OPTIMISER L USAGE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES EN GRANDES CULTURES

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1 OPTIMISER L USAGE DES PRODUITS PHYTOSANITAIRES EN GRANDES CULTURES Journée de présentation bénéficiant de la participation financière de JUILLET 2012 ACTIONS ENGAGÉES PAR LES CHAMBRES D AGRICULTURE DE MIDI-PYRÉNÉES ET LEURS PARTENAIRES R&D

2 1 édito Le contexte réglementaire européen concernant l utilisation durable des produits phytosanitaires, repris en France dans les conclusions du Grenelle de l Environnement, entraîne de profondes mutations, tant pour les producteurs que pour les organismes de conseil. Le contrôle obligatoire des pulvérisateurs, le retrait des molécules les plus dangereuses mais aussi la certifi cation des utilisateurs et des conseillers en sont des exemples. Jean-Louis CAZAUBON Président de la Chambre régionale d agriculture de Midi-Pyrénées Au-delà de cela, il est demandé aujourd hui aux agriculteurs d intensifi er leurs efforts pour optimiser l usage des produits phytosanitaires afi n d en diminuer l impact sur le milieu mais aussi sur leur santé. Pour cela, la recherche de solutions nouvelles, compatibles avec la rentabilité de nos exploitations, à l échelle de l itinéraire technique mais aussi du système de cultures doit être accentuée. Puis l expérimentation et le test de ces solutions dans les différents contextes régionaux doivent être organisés pour ensuite en favoriser le transfert. Dans le cadre du Programme Régional de Développement Agricole et Rural, les Chambres d agriculture de Midi-Pyrénées prennent déjà part à de nombreuses actions visant l acquisition de références sur des solutions techniques, complémentaires ou alternatives à l utilisation des produits phytosanitaires. Cela se traduit par l organisation d actions de démonstrations sur l utilisation de matériels nouveaux, par la participation à des programmes d expérimentation sur des pratiques culturales alternatives, mais aussi par notre implication dans des projets de recherche de systèmes de cultures innovants, plus prospectifs. Aujourd hui mises en œuvre dans des zones à enjeux environnementaux prioritaires, ces actions fournissent des références sur ces voies nouvelles que diffusent ensuite nos conseillers dans leurs missions quotidiennes, favorisant ainsi une adaptation des exploitations agricoles à ces nouveaux enjeux. À l aube de la concrétisation du plan régional Ecophyto, nous avons voulu témoigner de ces travaux, conduits avec nos partenaires de la R&D. Ils illustrent pour nous la voie qu il faut approfondir et intensifi er pour aider les producteurs régionaux à relever le défi d une agriculture écologiquement intensive, viable pour les exploitations et adaptée à nos territoires. Ce document reprend quelques-unes de ces actions qui illustrent l engagement des agriculteurs et des Chambres d agriculture. Comme vous le constaterez, celles-ci ne pourraient se réaliser sans l appui de nombreux partenaires techniques et fi nanciers, que je remercie vivement.

3 3 sommaire 5 Contribution à la conception et à l évaluation de systèmes de cultures durables : application à la réduction des pesticides dans un objectif Ecophyto Conception et test de systèmes de cultures économes en intrants et durables en conditions expérimentales et en parcelles d agriculteurs : apports du projet MAESTRIA 13 Test de faisabilité et de performance de systèmes de cultures céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides 15 Actions d acquisition de références et de diffusion sur l optimisation de l usage des produits phytosanitaires réalisées par les Chambres d agriculture dans le cadre du PRDAR Exemple d action conduite par la Chambre d agriculture des Hautes-Pyrénées sur le désherbage du maïs : comment concilier réduction de l IFT et rentabilité? Exemple d action conduite par la Chambre d agriculture du Gers sur le bassin «Gers Amont» 21 Six réseaux de fermes DEPHY Ecophyto Grandes cultures en Midi-Pyrénées 25 Le Bulletin de Santé du Végétal : socle d un conseil pertinent et fiable

