Les transferts d argent des migrants

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1 124 Dossier I Migrations latino-américaines I Les transferts d argent des migrants Nouveau paradigme du développement en Amérique latine? Par Alejandro I. Canales, Professeur et chercheur, Université de Guadalajara, Mexique Buenos Aires, Argentine, quartier des affaires, centre ville, 2003 Bertrand Meunier/tendance floue Quelles sont les incidences réelles des remesas(1) sur le niveau de pauvreté, les inégalités sociales et le développement? À partir d une analyse à la fois théorique et statistique, l auteur tempère l optimisme de certains analystes, organisations internationales et gouvernements nationaux.

2 I hommes & migrations n Ces dernières années, l intérêt de nombreux organismes internationaux d aide au développement s est focalisé de manière croissante sur les flux de remesas, grossissant leur possible impact sur le développement des pays d origine des migrants. Dans certains cas, cet optimisme pousse son raisonnement à l extrême en envisageant les remesas conjointement à la migration comme les deux piliers d un nouveau paradigme de développement qui contribuerait non seulement à résorber les conditions de pauvreté, d inégalité sociale et de sous-développement mais convertirait de surcroît le migrant en un acteur social protagoniste de son propre développement (Terry, 2006). Le plan d action souscrit par le G8 au sommet de Sea Island en 2004 constitue un bon exemple de ces espoirs : Applying the power of entrepreneurship to the eradication of poverty consacre un chapitre entier aux remesas, soulignant leur effet sur le bien-être des familles et sur la création de petits commerces : des incidences qui stimuleraient le développement des communautés dont les migrants sont originaires. Ainsi, parmi les points stratégiques consacrés aux politiques de développement, les remesas figurent au premier plan de l analyse de par la nécessité d en faire des vecteurs de création pour les petites et moyennes entreprises et Les effets multiplicateurs ne doivent pas être calculés sur la base du total des remesas, mais seulement à partir de leur croissance annuelle. en ce qu elles pourraient aider à d autres types d investissement favorisant la formation de capital productif et humain. Dans le cas du Mexique et de l Amérique centrale, cette thèse fait déjà partie des programmes officiels du gouvernement : promouvant l esprit d entreprise des travailleurs indépendants, ils désignent les négoces familiaux montés et financés avec l aide des remesas comme des alternatives au chômage et à la pauvreté. C est l objectif, par exemple, des programmes 2 x 1 et 3 x 1, par lesquels l État incite les migrants et leurs familles (2) à créer des commerces ou à privilégier tout autre investissement productif sur la base des revenus générés par les remesas. Dans le cadre de cette problématique, une nouvelle perspective critique est apparue, ces dernières années, qui reconsidère les propos avancés par les organismes de coopération internationale et les divers gouvernements nationaux : elle est à l origine d une autre analyse des liens particuliers qu entretiendraient développement et remesas (Canales, 2006). Aussi, pour alimenter les discussions tout en se plaçant hors du terrain où se confrontent les différentes querelles politiques, il est nécessaire d interroger de nouvelles hypothèses. Ces nouvelles propositions d analyse se doivent d être nourries par des arguments logiques (théoriques) et vérifiées par les données empiriques que nous pouvons rassembler.

3 126 Dossier I Migrations latino-américaines I En ce sens, il s agira de s interroger sur les conséquences économiques potentiellement bénéfiques des remesas, à partir d un triple questionnement : le rôle des remesas dans l investissement productif ; les effets multiplicateurs des remesas ; enfin, les impacts positifs des remesas sur la réduction des inégalités sociales. Les remesas et l investissement productif S il est vrai que les remesas sont utilisées prioritairement pour financer la consommation des foyers, divers auteurs ont signalé l importance du volume des remesas destinées à l investissement productif aussi bien dans le domaine agricole que pour la création d entreprises et de commerces familiaux en zones urbaines. En se basant sur ces recherches, des politiques de soutien et d aide ont été mises en place, pour favoriser l investissement productif des migrants, mais aussi pour encourager l investissement en infrastructure sociale au sein des communautés. Tel est le cas des programmes 3 x 1, qui se sont consolidés dans la dernière décennie, plus spécialement dans les régions où la tradition migratoire est la plus forte, au Mexique, ainsi qu en Amérique Centrale et dans les Caraïbes (Torres, 2001). Ville de La Paz, en Bolivie, août 1997 Pascal Aimar/Tendance floue

