ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES. MEMOIRE Présenté par Caroline FLAMENT

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1 MINISTERE DE L EDUCATION NATIONALE ECOLE PRATIQUE DES HAUTES ETUDES Science de la vie et de la terre MEMOIRE Présenté par Caroline FLAMENT Pour l obtention du diplôme de l Ecole Pratique des Hautes Etudes INTERET DU SUIVI DES REPONSES IMMUNITAIRES "NATURAL KILLER" CHEZ DES PATIENTS VACCINES OU TRAITES PAR INHIBITEUR DE TYROSINE KINASE: VERS LE CONCEPT D IMMUNO- PHARMACOLOGIE Soutenu le : 02 décembre 2004 Laboratoire responsable : Laboratoire d Immunologie cellulaire et d immunopathologie EPHE Sciences et vie de la terre Directeur : Professeur Jean-Claude GLUCKMAN Sous la direction du Dr Bruno CANQUE : bruno.canque@jupiter.chu-stlouis.fr Laboratoire de stage : Laboratoire d Immunologie cellulaire ERM 0208 Directeur : Professeur Laurence ZITVOGEL zitvogel@igr.fr TABLE DES MATIERES LISTE DES ABREVIATIONS... 3 RESUME.. 5 EPHE Banque de Monographies SVT 1

2 INTRODUCTION... 6 I BIOLOGIE DES NK. 7 A ACTIVATION DES NK A.1 Contact avec les cibles.. 8 A.1.1 Les récepteurs inhibiteurs 9 A.1.2 Les récepteurs activateurs A.1.3 Rôle des récepteurs dans la reconnaissance des cibles par les NK 12. A.2 Les cytokines et les chimiokines 14 A.2.1 Activation par les cytokines. 14 A.2.2 Activation par les chimiokines. 15 A.3 Interaction entre CD et NK A.3.1 Les cellules dendritiques A.3.2 Activation des NK au repos par les CD 18 A.3.3 Activation des CD immatures par les NK 25. B ROLE DE LA RECONNAISSANCE DES CIBLES PAR LES NK : PHASE 28 EFFECTRICE. B.1 Cytotoxicité. 28 B.1.1 Cytotoxicité dépendante des anticorps 28.. B.1.2 Cytotoxicité naturelle 28. B.2 Production de médiateurs solubles 29.. B.2.1 Cytokines 29. B.2.1 Chimiokines 31. II MMUNOSURVEILLANCE ANTITUMORALE. 32 A IMMUNOSURVEILLANCE : EMERGENCE D UNE THEORIE 32 B ROLE DES NK DANS L IMMUNITE ANTITUMORALE.. 33 B.1 Rôle des Cellules NK in vivo B.2 Rôle de la perforine 34.. B.3 Rôle de l IFN-g 34 III LES CELLULES NK EN THERAPIE. 36 A UTILISATION DES CYTOKINES.. 36 A.1 Monothérapie par IL-2 systémique 36.. A.2 Monothérapie par IFN-a systémique A.3 Administration de la combinaison d IL-2 et d IFN-a 37. B UTILISATION DES LAK 38. C GREFFES ALLOGENIQUES HAPLOIDENTIQUES 39. QUESTION POSEE. 42 EPHE Banque de Monographies SVT 2

3 MATERIELS ET METHODES.. 44 I. PREPARATION DES CELLULES DENDRITIQUES.. 45 A CD ALLOGENIQUES.. 45 B CD AUTOLOGUES. 45 C TEST DES CD.. 45 II. PREPARATION DES CELLULES NK 47 A SEPARATION SUR COLONNE (MILTENYI) B PRECIPITATION PAR COCKTAIL D ANTICORPS (ROSETTSEP) III. COCULTURE CD/NK. 48 IV. TESTS DE SECRETION D IFN-g A DOSAGE DE L IFN-g PAR LA METHODE ELISA.. B DOSAGE DES CELLULES SECRETRICES D IFN-g PAR LA METHODE ELISPOT V. REACTION DE CYTOTOXICITE RESULTATS I. MISE AU POINT DES SYSTEMES DE LECTURE 52 BIOLOGIQUE. II. APPLICATION SUR DES CELLULES NK DE DONNEURS SAINS STIMULES 58 I... IN VITRO... A INTERET ET OBJECTIFS.. 58 B SCHEMA EXPERIMENTAL C RESULTATS DE L IMMUNOMONITORING D DISCUSSION DES RESULTATS III. ETUDE DE L ACTIVITE DAK DANS L ESSAI MELADEX A PRESENTATION DE L ESSAI CLINIQUE.. 63 B INTETET ET OBJECTIFS DE L ETUDE DE L ACTIVITE DAK. 64. C SCHEMA EXPERIMENTAL D RESULTATS DE L IMMUNOMONITORING NK 68 D.1 Activation NK avant versus après traitement D.2 Maintien des fonctions effectrices des cellules NK après 4 injections 72. D.3 Reconnaissance de la tumeur autologue D DISCUSSION DES RESULTATS III. ETUDE DE L ACTIVITE DAK DANS L ESSAI «GLEEVEC» 76. A PRESENTATION DE L ESSAI CLINIQUE B INTERET ET OBJECTIFS DE L ETUDE DE L ACTIVITE DAK C SCHEMA EXPERIMENTAL D RESULTATS DE L IMMUNOMONITORING NK 78 C.1 Etude transversale et longitudinale C.2 Corrélation entre activation DAK à 2 mois et durée de la réponse à 32 mois 80.. C.3 Les GIST sont des cibles des NK 81. D DISCUSSION EPHE Banque de Monographies SVT 3

