solidarité tsunami De la vague destructrice à la vie reconstruite

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "solidarité tsunami De la vague destructrice à la vie reconstruite"

Transcription

1 solidarité tsunami De la vague destructrice à la vie reconstruite

2 sommaire page 05 page 06 page 07 page 10 page 11 page 16 page 27 Une méthodologie éprouvée et reconnue Du paradis à l enfer Une situation contrastée Bilan et retour d expérience La Fondation de France en action La coordination au cœur de la méthodologie d intervention Sur le terrain : les trois bureaux d information Une exigence constante de qualité Secourir, accompagner, reconstruire L aide d urgence Le soutien psychosocial La reconstruction La relance économique Récapitulatif par ONG L opération en chiffres Les subventions Les types de projets et les montants attribués Les financements par pays Les bénéficiaires Les réalisations des ONG Le compte emplois-ressources donateurs 21,1 millions d euros dépensés 79 projets financés 39 ONG françaises aidées 2 SOLIDARITÉ TSUNAMI

3 Prendre le relais de l urgence Le tsunami du 26 décembre 2004 demeurera dans les esprits comme un phénomène sans précédent, d une soudaineté, d une ampleur et d une brutalité inédites. La générosité qui s est manifestée a été à la mesure de ce caractère exceptionnel. Nous avons dû agir vite et au mieux, nous montrer réactifs dans un domaine complexe, celui de l international lointain. Avec le recul que donnent aujourd hui les quatre années écoulées, je peux affirmer que la Fondation de France a été pleinement dans son rôle, celui de la posturgence, en appliquant à la lettre les principes qui fondent son action : la rigueur, l exigence, l expertise, la transparence. Nous avons su prendre le relais de l urgence en soutenant des projets de moyen et long terme, avec cette conjugaison unique de souplesse et de finesse d appréciation qui est notre marque de fabrique. Grâce à une méthodologie qui a fait ses preuves et à l implication, tant des membres du Comité Solidarité Asie du Sud que des ONG, nous avons pu progresser rapidement : à fin 2007, 95 % des dons reçus étaient engagés ou dépensés. saluer la qualité des personnes qui ont travaillé avec nous, et qui ont su faire les bons choix sur place, s entourer de solides partenaires locaux Je voudrais saluer la qualité des personnes qui ont travaillé avec nous, et qui ont su faire les bons choix sur place, s entourer de solides partenaires locaux. Saluer aussi la formidable motivation des équipes des petites et moyennes ONG, devant souvent faire face à des conditions difficiles tout en faisant preuve d un grand professionnalisme. Comme à l accoutumée, nous avons eu à cœur de rendre compte de chaque centime dépensé. Redevables de la confiance que nous témoignent les donateurs comme des espoirs que les bénéficiaires placent en nous, nous avons produit plusieurs bilans intermédiaires et nourri une communication active sur notre site Internet. Et pour l opération Solidarité Asie du Sud, nous sommes allés encore plus loin dans la rigueur comptable, avec l accompagnement d un commissaire aux comptes pour consolider les bilans des ONG. Une démarche approuvée par la sourcilleuse Cour des comptes et qui dresse un cadre structurant pour l avenir. Une fois de plus, la Fondation de France a illustré son caractère singulier, celui d une entreprise philanthropique. Un bel oxymore qui fait depuis toujours son originalité, sa grandeur et, au quotidien, lui conserve intacte l envie de se battre pour relever les défis que le monde ne cesse d imposer à l homme. Yves Sabouret Président de la Fondation de France SOLIDARITÉ TSUNAMI 3

4 Réparer le présent pour préparer l avenir L opération solidarité tsunami s est vite révélée d une grande complexité en raison de plusieurs facteurs : il fallait intervenir sur plusieurs pays, aux côtés de nombreuses ONG locales et étrangères ; présents en priorité sur le chaînon manquant entre l urgence et le développement, nous avons également dû gérer une très grande pression médiatique, avec ses doutes, ses interrogations sur l affectation des dons Car autant il existe un imaginaire de l urgence, qui peut saisir la nature des interventions conduites dans la période immédiate qui suit une catastrophe, autant la posturgence, la reconstruction ne renvoient à aucune représentation. Comment expliquer que rebâtir des maisons prend autrement plus de temps que de monter des abris provisoires? Comment faire comprendre qu il faut aider les personnes à travers des activités économiques, des lieux pour les communautés, des projets de vie et que cela s inscrit dans une démarche de long terme? Réparer le présent pour préparer l avenir : nous avons accompli ces missions en essayant d adapter en permanence les projets à la réalité, de pointer les forces et les faiblesses des associations financées en les accompagnant au mieux. Pour cela, plusieurs atouts nous ont été utiles : un fonctionnement quasiment en temps réel à travers une posture très souple du Comité sur les projets qu il fallait élargir, corriger voire arrêter ; un système de coordination locale qui donnait de la visibilité à chaque échelle d intervention ; les visites régulières deux par an qu ont effectuées les responsables de la Fondation de France afin de vérifier sur le terrain le juste emploi des financements alloués. En parallèle, nous n avons cessé de contrôler les données communiquées par les ONG et d informer nos donateurs. Ce document, bilan final de l opération, participe de notre volonté de transparence et de traçabilité des fonds utilisés, des méthodes employées et des actions menées. notre volonté de transparence et de traçabilité des fonds utilisés, des méthodes employées et des actions menées. Il est aussi l occasion de rappeler notre rôle de financeur du moyen terme. Notre mission est de mettre en cohésion les besoins et les moyens, non d agir partout mais de bien agir là où nous sommes. Dans le cas du tsunami, nous avons aussi renforcé l impact des actions des petites et moyennes ONG françaises en les amenant à partager les informations. Cette démarche ouvre une piste importante pour l avenir, en instaurant peut-être un modèle de fonctionnement mutualisé. Au final, cette opération donne un résultat dont tous peuvent être fiers : les donateurs, qui ont permis de faire aboutir quelque 79 projets, les ONG qui ont permis leur mise en œuvre, les experts bénévoles du Comité ainsi que les collaborateurs de la Fondation de France qui ont su gérer avec sagesse et pertinence les 21,1 millions d euros de ressources. Cette brochure restitue les principaux volets du bilan global de l opération solidarité tsunami, dont le détail figure sur notre site Internet. Elle rappelle notre méthodologie, nos principes d action et retrace quelques projets emblématiques. Au final, nous aurons tout fait pour permettre au temps bouleversé de reprendre son cours, rythmé par les heures de travail ou d école, de fête et de repos. Faire éclore de nouvelles récoltes, réaliser de nouvelles pêches, partager de nouveaux espaces communautaires La vie continue, et nous voulons qu elle soit belle. Francis Charhon Directeur général 4 SOLIDARITÉ TSUNAMI

5 Une méthodologie éprouvée et reconnue Les principes d intervention en Asie du Sud Forte de vingt ans d expérience dans le domaine de la post-urgence, la Fondation de France a appliqué en Asie du Sud la méthodologie qui fonde sa démarche, autour des grands axes suivants : Les ONG éligibles Des ONG françaises qui doivent faire la preuve de leur efficacité à travers leur fonctionnement, leurs procédures, leurs compétences ; être implantées dans le pays et avoir une bonne connaissance de la culture locale ; savoir s appuyer sur des partenaires locaux fiables pour mettre en œuvre un projet ; privilégier une approche globale et participative de la communauté. Les bénéficiaires Les personnes les plus vulnérables (femmes isolées, enfants, communautés exclues ). Le Comité Composé d experts bénévoles (voir page 12), il sélectionne les meilleurs projets selon les critères définis par la Fondation de France ; ses principes d action : accompagner un projet dans sa durée avec rigueur et flexibilité, aussi bien pour assurer son développement que pour l arrêter si nécessaire. Les comptes rendus Obligation pour chaque ONG de produire des rapports et des bilans financiers périodiques détaillés, selon des formats harmonisés (canevas type des rapports d avancement accompagnés des photos des réalisations, comptes emplois-ressources et comptes annuels certifiés par leur commissaire aux comptes ) ; de justifier de l ensemble des dépenses effectuées pour percevoir le solde de la subvention. Les financements, décisions, contrôle et suivi Reçus de différentes sources (particuliers, entreprises, collectivités locales, fondations), les fonds sont engagés sur décision du Comité après examen du dossier de demande, puis versés en fonction de l avancement effectif des projets ; chaque nouvelle tranche de financement est soumise à l analyse des réalisations sur le terrain ; toutes les dépenses sont vérifiées au siège de la Fondation de France. L information aux donateurs En vertu de son exigence de transparence, la Fondation de France communique régulièrement sur la destination des fonds, au moyen de plusieurs vecteurs : brochures, site Internet, relations presse La Cour des comptes a reconnu la conformité des actions menées avec les engagements pris à l égard des donateurs. SOLIDARITÉ TSUNAMI 5

6 Du paradis À l enfer Retour sur une tragédie Le bilan de la catastrophe On saura plus tard que l épicentre du séisme était situé à 160 km au large de Sumatra. La vague a d abord frappé le littoral de la province d Aceh ainsi que les îles Nicobar. Les zones les plus touchées : le nord de l Indonésie, les côtes du Sri Lanka et du sud de l Inde (État du Tamil Nadu), le sud de la Thaïlande. Les effets ont également été ressentis en Malaisie, à Singapour, en Birmanie et sur le pourtour de l océan Indien : îles Maldives, île Maurice, Somalie et Tanzanie. D une magnitude de 9,1 à 9,3 sur l échelle ouverte de Richter, ce séisme est l un des plus violents jamais enregistrés dans le monde. Le bilan officiel du 26 juin 2005 établira plus de morts et personnes disparues, dont étrangers. En ce 26 décembre 2004, une partie du monde tourne entre parenthèses, dans ce moment si particulier qui va de Noël au jour de l An. Dix jours de fête, de bonheur et de douceur pour les uns ; de solitude et de pauvreté encore plus criantes pour les autres : un contraste violent qui fait aussi de cette période l une des plus porteuses en matière d appel à la générosité. C est dans ce contexte qu est reçue la nouvelle d un raz-de-marée en Thaïlande, survenu vers 8 heures du matin. On croit dans un premier temps qu il y a peu de victimes mais très vite le drame prend la dimension d une tragédie : une grande partie de l Asie du Sud est touchée, en particulier l Indonésie, le nombre de morts ne cesse de croître au fil des heures. Les ressorts d une générosité sans précédent sont en place : chacun se projette en fait sur ces touristes désireux de profiter du soleil et de la beauté de paysages paradisiaques, et qui se sont retrouvés en quelques minutes à peine, plongés dans le pire des cauchemars. Chacun aurait pu être là, perdre un conjoint, un enfant ou perdre la vie. Cette empathie se manifeste par un immense élan affectif envers les populations locales qui sont les premières victimes de la vague. Là-bas, une belle journée débutait. La vie était là, calme et tranquille, sans que rien ne laisse présager du drame à venir. La vague n a pas seulement balayé des destins, des systèmes sociaux, des activités économiques séculaires. Elle n a pas seulement brûlé des terres cultivées, submergé des projets de vie, englouti des rêves d enfants. En se retirant, elle a aussi révélé la fragilité des situations précaires, le traumatisme provoqué par des décennies de conflits, la détresse des exclus de ce monde. Les reportages sont bouleversants. INDE BIRMANIE THAÏLANDE ÎLES ANDAMAN OCÉAN INDIEN MALAISIE SRI LANKA INDONÉSIE 6 SOLIDARITÉ TSUNAMI

