ETAT DES LIEUX ENERGETIQUE...

Transcription

1

2 SOMMAIRE 0. PREAMBULE MISE EN CONTEXTE PRESENTATION DU PROJET OBJECTIFS DE L'ETUDE ETAT DES LIEUX ENERGETIQUE INVENTAIRE DES ENERGIES DISPONIBLES (RESSOURCES ET INFRASTRUCTURES) BESOINS ENERGETIQUES DU PROJET ACTEURS DU PROJET PROPOSITIONS ET ANALYSE DES STRATEGIES ENERGETIQUES LOCALES COUVERTURE SOLAIRE POUR L ECS GENILAC EN COMPLEMENT DU SOLAIRE AIR + GAZ EN COMPLEMENT DU SOLAIRE GAZ EN COMPLEMENT DU SOLAIRE COMPARAISON DES STRATEGIES ENERGETIQUES CONTRIBUTION AUX OBJECTIFS DE POLITIQUE ENERGETIQUE ET ENVIRONNEMENTALE IMPLICATIONS TECHNIQUES ET SPATIALES IMPLICATIONS ECONOMIQUES ORGANISATION DES ACTEURS IMPLIQUES SYNTHESE SYNTHESE DES ORIENTATIONS ET DES RECOMMANDATIONS POUR LES ACTEURS CONCERNES

3 0. Préambule La Ville de Genève envisage pour ce projet de suivre les objectifs du plan directeur communal en matière de création de logements, de patrimoine architectural, d'espaces publics et d'espaces verts et enfin en matière d'équipement. Le présent rapport a pour but de faciliter la mise en œuvre du projet territorial d'un point de vue technique et énergétique. 1. Mise en contexte 1.1. Présentation du projet Périmètre étudié Le présent projet de plan localisé de quartier (PLQ) n est situé sur la commune du Petit- Saconnex, entre l'avenue Giuseppe Motta et la rue Chandieu (parcelles n 3027, et pour partie n 3036, 5219, 2165 feuille 28) qui s étend sur environ 4'000 m 2 et qui concerne des terrains actuellement régis par le PLQ 28748, ce qui implique une révision partielle de ce dernier. Figure 1 : Périmètre étudié Dans le cadre de cette étude, il est important d'avoir une vision du projet dans un périmètre plus large afin d'évaluer les différentes ressources à disposition et ainsi de répertorier les éventuelles synergies possibles avec d'autres bâtiments de la ville. C'est pourquoi, nous avons choisi d'étendre le périmètre de façon à inclure les bâtiments publics comme l'ecole Trembley, l'école Beaulieu, le centre sportif Varembé et l'école Liotard qui sont de gros consommateurs. 3

4 Figure 2 : périmètre élargi Bâtiment projeté Le projet prévoit la construction d'un bâtiment (D) en forme de "L" comprenant 7 étages au dessus du rez-de-chaussée ainsi que la rénovation de deux bâtiments existants (Y et Z), pour une surface brute de plancher (SPB) totale de 10'700 m 2. Figure 3 : Plan du projet 4 Les deux premiers niveaux sont destinés à des locaux d'activités associatives et culturelles, et les niveaux suivants sont dédiés aux logements.

5 Contexte géographique et environnemental Au Nord-Ouest du périmètre du PLQ se trouve le parc Trembley et l'école Trembley, séparés du site par l'avenue Giuseppe Motta. Au Sud-ouest et Sud-est, le périmètre est constitué d'ensembles de logements. Au-delà de la rue Chandieu, l'espace est occupé par un parc bordé par des immeubles d'habitation et par le futur projet du groupe scolaire Chandieu. Qualité de l air Du fait de sa proximité avec le centre-ville de Genève, la qualité de l air au niveau du périmètre étudié est moyenne. Les immissions de NO 2 sont au-dessus du seuil de 30 µg/m 3 fixé par l Ordonnance sur la Protection de l Air (OPAIR). Figure 4 : Cadastre des immissions de NO2 2011, source : SITG 5

