DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL"

Transcription

1 Regroupement des Associations Pour la Protection de l Environnement des Lacs et des cours d eau de l Estrie et du haut bassin de la rivière Saint-François DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL DU BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS (MUNICIPALITÉS DE BOLTON-EST ET DE ST-ÉTIENNE-DE-BOLTON) EN COLLABORATION AVEC : L ASSOCIATION DES AMIS DU LAC TROUSERS - ALT PROGRAMME : SCHÉMA D ACTION GLOBAL POUR L EAU (SAGE) SEPTEMBRE 2008

2 Description des photographies de la page couverture Lac Trousers (août 2007) Inventaire aérien du lac Trousers (novembre 2007) Modélisation spatiale 3D du lac Trousers Remerciements Nous tenons à souligner la participation des bénévoles de l Association des amis du lac Trousers (ALT), dont Claudette Rodrigue, présidente de l association. Sans leur implication et leurs connaissances du milieu, ce diagnostic n aurait pu être réalisé. Nous tenons également à remercier les partenaires du programme Schéma d action global pour l eau pour leur expertise. Il s agit de Lise Beauséjour de l Agence de mise en valeur de la Forêt privée de l Estrie, Luc Charest de la Fédération UPA-Estrie, Jean Gagné du ministère des Transports du Québec, Catherine Otis du ministère des Affaires municipales et des Régions, Catherine Frizzle du COGESAF, Hélène Robert du ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs, Sylvain Roy du ministère des Ressources naturelles et de la Faune, Estelle Baurès et Olivier Chabrol de l Observatoire de l environnement et du développement durable de l Université de Sherbrooke ainsi que Roberto Toffoli du ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation. Participation financière Votre précieuse collaboration est gage de succès, mille mercis à vous tous! Pour le programme SAGE, le RAPPEL est soutenu financièrement par Environnement Canada (programme ÉcoAction), la Conférence régionale des élus de l Estrie, le ministère du Développement durable, de l Environnement et des Parcs, le ministère des Transports, le ministère des Affaires municipales et des Régions, le ministère de l Agriculture, des Pêcheries et de l Alimentation ainsi que Ressources humaines et Développement des compétences du Canada (programme placement Carrière-Été). Développement durable, Environnement et Parcs Transport Affaires municipales et Régions Agriculture, Pêcheries et Alimentation Référence : RAPPEL (2008).. Réd. D. Poirier, M. Dubois, Sherbrooke, 96 p. (incluant 5 annexes).

3 DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL DU BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS (MUNICIPALITÉS DE BOLTON-EST ET DE SAINT-ÉTIENNE-DE-BOLTON) RÉDACTION DOMINIC POIRIER, B.SC. GÉOGRAPHIE, RAPPEL MAÏTÉE DUBOIS, B.SC. BIOLOGIE, RAPPEL COLLABORATION ASSOCIATION DES AMIS DU LAC TROUSERS - ALT CONSEILLER AU PROGRAMME ROBERT CRAIG, RAPPEL SEPTEMBRE 2008

4

5 TABLE DES MATIÈRES PRÉAMBULE... IV PRINCIPAUX CONSTATS DE L ÉTUDE... V 1. DESCRIPTION GÉNÉRALE APERÇU DU BASSIN HYDROGRAPHIQUE DU LAC TROUSERS HISTORIQUE DU LAC TROUSERS CARACTÉRISTIQUES GÉNÉRALES DU LAC TROUSERS PROCESSUS ÉROSIF ET EUTROPHISATION DU LAC TOPOGRAPHIE DU BASSIN VERSANT DONNÉES CLIMATIQUES UTILISATION DU SOL QUALITÉ DES EAUX ÉCHANTILLONNAGE DU LAC TROUSERS ÉTÉ CRITÈRES DE QUALITÉ DE L EAU ET NIVEAUX TROPHIQUES DES LACS QUALITÉ DE L EAU DU LAC TROUSERS Analyses physico-chimiques de l eau QUALITÉ DE L EAU À LA FOSSE DU LAC TROUSERS Oxygène dissous QUALITÉ DE L EAU DES TRIBUTAIRES DU LAC TROUSERS Analyses physico-chimiques Analyse des spectres UV CARACTÉRISATION DES TRIBUTAIRES DU LAC MÉTHODOLOGIE D INVENTAIRE INVENTAIRE DES TRIBUTAIRES Secteur sud de la rivière Missisquoi Nord Secteur médian de la rivière Missisquoi Nord Secteur nord de la rivière Missisquoi Nord Secteur du ruisseau de l exutoire du lac Long Pond, du fossé routier de la 245 et du ruisseau Gamache Secteur du ruisseau Legendre Secteur de l exutoire du lac Libby Secteur de l intersection de la route 112 et du chemin des Quatre-Goyette Secteur de l intersection des chemins des Diligences et Quatre-Goyette INTERPRÉTATION DES OBSERVATIONS À L EMBOUCHURE PISTES GÉNÉRALES DE SOLUTIONS ANALYSE DE LA RÉGLEMENTATION MUNICIPALE PISTES DE SOLUTIONS POUR LES RIVERAINS PISTES DE SOLUTIONS POUR LES GESTIONNAIRES PISTES DE SOLUTIONS POUR LES AGRICULTEURS PISTES DE SOLUTIONS POUR LES FORESTIERS i

6 6. RÉFÉRENCES ANNEXE A Fiches d observations à l embouchure des ruisseaux ANNEXE B Extraits de la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables ANNEXE C Exemple de règlement pour le contrôle des sédiments ANNEXE D Fiche FPE-01, ministère des Transports du Québec ANNEXE E Oxygène dissous et température à la fosse du lac Trousers LISTE DES FIGURES FIGURE 1 : BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS... 9 FIGURE 2 : BATHYMÉTRIE DU LAC TROUSERS FIGURE 3 : TOPOGRAPHIE DU BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS FIGURE 4 : PENTES DU BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS FIGURE 5 : UTILISATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS FIGURE 6 : SITES DE PRÉLÈVEMENTS POUR LE SUIVI DE LA QUALITÉ DE L EAU (ÉTÉ 2007) FIGURE 7 : DONNÉES PHYSICO-CHIMIQUES À LA FOSSE DU LAC EN 2006 ET FIGURE 8 : RÉSULTATS DES PRÉLÈVEMENTS D EAU RÉALISÉS EN FIGURE 9 : PROFILS D OXYGÈNE ET DE TEMPÉRATURE À LA FOSSE DU LAC TROUSERS (ÉTÉ 2007) FIGURE 10 : SPECTRES UV À LA FOSSE (2006 ET 2007) FIGURE 11 : SPECTRES UV DES TRIBUTAIRES GAMACHE, JOYAL ET DU LAC LONG POND FIGURE 12 : SPECTRES UV DES TRIBUTAIRES LEGENDRE ET MISSISQUOI NORD ii

7 LISTE DES TABLEAUX TABLEAU 1 : CARACTÉRISTIQUES DU LAC TROUSERS TABLEAU 2 : CLASSIFICATION DE LA PENTE TABLEAU 3 : INFORMATIONS CLIMATIQUES RÉGIONALES SUR UNE BASE ANNUELLE TABLEAU 4 : UTILISATION DU SOL DANS LE BASSIN VERSANT DU LAC TROUSERS TABLEAU 5 : DESCRIPTION DES PARAMÈTRES PHYSICO-CHIMIQUES ANALYSÉS TABLEAU 5 : DESCRIPTION DES PARAMÈTRES PHYSICO-CHIMIQUES ANALYSÉS TABLEAU 6 : CRITÈRES DE QUALITÉ POUR LA PROTECTION DE LA VIE AQUATIQUE DANS UN TRIBUTAIRE TABLEAU 7 : CRITÈRES UTILISÉS POUR ÉVALUER LE NIVEAU TROPHIQUE À LA FOSSE D UN LAC TABLEAU 8 : DONNÉES PHYSICO-CHIMIQUES DE L EAU DU LAC TROUSERS RECUEILLIES PAR LE RAPPEL TABLEAU 9 : RÉSULTATS PHYSICO-CHIMIQUES DES TRIBUTAIRES DU LAC TROUSERS TABLEAU 10 : GRILLE D ANALYSE DES RÈGLEMENTS MUNICIPAUX iii

8 PRÉAMBULE Le programme Schéma d action global pour l eau (SAGE) du RAPPEL vise à rendre les associations de protection de lacs, de cours d eau et de milieux humides plus autonomes en les impliquant dans le processus de réalisation du diagnostic environnemental du bassin versant de leur lac. Ce programme permet de les outiller pour qu elles soient en mesure de bien comprendre les causes de dégradation pouvant nuire à la qualité de l eau afin d élaborer un plan d action pour résoudre ces problèmes. Quatre étapes sont nécessaires afin d arriver à la mise en œuvre d un schéma d action global pour l eau. Il s agit : 1. d élaborer une étude détaillée du bassin versant du lac; 2. d identifier et de hiérarchiser des causes de dégradation de l eau; 3. de concerter la communauté locale pour trouver ensemble des solutions; 4. d élaborer et de mettre en oeuvre un SAGE en collaboration avec la communauté locale. Ce rapport s inscrit dans le cadre des deux premières étapes. Il est destiné à la communauté locale occupant le bassin hydrographique du lac, mais surtout aux gestionnaires municipaux qui devront mettre en place la démarche de concertation en collaboration avec l association. Ce rapport est donc fait dans un esprit de concertation transparente. Il ne vise pas à pointer du doigt certains intervenants, mais à établir un diagnostic environnemental global du territoire alimentant le lac. Il s agit d un outil permettant aux divers acteurs du bassin versant de passer ensemble à l action. iv

9 PRINCIPAUX CONSTATS DE L ÉTUDE Le lac Trousers se situe sur le territoire des municipalités de Saint-Étienne-de-Bolton et de Bolton-Est dans la MRC de Memphrémagog. Le lac tire sa source d un bassin versant immédiat, délimité par l exutoire des lacs en amont, couvrant 40,9 km. Cela représente le territoire à l étude bien que le bassin versant total, regroupant les lacs et cours d eau en amont, couvre plus de 118 km. Globalement, le lac Trousers présente des eaux de bonne qualité. Cependant, on constate une concentration en phosphore qui varie de modérée à élevée selon les années. À l heure actuelle, le lac Trousers peut être qualifié de mésotrophe, ce qui signifie que le lac possède une richesse moyenne en éléments nutritifs étant également à un stade intermédiaire de vieillissement. Le bassin versant est majoritairement forestier et cet encadrement naturel est un point bénéfique pour la santé du lac. Par ailleurs, une attention particulière doit être portée afin d éviter toutes interventions humaines pouvant fragiliser les rives de ce cours d eau puisqu un débit de pointe sévit dans la rivière Missisquoi Nord au printemps. De plus, la préservation des bandes riveraines, des milieux humides et la conservation du couvert végétal dans le bassin versant sont primordiales pour protéger le sol contre l érosion. Il faut donc faire particulièrement attention aux coupes forestières, aux activités de construction et à la voirie routière. Ces activités peuvent engendrer différentes sources de sédiments et de nutriments. La présence de milieux humides sur une grande portion de la rivière Missisquoi Nord, entre le lac Trousers et le lac d Argent, demeure un écosystème à préserver. Les problématiques rencontrées sur le territoire sont principalement reliées aux activités riveraines et au réseau routier. On remarque notamment : Le déboisement dans la bande riveraine aux abords du lac; Les travaux de construction produisant la mise à nu des sols; L érosion des chemins, des fossés routiers et des talus des ponceaux; L érosion de certaines portions de rives; L utilisation potentielle de fertilisants sur les pelouses résidentielles; Le déversement potentiel d hydrocarbure dans un fossé; La problématique de gestion du niveau de l eau influencée par les lacs en amont; Non-conformité d installations septiques de particuliers et de sites récréotouristiques (terrains de camping). v