7 Une situation contrastée ENFANTS RÉFUGIÉS DU MONDE BIRMANIE (MYANMAR) CHEMINS D'ENFANCES Domaines principaux d intervention ATLAS / HI Bureau d information PLANÈTE URGENCE Soutien psychosocial Reconstruction de maisons ou bâtiments publics POMPIERS SANS FRONTIÈRES TÉLÉCOMS SANS FRONTIÈRES ENFANTS ET DÉVELOPPEMENT MARINS SANS FRONTIÈRES Ranong Reconstruction de maisons ou bâtiments + relance économique Aide d urgence (eau sanitaire hygiène) Relance économique (centrée sur l agriculture) ATLAS / HI ENFANTS DU MÉKONG Phang nga THAÏLANDE Soutien médical ARCHITECTES DE L'URGENCE PHUKET TRIANGLE GÉNÉRATION HUMANITAIRE TRIANGLE GÉNÉRATION HUMANITAIRE ATLAS / HI ATLAS / HI Indonésie Une province déchirée par un long conflit L épicentre du tremblement de terre du 26 décembre 2004 se trouvait juste au nord de Sumatra, l île sur laquelle se situe la province d Aceh. Avec morts, disparus et personnes déplacées, l Indonésie est le pays qui a payé le plus lourd tribut au tsunami. Cette région souffrait depuis trente ans d un conflit entre le gouvernement et le GAM, le Mouvement Aceh Libre, qui réclamait l indépendance vis-à-vis de l État central. Une conséquence du tsunami a été de pacifier les tensions, avec un accord de paix signé en août Les premières élections libres se sont tenues le 11 décembre L intervention des ONG en Aceh a été marquée par la volonté des autorités indonésiennes de contrôler et coordonner la reconstruction. Elles ont dans ce but créé une institution ad hoc, le BRR (Bureau pour la reconstruction et la réhabilitation), basée à Banda Aceh. TRIANGLE GÉNÉRATION HUMANITAIRE PREMIÈRE URGENCE COMITÉ AIDE MÉDICALE AIDE MÉDICALE INTERNATIONALE SOLIDARITÉS PREMIÈRE URGENCE SOLIDARITÉS PREMIÈRE URGENCE ACTED BANDA ACEH Lhoong Calang Sigli Teunom Meulaboh SOLIDARITÉ INDONESIE Bireuen UEPLM Île de Simeulue Nias CCFD MEDAN INDONÉSIE (ÎLE DE SUMATRA) SOLIDARITÉS SOLIDARITÉ TSUNAMI 7

8 CCFD Pullicut Chennai ( Madras ) ADER CCFD EMMAÜS INTERNATIONAL ADER Viluppuram Pondicherry SOLIDARITÉ SITHADAIRY Cuddalore ENFANTS DE TOUS PAYS INDE ( ETAT DU TAMIL NADU ) Sirkazhi Karaikal Nagapattinam DEMAINS CCFD SOLIDARITÉ SOLIDARITÉ EMMAÜS INTERNATIONAL SOLIDARITÉ ÉCOLE DE L'ART RUE ARCHITECTURE ET DÉVELOPPEMENT ADER EMMAÜS INTERNATIONAL PEUPLES SOLIDAIRES ACTED VOLONTARIAT Kanniyakumari ARCHITECTURE ET DÉVELOPPEMENT SOLIDARITÉ Inde : La cause des intouchables En Inde, le tremblement de terre du 26 décembre a surtout frappé l État du Tamil Nadu et le territoire de Pondicherry. De nombreux villages côtiers ont été dévastés, entraînant des déplacements massifs de population pendant plusieurs mois ( personnes). Le bilan final fait apparaître plus de morts, ainsi que des milliers de blessés ou disparus. Plusieurs années seront nécessaires pour remettre en route les mécanismes économiques, sociaux, environnementaux et culturels totalement détruits par le tsunami. La cause des Dalits, les intouchables, a été prise en compte dans les projets soutenus au Tamil Nadu, car ils n ont pu bénéficier des aides gouvernementales, réservées aux Indiens des castes. Les Dalits sont en effet considérés comme hors-castes. C est la frange des délaissés, des refusés. Même s ils représentent le sixième de la population et qu une politique de discrimination positive leur ouvre les portes de l éducation et leur permet d accéder à toutes les professions, le poids de la religion et des traditions demeure tel que beaucoup d entre eux restent isolés de la communauté et sont affectés aux travaux considérés comme impurs : blanchisserie, nettoyage des latrines, pompes funèbres Leur exclusion est particulièrement forte dans les campagnes, où ils ne peuvent utiliser le puits du village et doivent vivre à l écart des autres. Aujourd hui, de nombreux mouvements se battent pour la reconnaissance de leurs droits et de leur dignité. Domaines principaux d intervention Bureau d information Soutien psychosocial Reconstruction de maisons ou bâtiments publics Reconstruction de maisons ou bâtiments + relance économique Aide d urgence (eau sanitaire hygiène) Relance économique (centrée sur l agriculture) 8 SOLIDARITÉ TSUNAMI

9 Sri Lanka : Un conflit qui n en finit pas Le tsunami a atteint le Sri Lanka par le sud-est de l île. Tout a été détruit sur une frange de 700 km de long et jusqu à 2 km à l intérieur des terres. Le bilan s élève à plus de morts, disparus, plus de blessés personnes ont dû vivre dans des hébergements provisoires en attendant de pouvoir reconstruire leur maison. Le Sri Lanka connaît depuis une vingtaine d années une guerre meurtrière entre le LTTE (mouvement séparatiste des Tigres de libération de l Eelam tamoul), et l État. C est une population traumatisée et épuisée par ce conflit qui a été frappée par le tsunami du 26 décembre. Les dégâts ont été particulièrement importants dans l Est, dont des territoires sont sous contrôle du LTTE, et où ont eu lieu des combats. De nombreux civils ont fui les zones les plus touchées pour protéger leurs familles, en particulier les enfants, enrôlés de force par le LTTE. Si une trêve relative a été observée après le razde-marée, la situation s est aggravée depuis fin En août 2006, dix-sept membres sri-lankais d un bureau de l ONG Action contre la Faim situé dans l Est étaient assassinés. Le 16 janvier 2008, après un attentat sanglant à Colombo, le gouvernement, décidé à écraser militairement le LTTE, a dénoncé l accord de cessez-le-feu qui avait été signé en février 2002 mais n était plus respecté de part et d autre depuis plusieurs années. Domaines principaux d intervention AGRISUD INTERNATIONNAL Trincomalee Bureau d information Soutien psychosocial Reconstruction de maisons ou bâtiments publics Reconstruction de maisons ou bâtiments + relance économique Aide d urgence (eau sanitaire hygiène) Relance économique (centrée sur l agriculture) Muthur ARCHITECTES DE L'URGENCE COSI SOLIDARITÉS ACTED ENFANTS & DÉVELOPPEMENT Batticaloa CCFD ACTED SRI LANKA Ampara SOLIDARITÉS SOLIDARITÉS COLOMBO Moratuwa Pottuvil COMITÉ D'AIDE MÉDICALE GROUPE DÉVELOPPEMENT AIDONS MIDIGAMA Galle Matara Hambantota AIDE MÉDICALE INTERNATIONALE SPORT SANS FRONTIÈRES ENFANTS DU MONDE DROITS DE L'HOMME LA CHAÎNE DE L'ESPOIR SOUTIEN AUX ENFANTS DU MONDE SRI LANKA SOLIDARITY SOLIDARITÉ TSUNAMI 9

10 Bilan et retour d expérience L idée, pour la relance des activités économiques, c est que nous n arrivons pas sur une terre vierge. On est sur un terreau d une organisation sociale, économique et politique. Il faut repartir de là. Isabelle Autissier, membre du Comité Solidarités Internationales Comment faire mieux la prochaine fois? Cette question se pose à l issue de chaque programme soutenu par la Fondation de France. Parce que l on n aidera jamais assez, ni assez bien, les plus démunis de ce monde. Pour trouver des réponses, réfléchir ensemble reste le meilleur moyen. Prendre de la distance, revenir à froid sur les dysfonctionnements et les facteurs de réussite. Cette démarche de capitalisation et de retour d expérience est un pilier essentiel de la Fondation de France. Les 16 et 17 octobre 2008, une soixantaine de participants, invités par la Fondation de France, se sont retrouvés pour tirer les grandes leçons de l opération solidarité tsunami. Représentants des ONG soutenues, de la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères, de l Office d Aide Humanitaire de l Union européenne mais aussi intervenants extérieurs ont partagé leurs points de vue et leurs expériences sur des thématiques clés : la reconstruction, le soutien psychosocial, la place des petites et moyennes ONG dans le paysage de l humanitaire, le reporting des ONG, les différents types d évaluation organisationnels, techniques et financiers déployés par la Fondation de France. Ces temps d échanges et de débats ont été l occasion de mettre en exergue plusieurs pistes d action : réfléchir à une mutualisation des moyens en termes de veille et de transmission de l information sur le terrain et, plus largement, à une action globale, commune à plusieurs ONG complémentaires, menée à l échelle territoriale ; évaluer l impact de l arrivée dans le paysage humanitaire de nouveaux acteurs tels les collectivités locales, les entreprises, les militaires, dans des contextes politiques et sécuritaires de plus en plus souvent délicats ; mettre en place des relations suivies avec les médias, pour une compréhension réciproque des enjeux et des besoins ; améliorer les outils de reporting, en recherchant une harmonisation entre les procédures des bailleurs ; envisager les politiques de sortie de projets dès l amont ; intégrer la préoccupation environnementale dans les projets de construction. L évaluation ne regarde pas seulement le résultat mais l ensemble des actions qui ont conduit à ce résultat. La démarche de la Fondation de France est innovante et intéressante car elle s implique sur toutes les phases. François Grünewald, Groupe URD (Urgence, Réhabilitation, Développement) Je ferai un rappel historique : la Fondation de France a financé les premiers programmes de reconstruction et de soutien psychosocial, au Kosovo. La reconstruction a été l objet central du comité Solidarités internationales, le débat portant sur le moyen de faciliter le retour au modèle familial et social local. Jean-Claude Fages, Responsable des Solidarités internationales jusqu en 2006 Les petites et moyennes ONG sont souvent implantées depuis longtemps, elles ont une vraie capacité à analyser les contextes locaux, à trouver des partenaires en vue de logiques substitutives ; et elles possèdent une forte faculté d adaptation, contrairement à certaines grosses ONG qui sont de vraies bureaucraties Christophe Gadrey, Agence d Aide Humanitaire de la Commission européenne J ai la conviction que nous avons agi au mieux possible dans ces circonstances. Nous nous sommes comportés en organisme financeur, animateur et, un point essentiel, contrôleur. Nous ne sommes pas des urgentistes mais des réactifs. Pour mener sur le terrain des actions de fond, durables, nous continuerons à travailler de manière fructueuse, efficace, coordonnée. Yves Sabouret, Président de la Fondation de France 10 SOLIDARITÉ TSUNAMI