4 CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES I. CONCLUSIONS 85.. A L IMMUNOMONITORING NK EST-IL UTILE DANS LE SUIVI DES PATIENTS PORTEUR 85 TUMEURS? B PEUT-ON DEDUIRE L ETAT D ACTIVATION DES CELLULES NK DES PATIENTS PAR 86 NGGD.. LA LYSE DE K562? C PEUT-ON DEDUIRE L ETAT D ACTIVATION DES CELLULES NK DES PATIENTS PAR 86 LE DOSAGE DE L IFN-g? D DOIT-ON TESTER L ACTIVATION NK DANS L AVENIR? 87 II. PERSPECTIVES. 89 A PERSPECTIVES TECHNIQUES.. 89 A.1 Amélioration de l étude de la 89 cytotoxicité.... A.2 Dosage de l IFN-g membranaire A.3Dosage des protéines intracytoplasmiques STAT B PERSPECTIVES SCIENTIFIQUES B.1 Etude de patients porteurs de RCC avant traitement B.2 Etude de patients sous inhibiteurs de kinases BIBLIOGRAPHIE 93 ANNEXES LISTE DES ABREVIATIONS ADCC: Cytoxicité dépendante des anticorps ADN: Acide DesoxyriboNucléique ARN : Acide Ribo Nucléique BM-DC : DC dérivées de la moelle osseuse CCR7: CC-chemokine Receptor 7 CD : Cellules Dendritiques CDi : Cellule Dendritique immature CDm : Cellule Dendritique mature CMV : Cyto Megalo Virus CPA: Cellule Présentatrice d Antigène CpG : Cytosine phosphate Guanine DAK: Dandritic Activated Killer DAP: DNX Activator Protein DEX : Dendritic Exosome DS : Donneur Sain FlT3: Flt 3 Ligand GIST : Gastro Intestinal Sarcoma Tumor (Sarcome digestif) GM-CSF: Granulocyte Macrophage-Colony Stimulating Factor EPHE Banque de Monographies SVT 4

5 GMP : Good Manufacturing Process (bonnes pratiques de fabrication) GVHD : Graft Versus Host Disease (réaction de greffe contre l hôte) GvL : Réaction du greffon contre leucémie HLA: Human Leucocyte Antigen HSP : Heat Shock Protein IFN : Interféron IL-2 : Interleukine 2 ITIM: Immunoreceptor Tyrosine-based Inhibition Motif IV: Intra Veineuse KIR: Killer cell Immunoglobuline-like Receptor LAK : Lymphokin Activated Killer cell LAM : Leucémie Aigu Myéloblastique LMC : Leucémie Myéloïde Chronique LPS : Lipo Poly Saccharide MCA : MéthylCholAntrène MCMV: Murin Cyto Megalo Virus MD-DC Monocyte Derived Dendritic Cells MHC: Complexe Majeur d Histocompatibilité MIC: MHC Classe I Like NCR: Natural Cytotoxic Receptor (récepteur de la cytotoxicité naturelle) NK : Natural Killer (cellules tueuses naturelles) NO: Oxyde Nitrique OLS: Organe Lymphoïde Secondaire PBL : Peripheral Blood Lymphocyte PBMC: Peripheral Blood Mononuclear Cell RCC: Carcinome des cellules rénales (Renal Cell Carcinoma) SC: Sous Cutané STAT: Signal Transducers and Activators of Transcription STI: Signal Transduction Inhibitor TGF:Transforming growth factor Th: T Helper TIL: Lymphocytes Infiltrant les Tumeurs TLR: Toll Like Receptor TNF: Tumor Necrosis Factor TRAIL : Tumor necrosis factor-related Apoptosis-Inducing Ligand TREM: Triggering Receptor Expressed on Myeloid cells T Reg: Lymphocytes T Régulateur TTP: Time To Progression ULPB: UL16 Binding Protein RESUME Les essais d immunothérapie antitumorale posent actuellement la question de la capacité des diverses stratégies de vaccination, d induire des réponses lymphocytaires T CD4+ et CD8+ mémoires spécifiques d antigènes tumoraux. Cependant, l absence de corrélation entre les réponses complètes et les réponses immunologiques lymphocytaires T, laisse envisager l intervention d autres populations EPHE Banque de Monographies SVT 5

6 effectrices et/ou régulatrices dans les effets antitumoraux. Le rôle des cellules NK a été récemment réévalué devant leur implication majeure dans les effets GvL dans les allogreffes haplo-identiques. De plus, des variants tumoraux MHC class I déficients, sont sensibles aux cellules NK et insensibles aux lymphocytes T. D autre part, la participation des lymphocytes NK dans la dissémination antigénique (concept d «antigen spreading») est actuellement posée. Devant l absence d études des fonctions NK au cours d essais de vaccination, notre équipe a entrepris de purifier des NK à partir du sang circulant de donneurs sains et de travailler sur les conditions de restimulation de ces cellules in vitro (par IL-2 ou CD matures). Nous avons ensuite cherché a savoir si nos tests nous permettaient de prédire des préactivations de type IL-12 ou IFN-a. Enfin, nous avons appliqué ces méthodes pour suivre les fonctions NK de patients atteints de mélanomes métastatiques, traités par exosomes de CD, et chez des patients porteurs de GIST, traités par Gleevec/STI571. Nos résultats laissent entrevoir la pertinence de l immunomonitoring des fonctions lytiques et sécrétrices d IFN-g des lymphocytes NK circulants lors des vaccinations, et des traitements par inhibiteurs de kinases. D autre part ils mettent en lumière le concept d immunopharmacologie des stratégies antitumorales (balance hôte-tumeur). Mots Clefs : cellules NK, Cellules Dendritiques, Immunomonitoring, fonctions lytiques, fonctions sécrétrices d IFN-g. INTRODUCTION I. BIOLOGIE DES CELLULES NK Les cellules Natural Killer (NK) sont de grands lymphocytes granuleux (LGL), qui représentent 5 à 15% des lymphocytes totaux. Ils dérivent d un précurseur médullaire commun aux lymphocytes T et B [3]. Au cours de la différenciation apparaissent différents marqueurs, ainsi que des récepteurs aux cytokines. L acquisition de la chaîne b du récepteur à l IL-2 semble être la marque de l engagement du progéniteur vers la lignée NK. L IL-15 est une cytokine importante, puisqu elle favorise l homéostasie des cellules NK et qu elle les protège de l apoptose grâce au contrôle de l expression du facteur lymphocytaire anti-apoptotique Bcl-2 [4]. Sur le plan phénotypique, les NK se caractérisent par l absence du marqueur CD3, et la présence des EPHE Banque de Monographies SVT 6