10 Tous les utilisateurs du milieu sont appelés à mettre sur pied différentes actions pour améliorer la situation. Il est à noter que plus on agit rapidement, plus les chances de succès sont grandes. Il revient à l ensemble des utilisateurs du milieu de prioriser les actions à entreprendre. Certaines peuvent se faire à court ou à moyen terme alors que d autres peuvent être envisagées à plus long terme en fonction des ressources disponibles. Éléments de correction : Renaturaliser les portions de rives qui ont été déboisées afin de rétablir la bande riveraine le long des cours d eau. Mettre en place un programme de renaturalisation pour reboiser les rives artificialisées du lac Trousers. Tous les couverts non naturels (comme la pelouse et les enrochements) doivent être recouverts d arbres, d arbustes ou de plantes herbacées. Stabiliser les talus des fossés et des ponceaux qui présentent des signes d érosion en privilégiant la végétation et les techniques de génie végétal. Stabiliser les décrochements de talus le long de la rivière Missisquoi Nord. Éviter l aménagement de seuils de pierres artificiels le long du tracé de la rivière Missisquoi Nord dans la portion amont au lac Trousers. Coordonner la gestion de l exutoire des lacs en amont (lac Long Pond, lac d Argent et lac Libby) afin d éviter des variations importantes du niveau du lac Trousers. Éléments de surveillance continue : Prohiber l usage de fertilisants, de pesticides ou d herbicides à des fins esthétiques sur les pelouses riveraines. Adopter un règlement pour le contrôle des sédiments. Éviter de mettre à nu le sol sur une période prolongée. Mettre en place différentes techniques pour lutter contre l érosion des sols pour toute activité de construction ou de mise à nu du sol. Privilégier la technique du tiers inférieur lors du nettoyage des fossés routiers. Éviter les coupes forestières dans la bande riveraine et les pentes supérieures à 30 %. Mettre en place un suivi régulier de la qualité de l eau du lac Trousers et de ses tributaires. Compiler les données dans un cartable ou un journal de bord. Faire également un inventaire du littoral permettant de dresser le portrait des herbiers en présence et de l accumulation sédimentaire. Suivre le dossier du MDDEP concernant un potentiel rejet d hydrocarbure pétrolier provenant d une station-service. Suivre le dossier du MDDEP concernant les installations septiques du camping du lac Trousers et s assurer du non-rejet d eau souillée vers ce même lac via les inspections du vi

11 MDDEP. S assurer également que les installations septiques des autres campings situés en amont respectent la réglementation en matière de rejet d eaux usées. Éléments de protection : Protéger les rives qui sont actuellement à l état naturel et respecter la bande riveraine (10 à 15 m de large). Afin d avoir accès au plan d eau, il est possible de se créer une fenêtre verte. L émondage des arbres doit cependant être inférieur à 25 %. Préserver au maximum le couvert végétal dans le bassin versant et limiter le déboisement. Faire connaître aux résidents et aux nouveaux riverains les règlements municipaux relatifs à la protection du lac et des cours d eau. vii

12 1. DESCRIPTION GÉNÉRALE 1.1 Aperçu du bassin hydrographique du lac Trousers Le lac Trousers se situe sur le territoire des municipalités de Saint-Étienne-de-Bolton et de Bolton-Est dans la MRC de Memphrémagog. Le bassin versant du lac excède cependant la limite de ces deux municipalités. En effet, on peut également inclure Eastman, Stukely-Sud et Austin dans le bassin versant immédiat du lac. Le lac Trousers est situé en aval d une série de lacs et cours d eau qui constituent sa recharge. Les lacs Parker, d Argent, Orford, Libby ainsi que le lac Long Pond sont les principaux plans d eau dont les eaux aboutissent ultimement au lac Trousers. Le lac tire sa source d un bassin versant immédiat, délimité par l exutoire des lacs en amont, couvrant 40,9 km. Cela représente le territoire à l étude bien que le bassin versant total, regroupant les lacs et cours d eau en amont, couvre plus de 118 km. Le rapport de superficie du bassin versant sur celui du lac est de 64 pour le bassin versant immédiat et de 185 pour le bassin versant total. À titre comparatif, certains des plus petits bassins versants des lacs de l Estrie ont un bassin versant 4 fois plus grand que celui du lac tandis que les plus grands bassins versants de la région peuvent faire 800 fois la dimension du lac. De plus, l exutoire du lac Trousers se déverse dans le prolongement de la rivière Missisquoi Nord poursuivant sa route vers le sud. Le territoire à l étude fait ainsi partie du grand bassin versant de la rivière Missisquoi Nord. 1.2 Historique du lac Trousers Plusieurs changements dans l utilisation du sol au fil des ans ont été répertoriés grâce aux photographies aériennes. Dans le cas du bassin, ces changements touchent principalement le zonage agricole. Par exemple, en 1945, on retrouvait des terrains cultivés tout le long du chemin Bellevue et du rang du Rocher. Ces secteurs agricoles couvraient de grandes superficies, ce qui a eu un impact considérable sur la proportion de zones boisées et non-cultivées qui étaient à l époque moins importantes. Pour ces secteurs, de 1945 jusqu en 1998, les terres agricoles ont laissé progressivement plus de place aux terres boisées et en friche. Cependant, à proximité du lac, on ne note aucune différence importante pour l utilisation du sol depuis 1945 : un peu d agriculture à l est et au sud, de la forêt au nord et au sud ainsi que des secteurs résidentiels. Par ailleurs, il y a présence d une mine au nord-nord-ouest du lac Long Pond qui fut créée environ en 1945 et son étendue est restée relativement la même depuis cette époque. Les photographies aériennes de 1988 et de 1979 nous montrent également une zone importante de sol à nu dans le secteur sud-est du milieu humide jouxtant le camping près du chemin de la Mine. Cette zone de sol à nu était, déjà en 1998, beaucoup moins visible. On note aussi que 8

13 pour l ensemble du bassin versant, les milieux humides de moyennes et grandes superficies ont été, en grande majorité, épargnés depuis Globalement, selon les photographies aériennes les plus récentes, la forêt occupe la plus grande place en ce qui concerne la superficie dans le bassin. L agriculture se concentre désormais sur le rang du Rocher et sur le chemin des Diligences, deux secteurs relativement éloignés du lac Trousers, atténuant ainsi leurs impacts potentiels. Les milieux humides ne semblent pas être en danger par une exploitation quelconque et remplissent donc leur rôle de filtre naturel. Figure 1 : Bassin NB : La délimitation du bassin versant a été réalisée à partir de données topographiques au 1 :

14 1.3 Caractéristiques générales du lac Trousers Le lac Trousers se situe approximativement à 6 km au sud de l agglomération d Eastman. À vol d oiseau, on le reconnaît par sa forme rappelant un pantalon d où vient son nom : le lac Trousers. Le lac Trousers est de petite taille et de faible profondeur atteignant à peine 11,4 m à sa fosse la plus profonde située à l embouchure de la rivière Missisquoi Nord. Le volume ainsi que le temps de séjour des eaux du lac ne comptaient pas au nombre des informations contenues dans la littérature consultée. Le temps de séjour des eaux du lac correspond à la durée nécessaire pour que le volume total de l eau contenu dans le lac soit renouvelé. Cette donnée est particulièrement utile lors de l interprétation des caractéristiques physico-chimiques d un lac et de la présence de certains contaminants dans le plan d eau. Les caractéristiques physiques du lac tels que la faible superficie du lac combinée à une profondeur peu importante du plan d eau et l apport important provenant de la rivière Missisquoi Nord permettent néanmoins de croire que le renouvellement de l eau est de courte durée et fréquent. Les caractéristiques générales du lac Trousers sont présentées au Tableau 1. Tableau 1 : Caractéristiques du lac Trousers Caractéristiques Superficie du lac Périmètre du lac Longueur maximale approximative Largeur maximale approximative Volume d eau approximatif Temps de séjour Profondeur maximale Valeurs 0,64 km² 7,6 km m m n.d. n.d. 11,4 m Calculé à partir des données cartographiques n.d. : non disponible L observation de la carte bathymétrique du lac Trousers permet de constater que la portion ouest du lac (ou lobe ouest) est peu profonde atteignant tout juste 4,5 m (Figure 2). Ce secteur est caractérisé par un littoral aux faibles pentes, favorisant la sédimentation à l embouchure des tributaires qui s y déversent. On y retrouve également l exutoire du lac qui affiche une profondeur d eau de moins de 1,5 m. Le lobe est, quant à lui, caractérisé par l arrivée de la rivière Missisquoi Nord et par la présence de la fosse du lac. Située à l embouchure de la rivière Missisquoi Nord, cette fosse atteint un peu plus de 11 m. Les pentes y sont très abruptes et favorisent la sédimentation des particules en suspension au fond de la fosse. Tout le pourtour de cette partie du lac comporte des pentes abruptes. Les lobes ouest et est du lac sont 10

15 interconnectés par un étranglement d une largeur approximative de 140 m et d une profondeur de 3 m. À noter que les pentes douces ainsi que l étranglement sont propices à l accumulation sédimentaire, au réchauffement des eaux et à la prolifération des plantes aquatiques. Une compilation des données concernant la faune ichtyologique a été effectuée en 1976 par le Ministère du Tourisme, Chasse et Pêche, Aménagement de la Faune. On y apprend qu en 1957, les espèces présentes dans le lac sont entre autres la barbotte brune, le crapet-soleil et la perchaude. De plus, des ensemencements de truite arc-en-ciel, de truite grise, de truite brune, de truite mouchetée, de maskinongé, de ouananiche et de saumon de l Atlantique auraient été réalisés. Actuellement, les pêcheurs du lac capturent principalement de la perchaude, de l achigan, du crapet-soleil, du brochet, de la barbotte et du maskinongé. En examinant les prises actuelles et certaines caractéristiques physico-chimiques de l eau du lac (la température et l oxygène dissous), on peut conclure que l environnement du lac Trousers permet difficilement l implantation d espèces affectionnant les eaux froides et oxygénées telle que la truite. Cette affirmation est soutenue par l absence de prise de cette espèce de poisson bien qu il y ait eu de l ensemencement effectué antérieurement. Figure 2 : Bathymétrie du lac Trousers Source : MRN,