11 La Fondation de France en action Prête à agir, dès les premières heures Jean-Claude Fages, responsable des Solidarités internationales jusqu à fin 2006 Notre décision d intervenir a été acquise dans les 12 heures qui ont suivi la première annonce du tsunami. Sollicitée par France Télévision, la Fondation de France était parfaitement rôdée pour enclencher très vite ce type d opération : Une mobilisation phénoménale journée de collecte, soirée spéciale télévisée avec mobilisation exceptionnelle des salariés pour recueillir les dons au téléphone. Et là nous avons pu constater une mobilisation phénoménale de la générosité. Un premier appel à projets a été rédigé, qui fixait plusieurs axes d intervention : fournir un appui aux structures compétentes travaillant en partenariat avec des ONG et les autorités locales ; aider les populations les plus vulnérables, en particulier les femmes seules et les familles démunies, se trouvant dans les zones géographiques les plus isolées ; traiter en priorité les ONG se groupant en consortium de compétences complémentaires. Le Comité a été constitué (voir encadré), avec de nouveaux membres que nous avons formés à notre culture de confiance et d engagement envers les ONG pour pouvoir vite décider celles qui seraient soutenues en premier. Dès le 12 janvier 2005, il adoptait les notes de principes et d orientation du Fonds et les procédures. Le montant récolté nous a permis d élargir les axes d intervention, avec peu de programmes d urgence et, au final, surtout des programmes de post-urgence. Le comité Solidarité Asie du Sud : expertise et vigilance Élisabeth Dahan, présidente du Comité Solidarités internationales Le Comité a tout de suite mis en place un fonctionnement reposant sur une interaction permanente, avec des réunions régulières, des conférences téléphoniques, des échanges d s dès qu une question se posait Ce croisement de regards a renforcé nos expertises et notre capacité à apprécier le professionnalisme des ONG. Nous avons étudié chaque demande en estimant si elle était financièrement réaliste, raisonnable et bien travaillée. Avec une priorité aux ONG dont les projets reposaient sur une structure légère, qui n allaient pas là-bas pour exister avec de gros 4x4. SOLIDARITÉ TSUNAMI 11

12 Nous avons également été très attentifs à la bonne répartition des dépenses à l intérieur des enveloppes allouées et à la cohérence des demandes. Patrice Blanc a exprimé une mise en garde particulière pour ne pas déstabiliser les enfants dans leur environnement. Nous avons donc encouragé l accompagnement du vivre ensemble, la pérennisation des nouvelles structures villageoises nées des communautés reformées. Quand nous avons commencé à financer les activités productrices de revenus, nous nous sommes toujours assurés qu il s agissait d un travail structurant pour maintenir et renforcer le lien social. La Fondation est parvenue, non seulement à reconstruire les maisons, mais aussi à mettre en place des mécanismes de référence au sein d un espace de vie. Nous avons été un accélérateur d ascension sociale C est visible sur le terrain : les villages soutenus par la Fondation de France sont de petite taille, et traduisent un sens de la communauté très fort. Nous avons dû défendre ces projets de développement Ce sont toujours les plus pauvres d entre les pauvres qui souffrent. Quand on construit un toit, il faut donner à ses occupants les moyens de le garder et d y vivre, et donc leur trouver un revenu. L un des aspects les plus frappants de notre intervention, c est d avoir été un accélérateur d ascension sociale. En termes de bilan, je pense que nous avons certainement permis à nos ONG partenaires de renforcer leurs compétences en les accompagnant sur le plan des procédures administratives, de la comptabilité, et à travers les trois cellules d information locales de la Fondation de France qui leur fournissaient des informations fiables, de première main. Nous avons donné un bel exemple de ce que peut être une grande fondation, en montrant notre capacité à interagir avec les plus grands et à aider les plus petits à se développer. La Fondation de France est vraiment dans une belle position pour jouer ce rôle. Les membres du Comité Solidarité Asie du Sud Patrice Blanc, Secrétaire général du Défenseur des enfants (Président du Comité Solidarités Internationales en 2006). Edmond de Capèle, membre de la société SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l Investissement) et administrateur de banque en Asie. Élisabeth Dahan, ancien Ambassadeur de France au Sri Lanka, Directeur des relations internationales au Conseil Économique et Social (Présidente du Comité Solidarités Internationales depuis 2007). Hugues de Varine, membre du comité Habitat de la Fondation de France et consultant international, expert en développement local. Jean-Paul Vigier, expert en microfinance (Président du Comité Solidarités Internationales jusqu en 2005). 12 SOLIDARITÉ TSUNAMI

13 La coordination au cœur de la méthodologie d intervention Paris, centre de crise du ministère des Affaires étrangères D emblée, la Fondation de France a cherché à contribuer à la complémentarité des interventions. La Délégation interministérielle post-tsunami (DIPT) a été créée le 18 janvier Au côté de Jean-Claude Mallet, Éric Chevallier aujourd hui porte-parole du Quai d Orsay et conseiller spécial du ministre des Affaires étrangères, en a assuré le copilotage. Quelles sont les raisons qui ont motivé la création de la DIPT? Cette cellule de coordination est une première. Nous sortions de la phase d extrême urgence et face à une catastrophe exceptionnelle, en termes de nombre de victimes, de pays touchés mais aussi de résonance médiatique, il fallait un dispositif exceptionnel. Notre équipe était constituée d une dizaine de personnes représentant les ministères directement impliqués par le tsunami : Affaires étrangères, Santé, Défense, et travaillant en lien avec d autres domaines concernés : l Environnement, les Transports, l Éducation, l Intérieur Le principe était de coordonner l action de l État français avec celle des acteurs nationaux collectivités, ONG et internationaux, comme les Nations unies. Nous ne voulions surtout pas nous substituer aux ministères représentés mais agir comme une interface, un relais afin d éviter les doublons et de garantir la cohérence de l intervention française. Comment vous êtes-vous rapproché de la Fondation de France? Nos modes de fonctionnement étaient très proches : nous instruisions les dossiers de demande d abord de façon collective à la DIPT, après examen par chaque ministère concerné, et sur le terrain, en sollicitant l avis de l ambassade de France locale. Nous partagions les mêmes analyses de situation, la même approche des projets qui ne conduisaient d ailleurs pas forcément aux mêmes décisions. C est ce qui nous a amenés à mettre en place un système de concertation, régulier mais non contraignant, avec la Fondation de France afin d éviter les doublons de financement et d équilibrer les répartitions entre les ONG. Ce processus a parfaitement fonctionné. Il a été extrêmement utile en envoyant un excellent message à tous les opérateurs : les financeurs se parlent et se concertent! Quelles leçons tirez-vous de cette opération? D abord que la grande tension entre la nécessité de faire vite et celle de faire bien n est pas contradictoire avec des impératifs de long terme. En sachant que dès que l on sort de l extrême urgence, ce sont encore plus clairement les pays concernés qui ont le dernier mot sur la décision. D où l énorme défi de la coordination, qui doit faire face à différentes échelles d intervention : locales, gouvernementales, internationales et travailler avec différents types d acteurs. En termes de méthode, la DIPT demeure une démarche spécifique au tsunami, qui a fonctionné durant un an. Elle a prouvé son efficacité, tout en préservant l indépendance des ONG. Sans elle, l action de l État aurait été beaucoup plus dispersée, moins visible. D où l idée de monter le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, dispositif permanent fonctionnant 24 h/24, 7 j/7, qui pourra également servir de base à de nouveaux dispositifs dédiés en cas de nécessité. J ajouterai enfin que les petites et moyennes ONG qui travaillent sur cette phase particulière entre l urgence et le développement de long terme ont une réelle compétence en ce domaine, avec une capacité à agir de façon souple, rapide. Mais elles doivent réfléchir au mouvement de renforcement des grands pôles qui anime le monde humanitaire : pour garder leur expertise, leur capacité réelle, la réponse se trouve peut-être dans des partenariats entre organisations-sœurs. SOLIDARITÉ TSUNAMI 13

