CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES

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2 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES XAVEER DE GEYTER ARCHITECTEN - FLORIS ALKEMADE ARCHITECTS - MICHEL DESVIGNE PAYSAGISTE

3 Sommaire 0 Au-delà de Lille 1 Émancipation de la périphérie 2 Les hémicycles 3 Urbanisation et réseaux 4 Grands vides 5 Cluster 6 Épine dorsale Introduction et mode opératoire La métropôle paysagère sans périphérie Un grand projet de limites Mise en cohérence, la ville mosaïque et les archipels Laboratoires urbains et paysagers Un thème fédérateur transversal Continuer le projet du grand boulevard pg. 1 pg. 9 pg. 19 pg. 39 pg. 53 pg. 65 pg. 75 o Introduction deuxième phase Propositions sur le territoire pg. 96 I Zoom hémicycles Augmenter le contraste entre ville et campagne pg. 114 II Zoom archipels des Weppes Stratégie pour la campagne en relation avec les TC pg. 142 III Zoom épine doresale Faire fonctioner la mosaïque pg. 154 X Entretiens Pensées fraîches complémentaires pg. 193 Y Research book Analyses et pistes de projet pg. 209

4 PREMIÈRE PHASE - ASPECTS STRATÉGIQUES 07/ /2012

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8 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP COMMENT AUGMENTER L ATTRACTIVITÉ DU TERRITOIRE ET CONSTRUIRE UNE ÉCO-MÉTROPOLE? Qualité du cadre de vie La question principale posée est celle de l augmentation de l attractivité du territoire. Notre réponse se décline en deux approches étroitement liées qui découlent de deux dynamiques démographiques distinctes. Premièrement, penser l attractivité par la réinvention de l existant et comme outil du progrès social et économique ; deuxièmement, inventer une niche d attractivité spécifique dans le jeu concurrentiel à l échelle nationale et surtout européenne. Dans les pays occidentaux les limites entre attractivité économique et potentiel touristique tendraient à s effacer. Nous aimerions vivre là où nous apprécions passer nos vacances. Les villes du nord de la France perdent des habitants et celles du sud en gagnent, les villes à l usage difficile en perdent, les villes faciles et agréables en gagnent. Les prévisions démographiques permettent de connaitre aussi bien les populations actuelles que celles susceptibles de venir. Les premières sont relativement sédentaires et comptent sur l amélioration de leur cadre de vie, tandis qu une partie des deuxièmes est plus nomade et espère vivre à Lille Métropole une expérience excitante avant d aller ailleurs. Cinquième agglomération du pays, Lille bénéficie d une histoire riche, d un centre touristique connu et d un positionnement international unique au cœur de l Euro région. Le territoire profite d une identité forte et unique en France, Lille est appelée «la capitale des Flandres» et est connu pour les braderies, les ch tis, les villes en briques, un dynamisme culturel Mais ces atouts d ordre «touristique» et cette identité forte n engendrent pas une attractivité suffisante. Les statistiques témoignent d un exode de certaines populations. L attractivité économique est un enjeu aussi essentiel que celui de l habitat. Les activités économiques comme ingrédient faisant défaut dans l agglomération doit pouvoir s installer facilement. Or aujourd hui les activités économiques de pointe suivent leurs cadres, ce qui rend les questions d attractivité économique et du cadre de vie résidentiel étroitement liées. Choisir les bonnes économies d attractivité? «L attractivité ( ) au plan résidentiel, c est donc une question de cadre de vie» 1 L attractivité résidentielle des agglomérations françaises Enjeux, mesure et facteurs explicatifs Hervé Alexandre, François Cusin, Claire Juillard Avec la collaboration de Jade Sath Université Paris-Dauphine Chaire Ville & Immobilier Fondation Paris-Dauphine Juillet

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10 POUR ÊTRE ATTRACTIVE LILLE MÉTROPOLE DOIT OFFRIR UNE QUALITÉ DE VIE SPÉCIFIQUE ET COMPLÉMENTAIRE AUX GRANDES MÉTROPOLES VOISINES Bonheur / agglomération Autre que des aspects spatiaux du cadre de vie, l équipe propose également d aborder un travail sur des aspects intangibles de la qualité de vie. Nous nous posons la question de comment influencer le bonheur du territoire et ses gens. Vivre ensemble heureusement. Quels sont les critères scientifiques, lesquels peuvent être influencé par des urbanistes, par des architectes. L enjeu est celui d un plan directeur, d un SCOT qui puisse agir sur la qualité de vie de ses habitants, employés, visiteurs. La relation de base qui a défini le champ de recherche a été établie par Easterlin (1974), et se lit de la façon suivante : au niveau des pays (!), alors que le développement économique a vu une augmentation importante à travers les années pour les pays développés, leur niveau de bien-être subjectif comparatif affiche une stagnation, alors même qu à l intérieur de ces pays un Europe by night ; Google earth plus fort revenu des citoyens se traduit par une plus forte déclaration de bonheur. ( au niveau «macro» d un pays, il n y a pas de différence entre la Belgique ou la Suisse en termes de déclarations de bonheur alors que la Suisse est fondamentalement beaucoup plus riche que la Belgique. Mais, en Belgique/Suisse, il y a une différence notable entre un Belge riche et un Belge pauvre). Cela peut sembler un peu anodin comme résultat, mais de fait, remet fortement en cause toute politique publique qui chercherait à augmenter la richesse économique d un pays développé donné (exprimé généralement en PIB). Pire, de fait, en terme de «bonheur national déclaré» (i.e. moyenne nationale de niveau de bonheur déclaré par les citoyens), il n y a aucune différence notable entre la Belgique (ou la France, ou la Suisse ) et (p.ex.) la Colombie (!), ce qui remet tout de même considérablement en cause toute politique de soutien à l émergence/accélération de l activité économique 4 nationale. ( pour traduire les choses, de manière très/ trop polémique, au niveau national belge : si le wallon moyen est aussi heureux que le flamand moyen, alors que le flamand moyen est beaucoup plus riche que le wallon moyen, à quoi bon vouloir faire accélérer l activité économique de la Wallonie?). Aujourd hui, cette interrogation fondamentale de la finalité de notre course aux activités économiques s exprime au niveau politique par une remise en question récurrente par les principaux pays de l UE (en France, en Allemagne, en Angleterre ) de la façon dont nous mesurons notre «développement». Actuellement mesuré par l indicateur du PIB, la remise en question de cet indicateur commence à devenir une raison d Etat ; probablement guidé aussi par le fait que la croissance économique dans les pays UE fait de plus en plus défaut, et que donc, il faut politiquement «vendre» d autres signaux de l avènement de la «vie bonne».