7 marqueurs CD8, FCgRIII/CD16 et CD56 chez l homme, et NK1.1 chez la souris. Il existe deux populations distinctes de cellules NK. La majorité (90%) sont CD56 dim /CD16+, ont des granules de perforines, et sont cytotoxiques. Elles expriment le récepteur à l IL-2 d affinité intermédiaire (chaînes a et b). Une minorité (10%) des cellules NK circulantes sont CD56 bright /CD16-/perforine -, expriment le récepteur à l IL-2 de haute affinité (chaînes a, b, et g), et sécrètent des cytokines (IFN-g, GM-CSF, IL-13, IL-10, TNF-a, ). Les cellules NK sont des cellules effectrices de l immunité innée qui possèdent différentes fonctions biologiques, comme la reconnaissance et la destruction de cellules tumorales ou infectées par des virus. Elles peuvent être activées en réponse à de nombreux stimuli biologiques tels que le fragment Fc des immunoglobulines, les ligands présentés à la surface des cellules pathologiques, les interleukines, les chimiokines, et les cellules dendritiques. Ceci va engendrer le déclenchement de différents mécanismes effecteurs comme: - la reconnaissance et la lyse des cellules recouvertes d anticorps, via le FcRgIII (CD16), par un mécanisme que l on appelle l ADCC. - la lyse des cellules tumorales n exprimant pas de molécules de classe I ou des cellules infectées par des virus, et ce, en l absence de toute immunisation. Cette cytotoxicité, non restreinte par le complexe majeur d histocompatibilité (CMH) a été appelée cytotoxicité naturelle. - la sécrétion d un grand nombre et d une grande variété de cytokines et de chimiokines A- ACTIVATION DES CELLULES NK A.1 Contacts avec les cibles L activation des cellules NK est finement régulée par une balance entre des signaux activateurs et des signaux inhibiteurs délivrés par différents récepteurs. En effet, les cellules NK possèdent de nombreux récepteurs inhibiteurs spécifiques des molécules du CMH de classe I, ainsi que des récepteurs activateurs reconnaissant des ligands présents principalement sur les cellules tumorales ou infectées. Des récepteurs de cytokines et chimiokines présents à la surface des cellules NK peuvent également donner un signal d activation ou de migration. A.1.1 Les récepteurs inhibiteurs Les différents récepteurs inhibiteurs exprimés par la cellule NK possèdent tous un long domaine cytoplasmique contenant au moins un motif ITIM. L engagement d un récepteur inhibiteur induit la phosphorylation des résidus tyrosine des ITIM et permet ainsi le recrutement de tyrosines phosphatases intracellulaires [5]. Celles-ci inhibent la voie de transduction des récepteurs activateurs. Chez l homme les récepteurs inhibiteurs exprimés par les cellules NK appartiennent soit à la super famille des immunoglobulines, soit à la super famille des lectines de type C. EPHE Banque de Monographies SVT 7

8 Récepteurs de la superfamille des immunoglobulines KIR (Killer cell Immunoglobuline-like receptor) Ces récepteurs possèdent une partie à deux (KIR2D) ou 3 (KIR3D) domaines extracellulaires Ig-like, et comportent une longue queue intracytoplasmique comprenant un à deux motifs ITIM (KIR2DL et KIR3DL pour long). Ils se lient à différents allèles des molécules du CMH : principalement les HLA-Cw, mais aussi des HLA-A et HLA-B [6] [7]. ILT (Immunoglobulin-Like Transcript) ou LIR (Leucocyte Ig-Like Receptor) Ce récepteur possède quatre domaines Ig extracellulaires et un long domaine intracytoplasmique à quatre motifs ITIM. Il est exprimé sur les cellules NK et s associe à différentes molécules du CMH de classe I dont HLA-G. Récepteurs de la superfamille des Lectines de type C Cette seconde famille des récepteurs inhibiteurs est représentée par l hétérodimère CD94/NKG2, composé d une sous unité invariante, CD94, reliée à une glycoprotéine, NKG2. C est cette dernière qui confère à la molécule ses propriétés de signalisation. Le ligand de ce complexe est une molécule du CMH de classe I, HLA-E [8]. A.1.2 Les Récepteurs activateurs Dans les années 80, il a été établi que les molécules du CMH de classe I portées par les cellules cibles pouvaient avoir un rôle d inhibition des cellules NK. Or, certaines lignées exprimant le CMH de classe I, peuvent être lysées in vitro par les cellules NK. Ceci suggère l existence de récepteurs activateurs à la surface des cellules NK, permettant de surmonter le signal dû aux récepteurs inhibiteurs. Les récepteurs activateurs se divisent en 2 groupes : les récepteurs spécifiques des molécules du CMH de classe I, et les récepteurs se liant à des ligands d une autre nature. Récepteurs activateurs spécifiques du CMH de classe I Les KIR activateurs possèdent une partie intracytoplasmique très courte (KIR-S) et sont appelés KIR2DS ou KIR3DS en fonction du nombre de domaine de type Ig dans leur partie extracellulaire. Certaines expériences suggèrent que les KIR-S reconnaissent des molécules HLA de classe I avec une affinité moindre que les KIR2DL, ce qui permettrait d éviter la lyse de cellules saines exprimant un taux normal de molécules de classe I. Il existe également des formes activatrices de CD94/NKG2A, et qui partagent le même ligand HLA- E. Ces complexes activateurs sont CD94/NKG2C et CD94/NKG2E. Récepteurs activateurs s associant à un ligand d une autre nature o NKG2D NKG2D est une lectine de type C associée à un polypeptide transmembranaire appelé DAP10. Ce récepteur reconnaît plusieurs ligands dérivés des CMH de classe I non classiques, MICA, MICB, EPHE Banque de Monographies SVT 8