6 Bruit Les parcelles du projet sont classées en zone DSIII selon l Ordonnance sur la Protection contre le Bruit (OPB). Les valeurs à respecter sont : Lr jour = 65 db(a) Lr nuit = 55 db(a) Figure 5 : Cadastre bruit, source : SITG 1.2. Objectifs de l'étude Objectifs du concept énergétique territorial L objectif du présent concept énergétique territorial (CET) est d étudier, dès la naissance du projet, les différentes stratégies énergétiques envisageables, afin de prendre en compte au plus tôt les aspects suivants : - Les interactions avec l environnement, les bâtiments voisins, les acteurs du territoire ; - La réduction des besoins en énergie ; - Le développement des infrastructures efficaces pour la production et la distribution d énergie ; - Le recours aux énergies renouvelables locales et rejets thermiques Contexte politique et institutionnel La réalisation de ce concept énergétique territorial (CET) s inscrit dans le cadre de la loi sur l énergie L 2 30 et de son règlement d application. D après cette loi, la réalisation de tels CET est obligatoire au niveau des plans directeurs et localisés. Par ailleurs, les nouveaux bâtiments doivent répondre à un standard de haute performance énergétique (Minergie ou équivalent) et être équipés de panneaux solaires thermiques couvrant au minimum 30% des besoins en eau chaude sanitaire (ECS). Des exceptions sont prévues dans le cas de la couverture de ces 30% par d autres énergies renouvelables. 6

7 De plus, ce PLQ s inscrit dans l'objectif à long terme d'une "Société à 2'000 watts" et dans la démarche de la Ville de Genève d'être "100% renouvelable en 2050". Cette dernière consiste notamment à améliorer d'un point de vue énergétique les bâtiments existants de la Ville, à exploiter au maximum les ressources renouvelables et à limiter tant que possible l'utilisation des énergies fossiles Concepts énergétiques territoriaux en lien avec le périmètre concerné La carte ci-dessous indique les différents CET établis et validés à proximité du périmètre restreint du PLQ Figure 6 : Plan de synthèse CET PLQ Riant-Parc CET PLQ Trembley Périmètre étudié CET PLQ Bouchet CET / PLQ Quartier de la Forêt CET PLQ PLQ : Le concept prévoit les options suivantes : Sondes géothermiques combinées avec des panneaux solaires photovoltaïques ou raccordement au CAD-Lignon en complément de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. PLQ : Il est prévu dans ce concept deux variantes : Sondes géothermiques combinées avec des panneaux solaires thermiques ou raccordement au CAD-Lignon en complément de panneaux solaires thermiques. PLQ : Le concept prévoit les options suivantes : Sondes géothermiques avec recharge solaire thermique ou connexion au CAD à moyen/long terme en complément de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. PLQ et PLQ : Il est prévu dans ces concepts trois variantes : Sondes géothermiques combinées avec des panneaux solaires thermiques, raccordement au chauffage urbain en complément de panneaux solaires thermiques ou gaz naturel avec solaire thermique. 7 Nous n'avons pas retenu la variante CAD proposée dans les CET cités précédemment car le réseau est trop éloigné de notre périmètre d'étude. Cette solution n'est pas appropriée au projet.

8 2. Etat des lieux énergétique 2.1. Inventaire des énergies disponibles (ressources et infrastructures) Energie solaire Les toitures des bâtiments actuellement présents sur le périmètre étudié bénéficient d une bonne irradiation solaire favorable à très favorable. Les toitures des immeubles environnants bénéficient d une irradiation incertaine à très favorable, selon la hauteur des constructions et de l'orientation des toitures. Figure 7 : Irradiation solaire en toiture, source : SITG La toiture plate du bâtiment projeté permettra d'orienter les capteurs solaires de façon optimale et ne subira pas l'ombrage des autres bâtiments du fait de sa hauteur. L énergie solaire thermique et l énergie solaire photovoltaïque sont donc des énergies disponibles. Bois, biomasse Les immissions de NO 2 dans le périmètre étant au-dessus du seuil de 30 µg/m 3 fixé par l OPAIR, le bois n'est pas une énergie disponible. Mazout Le mazout est une énergie disponible mais non souhaitée par la Ville de Genève. Elle ne sera pas retenue pour la suite de l'étude. Géothermie Selon les données disponibles sur le site du SITG, le PLQ se trouve dans une zone où l installation de sondes géothermiques est autorisée. 8

9 Figure 8 : Zones d autorisation des sondes géothermiques, source : SITG La géothermie est donc une énergie disponible. Génilac Le projet Génilac est actuellement à l'étude au sein des SIG et en attente de décision pour le site de Chandieu. Cette solution est techniquement possible. La galerie souterraine passant à proximité du site pourrait être utilisée pour véhiculer l'eau du lac. Situation du projet 9