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14 LES 6 COUCHES THÉMATIQUES SUPERPOSÉES PRODUISENT UNE ILLUSTRATION DU PROJET DE «LILLE FACILE». 1 ÉMANCIPATION DE LA PÉRIPHÉRIE 2 HÉMICYCLES 3 RÉSEAUX VS URBANISATIONS 8

15 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP 4 GRANDS VIDES 5 CLUSTER 6 ÉPINE DORSALE Un projet d ensemble en calques stratégiques Notre réponse à la question de la consultation est un projet d ensemble, à l échelle du territoire, pour améliorer l entièreté de celui-ci. Plutôt que de répondre par fragments et passer à côté de potentiels de modernisation et de progrès à grande échelle et pour le plus grand nombre, nous faisons l exercice d un projet totalisant sur les ha de Lille métropole. C est la tentative de créer un système à fabriquer des possibles. Le point de départ est complexe. Le diagnostic du SCOT est riche, 168 pages, 6 axes et 41 objectifs. Pour en structurer notre relecture nous travaillons par calques, une méthode facile. Les 6 calques thématiques de projet que nous proposons répondent à chaque fois aux différents points du SSCOT. Chaque calque répond à un ensemble d enjeux et d ambitions transversales et permet de simplifier les thèmes concernés pour en distiller un projet et une stratégie. Ces stratégies touchent à de nombreux domaines (économie, écologie, social etc.) et sont traduites en propositions spatiales. (Les objectifs du diagnostic du SCOT auxquelles répond chaque calque sont repris en face des pages de titres des calques relatifs). 9

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23 LES 3 CONDITIONS LE SPRAWL ET LES VILLES DE LA PLAINE DE LYS LA VILLE MOSAÏQUE LE TERRITOIRE DES ARCHIPELS 17

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27 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP LA FAIBLE PRÉSENCE ARBORÉE ET LA FAIBLE DIVERSITÉ DES ESSENCES FORESTIÈRES PRÉSENCE DE BOISEMENTS AU NIVEAU NATIONAL 21 SEULS 4 % DU PÉRIMÈTRE D ÉTUDE SONT BOISÉ : HA SUR HA (RAPPEL FRANCE : 37 %)

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31 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP Observation : - Constat de l existence d une structure agricole en hémicycles, répétée sur l ensemble du pourtour de la zone urbaine centrale. - Ces 10 à 12 éléments ont une implantation similaire : en limite de la ville dense et en pourtour d un de ses satellites. - Leur échelle est similaire : diamètre compris entre 4 et 7 km, épaisseur comprise entre 1 et 3 km. - Du fait de leur structure et de leur position, ils sont en contact avec un linéaire de façade urbaine extrêmement important (estimé à 100 à 125 km). - De ce fait, en mettant en valeur ces espaces et en y augmentant la perméabilité milieu urbain / milieu rural, on améliorerait facilement la qualité de l environnement d un très grand nombre d habitants de la métropole. 25 DÉVELOPEMENT DE L ARGUMENTAIRE

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33 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP ARGUMENTAIRE 27 HEM

34 CARTE DES HÉMICYCLES AGRICOLES POTENTIELS 28

35 1 000/1500 ha ha 250 ha ha 500 ha 1 000/1 500 ha 500 ha Hypothèse : Il ne s agit en aucun cas de galvauder l agriculture en place, mais bien de la renforcer. Même dans le cas d interventions d apparence modeste, les effets vertueux attendus peuvent être très importants. L enjeu est la création / le confortement d une véritable agriculture dans les murs, un système de parcs agricoles diffus, lisières épaisses de la zone urbaine centrale. Cette lisière épaisse devient la grande rive agricole / paysagère de la métropole. Le projet consiste en un menu combinant les interventions suivantes : 0. Maintient de l agriculture en place. 1. Renforcement et enrichissement de la structure végétale existante (augmentant considérablement la diversité arborée). 2. Renforcement et développement du système de cheminement existant, en prolongement des tracés urbains existants (souvent en impasses). Vers une autoroute à vélos faisant le tour de la métropole? 3. Multiplication des usages, mais à la marge. 4. Gestion de l eau (système de fossés). MESURE DES HÉMICYCLES AGRICOLES POTENTIELS LA COHÉRENCE DE LA PROPOSITION AVEC L OBJECTIF DES HA D ESPACES DE NATURE À TERME À L ÉCHELLE DE LA MÉTROPOLE. Enoncé des principes : 1. Ce ne sont pas des lieux inventés sur des bases arbitraires, mais bien la mise en valeur d un système de paysage préexistant exceptionnel, aux dimensions et épaisseurs extrêmement variables, découvert lors du diagnostic. 2. Ce n est pas une annexion de la campagne par la ville, mais une ouverture sur le territoire à travers un paysage intermédiaire, permettant de réaliser, depuis la ville, une véritable transition topographique vers les espaces publics et naturels de grande ampleur situés en point bas (la Deûle, la Marque, les canaux). Cela suppose une conservation de la quasi-intégralité des terres agricoles actuelles. 3. Ce n est pas une mesure de protection mais d enrichissement des espaces, notamment en termes de biodiversité et de pratiques. 4. Ce n est pas un système isolé mais une réelle complémentarité avec les autres grands espaces de nature de l éco-métropole (Parc de la Deûle, de la Lys, Grands bois), un lien entre les 3 conditions décrites par l étude. 29

36 RECHERCHE D UN TERRITOIRE D EXPÉRIMENTATION 30

37 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP HYPOTHÈSE 1 Autour de Wattignies a. Surface du périmètre de réflexion : 7 km x 5 km, soit ha b. Communes concernées : Emmerin Faches-Thumesnil Haubourdin Houplin-Ancoisne Lille Loos Noyelles- lès-seclin Ronchin Templemars Seclin Vendeville Wattignies (centre de l hémicycle) c. Problématiques à traiter : Continuités paysagères Eloignement des espaces de natures Intégration des équipements Proximité du Parc de la Deûle Transition topographique Urbanisation en impasses HYPOTHÈSE 2 Autour de Bondues a. Surface du périmètre de réflexion : 8 km x 6 km, soit ha b. Communes concernées : Bondues (centre de l hémicycle) Marcq-en-Baroeul Marquette-lez-Lille Mouvaux Roncq Tourcoing Wambrechies Wasquehal c. Problématiques à traiter : Continuités paysagères Eloignement des espaces de natures Intégration des équipements Proximité de la Deûle Transition topographique Urbanisation en impasses HYPOTHÈSE 3 (RETENUE) Autour de Sainghin-en-Mélantois a. Surface du périmètre de réflexion : 8 km x 7 km, soit ha b. Communes concernées : Anstaing Bouvines Fretin Gruson Lesquin Lezennes Péronne-en-Mélantois Sainghin-en-Mélantois (centre de l hémicycle) Villeneuve d Ascq c. Problématiques à traiter : Continuités paysagères Eloignement des espaces de natures Franchissement des infrastructures Intégration des équipements Proximité de la Marque Urbanisation en impasses 31

38 SAINGHIN EN MELANTOIS DESCRIPTION DE L HÉMICYCLE DE SAINGHIN EN MELANTOIS LEZENNES RONCHIN VILLENEUVE-D ASCQ ANSTAING LESQUIN GRUSON BOUVINES FRETIN LA MARQUE+ G.R. TRACÉ CADRAGE ELEMENTS SUPPORTS DU PROJET HA 40 KM ELEMENTS SUPPORTS DU PROJET 32