4 I hommes & migrations n Pourtant, même si elles constituent une part importante du revenu des familles perceptrices, les remesas productives ont une faible conséquence sur la réduction de la pauvreté et de l inégalité sociale : leurs effets sont en réalité limités, si on les compare au volume global des remesas et à celui de l investissement productif privé et social à l échelle locale. Ainsi, nous avons estimé dans d autres textes que les remesas productives représentent moins de 5 % du volume global des remesas familiales (Canales, 2006). Même en considérant un scénario très optimiste, où les remesas productives se multiplieraient pour atteindre la part des 10 % du total des remesas, elles représenteraient seulement 1 % de l investissement privé au Mexique, moins de 2,5 % en Colombie et en Équateur, moins de 5 % en République dominicaine, au Guatemala, en Honduras et au Nicaragua et n atteindraient pas non plus 8 % au Salvador et à Haïti. De même, les impacts des remesas productives se voient limités par les conditions de pauvreté et de marginalisation qui caractérisent les communautés d origine et qui rendent compte d un environnement macroéconomique local très défavorable à n importe quel type d investissement productif. Dans ce sens, les remesas qualifiées de productives correspondent en réalité à des stratégies de survivance familiale caractérisées par de faibles montants d investissement et de capitalisation, de faibles niveaux générationnels d emplois salariés, ainsi qu une carence au niveau des capitaux socio-économiques pourtant nécessaires pour accéder aux circuits de crédits et d investissement privés (Canales et Montiel, 2004). Les effets multiplicateurs des remesas Divers auteurs ont signalé que les remesas en permettant de financer les coûts de consommation des investissements productifs stimuleraient l économie nationale et qu elles soutiendraient aussi la demande de biens et services produits (Durand, Parrado et Massey, 1996, ou Stahl et Arnold, 1986, pour les pays asiatiques). Les frais financés avec l aide des remesas entraîneraient divers effets multiplicateurs qui développeraient l économie locale et régionale. Ainsi, la demande de biens de consommation dynamiserait le marché local et favoriserait la naissance de nouvelles entreprises, permettant la création de nouveaux emplois. Suivant cette idée, et sur la base des modèles macroéconomiques de comptabilité sociale, on peut réaliser des estimations économétriques qui mesurent de manière plus précise l impact sur l économie nationale de ces effets multiplicateurs prêtés aux remesas. À ce sujet, pour le cas du Mexique, Adelman et Taylor (1990) effectuèrent un travail pionnier, qui leur permit, à la fin des années 1990, d estimer

5 128 Dossier I Migrations latino-américaines I que l effet multiplicateur des remesas dans les économies locales et régionales était de 2,9. Autrement dit, pour chaque dollar supplémentaire injecté dans le circuit économique mexicain par le biais de remesas, le produit intérieur national brut s accroissait de 2,9 dollars. Selon notre hypothèse, cette vision optimiste et laudative des effets multiplicateurs cède à une illusion méthodologique, qui empêche de mesurer à sa juste valeur l impact des remesas dans l économie locale et nationale. En particulier, il y a au moins deux considérations théoriques que cette approche des effets multiplicateurs oublie de prendre en compte. En premier lieu, il n y a pas d évidence empirique ni d argumentation théorique qui puisse signaler clairement que les effets multiplicateurs bénéficient nécessairement aux foyers percepteurs de remesas et aux communautés d origine des migrants. Au contraire, diverses études démontrent que, dans les faits, les effets multiplicateurs sont généralement transférés vers les zones urbaines, où se concentrent le commerce le plus important et l essentiel de la production industrielle (Papail et Arroyo, 2004). Deuxièmement, indépendamment de savoir qui en sont les bénéficiaires directs ou indirects, il s agirait plutôt de s interroger sur l importance réelle de l effet multiplicateur. Contrairement à ce que l on suppose couramment dans la plupart des études citées précédemment, les effets multiplicateurs ne doivent pas être calculés sur la base du total des remesas, mais seulement à partir de leur croissance annuelle, les effets multiplicateurs calculés à partir de l ensemble des remesas étant déjà incorporés au PIB des années antérieures. En ne réalisant pas cette distinction, l effet total des remesas sera surestimé. Cela est particulièrement vrai dans certains pays comme le Mexique, le Salvador, l Inde et les Philippines, entre autres, où, depuis plusieurs décennies, les remesas sont intégrées au revenu courant des ménages et sont ainsi comptabilisées dans les résultats de l économie locale et régionale comme n importe quel autre revenu. Remesas, pauvreté et inégalités sociales Selon la version officielle, les remesas, plus que n importe quel autre type de transfert financier, auraient un effet fortement positif sur la distribution des revenus. Ce serait spécifiquement le cas des pays étudiés où les plus grands bénéficiaires sont les foyers ruraux confrontés à la pauvreté (Banque mondiale, 2004). Cette affirmation peut être synthétisée sous la forme de quatre arguments : tout d abord, le volume des remesas dépasserait amplement le niveau de revenus qui pourrait être atteint avec n importe quelle autre activité économique et productive locale ou régionale ; ensuite, en