14 Sur le terrain : les trois bureaux d information Le volet formation a été très important durant les deux premières années. Énormément d ONG indiennes, partenaires locales des ONG françaises financées par la Fondation de France, cherchaient à développer ou à pérenniser leurs compétences en matière de collecte de fonds et de gestion de la période post-financement. Nous disposions de nombreuses ressources indiennes capables de dispenser les formations permettant d aborder cette phase assez brutale de décroissance. Plusieurs pays comme terrains d action, de nombreux intervenants sur place : pour gérer cette complexité, la Fondation de France a mis en place, pour la première fois, une structure dédiée à la collecte de diverses informations et à leur diffusion auprès des opérateurs et au-delà (site des Nations unies ). Trois bureaux ont été ouverts, en Inde, au Sri Lanka et en Indonésie, animés chacun par le représentant d une ONG. Laurent Tyers, chargé de mission pour ADER, était responsable du bureau de Pondicherry. Vous étiez à l interface entre les ONG présentes dans cette région et la Fondation de France. Quel regard portezvous sur les différentes approches à l œuvre? Et comment l intervention de la Fondation a-t-elle été perçue? Clairement, les projets se situant dans le domaine de la reconstruction, dans la durée, ont été les plus efficaces : les démarches étaient meilleures que celles de l urgence. Quant à la Fondation de France, à raison de deux visites par an, elle a pu transmettre une bonne compréhension de son rôle et de ses méthodes. Elle a été perçue comme un bailleur flexible, tenant compte des réalités du terrain et apprécié de nombreuses organisations locales. Quelles étaient vos principales missions? Une précision importante, en préalable : nous n étions pas des représentants locaux de la Fondation de France, même si cette dernière finançait notre fonctionnement. Nous avions en fait deux casquettes : celle de notre ONG d appartenance, et celle de responsable d un bureau doté de deux missions principales : informer et former. Nous assurions une veille pour les ONG sur différents sujets : la réglementation, le contexte politique et sur le terrain, l évolution des situations, l identification des expertises locales Cela aussi bien à destination des opérateurs en place que pour des personnes venant pour des missions de courte durée et ayant besoin d un maximum d informations et de contacts. Nous éditions régulièrement un bulletin d information pour actualiser ces données. Nous participions aussi à des réunions et des séminaires auxquels toutes les ONG ne pouvaient assister. 14 SOLIDARITÉ TSUNAMI

15 une exigence constante de qualité Martin Spitz, responsable des solidarités internationales (depuis fin 2006) À ce stade de bilan final, nous vérifions une nouvelle fois la pertinence de nos principes fondamentaux. À commencer par la préconisation d une approche globale, intégrée, à l échelle d un territoire, qui permet de combiner des compétences différentes. Pour aller plus loin dans cette approche, il faut approfondir le travail sur place en amont, cerner la culture locale et les besoins du village avant de recréer un nouvel espace de vie commune. La dimension participative, l attention portée aux populations, emblématiques de la posture française en matière d aide humanitaire, sont essentielles dans les actions de moyen et long terme et justifient pleinement le rôle des ONG dans la reconstruction. Ce soutien des programmes durables, justement, est un autre volet important des principes de la Fondation de France. Il renvoie à une notion à prendre dans son sens le plus large, celle de la reconstruction. Reconstruction des bâtiments mais aussi des activités, des communautés, des personnes, de l économie 80 % des fonds ont été alloués à des projets de ce type, ce qui situe clairement le positionnement de la Fondation de France dans la post-urgence plutôt que dans l urgence immédiate. Troisième point : notre exigence de qualité, qui est restée constante malgré la pression médiatique pour dépenser vite, sans s interroger sur la qualité et la durabilité des projets. De ce point de vue, je voudrais souligner la démarche des ONG françaises de taille modeste : nous avons retrouvé une dimension qualitative dans chaque programme, qu il s agisse de relance économique ou de soutien psychosocial. Le contrôle et l évaluation demeurent des piliers structurants, indispensables pour apprécier la situation en permanence. À travers les visites sur le terrain toujours effectuées en binôme pour croiser les visions nouvelles et continues pour une bonne compréhension du contexte, les rapports demandés régulièrement aux ONG mais aussi, et c est une nouveauté, l intervention d un commissaire aux comptes, KPMG. Le format de reporting imposé (compte emplois-ressources avec les reports des fonds dédiés) a permis d homogénéiser la présentation, tout en aidant les ONG à formaliser leurs bilans. Ce pilotage permanent a aussi apporté une souplesse optimale dans la gestion des financements : plus de 25 projets ont été annulés partiellement, et 11 % des sommes dépensées ont été attribuées à d autres projets post-tsunami, pour différentes raisons : certaines associations avaient pu dépenser moins que prévu, des programmes ont été arrêtés pour des raisons de sécurité ou d autres ONG avaient couvert les besoins ; enfin, d autres projets ont été réajustés suite à une visite sur le terrain. Nous avons également renforcé la coordination sur place, notamment pour que les ONG puissent réajuster leur projet en fonction des activités des autres ONG et pour qu elles disposent de bonnes informations. Nous avons vraiment joué le jeu en matière de transparence, à tel point que les bulletins d information produits par les cellules d information étaient repris sur les sites d information des Nations unies, en deux ou trois langues. Certaines procédures seront modifiées à l avenir : les ONG devront préciser leur politique environnementale, leur politique sociale, et leur stratégie de sortie du programme pour éviter une déstabilisation brutale des acteurs locaux. SOLIDARITÉ TSUNAMI 15

16 accompagner, r Secourir, reconstruire Au-delà des blessures physiques, le tsunami a également généré de nombreux traumatismes psychologiques au sein de la population. L inexistence, au Sri Lanka, de systèmes de prise en charge dans [ce] domaine a été dès le premier mois post-tsunami une triste réalité (exemples : aucun psychologue ( ) sur le district d Ampara. Sur le plan national, il n y a ni diplômes universitaires, ni formations spécialisées). Pourtant, il y a eu personnes déplacées suite au tsunami. À ce nombre s ajoute le million de personnes victimes et déplacées durant le conflit interne qui déchire le pays depuis plus de 20 ans. La réhabilitation psychologique des personnes les plus affectées est un point essentiel pour éviter l effondrement de la société. (Rapport Comité Aide Médicale 2005) L aide de la Fondation de France s est répartie entre quatre grands postes : l aide d urgence, le soutien psychosocial, la reconstruction et la relance économique, auxquels s ajoute le financement du fonctionnement des trois bureaux de coordination de l information. Hormis l aide d urgence, les trois autres postes se sont souvent superposés, traduisant une vision globale de prise en charge des individus au sein d une sphère culturelle, sociale et économique. Entre Paris et l Asie, le Comité et les ONG, les liens ont été proches et constants pour épouser le mouvement des projets, celui de la vie même. Retour sur quelques-uns des projets les plus emblématiques de ces quatre années d opération Asie du Sud 16 SOLIDARITÉ TSUNAMI

17 L aide d urgence e- les jours qui ont suivi le 26 décembre 2004, la Abriter, nourrir, faciliter l accès aux soins, prévenir les maladies en assurant l hygiène dans les camps, fournir de l eau potable, permettre aux familles de téléphoner dans Fondation de France a soutenu les premières actions, allant à l essentiel. Mais très vite, certaines ONG se sont préoccupées des effets du tsunami sur le psychisme des plus vulnérables, en particulier celui des enfants. C est sous cet aspect, à la fois réparateur et porteur sur le long terme, que la Fondation de France a étudié les projets soumis. Au-delà de l aide médicale, protéger la santé mentale AMI et CAM, Indonésie et Sri Lanka L association Aide médicale internationale (AMI) est intervenue initialement dans la région de Pottuvil, au Sri Lanka. La nécessité d un soutien psychologique aux victimes du tsunami, affectées directement ou indirectement, s est traduite par une réponse en deux temps : pourvoir aux besoins d aide psychologique et protéger la santé mentale des personnes ; renforcer les capacités locales pour les prendre en charge. À partir de juin 2005, après un constat fait auprès des populations sinistrées, l ONG a formé des travailleurs sociaux pour écouter et réorienter les personnes vers un médecin, un conseiller psychologique ou un psychiatre. Plus de enfants ont bénéficié des programmes éducatifs dans les camps à travers les activités du youth club. Le programme a été fermé au bout d un an, AMI s étant assurée que les activités qu elle avait lancées pourraient perdurer grâce au tissu local créé. En Indonésie, AMI a recruté une psychologue locale à Teunom, une zone particulièrement isolée après le tsunami. Ce choix garantit la prise en compte des spécificités culturelles et religieuses locales (la Charia, loi islamique, est appliquée à Sumatra) dans l approche de la souffrance des sinistrés. Dès janvier 2005, le Comité d aide médicale (CAM) était quant à lui présent aux côtés des populations sinistrées d Ampata et de Thirukkovil au Sri Lanka, intervenant sur plusieurs champs pour secourir des personnes blessées et vivant dans des conditions sanitaires minimales : santé, distribution d eau potable et assainissement. CAM a également été la seule ONG travaillant dans ce district à apporter un appui au ministère de la Santé sri lankais en termes de ressources humaines et de transport. À l instar d AMI, CAM s est aussi préoccupée de soutien psychologique à travers la mise en place de groupes de parole, de consultations individuelles et d activités pour les plus jeunes. Initialement prévu pour une durée de six mois, le projet a été prolongé sur une année pour continuer à répondre aux besoins de la population et passer le relais aux autorités locales dans de bonnes conditions. CAM est aussi intervenue en Indonésie pour des formations de personnels locaux et la reconstruction de centres de santé. En chiffres e (14 %) des fonds alloués 14 projets soutenus Montant moyen par projet : e (principalement des interventions dans les camps, eau, sanitaires ; des projets à dominante santé, parfois avec un volet de soutien psychosocial) bénéficiaires dont : bénéficiaires d eau potable bénéficiaires de soins de santé (ou vaccins) bénéficiaires de kits d hygiène bénéficiaires d une aide alimentaire bénéficiaires de journées de travail contre paiement (cash for work) 481 puits creusés, puits nettoyés SOLIDARITÉ TSUNAMI 17