39 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP RECHERCHE D UN CADRAGE EN VUE DU TEST EN MAQUETTE 33

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41 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP MAQUETTE D ÉTUDE ECHELLE 1/500 HYPOTHÈSES A TESTER 35

42 COMPLÉMENTS D ÉTUDE SUR LES LIMITES PLUS FINES RÉFÉRENCES MDP (LE GRAND PARIS, CERGY) 36

43 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP HÉMICYCLE AGRICOLE 37 RIVES AGRICOLES PLUS FINES DU POURTOUR URBAIN

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46 DEUX STRATÉGIES COMPLÉMENTAIRES Charge réseaux tram metro TER 2008 (PDU) Estimations traffi c routier journalier 2002 (PDU) LE RÉSEAU DE TRANSPORTS EN COMMUN LOURDS POLARISE LA VILLE MOSAÏQUE LE RÉSEAU ROUTIER DENSE DÉLIMITE LA VILLE MO- SAÏQUE PAR SON MAILLAGE Objectif à l échelle de l arrondissement La question des réseaux dépasse l échelle du territoire d études et doit être étudiée à l échelle de l euro-région. «L ambition globale est d organiser l habitat et les activités autour des axes de transport, et non l inverse.» Diagnostique du SCOT. Pour réaliser les objectifs d éco-métropole la question des transports est primordiale. L agglomération souffre d ores et déjà d une certaine congestion du réseau routier. Demain la question sera d autant plus critique que le trafic ne cesse de s intensifier. Comment augmenter l attractivité et la capacité d accueil de Lille en diminuant la pression routière? Quel équilibre afin de ne pas compromettre l accessibilité qui est primordiale pour les entreprises et pour l attractivité économique? La stratégie des DIVAT évoquée dans le PDU peut fournir un premier élément de réponse. La réponse doit être à la hauteur du problème : radicale. En cohérence avec la stratégie d émancipation de la périphérie nous distinguons à partir des trois conditions territoriales, deux stratégies de mise en cohérence des urbanisations et des transports. Observation Le PDU identifie les deux caractéristiques principales des réseaux de mobilité de l agglomération. - Les transports en commun sont centralisés. Le réseau lourd 1 est organisé en étoile et il converge à Lille. Ce réseau ne correspond pas à la forme urbaine existante. - Le réseau routier défini la ville mosaïque. Bien que peu lisible et complexe, la densité de ce maillage est la structure principale de la mobilité dans cette zone. Les grandes artères irriguent l agglomération depuis son centre. 40 La performance du réseau de TC constitue un appel à l urbanisation hors de la ville mosaïque et sa faiblesse favorise les déplacements en voiture dans des zones urbaines de la partie Est de la ville mosaïque. Ces deux tendances nous semblent contradictoires avec les objectifs du SCOT. TER, métro et tram Deux projets de mise en cohérence: Cette couche de projet intègre deux stratégies parallèles qui s appliquent sur les trois grandes conditions urbaines et paysagères du territoire. 1. Intensifier la ville mosaïque 2. Hiérarchiser les archipels urbains Dans les deux cas de figure nous privilégions l emploi d infrastructures existantes par soucis d économie : fer, routes et fluvial.

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53 2. ARCHIPELS HIÉRARCHISÉS Hiérarchiser les territoires des archipels et du sprawl atour d infrastructures ferroviaires et naturelles De nouvelles urbanisations sont prévues hors de la ville mosaïque et loin des transports ferroviaires existants. Ceci est en contradiction avec l ambition posée par les DIVAT. Nous pensons que l urbanisation doit en effet suivre les réseaux existants et surtout l infrastructure ferroviaire. Les DIVAT sont une stratégie intéressante, mais ils découlent de l exploitation des réseaux, or à long terme celle-ci est susceptible de changer constamment. Les infrastructures et les rails en particulier eux sont plus pérennes. Nous proposons une stratégie plus facile et plus économe en ressources de densification autour de toutes les gares existantes, même celles peu ou pas desservies aujourd hui. Nous pensons que la desserte suivra la demande. Plutôt que de construire des routes nous proposons de rouvrir des gares existantes. PROJET D ARCHIPELS AUTOUR DE GRANDS VIDES 47

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60 EXEMPLES DE «GRANDS VIDES» STRUCTURANTS Cadre de vie Le cadre géographico-urbain est un des grands critères d attractivité. Lille n a ni la mer, ni le soleil, ni les montagnes. Il faut inventer un territoire. Notre stratégie est un projet d embellissement à l échelle territorial. Comment créer un environnement géographique, paysager et urbain excitant? En l absence de situations géographiques exceptionnelles, ce sont de «grands vides qualifiés» (environ ha) qui sont déterminants sur la qualité d un territoire urbanisé. Aujourd hui, de vastes zones du territoire urbanisé de Lille métropole sont distantes de toute «nature» mémorable. De plus ces zones sont souvent celles souffrant des plus grandes difficultés sociales. Nous proposons de penser le territoire comme un projet de grands lieux publics et paysagers à construire et d appréhender l environnement naturel comme un arti ice à inventer. De nombreux lieux publics emblématiques sont de telles inventions fondées à partir de «ruines» (ex : les Buttes Chaumont à Paris ou le réseau de parcs de Washington ) et nombre d entre eux ont structuré des urbanisations qui leurs sont postérieures (ex : les parcs de l avenue Tervuren à Bruxelles ). Berlin - Tiergarten - 210ha 54

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62 ESPACES URBANISÉS / ESPACES VERTS, RÉGION DE LONDRES AFTER SPRAWL - Xaveer De Geyter Architecten / Zones urbanisées de Londres 56

63 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP Un outil pour l ensemble du territoire Si l on compare le plan des espaces paysagers de l agglomération de Londres avec celui des zones bâties nous constatons que la densité de ces premiers est la même dans la ville qu en dehors. Nous pensons que la question de la qualité et de la taille des espaces publics paysagers est aussi importante en zones denses que dans la ville diffuse. AFTER SPRAWL - Xaveer De Geyter Architecten / Zones naturelles à Londres 57

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66 LE TERRITOIRE COMME UN PROJET DE GRANDS LIEUX PUBLICS À CONSTRUIRE Grands vides en milieu urbain Sur le territoire de Lille métropole de grands lieux publics peuvent être créés à partir de situations différentes : des friches existantes, des friches de demain comme certaines zones commerciales, des espaces et délaissés naturels ou des tissus urbains existants qui peuvent être dédensifiés. Ces lieux deviennent alors des laboratoires de nouvelles urbanités créant des contextes attractifs pour les urbanisations qui les accompagnent. Par exemple des laboratoires du logement peuvent être initiés à l instar des IBA en Allemagne ou du stadsvernieuwing à Rotterdam. 60

