Où va l argent? L endettement des ménages canadiens dans une économie en déroute

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Où va l argent? L endettement des ménages canadiens dans une économie en déroute"

Transcription

1 Où va l argent? L endettement des ménages canadiens dans une économie en déroute Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada

2 Remerciements CGA-Canada tient à remercier Rock Lefebvre, P.Adm., M.B.A., CFE, FCIS, FCGA, et Elena Simonova, M.A. (Économie), du Service de recherche et normalisation, et à souligner la précieuse collaboration de la société de recherche Synovate ainsi que des membres de ménages canadiens qui ont généreusement participé au sondage de CGA-Canada sur l attitude des ménages face à l endettement. Nous remercions également les membres de CGA-Canada et les membres de l équipe qui ont apporté leur soutien et leur expertise à la rédaction et à la révision du présent rapport. Il est possible de consulter par voie électronique le présent document à l adresse Association des comptables généraux accrédités du Canada, 2009 Toute reproduction totale ou partielle sans autorisation écrite est strictement interdite.

3 Où va l argent? L endettement des ménages canadiens dans une économie en déroute par l Association des comptables généraux accrédités du Canada 3

4 4

5 Table des matières Avant-propos... 9 Introduction Résumé L ampleur de la chute l économie canadienne avant et après la déroute de L attitude des ménages face à la dette, aux dépenses et à l épargne : 2007 et L endettement des ménages canadiens qu est-ce qui a changé? Niveau et composition de la dette Crédit hypothécaire à l habitation et crédit à la consommation Un examen plus attentif du crédit à la consommation Dette des ménages individuels Mesure de l endettement des ménages L endettement par rapport au revenu, à l actif et à la valeur nette Ratio du service de la dette Les conséquences des chocs économiques Chocs liés aux revenus Interruption des revenus Baisse des revenus Chocs liés aux prix des actifs Chocs liés aux taux d intérêt Qu est-ce qui n a pas changé? Le dilemme entre les dépenses et l épargne Aperçu de l insolvabilité des consommateurs Conclusions Des mesures à prendre

6 10. Annexe A : Constatations détaillées découlant du sondage sur l attitude des ménages à l égard de leur endettement et de leur consommation Annexe B : Sondage Bibliographie Liste des figures Figure 1 Dette des ménages canadiens, Figure 2 Croissance des composantes de la dette des ménages, (corrigée en fonction de l inflation et de la croissance démographique) Figure 3 Croissance moyenne annuelle des composantes du crédit à la consommation banques à charte, 2007 et 2008 (corrigée en fonction de l inflation et de la croissance démographique) Figure 4 Composition du crédit à la consommation banques à charte Figure 5 Mesure de la dette des ménages Figure 6 Rapport entre les composantes de la dette et l actif Figure 7 Ratio du service de la dette des ménages crédit hypothécaire Figure 8 Ratio du service de la dette des ménages crédit à la consommation Figure 9 Quelques indicateurs du marché de l emploi, Figure 10 Revenus des particuliers Figure 11 Revenus des particuliers par personne, Figure 12 Rendement boursier, Figure 13 Indice des prix des logements neufs, Figure 14 Quelques taux d intérêt Figure 15 Taux d épargne des ménages et indice de confiance des consommateurs Figure 16 Insolvabilité des consommateurs, Liste des tableaux Tableau 1 Quelques indicateurs économiques (taux de croissance annuel moyen, à moins d indication contraire) Tableau 2 Exposition des ménages aux chocs liés aux prix des actifs

7 Liste des diagrammes (Annexe A) Diagramme 1 Évolution du niveau de la dette des ménages au cours des 3 dernières années Diagramme 2 Évolution du niveau de la dette des ménages, par tranche de revenu Diagramme 3 Évolution du niveau de la dette des ménages, par région Diagramme 4 Évolution de la dette par rapport à l évolution du revenu et de la richesse Diagramme 5 Raisons de l augmentation du niveau de la dette Diagramme 6 Types de dettes des ménages Diagramme 7 Évolution du niveau de la dette selon le type Diagramme 8 Raisons de la difficulté à gérer la dette Diagramme 9 Attitude à l égard de la dette Diagramme 10 Le niveau de dette de votre ménage nuit-il à votre capacité de réaliser vos buts dans les domaines suivants? Diagramme 11 Évolution de la dette totale des répondants auxquels la dette nuit Diagramme 12 Évolution du revenu des ménages au cours des 3 dernières années Diagramme 13 Évolution du revenu des ménages, par répondant et par tranche de revenu Diagramme 14 Éléments d actif que possèdent les ménages Diagramme 15 Évolution des éléments d actif des ménages Diagramme 16 Évolution du niveau de richesse des répondants Diagramme 17 Chocs (événements négatifs) auxquels les ménages seraient vulnérables Diagramme 18 Évolution des dépenses des ménages Diagramme 19 Évolution des dépenses par rapport à l évolution du revenu et de la richesse Diagramme 20 Raisons de l augmentation des dépenses des ménages Diagramme 21 Manières de régler une dépense imprévue de 500 $ et $ Diagramme 22 Répondants dans l incapacité de faire face à des dépenses imprévues Diagramme 23 Source principale du revenu de retraite Diagramme 24 Niveau de confiance quant à l adéquation de la situation financière à la retraite Diagramme 25 Les répondants ont-ils une idée précise du montant d épargne-retraite qu ils doivent accumuler? Diagramme 26 Fins auxquelles les répondants mettent de l argent de côté

8 8 Diagramme 27 Utilisation de divers instruments d investissement dans les portefeuilles d épargne des répondants Diagramme 28 Participation à des régimes d épargne fiscalement avantageux Diagramme 29 Connaissance du CELI Diagramme 30 Différences régionales quant à la connaissance du CELI Diagramme 31 Intentions des répondants à l égard du CELI...122

9 Avant-propos Plusieurs forces continuent de se disputer les ressources des ménages dans le monde moderne. Les frais de subsistance typiques associés au logement et à l alimentation, les magasins de détail qui cherchent à augmenter leurs ventes et leurs profits, les nouveaux produits offerts par l industrie des services, notamment ceux que proposent les établissements de crédit ou de prêt, ainsi que les occasions de placement n en sont que quelques exemples. Les principes de la théorie économique tendent à indiquer que la concurrence procure davantage de choix et de qualité au consommateur. Comme le confirme l évolution de l économie canadienne, les dépenses de consommation ont joué un rôle majeur dans l économie réelle. En fait, elles en ont été un moteur important au cours des trois dernières décennies. Certains se demandent cependant, à juste titre, si les ménages et leurs finances ne sont pas des victimes indirectes des guerres que se livrent ces forces puissantes et s il existe une limite mesurable à l économie de l offre. Les organisations et les médias sont souvent revenus sur le fait que les Canadiens s inquiètent de plus en plus de leur bien-être financier. Certains laissent entendre que l insécurité économique fait désormais partie de la réalité de la plupart des gens, peu importe où ils se situent dans l échelle des revenus. Cependant, même si cela paraît contraire à l intuition, nous constatons que le taux d épargne des ménages continue de dégringoler au fur et à mesure qu ils s endettent. En outre, les gens dépensent plus que jamais pour des biens et des services accessoires qui réduisent leur capacité d épargne ou de constitution de patrimoine. Particulièrement curieuse de connaître les vues des Canadiens à l égard de leur situation financière, de leurs dépenses et de leurs compétences en matière de finances, l Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) a commandé un premier sondage auprès des consommateurs au printemps 2007 qui a donné lieu à la publication en 2007 du rapport Où va l argent? La croissance de l endettement des ménages au Canada. À l hiver 2008, CGA-Canada a entrepris de réaliser un deuxième sondage auprès des consommateurs sur le même sujet en cherchant cette fois à comprendre les répercussions de la crise financière naissante sur les ménages. La présente publication, qui confirme certaines conclusions précédentes, constitue le résultat de ce travail. 9

10 Nous commençons notre analyse par un bref aperçu de l ampleur des bouleversements économiques survenus à la fin de 2008 que nous utilisons comme toile de fond pour mieux structurer les principales constatations découlant de notre plus récent sondage. À partir des résultats du sondage, nous examinons les principaux indicateurs de l endettement des ménages. Nous étudions ensuite les retombées des chocs économiques actuels sur les ménages endettés. Enfin, nous concluons en mettant en évidence les aspects les plus fondamentaux de nos constatations et en proposant certaines recommandations pratiques. Notre conclusion fondamentale, qui est d ailleurs étayée par d autres études, est la suivante : nous avons le sentiment que les Canadiens gagneraient à bien comprendre leur environnement économique et la place qu ils y occupent pour être en mesure de progresser sur la voie de l optimisation financière individuelle. Anthony Ariganello, CPA (Delaware), FCGA Président et chef de la direction Association des comptables généraux accrédités du Canada 10