9 ULBP1, ULBP2 et ULBP3. Les molécules MICA et MICB sont fortement exprimées au cours du stress cellulaire, ainsi que sur les tumeurs épithéliales, les leucémies et certains mélanomes. Ils peuvent également être induits par les infections virales et bactériennes. Dans un modèle murin l expression des ligands de NKG2D à la surface des cellules tumorales (RAE, H60) a abouti au rejet de la tumeur et au développement d une immunité cellulaire T à long terme [9]. Par contre, la synthèse de ligands solubles MICA, par les cellules tumorales peut engendrer, après engagement du récepteur NKG2D, une internalisation de celui-ci et par conséquent une diminution de l activation des cellules NK [10] [11]. o Les NCR Etant donné que les cellules NK lysent des cellules ayant perdu l expression des molécules de CMH de classe I, il existe obligatoirement un mécanisme d activation indépendant des récepteurs pour ces molécules de CMH. Les NCR, récemment identifiés chez l homme, jouent un rôle majeur dans le déclenchement de la cytotoxicité naturelle [12]. Trois NCR appartenant à la super famille des immunoglobulines ont été décrits : NKp30, NKp44 et NKp46. Les NKp30 et 46 sont présent sur les cellules NK du sang périphérique et ne sont pas ou peu exprimés par les NK des tissus lymphoïdes secondaires. Le NCR NKp44 est exprimé par les cellules NK activées in vitro et a également été retrouvé sur les cellules NK des amygdales inflammatoires [13]. Les ligands des NCR ne sont pour l instant pas encore identifiés. o Les autres récepteurs (TLRs et co-récepteurs) Les cellules NK expriment le TLR3 (Toll like récepteur 3) qui fixe des ARN doubles brins viraux [14]. Il existe enfin, des molécules qui fonctionnent comme des récepteurs de costimulation, puisque leur fonction activatrice dépend de l engagement simultané d un autre récepteur activateur : CD2, CD40, 2B4, NKp80. A.1.3.Rôle des récepteurs dans la reconnaissance des cibles par les NK Quatre principaux cas de figure peuvent être dégagés : - 1 er cas : les ligands activateurs sont surexprimés par la cellule cible, par exemple les ligands de NKG2D sur des cellules tumorales ou infectées par le CMV. Le signal activateur prédomine sur l inhibiteur entraînant l activation des cellules NK et la lyse de la cible. Il y a un état d immunosurveillance naturelle. - 2 ème cas : les récepteurs activateurs interagissent avec leurs ligands sur la cellule cible, en l absence de signal inhibiteur. La cellule NK est alors activée et lyse la cellule cible ; c est l immunosurveillance naturelle. - 3 ème cas : les récepteurs inhibiteurs à la surface de la cellule NK interagissent avec les molécules de classe I portées par les cellules cibles, en l absence de signal activateur. La cellule NK ne lyse EPHE Banque de Monographies SVT 9

10 pas la cellule cible ; il y a un état d ignorance. - 4 ème cas : dans le cas d une cellule saine de l hôte, l engagement des récepteurs inhibiteurs de la cellules NK sur les molécules de classe I prédomine sur le signal activateur. La cellule NK n est pas activée ; c est la tolérance au soi. - A.2 Les cytokines et les chimiokines A.2.1 Activation par les cytokines + Les cellules NK expriment de nombreux récepteurs pour les cytokines comme l IL-2R, l IL-12R, le récepteur de l IFN-a, mais aussi l IL-1R, l IL-4R, l IL-15R, l IL-18R et l IL-21R [15]. La réaction inflammatoire s accompagne souvent de la libération locale de cytokines. Ces cytokines vont donc trouver leur récepteur à la surface des cellules NK, provoquant la prolifération et/ou l activation des cellules NK pour la production de cytokines ou pour la cytotoxicité. L IL-2 : L IL-2 est une glycoprotéine de 15 kda dont la structure moléculaire est proche de celle du GM-CSF et de l IL-4. Les cellules T CD4+ sont les principales productrices d IL-2. Celle-ci se fixe sur son récepteur (RIL-2) qui est composé de trois chaînes, a, b et g de respectivement 55kD, 75kD et 64kD. Les cellules NK CD56 bright expriment le récepteur à l IL-2 de haute affinité (a, b, g), alors que les CD56 dim expriment le RIL-2 d affinité intermédiaire (chaînes a et b seulement). Les principaux effets de l IL-2 sont l expansion clonale des cellules T et NK, et l augmentation de la cytotoxicité [16]. L IL-12 : L IL-12 est une cytokine hétérodimérique composée de 2 chaînes de 35 et 40 kda. Elle est principalement produite par les monocytes et les cellules dendritiques. Elle induit la différentiation Th1 des lymphocytes, ainsi que la production d IFN-g par les lymphocytes T Th1 et les cellules NK [17]. Après induction, les cellules NK expriment les chaînes b1 et b2 du récepteur à l IL-12. L IFN-a : L IFN-a fait partie de la famille des interférons, qui sont des glycoprotèines composées de 3 groupes majeurs (IFN-a, b et g). L IFN-a est sécrété par les CD plasmacytoïdes, et les fibroblastes infectés par des virus. Cette cytokine augmente la fonction lytique des cellules NK [18]. L IL-21 : EPHE Banque de Monographies SVT 10

11 Récemment Foster et coll ont découvert que l IL-21 est essentielle dans la différenciation entre CD56 bright et CD56 dim.. L ajout ou pas, d IL-21 dans une culture de cellules CD34+ en FLt3L et en IL-15, permet l obtention de CD56 dim ou de CD56 bright [19]. L IL-15 : Elle protège les cellules NK de l apoptose et joue un rôle dans l homéostasie. Les monocytes activés expriment le récepteur à l IL-15 et la chaîne a de l IL-15. Les deux molécules forment un complexe qui se fixe sur les chaînes b et g du récepteur à l IL-15 (= IL-2R) des cellules NK [20]. A.2.2 L activation par les chimiokines et les molécules d adhésion Les cellules NK expriment de nombreux récepteurs de chimiokines telles que CCR2, CCR4, CCR6, CCR7, CXCR3, CXCR4 [21]. Les populations de cellules NK CD56 bright et dim sont localisées dans des compartiments différents et expriment des récepteurs qui leur sont propres. Par exemple les cellules NK CD56 bright expriment CCR7, qui est une molécule impliquée dans le recrutement des lymphocytes vers les ganglions. Elles expriment également de fort taux de L sélectine (CD62L) qui est une molécule d adhésion impliquée dans les interactions avec l endothélium vasculaire [22]. Ces deux phénomènes conjoints permettent d expliquer la forte concentration de CD56 bright dans les organes lymphoïdes secondaires. Les cellules NK CD56 bright expriment également fortement le récepteur CXCR3, et répondent aux ligands de ce récepteur impliqués dans le chimiotactisme, I-TAC et IP-10. On ne retrouve pas de CCR7, ni de L sélectine à la surface des cellules NK CD56 dim, mais elles expriment de fort taux de CXCR1 et de CX3CR1 et répondent fortement à l IL-8 et à la fractalkine, les ligands respectifs de ces récepteurs. La fractalkine est capitale dans le recrutement des cellules NK au site tumoral [23]. Les cellules NK CD56 dim expriment également les molécules d adhésion PEN-5 et LFA1. A.3 Interaction entre cellules dendritiques et cellules NK A.3.1 Les cellules dendritiques (CD) En 1973, R. Steinman et Z. Cohn [24] ont décrit, pour la première fois, dans la rate de souris, l existence de cellules ayant une morphologie particulière : les cellules dendritiques. Ces CD possèdent de longs prolongements cytoplasmiques, appelés dendrites, leur procurant une grande mobilité et des capacités d interactions étroites avec les effecteurs de l immunité acquise. Les CD ont été décrites comme étant des cellules présentatrices d antigènes professionnelles (CPA) : ce sont, en EPHE Banque de Monographies SVT 11