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68 Grands vides pour le grand territoire Ces grands vides sont pensés sur l ensemble du territoire, aussi bien dans la ville mosaïque qu en dehors. Dans chaque zone une certaine quantité de ces espaces pourrait être réglementée afin que la pression foncière ne les compromette pas. Le positionnement de ces vides devra se faire à partir des qualités pré-existantes et sans empiéter excessivement sur les terrains agricoles. Tervuren, Bruxelles - le parc de Tervuren 62

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74 Recherche de synergies Nous identifions 8 sites aux caractéristiques très contrastées et aux potentiels de développement très inégaux. Le but est de stimuler le secteur recherche peu développé (seulement 3000 doctorants), d augmenter l attractivité de la vie étudiante hors de Lille, de faire participer le monde académique aux mutations urbaines à venir et créer des synergies avec le monde économique. RÉFÉRENCE - BÂTIMENTS MUTUALISÉS ENTRE ÉCOLES, UNIVERSITÉS ET ENTREPRISES PLATEAU DE SACLAY - MDP-XDGA-FAA 68

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76 Enseignement supérieur Pôles d excellence Résidences étudiants privées et CROUS Tissu résidentiel du centre ville (taux d occupation par les étudiants inconnu) DES SITES AUX CARACTÉRISTIQUES ET BESOINS TRÈS SPÉCIFIQUES 3 TERRITOIRES STRATÉGIQUES 70

77 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP AUGMENTER L ENSEIGNEMENT ET LE NOMBRE D ÉTUDIANTS DANS LA VILLE RENFORCER LE LIEN LILLE-CENTRE - VILLENEUVE D ASCQ STRUCTURER, CONNECTER AVEC DES ESPACES OUVERTS ET TROUVER DES SYNERGIES Territoires d application Pour cela nous définissons une première sélection de 3 territoires stratégiques pour fonder ces synergies entre population étudiante, ville, laboratoires et entreprises concernées. - Zoom Euratechnologie-Eurasanté : Créer une continuité à grande échelle, autant physique que paysagère et visuelle, par l aménagement d un vide et de liaisons douces. Viser un meilleur ancrage territorial. - Zoom Fives-Villeneuve-d Ascq : Accroître la relation spatiale entre Euralille, Lille 1-Lille 3 et les quartiers en mutation grâce à des projets de franchissement des infrastructures, à des équipements mutualisés, à des structures d accueil pour l installation des étudiants et des jeunes entreprises innovantes (pépinières), - Zoom Tourcoing-Roubaix : Partir du projet de campus de la distribution (gare de Roubaix) pour développer un campus universitaire plus large en relation étroite avec l Union et la zone industrielle plus à l est. Il s agit de reconquérir le territoire de Roubaix- Tourcoing par le rayonnement de ces 3 secteurs (tertiaire/recherche/production). 71

78 Zoom Fives-Villeneuve-d Ascq La séquence de quartiers, traversée par la ligne 1 de métro depuis Euralille jusqu au campus Lille 1 de Villeneuve-d Ascq, présente des potentiels et enjeux urbains qu il nous semble fondamental d exploiter dans la perspective de poursuivre et d augmenter l attractivité d un axe déjà amorcé par les projets de FCB et de la «Citta Slow». Sur des parcelles encore vacantes le long de la rue Salengro, entre les ateliers SNCF et le Pavé du moulin, un vaste site idéalement situé près des campus Lille Site potentiel de projet 1 et 3 se présente comme une opportunité foncière exceptionnelle. Il s agit ici de créer un lieu à la fois hors campus et hors centre ville pour provoquer de nouvelles dynamiques sociales et connections urbaines de part et d autre des infrastructures. L enjeu est également de fonder un territoire de mixité pour étudiants, habitants et salariés sur un site actuellement à la croisée de zones commerciale, artisanale, tertiaire, industrielle en mutation et de tissus résidentiels. Equipements mutualisés, logements groupés familaux, logements étudiants, structure d accueil pour l installation des jeunes diplômés et entreprises innovantes, sont autant de programmes à introduire dans ce site. Nous proposons de tirer profit des contraintes géologiques spécifiques au lieu (catiches situées en soussol) en inventant des grands projets avec franchissements d infrastructures ou au contraire en innovant dans des petits projets très légers, peu coûteux et faciles à construire. + Stratégies ponctuelles de projet Logements étudiants existants et nouveaux 72

79 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP UN SITE POTENTIEL EN SYNERGIE AVEC LES SPÉCIFICITÉS DES QUARTIERS ENVIRONNANTS 73

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83 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP Les thèmes fédérateurs de la mosaïque Entre les fragments du territoire que l on souhaite différenciés, des synergies sont à développer afin de répondre aux objectifs d attractivité et de ville intense, le thème de l épine dorsale en est une deuxième illustration. Le grand boulevard Un potentiel énorme. Un grand projet à continuer pour obtenir une échelle et une ambition métropolitaine. Il y a tout juste 100 ans, le grand boulevard est pensé par Alfred Mongy comme lien entre les trois grandes villes de l agglomération en devenir. Il est construit sur les terrains libres à l arrière de ces villes. Ainsi 100 ans plus tard le boulevard est réellement au centre d une agglomération millionnaire et son rôle doit être réévalué. Contrairement à d autres villes françaises l agglomération a été peu affectée par les grands projets d embellissement du 19ième, aujourd hui il reste une modernité métropolitaine à inventer ce boulevard est le meilleur point de départ possible. 77

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89 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP QUEL ÉQUILIBRE ENTRE LILLE ET ROUBAIX-TOURCOING? Accessibilité L accessibilité semble essentielle pour l implantation et le fonctionnement de tout type d activités économiques. Dans un contexte où la construction de nouvelles routes est peu souhaitable, l accès peu rapide par transports en communs aux gares (puis à Paris et à l international) ainsi qu aux centres économiques de la métropole semble devenir un facteur discriminant entre les fragments de la ville mosaïque. Ceci pose une importante question sur l équilibre de(s) centralité(s) souhaitée(s). Un équilibre moléculaire pour la conurbation? L aboutissement «naturel» de la polarisation actuelle de la métropole semble conduire à un renforcement du poids de Lille. Roubaix et Tourcoing deviendraient des périphéries. L ensemble de la ville mosaïque tendrait vers le modèle «français» d une ville concentrique. Compte tenu du potentiel de l existant, nous nous prononçons pour un modèle différent. Une ville mosaïque très différenciée et multipolaire. 83

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96 Paola Vigano Floris Alkemade Xaveer de Geyter Bernardo Secchi Michel Desvigne CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PHASE René Vandieredonck 06/01/2012

97 Djamel Klouche Bas Smets Martine Aubry Extrait vidéo réunion publique du 06/01/2012 (production Syndicat Mixte du SCOT de Lille Métropole)

98 DEUXIÈME PHASE - PROPOSITIONS SUR LE TERRITOIRE 04/ /2013

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100 LETTRE DE LANCEMENT DE LA DEUXIÈME PHASE 94