11 Introduction L économie mondiale a subi un choc terrible à l automne En l espace d un instant, les marchés des capitaux se sont effondrés, des puissances économiques mondiales ont vacillé et les interventions des gouvernements ont pris une telle ampleur qu on en est venu à se demander si on assistait à la fin du capitalisme. Le choc a été tel qu il a marqué un contraste saisissant entre le passé récent et le présent, au point où on parle aujourd hui souvent de l avant et de l après-effondrement de l économie dès qu une question économique ou sociale est abordée. Au Canada, l «avant-effondrement» a consisté en une période de croissance économique de 17 ans sans récession, qui a été caractérisée par une augmentation modeste mais constante du revenu, une forte demande de main-d œuvre, une activité économique en expansion, des prix des marchandises élevés et une solide demande pour les exportations canadiennes. L «après-effondrement» est toujours en train de se dessiner et continue de mettre à mal les économies mondiales pendant que les experts tentent de deviner son évolution. Cette incertitude permet d espérer que la reprise économique sera miraculeusement hâtive et facile, mais donne prise également à de sombres scénarios faisant état d une dépression prolongée et évoquant des notions économiques inquiétantes comme la déflation, la stagflation ou l hyperinflation. Aussi ironique que cela puisse paraître, la dynamique du recours au financement par les ménages canadiens est l un des rares éléments qui était resté, du moins à la fin de 2008, pratiquement imperméable à la nouvelle réalité économique. La dette a augmenté considérablement avant la crise et a continué d augmenter après que celle-ci se fut déclenchée. Compte tenu de la situation économique actuelle, la question de l endettement des ménages a rapidement pris une tournure plus dramatique. L accroissement de la dette des ménages canadiens fait l objet de discussions animées depuis un bon nombre d années. Cependant, compte tenu de la situation économique actuelle, la question de l endettement des ménages a rapidement pris une tournure plus dramatique. L endettement est aggravé non seulement par la détérioration du bilan des ménages mais également par le recul accéléré des éléments régulateurs dans d autres secteurs de l économie. En raison du ralentissement des marchés de l emploi et de l activité économique, d une nouvelle détérioration de la valeur des actifs et de l accroissement de la dette publique, les autres secteurs auront de la difficulté à absorber les mouvements négatifs dans le secteur des ménages si son recul continue de s accentuer. 11

12 La motivation personnelle et la responsabilité associées au fait d emprunter sont de plus en plus contrebalancées par la grande importance de la consommation personnelle pour l économie canadienne. On peut également observer un changement d orientation dans les débats sur l endettement des ménages. Dans le passé, les craintes suscitées par l accroissement de l endettement avaient souvent comme contrepoids un argument aussi solide selon lequel l essor rapide de l enrichissement permettait, du moins en théorie, de résister aux pressions exercées par l endettement. Cet argument ne tient plus actuellement. À la prise de conscience d une rapide détérioration du bilan des ménages, s ajoute la crainte à la fois nouvelle et paradoxale que le resserrement des conditions de crédit étrangle encore un peu plus l économie en limitant l accès des ménages aux ressources et au crédit, d où une diminution de leur capacité à consommer. Malgré l importance croissante et la nouvelle orientation du débat sur l endettement des ménages, les anciens paramètres de l analyse de l endettement des Canadiens valent toujours. La santé financière du secteur des ménages à l échelle nationale est couramment évaluée à un niveau global. Cette approche peut dissimuler le poids de la dette de chaque ménage, diminuant de ce fait la fiabilité des totalisations et des moyennes. Un autre défi consiste à choisir l angle d analyse de la question de l endettement des ménages. Les autorités monétaires peuvent être plus enclines à faire valoir que le secteur bancaire est susceptible de subir des pertes d actif importantes en raison de la vulnérabilité croissante du secteur des ménages. Les établissements de crédit pourraient être plus préoccupés par le recul de leur rentabilité découlant des pertes subies sur les portefeuilles de prêts. Par ailleurs, les ménages peuvent s inquiéter davantage de l accumulation des dettes et de la difficulté à effectuer les remboursements prévus. Cependant, les tensions financières liées à ce dernier point ne se reflètent pas nécessairement dans les ratios financiers du bilan des ménages et elles prennent une teinte plus modeste une fois converties en statistiques globales sur l endettement des ménages. L importance des emprunts est indéniable. Ils permettent aux ménages d équilibrer la consommation et aux consommateurs de répartir le coût des achats importants sur de plus longues périodes. Guidés principalement par les besoins et les désirs individuels, les emprunts sont entièrement une affaire de choix personnel. Par ailleurs, il revient à chacun d assumer la responsabilité des conséquences d une dette qui peut devenir excessive ou d une piètre gestion financière. Là encore, la motivation personnelle et la responsabilité associées au fait d emprunter sont de plus en plus contrebalancées par la grande importance de la consommation personnelle pour l économie canadienne, les dépenses des consommateurs ayant été et demeurant un puissant vecteur de croissance économique. Dans le contexte actuel de grave ralentissement économique, les dépenses de consommation semblent représenter l un des derniers remparts pour sauver l économie d une récession prolongée. 12

13 Au début de 2007, l Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) a entrepris une étude visant à analyser le niveau d endettement des Canadiens et les risques associés à son accentuation. Pour ce faire, nous avons intégré les résultats d un sondage d opinion commandé par CGA-Canada à une analyse de l information statistique disponible 1. La conclusion dominante de notre analyse de 2007 était que la combinaison de l accroissement rapide de l endettement des ménages et de la légère détérioration de la situation financière dans le secteur des ménages devait être envisagée comme un problème naissant pour les Canadiens. CGA-Canada s est à nouveau intéressée à cette question, à l hiver 2008, pour comprendre les répercussions de la crise actuelle sur les finances des Canadiens déjà aux prises avec des difficultés financières. Nous commençons notre analyse par un bref aperçu de l ampleur des bouleversements économiques qui sont survenus à l automne Nous présentons ensuite les principales constatations découlant du sondage commandé par CGA-Canada en À partir de ces constatations, nous examinons les principaux indicateurs de l endettement des ménages avant de passer à une discussion des incidences des chocs économiques actuels sur les ménages endettés. Nous concluons en mettant en évidence les aspects les plus fondamentaux de nos constatations et en proposant certaines recommandations pratiques. 1 Pour une description détaillée des constatations découlant de l étude et des résultats du sondage, consultez le rapport de CGA-Canada intitulé Où va l argent? La croissance de l endettement des ménages au Canada ( 2 Sauf indications contraires, les constatations présentées dans ce rapport sont celles qui découlent du sondage réalisé en Une comparaison avec les résultats du sondage de 2007 n est fournie que dans le cas où des différences notables sont apparues dans les perceptions des répondants entre 2007 et

14 14

15 Résumé 1 À l automne 2007, l Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) a entrepris d analyser le niveau d endettement des Canadiens et les risques associés au poids croissant de la dette. Le but premier de la recherche était de cerner le point de vue des Canadiens sur l évolution de leur endettement et de leur richesse et d examiner ces constatations dans le contexte des faits et des chiffres disponibles publiquement. À la lumière de l effondrement abrupt des marchés des capitaux et de la forte détérioration de la situation économique à l automne 2008, CGA-Canada a jugé à-propos d analyser dans quelle mesure la crise économique et financière a aggravé la situation financière des Canadiens. Elle a commandé à cette fin une nouvelle version du sondage effectué en 2007, afin de mesurer l évolution des vues des ménages sur leur niveau d endettement et leur adaptation aux bouleversements économiques. Les résultats du sondage ont ensuite été examinés dans le contexte des données statistiques publiées. Conscients, au moment de rédiger ces lignes, que le degré élevé d incertitude et la forte volatilité des marchés entraînent des fluctuations incessantes des perspectives économiques, les auteurs de l analyse présentée dans ce rapport ont limité leur examen de l endettement des ménages à la situation telle qu elle se présentait à la fin de Les paragraphes qui suivent exposent les principales constatations faites dans le cadre de l étude en établissant un lien entre les tendances inquiétantes révélées par les Canadiens et celles qui ressortent des statistiques disponibles publiquement. Première préoccupation L endettement des ménages s accroît Résultats du sondage Les Canadiens sont de plus en plus nombreux à estimer que leur endettement s accroît. Si, en 2007, le nombre de répondants dont l endettement diminuait était supérieur à celui dont l endettement augmentait, la situation s est inversée en 2008, 42 % des Canadiens estimant que leur endettement s accroissait. Les ménages ayant un revenu annuel de moins de $, ceux avec des enfants et les retraités étaient beaucoup plus susceptibles de reconnaître que leur endettement avait considérablement augmenté. La proportion d individus estimant qu ils sont trop endettés et ayant de la difficulté à gérer leur dette a également augmenté. 15

16 Des faits et des chiffres La dette des ménages corrigée pour tenir compte de l inflation et de la croissance démographique a poursuivi sa progression depuis le début des années Le taux annuel moyen d augmentation de la dette au cours des années difficiles 2007 et 2008 a été supérieur à celui observé au cours des années de forte croissance économique (2003 à 2006) ainsi que pendant la période précédente de turbulence financière L expansion du crédit n a ralenti que très brièvement pendant l effondrement des marchés des capitaux à l automne 2008, tandis que le taux de croissance d une année sur l autre est resté bien au-dessus de la moyenne à plus long terme de 5,5 %. Le taux de croissance des prêts hypothécaires est resté pratiquement imperméable à l effondrement du marché de l habitation aux États-Unis. Le ralentissement du crédit à la consommation n a été en aucun cas comparable à celui observé au début des années 2000 lors de l éclatement de la bulle technologique. Les marges de crédit et les prêts personnels, deux formes de crédit à la consommation servant habituellement à l achat de biens durables, ont connu une croissance plus rapide en 2008 qu en Cependant, les ventes de véhicules neufs et de meubles se sont repliées, et la croissance des ventes de voitures d occasion, d appareils électroménagers et électroniques, ainsi que la consommation personnelle globale, ont ralenti considérablement en 2008 par rapport à La part du crédit renouvelable (marges de crédit personnelles et cartes de crédit) par rapport à l ensemble du crédit à la consommation consenti par les banques à charte s est accrue pour passer de 44,3 % en 2000 à 75,0 % en Entre 1999 et 2005, la tranche de 20 % des ménages qui regroupe les ménages les moins riches a connu le deuxième taux de croissance de la dette le plus rapide. Les ménages de ce groupe sont les seuls à avoir subi une diminution de leur valeur nette médiane. Deuxième préoccupation Le bilan des ménages se détériore Résultats du sondage Au moins quatre répondants sur dix font état d une diminution de la valeur de leurs placements dans les fonds communs, les actions, les obligations et les régimes de retraite privés au cours des trois dernières années. Près d un tiers (30 %) des répondants estiment que l accroissement des paiements visant le remboursement de leurs prêts autres que leurs prêts hypothécaires a contribué à faire augmenter leurs dépenses. Plus de la moitié (51 %) des répondants jugent que leur revenu est resté le même ou a diminué, tandis que la majorité (83 %) de ceux dont le revenu a augmenté indiquent qu il s agit d une modeste amélioration. 16