12 effet, les seules CPA à pouvoir stimuler des lymphocytes T naïfs. Elles sont présentes dans la plupart des tissus non lymphoïdes (sauf système nerveux central, œil et testicules). Il existe en effet des cellules dendritiques dans le derme (dermales ou interstitielles), dans l épiderme (Langerhans) mais en très faible quantité, ainsi que dans le sang (myéloïdes et plasmacytoïdes), la lymphe (cellules voilées), dans la région riche en T (CD interdigitées), dans le centre germinatif (GC-CD) et dans les follicules B (CD folliculaires) des organes lymphoïdes secondaires. Les cellules dendritiques sont caractérisées par une extrême plasticité phénotypique. Sous l influence de signaux microenvironnementaux, elles peuvent passer de l état immature à l état mature. Ces états de différenciation sont associés à des fonctions différentes : captation et apprêtement de l antigène à l état immature, migration, activation et modulation de la réponse immunitaire à l état mature. Activation de la CD Pour pouvoir s activer et se différencier en CPA activatrice de lymphocytes T, la CD doit subir un processus de maturation induit par un signal de stress ou de danger. Les processus de maturation et de migration sont intimement liés, et la maturation intervient au cours de la migration. Différents facteurs peuvent entraîner la maturation de la CD : 1) Des molécules dérivées de microorganismes bactériens, tels que le LPS et les ADN bactériens, ou viraux, et les ARN double brins, agissant par l intermédiaire de leur récepteurs PAMP de type TLR. 2) Les cytokines inflammatoires comme le TNFa ou l IL-1b. 3) Des signaux délivrés par les lymphocytes T comme le CD40L. Lors de la maturation, de profonds changements morphologiques, phénotypiques et fonctionnels interviennent. Tout d abord, sur le plan morphologique, les CD subissent une réorganisation du cytosquelette, perdent leur capacité d adhérence et acquièrent les longs prolongements cytoplasmiques qui leur confèrent une très forte mobilité. Sur le plan phénotypique, on assiste à une augmentation de l expression des molécules de costimulation CD40, CD80, CD86, et des molécules d adhésion telles que CD54, CD58. Les molécules du CMH de classe I et II sont également exprimées de manière plus importante à la surface des CD matures. Sur le plan fonctionnel, ces CD acquièrent une importante capacité de présentation de l antigène, mais perdent leur potentiel de captation et d apprêtement de l antigène. Migration La captation de l antigène associée aux signaux de maturation entraîne la migration des CD vers les zones T des organes lymphoïdes via la lymphe. Les signaux de maturation induisent un changement au niveau du répertoire des récepteurs de chimiokines exprimés par les CD (diminution de l expression de CCR1, CCR2, et CCR5). Elles deviennent alors insensibles à certaines chimiokines, (MIP-1a, MIP-1b, MIP3a, RANTES) habituellement exprimées au niveau des sites d inflammation. A l inverse, l expression de CCR7 est très augmentée dans les 24 heuresaprès la stimulation et les CD acquièrent la capacité de répondre à d autres chimiokines (CCL9, CCL21), sous EPHE Banque de Monographies SVT 12

13 l influence desquelles elles quittent les tissus périphériques pour aller dans les zones riches en T des ganglions lymphatiques. Education du lymphocyte T naïf Après avoir capté l antigène, la CD va procéder à son apprêtement sur les molécules des CMH de classe I et II pour l initiation des lymphocytes T naïfs. La production de cytokines par les CD dépend du stimulus et du Toll Like Receptor (TLR) engagé. Les engagements des TLR entraînent la transduction d un signal, conduisant à la production d une cytokine plus ou moins spécifique [25]. L orientation des lymphocytes T vers une réponse Th1 ou Th2 dépendra du micro-environnement et notamment des cytokines présentes: en présence d INF-g et de TNF-b, la réponse sera de type Th1, et en présence d IL-4, d IL-5 ou d IL-13 elle sera de type Th2. A.3.2. Activation des cellules NK par les CD. Il a été montré pour la première fois, dans notre laboratoire, que les CD étaient impliquées dans l activation des cellules NK, chez la souris [26], puis chez l homme [27] [28-30]. Fernandez et coll ont montré in vivo, dans un modèle murin, sensible à la lyse NK (AK7), que l injection de Flt3L a un effet antitumoral, dépendant des cellules dendritiques et des cellules NK. En effet, l implication des cellules NK a été montré chez la souris Beige qui est déficiente en granules cytotoxiques, et chez laquelle les effets antitumoraux du FL n ont pas été retrouvés. L injection d un anticorps anti NK1.1 chez la souris immunocompétente a confirmé cette hypothèse. L implication des CD a été montrée par la coinjection du Flt3L et d un anticorps anticd8a (éliminant les CD chez la nude), entraînant ainsi, la diminution de 50% des effets antitumoraux du FL. La preuve direct de l activation des cellules NK par les CD a été apportée in vitro : les BM-DC générées en GMCSF et IL-4 et les D1 (lignée de CD) en TNF-a sont capables d activer les fonctions lytiques et sécrétrices des cellules NK au repos. Ainsi, nous avons mis en évidence pour la première fois que les CD activent les cellules NK au repos, pour la lyse de tumeurs (AK7), et la sécrétion d IFN-g [26]. CD immatures/cd matures Notre équipe a mis en évidence chez l homme que seuls les CD matures peuvent activer les cellules NK [27]. Nous avons également montré que les CD maintiennent la survie des cellules NK aussi bien que l IL-2, et que la cellule NK activée entraîne la maturation de la CD immature [30]. D autres équipes ont montré que les CD immatures mises en présence d un agent maturant, activent en 18 heures les cellules NK au repos (mycobactérie, IFN-a, EColi et LPS) [28]. Mécanismes EPHE Banque de Monographies SVT 13