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102 o Le cahier des charges de la consultation «Lille Métropole 2030» prévoit, pour cette phase un approfondissement des concepts par territorialisation et spatialisation. Le changement d échelle s accompagne alors d un changement d équipe à la direction de l agence de développement et d urbanisme de Lille métropôle, ou Nathan Starkman cède la place à Oriol Clos. Le texte suivant et l étude des zoomes ont été élaborés pendant cette deuxième phase de l étude et présentés au commité de pilotage. INTRODUCTION DEUXIÈME PHASE 96

103 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP Lille métropole est une exception française, ce n est pas une ville concentrique. Les métropoles concentriques ont un aspect suffocant, elles tendent vers un point de gravité unique, excluent et hiérarchisent. Le centre est toujours la référence, les difficultés sont en banlieues et le nouveau ne peut que se soumettre à l ancien. Lille-Roubaix-Tourcoing est un continuum urbain polycentrique dans lequel différentes formes d urbanités se juxtaposent sans exclusion ni hiérarchie. Une mosaïque de potentiels d émancipation. La grande métropole lilloise existe de fait depuis que ses villes se sont rejointes. Mais depuis la crise industrielle elle se centralise et va à l encontre de sa structure initiale en mosaïque. Un affaiblissement. A partir d analyses multiples de l existant, le projet propose de transformer l existant, d intensifier, de redévelopper, de détruire, de renforcer, de corriger. Il s agit d inverser l actuelle mutation centralisante, de recomposer l agglomération existante pour tendre vers une métropole excentrique. Pour Lille 2030, les ambitions énoncées par la commande sont génériques. Ce sont les mêmes que celles des autres études contemporaines de métropoles françaises. Mieux habiter, avoir plus d attractivité, faire éco-cité. Cependant les prospectives démographiques et la spécificité du territoire rendent l application de solutions standards difficile. Ainsi, pour qu elle puisse aboutir, la stratégie de regain d attractivité doit être spécifique, facile à mettre en œuvre et créer de nouveaux outils propres à l échelle métropolitaine : des infrastructures territoriales, qu elles soient grises, vertes, jaunes ou bleues. 97

104 Des problématiques complexes mais génériques Le cahier des charges de l étude Lille 2030 vise un regain d attractivité du territoire, la commande pourrait être résumée à trois ambitions doublées chacune d une contrainte. Construire une masse critique de logements sans s étaler La construction d une masse critique de logements est à faire en préservant le territoire agricole et en multipliant les boisements. Le projet privilégie les localisations autour des transports ferrés et autour d espaces naturels requalifiés pour décliner la métropolisation aussi bien en situation centrale que périurbaine. Intensifier l économie sans plan Marshall Les activités économiques sont localisées aussi bien dans la métropole centrale que dans les zones périurbaines sans qu il y ai besoin d ajouter de nouvelles infrastructures majeures, ni de nouveaux grands équipements. Pour cela, il faut réorganiser l exploitation des infrastructures ferroviaires sous-exploitées et surtout installer des activités aux centres et non aux abords. Inventer une éco-métropole sans green-washing Parce qu elle manque de définition claire, le projet imagine l écométropole d un point de vue fonctionnel, celui des usagers, pas seulement humains. Nous imaginons ainsi de nouvelles typologies territoriales spécialisées, une nouvelle limite habitée entre le territoire agricole et la ville, des hémicycles, ainsi qu une trame de Très Grands Parcs irrigants l arrondissement d espaces naturels et ludiques. appellent à des stratégies faciles et spécifiques Attractivité = cadre de vie + opportunités. Dans le concours des grandes métropoles européennes pour favoriser l implantation des entreprises et des populations les plus qualifiées, Lille doit inventer une offre différente et complémentaire. Il ne s agit pas d être un petit Londres ou un petit Paris, mais de créer un modèle métropolitain hybride et nouveau. L enjeu de l attractivité repose aussi sur une forme d unité, différente de l homogénéité, pour créer l adresse unique de tout l arrondissement : la métropole centrale à faire émerger. 98

105 Vers un catalogue de cadres de vie qualitatifs Les tissus urbains existants de la métropole centrale ont pour potentiels la grande diversité des types d habitat et leurs densités variables. La diversité permet la simultanéité de nombreuses façons d habiter et une grande adaptabilité dans le temps. La faible densité actuelle facilite la mutabilité et permet à la ville de se renouveler facilement. Le manque d espaces naturels et leur faible qualité est un handicap pour la métropole, leur accessibilité, leur multiplication et leur amélioration est un enjeu essentiel. Opportunités En Europe, la première cause de migration est économique. Pour Lille la fabrication d opportunités économiques est une condition sine-quanon d attractivité, c est son plus grand enjeu. La chance de ce territoire est qu il a déjà engagé un processus au-delà du redressement, qui est un réel développement économique. Et pour que le monde économique puisse se projeter dans la ville et dans le temps, il faut réaffirmer un plan d action à long terme, fiable, pour faciliter les décisions d implantation. Lille facile Le positionnement de Lille que nous proposons par rapport aux autres métropoles européennes repose sur les caractéristiques suivantes : Aussi bien à l échelle de l individu qu à celle d une entreprise, Lille peut redevenir une métropole de pionniers économiques et sociétaux. Plus changeante que figée et plus spartiate que confortable. Une métropole où il est plus facile qu ailleurs de s installer et d en être acteur. Lille doit devenir une terre d accueil pour les initiatives difficiles à réaliser ailleurs. Il s agit là d amplifier des dynamiques déjà à l œuvre dans cette métropole. Comme Braudel citant Descartes en visite à Amsterdam, Lille doit devenir «un inventaire des possibles.» Pour que la métropole soit facile à habiter il faut optimiser l usage des transports publics vers le travail et augmenter le nombre et la qualité des espaces naturels. Pour les entreprises il s agit d améliorer l accessibilité vers l extérieur de l agglomération, de créer du foncier facilement accessible au sein de l agglomération, de rapprocher les universités, les services et le tertiaire. 99

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123 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP A L ÉCHELLE DE LA MÉTROPOLE, CETTE SITUATION SE RÉPÈTE SUR UN LINÉAIRE ESTIMÉ À 50 KM AU MOINS 117

124 L HÉMICYCLE DE SAINGHIN-EN-MÉLANTOIS DÉFINITION DU PAYSAGE DES HÉMICYCLES Le zoom de Sainghin-en-Mélantois donne une première image de ce que peuvent être les hémicycles. Dans cette partie, on s intéresse particulièrement au contenu des hemicycles, c est-à-dire : - aux supports de leur paysage spécifique : agriculture / parcellaire agricole, topographie, structures végétales, etc - à la nature de ce paysage spécifique inventé, par un test en maquette sur une zone située à l ouest de Sainghin-en-Mélantois - à la défintion des grands équilibres entre paysage parcouru et paysage vu, entre surfaces transformées et surfaces conservées en l état 118