18 Le soutien psychosocial S il semble peu important au regard des chiffres, ce volet est structurant pour l avenir, à travers des actions aux impacts de long terme. Il porte sur la réintégration des personnes dans la sphère sociale, ce qui suppose une démarche de réparation à double niveau : individuel et collectif. Faisant appel à des expertises solides, il est difficile à mesurer, à quantifier : dans de telles démarches, le temps ne compte plus. Par le jeu, la danse, la poésie, des travaux collectifs on sème d invisibles graines qui vont éclore sous les formes les plus inattendues : un sourire, un sentiment de bien-être, la capacité retrouvée à faire des projets, l envie de s investir dans la communauté Une approche subtile et complexe, à la mesure de l être humain. Réapprendre à vivre ensemble Triangle Génération Humanitaire (TGH), Indonésie Intégration : ce mot peut résumer l enchaînement des programmes conduits par Triangle Génération Humanitaire (TGH) dans une zone totalement isolée après le tsunami qui avait rayé de la carte 24 villages sur les 28 du sous-district de Lhoong (Aceh Besar). Certains villages ont perdu 80 % de leur population. Pour les survivants abandonnés, il a fallu reconstruire des projets de vie : les activités pour se nourrir, le matériel pour les exercer mais aussi, pour les enfants, la possibilité d oublier les peurs, de retrouver les jeux et les rêves. Partenaire de longue date de la Fondation de France, Triangle Génération Humanitaire s inscrit dans la dynamique psychosociale à travers une approche globale de l aide humanitaire qui intègre urgence et développement et qui considère l aspect matériel comme un outil de réhabilitation économique et sociale. À travers des activités, des animations mais aussi une aide à la relance économique par des formations, un soutien aux coopératives de pêcheurs, la microfinance, l association a redonné du sens aux projets communautaires. De nombreux projets ont ainsi accompagné le redémarrage de l économie : formations à l informatique, la cuisine, la broderie, l électricité Tandis que, quotidiennement, des animations ont été proposées aux enfants et aux adultes : jeux, dessins et chants pour les enfants, cinéma pour tous, et même une radio associative. Autant d initiatives que TGH a rassemblées dans un Centre de ressources communautaires. Autre caractéristique de son intervention, emblématique de la valeur ajoutée des ONG de taille moyenne : son ancrage de proximité, avec deux chefs de mission parlant couramment indonésien et partageant le quotidien des habitants pendant des mois. Ses principes d action : prendre le temps de la réflexion, avec beaucoup d écoute et de dialogue, tout en respectant strictement les procédures officielles et en collaborant étroitement avec la structure gouvernementale créée après le tsunami pour coordonner l aide humanitaire, le BRR. Triangle a également préparé en profondeur sa sortie du programme : une association locale et une coopérative de microcrédit ont été créées, et le permanent local de TGH a été formé pour reprendre leur direction. Triangle est devenu mon foyer En chiffres e 7 % des fonds alloués 12 projets soutenus Montant moyen par projet : e bénéficiaires d activités telles que jeux, formations, accompagnement Avant le tsunami, Erwin faisait des études d économie. Triangle l a recruté comme permanent et, après son départ, lui a passé le témoin : c est lui qui dirige aujourd hui la coopérative. Avec Triangle, nous avons eu une vraie relation de partenaires et aussi une relation de long terme, à la différence d autres ONG plus importantes. Son approche était juste : d abord voir les besoins et ensuite, sur la base de ce constat, se coordonner avec les autorités ce qui n était pas le cas de toutes les ONG Ses représentants m ont écouté, ont tenu compte des mes idées, m ont fait confiance. Triangle est vraiment devenu mon foyer. La communauté s est impliquée dans le projet de coopérative, elle a appris à épargner, à gérer un crédit Aujourd hui, je continue à développer des projets de microcrédit dans d autres zones. 18 SOLIDARITÉ TSUNAMI

19 Avant d intégrer l équipe de Triangle, je pleurais tous les soirs. Depuis que je travaille pour la communauté, mes parents me disent que j ai changé, que je souris. Moi-même je me sens mieux, j apprends énormément et je veux apprendre encore plus. J ai le sentiment d avoir un sens à ma vie. Désormais, le groupe des femmes du village m invite aux réunions et me demande mon opinion. La dernière fois j ai voulu m entraîner à parler en public, et j ai expliqué les activités du CRC (Community Ressources Centre). Tout le monde était captivé et beaucoup m ont posé des questions! Tatik, animatrice enfants, veuve du conflit, mère de deux enfants, 24 ans. En Thaïlande, Enfants & Développement a mené durant un an un projet multidimensionnel visant à renforcer la résilience des enfants grâce à une prise en charge adaptée. Dix jeunes filles ont été formées pour intervenir auprès de plus de enfants. La yayasan (association en indonésien) est utile pour la communauté, enfants, adolescents et adultes. Les activités sont adaptées à la communauté, à son caractère spécifique, à ses pratiques et en fonction de ses besoins. La yayasan donne de nouveaux outils à la population pour comprendre des choses nouvelles, prendre en main son futur, améliorer sa qualité de vie. Dans ma tête s est développée l idée d intérêt général, que je n avais pas avant. Ma vie est à moitié pour les autres, à moitié pour moi. Adli, chef de famille d enfants, célibataire, 28 ans. La motivation des gens par rapport à l avenir a changé. Après le tsunami, les gens se sentaient tristes et désespérés, alors c est bien qu ils aient des activités qui font qu ils se sentent mieux. Zahari, chef du village de Saney, 39 ans. Les projets de Triangle ont diminué les difficultés économiques en nous donnant du crédit. Ils ont également reconstruit la solidarité communautaire et apporté des activités aux enfants pour leur donner de la joie. Sulaiman, patron d une petite épicerie et d une fabrique de café à Teungoeh Geunteut. Aider à retrouver bien-être et dignité Face à des catastrophes naturelles ou à d autres situations d urgence, il semble évident de répondre aux besoins fondamentaux des populations (nourriture, eau, abris, vêtements, accès à l hygiène). L intervention psychosociale est quant à elle reconnue comme un moyen de redonner bien-être un concept qui se substitue de plus en plus à celui de santé mentale et dignité à la personne, tout en allégeant sa souffrance. Elle permet aussi d éviter des répercussions négatives, tant au niveau individuel que collectif, dans un avenir proche ou lointain. Le bien-être psychosocial d un individu pourrait être défini selon trois concepts interconnectés : la capacité humaine, qui rassemble la santé (physique et mentale), les connaissances et les compétences de la personne ; l écologie sociale, définie comme le tissu communautaire et le soutien du groupe ; la culture et les valeurs. La Fondation de France a fait réaliser une évaluation de trois projets menés en Indonésie. Tous montrent, à la fois, la richesse de la notion de psychosocial et la pertinence de leviers matériels pour agir sur le bien-être individuel et collectif. Les témoignages recueillis racontent l angoisse des premiers jours, la peur du vent et de l eau qui s est installée durablement en soi et les espoirs qui renaissent avec des jeux, des chants, des activités économiques, puis la vie qui repart et qui reprend, pour chacun et pour tous ensemble. SOLIDARITÉ TSUNAMI 19

20 La reconstruction Maisons, écoles, centres communautaires, centres de santé Ce volet est de loin le plus important et peut-être aussi le plus complexe à appréhender. Car après le tsunami, des arbitrages essentiels s imposaient, soulevant autant de questions : faut-il abriter les personnes dans du provisoire ou prendre le temps de réfléchir au long terme et de construire dans une perspective durable? Et dans ce cas, comment penser un bâtiment dans son contexte social et humain? Sans oublier l exigence de qualité propre à la Fondation de France, à concilier avec les contraintes financières et réglementaires locales. Une problématique que résume bien l intitulé du projet d Architectes de l urgence : Consolider des murs, reconstruire des vies. En tant que membres de la communauté de Pusong, nous sommes très redevables envers l ONG Atlas qui a réanimé notre esprit pour survivre. Démarche participative et développement durable. Atlas Logistique, Indonésie De l urgence au long terme, Atlas Logistique (qui a depuis rejoint l ONG Handicap International) s est investie à différents niveaux, dans un périmètre géographique couvrant plusieurs villages au nord-est de la province d Aceh. Retrouver sa dignité, acquérir un savoir-faire Atlas Logistique est l une des seules ONG sur Pidie à avoir mis en place cette approche de construction participative avec les bénéficiaires. Le fait pour ces derniers de s investir dans la reconstruction de leur maison est pour nous une façon de leur redonner une importance, une dignité, une fierté, un moyen de s exprimer. Éléments qu ils avaient peut-être perdus avec le tsunami ou, tout du moins, qui avaient été fortement étouffés, combattus et réprimés durant ces dernières longues années de conflit. ( ) Chaque personne de nos chantiers reçoit en fin de contrat, si les tests ont été probants, un certificat de formation et de compétence. L objectif majeur de fin de projet est de pérenniser les savoirs acquis et d aider les travailleurs à aller chercher du travail chez les entrepreneurs locaux. Les 86 ouvriers ayant participé au chantier de construction sur une période égale ou supérieure à trois mois ont reçu un kit d outillage comprenant une dizaine d outils tels que marteaux, pinces, équerres, scies... Ces personnes, grâce à ces équipements, pourront être embauchées sur d autres chantiers (les ouvriers du bâtiment sont généralement employés avec leur équipement personnel). Atlas Logistique, Rapport final. Après avoir assuré le support logistique et la coordination de l approvisionnement du matériel pour les différentes ONG sur le terrain, Atlas a conduit un programme dont les différentes composantes économiques, sociales et environnementales forment une approche intégrée de réinstallation communautaire aux couleurs du développement durable : reconstruction et réhabilitation des habitats, des structures communautaires et des bateaux de pêcheurs, reconstitution de la flore protégeant les côtes, relance de l activité économique. Son action s est également attachée à renforcer les initiatives locales, afin de pérenniser les actions entreprises et d insuffler de nouvelles dynamiques au sein des communautés victimes du tsunami. Atlas a ainsi mis en œuvre une démarche participative, travaillant en étroite collaboration avec les chefs de village, formant les bénéficiaires des maisons aux techniques de construction : menuiserie, charpente métallique Au total, ce sont près de 400 habitations qui ont ainsi été édifiées. Des maisons en dur, conçues selon un standard de qualité élevé et répondant aux normes parasismiques, les tremblements de terre étant hélas courants dans cette région située au-dessus de la ceinture de feu. Pour ce qui concerne le volet économique, une première phase a été lancée au village de Sigli, portant sur plusieurs domaines : la pêche avec la construction de 64 bateaux pour remplacer ceux que le tsunami avait détruits, l élevage de crevettes, le tissage de nattes en feuilles de Pandanus. Atlas Logistique a également constitué une coopérative pour pérenniser l emploi des jeunes dans le secteur du bâtiment après le départ de l ONG. Le champ environnemental, enfin, a été pris en compte dans deux registres : d une part, un choix de matériaux privilégiant le métal et le béton cellulaire afin d éviter la consommation de bois (pour la cuisson des briques et pour les charpentes), et préserver ainsi les forêts locales, tout en disposant de bonnes propriétés thermiques ; d autre part, la restauration de la mangrove côtière, dont le rôle majeur contribue à la fois à réduire la force des vagues et à stabiliser les sols. Sa dégradation n était pas due au tsunami, mais à l extension des bassins d aquaculture et aux prélèvements pour le bois de cuisson. 20 SOLIDARITÉ TSUNAMI

COUR DES COMPTES. Synthèse. du rapport sur les organismes faisant appel à la générosité publique

COUR DES COMPTES. Synthèse. du rapport sur les organismes faisant appel à la générosité publique COUR DES COMPTES Synthèse du rapport sur les organismes faisant appel à la générosité publique Janvier 2011 L emploi des fonds collectés par les associations en faveur des victimes du Tsunami du 26 décembre

Plus en détail

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE

TNS. BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA FORCE 15/01/10-08:01 - Page 1/3 Ref. Doc. : 2500-4318690-8 A : Service de presse / VEOLIA ENVIRONNEMENT Mot-Clé : VEOLIA BFM LE GRAND JOURNAL Le 14/01/2010 20:17:51 Invité : Thierry VANDEVELDE, fondateur VEOLIA

Plus en détail

Les Principes fondamentaux

Les Principes fondamentaux Les Principes fondamentaux DU MOUVEMENT INTERNATIONAL DE LA CROIX-ROUGE ET DU CROISSANT-ROUGE Christoph von Toggenburg/CICR Les Principes fondamentaux du Mouvement international de la Croix-Rouge et du

Plus en détail

Cartographie des aides pour l'asie du sud-est Actualisation du 15 février 2005

Cartographie des aides pour l'asie du sud-est Actualisation du 15 février 2005 Cartographie des aides pour l'asie du sud-est Actualisation du 15 février 2005 association pays d'intervention région / provinces / villes type d'action populations cibles besoins spécifiques de montants

Plus en détail

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire.

