 des 35 écars éudiés pour les différens sysèmes bancaires européens, 5 aures écars apparaissan significaifs au seuil de 10%. La différence de viesse d'ajusemen insanané de l'acif e du passif n'apparaî significaive que pour les banques brianniques (au seuil de 10%) e espagnoles (au seuil de 5%) mais de façon opposée : l'acif des banques brianniques (espagnoles) semble présener une plus (moins) grande inerie que leur passif. L analyse, d une par, des écars des effes sur les produis e les coûs, d aure par, des effes sur le résula bancaire confirme qu une baisse durable des aux (plus précisémen, un niveau plus faible des aux) semblerai bénéficier largemen aux banques danoises e, dans une moindre mesure, aux banques belges, mais pénaliserai, en revanche, les banques espagnoles e les banques françaises (au regard des ess sur l'équaion du résula ne) 14. Le niveau des effes de long erme es bien sûr oujours supérieur à celui des effes de cour erme. Mais compe enu des écars d inerie enre pays, on consae un renversemen de la hiérarchie de l Espagne e de la France dans leur réponse à la baisse du aux d inérê. La renabilié des banques espagnoles augmene à cour erme plus que celle des banques françaises mais uniquemen parce que la parie immédiaemen réaffecée du porefeuille ancien des banques espagnoles es beaucoup plus fore que celle des banques françaises (de l ordre de 60 % conre 15%). A long erme, lorsque ou le porefeuille es réaffecé, l effe de la baisse des aux profie davanage aux banques françaises, raduisan un impac plus for en 16
18 France des aux sur les acifs réaffecés des banques. La baisse des aux n exercerai par conre aucun effe significaif pour les banques allemandes, brianniques e ialiennes ni à cour ni à long erme. On peu aussi noer, à ire comparaif, que, pour les sysèmes américain e japonais, à l'excepion de l'écar de viesse d'ajusemen insanané, ous les aures écars apparaissen significaifs. Mais, si oue baisse permanene des aux semblerai clairemen bénéficier aux banques américaines, e rès foremen à long erme, en revanche, les banques japonaises n en souffriraien que rès légèremen. Tableau 6: Impac ne du spread aux à 10 ans/ jj (variaion de 1 poin de %) Ecar All FR RU Ialie Belg Esp Dk USA Japon 3,1-3, , ,1 /(1-1,1 ) ,2 /(1-1,2 ) 3,3 /(1-1,3 ) Les coefficiens en gris clair son significaivemen non nuls à 10 %, ceux en gris foncé à 5 % (es de Wald) En ce qui concerne l impac du spread, on ne peu isoler un effe srucure spécifique an à cour qu'à long erme que pour rois pays. Les sysèmes bancaires briannique e espagnol apparaissen avoir bénéficié de la repenificaion de la courbe des aux du milieu des années 90, conrairemen au sysème ialien qui en a souffer. En ce qui concerne le Royaume- Uni, il y a un effe posiif du spread pariculièremen élevé. Cependan, la rès fore divergence enre le chiffre des deux indicaeurs de long erme 15 incie à reser pruden sur le commenaire du niveau de ce effe sur le résula des banques brianniques. 14 Pour les banques françaises, l'effe de cour erme mesuré par ( 2-2 ) n'es significaif qu'au seuil de 14%, e l'effe de long erme mesuré par ( 2 2 ) n'es significaif qu'au seuil de 13% C éai déjà le cas pour ce qui concerne l impac du aux à 1 an (ableau 5), mais à des niveaux qui n éaien pas significaifs. 17
19 5. Conclusion Cee analyse fai apparaîre la diversié des réponses des sysèmes bancaires européens à l évoluion des aux d inérê de marché. L uilisaion d un modèle d ajusemen des résulas bancaires qui incorpore le niveau, la srucure par erme e la volailié des aux perme, malgré ses limies, d apprécier les conséquences d une modificaion des aux sur la oalié des aciviés bancaires. Les exposiions au risque de aux, elles qu elles ressoren des calculs de mauriés implicies des acifs e des engagemens, son relaivemen faibles pour l ensemble des pays éudiés. Une analyse plus précise de l impac des aux sur les résulas bancaires condui cependan à mere en évidence des effes