14 Les mécanismes par lesquels les cellules NK sont activées par la CD, impliquent des facteurs solubles, ainsi qu un contact cellulaire. Chez la souris, la séparation physique par un transwell, des CD et des cellules NK empêche l induction de leur fonction cytotoxique [26]. Chez l'homme, le traitement des CD par l IFN-a provoque l augmentation des ligands de NKG2D (protéines membranaires MICA/B) à la surface des CD, entraînant l activation des cellules NK au repos, de façon dépendante d un contact étroit entre les types cellulaires [31]. En LPS, l activation des cellules NK par les CD, n est pas inhibée par leur séparation par un transwell, suggérant l intervention de facteurs solubles [32]. En effet, les CD incubées en présence d anticorps neutralisants anti IL-12 et IL-18 sont incapables d activer les cellules NK [33]. Récemment, nos travaux, réconciliant ces éléments contradictoires ont mis en évidence, que lors du contact entre la CD et la cellule NK, il se crée une synapse entre les deux cellules. Dans la CD se produit une réorganisation du cytosquelette et une mobilisation des radeaux lipidiques, aboutissant à la polarisation de l IL-12. Ce phénomène se produit pendant les 20 minutes qui suivent le contact. Ensuite, une amplification des ARNm codant pour la synthèse de l IL-12 dans la dendritique, se concrétise par une excrétion massive de cette cytokine [34]. D autre part, notre laboratoire vient de mettre en évidence le rôle clef de l IL-4 (cytokine Th2), pour promouvoir des CD capables d activer les cellules NK. En effet, l IL-4 permet l expression du récepteur TREM2 à la surface de la CD. Lorsque celui-ci rencontre son ligand sur la cellule NK, un signal positif via KARAP/DAP12 conditionne la CD pour lui permettre d activer la cellule NK [35]. Dans un modèle murin de LMC exprimant BCR/ABL, nous venons de montrer que les CD issues des souris leucémiques portant la translocation, activent mieux les cellules NK que les CD de souris sauvages. Cet effet est diminué par un anticorps anti-nkg2d. En effet, la translocation entraîne une surexpression spécifique du ligand de NKG2D (RAE1), par les CD. Ces résultats montrent pour la première fois l implication de NKG2D dans l interaction entre CD et cellules NK [35]. Sites d activation des NK par les CD o Rencontre aux sites inflammatoires De nombreux travaux sur l activation des cellules NK par les CD montrent donc que ces dernières «initient» les cellules NK au repos contre les virus et les tumeurs. Un des sites où CD et cellules NK sont susceptibles d interagir sont les tissus inflammatoires. Des cellules NK ont été trouvées en contact étroit avec des CD dans des lésions cutanées de type eczéma atopique [36]. Les cellules NK CD56 dim /CD16+ du sang peuvent migrer vers les sites inflammatoires de façon efficace en réponse à l IL-8 et à la Fractalkine soluble. Elles pourront y rencontrer des CD qui résident dans les tissus périphériques. La rencontre DC/NK dans le site inflammatoire aboutira donc, soit à une maturation des CD provoquée par l infiltration de quelques cellules NK, soit à leur lyse par EPHE Banque de Monographies SVT 14

15 un grand nombre de cellules NK infiltrées. La maturation des CD causée par les cellules NK est attribuée à la sécrétion de TNFa par les cellules NK [28], [37]. Ces deux mécanismes pourraient provoquer la disparition des CD du site, soit par la migration de celles qui sont en voie de maturation, soit par leur lyse par les cellules NK. Dans le modèle proposé par Moretta, l événement pathologique qui provoque le recrutement des cellules NK et des CD est représenté par des cellules tumorales, qui sont susceptibles d être tuées par les NK. Le scénario pourrait être identique durant une inflammation due à un pathogène. a) Les cellules NK et les CD sont recrutées du flux sanguin vers le site inflammatoire. A ce stade, les cellules NK ont acquis une activation partielle (mais elles ne prolifèrent pas), induite par la chimiokine CX3CL1 exprimée par les cellules endothéliales. De plus, leur activité cytotoxique est augmentée par les IFN de type I qui sont sécrétés comme signaux de danger par les tissus inflammatoires. b) Une fois dans les tissus, les cellules NK vont tuer des cellules tumorales, et/ou vont sécréter des cytokines. Ceci va résulter en une libération de «matériels» cellulaires tumoraux (corps nécrotiques et apoptotiques et heat-shock protein (HSP)), qui seront repris par les CD immatures (CDi). c) Les CDi vont commencer à maturer et sécréter des cytokines et des chimiokines. En réponse à l IL-12 sécrétée par les CD, les cellules NK augmentent leur activité cytolytique et leur production d IFN-g. En même temps, les CD activées sécrètent TARC, MDC, CXCL8 (IL-8) et CCL3, des chimiokines qui permettent le recrutement de cellules NK du flux sanguin. d) Après l interaction avec les CDi, les cellules NK prolifèrent. e) Les cellules NK activées peuvent tuer les CDi (voir activation des CDi par les cellules NK p 25). f) Les cellules NK peuvent aussi induire la maturation de la CD. Pour cela, le contact cellulaire étroit entre CD et cellules NK semble nécessaire, et implique également l action du TNF-a, qui est sécrété principalement par les CD. Celles-ci vont poursuivre leur maturation et devenir résistantes à la lyse par les cellules NK. (voir activation des CDi par les cellules NK p 27). g) La maturation des CD induit également un changement dans l expression des récepteurs aux chimiokines. Ainsi les CD matures (CDm) expriment le CCR-7, essentiel pour la migration des CDm vers les organes lymphoïdes secondaires. Dans les organes lymphoïdes Jusqu à récemment, il y avait peu d informations sur la localisation des cellules NK dans les organes lymphoïdes. Les cellules NK étaient seulement considérées comme des cellules effectrices du compartiment sanguin, mais capables de migrer rapidement dans les tissus inflammatoires. La démonstration qu un grand nombre de cellules NK se trouve dans les ganglions sains (10 fois plus que dans le compartiment sanguin) [13], suggère que les organes lymphoïdes sont importants pour la bright EPHE Banque de Monographies SVT 15