4 5 Contribution à la conception et à l évaluation de systèmes de cultures durables : application à la réduction des pesticides dans un objectif Ecophyto 2018 Le programme de recherche ANR Micmac Design a pour objectif le développement de méthodes pour la conception et l évaluation multicritères de systèmes de cultures, ainsi que la production de références par expérimentation et modélisation de prototypes de systèmes de culture intégrés à bas niveaux d intrants. Ce programme de recherche, fi nancé sur la période par l Agence Nationale de la Recherche, est coordonné par l Unité Mixte de Recherche AGIR (Agricultures et agrosystèmes, Gestion des ressources, Innovations et Ruralités) de l INRA d Auzeville et associe une dizaine d équipes de recherche régionales et nationales, des instituts techniques et des établissements d enseignement supérieur de Toulouse. Parmi les intrants agricoles dont l usage cherche à être réduit dans ce programme de recherche, les pesticides sont au cœur des réfl exions et leur réduction constitue l un des axes prioritaires fi xés pour l ensemble des systèmes de culture conçus et testés. Pour atteindre cet objectif, plusieurs leviers agronomiques ont été mobilisés afi n de concevoir des systèmes de cultures moins sensibles aux bioagresseurs, tout en cherchant à réduire les risques environnementaux liés à leur utilisation (évaluation des transferts par lixiviation vers les eaux de surface et souterraines ou volatilisation des pesticides). De manière non exhaustive, pour concevoir des prototypes de systèmes de cultures innovants et répondant aux enjeux Ecophyto 2018, nous avons mobilisé les leviers suivants : a) accroître la diversité biologique dans les parcelles (par l allongement des rotations, par des mélanges d espèces ou de variétés) ; b) utiliser prioritairement les moyens de lutte mécanique (contre les adventices) ou biologique (contre certains ravageurs), en raisonnant les actions chimiques à partir de règles de décision défi nies (seuils de traitement, stades de développement, etc.) ; c) choisir des espèces et variétés adaptées à des conduites à bas niveau d intrants ; d) mettre en place des couvertures automnales de sol effi caces (pour piéger les ions nitrate, fi xer de l azote atmosphérique, structurer le sol, réduire les fl ux d eau et de pesticides par drainage). E. Justes 1, L. Alletto 2, G. Véricel 1, MH. Bonnemé 2*, P. Debaeke 1, M. Desanlis 1*, S. Giuliano 2, E. Mestries 3, JM. Nolot 1, D. Raffaillac 1, T. Rakotonindraina 1*, S. Savary 1, H. Raynal 4, M. Farès 1, et JN. Aubertot 1 1 INRA UMR 1248 AGIR, 2 EI Purpan, UMR 1248 AGIR, Toulouse-Auzeville, 3 Cetiom, UMT Tournesol, Auzeville, 4 UR BIA, Toulouse-Auzeville * Doctorants UMR AGIR Au niveau de la démarche générale, une des originalités du programme ANR Micmac Design est de coupler l acquisition de données sur parcelles expérimentales, où les prototypes de système de cultures innovants sont testés, à des démarches de modélisation. Ce couplage «expérimentation-modélisation» s opère notamment au travers d une plateforme de modélisation informatique mise en place par l INRA (plateforme RECORD) ; elle pourra également fonctionner en lien avec la base de données recueillant les données expérimentales. L ancrage de nos travaux dans cette plateforme de modélisation agronomique permettra de réaliser une évaluation quantitative multicritères des prototypes testés et des futurs systèmes de cultures innovants, qui pourront ainsi être évalués de façon ex ante. L évaluation est basée sur les 3 piliers suivants : 1) la production agricole (développement des cultures, impact des bioagresseurs, qualité technologique des récoltes), 2) l impact environnemental (modélisation des fl ux d eau, d azote, de pesticides, de GES, etc.) et 3) l effi cacité économique (modélisation des marges des systèmes testés).