6 I hommes & migrations n Évolution des remesas en Amérique latine dans la période (en milliers de millions de dollars à prix courant) Source : 1980 à 2003, FMI, Balance of Payments Statistics, août 2005, édition en CD et 2005, BID, FOMN, 2006 : voir sur comparaison avec les autres types de transferts financiers, l action des remesas sur la réduction de la pauvreté serait plus efficace, puisqu elles profiteraient directement aux personnes les plus nécessiteuses sans passer par les filtres du népotisme et de la bureaucratie. D autre part, il est admis que lorsque le phénomène d émigration s étend progressivement à l intérieur d une communauté, l inégalité tend à se résorber, puisque les familles et les foyers sont chaque fois plus nombreux à s insérer dans le circuit d envoi et de réception de remesas. Enfin et en nous référant aux statistiques de probabilités, d autres auteurs ont estimé que les remesas auraient généralement un impact positif sur la distribution des revenus, en particulier au niveau régional et local (Djaji, 1998). Pourtant, nous considérons que les remesas, même si elles représentent une composante importante du revenu chez les familles perceptrices, ont un impact limité sur la réduction de la pauvreté et de l inégalité sociale, les effets se trouvant réduits à des cas très particuliers (Cepal, 2006/a ; Martínez, 2003). Si elles constituent au niveau macroéconomique un volume de grande importance, au niveau microsocial, en revanche, ce volume se dilue en une multiplicité d envois de petites sommes d argent. En effet, si nous nous référons aux enquêtes nationales réalisées dans onze pays de la région, une étude récente du Cepal (2006/b) établit que chaque foyer qui bénéficie de remesas reçoit en moyenne un versement mensuel inférieur à 300 dollars, et dans certains pays ce résultat est même inférieur à 150 dollars par

7 130 Dossier I Migrations latino-américaines I mois. De plus, dans tous les cas, ce montant est considérablement inférieur au seuil officiel de pauvreté défini dans chaque pays. En ce sens, l impact des remesas sur la réduction de la pauvreté se réduit uniquement à la contribution apportée par ces 300 dollars par foyer contribution, évidemment, très limitée. Remesas, développement et pauvreté en Amérique latine Succédant aux différents arguments utilisés dans le débat en faveur de l importance économique des remesas, notre analyse des données statistiques disponibles pour le cas particulier du continent sud-américain conforte le constat selon lequel les remesas constituent un système de transferts familiaux à impact limité, et ce, aussi bien en ce qui concerne la promotion du développement économique que la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sociales dans la région. Estimation de l impact des remesas en Amérique latine Les entrées de remesas en Amérique latine représentent un niveau de croissance jamais atteint auparavant. C est aujourd hui la région du monde qui connaît la plus forte expansion : entre 1980 et aujourd hui, les remesas perçues en Amérique latine ont au minimum doublé tous les cinq ans, passant d une somme de 1,1 millier de millions de dollars en 1980 à plus de 51 milliers de millions en Avec ces résultats, l Amérique latine perçoit actuellement plus de 30 % du total mondial des remesas, atteignant un taux d attraction comparable au niveau traditionnellement occupé par les pays asiatiques. Pourtant, bien que le volume soit considérable, l importance économique de ces remesas diffère très nettement selon les pays. Si nous mesurons proportionnellement l impact des remesas sur le produit intérieur brut, nous observons que leur influence varie selon les régions et les pays. Comme nous en voyons l illustration sur le graphique suivant, c est dans les pays centroaméricains et aux Caraïbes que leur poids économique apparaît le plus important. Concrètement, pour l année 2004, les remesas ont représenté plus de 25 % du PIB à Haïti, 18 % et 16 % respectivement au Nicaragua et au Salvador. De même, au Honduras et en République dominicaine, elles forment jusqu à 12 % du PIB dans chacun des deux pays, alors qu au Guatemala elles s élevaient à 8,5 % du PIB.