10 Air L air ambiant peut être utilisé comme source de chaleur pour des pompes à chaleur (PAC) air/eau. Cette solution, couplée avec du gaz, pourrait être une alternative à Génilac. Réseau de chaleur Actuellement, il n y a pas de réseau de chauffage à distance (CAD) à proximité du périmètre d étude. Gaz naturel Le réseau gaz est présent en haute pression sur l'avenue Giuseppe Motta, et sur une partie de la rue Chandieu. Le bâtiment existant actuel est alimenté en gaz. Cette énergie est donc disponible ; il faudra vérifier auprès des SIG que la conduite existante est suffisante pour fournir la puissance demandée. Figure 9 : Cadastre gaz, source : SIG Pe haute pression Pe basse pression Rejets thermiques Le périmètre étant entouré de zones vertes, de logements et de quelques commerces, il n y a pas de rejets thermiques à proximité qui pourraient être valorisés. 10 Chaufferie de quartier Il y a actuellement plusieurs projets à proximité du site (Ecole Chandieu + immeubles de logements).

11 Une synergie entre ces bâtiments est à étudier pour la réalisation d'une éventuelle chaufferie de quartier. Bâtiments projetés Bâtiments susceptibles d'être surélevés 2.2. Besoins énergétiques du projet Concept architectural et technique Le concept architectural du projet devra permettre de minimiser la demande énergétique tout en assurant un confort en chaque saison, notamment : Enveloppe du bâtiment performante, de préférence isolation par l extérieur afin de réduire les ponts thermiques Favoriser les gains solaires en hiver (orientation, surface, et performances des vitrages) Protection contre les risques de surchauffes estivales (stores extérieurs par exemple) Favoriser l utilisation de la lumière naturelle Les concepts techniques de chauffage et de ventilation devront permettre d optimiser les installations, notamment : Distribution de chaleur pour le chauffage à très basse température 35 C (plancher chauffant) Ventilation de type double-flux avec récupération de chaleur à haut rendement Consommations de chaleur pour le chauffage et l ECS Un standard de haute performance énergétique étant imposé par la loi, la valeur limite du label Minergie peut être utilisée pour l estimation des besoins de chaleur. La consommation annuelle d ECS peut être estimée à partir des prescriptions de la norme SIA 380/1 pour la catégorie de bâtiment «I Habitat collectif» : Q ww = 75 MJ/m 2. Nous avons choisi comme bases pour l estimation, les indices de consommation et de puissance constatés aujourd hui sur des constructions type Minergie. 11

12 Tableau 1 : Surfaces du projet Logements Activités Total SBP SRE ( 90% SBP) SBP SRE ( 90% SBP) SBP SRE Neuf 7'200 m 2 6'480 m 2 1'970 m 2 1'773 m 2 9'170 m 2 8'253 m 2 Existant 420 m m 2 1'110 m m 2 1'530 m 2 1'377 m 2 Total 7'620 m 2 6'858 m 2 3'080 m 2 2'772 m 2 10'700 m 2 9'630 m 2 Tableau 2 : Base de calcul des besoins de chaleur Logements Chaleur Chauffage ECS (Chauffage + ECS) Chauffage Activités ECS Chaleur (Chauffage + ECS) Base théorique SIA 380/1 75 MJ/m 2 SRE Minergie 38 kwh/m 2 SRE SIA 380/1 25 MJ/m 2 SRE Minergie 40 kwh/m 2 SRE Base pour l estimation (d après expérience) 30 W/m 2 10 W/m 2 40 W/m 2 40 W/m 2 5 W/m 2 45 W/m 2 30 kwh/m 2 25 kwh/m 2 55 kwh/m 2 58 kwh/m 2 8 kwh/m 2 66 kwh/m 2 Tableau 3 : Estimation des besoins de chaleur du projet Logements Activités Chaleur Chaleur Chauffage ECS (Chauffage Chauffage ECS (Chauffage Total + ECS) + ECS) Besoins annuels 206 MWh 171 MWh 377 MWh 161 MWh 22 MWh 183 MWh 560 MWh Puissance 213 kw 69 kw 282 kw 121 kw 14 kw 135 kw 417 kw Consommations d électricité La norme SIA 380/4 «L énergie électrique dans le bâtiment» sera respectée. En particulier, les installations de rafraîchissement seront évitées, grâce à la mise en place de protections solaires adaptées. Tableau 4 : Estimation des besoins d'électricité Logements Activités Electricité Electricité Base théorique 100 MJ/m MJ/m 2 (selon SIA 380/1) 28 kwh/m 2 33 kwh/m 2 Total Besoins annuels 192 MWh 92 MWh 284 MWh 12