significaifs dans cerains pays. Globalemen, il apparaî que, à l'excepion noable des banques allemandes, la performance de l'indusrie bancaire es liée à l'évoluion des aux d'inérê sur les marchés financiers. Elle peu êre liée à l'évoluion soi du niveau des aux (banques françaises, belges e danoises), soi de la srucure des aux (banques brianniques e ialiennes), soi aux deux à la fois (banques espagnoles). Plus précisémen, une baisse des aux exercerai un effe bénéfique pour les banques belges e danoises (à l insar des banques américaines) e pénaliserai les banques françaises e espagnoles. Les banques brianniques e espagnoles profieraien d une pene posiive de la srucure par erme conrairemen à leurs homologues ialiennes. Quan aux résulas relaifs à la volailié, ils son généralemen d un rès faible pouvoir explicaif. Ces résulas peuven êre exploiés pour apprécier les conséquences de la poliique monéaire commune sur les performances des banques européennes, en pariculier quan au rôle que les auoriés peuven avoir dans la régulaion prudenielle des sysèmes bancaires en influençan direcemen le niveau e la gamme des aux sur les marchés financiers. Compe enu de la diversié des impacs mis en évidence, on peu craindre l'émergence de siuaions où la Banque Cenrale Européenne sera confronée à un dilemme dans la déerminaion de ses aux si elle es amenée à prendre en compe la sané de sysèmes bancaires européens héérogènes dans sa foncion de réacion. 18
20 ANNEXE : Renabilié bancaire (ROA), aux d inérê à 1 an (T1A) e spread (aux 10ans - jj) (Echelle de gauche) (Echelle de droie) ROA T1A spread ROA T1A spread ROA T1A spread ALLEMAGNE FRANCE ROYAUME-UNI ROA T1A spread ROA T1A spread ROA T1A spread ITALIE ESPAGNE BELGIQUE ROA T1A spread ROA T1A spread ROA T1A spread DANEMARK USA JAPON 19
21 Bibliographie Avouyi-Dovi S. e Bouiller M. (1996) : Renabilié e Producivié des éablissemens de crédi en France, Lere économique de la CDC, mai. Bessler W., Booh G.G. (1994) : Ineres rae sensiiviy of bank sock reurns of financial insiuion revisied, Journal of Financial Markes, Insiuions and Money. Bierwag G.O. (1987) : Duraion analysis : Managing ineres rae risk, Cambridge, Mass.: Ballinger. Bordes Ch., Goyeau D. e Sauvia A. (1990) : Taux d inérê, marge e renabilié bancaires : le cas des pays de l OCDE, Revue d Economie Poliique, n 5. Booh J.R., Officer D.T. : (1985) Expecaions, ineres raes and commercial banks sock reurns Journal of Financial Research, Spring, vol.13, 1. Burnand R. (1996) : Banque de Dépôs e baisse des aux, Banque, juille-aoû. Buonomo F.(1996) : Allemagne : vers une muaion bancaire, Banque, sepembre. Commission bancaire (1994) : Dix ans d acivié e de résulas des banques françaises, Rappor de la commission bancaire pour l année Flannery M.J.(1981) : Marke Ineres raes and commercial bank profiabiliy : an empirical invesigaion, Journal of Finance, déc. Flannery M.J.(1983) : Ineres raes and bank profiabiliy : addiional evidence, Journal of Money, Credi and Banking, aoû. Dupuy C., Durand D. e Sassenou M. (1994) : Insrumens de poliique monéaire e srucure de bilans bancaires, Revue d Economie Financière. Garrigues J. e Sassenou M. (1993): Effe aux e effe encours dans l évoluion de la renabilié bancaire des cinq grands pays indusrialisés, Revue d économie Financière, prinemps. Goyeau D., Sauvia A. e Tarazi A. (1998) : Sensibilié des résulas bancaires aux aux d inérê : le cas des pays du G5, Revue Française d Economie, n 2, prinemps. Kleinpeer M.A.(1994) : Risque de aux e srucure des bilans bancaires, noe de la Direcion des éudes économiques e financières du Crédi Lyonnais, nov. Moëc G.(1995) : Les progrès de la désinermédiaion, Banque, sep.. Moëc G.(1996) : Le seceur bancaire ialien vers un nouveau modèle, Banque, fév. Paquier O. e Siamer K. (1994) : L impac des aux d inérê e de leur variaion sur le produi ne bancaire des banques AFB, Direcion de la Prévision. 20
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