8 I hommes & migrations n Au contraire, dans les pays sud-américains, leurs taux ont difficilement atteint les 2 % du PIB, y compris au Brésil (1 % du PIB), qui est pourtant le deuxième pays de la région en termes de volume des remesas. Il n y a qu en Équateur et en Colombie qu elles atteignent un poids relativement important dans l économie, très éloigné toutefois des proportions connues en Amérique centrale et aux Caraïbes. Selon ces données, l importance relative des remesas pour chaque économie nationale diffère et répond à une concentration géographique fortement marquée. Nous pouvons distinguer en particulier un cercle d influence des remesas qui se restreint principalement à certains pays d Amérique centrale et des Caraïbes. Il s agit de pays qui, malgré des volumes imposants de remesas, ont des économies faiblement développées et secouées par des crises récurrentes. A contrario, pour les deux États disposant des volumes de remesas les plus importants (Mexique et Brésil), ces dernières atteignent un poids relatif peu significatif, en raison des Part des remesas dans le PIB de chaque pays d Amérique latine en 2004 Remesas en % de PIB Moins de 10 % 3 % à 10 % 1 % à 3 % Moins de 1 % Source : Estimations propres sur les chiffres du FMI, International Statistics Financial, 2005 et Cepal, Objetivos de desarrollo del milenio. Una mirada desde América latina y el Caribe, 2005.

9 132 Dossier I Migrations latino-américaines I volumes plus importants engagés globalement dans leur économie. Par conséquent, l impact et la part relative des remesas dans l économie ne dépendent pas uniquement du volume de ces dernières, mais aussi de la taille, de la structure et de la dynamique socio-économique du pays percepteur. Il est donc nécessaire d intégrer ces différences dans notre raisonnement : en se référant au rapport entre le poids spécifique des remesas et le niveau de développement et de pauvreté de chaque pays, il devient alors possible de saisir pleinement leurs réelles spécificités et leur véritable importance économique. Comme nous pouvons l observer sur le graphique suivant, les données collectées pour l Amérique latine paraissent confirmer notre hypothèse, dans le sens où la principale force économique des remesas est sa contribution au revenu familial, que ce soit en tant que fond de financement salarial ou bien comme transfert de revenus familiaux entre foyers. En effet, dans ces pays à faible niveau de développement et fort taux de pauvreté, les remesas ont habituellement un poids relativement important dans leur économie nationale. Ainsi, des pays tels que Haïti, le Nicaragua, le Salvador, le Honduras, la République dominicaine et le Guatemala pour lesquels les remesas représentent plus de 10 % du PIB affichent les taux de pauvreté les plus élevés de la région (plus de 50 % de la population vit sous le seuil de pauvreté) et font partie de la catégorie des pays les moins développés. Part des remesas en fonction du PIB de 20 pays d Amérique latine selon les niveaux de développement et de pauvreté en 2004 Remesas en % de PIB Moins Moyen Plus Niveau de développement % de lieux en situation de pauvreté Source : Estimations propres sur les chiffres du FMI, International Statisticsl Financial, 2005 et Cepal, Objetivos de desarrollo del milenio. Una mirada desde América latina y el Caribe, 2005.

10 I hommes & migrations n Au contraire, dans les pays plus développés, où les taux de pauvreté sont de moindre importance (Argentine, Chili, Costa Rica, Uruguay, Panama ), les remesas sont pratiquement insignifiantes et représentent moins de 1 % du PIB. De plus, il s agit spécifiquement, dans ces cas, de pays qui furent, depuis toujours, tenus à l écart du circuit international de circulation des remesas. En d autres termes, non seulement les remesas n eurent aucun impact significatif sur la dynamique économique de ces pays, mais, de plus, elles semblent n avoir aucune relation ou incidence sur les bons résultats de leurs indicateurs (forte croissance relative du développement et faibles taux de pauvreté). Remesas, pauvreté et distribution des revenus Conjointement au faible impact des remesas sur le développement économique de chaque pays, nous constatons qu elles n ont pas davantage d influence sur la réduction de la pauvreté des foyers percepteurs. En effet, en Amérique latine, leurs conséquences restent marginales : quand bien même les remesas contribuent à ce que le taux de pauvreté se réduise dans une proportion inférieure à 1,5 points pour chaque pays, nous considérons qu en moyenne plus de 55 % des foyers sont confrontés à des situations de pauvreté. Il n y a qu au Salvador où les effets des remesas sont plus élevés, puisqu elles contribuent à ce que 4,5 % des foyers du pays bénéficient d un versement leur permettant de se situer au-dessus du seuil de pauvreté. Ce constat n est pas surprenant lorsque l on sait que les remesas représentent plus de 16 % du PIB dans ce pays. Pourtant, malgré cela, les remesas ne sont pas suffisantes pour renverser une pauvreté installée structurellement et qui frappe quasiment 50 % des foyers salvadoriens. Ce constat vaut également en matière de distribution des revenus. Pour tous les pays, l incidence des remesas sur l indice de Gini (3) est proche de l insignifiance. En effet, les inégalités découlant de la distribution des revenus, mesurées à l aide de cet indice, sont à peine rectifiées, les remesas améliorant les résultats dans une échelle de 1,5 % à 3 %. Il n y a qu au Salvador qu elles contribuent à une véritable réduction de l indice de Gini, proche des 9 %. Pour autant, malgré les remesas, ce pays continue à présenter une distribution des revenus fortement inégalitaire, avec des écarts se maintenant au-dessus de la moyenne globale des pays d Amérique latine. Si l on se réfère uniquement à la situation socio-économique des foyers directement percepteurs, les effets des remesas ne sont pas non plus très significatifs. Il est intéressant de constater que, d une manière générale, les remesas restent insuffisantes pour générer