13 Besoins énergétiques (MWh/an) CET Novembre 2012 Graphique 1 : Répartition des besoins énergétiques Logements Activités 50 0 Chauffage ECS Electricité 2.3. Acteurs du projet Maître d ouvrage (Ville de Genève) La Ville de Genève en tant que Maître d Ouvrage et propriétaire des parcelles joue un rôle essentiel puisque c est elle qui finance le projet et décide donc des choix énergétiques. Elle veille à ce que la stratégie énergétique choisie réponde aux objectifs qu'elle s'est fixés, à savoir la couverture des besoins par des énergies 100% renouvelables pour autant que les coûts soient raisonnables. Services Industriels de Genève (SIG) En tant que fournisseur d énergie du canton, les SIG sont un acteur important. Ils assurent le raccordement électrique des bâtiments, le raccordement en gaz le cas échéant, ainsi que l'amenée d'eau du lac, le cas échéant. Ils peuvent également intervenir dans le cas de contracting énergétique ou encore pour la reprise de l'énergie électrique produite par les installations solaires photovoltaïques. Propriétaires des bâtiments existants autour du PLQ Une coopération avec les propriétaires des immeubles existants pourrait être importante selon la stratégie énergétique développée (raccordement au réseau Génilac, mise en place d une chaufferie commune). En effet, sans la participation active de ces acteurs, il devient difficile de rentabiliser de telles installations. Service Cantonal de l Energie (ScanE) En préavisant la présente étude, ainsi que les futurs dossiers de demande d autorisation de construire, le ScanE veille à l application de la loi sur l énergie, et incite à la mise en œuvre de stratégies énergétiques locales et renouvelables. 13

14 3. Propositions et analyse des stratégies énergétiques locales 3.1. Couverture solaire pour l ECS Conformément à la loi, les nouveaux bâtiments seront équipés de panneaux solaires thermiques couvrant au minimum 30% des besoins en eau chaude sanitaire Tableau 5 : Pré-dimensionnement des installations solaires thermiques Besoins annuels pour l ECS (d après 2.2 ci-dessus) 193 MWh 30% des besoins 58 MWh Production capteurs solaires vitrés 500 kwh/m 2 Surface de capteurs pour couvrir 30% des besoins 116 m 2 Le bâtiment devra être équipé d un local pour accueillir son accumulateur solaire et le départ/retour de la distribution d eau chaude. Cette couverture solaire est la base de toutes les stratégies énergétiques proposées. En complément du solaire, une couverture par Génilac, pompe à chaleur, gaz et géothermie sont étudiées ci-dessous Variante 1 : Gaz en complément du solaire Principe : Installation d une chaudière gaz à condensation. Une unique chaudière pourrait être utilisée pour les bâtiments. Son emplacement serait à préciser. Les bâtiments seraient raccordés à la chaufferie par des conduites en sous-sol ou enterrées. Cette variante implique également un raccordement au réseau gaz présent autour du périmètre étudié Variante 2 : Génilac en complément du solaire Principe : Raccordement au réseau d'eau du lac La galerie souterraine présente à proximité permettrait de véhiculer l'eau du Lac jusqu'au site. Le passage des conduites sera à préciser en coordination avec SIG. Une PAC pourrait être installée au sous-sol du nouveau bâtiment. Cette PAC alimenterait respectivement les bâtiments D, Y et Z grâce à un réseau en sous-sol. En complément ou en remplacement des capteurs solaires thermiques, des panneaux photovoltaïques pourraient être installés en toiture pour l alimentation électrique de la pompe à chaleur. 14