125 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP HÉMICYCLES ZOOM 1 Autour de Sainghin-en-Mélantois a. Surface du périmètre de réflexion : 8 km x 7 km, soit ha b. Communes concernées : Anstaing Bouvines Fretin Gruson Lesquin Lezennes Péronne-en-Mélantois Sainghin-en-Mélantois (centre de l hémicycle) Villeneuve d Ascq c. Problématiques à traiter : Continuités paysagères Eloignement des espaces de natures Franchissement des infrastructures Intégration des équipements Proximité de la Marque Urbanisation en impasses HA 40 KM 119

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127 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP EXPÉRIMENTATION EN MAQUETTE AU 1 / 500 SUR LA CRÉATION D UN BOCAGE OUVERT 121

128 PLAN DE SYNTHÈSE ET PREMIER ORDRE D IDÉE QUANTITATIF DE L INTERVENTION 122

129 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP PLANTATIONS PLANTATIONS ENTRE LES PARCELLES (INCITATION) ml x 4 m = m², soit 24 ha de SAU, soit 1,8 % de la surface totale de l hémicycle CHEMINS CHEMINS EXISTANTS ÉLARGIS + CHEMINS PROJETÉS (ACHAT) ml x 10 m = m², soit 30 ha de SAU, soit 2 % de la surface totale de l hémicycle SURFACE D INTERVENTION TOTALE CHEMINS + PLANTATIONS m² m² = m², soit 54 ha de SAU, soit 3,8 % de la surface totale de l hémicycle 123

130 L HÉMICYCLE DE BONDUES INCRIPTION DES HÉMICYCLES DANS LEUR CONTEXTE Le zoom de Bondues prolonge l étude de Sainghin-en-Mélantois : l objectif est de montrer à la fois comment les hémicycles travaillent avec leur contexte et comment ils participent d un système d échelle métropolitaine. Dans cette partie, on s intéresse donc particulièrement au fonctionnement des hémicycles : - en en étudiant et en caractérisant les limites ; - en affirmant leur potentiel de redéfinition de la limite ville-campagne et notamment des façades urbaines sur les territoires agricoles ; - en décrivant les rapports que les hémicycles peuvent entretenir avec les éléments de grand paysage naturel, industriel ou urbain proches - ainsi la Deûle, le canal de Roubaix, le Grand Boulevard, tous supports potentiels puissants de mobilités douces à l échelle métropolitaine. On vérifie en outre la validité de l échelle proposée pour les structures végétales projetées dans le premier zoom, ce qui permet de les ajuster dans le second. 124

131 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP hémicycles zoom 2 Autour de Bondues LINSELLES a. Surface du périmètre de réflexion : 8 km x 6 km, soit ha b. Communes concernées : Bondues (centre de l hémicycle) Marcq-en-Baroeul Marquette-lez-Lille Mouvaux Roncq Tourcoing Wambrechies Wasquehal QUESNOY-SUR-DEULE BONDUES TOURCOING c. Problématiques à traiter : Continuités paysagères Eloignement des espaces de natures Intégration des équipements Proximité de la Deûle Transition topographique Urbanisation en impasses MOUVAUX WAMBRECHIES MARCQ-EN-BAROEUL HA 35 KM 125

132 L INSCRIPTION DANS LE CONTEXTE PAR L ÉTUDE DES LIMITES PLAINE DE LA LYS Bècque des près Bavins Bècque Dewasier ESPACE URBAIN CENTRAL 126

133 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP 15 % 25 % 60 % Seuil vers le grand territoire : la plaine agricole de la Lys Espaces verts Cours d eau / canaux Espaces urbains / hors lotissement Lotissements Autoroutes et voies rapides 127

134 L INSCRIPTION DANS LE CONTEXTE PAR LE TRAVAIL SUR LES CHEMINEMENTS LA DEÛLE LE CANAL LE GRAND BOULEVARD exemple de chemin de largeur 10 m exemple de chemin de largeur 8 m 128

135 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP L INSCRIPTION DANS LE CONTEXTE PAR LA CRÉATION D ESPACES PUBLICS SPÉCIFIQUES PONCTUELS VILLE / VILLAGE espace public urbain chemin / entrée de l hémicycle espace public complémentaire à vocation sportive ou autre HÉMICYCLE 129

136 L INSCRIPTION DANS LE CONTEXTE PAR L ÉTUDE DES STRUCTURES VÉGÉTALES EXISTANTES Les structures végétales de longueur comprise entre 100 mètres et 300 mètres ont la présence structurante recherchée. L observation de l existant confirme l efficacité du dispositif et montre qu il n est pas nécessaire d avoir des plantations très proches pour qualifier l espace. Exemple 1 L = 140 mètres Exemple 2 L = 200 mètres Exemple 3 L = 200 mètres 130

137 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP SYNTHÈSE EN PLAN DES INTENTIONS L observation sur le terrain a permis d affiner les hypothèses du test en maquette au 1/500 du premier zoom : ici, le résultat diffère légèrement du premier essai (où les structures végétales, étaient plus nombreuses et légèrement plus petites, avec une longueur comprise entre 75 mètres et 250 mètres). Structures végétales Chemins Espaces publics 131

138 La plaine de la Lys RONCQ Le bècque des près Bavins TOURCOING BONDUES Le bècque Dewasier MOUVAUX La Deûle MARC EN BAROEUL WAMBRÉCHIES Le canal de Roubaix ILLUSTRATION : EXISTANT 132

139 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP La plaine de la Lys RONCQ Le bècque des près Bavins TOURCOING BONDUES Le bècque Dewasier MOUVAUX La Deûle MARC EN BAROEUL WAMBRÉCHIES Le canal de Roubaix ILLUSTRATION : INTENTIONS 133

140 ILLUSTRATION DU PRINCIPE DE BOCAGE OUVERT 134

141 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP ILLUSTRATION DU PRINCIPE DE CRÉATION PONCTUELLE D UNE FAÇADE URBAINE SUR L HÉMICYCLE 135

142 CONTINUITÉS AVEC LES ÉLÉMENTS DE GRAND PAYSAGE NATUREL OU URBAIN PLAN DE SYNTHÈSE ET ÉTUDE DE CAS (HÉMICYCLES TRAITÉS DANS LES ZOOMS) 136

143 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP Exemple de l hémicycle de Bondues : la très grande proximité à la Deûle, au canal de Roubaix, au Grand Boulevard. Exemple de l hémicycle de Sainghin-en- Mélantois : la connexion à la vallée de la Marque au sud-est. Les hémicycles sont pensés comme des système permettant la transition physique entre le milieu urbain et les éléments paysagers constitutifs du grand territoire : la Deûle, la vallée de la Marque, le canal de Roubaix, etc. 137

144 GRANDES CONTINUITÉS CONTINUITÉS ENTRE LES HÉMICYCLES PLAN DE SYNTHÈSE ET ÉTUDE DE CAS (SUR LA COMMUNE DE FACHES) 138

145 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP FACHES-THUMESNIL RONCHIN 2 1 HÉMICYCLE AGRICOLE LESQUIN FACHES HÉMICYCLE AGRICOLE RONCHIN FACHES-THUMESNIL LESQUIN FACHES Le lien entre les différents hémicycles doit être recherché dès que cela s avère possible : dans l exemple ci-dessus, une réserve foncière, probablement un ancien projet de route, pourrait remplir ce rôle. 139