16 2. PROCESSUS ÉROSIF ET EUTROPHISATION DU LAC Parmi les multiples causes favorisant l eutrophisation d un lac, l érosion compte parmi une des plus importantes. L érosion est un mécanisme où les particules du sol sont détachées et déplacées de leur point d origine. Au Québec, le principal élément déclencheur de l érosion est l eau, bien que le vent constitue un vecteur non négligeable d érosion. Le phénomène de l érosion est néfaste pour un lac parce qu il apporte une grande quantité de sédiments favorisant l envasement du littoral et la prolifération des plantes aquatiques en offrant un substrat favorable à la fixation des plantes et les nutriments nécessaires à leur croissance. De plus, une grande quantité de phosphore voyage par l entremise des sédiments et stimule l enrichissement du lac et la prolifération des plantes aquatiques et des algues dont font partie les cyanobactéries. L eau agit à deux niveaux dans le processus d érosion. La première action érosive de l eau se produit lors des précipitations sous forme de pluie. Les gouttes d eau tombent sur le sol et déstabilisent la structure de ce dernier. Les particules peuvent ensuite être facilement arrachées et entraînées par les eaux de ruissellement. Le second processus est lié à la vitesse d écoulement des eaux de ruissellement et à la charge en particules qui augmente le potentiel érosif de l eau. L érosion des sols est ainsi conditionnée par trois principaux facteurs soit : la topographie du bassin versant, la quantité et l intensité des précipitations ainsi que l occupation du sol. Tout d abord, la pente du terrain qui est fonction de la topographie du bassin versant influence la rapidité à laquelle l eau s écoule vers les ruisseaux et le lac. Cette accélération des eaux de ruissellement aura pour effet d arracher les particules de sol et de les entraîner sur une longue distance, voire jusqu au lac. La fréquence et l intensité des précipitations ont un effet sur le débit d eau et l augmentation de l érosion des rives et des sols mis à nu. En plus d augmenter l érosion, les débits d eau importants favorisent le transport des sédiments vers le lac et l envasement du littoral. Finalement, l utilisation du sol influence la capacité de l eau à arracher et à transporter les particules de sol. Des sols mis à nu sont effectivement plus vulnérables qu un milieu boisé. Les zones urbanisées où l on retrouve beaucoup de surfaces imperméables (béton, asphalte) favorisent une augmentation du ruissellement des eaux de surface et la vitesse d écoulement. À noter qu en plus de favoriser le ruissellement, les structures imperméables influencent la qualité de l eau puisqu elles n offrent aucune capacité filtrante des eaux avant l arrivée au lac. De plus, les eaux s écoulant sur le béton et le bitume entraînent des contaminants et deviennent plus chaudes. Ces trois aspects du territoire à l étude sont présentés dans cette section. 12

17 2.1 Topographie du bassin versant Le point le plus élevé du territoire à l étude culmine à 606 m d altitude et correspond au sommet du Mont Chagnon situé à l extrémité est du bassin versant. Le second sommet en importance est le Mont Place, localisé à l extrémité sud de la pointe du bassin versant. Ce dernier atteint 484 m. Les principaux tributaires se jetant dans le lac (la rivière Missisquoi Nord et le tributaire longeant la rue Principale à Eastman) évoluent dans une plaine sans relief important à des altitudes variant entre 240 et 300 m. Quant au lac Trousers, il se trouve à une altitude d environ 241 m (Figure 3). Figure 3 : Topographie du bassin N.B. : Les données d altitude proviennent des cartes topographiques à une échelle de 1 :

18 La cartographie des dépôts de surfaces de la région démontre la présence de tills indifférenciés, de dépôts glaciolacustres de sable et d affleurements rocheux. Les affleurements rocheux ne permettent pas une percolation efficace des eaux et favorisent le ruissellement de surface vers le lac. Le till est un dépôt glaciaire laissé directement par la glace constitué d argile, de sable, de gravier et de blocs rocheux mélangés dans des proportions variables. En ce qui concerne les pentes du bassin versant, les zones sensibles sont celles supérieures à 5º (environ 9 %). La classification présentée au Tableau 2 est significative principalement lorsque les sols sont mis à nu par différentes activités (déboisement pour l implantation d infrastructures routières, de construction de bâtiments et d agriculture). C est à ce moment que la sensibilité à l érosion liée à l inclinaison de la pente se manifeste. Lorsque le sol n est pas mis à nu, la vulnérabilité à l érosion se produit sur des pentes plus fortes. Ainsi en foresterie, les pentes sont considérées fortes à environ 16º (30 %) puisque le sol est normalement gardé intact et le tapis végétal est conservé. Il importe également de mentionner que le type de dépôts de surface et la longueur de la pente ont également une grande incidence sur les risques d érosion (Provencher, L. et Thibault, J-C., 1979). Dans le cas présent, les secteurs à risque du territoire se retrouvent à l exutoire du lac Trousers, le long du côté ouest de la rivière Missisquoi Nord ainsi que le long de cette même rivière dans le secteur compris entre le chemin Andrew-Galvin et le chemin de la Mine, situés du côté est de la route 245. Le secteur au nord de la rue Principale à Eastman et la zone au sud-ouest de la jonction de la route 245 et de l autoroute 10 sont également des endroits pouvant être considérés à risque pour l érosion (Figure 4). Les secteurs à proximité des monts Chagnon et Place démontrent également des pentes importantes pouvant être affectées par l érosion si le couvert végétal y est absent. Ces secteurs doivent faire l objet d une attention particulière en ce qui concerne le maintien du couvert végétal afin de minimiser les risques d érosion. De plus, la réalisation de coupes forestières et d érection de bâtiments et d infrastructures routières n est pas souhaitable dans ces secteurs qui comportent de fortes pentes. Tableau 2 : Classification de la pente Pente ( º ) % du bassin Superficie en km² 0º à 3º (pente très faible) 49,2 20,12 3º à 5º (pente faible) 20,5 8,39 5º à 10º (pente modérée) 18,9 7,73 10º à 15º (pente forte) 7,1 2,90 15º et plus (pente très forte) 4,3 1,76 14

19 Figure 4 : Pentes du bassin NB : Les données d altitude proviennent des cartes topographiques à une échelle de 1 :

20 2.2 Données climatiques Les données climatiques sont également importantes dans l analyse d un bassin versant. Parmi cellesci, les précipitations jouent un rôle majeur. En effet, elles influencent directement la quantité d eau disponible sur le bassin versant. Les données climatiques utilisées proviennent de la station de Bonsecours. Le Tableau 3 présente des données datant de 2007 et certaines informations provenant du calcul des normales climatiques réalisé pour les données enregistrées entre 1971 et Distance du bassin (km) 10,3 Bonsecours Moyenne régionale** Tableau 3 : Informations climatiques régionales sur une base annuelle Stations Chutes de pluie (mm) Chutes de neige (cm) Précipitations totales (mm) Précipitations de pluie > à 10 mm (nombre de jours) ,7 408,1 1202,8 26 Normale climatique* 939,6 282,8 1222,4 32,3 Normale climatique ,0 283,4 1163,4 30,1 * Normale climatique de la station météorologique calculée à partir des données compilées entre 1971 et ** Moyenne calculée à partir des normales climatiques de 1971 à 2000 de 21 stations des régions de l Estrie et de Chaudière-Appalaches. (Source : Environnement Canada, 2008). En analysant les données climatiques, on s aperçoit que le total des précipitations sous forme de pluie pour 2007 est inférieur à la normale climatique de la station et à la moyenne régionale. Pour l année 2007, on comptabilise également moins de journées de plus de 10 mm de pluie pour la station Bonsecours et pour la moyenne régionale. Cependant, les précipitations totales de la station Bonsecours excèdent la moyenne régionale, et ce, tant pour l année 2007 que pour la normale climatique de cette station. Les précipitations de pluie auront été particulièrement importantes au cours du mois d octobre 2007, dépassant de plus de 40 % la normale climatique de la station Bonsecours (Environnement Canada, 2008). L abondance des précipitations de neige à l hiver 2007 dans les mois de novembre et décembre permet de croire que la fonte du printemps 2008 aura eu un impact significatif sur le régime hydrique du bassin versant et sur le phénomène de l érosion. En effet, la normale climatique de la station Bonsecours en ce qui concerne les précipitations de neige démontre que les mois de novembre et décembre cumulent en moyenne des précipitations de neige de l ordre de 83 cm. Pour novembre et décembre 2007, les précipitations de neige atteignent plutôt 172 cm, soit plus du double de la moyenne (Environnement Canada, 2008). 16

21 2.3 Utilisation du sol L utilisation du sol a été déterminée à partir de la classification d images satellites datant de 1999 et de 2001 réalisée par VIASAT et à partir de photographies aériennes et d observations sur le terrain faites en L utilisation du sol génère des conséquences importantes sur le cycle hydrologique et sur la dynamique d un bassin versant. Son analyse permet de mieux identifier des secteurs pouvant nuire à la qualité des eaux. Le bassin est relativement homogène quant à l utilisation du sol qui y est présente (Figure 5). Il s agit d un bassin majoritairement forestier où le couvert végétal occupe plus de 80 % du territoire (Tableau 4). Le secteur en friche représente 7,1 % du territoire tandis que les milieux humides, les terres agricoles et les zones habitées affichent tous une proportion d environ 3 %. Mentionnons que les milieux humides, longeant la rivière Missisquoi Nord entre le lac d Argent et le lac Trousers, sont d une importance capitale. Ces zones régularisent la venue des eaux vers le lac Trousers tout en servant d habitat à de nombreuses espèces d oiseaux. Alors, toutes les activités actuelles ou à venir sur cette portion de la rivière ne devraient en aucun cas nuire à l écosystème en place. Plusieurs autres milieux humides jouent des rôles de filtration et de régulation des eaux de surface (ex. : le marais localisé au nord de la baie Legendre). Bien qu elles ne se retrouvent pas de façon étendue sur le territoire, certaines utilisations du sol peuvent avoir un impact important sur le lac Trousers. Les activités agricoles, de villégiature ainsi que les terrains de camping peuvent produire une pression considérable sur un plan d eau en regard des eaux usées qu elles génèrent. En effet, les installations septiques des résidences et des terrains de camping en bordure des lacs et cours d eau doivent faire l objet d un suivi régulier afin de prévenir les rejets pouvant nuire à la qualité de l eau. À cet effet, des constats d infraction ont été livrés au Camping Lac Trousers concernant la non-conformité des installations septiques et l installation d une prise d eau sans autorisation du ministre. Le suivi de ce dossier est souhaitable. Concernant les activités agricoles, il importe de respecter les dispositions du Règlement sur les exploitations agricoles afin de s y conformer et de réduire l impact de ce secteur d activités. La gestion de la ressource hydrique peut également influencer la qualité de l eau d un lac ainsi que la possibilité pour les villégiateurs de jouir de cette ressource. Dans le cas du lac Trousers, trois lacs se retrouvent directement en amont du plan d eau soit le lac Libby, le lac Long Pond et le lac d Argent. La gestion du niveau des eaux de ces trois lacs influe grandement le niveau du lac Trousers et doit être coordonnée de façon à ne pas léser les utilisateurs de ce dernier. Un niveau trop bas entraînera une perte de jouissance du lac, une augmentation de la température de l eau et la prolifération des plantes aquatiques dans la partie littorale du lac. Une élévation trop subite du niveau provoquera des inondations pour les propriétés riveraines et un risque d écoulement provenant des installations septiques vers le lac. 17