17 Des faits et des chiffres La dette totale en proportion du revenu annuel disponible s établissait à 136,5 % à la fin de Les mesures de l endettement des ménages par rapport à l actif et à la valeur nette indiquent que la croissance graduelle ou inexistante du début des années 2000 s est transformée en une poussée en Le ratio dette-actif a atteint 19,0 %, tandis que le ratio dette-valeur nette a culminé à 23,7 % à la fin de 2008, comparativement à des moyennes de 15,4 % et 18,5 %, respectivement, pour la période comprise entre 2000 et Bien que la diminution annuelle moyenne de la valeur de l actif des ménages enregistrée en ait été similaire à celle de , l accroissement des ratios dette-actif et dette-valeur nette a été beaucoup plus modéré au début des années 2000 par rapport à La montée rapide du crédit hypothécaire semble encore bien soutenue par les actifs résidentiels, tandis que le montant du solde impayé des prêts à la consommation pour chaque dollar d actifs financiers des ménages a pratiquement doublé entre 2000 et Imperméable au repli du taux moyen des prêts hypothécaires, le poids du service de la dette hypothécaire a augmenté, passant de 6,0 % en 2000 à 8,0 % en De même, le poids du service de la dette imposé par les prêts à la consommation s est accru en dépit de la stabilité relative des taux d intérêt. Troisième préoccupation La dette sert à la consommation plutôt qu à la constitution de patrimoine Résultats du sondage L accroissement de la dette demeure principalement motivé par la consommation plutôt que par la constitution de patrimoine. Quelque 58 % des répondants affirment que les frais de subsistance courants (dépenses de tous les jours) sont la cause première de l accroissement de leur endettement. La plupart des répondants (65 %) estiment que la dette limite leur capacité d atteindre leurs objectifs financiers. Des faits et des chiffres La structure de la consommation des ménages canadiens a évolué au cours des dernières années, les biens de consommation non durables y jouant maintenant une plus grande importance. Le solde impayé des prêts à la consommation pour chaque dollar de biens consommés a augmenté considérablement au cours des dernières années, ce qui donne à penser que les ménages ont recours à des prêts de plus en plus considérables pour acheter la même quantité de biens durables ou qu ils ont de plus en plus tendance à utiliser le crédit à la consommation pour acheter des biens non durables. 17

18 Quatrième préoccupation Les perspectives d amélioration de la sécurité financière des ménages sont peu reluisantes Résultats du sondage Une proportion accrue (43 %) des répondants se disent inquiets quant à leur situation financière à la retraite; cependant, un nombre croissant de non-retraités (32 %) ne mettent pas d argent de côté de façon régulière, ni même en prévision de la retraite. Quelque 78 % des répondants ont indiqué qu ils ne changeraient pas leurs habitudes d épargne pour s adapter à l évolution de la situation économique. Des faits et des chiffres Il y a peu d espoir que le revenu des ménages canadiens augmente ou même reste stable au cours des prochaines années. Les sources de revenus principales des Canadiens sont peu diversifiées : 75 % environ du total des revenus des particuliers est tiré de leur emploi. Le taux de chômage a pratiquement doublé au cours de la récession du début des années 1980 et a progressé de quelque 50 % au cours de celle du début des années Les périodes moyennes de chômage ont également tendance à augmenter en période de récession. Plus de la moitié (55 %) de tous les salariés sont rémunérés à l heure. Lors des deux dernières récessions, les salariés payés à l heure ont travaillé en moyenne une heure de moins par semaine par rapport au nombre d heures travaillées pendant les années précédant la récession. Le revenu individuel tiré des salaires affiche une sensibilité importante aux cycles économiques. Le niveau de rémunération par personne corrigé en fonction de l inflation enregistré en 1989, année précédant la récession, n a été atteint de nouveau qu en Les autres sources de revenu n ont pas suffi à contrebalancer le repli de la rémunération au cours des récessions précédentes. Les modifications apportées à l imposition des particuliers au cours des années 2000 ont donné lieu à une augmentation plus rapide du revenu disponible que du revenu global des ménages. Toutefois, un essor semblable du revenu disponible semble fort peu probable dans le contexte actuel de gonflement des déficits budgétaires. Il faudra peut-être des années pour récupérer les pertes de valeur des actifs. Les actifs sensibles aux fluctuations des marchés des capitaux représentent 38,6 % de l actif total des ménages et sont répartis parmi un large éventail des ménages canadiens. Au cours des trois dernières décennies, le marché boursier canadien a subi cinq corrections qui ont donné lieu à une chute de plus de 20 % de l indice S&P/TSX. Dans le cas de la correction à l égard de laquelle le délai de récupération a été le plus court, l indice a mis 1,6 an à revenir à son niveau précédent. Lors de la dernière correction d une ampleur semblable à celle 18

19 de l automne 2008, plus de cinq ans se sont écoulés avant que l indice ne revienne à son niveau d avant la correction. Contrairement à ce qui s est produit lors des dernières corrections importantes au sein des marchés des capitaux, les ménages ne peuvent compter sur leurs actifs résidentiels pour contrebalancer, même partiellement, la baisse de valeur de leurs actifs financiers. La diminution des taux d intérêt peut en fait se traduire par un choc négatif pour le fardeau de la dette, du moins à brève échéance. Une inflation faible ou négative peut contribuer à accroître le poids réel du service de la dette des ménages dont la dette est assortie d un taux fixe. Pour les ménages dont les prêts sont à taux variable, la tendance générale à la baisse des taux d intérêt peut avoir un effet positif limité, la diminution des taux des prêts hypothécaires et des prêts à la consommation étant en proportion beaucoup moins importante que celle du coût du crédit pour les établissements financiers. Examinés en combinaison avec les attitudes et les perceptions des Canadiens, les faits et les chiffres présentés précédemment permettent de formuler avec une certaine assurance les quatre conclusions suivantes. Premièrement, la rapide détérioration du bilan du secteur des ménages est alarmante et doit être vue comme telle. Deuxièmement, la tolérance au risque des établissements financiers ne doit pas être considérée comme un substitut à la sagesse ou au jugement des particuliers en matière de finances personnelles. Troisièmement, les perspectives d amélioration à brève échéance de la situation financière des ménages sont peu reluisantes. Quatrièmement, une gestion équilibrée des dépenses, de l épargne et du remboursement de la dette s avère une caractéristique souhaitable du comportement des ménages à court terme. 19

20 20

21 L ampleur de la chute l économie canadienne avant et après la déroute de En octobre 2007, à peu près au même moment où CGA-Canada publiait son premier rapport sur l endettement des ménages canadiens, la Banque du Canada formulait la conclusion suivante : «Avec en toile de fond la robuste expansion économique mondiale et les cours élevés des matières premières, la croissance de l économie canadienne a été supérieure aux prévisions par suite de la vigueur considérable de la demande intérieure. L économie fonctionne maintenant davantage au-delà de son potentiel qu on ne l avait alors anticipé 3.» Entre ce moment et maintenant le printemps de 2009, les perspectives touchant l économie canadienne et mondiale ont radicalement changé. Ce que l on qualifiait au départ de «turbulence des marchés des capitaux» causée par les défauts de paiement sur le marché des prêts hypothécaires à risque aux États-Unis au début de l été 2007 s est transformé en une crise du papier commercial adossé à des actifs (PCAA). À la fin de 2008, la «turbulence» s est amplifiée, passant du resserrement des conditions du crédit à la contraction des marchés monétaires puis à l effondrement historique des cours sur les marchés boursiers, pour aboutir finalement à une récession mondiale que la plupart des observateurs considèrent maintenant comme étant la pire depuis la Deuxième Guerre mondiale. En plus de la déroute financière mondiale, l économie canadienne subit l effet croissant de deux autres facteurs de ralentissement. Le premier est l affaiblissement continu de l économie américaine, principal partenaire commercial du Canada, compte tenu des faibles perspectives de reprise à court terme. Le deuxième est la chute marquée des prix de certaines marchandises, en particulier dans le secteur de l énergie, qui constituent le gros des exportations canadiennes. Le changement des perspectives économiques ajoute une nouvelle dimension à l analyse de l endettement des ménages. L instabilité et l incertitude économiques actuelles ont été précédées par une période relativement prolongée de prospérité caractérisée par une forte croissance économique mondiale, de faibles taux d intérêt et un accès plus facile au crédit. Avant les événements de 2008, l économie canadienne n avait pas connu de récession depuis 17 ans. Ce virage à 180 degrés des perspectives économiques ajoute une nouvelle dimension à l analyse de l endettement des ménages. Il faut déterminer non seulement comment le niveau d endettement a évolué avec le temps, mais également quelle incidence ont sur lui les nouvelles conditions économiques et l incertitude qui en découle. 3 Banque du Canada, Rapport sur la politique monétaire, octobre 2007, p