ACTED. Bien que les guerres soient officiellement terminées, il persiste des conflits localisés à l Est du territoire. Chargé de Logistique RDC Closing date: 04 Sep 2015 I. ACTED ACTED ACTED est une association de solidarité internationale française qui a pour vocation de soutenir les populations vulnérables de par le

Plus en détail

La plateforme de micro-dons du CCFD-Terre solidaire

La plateforme de micro-dons du CCFD-Terre solidaire La plateforme de micro-dons du CCFD-Terre solidaire DOSSIER DE PRÉSENTATION S o m m ai r e SolidaireVille, plateforme innovante de micro-dons. Une première!...3 Des projets au service du développement

Plus en détail

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE LE CONGÉ SOLIDAIRE DEUX SEMAINES POUR AGIR AU SERVICE DE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE Renforcer l'autonomie des populations et la protection de leur environnement le partenariat continu pour apporter un

Plus en détail

FACTSHEET HAITI DEUX ANS APRES

FACTSHEET HAITI DEUX ANS APRES HAITI DEUX ANS APRES Les actions de la Commission européenne pour reconstruire le pays Janvier 2012 Table of contents 1 L aide de l UE en bref 3 2 L aide humanitaire de la Commission européenne à Haïti.

Plus en détail

CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7

CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7 CLUB 2/3 Division jeunesse d Oxfam-Québec 1259, rue Berri, bureau 510 Montréal (Québec) H2L 4C7 Téléphone : 514 382.7922 Télécopieur : 514 382.3474 Site Internet : www.2tiers.org Courriel : club@2tiers.org

Plus en détail

La Fondation Schneider Electric reçoit l Oscar ADMICAL du Mécénat d entreprise 2011

La Fondation Schneider Electric reçoit l Oscar ADMICAL du Mécénat d entreprise 2011 Dossier de presse 09 mai 2011 La Fondation Schneider Electric reçoit l Oscar ADMICAL du Mécénat d entreprise 2011 Communiqué de Presse La Fondation Schneider Electric reçoit l Oscar ADMICAL du Mécénat

Plus en détail

MISSING. Le moteur de recherche mondial des disparus de catastrophes naturelles. En partenariat avec :

MISSING. Le moteur de recherche mondial des disparus de catastrophes naturelles. En partenariat avec : MISSING Le moteur de recherche mondial des disparus de catastrophes naturelles En partenariat avec : DES DISPARUS LAISSES A L ABANDON Chaque catastrophe humanitaire majeure entraîne la disparition de nombreux

Plus en détail

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES

LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES LAURENT FABIUS, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES Tout à l heure, le Président de la République m a demandé, avec le Premier ministre, de vous apporter un certain nombre d éléments sur le contexte dans

Plus en détail

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact Niveau / âge des participants Enfants (à partir de 12 ans), adolescents et adultes. Temps/durée d animation Environ ¼ d heure. Nombre d animateurs

Plus en détail

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice 2013. Le processus de planification

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice 2013. Le processus de planification Identification des be Le HCR est pleinement conscient de la nécessité de travailler en étroit partenariat avec ses principaux bailleurs de fonds pour rassembler les ressources dont il doit disposer pour

Plus en détail

Solidarité Haïti Trois ans après

Solidarité Haïti Trois ans après Solidarité Haïti Trois ans après fondationdefrance.org Sommaire Trois ans après le séisme : reconstruire la vie p. 3 2010-2012 : entre gestion de l urgence et impératif de développement p. 4 Les modes

Plus en détail

Ensemble, soutenons le Bleuet de France!

Ensemble, soutenons le Bleuet de France! DOSSIER DE PRESSE Il ne peut y avoir de Solidarité sans Mémoire Depuis 1991, les fonds récoltés par l Œuvre Nationale du Bleuet de France (ONBF) permettent d accompagner la politique mémorielle de l ONACVG.

Plus en détail

LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES

LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES LE SAMU SOCIAL DE BRUXELLES Le SAMU SOCIAL DE BRUXELLES Un dispositif de lutte contre l exclusion : 24h/24, 365j/an : 1) Une permanence téléphonique le N vert : 080099/340 2) Des équipes mobiles d aide

Plus en détail

Solidarité Haïti : un an de mobilisation

Solidarité Haïti : un an de mobilisation Solidarité Haïti : un an de mobilisation Le 12 janvier 2010, un violent séisme frappe Haïti. Le bilan est effroyable : 220 000 morts, 300 000 blessés et 1.5 million de sans-abri. Une semaine après le désastre,

Plus en détail

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire

Intervention de Marisol TOURAINE. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des. femmes. Maison de Santé Pluridisciplinaire 1 Intervention de Marisol TOURAINE Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Maison de Santé Pluridisciplinaire Magny-en-Vexin Vendredi 20 février 2015 Seul le prononcé fait

Plus en détail

«seul le prononcé fait foi»

«seul le prononcé fait foi» «seul le prononcé fait foi» Discours à l occasion de la réunion du Pacte de Responsabilité et de Solidarité Lundi 26 mai 2014 Lesparre-Médoc Mesdames et Messieurs les Parlementaires Mesdames et Messieurs

Plus en détail

solutions Investir dans des Plan stratégique 2015-2020

solutions Investir dans des Plan stratégique 2015-2020 International Development Research Centre Centre de recherches pour le développement international Investir dans des solutions Plan stratégique 2015-2020 LE MOT DU PRÉSIDENT DU CONSEIL Je suis très fier

Plus en détail

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie)

Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Garth LARCEN, Directeur du Positive Vibe Cafe à Richmond (Etats Unis Virginie) Commentaire du film d introduction de l intervention de Garth Larcen et son fils Max, entrepreneur aux U.S.A. Garth Larcen

Plus en détail

Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ»,

Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ», Partenaires fondateurs DOSSIER DE PRESSE Dossier de presse «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ» «Fais-nous rêver-fondation GDF SUEZ», Construisons ensemble des voies nouvelles pour un sport utile à tous

Plus en détail

Origines possibles et solutions

Origines possibles et solutions Ne plus avoir peur de vieillir «Prends soin de ton corps comme si tu allais vivre éternellement, Prends soin de ton âme comme si tu allais mourir demain.» Introduction Ce petit document est la résultante

Plus en détail

Les nouvelles orientations de la politique de coopération internationale de la Ville sont :

Les nouvelles orientations de la politique de coopération internationale de la Ville sont : La Ville de la Possession est engagée depuis plus de 30 ans dans des actions de coopération décentralisée. Elle est la ville pionnière de La Réunion à développer des actions de coopération avec des villes

Plus en détail

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES

LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES LES SOINS DE SANTÉ POUR LES MIGRANTS SANS PAPIERS EN SUISSE SERVICES UN CONTEXTE PLEIN DE CONTRASTES Dans la plupart des pays analysés, un écart peut être observé entre les normes définies par les droits

Plus en détail

Un gouvernement qui agit en misant sur l investissement privé

Un gouvernement qui agit en misant sur l investissement privé Cabinet du ministre Communiqué de presse BUDGET 2013-2014 COMMUNIQUÉ N 2 BUDGET 2013-2014 Un gouvernement qui agit en misant sur l investissement privé Québec, le 20 novembre 2012 «Pour accélérer la croissance

Plus en détail

Passer le relais au sein de son association. Création- Fonctionnement STRUCTURER

Passer le relais au sein de son association. Création- Fonctionnement STRUCTURER Création- Fonctionnement Passer le relais au sein de son association Une association est une organisation. Et comme toute organisation humaine, elle est soumise au cours de son existence à des changements

Plus en détail

Conseils sur la conduite à tenir en cas de suicide d un salarié sur le lieu de travail

Conseils sur la conduite à tenir en cas de suicide d un salarié sur le lieu de travail Conseils sur la conduite à tenir en cas de suicide d un salarié sur le lieu de travail Document réalisé avec l aide de Philippe BIELEC, Ingénieur Conseil à la Direction des risques professionnels de la

Plus en détail

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS

LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS LES RÉFÉRENTIELS RELATIFS AUX ÉDUCATEURS SPÉCIALISÉS 1. RÉFÉRENTIEL PROFESSIONNEL D ÉDUCATEUR SPÉCIALISÉ 2. RÉFÉRENTIEL ACTIVITÉS 3. RÉFÉRENTIEL DE 4. RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION 5. RÉFÉRENTIEL DE FORMATION

Plus en détail

Appel à projets Soutien à la dynamique des Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE)

Appel à projets Soutien à la dynamique des Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) Appel à projets Soutien à la dynamique des Pôles territoriaux de coopération économique (PTCE) Date de l ouverture de l appel à projets : Mi-juillet 2013 Date de clôture de l appel à projets : 31 octobre

Plus en détail

2. Bailleurs de fonds internationaux majeurs, coordination et possibilité de division du travail, exercices d évaluation conjointe (harmonization)

2. Bailleurs de fonds internationaux majeurs, coordination et possibilité de division du travail, exercices d évaluation conjointe (harmonization) DIREZIONE GENERALE PER LA COOPERAZIONE ALLO SVILUPPO Ufficio IV Cadre Pays Stream 2013-2015 BURKINA FASO 1. Contexte et finalités de la présence de la coopération italienne Le Burkina Faso est l'un des

Plus en détail

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT)

CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) CHARLES DAN Candidat du Bénin pour le poste de Directeur général du Bureau international du Travail (BIT) FACONNER ENSEMBLE L OIT DU FUTUR «Pour tout ce qui a été, merci. Pour tout ce qui sera, oui.» (Dag

Plus en détail

Service d Intervention Psychosocial Urgente (Sisu)

Service d Intervention Psychosocial Urgente (Sisu) 4 ème Congrès national «Aide psychologique d urgence et assistance spirituelle» Berne 20 août 2010 OFPP-RAPNU-Université de Berne Service d Intervention Psychosocial Urgente (Sisu) Olivier Nyssens Anthropologue

Plus en détail

au Cambodge et aux Philippines

au Cambodge et aux Philippines Nos centres scolaires et foyers d accueil pour bâtir des hommes au Cambodge et aux Philippines L enfant que nous aidons aujourd hui sauvera son pays demain Qui sommes-nous? Notre vision Face la souffrance

Plus en détail

Humanitaire. ANALYSE L après-tsunami entre émotions collectives et dures réalités de la reconstruction... p. 70

Humanitaire. ANALYSE L après-tsunami entre émotions collectives et dures réalités de la reconstruction... p. 70 Les dégats de la vague sur la Mangrove Humanitaire ANALYSE L après-tsunami entre émotions collectives et dures réalités de la reconstruction... p. 70 REPÈRES Le parcours de la vague... p. 72 REPÈRES L

Plus en détail

Rappelons d abord l événement dans ses grandes lignes.