22 Tableau 4 : Utilisation du sol dans le bassin Utilisations du sol % du bassin versant immédiat Forêt 80,3 Friche 7,1 Milieu humide 3,4 Eau 2,5 Zone agricole 3,2 Zone habitée 3,2 Camping 0,2 Zone d extraction 0,1 N.B. Certaines utilisations marginales du territoire n ont pas été comptabilisées, ce qui explique que le total n atteint pas 100 %. En analysant les données concernant la topographie, les précipitations ainsi que l utilisation du sol, il apparaît qu il y a des risques d érosion occasionnés par : certains secteurs de fortes pentes du territoire à l étude; les épisodes de fortes précipitations; les portions du territoire utilisées à des fins agricoles; les portions du territoire où des infrastructures imperméabilisantes (routes bitume, ciment) sont mises en place; le déboisement par l implantation humaine aux abords des lacs et des cours d eau; l entretien des routes et fossés; les talus abrupts le long de certains cours d eau, en particulier aux abords de la rivière Missisquoi Nord. 18

23 Figure 5 : Utilisation du sol dans le bassin Adaptée de : SCF et al.,

24 3. QUALITÉ DES EAUX 3.1 Échantillonnage du lac Trousers été 2007 Lors de l été 2007, une campagne de prélèvement de l eau a été réalisée au lac Trousers le 26 août afin d obtenir des données sur les concentrations en chlorophylle a et en phosphore total à la fosse du lac. Le 16 juillet et le 26 août, on a aussi procédé à l analyse des spectres UV des échantillons ainsi qu à la mesure du profil de l oxygène à la fosse. Le 26 août, des données de qualité de l eau ont également été recueillies dans les baies Legendre et du Camping. De plus, des prélèvements ont été réalisés dans cinq tributaires du lac Trousers : dans la rivière Missisquoi Nord et dans les tributaires du lac Long Pond, Joyal, Legendre et Gamache. Des spectres UV ont été générés pour l eau provenant de tous les tributaires lors des deux campagnes d échantillonnage en juillet et en août. Une description des paramètres analysés est fournie dans le Tableau 5. Les critères de qualité utilisés pour l évaluation des valeurs obtenues sont présentés dans les tableaux 6 et 7. Figure 6 : Sites de prélèvements pour le suivi de la qualité de l eau (été 2007) Baie Legendre Tributaire Legendre Rivière Missisquoi Nord Baie du Camping Tributaire Joyal Fosse du lac Trousers Tributaire Gamache Tributaire du lac Long Pond 20

25 Tableau 5 : Description des paramètres physico-chimiques analysés Paramètres Description Lieu Transparence de l eau Épaisseur de la colonne d eau jusqu où la lumière pénètre. Paramètre mesuré à la fosse d un lac à l aide d un disque de Secchi. Paramètre permettant de déterminer le niveau trophique des eaux d un lac. Paramètre influencé par l abondance des composés organiques dissous et des matières en suspension qui colorent l eau ou la rendent trouble. Fosse Phosphore total (Ptot) Phosphore : Élément nutritif essentiel (nutriment) aux organismes vivants qui entraîne une croissance excessive des végétaux aquatiques (eutrophisation accélérée) lorsque trop en abondance. Ptot : Ensemble des différentes formes de phosphore (dissoutes et associées à des particules) mesuré à partir d un échantillon d eau. Cela permet de déterminer le niveau trophique des eaux d un lac et de déceler la présence de pollution nutritive dans un tributaire. Sources : Utilisation d engrais domestiques, fertilisation agricole, rejets municipaux et industriels, installations septiques inadéquates, coupes forestières abusives, etc. Fosse Tributaire Chlorophylle a Matières en suspension (MES) Coliformes fécaux (CF) Spectre UV Pigment présent chez tous les organismes qui font de la photosynthèse, dont notamment les algues microscopiques en suspension dans l eau (phytoplanctons). Reflet indirect de la quantité de phytoplanctons dans l eau d un lac. Paramètre lié à l abondance du phosphore dans l eau. Elle détermine le niveau trophique des eaux d un lac. Particules de petite taille qui ont la possibilité de se maintenir un certain temps entre deux eaux (particules de sol, matières organiques en décomposition, phytoplanctons). Elles indiquent des apports de particules de sol qui contribuent au réchauffement des eaux, diminuent la teneur en oxygène dissoute, envasent le fond des plans d eau, colmatent les frayères et bloquent le système respiratoire de plusieurs poissons. Sources : Érosion des sols du bassin versant (sols agricoles, sols forestiers, rives artificialisées, carrières et sablières, sites en construction, fossés routiers, etc.), rejets municipaux et industriels. Bactéries intestinales provenant des excréments produits par les animaux à sang chaud, incluant l humain et les oiseaux. Ils indiquent une contamination fécale et la présence potentielle de microorganismes pathogènes susceptibles d affecter la santé animale et humaine. Sources : rejets municipaux, épandages agricoles (fumier ou lisier), installations septiques et fosses à purin non conformes, débordements des stations d épuration et des trop-pleins. Spectrophotométrie UV : passage d un rayon lumineux ultraviolet à travers un échantillon d eau prélevé à la fosse ou dans un tributaire. Selon la composition de l échantillon, certaines longueurs d onde sont absorbées. Spectre UV : signal obtenu (l absorbance en fonction de la longueur d onde), sorte d empreinte de la composition de l eau (radiographie). Il indique la quantité de matières organiques et il met en évidence la présence d éléments spécifiques tels les MES, les pesticides, les nitrates et les détergents. Fosse Tributaire Tributaire Fosse Tributaire Source : Hade, A., 2002 ; Hébert, S. et Légaré S.,

26 Tableau 6 : Critères de qualité pour la protection de la vie aquatique dans un tributaire Paramètres Phosphore total Coliformes fécaux Critère de qualité 30 µg/l 20 µg/l < 200 UFC / 100 ml d eau > 1000 UFC / 100 ml d eau Explication Ce critère vise à limiter la croissance excessive d'algues et de plantes aquatiques dans les ruisseaux et les rivières. Il y a des risques d effets chroniques néfastes à long terme pour la protection de la vie aquatique si la valeur mesurée excède ce seuil. Ce critère s'applique aux cours d'eau s'écoulant vers des lacs dont le contexte environnemental n'est pas problématique. Il vise à éviter la modification d'habitats dans ces lacs, notamment en y limitant la croissance d'algues et de plantes aquatiques Ce critère s'applique aux activités de contact primaire comme la baignade et la planche à voile. Ce critère s'applique aux activités de contact secondaire comme la pêche sportive et le canotage. Matières en suspension 5 mg/l ph 6,5 à 9,0 Source : MDDEP, 2007a. Il y a des risques d effets chroniques néfastes à long terme pour la protection de la vie aquatique si la valeur mesurée excède ce seuil. Il y a des risques d effets chroniques néfastes à long terme pour la protection de la vie aquatique si la valeur mesurée n est pas comprise dans cet intervalle. µg/l : microgramme par litre mg/l : milligramme par litre UFC : unités formatrices de colonies 22

27 3.2 Critères de qualité de l eau et niveaux trophiques des lacs La qualité de l eau d un lac est déterminée à l aide de plusieurs paramètres physico-chimiques comme la concentration en phosphore total, la quantité de chlorophylle a ou d algues vertes, la transparence et la concentration d oxygène dissous. Les valeurs obtenues sont évaluées en fonction des critères présentés au Tableau 7. Tableau 7 : Critères utilisés pour évaluer le niveau trophique à la fosse d un lac Phosphore total (µg/l) Chlorophylle a (µg/l) Transparence de l eau (m) Oligotrophe < 10 < 3 > 5 Oligomésotrophe ,5 3,5 4 6 Mésotrophe ,5 5 Méso-eutrophe , Eutrophe > 30 > 8 < 2,5 Source : MDDEP, 2007b. µg = microgramme (1 µg = 0,001 mg) Un lac oligotrophe est un lac jeune caractérisé par des eaux pauvres en nutriments, transparentes et bien oxygénées ainsi que par une faible production de végétaux aquatiques. À l inverse, un lac eutrophe est riche en nutriments et en végétaux aquatiques. Il s agit d un stade avancé d eutrophisation qui conduit, entre autres, à une modification des communautés animales, à un accroissement de la matière organique ainsi qu à un déficit d oxygène dans les eaux profondes. Finalement, un lac mésotrophe possède un niveau intermédiaire de vieillissement. Lorsque les valeurs obtenues pour les différents paramètres se situent à la limite des principaux niveaux trophiques, on utilise les appellations oligomésotrophes et méso-eutrophe. 23

28 3.3 Qualité de l eau du lac Trousers Depuis 2006, le RAPPEL, en collaboration avec l Association des Amis du lac Trousers, analyse différents paramètres physico-chimiques à la fosse du lac afin de déterminer la qualité des eaux. Le Tableau 8 présente un bilan des analyses de la qualité de l eau réalisées à la fosse du lac et dans deux de ses baies, ainsi que les données les plus récentes. La Figure 7 fait le lien entre les résultats obtenus et le niveau trophique du lac. La figure 8 montre une vue d ensemble des résultats recueillis par divers intervenants s étant impliqués au niveau du suivi de la qualité des eaux (MRC de Memphrémagog, municipalité de Bolton-Est et RAPPEL) lors de l été Analyses physico-chimiques de l eau À la fosse du lac, la qualité de l eau semble variable d un paramètre à l autre entre les années. La concentration de phosphore a diminué de moitié entre les mesures effectuées en 2007 et celles de Par contre, la biomasse d algues microscopiques (chlorophylle a) a quadruplé. Effectivement, elle était faible en 2006 et plutôt modérée en En observant les données recueillies en 2007, le lac Trousers se situerait au stade mésotrophe. Par contre, en combinant les données de 2006 et en considérant particulièrement la concentration de chlorophylle a, le lac se trouverait davantage dans la catégorie oligomésotrophe (voir Tableau 7). Un suivi dans les prochaines années et diverses analyses à différents moments dans l été seraient requis pour valider adéquatement ce diagnostic. Les résultats d analyses dans les baies Legendre et du Camping indiquent des concentrations en phosphore similaires à celles mesurées à la fosse du lac. Les données sur les coliformes fécaux dans ces deux baies montrent des résultats qui ne dénotent pas de problématique de pollution fécale puisque les chiffres se situent dans les normes qui établissent une eau de bonne qualité. Toutefois, à la lumière des résultats (Figure 8), il semble qu une source de pollution fécale se situerait soit sur les rives autour de la baie Legendre ou soit en amont du ruisseau Legendre, étant donné les teneurs non négligeables qui ont été trouvées dans la baie Legendre (68 UFC/100ml). Les échantillons prélevés par la municipalité de Bolton-Est le 1 er août 2007 montraient également des concentrations en coliformes fécaux dans le lac situées sous les critères de qualité (voir Figure 8). Cependant, on peut noter que des concentrations plus élevées en coliformes fécaux (54 UFC/100 ml) ont été mesurées dans la baie du Camping soulignant un apport de microorganismes potentiellement pathogènes dans cette zone du lac. Ces données n ont pu être corroborées par les prélèvements du RAPPEL lors du 26 août 2007, puisque la valeur obtenue était bien moindre. Plus de données seraient requises pour évaluer adéquatement l importance d une problématique potentielle au niveau de la contamination fécale dans ces baies. 24