15 3.4. Variante 3 : Air + gaz en complément du solaire Principe : Installation d'une PAC air/eau en bivalence avec une chaudière gaz à condensation. Le site sera alimenté pour ses besoins en chaleur (chauffage, eau chaude sanitaire) grâce à des aérorefroidisseurs situés en toiture prenant l énergie sur l air extérieur et la redistribuant à une PAC eau/eau via une liaison hydraulique glycolée, en complément d'une chaudière gaz à condensation. Cette PAC assurera le chauffage jusqu'à une température extérieure de 3 C (limite de fonctionnement des aérorefroidisseurs) et la production d eau chaude sanitaire jusqu'à 45 C, soit environ 70% des besoins. La chaudière gaz viendra en appoint pour la production d'eau chaude sanitaire et de chauffage et servira de secours en cas de panne de la PAC, ce qui représente les 30% des besoins restants. Dans le cas où les infrastructures (réseaux d eau) seraient disponibles, le raccordement à l'eau du lac pourra être effectué sans remplacement de la pompe à chaleur au moyen d une conduite préinstallée sur le site Variante 4 : Géothermie en complément du solaire Principe : Implantation de sondes verticales dans le terrain et transformation de l énergie du sol par une ou plusieurs pompe à chaleur (PAC) ; COP 4. Tableau 6 : Pré-dimensionnement des installations géothermiques Puissance totale (d après 2.2 ci-dessus) 417 kw Puissance soutirée par les sondes 30 W/ml Longueur totale de sondes nécessaire 13'900 ml Nombre de sondes (220 m par sonde) 63 sondes Distance entre sondes 8 m Surface par sonde (cercle de 4m de rayon) Environ 50 m 2 Surface nécessaire pour champ de sonde Environ 3'150 m 2 La figure 10, ci-dessous, montre que les terrains alentours sont déjà pourvus de sondes géothermiques. L'implantation de sondes supplémentaires pour le projet semble à priori difficile. Figure 10 : installations en sous-sol, source SITG 15

16 3.6. Couverture solaire pour l électricité Dans le cas d'une solution avec pompe à chaleur, une installation de capteurs solaires photovoltaïques peut être envisagée pour couvrir la consommation d'électricité des PAC. Tableau 7 : Pré-dimensionnement des installations solaires photovoltaïques Variante 2 Variante 3 Variante 4 Besoins annuels pour chauffage 502 MWh 351 MWh (part 502 MWh et ECS (d après 2.2 ci-dessus) d'utilisation PAC 70%) COP de la PAC Consommation d'électricité 126 MWh 117 MWh 126 MWh pour PAC Production capteurs solaires PV 110 kwh/m kwh/m kwh/m 2 Surface de capteurs 1'145 m 2 1'064 m 2 1'145 m 2 16

17 4. Comparaison des stratégies énergétiques 4.1. Contribution aux objectifs de politique énergétique et environnementale Avec une couverture 100% renouvelable (dans le cas d une consommation d électricité d origine renouvelable), la stratégie «solaire + Génilac» est celle qui contribue le plus aux objectifs de politique énergétique et environnementale, mais sa réalisation est prévue pour l'instant à l'horizon Lors de l'enclenchement des travaux, la faisabilité du projet de raccordement au réseau devra être vérifiée avec SIG en fonction du planning. La stratégie «solaire + air + gaz» devrait permettre de couvrir les besoins en attendant le futur raccordement à l'eau du lac. Le développement d une infrastructure de distribution de chaleur présente également l avantage de permettre, en cas de changement d énergie primaire (vers plus d énergies renouvelables) d en faire instantanément bénéficier les utilisateurs raccordés. La stratégie «solaire + gaz» est la moins bonne d un point de vue environnemental. Elle représente la contribution minimale imposée par la loi. Elle n'est pas pertinente compte-tenu du fait que les bâtiments voisins utilisent en majorité la géothermie comme source de chaleur. La stratégie «solaire + géothermie» répond aux exigences renouvelables mais semble, dans le cas présent, difficile à réaliser du fait de l'emprise nécessaire à l'implantation des sondes. Cette solution ne semble pas pertinente non plus d'un point de vue financier Implications techniques et spatiales Un des avantages de la stratégie «solaire + Génilac» est que les installations de production de chaleur (hors solaire) peuvent être financées et gérées par les SIG. Une PAC sera installée dans un local technique au sous-sol. En plus de la PAC et de la chaudière, la stratégie «solaire + air + gaz» nécessite la mise en place d'aérorefroidisseurs en toiture pour capter l'énergie de l'air et la redistribuer au réseau de chaleur via la PAC. Cette solution peut être transitoire dans l'attente du réseau Génilac et présente l'avantage de pourvoir changer de source d'énergie et ainsi de libérer la toiture des ces installations. La stratégie «solaire + gaz» implique la création d une chaufferie pouvant abriter la chaudière et l implantation d une cheminée pour l évacuation des fumées. La stratégie «solaire + géothermie» nécessite la mise en place d'un champ de sondes géothermiques d'une emprise au sol d'environ 3'200 m 2 qui pourrait être implantés soit sous le bâtiment, soit dans les terrains voisins, mais la place paraît limitée. 17