22 Les indicateurs liés à la richesse se sont dégradés nettement en Conscients de l importance de ce virage, nous jugeons raisonnable d entreprendre notre étude du niveau d endettement des ménages canadiens par un bref aperçu de certains indicateurs économiques, tels qu ils s établissaient avant et après l effondrement des marchés des capitaux. Parmi le large éventail d indicateurs utilisés habituellement pour jauger la santé de l économie, nous nous concentrons sur ceux qui sont pertinents quant à la capacité des ménages de constituer un patrimoine, de gagner un revenu et de consommer. Trois périodes sont prises en compte : , soit les cinq années les plus récentes de forte croissance économique; 2008, qui a marqué la transition d une économie en forte croissance à long terme à une économie en récession; et le quatrième trimestre de 2008, soit la période la plus récente à l égard de laquelle des statistiques sont disponibles pour tous les indicateurs. Comme le montre le Tableau 1, les indicateurs liés à la richesse se sont dégradés nettement en Les marchés boursiers canadiens et américains ont enregistré un repli annuel supérieur à 10 %, par rapport à la solide croissance qui a caractérisé la période Bien que le marché immobilier canadien n ait pas connu un recul aussi marqué en 2008, la croissance de l indice des prix des maisons neuves a été presque nulle au cours de cette période. Les indicateurs liés au revenu montrent des chiffres un peu plus contrastés : le taux de chômage a été relativement faible pendant les années de forte croissance économique et a continué de baisser en Cette dynamique positive n a pas trouvé d écho cependant dans le nombre d heures réellement travaillées, qui n a augmenté que légèrement en 2008, comparativement à une croissance soutenue de 1,9 % pendant la période Le fait de travailler moins d heures n est peut-être pas une mauvaise idée, mais sur le plan économique, le repli de cet indicateur reflète des compressions des heures de travail et précède souvent des mises à pied. Bien qu ils ne représentent pas une source directe de revenu des ménages, les bénéfices des entreprises sont liés de deux façons au secteur des ménages : ils ont une influence sur les revenus d emploi et de placement touchés par les particuliers et annoncent l évolution à venir de la demande de main-d œuvre. Comme le montre le Tableau 1, les bénéfices des entreprises ont diminué considérablement au quatrième trimestre de 2008; de ce fait, la croissance globale pour 2008 a été deux fois moindre qu au cours des années précédentes. Les indicateurs relatifs au comportement des consommateurs témoignent de la disposition des ménages à dépenser et de la perception qu ont les gens des conditions économiques actuelles et futures. Les trois indicateurs consommation des particuliers, confiance des consommateurs et ventes au détail, ont nettement reculé en 2008 par rapport aux cinq années précédentes, et, sans surprise, la tendance s est accentuée au quatrième trimestre. 22

23 Le produit intérieur brut (PIB) réel ne témoigne pas directement de la capacité des ménages à constituer un patrimoine, à gagner un revenu et à consommer, mais il est l indicateur du bien-être de la nation le plus couramment utilisé. Même si le PIB réel a connu une croissance positive en 2008, chaque Canadien s est appauvri de 749 $ par rapport à 2007, le PIB réel par personne ayant fléchi de $ en 2007 à $ en Tableau 1 Quelques indicateurs économiques (taux de croissance annuel moyen, à moins d indication contraire) e t. 2008* Indicateurs liés à la richesse S&P/TSX 15,9 % -35,0 % -28,2 % S&P 500 É.-U. 10,8 % -38,5 % -24,4 % Indice des prix des maisons neuves 8,3 % 0,4 % -1,8 % Indicateurs liés au revenu Taux de chômage (moyenne de la période) 6,8 % 6,1 % 6,0 % Total des heures réellement travaillées 1,9 % 0,6 % -10,4 % Bénéfices des sociétés avant impôts ** 4,5 % 2,4 % -54,6 % Indicateurs liés au comportement des consommateurs Indice de confiance des consommateurs (moyenne de la période) 1,04 0,89 0,75 Consommation des particuliers** 2,7 % 0,6 % 0,7 % Commerce de détail** 4,1 % 2,9 % -6,1 % PIB réel 2,4 % 0,5 % -3,4 % * Croissance annualisée ** Corrigés pour tenir compte de l inflation Sources : Tableaux CANSIM , , , , , , , , et ; portail des statistiques de l OCDE; calculs de CGA-Canada. Une mise en garde s impose à l égard de l analyse de la dynamique des indicateurs économiques qui influencent la santé du secteur des ménages. L ampleur nettement différente et l orientation des changements relatifs aux indicateurs ci-dessus ne doivent pas être interprétées comme des retombées limitées du ralentissement économique. Le décalage entre les mouvements de différents indicateurs économiques et les fluctuations de l économie varie. Certains indicateurs (p. ex., le marché boursier) sont considérés comme des indicateurs guides et changent avant l économie; d autres (p. ex., le taux de chômage) sont des indicateurs témoins et peuvent changer de direction quelques trimestres après l économie. D autres encore (par exemple le PIB) évoluent en phase avec l économie. L ampleur nettement différente et l orientation des changements relatifs aux indicateurs liés à la richesse ne doivent pas être interprétées comme des retombées limitées du ralentissement économique. 4 Sources : Tableaux CANSIM et ; calculs de CGA-Canada. 23

24 On parle habituellement de récession quand l économie connaît deux trimestres consécutifs de croissance négative du PIB réel. Si l on s en tient à cette manière de définir la récession, on peut établir que les indicateurs présentés précédemment n évoquaient pas encore de façon uniforme la récession à la fin de Au moment de rédiger ces lignes, toutefois, les experts étaient unanimes à affirmer que l économie canadienne était entrée en récession au quatrième trimestre de 2008, et ce n était qu une question de temps avant que les statistiques le confirment. L histoire récente nous offre deux points de comparaison; en effet, deux épisodes semblables se sont produits au cours des dernières décennies, soit la dernière récession, qui s est déroulée sur une période de douze mois entre avril 1990 et mars 1991, et la précédente, qui s est amorcée en juin 1981 et s est terminée en décembre 1982, 18 mois plus tard. Maintenant que nous avons souligné le contraste entre l état de l économie canadienne avant et après l effondrement des marchés, nous comptons utiliser cette information comme toile de fond pour présenter dans les pages qui suivent les principales constatations faites dans le cadre du sondage et analyser l endettement des ménages, tel qu il transparaît dans les statistiques officielles. 24

25 L attitude des ménages face à la dette, aux dépenses et à l épargne : 2007 et Le sondage réalisé à l automne 2008 reprenait, dans une large mesure, un sondage précédent commandé par CGA-Canada au printemps Se fondant sur la perception des répondants plutôt que sur les montants figurant au bilan, le sondage invitait les Canadiens à réfléchir sur l évolution de leur ménage au cours des trois dernières années. Quatre grands thèmes étaient abordés : i) niveau d endettement du ménage, ii) situation quant au revenu, à l actif et au patrimoine, iii) nature des dépenses et iv) perspectives en matière d épargne et de retraite. Dans le présent chapitre, nous exposons les constatations clés découlant du sondage et faisons ressortir les principales évolutions des perceptions des Canadiens. L Annexe A décrit plus en détail les résultats du sondage. De plus en plus de Canadiens jugent que leur endettement augmente. Bien que la proportion globale des Canadiens endettés n ait pas changé de façon significative entre 2007 et 2008, un plus grand nombre de Canadiens indiquent maintenant que leur dette augmente. Alors qu en 2007, le nombre de répondants dont l endettement diminuait était supérieur à celui dont l endettement augmentait, la situation s est inversée en 2008 : 42 % des Canadiens estimaient que leur endettement s accroissait. Le nombre de répondants qui ont indiqué une forte progression de leur endettement est également plus élevé. Certains groupes socioéconomiques sont particulièrement vulnérables à l accroissement de l endettement. Les ménages ayant un revenu annuel de moins de $, ceux avec des enfants et les jeunes répondants sont beaucoup plus susceptibles de reconnaître que leur endettement a considérablement augmenté. De plus, le nombre de répondants dont l endettement s est accru a augmenté plus rapidement chez les retraités que chez les non-retraités. Le niveau de préoccupation engendré par l accroissement de l endettement des ménages augmente. La consommation plutôt que la constitution du patrimoine demeure la première cause de la hausse de l endettement. Le nombre de Canadiens qui se disent plus préoccupés par l accroissement de leur endettement augmente (84 % en 2008 contre 81 % en 2007), la hausse 25

26 la plus remarquable ayant trait à ceux dont la dette s accroît beaucoup. Le nombre de personnes qui estiment qu elles ont trop de dettes et qui ont de la difficulté à les gérer prend aussi de l ampleur. Cependant, la majorité des ménages (79 %) demeurent convaincus qu ils peuvent soit gérer efficacement leur dette actuelle, soit accroître leur niveau d endettement. L augmentation de l endettement demeure principalement motivée par la consommation plutôt que par la constitution du patrimoine. Quelque 58 % des répondants affirment que les frais de subsistance courants sont la cause première de l accroissement de leur endettement. (Ce pourcentage est supérieur à celui de 52 % constaté en 2007.) Par contre, les dépenses pouvant s avérer profitables, notamment celles consacrées à l achat d une maison, à des études ou à des soins de santé, figurent parmi les causes d accroissement de l endettement les moins probables. En dépit du fait que la plupart des répondants ont déclaré qu ils se jugeaient capables de gérer leur dette, la majorité des personnes interrogées (65 %) croyaient que leur endettement restreignait leur capacité d atteindre leurs objectifs financiers dans au moins un des domaines importants que sont la retraite, les études, les loisirs et les voyages, et la sécurité financière en cas de circonstances imprévues. Moins de Canadiens font état d une évolution positive de leur revenu, de leur actif et de leur patrimoine, mais un grand nombre indiquent une augmentation des dépenses du ménage. Si les Canadiens ayant répondu au sondage en 2007 étaient peu nombreux à se montrer optimistes quant à la croissance de leur revenu, ils étaient susceptibles d être encore moins nombreux à faire état de changements positifs en Plus de la moitié (51 %) des répondants ont en effet indiqué que leur revenu était resté stable ou avait diminué au cours des trois dernières années, tandis que la majorité (83 %) de ceux dont le revenu a augmenté ont indiqué une modeste amélioration. L évolution de la valeur des actifs semble reproduire les conditions du marché. Au moins quatre répondants sur dix ont indiqué une baisse de la valeur de leurs placements dans les fonds communs, les actions, les obligations et les régimes de retraite privés; cependant, quelque 60 % des répondants ayant des actifs immobiliers ont jugé que la valeur de ceux-ci avait augmenté. Ces résultats contrastent avec le sondage de 2007, alors que très peu de répondants estimaient que la valeur de leurs actifs, toutes catégories confondues, avait diminué au cours des trois dernières années. 26