29 Figure 7 : Données physico-chimiques à la fosse du lac en 2006 et 2007 Figure 1 : Données physico-chimiques à la fosse du lac en 2006 et 2007 ug/l Phosphore total 10 Chlorophylle a mètres 6 Transparence /8/ /8/ /8/ /8/ Lac oligotrophe Lac mésotrophe Lac eutrophe Lac hyper-eutrophe 2006 Tableau 8 : Données physico-chimiques de l eau du lac Trousers recueillies par le RAPPEL Paramètres Fosse du lac /07/ /08/2007 Baies du lac (26/08/2007) Baie Legendre Baie du Camping Transparence (m) Phosphore total (µg/l) Chlorophylle a (µg/l) Coliformes fécaux (UFC/100ml) ph Conductivité (µs) Température surface ( C) Température fosse ( C) Colonne d eau avec moins de 4 mg d O 2 dissous par litre (%) (m) Colonne d eau avec moins de (%) mg d O 2 dissous par litre (m) SOURCE : RAPPEL,

30 Figure 8 : Résultats des prélèvements d eau réalisés en 2007 par la MRC de Memphrémagog dans la rivière Missisquoi, par le RAPPEL et par la municipalité de Bolton-Est en divers points au lac Trousers*. Sources : MRC de Memphrémagog, 2007; municipalité de Bolton-Est, #10 (MRC) P : médiane de 11 µg/l pour l été MES : < 3 mg/l CF : 5/6/2007 : 400 UFC/100 ml 26/6/2007 : 1000 UFC/100 ml 7/8/2007 : 600 UFC/100 ml # 1 : 1/8/2007 CF : 10 UFC/100 ml Baie Legendre : 26/8/2007 #9 (MRC) P : inférieur aux critères tout l été MES : < 3 mg/l CF : 7/8/2007 : ~ 225 UFC/100 ml 29/8/2007: ~ 230 UFC/100 ml Camping Lac Trousers # 2 : 1/8/2007 CF : 5 UFC/100 ml # 5 : 1/8/2007 CF : < 2 UFC /100 ml # 3 : 1/8/2007 CF : 54 UFC/100 ml # 4 : 1/8/2007 CF : 3 UFC/100 ml Légende P = Phosphore total MES = Matières en suspension CF = Coliformes fécaux *MRC (points # 9,10) : prélèvements le 5/6, 26/6, 17/7, 7/8 et 29/8 (2007); municipalité de Bolton-Est (points #1 à 5) : prélèvements le 1/8/2007; RAPPEL : prélèvement le 26/08/

31 3.4 Qualité de l eau à la fosse du lac Trousers Oxygène dissous La Figure 9 présente les profils de l oxygène dissous et de température à la fosse du lac Trousers lors des deux campagnes de l été Les résultats bruts se trouvent à l Annexe E. Le lac Trousers présente une diminution rapide de l oxygène et de la température sous les 2,5 m de profondeur. Le lac étant peu profond, sa stratification thermique (présence de couches d eau ayant des températures différentes qui ne se mélangent pas) est très faible. On peut noter qu à la fin de l été (le 26 août 2007), le fond du lac est soumis à des conditions où l oxygène dissous est en concentration nulle dans sa partie la plus profonde. En fait, plus du quart de la colonne d eau est considéré comme anoxique (sans oxygène dissous) à ce moment. Cette anoxie en profondeur est susceptible de causer un relargage du phosphore contenu dans les sédiments, vers la colonne d eau. Figure 9 : Profils d oxygène et de température à la fosse du lac Trousers (Été 2007) Profondeur de l'eau (m) Figure 3 : Profils d'oxygène et de température à la fosse du lac Trousers (Été 2007) Oxygène dissous (mg/l) Température ( C) 16/7/ /8/

32 3.4.2 Spectres UV Les spectres UV de la fosse en 2007 ont une absorbance moins élevée sur l ensemble du domaine spectral par rapport à 2006, ce qui traduit une diminution de la quantité de matières en suspension et donc une amélioration probable de la qualité de l eau. Davantage d échantillons seraient toutefois nécessaires afin de valider cette information. L allure du spectre UV est caractérisée par l absence de nitrates, ce qui est un point positif puisque les nitrates sont des nutriments, au même titre que les phosphates. Figure 10 : Spectres UV à la fosse (2006 et 2007) Absorbance (u.a) Fosse 2006 Fosse Fosse Oligotrophe Longueur d'onde (nm) Résumé et recommandations Qualité de l eau du lac En 2006, la teneur en phosphore mesurée dans l eau du lac était relativement élevée, ce qui indique qu il y a des apports en nutriments qui pourraient éventuellement dégrader la santé du lac en engendrant une croissance excessive des plantes aquatiques, des algues ou des cyanobactéries. C est pourquoi il importe de mettre en place des actions pour réduire au minimum ces apports. De plus, des sources de pollution fécale semblent présentes en bordure du plan d eau étant donné les teneurs en coliformes fécaux retrouvés à certains endroits (baies Legendre et du Camping). Il serait conseillé d en préciser les sources avec davantage de données sur la qualité de l eau. Puisque les données sont insuffisantes jusqu à maintenant pour statuer sans équivoque sur le niveau trophique du lac Trousers, il serait également recommandé de réaliser au moins deux ou trois campagnes de prélèvement d eau s étalant sur l ensemble de la période estivale dans les prochaines années de suivi. Ainsi, des analyses de la chlorophylle a et de phosphore, en combinaison avec des mesures de la transparence de l eau (au moins de 4 à 6 fois durant l été) permettraient de faire un diagnostic plus complet de l état de santé du lac Trousers. 28

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL GLOBAL DU BASSIN VERSANT IMMÉDIAT DE LA CHAÎNE DES LACS (MUNICIPALITÉ DU CANTON D ORFORD) RÉALISÉ PAR : LE RAPPEL Et l Association des riverains de la Chaîne des Lacs FÉVRIER

Plus en détail

16- Grand lac Shaw Portrait 2006

16- Grand lac Shaw Portrait 2006 Grand lac Shaw 16- Grand lac Shaw Portrait 2006 16.1 Localisation et description physique du Grand lac Shaw : Municipalité St-Narcisse-de- Rimouski Bassin versant (sous-bassin) Tenure Altitude (m) Latitude

Plus en détail

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES

1.2. REALISATION DES OPERATIONS DE PRELEVEMENTS ET D ANALYSES AVANT-PROPOS Le présent document a été réalisé par ASCONIT Consultants, pour le compte du Conseil Général de Haute-Savoie (CG74) dans le cadre du programme 2007-2008 du suivi de la qualité des eaux des

Plus en détail

Inventaire des foyers d érosion

Inventaire des foyers d érosion Inventaire des foyers d érosion Lacs Supérieur et Équerre Municipalité de Lac-Supérieur Automne 2010 Une collaboration entre : Mise en contexte Dans le cadre de l Opération Bleu-Vertpour poser des actions

Plus en détail

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau

Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau Rapport annuel de monitoring automatisé de la qualité de l eau 2009 La rivière Sainte Croix au barrage de Forest City Figure 1 : Rivière Sainte Croix, à la hauteur de la station de monitoring durant l

Plus en détail

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur

Jeu de l ingénierie écologique. mémo du joueur Jeu de l ingénierie écologique mémo du joueur Contexte Qu est-ce que l ingénierie écologique? L ingénierie écologique peut être définie par une action par et/ou pour le vivant. Plus précisément, le vivant

Plus en détail

RAPPORT SUR L INSPECTION DES BANDES RIVERAINES 2014 Portrait de la MRC Brome-Missisquoi

RAPPORT SUR L INSPECTION DES BANDES RIVERAINES 2014 Portrait de la MRC Brome-Missisquoi RAPPORT SUR L INSPECTION DES BANDES RIVERAINES 2014 Portrait de la 2 TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION... 3 MÉTHODOLOGIE... 4 LOCALISATION DES COURS D EAU... 5 RÉSULTATS... 6 Portrait global de la MRC...

Plus en détail

RESERVES DE BIODIVERSITE POUR SEPT TERRITOIRES ET DE RESERVE AQUATIQUE POUR UN TERRITOIRE DANS LA REGION ADMINISTRATIVE DE L ABITIBI-TEMISCAMINGUE

RESERVES DE BIODIVERSITE POUR SEPT TERRITOIRES ET DE RESERVE AQUATIQUE POUR UN TERRITOIRE DANS LA REGION ADMINISTRATIVE DE L ABITIBI-TEMISCAMINGUE MÉMOIRE DEPOSE AU BUREAU D AUDIENCES PUBLIQUES SUR L ENVIRONNEMENT (BAPE) DANS LE CADRE DES AUDIENCES PUBLIQUES POUR LES PROJETS DE RESERVES DE BIODIVERSITE POUR SEPT TERRITOIRES ET DE RESERVE AQUATIQUE

Plus en détail

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire

L échelle du ph est logarithmique, c està-dire Le ph Qu est-ce que le ph? Le ph mesure l acidité d un liquide. Sa valeur s exprime sur une échelle graduée de 0 à 14 où 1 désigne une substance fortement acide, 7, une substance neutre, et 14, une substance

Plus en détail

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE

UNE MEILLEURE CONNAISSANCE CONCEVOIR ET GÉRER DES AMAS DE FUMIER SOLIDE AU CHAMP UNE MEILLEURE CONNAISSANCE pour un meilleur environnement En 2002, le Règlement sur les exploitations agricoles (REA) prévoyait l échéance des dispositions

Plus en détail

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis

Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun. ou Phragmites australis Une espèce exotique envahissante: Le Roseau commun ou Phragmites australis Indigène vs exotique Il y a deux sous-espèces de Phragmites australis, L indigène: n envahit pas le milieu, cohabite avec les

Plus en détail

POURQUOI ET COMMENT ARRIMER LES PDE ET LES SAD? LE CAS CONCRET DE LA MRC DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ ET DE L OBV CHARLEVOIX-MONTMORENCY.