11 134 Dossier I Migrations latino-américaines I une réelle mobilité sociale ascendante. De fait, les moyennes viennent conforter notre hypothèse puisque, malgré la présence des remesas, 45 % des foyers percepteurs continuent à vivre en dessous du seuil de pauvreté défini par chaque pays. De même, le niveau de revenus généré par les remesas demeure insuffisant pour assurer une mobilité socio-économique qui permettrait aux bénéficiaires de se placer au-dessus du seuil de pauvreté tel que le définissent les organismes officiels (c est le cas pour seulement 15 % des foyers percepteurs de remesas). Une fois encore, l impact des remesas est plus important au Salvador où un quart des foyers concernés peut espérer une ascension sociale grâce à son aide. Ailleurs, la situation est plus nuancée : le phénomène ne touche qu un cas sur cinq au Mexique, en République dominicaine et en Équateur, et moins d un cas sur huit dans tous les autres pays. Ce faible impact des remesas sur la mobilité sociale des foyers percepteurs a pourtant une explication : même si les remesas peuvent au niveau global constituer un volume significatif, à l échelle de chaque famille, ce volume se trouve dilué en une infinité de petites transactions quotidiennes aux effets réduits en proportion. Les remesas sont, n en doutons pas, une source importante de revenus pour les familles concernées. Si nous ajoutons qu elles ont fortement augmenté ces dernières années, nous comprenons mieux alors la vague d optimisme qui transparaît dans les discours aussi bien des gouvernements nationaux que des organisations internationales. Pour autant, une étude plus attentive des arguments avancés montre que cette confiance se fonde surtout sur un ensemble de discours volontaristes et emprunts de grandes inten- Impact des remesas dans 8 pays d Amérique latine en 2002 Impact des remesas sur la réduction du taux de pauvreté (% foyers) Impact des remesas sur la distribution du revenu (Indice de Gini) Taux de pauvreté sans transferts d argent Taux de pauvreté avec transferts d argent Indice de Gini sans transferts d argent Indice de Gini avec transferts d argent Source : Cepal, Panorama social de l Amérique latine, 2005.