27 À l instar de la dynamique du revenu et de l actif, la perception des répondants à l égard du patrimoine a également évolué. En 2008, moins de la moitié (44 %) de tous les répondants jugeaient qu ils étaient plus riches qu il y a trois ans; cela représente une diminution par rapport aux 57 % qui s étaient dits plus riches en Cette évolution semble toutefois relativement modeste étant donné la gravité de la crise financière qui a éclaté en Même s ils estiment que leur revenu, leur actif et leur patrimoine se sont détériorés, près de la moitié (47 %) des Canadiens constatent que leurs dépenses ont augmenté au cours des trois dernières années. Une immense majorité (83 %) de Canadiens ont attribué l accroissement des dépenses aux frais de subsistance, tandis que près du tiers des répondants ont indiqué que l accroissement des paiements visant le remboursement des prêts autres que les prêts hypothécaires avait contribué à l augmentation de leurs dépenses. Peu de Canadiens sont conscients que les chocs économiques négatifs peuvent affecter leur santé financière. Près du quart (24 %) des répondants ne croient pas qu une baisse modérée du marché de l habitation ou du marché boursier, une hausse des taux d intérêt ou une réduction du salaire ou de l accès au crédit se répercuteraient de façon marquée sur leur bien-être financier. Comparativement au sondage précédent, une proportion beaucoup plus importante de répondants au sondage de 2008 se sont dits vulnérables aux variations du marché boursier et du marché de l habitation. Cependant, une très grande majorité (87 %) des propriétaires de structures résidentielles n estiment toujours pas qu un recul modéré du marché de l habitation aurait des conséquences négatives pour eux. Près de sept répondants sur dix détenant des actifs de retraite privés ou de fonds communs de placement, des actions et des obligations en dehors d un REER se disent insensibles aux variations du marché boursier. Le quart des Canadiens seraient incapables de faire face à des dépenses imprévues; pourtant, les Canadiens épargnent encore moins qu avant. Même en pouvant compter sur l assistance temporaire que leur procure une carte de crédit ou une marge de crédit, le quart des Canadiens seraient incapables d assumer une dépense imprévue de $ et 10 % auraient de la difficulté à composer avec une dépense inattendue de 500 $. Les répondants qui ne mettent pas d argent de côté sur une base régulière se sont révélés 27

28 beaucoup plus susceptibles d indiquer qu ils seraient incapables de régler une dépense imprévue de 500 $ ou $. La difficulté croissante à faire face aux dépenses imprévues ne semble pas être une raison suffisante pour inciter les ménages à épargner davantage. Le tiers (32 %) des Canadiens non retraités n affectent aucune ressource à une formule d épargne standard quelle qu elle soit, même pas en vue de la retraite. Il s agit d une augmentation marquée par rapport au chiffre de 25 % enregistré en L épargne en prévision des vacances et des divertissements est davantage prioritaire aux yeux des ménages non retraités que l épargne destinée aux études ou au remboursement d une hypothèque. La détérioration de la conjoncture économique ne semble avoir aucune incidence sur les habitudes d épargne des répondants non plus. La majorité (78 %) des répondants ont indiqué qu ils ne modifieraient pas leurs habitudes d épargne pour se faire ou se refaire un «coussin de sécurité» financier de la taille qu ils croient juste pour eux. Seuls 16 % d entre eux ont indiqué qu ils comptaient épargner à un rythme accéléré pour faire face aux fluctuations de la situation économique. La mise en place de nouveaux stimulants fiscaux à l épargne (sous la forme des comptes d épargne libres d impôt CELI) semble avoir eu un effet limité. Quelque 63 % des répondants ne connaissaient pas le programme ou en avaient une compréhension limitée, tandis que 38 % de ceux qui en avaient au moins une connaissance et une compréhension générales ont admis qu ils ne prévoyaient pas y cotiser. Si les intentions des répondants s avèrent, pas plus du quart des Canadiens devraient avoir recours à un CELI. Quatre Canadiens sur dix ne sont pas certains que leur situation financière à la retraite sera adéquate. Quelque 43 % des répondants ne sont pas certains que leur situation financière répondra à leurs besoins à la retraite. La confiance des répondants s est même affaiblie par rapport à Les répondants plus jeunes (et non plus vieux) étaient davantage susceptibles d être anxieux au sujet de leur retraite. Ainsi que l on pouvait s y attendre, le niveau de confiance tendait à s accroître chez les répondants dont le revenu et la richesse augmentaient ou dont la dette diminuait. Moins de la moitié (44 %) des répondants non retraités avaient une bonne idée de l épargne personnelle et des ressources qu ils doivent accumuler pour pouvoir bénéficier d une situation financière adéquate à la retraite. Par rapport au sondage de 2007, ce chiffre témoigne d une incertitude beaucoup plus grande quant à la somme à épargner. 28

29 Près de quatre répondants non retraités sur dix qui s attendent à tirer leur revenu de retraite des REER ou d un héritage n ont pas une idée claire de la somme qu ils doivent accumuler pour assurer leur bien-être financier à la retraite. De plus, 10 % des répondants non retraités qui estiment qu un REER sera leur principale source de revenu à la retraite n en ont pas. Les résultats du sondage font ressortir plusieurs tendances inquiétantes. Elles ne sont pas nouvelles, mais leur importance a évolué dans le contexte actuel d instabilité financière et de ralentissement économique. Ces tendances sont notamment les suivantes : la surconsommation est devenue un phénomène normal dans notre société; les perspectives d amélioration des habitudes d épargne demeurent faibles; la prise de conscience de la vulnérabilité aux chocs économiques survient principalement lorsqu ils se produisent, pas avant; les ménages moins nantis, qui sont particulièrement vulnérables à l accroissement de la dette, ne peuvent compter sur une amélioration du revenu ou de la richesse. Dans les pages qui suivent, nous tenterons de comprendre les faits et les chiffres empiriques que nous avons recueillis au sujet de la dette des ménages ainsi que les incidences des chocs économiques sur les ménages toujours plus endettés. 29

Où est l argent aujourd hui?

Où est l argent aujourd hui? Où est l argent aujourd hui? L endettement des ménages canadiens à l aube de la reprise économique Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada Remerciements CGA-Canada tient

Plus en détail

L endettement au Canada :

L endettement au Canada : L endettement au Canada : Les consommateurs canadiens ont-ils encore les moyens d être un moteur de l économie? Un rapport de l Association des comptables généraux accrédités du Canada Remerciements CGA-Canada

Plus en détail

Les dépenses et la dette des ménages

Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses et la dette des ménages Les dépenses des ménages représentent près de 65 % 1 du total des dépenses au Canada et elles jouent donc un rôle moteur très important dans l économie. Les ménages

Plus en détail

COMMENTAIRE LES CANADIENS SONT-ILS PRÉPARÉS À UNE HAUSSE DES TAUX D INTÉRÊT? Services économiques TD

COMMENTAIRE LES CANADIENS SONT-ILS PRÉPARÉS À UNE HAUSSE DES TAUX D INTÉRÊT? Services économiques TD COMMENTAIRE Services économiques TD mai LES CANADIENS SONT-ILS PRÉPARÉS À UNE HAUSSE DES TAUX D INTÉRÊT? Faits saillants Le fait que la Banque du Canada ait récemment indiqué que les taux d intérêt pourraient

Plus en détail

Le présent chapitre porte sur l endettement des

Le présent chapitre porte sur l endettement des ENDETTEMENT DES MÉNAGES 3 Le présent chapitre porte sur l endettement des ménages canadiens et sur leur vulnérabilité advenant un choc économique défavorable, comme une perte d emploi ou une augmentation

Plus en détail

Enquête sur les perspectives des entreprises

Enquête sur les perspectives des entreprises Enquête sur les perspectives des entreprises Résultats de l enquête de l été 15 Vol. 12.2 6 juillet 15 L enquête menée cet été laisse entrevoir des perspectives divergentes selon les régions. En effet,

Plus en détail

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes

Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Revenus Les durées d emprunts s allongent pour les plus jeunes Marie-Émilie Clerc, Pierre Lamarche* Entre 2005 et 2011, l endettement des ménages a fortement augmenté, essentiellement du fait de la hausse

Plus en détail

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010

75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-2010 75 ANS D HISTOIRE EN CHIFFRES : 1935-21 L économie canadienne depuis la fondation de la Banque du Canada Première édition : le 11 mars 21 Mise à jour : le 16 decembre 21 1 La Banque du Canada, fondée en

Plus en détail

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario

Situation financière des ménages au Québec et en Ontario avril Situation financière des ménages au et en Au cours des cinq dernières années, les Études économiques ont publié quelques analyses approfondies sur l endettement des ménages au. Un diagnostic sur

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE

COMMENTAIRE. Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE COMMENTAIRE Services économiques TD LES VENTES DE VÉHICULES AU CANADA DEVRAIENT DEMEURER ROBUSTES, MAIS LEUR CROISSANCE SERA LIMITÉE Faits saillants Les ventes de véhicules au Canada ont atteint un sommet

Plus en détail

Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques

Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques Placements IA Clarington inc. Dan Bastasic Gestionnaire de portefeuille des Fonds IA Clarington stratégiques Je ne caractériserais pas la récente correction du marché comme «une dégringolade». Il semble

Plus en détail

CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015)

CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015) CPA Canada Tendances conjoncturelles (T1 2015) Préparée pour les Comptables professionnels agréés du Canada Le 1 er mai 2015 Renseignements sur le sondage Le rapport trimestriel CPA Canada Tendances conjoncturelles

Plus en détail

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande

La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande N o 11 626 X au catalogue N o 018 ISSN 1927-5048 ISBN 978-1-100-99873-2 Document analytique Aperçus économiques La dette extérieure nette du Canada à la valeur marchande par Komal Bobal, Lydia Couture

Plus en détail

Présentation des termes et ratios financiers utilisés

Présentation des termes et ratios financiers utilisés [ annexe 3 Présentation des termes et ratios financiers utilisés Nous présentons et commentons brièvement, dans cette annexe, les différents termes et ratios financiers utilisés aux chapitres 5, 6 et 7.