POURQUOI ET COMMENT ARRIMER LES PDE ET LES SAD? LE CAS CONCRET DE LA MRC DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ ET DE L OBV CHARLEVOIX-MONTMORENCY. POURQUOI ET COMMENT ARRIMER LES PDE ET LES SAD? LE CAS CONCRET DE LA MRC DE LA CÔTE-DE-BEAUPRÉ ET DE L OBV CHARLEVOIX-MONTMORENCY. Par Stéphanie Allard, Aménagiste et biologiste associée, ÉCOgestion-solutions

Plus en détail

Cartes de l étendue des eaux libres liés aux inondations Guide des produits

Cartes de l étendue des eaux libres liés aux inondations Guide des produits Cartes de l étendue des eaux libres liés aux inondations Guide des produits Contexte Les crues ont parfois des effets dévastateurs sur la vie humaine, les infrastructures, l économie, les espèces sauvages

Plus en détail

Municipalité de la paroisse de Saint-Lazare

Municipalité de la paroisse de Saint-Lazare Municipalité de la paroisse de Saint-Lazare PROVINCE DE QUÉBEC MUNICIPALITÉ DE LA PAROISSE DE SAINT-LAZARE M.R.C. DE VAUDREUIL-SOULANGES RÈGLEMENT NUMÉRO 627 RÈGLEMENT VISANT À INTERDIRE L UTILISATION

Plus en détail

LE POINT DE VUE DE FNE

LE POINT DE VUE DE FNE LE POINT DE VUE DE FNE Voir à ce sujet les articles suivants : - «Pour une eau vivante : la fin des barrages?» de la Lettre eau N 2 (juin 1996) - «Rapport de la Commission Mondiale des Barrages : les clés

Plus en détail

Congrès INFRA 2014- Montréal Plan d adaptation aux changements climatiques municipal

Congrès INFRA 2014- Montréal Plan d adaptation aux changements climatiques municipal Congrès INFRA 2014- Montréal Plan d adaptation aux changements climatiques municipal Julien St-Laurent, M.Sc.Env. Spécialiste environnement Direction de l Aménagement, gestion et développement durable

Plus en détail

SELLE Masse d'eau AR51

SELLE Masse d'eau AR51 SELLE Masse d'eau AR51 Présentation Générale : Superficie : 720 m² exutoire : Somme canalisée à Amiens longueur des cours d'eaux principaux : 63,27 km Population du bassin Versant 2006 : 28 211 hab Évolution

Plus en détail

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces

Cadre légal des CLD. Au Canada le développement socioéconomique relève de la juridiction des provinces Banque de terres Simon Ouellet Agent de développement rural Un outil pour le développement territorial CLD des Collines-de-l Outaouais Emmanuel Roy Agent de développement écologique Cadre légal des CLD

Plus en détail

Présentation Programme éducatif au niveau primaire : Les mousquetaires de l eau claire

Présentation Programme éducatif au niveau primaire : Les mousquetaires de l eau claire Présentation Programme éducatif au niveau primaire : Les mousquetaires de l eau claire 1- Bonjour à tous, Je suis la capitaine des mousquetaires de l eau claire de la Compagnie de Champlain, Chantal d

Plus en détail

CENTRALES HYDRAULIQUES

CENTRALES HYDRAULIQUES CENTRALES HYDRAULIQUES FONCTIONNEMENT Les différentes centrales hydrauliques Les centrales hydrauliques utilisent la force de l eau en mouvement, autrement dit l énergie hydraulique des courants ou des

Plus en détail

Le Haut Ellé. Station de pompage de Barréguan près D790 "Le Grand Pont" sous le Faouët. Département 56

Le Haut Ellé. Station de pompage de Barréguan près D790 Le Grand Pont sous le Faouët. Département 56 Le Haut Ellé Station de pompage de Barréguan près D790 "Le Grand Pont" sous le Faouët Département 56 Présentation L'Ellé regroupe tous les niveaux techniques, ainsi l'ellé peut être divisée en trois tronçons

Plus en détail

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014»

Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014» Projet d ensemble commercial Ametzondo Tableau 7: Emissions polluantes scénario «futur avec projet 2014» Remarques : Aucune émission ne sera prise en compte sur le parking pour un fonctionnement dominical.

Plus en détail

PLAN GÉNÉRAL D AMÉNAGEMENT FORESTIER SEIGNEURIE DE PERTHUIS RÉSUMÉ NOTE AU LECTEUR

PLAN GÉNÉRAL D AMÉNAGEMENT FORESTIER SEIGNEURIE DE PERTHUIS RÉSUMÉ NOTE AU LECTEUR NOTE AU LECTEUR Dans le cadre de notre certification forestière à la norme du Forest Stewardship Council de la Seigneurie de Perthuis, nous vous présentons un résumé du plan général d aménagement forestier

Plus en détail

Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation

Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation Sdage, état d avancement de la révision et prochaine consultation Ingrid HERMITEAU Agence de l eau Loire-Bretagne Cap sur la révision du Sdage 1. Rappel : qu est-ce que le Sdage? 2. Les éléments de réflexion

Plus en détail

Le monitoring de la qualité

Le monitoring de la qualité SÉDIMENTS RIVES RESSOURCES BIOLOGIQUES 3 e édition Le monitoring de la qualité des eaux marines dans les secteurs coquilliers Cap Piailleur, Îles-de-la-Madeleine Photo : Martin Rodrigue, Environnement

Plus en détail

Exemple du SATESE MAGE 42

Exemple du SATESE MAGE 42 LE LAGUNAGE Exemple du SATESE MAGE 42 Rapide état des lieux Perspectives d association avec le procédé Filtre Planté de roseaux LAGUNAGES DU DEPARTEMENT DE LA LOIRE Conception et dimensionnement Principaux

Plus en détail

Portrait et enjeux. OBV du fleuve Saint-Jean. 31 juillet 2013. Simon Faucher, MRC de Kamouraska

Portrait et enjeux. OBV du fleuve Saint-Jean. 31 juillet 2013. Simon Faucher, MRC de Kamouraska Portrait et enjeux OBV du fleuve Saint-Jean. 31 juillet 2013 Simon Faucher, MRC de Kamouraska Source :ROBVQ Un bassin versant est un territoire à l intérieur duquel toutes les eaux se dirigent vers un

Plus en détail

Le bac à graisses PRETRAITEMENT. Schéma de principe. Volume du bac à graisses. Pose

Le bac à graisses PRETRAITEMENT. Schéma de principe. Volume du bac à graisses. Pose Le bac à graisses Schéma de principe Lorsqu on a une longueur de canalisation importante entre la sortie des eaux de cuisine et la fosse septique toutes eaux, il est fortement conseillé d intercaler un

Plus en détail

Sommaire INTRODUCTION... 2. 1/ Le contexte général de la commune...3. 2/ L état des réseaux...3. 3/ Le diagnostic des ouvrages d épuration...

Sommaire INTRODUCTION... 2. 1/ Le contexte général de la commune...3. 2/ L état des réseaux...3. 3/ Le diagnostic des ouvrages d épuration... 1 Sommaire INTRODUCTION... 2 1/ Le contexte général de la commune...3 2/ L état des réseaux...3 3/ Le diagnostic des ouvrages d épuration...3 4/ Les solutions retenues par la commune...5 CONCLUSION Carte

Plus en détail

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut

Rosemont- La Petite-Patrie. Îlots de chaleur urbains. Tout. savoir! ce qu il faut Rosemont- La Petite-Patrie Îlots de chaleur urbains Tout savoir! ce qu il faut Qu est-ce qu un îlot de chaleur? Un îlot de chaleur désigne une élévation localisée des températures, particulièrement des

Plus en détail

Mars 2011 DOCUMENT 2. PLAN DIRECTEUR DE L EAU Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi

Mars 2011 DOCUMENT 2. PLAN DIRECTEUR DE L EAU Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi Mars 2011 DOCUMENT 2 LES ENJEUX DU BASSIN VERSANT DE LA BAIE MISSISQUOI PLAN DIRECTEUR DE L EAU Organisme de bassin versant de la baie Missisquoi Rédaction LES ENJEUX DU BASSIN VERSANT DE LA BAIE MISSISQUOI

Plus en détail

CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE

CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE 1 CHAPITRE 6 : LE RENFORCEMENT DU MODELE PAR SON EFFICACITE PREDICTIVE Quels sont les arguments qui permettent de renforcer le modèle? 2 3 I. UNE CONFIRMATION DE L EXPANSION DU PLANCHER OCÉANIQUE A.LES

Plus en détail

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes

Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Annexe 3 Enjeux environnementaux prioritaires des forêts de Poitou-Charentes Cette annexe présente les enjeux environnementaux ayant été définis comme prioritaires en Poitou-Charentes. Une série de cartes

Plus en détail

DEMANDE DE CERTIFICAT D AUTORISATION IMPLANTATION D UNE STRUCTURE DE CONTRÔLE

DEMANDE DE CERTIFICAT D AUTORISATION IMPLANTATION D UNE STRUCTURE DE CONTRÔLE 4005, rue de la Garlock Sherbrooke (Québec) J1L 1W9 Tél : (819) 821-2163 Téléc. : (819) 821-0060 info@aqua-berge.com www.aqua-berge.com DEMANDE DE CERTIFICAT D AUTORISATION IMPLANTATION D UNE STRUCTURE

Plus en détail

Rapport de stage. «Travail préparatoire à l estimation du coût d une bonne qualité des eaux de baignade sur le littoral Aquitain»

Rapport de stage. «Travail préparatoire à l estimation du coût d une bonne qualité des eaux de baignade sur le littoral Aquitain» GRAPE-CEEP Rapport de stage «Travail préparatoire à l estimation du coût d une bonne qualité des eaux de baignade sur le littoral Aquitain» Vallette Jean-Vincent Master II Gestion des Ressources Naturelles

Plus en détail

Les eaux usées : une pollution encore et toujours à la une

Les eaux usées : une pollution encore et toujours à la une Les eaux usées : une pollution encore et toujours à la une Par Andréanne Demers, PhD et Édith Lacroix, biol. M. Sc. Comité de la recherche et de la sensibilisation Coalition québécoise pour une gestion

Plus en détail

COMPARAISON DE DEUX MÉTHODES D ANALYSE POUR LA MESURE DU PHOSPHORE EN MILIEU AQUATIQUE

COMPARAISON DE DEUX MÉTHODES D ANALYSE POUR LA MESURE DU PHOSPHORE EN MILIEU AQUATIQUE COMPARAISON DE DEUX MÉTHODES D ANALYSE POUR LA MESURE DU PHOSPHORE EN MILIEU AQUATIQUE Décembre 2006 Dépôt légal Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2006 ISBN-13 : 978-2-550-48684-8 (PDF) ISBN-10

Plus en détail

4. Résultats et discussion

4. Résultats et discussion 17 4. Résultats et discussion La signification statistique des gains et des pertes bruts annualisés pondérés de superficie forestière et du changement net de superficie forestière a été testée pour les

Plus en détail

Rayonnements dans l univers

Rayonnements dans l univers Terminale S Rayonnements dans l univers Notions et contenu Rayonnements dans l Univers Absorption de rayonnements par l atmosphère terrestre. Etude de documents Compétences exigibles Extraire et exploiter

Plus en détail

Suivi complémentaire de la qualité de l eau Programme Bleu Laurentides Volet 1 - Multisonde. Complément d information

Suivi complémentaire de la qualité de l eau Programme Bleu Laurentides Volet 1 - Multisonde. Complément d information Suivi complémentaire de la qualité de l eau Programme Bleu Laurentides Volet 1 - Multisonde Complément d information Conseil régional de l environnement des Laurentides (CRE Laurentides) 2012 Document

Plus en détail

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S»

Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S» Les Énergies Capter et Stocker le Carbone «C.C.S» La lutte contre le changement climatique Initiative concertée au niveau mondial Pour limiter à 2 à 3 C l élévation moyenne de la température, il faudrait

Plus en détail

APPROCHES SIMPLIFIÉES POUR L ÉVALUATION DES PARAMÈTRES DE CONCEPTION POUR LES BASSINS DE FAIBLES DIMENSIONS. Gilles Rivard, ing. M. Sc.