Rappelons d abord l événement dans ses grandes lignes. Étude de cas : Hydro-Québec et la tempête de verglas par Steve Flanagan Présenté au colloque «Les communications en temps de crise» Organisé par l Université du Québec à Montréal janvier 1999 L analyse

Plus en détail

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières

DOSSIER DE PRESSE. Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières DOSSIER DE PRESSE Améliorer l hébergement des plus défavorisés : Un plan triennal pour réduire le recours aux nuitées hôtelières Paris, le mardi 3 février 2015 Contact presse Ministère du Logement, de

Plus en détail

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD

CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD CHARTE D ÉTHIQUE PROFESSIONNELLE DU GROUPE AFD AVANT-PROPOS Établissement public, l Agence Française de Développement exerce une mission d intérêt public, principalement à l international. CHARTE D ÉTHIQUE

Plus en détail

SITUATION GENERALE Description du phénomène

SITUATION GENERALE Description du phénomène BULLETIN N 007 REPOBLIKAN I MADAGASIKARA Fitiavana Tanindrazana Fandrosoana ------------------- MINISTERE DE L INTERIEUR ------------------ BUREAU NATIONAL DE GESTION DES RISQUES ET DES CATASTROPHES -----------------

Plus en détail

Rapport d évaluation du master

Rapport d évaluation du master Section des Formations et des diplômes Rapport d évaluation du master Etudes internationales de l Université Paris-Sud Vague E 2015-2019 Campagne d évaluation 2013-2014 Section des Formations et des diplômes

Plus en détail

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire

La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire La FAFEC «Gnèna-Yèter», la «Banque» des Femmes rurales du Nord de la Côte d Ivoire BIM n 136 - Mercredi 24 Octobre 2001 Bénédicte Laurent, FIDES Un BIM du mercredi qui nous vient de loin : nous avons demandé

Plus en détail

Service des arts visuels Consultations sur le soutien aux organismes artistiques

Service des arts visuels Consultations sur le soutien aux organismes artistiques Service des arts visuels Consultations sur le soutien aux organismes artistiques En 2013, le Conseil des arts du Canada a publié le Document d'information : Révision des programmes de subventions de fonctionnement

Plus en détail

55% des français sont intéressés par un volontariat international

55% des français sont intéressés par un volontariat international Membre du groupe Le Congé de Solidarité Un outil RSE au service de vos collaborateurs L association DSF Développement Sans Frontières (DSF) est une association de solidarité internationale, reconnue d'intérêt

Plus en détail

Comment les pauvres gèrent-ils le risque?

Comment les pauvres gèrent-ils le risque? Comment les pauvres gèrent-ils le risque? Le présent dossier donne un aperçu de la manière dont les ménages pauvres gèrent les risques. Fondé sur les recherches effectuées via les journaux financiers dont

Plus en détail

l info S engager avec sa banque, ça compte!

l info S engager avec sa banque, ça compte! La lettre d information des clients qui ont choisi d agir l info S engager avec sa banque, ça compte! Grâce à l engagement des clients du Crédit Coopératif, plus de 4,3 millions d euros de dons ont été

Plus en détail

Le système de protection sociale en santé en RDC

Le système de protection sociale en santé en RDC REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO MINISTERE DE L EMPLOI, DU TRAVAIL ET DE LA PREVOYANCE SOCIALE Le système de protection sociale en santé en RDC 13/09/2013 1 I. Contexte national Plan II. Mesures de protection

Plus en détail

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé

Conférence mondiale sur les déterminants sociaux de la santé. Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Déclaration politique de Rio sur les déterminants sociaux de la santé Rio de Janeiro (Brésil), 21 octobre 2011 1. À l invitation de l Organisation mondiale de la Santé, nous, Chefs de Gouvernement, Ministres

Plus en détail

LA RéPOnSe COLLeCTive. Adhérez à Tulipe! La plaquette d information pour tout savoir sur notre politique de partenariat

LA RéPOnSe COLLeCTive. Adhérez à Tulipe! La plaquette d information pour tout savoir sur notre politique de partenariat LA RéPOnSe COLLeCTive des entreprises de SAnTé Aux POPuLATiOnS en SiTuATiOn de détresse Adhérez à Tulipe! La plaquette d information pour tout savoir sur notre politique de partenariat Qui sommes nous?

Plus en détail

Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi. Unique et inédit!

Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi. Unique et inédit! Conférence de presse du 30 novembre 2011 Session budgétaire de la Région Auvergne* Un Budget 2012 en hausse pour la jeunesse et l emploi Unique et inédit! L Auvergne : 1 ère Région de France à lancer une

Plus en détail

Communiqué. Emmaüs sans frontières. 31 mai 2011. Centre socio culturel. Thann EMMAÜS CERNAY. Rendez vous le 31 mai à 14h. Centre socio culturel

Communiqué. Emmaüs sans frontières. 31 mai 2011. Centre socio culturel. Thann EMMAÜS CERNAY. Rendez vous le 31 mai à 14h. Centre socio culturel Emmaüs sans frontières Communiqué 31 mai 2011 Centre socio culturel Thann ************************ CERNAY EMMAÜS A l occasion de la tournée de mobilisation d Emmaüs International, EMMAÜS CERNAY accueillera,

Plus en détail

Donnez de la valeur à votre ISF! Agissons ensemble pour un monde plus fraternel et solidaire.

Donnez de la valeur à votre ISF! Agissons ensemble pour un monde plus fraternel et solidaire. Donnez de la valeur à votre ISF! Agissons ensemble pour un monde plus fraternel et solidaire. Fondacio, un mouvement au service de l humain. Cette aventure œcuménique naît à Poitiers en 1974, à l initiative

Plus en détail

Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive

Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive Service Consolidation de la Paix (S3.1) Le soutien financier des projets sur les budgets prévention des conflits et diplomatie préventive Introduction Pour exécuter et renforcer la politique étrangère,

Plus en détail

Bilan de la concertation sur le PEDT

Bilan de la concertation sur le PEDT les périscolaires Bilan de la concertation sur le PEDT J www.ville-cergy.fr Sommaire 1. Préambule 4 2. Le cadre de la démarche 5 2.1. Les objectifs 6 2.2. Les sujets du débat 6 2.3. Le déroulé de la démarche

Plus en détail

DOSSIER PREALABLE AU LANCEMENT D UNE CAMPAGNE

DOSSIER PREALABLE AU LANCEMENT D UNE CAMPAGNE DOSSIER PREALABLE AU LANCEMENT D UNE CAMPAGNE DE MOBILISATION DU MECENAT POPULAIRE Nom du délégué Fondation du Patrimoine local :.. PIECES A FOURNIR IMPERATIVEMENT POUR L INSTRUCTION DE VOTRE DOSSIER :

Plus en détail

Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM)

Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM) Ministère des Mines, de l Industrie et des PME PROGRAMME NATIONAL «PLATE-FORME MULTIFONCTIONNELLE POUR LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE (PN-PTFM) FICHE SYNOPTIQUE DE PRESENTATION DU PN-PTFM I. INFORMATIONS

Plus en détail

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds Termes de référence 1 1. Contexte et justification La formation en recherche de financement s inscrit dans le cadre du programme «Promouvoir l

Plus en détail

Les 7 Principes fondamentaux

Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux Les 7 Principes fondamentaux de la Croix-Rouge Humanité Impartialité Neutralité Indépendance Volontariat Unité Universalité La Croix-Rouge trouve son origine dans la solidarité

Plus en détail

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)»

Investissements d avenir. Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)» Investissements d avenir Action : «Projets agricoles et agroalimentaires d avenir (P3A)» Appel à projets «Innovation et compétitivité des filières agricoles et agroalimentaires» Volet compétitif «Initiatives

Plus en détail

Mission Provisions Note d analyse de l exécution budgétaire 2014

Mission Provisions Note d analyse de l exécution budgétaire 2014 Mission Provisions Note d analyse de l exécution budgétaire 2014 Provisions - Dotation pour dépenses accidentelles destinée à faire face à des calamités et pour dépenses imprévisibles - Dotation pour mesures

Plus en détail

41/128 Déclaration sur le droit au développement

41/128 Déclaration sur le droit au développement 41/128 Déclaration sur le droit au développement L'Assemblée générale, Ayant à l'esprit les buts et principes de la Charte des Nations Unies relatifs à la réalisation de la coopération internationale en

Plus en détail

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL

Conseil d administration Genève, mars 2000 ESP. Relations de l OIT avec les institutions de Bretton Woods BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL BUREAU INTERNATIONAL DU TRAVAIL GB.277/ESP/4 (Add.1) 277 e session Conseil d administration Genève, mars 2000 Commission de l'emploi et de la politique sociale ESP QUATRIÈME QUESTION À L ORDRE DU JOUR

Plus en détail

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique Planification d urgence et gestion de crise en Belgique Planification d urgence La sécurité s'exprime par plusieurs aspects : maintien de la tranquillité et de l'ordre public, sauvegarde de la sécurité

Plus en détail

Déclaration sur le droit au développement

Déclaration sur le droit au développement Déclaration sur le droit au développement Adoptée par l'assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 41/128 du 4 décembre 1986 L'Assemblée générale, Ayant à l'esprit les buts et principes de

Plus en détail

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS. Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai 2012 1 DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS 28 mai 2012 Madame la Représentante permanente adjointe de Sri Lanka, Présidente

Plus en détail

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics

Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics DOSSIER DE PRESSE PARTENARIAT CCCA-BTP et PRO BTP Au profit des apprentis du bâtiment et des travaux publics Bernard Charpenel / CCCA-BTP Signature de la convention et point presse 10 mars 2010 0 SOMMAIRE

Plus en détail

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014

DE LA STRATEGIE LEADER. Appel d offres Novembre 2014 CAHIER DES CHARGES ACCOMPAGNEMENT A LA DEFINITION DE LA STRATEGIE LEADER DU PNR DE LA BRENNE Appel d offres Novembre 2014 Parc naturel régional de la Brenne Maison du Parc Le Bouchet - 36300 ROSNAY 02

Plus en détail

Léguez-leur un avenir

Léguez-leur un avenir GS ACTE HUMANITAIRE DONS Léguez-leur un avenir MSF Francesco Zizola Yann Libessart / MSF Conseils sur les legs et donations au Luxembourg ÉNÉROSITÉ DONSACTE OFFREZ-LEUR LA VIE EN HÉRITAGE! Inscrire Médecins

Plus en détail

INDE. Collectivité territoriale française. Association des petites villes de France (contributions de 97 communes de moins de 20.