Plus en détail

Tendances sur le plan de l'épargne et du prêt net dans les comptes nationaux

Tendances sur le plan de l'épargne et du prêt net dans les comptes nationaux N o 13-604-MIF au catalogue N o 049 ISSN: 1707-1844 ISBN: 0-662-70787-7 Document de recherche Comptes des revenus et dépenses série technique Tendances sur le plan de l'épargne et du prêt net dans les

Plus en détail

RAPPORT FINAL. Étude sur la littératie financière chez les jeunes POR # 441-07

RAPPORT FINAL. Étude sur la littératie financière chez les jeunes POR # 441-07 POR # 441-07 RAPPORT FINAL Étude sur la littératie financière chez les jeunes Préparé pour : L Agence de la consommation en matière financière du Canada Date du rapport : Août 2008 This report is also

Plus en détail

DOLLARAMA ANNONCE DE SOLIDES RÉSULTATS POUR LE PREMIER TRIMESTRE ET RENOUVELLE SON OFFRE PUBLIQUE DE RACHAT DANS LE COURS NORMAL DES ACTIVITÉS

DOLLARAMA ANNONCE DE SOLIDES RÉSULTATS POUR LE PREMIER TRIMESTRE ET RENOUVELLE SON OFFRE PUBLIQUE DE RACHAT DANS LE COURS NORMAL DES ACTIVITÉS Pour diffusion immédiate DOLLARAMA ANNONCE DE SOLIDES RÉSULTATS POUR LE PREMIER TRIMESTRE ET RENOUVELLE SON OFFRE PUBLIQUE DE RACHAT DANS LE COURS NORMAL DES ACTIVITÉS MONTRÉAL (Québec), le 12 juin 2014

Plus en détail

Rapport. Examen des méthodes de paiement et des tendances des paiements au Canada Octobre 2012

Rapport. Examen des méthodes de paiement et des tendances des paiements au Canada Octobre 2012 Rapport Examen des méthodes de paiement et des tendances des paiements au Canada Octobre 2012 Remerciements Plusieurs organismes ont fourni des données et de l information à l ACP, l ont aidée à formuler

Plus en détail

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES

SOMMAIRE. AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES AVRIL 2013 TECHNOLOGIE ÉTUDE POINTS DE VUE BDC Recherche et intelligence de marché de BDC TABLE DES MATIÈRES Faits saillants du sondage 2 Contexte et méthode de sondage 3 Profil des répondants 3 Investissements

Plus en détail

Les perspectives économiques

Les perspectives économiques Les perspectives économiques Les petits-déjeuners du maire Chambre de commerce d Ottawa / Ottawa Business Journal Ottawa (Ontario) Le 27 avril 2012 Mark Carney Mark Carney Gouverneur Ordre du jour Trois

Plus en détail

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc

Le FMI conclut les consultations de 2008 au titre de l article IV avec le Maroc Note d information au public (NIP) n 08/91 POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Le 23 juillet 2008 Fonds monétaire international 700 19 e rue, NW Washington, D. C. 20431 USA Le FMI conclut les consultations de 2008

Plus en détail

Étude d impact IBM sur les états frontaliers - Sommaire

Étude d impact IBM sur les états frontaliers - Sommaire Étude d impact IBM sur les états frontaliers - Sommaire Les États-Unis sont le marché touristique international le plus important pour le Canada et l Ontario. Par conséquent, on déploie des efforts importants

Plus en détail

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France?

Corefris RAPPORT ANNUEL 2011. Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? Annexe 3 : La hausse des prix de l immobilier est-elle associée à une «bulle» de crédit en France? (DGTrésor) 1. Indépendamment de facteurs d offre et de demande, qui jouent indéniablement sur les prix,

Plus en détail

Revue du marché hypothécaire canadien les risques sont faibles et maîtrisés

Revue du marché hypothécaire canadien les risques sont faibles et maîtrisés Revue du marché hypothécaire canadien les risques sont faibles et maîtrisés Janvier 2010 Préparé pour : Association canadienne des conseillers hypothécaires accrédités Par : Will Dunning Économiste en

Plus en détail

Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes. Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc.

Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes. Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc. Réponse concernant le financement de l assurance-emploi et les récentes mesures connexes Ottawa, Canada 9 octobre 2014 www.pbo-dpb.gc.ca Le Directeur parlementaire du budget a pour mandat de présenter

Plus en détail

conseils de gestion budgétaire tout simples pour vous aider à améliorer votre situation financière

conseils de gestion budgétaire tout simples pour vous aider à améliorer votre situation financière Prenez vos finances en main DIX conseils de gestion budgétaire tout simples pour vous aider à améliorer votre situation financière Si vous vous sentez dépassé à l idée de prendre vos finances en main pour

Plus en détail

Document d information n o 1 sur les pensions

Document d information n o 1 sur les pensions Document d information n o 1 sur les pensions Importance des pensions Partie 1 de la série La série complète des documents d information sur les pensions se trouve dans Pensions Manual, 4 e édition, que

Plus en détail

Épargne et investissement. L épargne...

Épargne et investissement. L épargne... Épargne et investissement Les marchés financiers en économie fermée V2.3 Adaptépar JFB des notes de Germain Belzile L épargne... Une personne désire se lancer en affaires (bureau de services comptables)

Plus en détail

Direction de la recherche parlementaire

Direction de la recherche parlementaire Mini bulletin MR-105F LES CARTES DE CRÉDIT À FAIBLE TAUX D INTÉRÊT : UNE INNOVATION Terrence J. Thomas Division de l économie Le 27 janvier 1993 Bibliothèque du Parlement Library of Parliament Direction

Plus en détail

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT?

QUELLE DOIT ÊTRE L AMPLEUR DE LA CONSOLIDATION BUDGÉTAIRE POUR RAMENER LA DETTE À UN NIVEAU PRUDENT? Pour citer ce document, merci d utiliser la référence suivante : OCDE (2012), «Quelle doit être l ampleur de la consolidation budgétaire pour ramener la dette à un niveau prudent?», Note de politique économique

Plus en détail

Les Canadiens continuent de négliger des moyens simples de régler leurs dettes personnelles plus rapidement

Les Canadiens continuent de négliger des moyens simples de régler leurs dettes personnelles plus rapidement POUR PUBLICATION IMMÉDIATE Le 6 décembre 2011 #dettes #hypothèque Les Canadiens continuent de négliger des moyens simples de régler leurs dettes personnelles plus rapidement Waterloo Les résultats du plus

Plus en détail

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés

Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés POUR DIFFUSION : À Washington : 9h00, le 9 juillet 2015 STRICTEMENT CONFIDENTIEL JUSQU À DIFFUSION Croissance plus lente dans les pays émergents, accélération progressive dans les pays avancés La croissance

Plus en détail

REER, CELI ou prêt hypothécaire : comment faire le bon choix?

REER, CELI ou prêt hypothécaire : comment faire le bon choix? REER, CELI ou prêt hypothécaire : comment faire le bon choix? Jamie Golombek L épargne est une pratique importante. Elle nous permet de mettre de côté une partie de nos revenus actuels afin d en profiter

Plus en détail

Un climat des affaires incertain

Un climat des affaires incertain AVRIL 2015 Un climat des affaires incertain Au premier trimestre, 39 % des TPE-PME rhônalpines ont observé une baisse de chiffre d affaires par rapport à la même période de 2014 et seulement 24 % une hausse.

Plus en détail

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010

Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne. FMI Département Afrique Mai 2010 Perspectives économiques régionales Afrique subsaharienne FMI Département Afrique Mai 21 Introduction Avant la crise financière mondiale Vint la grande récession La riposte politique pendant le ralentissement

Plus en détail

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013

L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES. Tableau de bord. 25 ème rapport annuel. Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 L OBSERVATOIRE DES CRÉDITS AUX MÉNAGES 25 ème rapport annuel Tableau de bord Michel Mouillart Université Paris Ouest 29 Janvier 2013 La photographie des ménages détenant des crédits que propose la 25 ième

Plus en détail

COMMENTAIRE. Services économiques TD

COMMENTAIRE. Services économiques TD COMMENTAIRE Services économiques TD 16 juillet 213 LES MÉNAGES CANADIENS SONT PLUS ENDETTÉS QUE LES MÉNAGES AMÉRICAINS, MAIS UNIQUEMENT PAR SUITE DU RÉCENT DÉSENDETTEMENT AUX ÉTATS-UNIS Faits saillants

Plus en détail

Notes de recherche de l

Notes de recherche de l Notes de recherche de l DÉCEMBRE 2009 La situation du régime complémentaire de retraite de l industrie de la construction du Québec François L Italien, Doctorant, Département de sociologie, Université

Plus en détail

L obtention d un diplôme au Canada : profil, situation sur le marché du travail et endettement des diplômés de la promotion de 2005

L obtention d un diplôme au Canada : profil, situation sur le marché du travail et endettement des diplômés de la promotion de 2005 N o 81-595-M au catalogue N o 074 ISSN : 1711-8328 ISBN : 978-1-100-91284-4 Documents de recherche Culture, tourisme et Centre de la statistique de l éducation L obtention d un diplôme au Canada : profil,

Plus en détail

Les Français et le pouvoir d achat

Les Français et le pouvoir d achat Contacts CSA Pôle Opinion Corporate : Jérôme Sainte-Marie, Directeur général adjoint Yves-Marie Cann, Directeur d études Les Français et le pouvoir d achat Sondage CSA pour Cofidis Septembre 2012 Sommaire