16 différentiation des cellules NK. Les cellules NK CD56 /CD16- isolés dans les organes lymphoïdes secondaires (OLS) deviennent très cytolytiques après incubation avec de l IL-2. Ce «pouvoir» cytolytique s accompagne d une augmentation d un certain nombre de récepteurs activateurs et inhibiteurs. Il est ainsi tentant de spéculer sur le fait que les cellules NK résidant dans les OLS pourraient constituer une réserve de cellules effectrices immatures pouvant acquérir un potentiel cytotoxique durant la phase précoce de la réponse immune. Les cellules NK CD56 bright /CD16- produisent de fort taux d IFN-g, TNF-b, GM-CSF, IL-10 et IL- 13 en réponse aux monokines produites par les CD comme l IL-12, l IL-15, l IL-18 et l IL-1b. Parce que les CD migrent dans les OLS durant leur activation, elles pourraient y rencontrer les cellules NK CD56 bright /CD16- au tout début de la réponse immunitaire, avant l activation lymphocytaire T. Ceci résulterait alors en une production locale de cytokines par les cellules NK, qui stimulerait la réponse adaptative (en particulier les CD4). L interaction CD/NK entraînerait l élimination des CPA avant la présentation des antigènes [38]. L autre hypothèse soutenue par Ferlazzo, serait que les CD présenteraient les antigènes apprêtés aux cellules T dans les OLS, et que la production d IL-2 qui résulterait de leur activation, permettrait la maturation des cellules NK CD56 bright /CD16- non cytotoxiques en NK CD56 dim /CD16+/perforine + cytolytiques [13]. Chez la souris, deux autres hypothèses ont été émises. L une par P Ricciardi Castagnoli, dit que les CD maturées en LPS/bactéries produisent de l IL-2 transitoirement et rapidement (3-4 jours après l infection bactérienne), activant les cellules NK. Ainsi l interaction CD/NK serait dépendante de l IL-2 [39]. La deuxième, selon Kawamura et coll, dit que l IL-15Ra présentée par les CD permettrait d activer les fonctions cytotoxiques et sécrétrices d IFN-g des cellules NK murines via l IL-2R a et b présent sur les NK [40]. A.3.3. Activation des CD immatures par les cellules NK. Les cellules NK favorisent : 1) L amplification de la réponse innée. 2) La survenue d une réponse immune acquise. 3) L atténuation de la réponse immunitaire grâce à une boucle de rétrocontrôle négative aboutissant à la destruction des CD immatures. Différents cas de figures peuvent alors intervenir lors d une infection ou d un signal de danger [41]: 1- Les CD immatures captent les signaux de danger, maturent et activent les cellules NK, donc le système immunitaire inné. Ces dernières sont alors cytotoxiques et/ou sécrètent des cytokines. 2- Les cellules NK peuvent également s activer rapidement, avant la mise en place d une réponse T, grâce à des chimiokines ou cytokines (IFN de type I) présentes dans le microenvironnement, ou à l engagement d un de leur récepteur de surface (comme NKG2D dans le cas d une tumeur qui présente le ligand). Les cellules NK activées induisent alors la maturation des CD immatures EPHE Banque de Monographies SVT 16

17 présentes en périphérie. En lysant leur cibles, elles fournissent alors des débris aux CD, qui les captent, les apprêtent, et qui peuvent ensuite, grâce à ce signal de maturation induit par les cellules NK, migrer vers les ganglions et activer les lymphocytes T naïfs. 3- Lorsque la densité de cellules NK est trop importante par rapport aux CD immatures, les cellules NK vont alors tuer les CD immatures. En effet, les cellules NK ont été montrées comme étant capables de reconnaître et de lyser les CD immatures in vitro [29] [37]. Après une maturation induite soit, par un stimulus microbien, par des cytokines proinflammatoires ou par le CD40 ligand, les CD deviennent résistantes à la lyse par les cellules NK. L augmentation des molécules de classe I et II durant la maturation protège alors les CD de la lyse par les NK [29]. Sur les cellules NK, le récepteur activateur responsable de la lyse des CD par les cellules NK est le NKp30 [29]. En fait, les CD immatures et matures expriment toutes les deux fortement le ligand de NKp30, mais les CD matures sont protégées par leur forte expression des molécules de classe I et plus particulièrement de HLA-E qui confère à la CD sa résistance à la lyse. B RÔLE DE LA RECONNAISSANCE PAR LES CELLULES NK : PHASE EFFECTRICE L activation des cellules NK engendre le déclenchement de différents mécanismes effecteurs. Celle-ci est alors capable de tuer une cellule cible, soit par la cytotoxicité dépendante des anticorps (ADCC), soit par la cytotoxicité naturelle, mais également par la sécrétion de différentes cytokines et chimiokines. B.1 La cytotoxicité B.1.1 Cytotoxicité dépendante des anticorps L étape initiale de la cytotoxicité est un contact entre les cellules NK et leurs cibles. Cette interaction est directe pour la cytotoxicité naturelle et nécessite la présence d Ig pour l ADCC. Lors de l ADCC, les cellules NK exprimant la molécule CD16 (FcRgIII), sur lequel se fixe le fragment Fc des IgG, lysent les cellules recouvertes d anticorps. B.1.2 Cytotoxicité naturelle L étape finale de la cytotoxicité est l apoptose des cellules cibles. Elle peut être déclenchée par au moins trois mécanismes : 1) L exocytose, dépendante du calcium (Ca2+), de granules de perforines et de granzymes. 2) L interaction du récepteur CD178 (Fas-L) exprimé par les cellules NK, avec la molécule EPHE Banque de Monographies SVT 17

18 CD95 (Fas) présente à la membrane des cellules cibles ; 3) L interaction de TRAIL avec l un de ses ligands (TRAIL-R1 ou DR4 et TRAIL-R2 ou DR5) exprimé par les cellules cibles. Dans le premier mécanisme, la perforine stockée dans les granules cytoplasmiques des cellules NK est sécrétée dans la synapse formée entre la cellule cible et la cellule NK. Elle crée des pores dans la membrane plasmique de la cellule cible permettant une lyse osmotique. Par ailleurs, le granzyme B libéré peut se fixer sur les cellules cibles, induisant ainsi leur apoptose. La cytototoxicité NK dépendante de la perforine joue un rôle prépondérant dans l élimination des cellules tumorales. Dans les deux autres mécanismes, l interaction intercellulaire d un membre de la famille du TNF avec son récepteur, comme CD95/CD178 (FAS/FASL) ou TRAIL/DR4 ou DR5, entraîne la mort par apoptose des cellules cibles via la cascade enzymatique dépendante des caspases. Certaines études ont montré que l expression du récepteur CD95 à la surface des cellules tumorales diminue lors de la progression tumorale. Ceci pourrait constituer un moyen d échappement des cellules tumorales à la lyse par les cellules NK. B.2 Production de médiateurs solubles. B.2.1 Les cytokines Au cours d une infection, la réaction inflammatoire tissulaire s accompagne souvent de la libération locale de cytokines par les cellules du système immunitaires présentes dans l infiltrat inflammatoire, ainsi que par les cellules infectées. Celles-ci peuvent non seulement activer les cellules NK mais aussi provoquer la sécrétion de cytokines par les cellules NK, et augmenter l expression à leur surface, de ligands membranaires impliqués dans l adhésion, la migration ou l expression de molécules de costimulation. Les cytokines sécrétées de type 1 ou inflammatoires, comme l IFN-g, (intervient dans la défense antivirale impliquant les NK) jouent un rôle dans l élimination des cellules infectées ou transformées. Les cytokines, de type 2, comme le G-CSF, le TGF-b, le GM-CSF, et l IL-3, l IL-5, l IL-10, et l IL- 13, jouent un rôle dans les allergies. Les cellules NK cytotoxiques CD56 dim migrent en réponse à l IL-8 et à la fractalkine soluble. La fractalkine provoque l adhésion à l endothélium et l extraction des cellules NK du compartiment sanguin, alors que l IL-8 induit la migration vers le site inflammatoire [42]. Cooper et coll ont montré que les cellules NK CD56 bright produisent des cytokines de type 1 ou 2 en grande quantité, immédiatement après la stimulation par des combinaisons de monokines. L IL-15 est nécessaire comme costimulation, pour que les cellules NK puissent sécréter des cytokines de type 2 (IL-10 et IL-13). Lorsque l IL-12 est ajoutée en costimulation, elles produisent essentiellement de l IFN-g. Lors d une infection, ce sont les cytokines présentes dans le milieu, ainsi que leur quantité, qui vont orienter la sécrétion par les NK CD56 bright de cytokines de type 1 ou 2 EPHE Banque de Monographies SVT 18