146 CONTINUITÉS ET TRANSVERSALITÉS DANS LE RAPPORT VILLE/CAMPAGNE PLAN DE SYNTHÈSE ET ÉTUDE DE CAS (SUR LA COMMUNE DE SEQUEDIN) 140

147 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP Par l intermédiaire des hémicycles, une série d actions simples permettrait de modifier en profondeur le rapport de la ville au grand territoire : ouverture / recréation de chemins, recherche de continuités entre les structures végétales urbaines et celles des hémicycles, qualification des abords des lotissements existants, etc. 141

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151 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP COMMENT STRUCTURER LE TERRITOIRE AFIN QUE SON SUCCÈS N ANNULE PAS SES PROPRES QUALITÉS? 145

152 L AMÉLIORATION DE LA DESSERTE ACCÉLÈRE L ÉTALEMENT URBAIN... LE PROJET PROPOSE DE S APPUYER SUR LES INFRASTRUCTURES FERROVIAIRES EXISTANTES PLUTOT QUE SUR LES VOIRIES Infrastructures En face du double contat que des nouvelles infrastructures périurbaines - que se soit routières ou ferroviaires - d un côté attirent des développements et de l autre côté ne rendent plus dans les budgets communaux, le projet s appuie pleinement sur les infrastructures ferroviaires existantes. Le projet prend le parti de ne pas sur l intensité de l exploitation actuelle, mais de s appuyer sur les possibles exploitations futures des infrastructures de transports en commun. Si l objectif du SCOT est de faire le paris sur la réussite d un changement modal il faut oser limiter les développements hors des zones directement accessibles depuis ces infrastructures existantes. Usages contemporains Les activités métropolitaines de la ville intense ne se limitent pas aux musées et conservatoires des centrevilles, nous avons contaté une gamme d activités qui ne peuvent pas être abritées dans les zones urbaines, pour des raison diverses, mais qui sont néamoins très métropolitains et sontemporains. Ces activités sont prisées aussi bien par les péri-urbains que les habitants de la métropole centrale. LA VIE PÉRIURBAINE EST DÉJÀ INTENSE, LES WEPPES SONT UNE CENTRALITÉ POUR CERTAINES ACTIVITÉS 146

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166 UNE VOIE FERRÉE SOUS-EXPLOITÉE GARE FERROVIAIRE DE CROIX = 10 TRAINS / JOUR LIGNE TER = PASSAGERS / JOUR CAPACITE THÉORIQUE = PASSAGERS / JOUR DES QUARTIERS SOLITAIRES DENSIFIER ET DESSERVIR PAR LES TRANSPORTS EN COMMUN... OU DÉDENSIFIER 160

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168 DES CANAUX AU CENTRE DE LA MÉTROPOLE UNE POTENTIELLE STRUCTURE URBAINE ENVIRON 8 KM DE CANAUX DANS LA ZONE DE CROIX-PARC ENVIRON 16 KM DE FAÇADES SUR EAU POTENTIELS 162

169 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP DES FRICHES MONUMENTALES DE POTENTIELS TRÈS GRANDS PARCS QUI PEUVENT DEPOLLUER CES TERRAINS DIFFICILES A URBANISER 163

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176 3 GRANDES ZONES DE PROJETS 3. ROUBAIX-RING 2. CROIX-PARCS 1. EURALILLE² 170

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181 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP 1. EURALLILE² INTENSIFICATION DE LA ZONE EN TANT QUE CENTRE TERTIAIRE 175

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188 TRÈS GRANDS PARCS GARE LA GARE DE CROIX-CENTRE 182

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192 1. GARE ROUBAIX-RING / TRÈS GRAND PARC La gare transfrontalière est réactivée et relie la zone à Eurallile et Courtrai en 10minutes. Elle permet de repositionner Roubaix et Tourcoing dans la métropole et d augmenter leur attractivité. Ainsi les entreprises et habitants locaux sont reliés, via les gares lilloises, à l international en un temps record. La gare devient une centralité à l échelle de la métropole, sa programmation complémentaire est orientée vers les entreprises et l industrie. 2. TRAMWAY PROLONGÉ DANS LE TRÈS GRAND PARC DE ROUBAIX La ligne de tram qui occupe le boulevard est prolongée jusqu au boulevard des entreprise et se boucle avec le train express. Elle travese un très grand parc qui acceuille de nombreux équipement et evennements. 186

193 CONSULTATION INTERNATIONALE SUR LES ENJEUX DU SCOT DE LILLE METROPOLE - ORIENTATIONS STRATÉGIQUES - XDGA FAA MDP 3. LE BOULEVARD DES ENTREPRISES L ancienne ligne industrielle de train est réaffectée en boulevard autour duquel sont dévellopées des entrprises de façon «opportuniste» c est à dire sur des condidiotn incitatives. Les grandes quantités de bâtiments mutables existants favorise le dévellopement de nouvelles implanations. 4. DENSIFICATION DU CENTRE DE ROUBAIX Les boulevard qui relient Roubaix à Tourcoing sont bouclés par le nouveau boulevard des entreprises. L ensemble du ring et plus spécifiquement les centres urbains sont intensifiés et densifiés. Les programmes culturels sont favorisés. 187