APPROCHES SIMPLIFIÉES POUR L ÉVALUATION DES PARAMÈTRES DE CONCEPTION POUR LES BASSINS DE FAIBLES DIMENSIONS. Gilles Rivard, ing. M. Sc. APPROCHES SIMPLIFIÉES POUR L ÉVALUATION DES PARAMÈTRES DE CONCEPTION POUR LES BASSINS DE FAIBLES DIMENSIONS Gilles Rivard, ing. M. Sc. Québec 15 mars 2012 PRÉSENTATION Particularités des petits bassins

Plus en détail

Groupe d étude international sur la baie Missisquoi. Étude sur les sources critiques de la baie Missisquoi

Groupe d étude international sur la baie Missisquoi. Étude sur les sources critiques de la baie Missisquoi Groupe d étude international sur la baie Missisquoi Étude sur les sources critiques de la baie Missisquoi 15 février 2012 Groupe d étude international sur la baie Missisquoi Rapport final à la Commission

Plus en détail

Présenté par : Dr Asmae Nouira. Novembre Hanoi -2007. Journées Scientifiques Inter-Réseaux AUF

Présenté par : Dr Asmae Nouira. Novembre Hanoi -2007. Journées Scientifiques Inter-Réseaux AUF Efficacité du semis direct à contrer l érosion hydrique en milieu agricole : mise en évidence à l'aide des techniques de radioéléments, de modélisation et de mesures aux champs (MAROC-CANADA) Présenté

Plus en détail

Les objectifs du règlement sur l utilisation des engrais et des pesticides sont de :

Les objectifs du règlement sur l utilisation des engrais et des pesticides sont de : GUIDE EXPLICATIF POUR LES CITOYENS RÈGLEMENT SUR L UTILISATION DES ENGRAIS ET DES PESTICIDES Les objectifs du règlement sur l utilisation des engrais et des pesticides sont de : Réduire l apport par ruissellement

Plus en détail

Votre installation septique l essentiel à savoir!

Votre installation septique l essentiel à savoir! Votre installation septique l essentiel à savoir! Saviez-vous que... les eaux usées des résidences non raccordées à un réseau d égout doivent être évacuées et traitées par une instal lation septique aussi

Plus en détail

La base de données régionale sur les sols. d Alsace. La base de données régionale sur les sols d Alsace

La base de données régionale sur les sols. d Alsace. La base de données régionale sur les sols d Alsace 3 outils complémentaires pour connaître les sols en Alsace La base de données régionale sur les sols d Alsace Le guide des sols d Alsace La base de données régionale sur les sols Le réseau de mesure de

Plus en détail

Contexte : Objectif : Expérimentation :

Contexte : Objectif : Expérimentation : Estimation de la valeur fertilisante de digestats issus de la biométhanisation. Résultat de 3 années d expérimentation en culture de maïs (2009 à 2011). (JFr. Oost 1, Marc De Toffoli 2 ) 1 Centre pilote

Plus en détail

Systèmes de stockage simples à installer et économiques

Systèmes de stockage simples à installer et économiques Systèmes de stockage simples à installer et économiques Parallèlement à l accroissement et à l ampleur des événements pluviométriques, l accélération et l augmentation des débits de pointe accentuent de

Plus en détail

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul

Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul Colloque sur la pomme de terre Une production à protéger 13 novembre 2009, Québec Rotations dans la culture de pomme de terre : bilans humiques et logiciel de calcul Marc F. CLÉMENT., agronome, conseiller

Plus en détail

Règlement type relatif à l abattage d arbres

Règlement type relatif à l abattage d arbres Règlement type relatif à l abattage d arbres INTRODUCTION «Une municipalité ou une MRC peut régir ou restreindre la plantation ou l'abattage d'arbres afin d'assurer la protection du couvert forestier et

Plus en détail

DÉVELOPPEMENT DES OPTIONS DE GESTION Aire Marine Protégée envisagée de Barra Fan et du mont sous-marin de la Terrasse des Hébrides

DÉVELOPPEMENT DES OPTIONS DE GESTION Aire Marine Protégée envisagée de Barra Fan et du mont sous-marin de la Terrasse des Hébrides DÉVELOPPEMENT DES OPTIONS DE GESTION Aire Marine Protégée envisagée de Barra Fan et du mont sous-marin de la Terrasse des Hébrides Un réseau d'aires Marines Protégées (AMP) est actuellement mis en place

Plus en détail

Moyens de production. Engrais

Moyens de production. Engrais Engrais Moyens de production Lors de la campagne 2012-2013, les tonnages d engrais livrés diminuent de près de 17% en et représentent à peine plus de 1% des livraisons françaises. Cette évolution est principalement

Plus en détail

25/02/2013. Le SIBV de la Seiche. Commission Professionnelle Agricole (CPA) Réunion n 1 22 février 2013 Piré-sur-Seiche

25/02/2013. Le SIBV de la Seiche. Commission Professionnelle Agricole (CPA) Réunion n 1 22 février 2013 Piré-sur-Seiche Le SIBV de la Seiche Commission Professionnelle Agricole (CPA) Réunion n 1 22 février 2013 Piré-sur-Seiche 1 PROGRAMME D ACTIONS Collectivités Particuliers Gestion des eaux pluviales Actions Industriels,

Plus en détail

Est-elle bonne à boire?

Est-elle bonne à boire? Environnement et Travail Gestion de l environnement et des aires naturelles L eau de votre puits Est-elle bonne à boire? 1 Cette série de brochures décrit ce que les propriétaires de puits privés peuvent

Plus en détail

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire

Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire Vision stratégique du développement culturel, économique, environnemental et social du territoire PROJET D ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE OCTOBRE 2014 TABLE DES MATIÈRES POURQUOI UN ÉNONCÉ DE VISION STRATÉGIQUE?...

Plus en détail

Portrait de la Montérégie Est Une région concertée et engagée! Portrait économique Une économie diversifiée et positionnée!

Portrait de la Montérégie Est Une région concertée et engagée! Portrait économique Une économie diversifiée et positionnée! 1 Portrait de la Montérégie Est Une région concertée et engagée! La région de la Montérégie Est est bordée au nord par le fleuve St-Laurent, au sud par les États de New York et du Vermont, à l est par

Plus en détail

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction

Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction Activité 1 : Rayonnements et absorption par l'atmosphère - Correction Objectifs : Extraire et exploiter des informations sur l'absorption des rayonnements par l'atmosphère terrestre. Connaitre des sources

Plus en détail

Traitement de l eau par flux dynamique

Traitement de l eau par flux dynamique GmbH Traitement de l eau par flux dynamique afin de réduire les impuretés microbiologiques afin d empêcher l apparition de nouveaux germes dans les eaux de consommation et de process et Nouveau avec certificat

Plus en détail

BLUBOX Système de récupération des eaux de pluie

BLUBOX Système de récupération des eaux de pluie BLUBOX Système de récupération des eaux de pluie La gestion responsable des eaux pluviales : UNE SOLUTION ACTUELLE POUR UN AVENIR DURABLE L eau est une ressource essentielle à toute forme de vie sur Terre.

Plus en détail

1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE 2. DESCRIPTION DE LA MASSE D'EAU SOUTERRAINE CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES

1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE 2. DESCRIPTION DE LA MASSE D'EAU SOUTERRAINE CARACTERISTIQUES INTRINSEQUES 1. IDENTIFICATION ET LOCALISATION GEOGRAPHIQUE Codes entités aquifères Code entité V1 Code entité V2 concernées (V1) ou (V2) ou secteurs hydro à croiser : 532a 532b Type de masse d'eau souterraine : Imperméable

Plus en détail

Comment concevoir son lit biologique

Comment concevoir son lit biologique santé - sécurité au travail > RISQUE PHYTOSANITAIRE Gestion des effluents phytosanitaires Comment concevoir son lit biologique > Choix du procédé > Méthode de conception > Construction du lit biologique

Plus en détail

PARACHÈVEMENT DE L AUTOROUTE 35. Consultation publique sur les enjeux fédéraux dans le cadre de la Loi canadienne sur l évaluation environnementale

PARACHÈVEMENT DE L AUTOROUTE 35. Consultation publique sur les enjeux fédéraux dans le cadre de la Loi canadienne sur l évaluation environnementale Transports Canada Transport Canada PARACHÈVEMENT DE L AUTOROUTE 35 ÉTUDE APPROFONDIE dans le cadre de la Loi canadienne sur l évaluation environnementale JANVIER 2008 1 TABLE DES MATIÈRES 1. INTRODUCTION...

Plus en détail

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie.

L eau c est la vie! À l origine était l eau... La planète bleue. Les propriétés de l eau. L homme et l eau. ... et l eau invita la vie. 1 L eau c est la vie! À l origine était l eau... Lors du refroidissement de la terre, qui était une boule de feu à sa création, les nuages qui l entouraient ont déversé leur eau, formant les mers et les

Plus en détail

LIDAR LAUSANNE 2012. Nouvelles données altimétriques sur l agglomération lausannoise par technologie laser aéroporté et ses produits dérivés

LIDAR LAUSANNE 2012. Nouvelles données altimétriques sur l agglomération lausannoise par technologie laser aéroporté et ses produits dérivés LIDAR LAUSANNE 2012 Nouvelles données altimétriques sur l agglomération lausannoise par technologie laser aéroporté et ses produits dérivés LIDAR 2012, nouveaux modèles altimétriques 1 Affaire 94022 /

Plus en détail

Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets

Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets ARTICLE 1 OBLIGATIONS GENERALES 1. La présente Annexe s'applique aux activités

Plus en détail

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS

MISE EN DÉCHARGE. Une entreprise de Bayer et LANXESS MISE EN DÉCHARGE Une entreprise de Bayer et LANXESS MISE EN DÉCHARGE Introduction INTRODUCTION La mise en décharge, dans le respect de l environnement, de certains types de déchets est un complément important

Plus en détail

PROFIL DE VULNERABILITE DES EAUX DE BAIGNADE Plage Boulevard de la Plage à VER-sur-MER RAPPORT DE SYNTHESE

PROFIL DE VULNERABILITE DES EAUX DE BAIGNADE Plage Boulevard de la Plage à VER-sur-MER RAPPORT DE SYNTHESE Département Calvados Institution Interdépartementale du Bassin de l Orne PROFIL DE VULNERABILITE DES EAUX DE BAIGNADE Plage Boulevard de la Plage à VER-sur-MER RAPPORT DE SYNTHESE RT DSD 10015EZ phase1-017

Plus en détail

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel

Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales. Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel Les techniques alternatives dans la gestion des eaux pluviales Jean Yves VIAU Directeur Opérationnel Plan de présentation Présentation Saint Dizier environnement Les techniques alternatives La maîtrise

Plus en détail

QUESTIONS ET RÉPONSES

QUESTIONS ET RÉPONSES QUESTIONS ET RÉPONSES Habiter dans les zones exposées aux GLISSEMENTS DE TERRAIN Précautions à prendre en matière d utilisations du sol QUESTIONS GÉNÉRALES 1. Pourquoi le gouvernement du Québec est-il

Plus en détail

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif

Guide d entretien. de votre assainissement non collectif juillet 2009 Guide d entretien de votre assainissement non collectif Votre système d assainissement n est pas raccordé au «tout à l égout». Il est dit «non-collectif», «autonome» ou encore «individuel».