Plus en détail

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE

LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE LES ENSEIGNEMENTS DE L OBSERVATOIRE DE L ENDETTEMENT DES MENAGES. LES CREDITS DE TRESORERIE AUX PARTICULIERS EN FRANCE Michel MOUILLART Directeur Scientifique de l Observatoire de l Endettement des Ménages

Plus en détail

Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL

Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL Coup d œil sur l assurance prêt hypothécaire de la SCHL Au Canada, en vertu de la loi, les prêteurs assujettis à la réglementation fédérale et la plupart des institutions financières assujetties à une

Plus en détail

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 3 Aperçu Des données récemment publiées, recueillies par Prêts bancaires aux entreprises Autorisations et en-cours (Figure ), l Association des

Plus en détail

Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients

Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients Le 5 mars 2012 Affiché sur le site Web http://www.iasb.org/ Objet : Nouvel exposé-sondage ES/2011/6, Produits des activités ordinaires tirés de contrats avec des clients Madame, Monsieur, L Association

Plus en détail

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées

Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Ligne directrice Objet : Ligne directrice sur les simulations de crise à l intention des régimes de retraite assortis de dispositions à prestations déterminées Date : Introduction La simulation de crise

Plus en détail

COMMENTAIRE PORTAIT COMPARÉ DES CONSOMMATEURS CANADIENS ET AMÉRICAINS. Services économiques TD. Quelques faits stylisés

COMMENTAIRE PORTAIT COMPARÉ DES CONSOMMATEURS CANADIENS ET AMÉRICAINS. Services économiques TD. Quelques faits stylisés COMMENTAIRE Services économiques TD PORTAIT COMPARÉ DES CONSOMMATEURS CANADIENS ET AMÉRICAINS Quelques faits stylisés Au cours de la dernière décennie, les sociétés ont eu tendance à vouloir étendre leurs

Plus en détail

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments

Devenir un employeur de choix. Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments Devenir un employeur de choix Utilisation du régime de pension agréé collectif pour attirer et fidéliser les meilleurs éléments Les propriétaires de petites et moyennes entreprises ont tout intérêt à mettre

Plus en détail

Sondage sur l endettement des propriétaires Banque Manuvie. Printemps 2015

Sondage sur l endettement des propriétaires Banque Manuvie. Printemps 2015 Sondage sur l endettement des propriétaires Banque Manuvie Printemps 2015 1 Points saillants Les propriétaires canadiens ont pris ou sont disposés à prendre des mesures concrètes pour se désendetter plus

Plus en détail

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté

Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté 18 ans après le référendum de 1995 Le Québec en meilleure situation économique et financière pour faire la souveraineté présenté par Marcel Leblanc, économiste pour le comité de travail sur la souveraineté

Plus en détail

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013

Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 Observatoire Crédit Logement / CSA du Financement des Marchés Résidentiels Tableau de bord trimestriel 1 er Trimestre 2013 I. L ensemble des marchés I.1. L environnement des marchés : les conditions de

Plus en détail

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011

Flash économique. Agglomération de Montréal. Faits saillants. Septembre 2011 Septembre 2011 Faits saillants Selon les données émises par la Chambre immobilière du Grand Montréal, la revente de résidences dans l agglomération de Montréal a atteint les 16 609 transactions en 2010,

Plus en détail

DOLLARAMA OBTIENT DE SOLIDES RÉSULTATS POUR LE DEUXIÈME TRIMESTRE ET ANNONCE UN FRACTIONNEMENT D ACTIONS ORDINAIRES À RAISON DE DEUX POUR UNE

DOLLARAMA OBTIENT DE SOLIDES RÉSULTATS POUR LE DEUXIÈME TRIMESTRE ET ANNONCE UN FRACTIONNEMENT D ACTIONS ORDINAIRES À RAISON DE DEUX POUR UNE Pour diffusion immédiate DOLLARAMA OBTIENT DE SOLIDES RÉSULTATS POUR LE DEUXIÈME TRIMESTRE ET ANNONCE UN FRACTIONNEMENT D ACTIONS ORDINAIRES À RAISON DE DEUX POUR UNE MONTRÉAL (Québec), le 11 septembre

Plus en détail

Date de diffusion publique : 4 septembre, 2012

Date de diffusion publique : 4 septembre, 2012 En règle générale, les Canadiens sont confiants de pouvoir reconnaître les signes d une urgence médicale, mais ils sont moins certains d avoir les compétences nécessaires pour intervenir. Quatre Canadiens

Plus en détail

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014

AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014 AVIS DU CESER Séance plénière du 14 novembre 2014 Orientations Budgétaires 2015 ORIENTATIONS BUDGÉTAIRES 2015 AVIS SUR LE RAPPORT GÉNÉRAL DU PRÉSIDENT DU CONSEIL RÉGIONAL Président : Patrick TASSIN Séance

Plus en détail

Coût des opérations bancaires

Coût des opérations bancaires Bureau de la consommation Coût des opérations bancaires Coût des opérations bancaires On peut obtenir cette publication sur demande en médias substituts. Communiquer avec le Centre de diffusion de l information

Plus en détail

Un climat des affaires conforté

Un climat des affaires conforté JUILLET 2015 Un climat des affaires conforté Même si une part toujours importante de TPE/PME enregistre un recul du chiffre d affaires, le bilan du 2 e trimestre marque une amélioration sensible, confirmée

Plus en détail

Écoutez ce qui se dit sur l épargne-retraite au Canada

Écoutez ce qui se dit sur l épargne-retraite au Canada MARS 2014 ÉCHEC ET MAT! LES RÉGIMES D ÉPARGNE EN MILIEU DE TRAVAIL : UNE SOLUTION GAGNANTE POUR LES CANADIENS EN VUE DE LA RETRAITE Notre 6 e sondage annuel Indice canadien de report de la retraite montre

Plus en détail

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes

Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Protection des renseignements personnels, publicité ciblée et médias sociaux : Ampleur du problème : certaines observations déconcertantes Avner Levin * * Professeur agrégé et directeur, Privacy and Cyber

Plus en détail

Patrimoines. La pierre angulaire d'une planification financière solide une gestion des dettes judicieuse

Patrimoines. La pierre angulaire d'une planification financière solide une gestion des dettes judicieuse Patrimoines La pierre angulaire d'une planification financière solide une gestion des dettes judicieuse Il y a deux ans, David emménage dans une autre ville. Il meuble sa nouvelle maison et règle plusieurs

Plus en détail

Comprendre le financement des placements par emprunt. Prêts placement

Comprendre le financement des placements par emprunt. Prêts placement Comprendre le financement des placements par emprunt Prêts placement Comprendre le financement des placements par emprunt Le financement des placements par emprunt consiste simplement à emprunter pour

Plus en détail

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant

Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Page1 Volume 4, numéro 1 Les étudiants dans le rouge : l impact de l endettement étudiant Extraits de «Endettement étudiant : État des lieux, déterminants et impacts», Fédération étudiante universitaire

Plus en détail

6.0 Dépenses de santé et situation budgétaire des gouvernements provinciaux et territoriaux

6.0 Dépenses de santé et situation budgétaire des gouvernements provinciaux et territoriaux 6.0 Dépenses de santé et situation budgétaire des gouvernements provinciaux et territoriaux En 2013, on prévoit que les dépenses de santé des gouvernements provinciaux et territoriaux atteindront 138,3

Plus en détail

Une famille, deux pensions

Une famille, deux pensions famille, deux pensions Susan Poulin Au cours du dernier quart de siècle, la proportion de familles composées de deux conjoints mariés ayant tous deux un emploi a augmenté de façon phénoménale. En 1994,

Plus en détail

Investissements et R & D

Investissements et R & D Investissements et R & D Faits marquants en 2008-2009 - L investissement de l industrie manufacturière marque le pas en 2008 et se contracte fortement en 2009 - Très fort recul de l utilisation des capacités

Plus en détail

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien

Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Le nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien Janone Ong, département des Marchés financiers La Banque du Canada a créé un nouvel indice de taux de change effectif du dollar canadien,

Plus en détail

[ les éco_fiches ] Situation en France :

[ les éco_fiches ] Situation en France : Des fiches pour mieux comprendre l'actualité éco- nomique et les enjeux pour les PME Sortie de crise? Depuis le 2ème trimestre la France est «techniquement» sortie de crise. Cependant, celle-ci a été d

Plus en détail

5 raisons d investir dans des fonds d actions américaines

5 raisons d investir dans des fonds d actions américaines 5 raisons d investir dans des fonds d actions américaines Avec toute la volatilité qui règne sur les marchés ces derniers temps, nombreux sont les investisseurs qui cherchent à diversifier leur portefeuille.

Plus en détail

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient

Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues à moins que les tensions financières s amplifient PRÉSENTATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Association des économistes québécois de l Outaouais 5 à 7 sur la conjoncture économique 3 avril Les difficultés économiques actuelles devraient demeurer contenues

Plus en détail

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes?

Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? 1 Numéro 200, juin 2013 Détention des crédits : que nous enseignent les évolutions récentes? I) Un taux de détention en baisse La détention au plus bas historique A la fin de l année 2012, seulement 48,6%

Plus en détail

Fonds d investissement Tangerine

Fonds d investissement Tangerine Fonds d investissement Tangerine Prospectus simplifié Portefeuille Tangerine revenu équilibré Portefeuille Tangerine équilibré Portefeuille Tangerine croissance équilibrée Portefeuille Tangerine croissance

Plus en détail

Annexe 1. Stratégie de gestion de la dette 2014 2015. Objectif

Annexe 1. Stratégie de gestion de la dette 2014 2015. Objectif Annexe 1 Stratégie de gestion de la dette 2014 2015 Objectif La Stratégie de gestion de la dette énonce les objectifs, la stratégie et les plans du gouvernement du Canada au chapitre de la gestion de ses

Plus en détail

Info-commerce : Incertitude économique mondiale

Info-commerce : Incertitude économique mondiale Info-commerce : Incertitude économique mondiale avril 2012 Panel de recherche d EDC Résultats du sondage de février 2012 Faits saillants Même si les É.-U. restent une importante destination commerciale,

Plus en détail

Commentaires sur le projet de lignes directrices (G3) pour l évaluation de la durabilité de la Global Reporting Initiative

Commentaires sur le projet de lignes directrices (G3) pour l évaluation de la durabilité de la Global Reporting Initiative Le 28 mars 2006 Commentaires sur le projet de lignes directrices (G3) pour l évaluation de la durabilité de la Global Reporting Initiative Nous sommes heureux d avoir l occasion de présenter nos commentaires

Plus en détail

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS

LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS LA DETTE PUBLIQUE DU QUÉBEC ET LE FARDEAU FISCAL DES PARTICULIERS FÉVRIER 2002 DOSSIER 02-02 La dette publique du Québec et le fardeau fiscal des particuliers Le premier ministre du Québec se plaisait

Plus en détail

INTACT CORPORATION FINANCIÈRE ANNONCE SES RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE 2010

INTACT CORPORATION FINANCIÈRE ANNONCE SES RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE 2010 Communiqué de presse TORONTO, le 5 août 2010 INTACT CORPORATION FINANCIÈRE ANNONCE SES RÉSULTATS DU DEUXIÈME TRIMESTRE DE 2010 Bénéfice net d exploitation par action en hausse de 34 % en raison de l amélioration

Plus en détail

Sondage 2010 des ACVM sur la retraite et les placements

Sondage 2010 des ACVM sur la retraite et les placements Sondage 2010 des ACVM sur la retraite et les placements Réalisé pour les Autorités canadiennes en valeurs mobilières Résumé le 28 septembre 2010 www.ipsos.ca TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ... 1 Principales

Plus en détail

L éducation financière. Manuel du participant Les notions de base du crédit

L éducation financière. Manuel du participant Les notions de base du crédit L éducation financière Manuel du participant Les notions de base du crédit 2 Contenu DOCUMENT 6-1 Les types de crédit Type de crédit Prêteur Usages Modalités Crédit renouvelable Carte de crédit (garantie

Plus en détail

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs?

Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? Qu est-ce que la croissance économique? Quels sont ses moteurs? En ces temps de crise économique et de crise des dettes souveraines (ou publiques), tous les hommes politiques de gauche comme de droite

Plus en détail

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à :

Toronto (Ontario) Le vendredi 26 octobre 2007 L ÉNONCÉ FAIT FOI. Pour de plus amples renseignements, s adresser à : Allocution présentée par la surintendante Julie Dickson Bureau du surintendant des institutions financières Canada (BSIF) dans le cadre du Colloque des affaires réglementaires du Bureau d assurance du

Plus en détail

L endettement chez les jeunes Rapport final

L endettement chez les jeunes Rapport final L endettement chez les jeunes Rapport final Résultats du sondage pour le secteur d Alma L école secondaire Séminaire Marie-Reine-du-Clergé ainsi que le Collège d Alma Remis au : Service budgétaire de Lac-

Plus en détail

Étude des tendances en matière de soins de santé au Canada

Étude des tendances en matière de soins de santé au Canada www.bucksurveys.com Étude des tendances en matière de soins de santé au Canada Résultats 2011 Introduction: Faibles augmentations à tous les niveaux Depuis que Buck a lancé, en 2001, sa première Étude

Plus en détail

Cet article s attache tout d abord

Cet article s attache tout d abord Méthodes internationales pour comparer l éducation et l équité Comparaison entre pays des coûts de l éducation : des sources de financement aux dépenses Luc Brière Marguerite Rudolf Bureau du compte de

Plus en détail

La retraite. n est pas un privilège! Avant-propos. Qu est-ce que le RREGOP? En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus

La retraite. n est pas un privilège! Avant-propos. Qu est-ce que le RREGOP? En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus La retraite n est pas un privilège! Fascicule 1 Avantpropos Depuis plusieurs mois déjà, de grands médias tirent à boulets rouges sur les régimes

Plus en détail

Une rente sans rachat des engagements (aussi connue sous le nom «buy-in») vise à transférer

Une rente sans rachat des engagements (aussi connue sous le nom «buy-in») vise à transférer Solutions PD Parez au risque Rente sans rachat des engagements (Assurente MC ) Transfert des risques pour régimes sous-provisionnés Une rente sans rachat des engagements (aussi connue sous le nom «buy-in»)

Plus en détail

Consultations prébudgétaires 2011-2012

Consultations prébudgétaires 2011-2012 Présenté au Comité permanent des finances de la Chambre des communes 12 août 2011 Sommaire Dans le cadre des consultations prébudgétaires du Comité permanent des finances de la Chambre des communes, le

Plus en détail

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1

Eco-Fiche BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Eco-Fiche Janvier 2013 BILAN DE L ANNEE 2012 QUELLES PERSPECTIVES POUR 2013? 1 Retour sur l année 2012 : l atonie En 2012, le Produit Intérieur Brut (PIB) s est élevé à 1 802,1 milliards d euros, soit

Plus en détail

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage?

Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Etudes Quelle est l influence d une réduction des prestations d 1/5, via le crédit-temps et l interruption de carrière, sur le revenu du ménage? Table des matières Introduction...7 Objectif, méthodologie

Plus en détail

Les pratiques de simulation de crise: enquête auprès de quarante-trois grands établissements financiers

Les pratiques de simulation de crise: enquête auprès de quarante-trois grands établissements financiers Ingo Fender (+41 61) 280 9458 ingo.fender@bis.org Michael S. Gibson (+1 202) 452 2495 michael.s.gibson@frb.gov Les pratiques de simulation de crise: enquête auprès de quarante-trois grands établissements

Plus en détail

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite) Chapitre 6 Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique 1 Objectifs d apprentissage Faire la distinction entre le stock de capital et de la richesse et le flux de production, de revenu,

Plus en détail

Efficience de l actif de l entreprise

Efficience de l actif de l entreprise Solutions d assurance-vie Efficience de l actif de l entreprise Gérer. Profiter. Préserver. Une solution intelligente pour les professionnels : l assurance-vie permanente, un actif unique pouvant offrir

Plus en détail

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015

Association canadienne de la construction. Mémoire prébudgétaire 2015 Association canadienne de la construction Mémoire prébudgétaire 2015 Synopsis L Association canadienne de la construction (ACC) représente 20 000 entreprises de construction non résidentielle au Canada.

Plus en détail

L adoption des IFRS au Canada : une analyse empirique de l incidence sur les états financiers

L adoption des IFRS au Canada : une analyse empirique de l incidence sur les états financiers L adoption des IFRS au Canada : une analyse empirique de l incidence sur les états financiers Auteurs : Michel Blanchette, François-Éric Racicot et Komlan Sedzro Commanditaires : Rock Lefebvre, MBA, CFE,

Plus en détail

Rapport financier du premier trimestre de 2013-2014

Rapport financier du premier trimestre de 2013-2014 Rapport financier du premier trimestre de -2014 Pour la période terminée le Financement agricole Canada Financement agricole Canada (FAC), dont le siège social se trouve à Regina, en Saskatchewan, est

Plus en détail

Stratégie d assurance retraite

Stratégie d assurance retraite Stratégie d assurance retraite Département de Formation INDUSTRIELLE ALLIANCE Page 1 Table des matières : Stratégie d assurance retraite Introduction et situation actuelle page 3 Fiscalité de la police

Plus en détail

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ

LES CONDITIONS D ACCÈS AUX SERVICES BANCAIRES DES MÉNAGES VIVANT SOUS LE SEUIL DE PAUVRETÉ 3. Les crédits 3.1 Les crédits en cours 3.1.1 Les ménages ayant au moins un crédit en cours Un peu plus du quart, 31%, des ménages en situation de déclarent avoir au moins un crédit en cours. Il s agit

Plus en détail

Le déséquilibre fiscal vertical au Canada Première partie. jusqu en 1949

Le déséquilibre fiscal vertical au Canada Première partie. jusqu en 1949 Le déséquilibre fiscal vertical au Canada Première partie Les relations fédéralesprovinciales en matière d impôt jusqu en 1949 Par JEFF BUCKSTEIN, CGA La Première Guerre mondiale brise l harmonie fiscale

Plus en détail

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014

LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE. N 3 juillet 2014 LA LETTRE DE L EPARGNE ET DE LA RETRAITE DU CERCLE DE L EPARGNE N 3 juillet 2014 L Edito de Philippe Crevel L épargnant des temps nouveaux frappe à la porte En 2017, les «digital natives» auront pris le

Plus en détail

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 %

4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % 4720.5560.46 (septembre 2009) 30 % Prévenir le jeu excessif chez les adolescents C est toujours gagnant! Pourquoi ce dépliant? [ ] Le rôle des parents est déterminant dans la prévention du jeu excessif

Plus en détail

Retirer des fonds d un régime immobilisé

Retirer des fonds d un régime immobilisé SERVICE FISCALITÉ, RETRAITE ET PLANIFICATION SUCCESSORALE STRATÉGIE PLACEMENTS ET FISCALITÉ N O 5 Retirer des fonds d un régime immobilisé Les fonds de pension constituent une source importante de revenu

Plus en détail

SONDAGE LE POULS DES INVESTISSEURS 2014 CANADA. À quoi pensent les investisseurs

SONDAGE LE POULS DES INVESTISSEURS 2014 CANADA. À quoi pensent les investisseurs SONDAGE LE POULS DES INVESTISSEURS 2014 CANADA À quoi pensent les investisseurs À quoi pensent les investisseurs P E R S O N N E S D E 2 0 P A Y S D U M O N D E Nous avons demandé à 27 500 personnes de

Plus en détail