12 I hommes & migrations n tions, au lieu de se nourrir de données statistiques précises et d évidences empiriques. Partant, nous soutenons que les remesas n encouragent que très faiblement le développement et que leur effet est fortement restreint en matière de réduction de la pauvreté. Elles constituent principalement un fond salarial qui se transmet entre des foyers de mêmes conditions socioéconomiques. Comme tel, elles peuvent contribuer à améliorer le niveau de vie des foyers percepteurs mais ne peuvent constituer une stratégie permettant de résoudre ou de surmonter les problèmes structurels qui perpétuent les phénomènes de pauvreté. De même, les remesas ne constituent en aucun cas un facteur de soutien pour le développement et leur influence se limite principalement aux effets multiplicateurs. Ces derniers peuvent avoir leur importance, mais ils ne se différencient pas, ni qualitativement ni quantitativement, de n importe quel autre composant du revenu familial. Ajoutons que la part du volume des remesas destinée aux fonds d investissements continue à être très faible que se soit pour des actions sociales ou privées. Ainsi, les programmes de type 3 x 1, qui cherchent à promouvoir l investissement des migrants dans des projets à valeur productive, ont toujours une réussite limitée. Entre autres, le volume réduit de fonds que peuvent gérer ces types de programmes explique le manque de succès de ces politiques économiques. Enfin, les revenus réunis par le biais des transferts constituent toujours un faible montant mensuel pour les familles. L importance que les remesas représentent dans l environnement économique et social doit être très largement nuancée. D un côté, ces apports constituent un revenu salarial, destiné à la consommation familiale comme c est le cas pour n importe quel autre revenu de même type. D un autre côté, le montant moyen récolté par les foyers percepteurs indique qu il s agit principalement de familles et de travailleurs à faibles ressources : plongés dans des situations de détresse sociale, la précarité économique vient aussi accroître leur vulnérabilité. Ces individus sont issus des couches sociales les plus pauvres et présentent de nombreuses carences. Pour eux, les remesas peuvent contribuer à palier cette situation de pauvreté, mais en aucun cas à la résoudre. Article traduit par Mathias Bourrissoux Les remesas pourront contribuer à améliorer le niveau de vie des foyers percepteurs, mais ne peuvent constituer une stratégie permettant de résoudre ou de surmonter les problèmes structurels qui perpétuent les phénomènes de pauvreté.

13 136 Dossier I Migrations latino-américaines I Références bibliographiques Adelman, Irma, Taylor, J. Edward, Is Structural Adjustment with a Human Face Possible? The Case of Mexico, Journal of Development Studies, 1990, vol 26, n 3, pp Banque mondiale, La pobreza en México: una evaluación de las condiciones, las tendencias y la estrategia del Gobierno. México, Banco Mundial, Canales, Alejandro I., Migración, remesas y desarrollo. Mitos y realidades, Unidos por las Migraciones, Secretaría General Ibero-americana, Madrid, Canales, Alejandro I., Montiel Armas, Israel, Remesas e inversión productiva en comunidades de alta migración a Estados Unidos. El caso de Teocaltiche, Jalisco, Migraciones internacionales, 2004, vol 2, n 3, pp Cepa, Migración internacional, derechos humanos y desarrollo. LC/W.98, Comisión Económica para América Latina y El Caribe, Santiago, Chile, 2006a. Cepal, Panorama social de América latina, Comisión económica para América latina y el Caribe, Santiago, Chile, 2005, 2006b. Delgado Wise, Raúl, Márquez Covarrubias, Humberto, Rodríguez Ramírez, Hector, Organizaciones transnacionales de migrantes y desarrollo regional en Zacatecas, Migraciones Internacionales, n 7, 2004, pp Djaji, Slobodan, Emigration and Welfare in an Economy with Foreign Capital, Journal of Development Economics, 1998, n 56, pp Durand, Jorge, Parrado, Emilio A., Massey., Douglas S., Migradollars and Development : a Reconsideration of the Mexican Case, International Migration Review, 1996, vol 30, n 2, pp Martínez Pizarro, Jorge, Panorama regional de las remesas durante los años noventa y sus impactos macrosociales en América latina, Migraciones Internacionales, n 5, 2003, Papail, Jean, Arroyo, Jesús, Los dólares de la migración, Universidad de Guadalajara, Stahl, Charles W., Arnold Fred, Overseas Workers Remittances in Asian Development, International Migration Review, 1986, vol 20, n 4, pp Terry, Donald, Las remesas como Instrumento de Desarrollo, Unidos por las Migraciones, Secretaría General Ibero-americana, Madrid, Torres, Federico, Uso productivo de las remesas en México, Centro-américa y República Dominicana. Experiencias recientes, La migración internacional y el desarrollo en las Américas, Cepal, BID, OIM, FNUAP, Santiago, Chile, Notes 1. Le terme hispanique remesas n a pas d équivalent français. Il s applique spécifiquement à un phénomène propre aux populations latino-américaines. Selon la définition communément admise, les remesas sont les montants accumulés par les immigrants et transférés à leur famille restée au pays (note du traducteur). 2. Les programmes 3 x 1 consistent en ce que, pour chaque dollar apporté par les migrants, le gouvernement fédéral, le gouvernement d État et le gouvernement municipal apportent chacun un dollar supplémentaire. Sur les succès et les limites de ces programmes, nous renvoyons à Delgado Wise, et al, L indice de Gini est une mesure du degré d inégalité de la distribution des revenus dans une société donnée. Ce coefficient varie de 0 à 1, soit d une égalité parfaite à une inégalité absolue où une personne bénéficierait de tout le revenu, les autres n ayant rien.

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