Plus en détail

Science et technologie : Le truc de Newton

Science et technologie : Le truc de Newton Science et technologie : Le truc de Newton Une caractéristique fondamentale de la science c est le lien étroit qui l unit à la technologie. La science cherche les règles du monde matériel et la technologie

Plus en détail

SERRICULTURE MARAÎCHÈRE BIOLOGIQUE QUE SE PASSE-T-IL DANS LE SOL? Par : ANDRÉ CARRIER, agronome LE SOL IDÉAL?! Les livres de pédologie parlent souvent en ces termes : 45% de matières minérales; 5% de matière

Plus en détail

Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau

Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau Demande préalable pour un projet de création ou de modification d'un plan d'eau Les plans d'eau peuvent avoir des usages différents à savoir agrément, défense contre l'incendie, élevage de poissons, irrigation,

Plus en détail

Dernière chance de participer au concours de photo du Comité ZIP Les Deux Rives

Dernière chance de participer au concours de photo du Comité ZIP Les Deux Rives Dernière chance de participer au concours de photo du Comité ZIP Les... 1 sur 2 2008-09-18 13:54 Sujet : Dernière chance de participer au concours de photo du Comité ZIP Les Deux Rives De : Guy Guilbert

Plus en détail

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet

Avis bureau Création d une zone commerciale Sainte Anne sur Brivet Déplacement et agrandissement de la zone commerciale de Pont Château. 30ha Le projet et le SAGE Qualité des milieux Article 1 protection des zones humides Article 2 niveau de compensation Article 5 création

Plus en détail

PROSPECTUS INTERNATIONAL. International FRANÇAIS LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA

PROSPECTUS INTERNATIONAL. International FRANÇAIS LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA FRANÇAIS PROSPECTUS INTERNATIONAL LETHBRIDGE, ALBERTA, CANADA International LETHBRIDGE COLLEGE Lethbridge College, le plus important collège communautaire subventionné par l État, est ouvert depuis 1957.

Plus en détail

Site d étude. Résultats

Site d étude. Résultats Avec la collaboration de l Université de Bretagne Occidentale, (Institut Universitaire Européen de la Mer, Laboratoire d'ecophysiologie et de Biotechnologie des Halophytes et Algues Marines) Site d étude

Plus en détail

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015

LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015 LA FINANCIÈRE AGRICOLE DU QUÉBEC PLAN D ACTION DE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2013-2015 Table des matières Message du président-directeur général 3 Orientation gouvernementale 1 : Informer, sensibiliser, éduquer,

Plus en détail

AVIS. Complément d étude. Objet : Réf. : CWEDD/06/AV.1565. Liège, le 23 octobre 2006

AVIS. Complément d étude. Objet : Réf. : CWEDD/06/AV.1565. Liège, le 23 octobre 2006 AVIS Réf. : CWEDD/06/AV.1565 Liège, le 23 octobre 2006 Objet : Demande de permis unique relative à la régularisation d une porcherie d engraissement de 3.500 porcs et d une étable de 30 bovins à Kettenis

Plus en détail

Pascale Biron, Thomas Buffin-Bélanger, Marie Larocque, Joanna Eyquem, Claude Desjarlais

Pascale Biron, Thomas Buffin-Bélanger, Marie Larocque, Joanna Eyquem, Claude Desjarlais Pascale Biron, Thomas Buffin-Bélanger, Marie Larocque, Joanna Eyquem, Claude Desjarlais Bandes riveraines restreintes, beaucoup de stabilisation Rivière Yamachiche: champ de maïs sans bande riveraine Rivière

Plus en détail

DOCUMENT PRÉLIMINAIRE DE CONSULTATION VISANT À ENCADRER LA GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT, DU CONTRÔLE DE L ÉROSION ET LA CONSERVATION DES SOLS

DOCUMENT PRÉLIMINAIRE DE CONSULTATION VISANT À ENCADRER LA GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT, DU CONTRÔLE DE L ÉROSION ET LA CONSERVATION DES SOLS DOCUMENT PRÉLIMINAIRE DE CONSULTATION VISANT À ENCADRER LA GESTION DES EAUX DE RUISSELLEMENT, DU CONTRÔLE DE L ÉROSION ET LA CONSERVATION DES SOLS Déposé au conseil de la MRC 18 juin 2013 TABLE DES MATIÈRES

Plus en détail

VANNES, VIS SANS FIN, POMPES D ASSÈCHEMENT DES MARAIS

VANNES, VIS SANS FIN, POMPES D ASSÈCHEMENT DES MARAIS La Directive Cadre sur l Eau (DCE, n 2000/60/CE) fixe comme objectif pour 2015 l atteinte du bon état ou du bon potentiel écologique des eaux de surface. Ces états écologiques sont appréciés par la qualité

Plus en détail

Où sont les Hommes sur la Terre

Où sont les Hommes sur la Terre Où sont les Hommes sur la Terre Introduction : Notre planète est constituée de régions peuplées et d autres qui sont presque vides, ainsi 90% de la population vit dans l hémisphère nord. Dans certains

Plus en détail

Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH

Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH Les macroinvertébrés: des bioindicateurs incontournables pour le monitoring des cours d eau en CH 4 e Rencontres de l eau 20 mars 2015, UNIL Nathalie Menétrey Hydrobiologiste Bureau d étude aquatique et

Plus en détail

Intégration du référentiel hydrographique Bd Carthage dans le Système d Information de l agence de l eau Adour Garonne

Intégration du référentiel hydrographique Bd Carthage dans le Système d Information de l agence de l eau Adour Garonne Intégration du référentiel hydrographique Bd Carthage dans le Système d Information de l agence de l eau Adour Garonne point de vue sur l importance attributaire d un référentiel 1 Plan de la présentation

Plus en détail

conservation volontaire : différence vous pouvez faire la Principales options de conservation légales pour les propriétaires de terrains privés

conservation volontaire : différence vous pouvez faire la Principales options de conservation légales pour les propriétaires de terrains privés La conservation volontaire : différence vous pouvez faire la Principales options de conservation légales pour les propriétaires de terrains privés Rédaction (ordre alphabétique) Amélie Denoncourt, étudiante

Plus en détail

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF

ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF ASPECTS JURIDIQUES DE L ASSAINISSEMENT NON COLLECTIF Bases juridiques et dernières évolutions règlementaires Séminaire des animateurs territoriaux, le 26 juin 2012 Ludiana KORTH, chargée d étude juridique

Plus en détail

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation. LASER DOPPLER INTRODUCTION La technique qui utilise l effet Doppler à partir d un faisceau laser est l une des seules qui permette d enregistrer en continu le reflet de la perfusion superficielle de tissus

Plus en détail

GUIDE DE FORMATION À L INTENTION DE L'ÉQUIPE DE SENSIBILISATION À LA PROTECTION DES SOURCES D'EAU POTABLE

GUIDE DE FORMATION À L INTENTION DE L'ÉQUIPE DE SENSIBILISATION À LA PROTECTION DES SOURCES D'EAU POTABLE GUIDE DE FORMATION À L INTENTION DE L'ÉQUIPE DE SENSIBILISATION À LA PROTECTION DES SOURCES D'EAU POTABLE Association pour la protection de l'environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord (APEL)

Plus en détail

Mesures de PAR. Densité de flux de photons utiles pour la photosynthèse

Mesures de PAR. Densité de flux de photons utiles pour la photosynthèse Densité de flux de photons utiles pour la photosynthèse Le rayonnement lumineux joue un rôle critique dans le processus biologique et chimique de la vie sur terre. Il intervient notamment dans sur les

Plus en détail

document de travail Phase 2 : groupe de travail Eau et biodiversité

document de travail Phase 2 : groupe de travail Eau et biodiversité document de travail Extrait du tableau de bord de la Région de Bruxelles-Capitale, amendé par la Coordination associative : «Nouvelles Rivières Urbaines» et biodiversité 1.2.1. intégration des principes

Plus en détail

Activité 45 : La responsabilité de l Homme sur son environnement géologique

Activité 45 : La responsabilité de l Homme sur son environnement géologique 1. EXTRAITS REFERENTIELS DU BO Partie : Géologie externe, évolution des paysages (16 heures) Notions. contenus Compétences Exemples d activités L procure à l Homme des ressources. [Thèmes : Environnement,

Plus en détail

Stratégie du Développement du Gouvernorat de Béja

Stratégie du Développement du Gouvernorat de Béja et de la Planification Stratégie du Développement du Gouvernorat de Béja Entrer 1 Sommaire I - Ressources II - Opportunités III - Filières Economiques 2 I - Ressources oressources naturelles: Des terres

Plus en détail

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC

FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC 1/5 FICHE DE SECURITE FUMESAAT 500 SC Identification de la préparation 1. Identification de la préparation de l entreprise Nom commercial: FUMESAAT 500 SC Identification Produit : éthofumésate 500 SC Substance

Plus en détail

Restauration de la continuité écologique Seuils servant à l'hydrométrie. Journées Hydrométrie SCHAPI 3-4 février 2014

Restauration de la continuité écologique Seuils servant à l'hydrométrie. Journées Hydrométrie SCHAPI 3-4 février 2014 Restauration de la continuité écologique Seuils servant à l'hydrométrie Journées Hydrométrie SCHAPI 3-4 février 2014 Stéphanie Poligot-Pitsch Olivier Nauleau DREAL Pays de la Loire DREAL Bretagne Qu est

Plus en détail

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H

Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Projet Pédagogique Conférence interactive HUBERT REEVES Vendredi 13 mars 2015-14 H Page 1 DES CONFERENCES QUI ENRICHISSENT LES PROGRAMMES SCOLAIRES : Objectifs principaux : Acquérir et approfondir des

Plus en détail

Au Québec, les superficies en culture

Au Québec, les superficies en culture QUALITÉ DE L EAU EN MILIEU AGRICOLE L utilisation des pesticides dans le maïs et le soya Au Québec, les superficies en culture de maïs ont augmenté d environ 29% entre 1996 et 2001. En 2001, elles atteignaient

Plus en détail

Installations de plomberie

Installations de plomberie Service de l urbanisme, des biens et de l aménagement Installations de plomberie Guide à l intention des propriétaires pour l interprétation des règlements municipaux de la ville de Winnipeg concernant

Plus en détail