18 4.3. Implications économiques Le coût du kwh consommé pour l'eau du lac n'est pas connu actuellement. En termes d'investissement, c'est la variante solaire + géothermie qui est la plus coûteuse. La stratégie «solaire + gaz» apparaît en premier lieu comme étant la plus économique, mais on s'aperçoit assez rapidement que, pour répondre aux exigences de la part d'énergies non renouvelables autorisée pour la production de chaleur imposée par la loi, il est nécessaire d'augmenter considérablement la surface de capteurs solaire thermiques. De ce fait, cette solution devient nettement moins intéressante sur le plan financier. La variante «solaire + air + gaz» s'avère être une des solutions les plus économiques Organisation des acteurs impliqués La stratégie «solaire + Génilac» implique une coordination avec les SIG, qui assurent l extension éventuelle du réseau. Elle serait d'autant plus intéressante si elle était réalisée en coordination avec les bâtiments présents à proximité du site Mesures à prévoir pour les niveaux de planification inférieurs L'efficacité des énergies renouvelables est d'autant plus élevée que les besoins sont faibles au départ. Une série de mesures peuvent donc être prises à plusieurs niveaux, afin de réduire la consommation énergétique et améliorer les performances du bâtiment sur toute sa durée d'utilisation. Il s'agit par exemple de : Maximiser les apports solaires en hiver tout en limitant ses effets en été (protections solaires extérieures, vitrages performants, bonne orientation des fenêtres) Minimiser la demande d'énergie de chauffage en limitant les températures de distribution. Mettre en place une enveloppe thermique du bâtiment de bonne qualité et de limiter au maximum les ponts thermiques Réguler les installations de chauffage et de ventilation en fonction de la température extérieure et de l'occupation des locaux Limiter l'utilisation de l'éclairage artificiel tout en privilégiant le confort. Enfin, le choix pourra être également fait de renforcer l enveloppe thermique pour atteindre un standard de très haute performance énergétique (Minergie-P ou équivalent), ce qui permettrait de diminuer encore les besoins de chaleurs, et de réduire les investissements pour les installations techniques et les coûts d exploitation. 18

19 Tonnes / an CET Novembre Synthèse Tableau 8 : Tableau comparatif des stratégies énergétiques Variante 1 Variante 2 Solaire + gaz Solaire + Génilac Contribution aux objectifs de politique énergétique et environnementale Implications techniques et spatiales Implications économiques Organisation des acteurs 1 chaufferie + raccordement gaz des bâtiments Eventuellement coordination avec projets adjacents Extension du réseau + PAC Selon SIG Coordination avec SIG Variante 3 Solaire + Air + gaz Aérorefroidisseurs en toiture + PAC + raccordement gaz Eventuellement coordination avec projets adjacents Variante 4 Solaire + géothermie Implantation champ de sondes + PAC Eventuellement coordination avec projets adjacents Graphique 2 : Comparatif des émissions polluantes Emissions de gaz à effet de serre CO2 sans solaire PV CO2 avec solaire PV NOx Variante 1 - gaz + solaire Variante 2 - Lac + solaire Variante 3 - Air + gaz + solaire Variante 4 - Géothermie + solaire 19 Comme le montre le graphique ci-dessus, ce sont les deux variantes qui n'utilisent pas le gaz comme source d'énergie qui apparaissent comme étant les moins polluantes en termes d'émissions de gaz à effet de serre.

20 5. Synthèse des orientations et des recommandations pour les acteurs concernés Le choix du Maître d Ouvrage s'oriente sur la variante Génilac. Cette solution dépend de la réalisation ou non de l extension du réseau d'eau du lac pour le site de Chandieu développée dans ce rapport. Si ce n'est pas le cas, c'est la solution PAC air + solaire + gaz qui serait privilégiée. Quoiqu il en soit, il est pertinent de mettre en place des installations techniques facilement raccordables, en cas de développement futur d un tel réseau. Dans tous les cas de figures, une installation solaire en toiture devra être prévue, ainsi que des locaux techniques en sous-sol. Leur taille et leur emplacement pourront être précisés en fonction des choix qui seront faits. La mutualisation des fouilles avec les autres projets du site est importante dans le cas d'une variante avec du gaz. En cas d'abandon du projet Génilac, la piste d'une chaufferie de quartier pourrait être intéressante comme solution alternative. 20

21