19 [15]. B.2.2 Les chimiokines Les cellules NK au repos produisent des chimiokines CXCL8 (IL-8), CCL4 (MIP-1b), CCL5 (RANTES), CCL3 (MIP-1a), XCL1 (lymphotactine),xcl2. Mais surtout elles voient leur activité modulée par l action des chimiokines. Leur capacité à se déplacer, à adhérer à la membrane vasculaire, et à traverser les endothéliums, est fortement modifiée par l action des chimiokines. II. IMMUNOSURVEILLANCE ANTITUMORALE A-.IMMUNOSURVEILLANCE : EMERGENCE D UNE THEORIE Les travaux de Burnet ont suggéré l existence d une relation entre système immunitaire et cancer, et l ont conduit à élaborer la théorie de la surveillance immunitaire [43]. Celle-ci repose sur l hypothèse selon laquelle le système immunitaire, et en particulier les lymphocytes T, joueraient un rôle de surveillance dans l organisme en reconnaissant les cellules néoplasiques comme étrangères et en les éliminant à un stade précoce, grâce à l expression d antigènes à leur surface. Selon ce concept, les tumeurs ne se développent que lorsque les cellules cancéreuses échappent au système immunitaire. En l absence de preuves expérimentales formelles, cette théorie est restée longtemps très controversée. Cependant dans les années 1990, de nombreux progrès ont été effectués dans la connaissance des antigènes tumoraux (Boon et coll), de la présentation antigénique croisée [44], des CTL antitumoraux (Boon, Rosenberg) mais aussi dans la découverte d autres populations lymphocytaires telles que les cellules NK ou les lymphocytes Tgd [45], ainsi que dans la description des cytokines et autres molécules impliquées dans la réponse immunitaire. Chez l homme, plusieurs observations permettent de confirmer l hypothèse de l existence d une immunosurveillance. En effet, l augmentation de la prévalence de cancers, sans cause virale connue, chez des patients transplantés traités par immunosuppresseurs a été démontrée [46] [47]. Une étude faite sur 500 cancers de l ovaire a montré que les patients qui avaient un infiltrat lymphocytaire T intra-tumoral survivaient 1,5 fois à 3 fois plus longtemps que les patients sans infiltrat[48]. L existence de CTL anti-mage, anti-gp100 permettait la régression de tumeurs établies. EPHE Banque de Monographies SVT 19

20 B- RÔLE DES CELLULES NK DANS L IMMUNITE ANTITUMORALE Les cellules NK ont été décrites comme ayant un rôle dans la lyse des cellules tumorales et des cellules infectées par des virus de la famille Herpes Viridae. Elles peuvent être effectrices de deux manières : par cytotoxicité (par exemple : perforine/granzyme, TRAIL/Fas et TNF-a) et par sécrétion de cytokines (comme l IFN-g). B.1 Rôle des cellules NK in vivo L absence de souris présentant une déficience complète en cellules NK, tout en ayant des fonctions T et B normales, rend l étude de l implication de ces cellules difficile. Nous savons, que la souris Beige bg/bg, un modèle ayant un déficit au niveau de la formation des granules des lymphocytes T cytotoxiques et des cellules NK, développe de manière spontanée des lymphomes disséminés [49]. Smyth et coll ont découvert que les souris chez lesquelles on supprime la population NK par un anticorps anti-nk1.1, présentent une incidence accrue des sarcomes induits par la Methylcholantrène A (MCA), par rapport aux souris non traitées [50]. Dans des modèles murins de métastases hépatiques (EL4-S3) et pulmonaires (RM-1), la déplétion en cellules NK entraîne une augmentation du nombre de métastases, suggérant ainsi que les cellules NK protègent de la dissémination métastatique [51]. Le rôle des cellules NK dans le contrôle des métastases a également été décrit grâce à un modèle de souris transgénique, Ly49A, présentant une déficience sélective en cellules NK (NK1.1+/CD3-). L injection intraveineuse de cellules tumorales B16 à ces souris déficientes en cellules NK entraîne l apparition d environ 60 fois plus de métastases pulmonaires que chez les souris «sauvages» [52]. L équipe de Kärre a montré que la lignée de lymphome RMA-S, exprimant un faible taux de molécules du CMH de classe I dû à un déficit en molécules de transport TAP-2, étaient rejetées par les cellules NK in vivo, [53]. De la même manière, un variant de la tumeur EL-4 déficient en b2- microglobuline et exprimant un faible taux de molécules du CMH de classe I présente une croissance réduite comparée à la lignée sauvage. [54]. Glas et coll ont par la suite, démontré que les cellules NK étaient préférentiellement activées et recrutées in vivo en présence d une tumeur exprimant un faible taux de molécules du CMH de classe I [55]. Tous ces travaux dans le modèle murin établissent que les cellules NK jouent un rôle important dans l immunosurveillance antitumorale, mais reste à savoir par quel mode d action. B.2. Rôle de la perforine Lors de la cytolyse des cibles par les cellules NK, celles-ci libèrent des granules de perforines. Le rôle de la perforine a été établi dans la croissance de tumeurs viro ou chimio-induites. Les souris EPHE Banque de Monographies SVT 20

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