INDE. Collectivité territoriale française. Association des petites villes de France (contributions de 97 communes de moins de 20. TABLEAU DE BORD DE LA RECONSTRUCTION Aide des collectivités territoriales françaises aux victimes d Asie du Sud et du Sud Est INDE Régions Collectivité partenaire et/ou ONG Collectivité territoriale française

Plus en détail

Business Emergency Solutions. kpmg.fr

Business Emergency Solutions. kpmg.fr Business Emergency Solutions kpmg.fr Des situations de plus en plus complexes et délicates dans des environnements souvent dégradés Les entreprises doivent de plus en plus souvent faire face à des situations

Plus en détail

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique

Planification d urgence et gestion de crise en Belgique Planification d urgence et gestion de crise en Belgique Noodplanning en crisisbeheer_fr.indd 1 21/01/2013 10:29:57 Noodplanning en crisisbeheer_fr.indd 2 21/01/2013 10:29:57 Planification d urgence La sécurité

Plus en détail

Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements

Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements Résumé Les défis du mandat d une Équipe itinérante : prévenir les glissements Ce texte fait partie d une banque de 50 récits de pratiques d intervention en itinérance qui ont été réalisés avec quatre Équipes

Plus en détail

SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE

SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE SOMMAIRE STANDARDS MINIMUMS POUR LA PROTECTION DE L'ENFANCE DANS L'INTERVENTION HUMANITAIRE Veuillez trouver ci-après la version sommaire des Standards Minimums pour la protection de l enfance dans l intervention

Plus en détail

Les dispositions à prendre en cours de fonction

Les dispositions à prendre en cours de fonction TRIBUNAL D INSTANCE D AMIENS Les dispositions à prendre lors de la prise de fonction de Curateur dans le cadre d une curatelle dite renforcée (article 472 du code civil) Ces dispositions ne concernent

Plus en détail

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité.

Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Titre : La Mutuelle Communautaire de Santé de Yaoundé : Un mécanisme solidaire de financement collectif d accès aux soins de santé de qualité. Sous titre: Projet d appui aux mutuelles de santé et incidence

Plus en détail

LE PIRE DES DANGERS C EST D IGNORER QU ON EST EN DANGER

LE PIRE DES DANGERS C EST D IGNORER QU ON EST EN DANGER LE PIRE DES DANGERS C EST D IGNORER QU ON EST EN DANGER Romain Girard Vice-président exécutif Congrès Camping Québec 14 avril 2007 10 ans à la direction d une entreprise de transport par autobus 11 ans

Plus en détail

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre?

Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Réduire la pauvreté : comment les collectivités territoriales peuvent-elles être des catalyseurs du développement économique pro-pauvre? Les trois dernières décennies ont été marquées par des progrès impressionnants

Plus en détail

Res Kelch UN BRACELET POUR LA VIE

Res Kelch UN BRACELET POUR LA VIE Res Kelch UN BRACELET POUR LA VIE Loïc Peden - Melvin Prost Chloé Cachet Challenge Humanitech Edition 2014 Remerciements Nous tenons à remercier l équipe de la fondation Casques-Rouges pour l organisation,

Plus en détail

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc

Expert International en Gestion des ressources en eau Coresponsable - Maroc Agence belge de développement, la CTB mobilise ses ressources et son expertise pour éliminer la pauvreté dans le monde. Contribuant aux efforts de la Communauté internationale, la CTB agit pour une société

Plus en détail

Des problèmes de protection ont continué à se produire le long de la frontière de la Turquie avec la Grèce et la Bulgarie.

Des problèmes de protection ont continué à se produire le long de la frontière de la Turquie avec la Grèce et la Bulgarie. En Turquie, plus de 9 200 personnes ont pris contact avec le HCR pour demander l asile, soit une augmentation de 18 pour cent par rapport à l année précédente. Près de 45 pour cent des demandeurs étaient

Plus en détail

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement

Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement Contribution des composantes et des directions aux charges communes de l établissement (Les renvois à des diapositives sont en référence au PPT présenté lors du CA et de la réunion des directeurs de composantes)

Plus en détail

Animer une association

Animer une association FICHE PRATIQUE N 7 www.animafac.net gestion de projet Animer une association Une association vit mieux si elle est composée de plusieurs membres partageant un projet collectif. Si la loi 1901 est une loi

Plus en détail

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL

REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL 1 REFERENTIEL PROFESSIONNEL DES ASSISTANTS DE SERVICE SOCIAL DEFINITION DE LA PROFESSION ET DU CONTEXTE DE L INTERVENTION L assistant de service social exerce de façon qualifiée, dans le cadre d un mandat

Plus en détail

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles. Un groupe de travail se réunit sous la Présidence de Pierre BURBAN au

Plus en détail

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à : Allocution présentée par la surintendante Julie Dickson Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) dans le cadre du Colloque des affaires réglementaires du Bureau d assurance du

Plus en détail

L approche Casino en matière de développement durable?

L approche Casino en matière de développement durable? L approche Casino en matière de développement durable? 1 Les principaux enjeux pour Casino Optimiser la conception et la gestion des magasins (énergie, paysage, ) Environnement Maîtriser les impacts du

Plus en détail

Soutenons ensemble l économie sociale et solidaire pour un développement durable

Soutenons ensemble l économie sociale et solidaire pour un développement durable Soutenons ensemble l économie sociale et solidaire pour un développement durable «Nous devons être le changement que nous voulons pour le monde» Gandhi works et n n a lo y b a B n o ti a ci o ss a L Babyloan

Plus en détail

Bonsoir, Mesdames et Messieurs,

Bonsoir, Mesdames et Messieurs, Bonsoir, Mesdames et Messieurs, Tout d abord je souhaiterais remercier les organisateurs de ce symposium, la Division de la Population des Nations Unies et la Fondation Roselli, pour leur invitation de

Plus en détail

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes

Intervention de Marisol Touraine. Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes 1 Intervention de Marisol Touraine Ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes Conseil d administration du régime social des indépendants Jeudi 25 juin 2015 Monsieur le Ministre,

Plus en détail

Service de presse 15 20 novembre 2014

Service de presse 15 20 novembre 2014 Service de presse 15 20 novembre 2014 40 ans après la ratification de la Convention européenne des droits de l homme (CEDH) Les droits fondamentaux remis en question Isabelle Bindschedler Un soutien pour

Plus en détail

Normes de formation au pré-déploiement pour la Police des Nations Unies

Normes de formation au pré-déploiement pour la Police des Nations Unies Normes de formation au pré-déploiement pour la Police des Nations Unies Introduction et raison d être 1. La Police des Nations Unies fut déployée pour la première fois dans les années 1960 au sein d une

Plus en détail

Ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie. Colloque sur le prélèvement de tissus et d organes Humains

Ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie. Colloque sur le prélèvement de tissus et d organes Humains Ministère de la Santé et de la Qualité de la Vie Colloque sur le prélèvement de tissus et d organes Humains Venue: Salle de Conférence Hôtel Gold Crest Quatre Bornes Jeudi 27 août à 14 heures 1 Miss How

Plus en détail

Campus Paris Saclay. Enquête sur les usages, transports, logements et services. L enquête en ligne. Les bonnes pratiques identifiées par le benchmark

Campus Paris Saclay. Enquête sur les usages, transports, logements et services. L enquête en ligne. Les bonnes pratiques identifiées par le benchmark Campus Paris Saclay L enquête en ligne Les déplacements : des spécificités par statut L équipement : un intérêt marqué pour les transports doux et les services pratiques Le logement : des attentes et des

Plus en détail

Un profil singulier. écoute, performance et innovation, Des réponses adaptées. Un peu d histoire pour éclairer le présent

Un profil singulier. écoute, performance et innovation, Des réponses adaptées. Un peu d histoire pour éclairer le présent Profondément humain Un peu d histoire pour éclairer le présent Créée depuis 1999 en région Rhône-Alpes par des mutuelles interprofessionnelles partageant les mêmes valeurs mutualistes de solidarité, de

Plus en détail

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean

PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence. Justice alternative Lac-Saint-Jean PROGRAMME VI-SA-VI VIvre SAns VIolence Justice alternative Lac-Saint-Jean Printemps 2013 OBJECTIFS Démystifier la problématique violence. Promouvoir les solutions pacifiques en matière de résolution de

Plus en détail

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF

CHARTE BUDGET PARTICIPATIF CHARTE BUDGET PARTICIPATIF PREAMBULE Depuis 2001, la Ville de Paris a associé les Parisiens de façon accrue à la politique municipale, en s appuyant notamment sur les conseils de quartier, les comptes

Plus en détail

ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE

ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE ASSEMBLÉE DES COMMUNAUTÉS DE FRANCE L évolution des effectifs intercommunaux NOTE TECHNIQUE Juillet 2012 1. Une augmentation des effectifs dans les collectivités locales La fonction publique territoriale

Plus en détail

Termes de Références pour le Recrutement de consultants- formateurs

Termes de Références pour le Recrutement de consultants- formateurs Termes de Références pour le Recrutement de consultantsformateurs Projet : Soutenir la transition postcrise et l amélioration de la cohésion sociale en initiant une dynamique de réintégration socioéconomique

Plus en détail

Organisation de la gestion de crise à Mayotte. Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011

Organisation de la gestion de crise à Mayotte. Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011 Organisation de la gestion de crise à Mayotte Préfecture de Mayotte- SIDPC Mise à jour août 2011 SOMMAIRE INTRODUCTION AVANT LA CRISE PENDANT LA CRISE APRES LA CRISE 2 Service interministériel de défense

Plus en détail