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202 politique, que il a fait prendre conscience aux pouvoirs de la ville de Varsovie que les musées sont nécessaires, et qu ils sont aussi un bon outil de pouvoir. Ca a pris très longtemps aux politiques polonais de comprendre cela. Quoi qu il en soit, cela a mené au projet «Varsovie en construction» qui a pour but de mener une réflexion au sujet de la ville, des tendances d évolution de la ville, mais aussi d introduire des sujets qui semblent nonartistiques comme la politique de logements, comme la question de la participation citoyenne, est-ce que les habitants de Varsovie prennent la responsabilité de leur ville? Qu est ce qui appartient aux habitants? Quels sont leurs obligations? Ce sont des sujets que nous traitons. Ayons a l esprit que ces post-musées sont d une certaine façon des institutions d amateurs, nous sommes en quelque sorte des amateurs dans ces disciplines. D où la nécessité pour «Varsovie en construction» de faire appel à des think-tanks extérieurs. La structure de ce festival cette année est de choisir 4 sujets et de constituer 4 think-tanks qui se composent d urbanistes, sociologues, journalistes, activistes urbains et d administration de la ville, c est important qu il y est de l administration qui soit associée. Cette année un sujet très important est la politique de logements, ou plutôt le manque de politique liée au logement à Varsovie. Nous essayons dans ce festival de créer des constellations entre les institutions et différents groupes de recherche, dont le travail sera présenté au cours de ce mois de festival. MS : Donc ce sera la troisième édition? SC : Oui ce sera la troisième édition. Il nous semble que c est le moment où le festival atteint sa maturité, il s est cristallisé. Nous avons à présent un schéma d organisation. Il y a des think-tanks,il produisent des connaissances qui sont ensuite traduisent dans des objets ou œuvres par des artistes ou des designers. Il y a un groupe responsable de l expo qui doit traduire le contenu produit dans les think-tanks dans des choses palpables et visibles dans les espaces d exposition. Cette espace d exposition n est pas non-plus typique, car cette année nous exposons dans SGH [école de commerce prestigieuse]. Il y a des négociations entre les espaces d exposition. Ici en dessous il y a notre espace d exposition, il y aura des auditoire. Ce festival aide aussi les habitants a se déplacer dans la ville et à aller dans des espaces qui d habitude ne sont accessibles. MS : Vous menez aussi un projet de parc dans un quartier de grand ensemble? Un autre exemple de ce type d activité en dehors de notre siège est le parc à Brodno. C est la rive droite de Varsovie, un parc conçu en 1970, c est un projet de Sylwia Tarczynska, il est bien conçu, bien sur il y a rien, il n y a jamais rien eu. C est un quartier dortoir, on y habite mais on travaille au centre ville, ce sont que des immeubles d habitation, quelques petits bâtiment industriels. Et ceci est une enclave de verdure, la seule dans le quartier, bien conçue avec de la végétation dense, il y a des dizaines d espèces de plantes. MS : Quelle est la surface de ce parc? SC : je ne sais pas précisément, plusieurs hectares. MS : Le parc a été construit en même temps que le quartier? SC : Non, le quartier date des années 60, mais le parc y était prévu. C est seulement dans les années 70 que le parc a été ouvert. Comme on voit il n y a pas beaucoup de choses à faire dans ce quartier. Il a une mauvaise réputation en ce qui concerne les excès des casseurs ou vandales ou hooligans. En 2008 est apparue l idée, selon mois très intéressante car elle ne venait pas du musée, ni des commissaires mais qui venait de l administration locale, d utiliser dans ce parc le potentiel de l art contemporain pour les habitants. Le vice-maire du quartier de l époque M Krzysztof Bugla, a constaté que dans un quartier dans lequel habitent des artistes comme Pawel Althammer ou Monika Sosnowska, des artistes connus dans plusieurs pays, devrait avoir un tel musée sans mur ni plafond, car il savait que les habitant n irons pas sur l autre rive de Varsovie pour regarder de l art. C est pour la première fois que nous avons rencontré une telle approche venant de l administration, donc nous avons très vite réagit de manière positive et commencé le travail. Maintenant nous en sommes au troisième volet de ce projet. MS : donc les deux projets «Varsovie en construction» et le parc sont deux projets crées au même moment? SC : Oui, ils en sont tous les deux à la troisième édition. C est parce que ce n est que depuis 2009 que nous avons commencé à exposer. Ce qui est intéressant c est que les œuvres présentées dans ce parc sont insérées de manière molle dans le parc, ce sont principalement des œuvres réalisées en faisant participer les habitants. Nous avons à faire ici avec de grands noms de l art contemporain, Olafur Eliasson, Rirkrit Tiravanija, Pawel Althammer bien sur, Susan Philipsz. Ces artistes essayent de répondre à ce contexte d espaces délaissés entre ces immeubles mais de plus en plus utilisée par les habitants. Ici nous pouvons voir 196 l image de construction d un jardin «Paradis» une œuvre de Pawel Althammer, c est un projet de long termes sur plusieurs années, il travaille avec des enfants, un paysagiste et des employés de l administration municipale. Il y a eu une photo qui a été effectuée [ ] dans l œuvre de Althammer il s agit principalement de concentrer l attention de habitants sur des choses prosaïques, ordinaires, oubliées qui prennent ainsi une valeur cosmique et spirituelle. Pawel voulait concentrer l attention sur un fragment du parc précis, qui n est pas forcément le plus beau mais qui est plus bizarre car il a des plantes étranges. La photo qui a té effectuée avec les habitants depuis un grue avec toutes les personnes qui ont participées à la construction de ce parc. Cette photo a été effectuée par un excellant photographe Jan Smaga. C est comme un photo du paradis, ainsi Althammer a décidé d offrir cette photo a la paroisse locale, cette photo se trouve dans l église du quartier dans un cadre doré dans un grand format. C est comme une carte postale du paradis. Son but est que lorsque les habitants vont à l église ils se voient eux-mêmes sur la photo dans cette prise de vue spectaculaire, ils la considèrent comme sainte. C est son approche spirituelle mais aussi ludique. Cet espace à Brodno change constament, ce qui nous plait beaucoup c est aussi ce qui s est passé avec le Tea-house de Rirkrit Tiravanija, qui frôlait l échec total, car Rirkrit a décidé d installer une structure dans le par cet que les habitants doivent y trouver eux-meme une fonction, ce qui s est bien sur soldé par une défaite. On peut facilement imaginer ce qui s y passait lorsque dans tout le parc il n y a pas de toilettes, pas d abris, c était utilisé par le délinquants locaux comme endroit pour boire de la vodka et faire leurs besoins. Nous avons décidé d enlever cette sculpture, des fois c est ce qui arrive dans l espace public que tout ne marche toujours. Mais juste avant le démontage il s est trouvé un groupe de jeunes garçons, bien mouvementés, qui ont décidés d en faire une cafeteria. Avec l accord de Rirkrit nous avons fait des sortes d ailes à cette sculpture qui à présent peu s ouvrir, et y fonctionne une cafeteria de parc, on y paye ce que l on veut ou même rien du tout. Il n y a pas encore d électricité, donc ils doivent tout porter dans des thermos, mais l endroit fonctionne très bien et est beaucoup apprécié. Je dois dire que moi-même je suis très satisfait de la façon dont cette œuvre a été intégrée et adoptée par les habitants et ceux qui y mènent une cafeteria «clandestine». MS : C est comme si le projet d un parc urbain a réussi a digéré une œuvre d art autonome. SC : Oui, oui. MS : On peut voir un film sur cette œuvre et sa digestion en ce moment au musée BOZAR à Bruxelles. SC : Vraiment? MS : On pourrait lire ce parc comme un espace métropolitain mais sans la densité. SC : Oui, Oui! MS : Mais ce parc n utilise pas les codes typiques des parcs de grandes villes denses, où tout est lisible et évident. J y étais il y a quelques jours et je n ai pas trouvé toutes les œuvres. SC : Bien sur lorsque nous parlons de parc de sculpture à Brodno, il y a une certaine dose d humour dans cette appellation, car ce n est pas un parc de sculptures classique. Beaucoup de choses sont invisibles, d autres éphémères, ou démontées après une certaine période. L œuvre de Susan Philipsz est spécifique car elle existe seulement toutes les 15 minutes. Nous ne voulons pas trop de densité pour continuer de nous inscrire dans les structures existantes. MS : Vous placer le rôle du parc en tant qu équipement pour les habitants avant le rôle d institutions culturelle?