5 6 Contribution à la conception et à l évaluation de systèmes de cultures durables : application à la réduction des pesticides dans un objectif Ecophyto 2018 Fig. 1. Organisation du programme de recherche ANR MICMAC Design Organisation scientifique du programme ANR MICMAC Design WP1 Conception des prototypes de systèmes de culture pour l expérimentation Evaluation quantitative des SdC WP5 T5.1 Evaluation économique et sociale (temps de travail) WP2 Evaluation environnementale WP3 Phénotypage d espèces en conduites à bas niveau d intrants WP4 Evaluation des composantes biologiques gestion des bioagresseurs Modèles exsistants ou nouveaux WP6 Développement d une plateforme de modélisation T6.1 Développement d une plateforme générique T6.2 Implémentation des modèles WP5 T5.2 Acceptabilité des innovations dans les filières agricoles Données expérimentales T6.3 Base de données WP5 WP7 Parcours pédagogique en agroécologie Afi n de tester expérimentalement les systèmes conçus et acquérir des données quantitatives permettant d évaluer les performances de ces systèmes (Fig. 1), deux sites ont été mis en place en , l un sur le domaine expérimental de l INRA à Auzeville, le second sur la ferme de Lamothe de l EI Purpan. Sur le site INRA d Auzeville, les systèmes testés ont été conçus dans une optique d alternative à la rotation en sec blé / tournesol (Tableau 1). Tableau 1 : les systèmes de culture testés sur le domaine expérimental de l INRA à Auzeville Système Description Interculture Année 1 Année 2 Année 3 Référence Système de référence Sol nu Tournesol Blé dur non expérimenté Bas Intrants Systèmes visant à Sol nu Sorgho Tournesol Blé dur réduire de 50 % l IFT Culture intermédiaire Sorgho Très bas Intrants Cultures monospécifiques Très bas Intrants Cultures associées Systèmes visant à réduire signifi cativement les apports d azote et de 75 % l IFT Systèmes visant à réduire signifi cativement les apports d azote et de 75 % l IFT Tournesol Trèfl e d Alexandrie Blé dur Phacélie + Vesce Sol nu Tournesol Féverole d hiver Blé dur (en mélange variétal) Culture intermédiaire Tournesol Avoine fourragère Féverole d hiver Moutarde Sol nu Soja / Tournesol Féverole / Triticale Culture intermédiaire Soja / Tournesol Féverole / Triticale Moutarde Blé dur (en mélange variétal) Avoine fourragère + Vesce Blé dur / Pois Blé dur / Pois Avoine fourragère + Phacélie Sur le site EI Purpan de la ferme de Lamothe, les systèmes testés ont été conçus dans une optique d alternative à la monoculture de maïs irrigué (Tableau 2).

6 7 Tableau 2 : les systèmes de cultures testés sur la ferme de Lamothe (EI Purpan) Système Description Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Année 6 MM1 (Monoculture de maïs 1) MM2 (Monoculture de maïs 2) MM3 (Monoculture de maïs 3) MM4 (Monoculture de maïs 4) RC (Rotation courte) RL (Rotation longue) Monoculture maïs en conduite «référence - raisonnée» avec labour de printemps et sans culture intermédiaire Monoculture de maïs avec désherbage mécanique, semis de culture intermédiaire sous couvert et labour de printemps Monoculture de maïs avec semis de culture intermédiaire après récolte et implantation en strip-till Monoculture de maïs avec couverture végétale permanente de l interrang et implantation en strip-till Système visant à réduire de 50 % l irrigation Système visant à réduire de 75 % l irrigation Maïs (variété précoce) Avoine fourragère en culture intermédiaire Maïs (variété tardive = très productive mais exigeante en eau d irrigation) Maïs (variété précoce = bonne productivité mais à cycle plus court) Mélange Trèfl e violet & Ray-grass hybride en culture intermédiaire Maïs (variété précoce) Mélange Avoine fourragère & Vesce & Phacélie en culture intermédiaire Maïs (variété tardive) Trèfl e blanc pluriannuel en couvert associé sur l interrang Soja Blé tendre Mélange Avoine fourragère & Vesce en culture intermédiaire Sorgho Tournesol Féverole d hiver Moutarde Maïs (variété précoce) Avoine fourragère en culture intermédiaire Blé dur Avoine fourragère Soja Pois de printemps Moutarde Blé tendre Mélange Avoine fourragère & Vesce en culture intermédiaire Blé tendre Avoine fourragère + Vesce Pour chaque système de cultures, toutes les composantes de la rotation sont présentes sur une même année afi n de prendre en compte les aléas climatiques et permettant ainsi une évaluation complète de chaque système tous les ans. Afi n de suivre en continu la dynamique de l eau, des pesticides, des ions nitrates, chaque parcelle des deux dispositifs a été équipée de plaques lysimétriques (à 1 m de profondeur). Par ailleurs, certains systèmes de cultures font l objet de suivis complémentaires tels que par exemple des mesures en continu des émissions de GES (gaz à effet de serre : CO 2 et N 2 O) ou encore des mesures en conditions semi-contrôlées des pertes de pesticides dans l air (par volatilisation). En parallèle de ces évaluations agronomique et environnementale (et en interactions fortes), des travaux en économie visent à évaluer la performance de ces systèmes de cultures tant sur le plan fi nancier que social, avec notamment des évaluations des temps de travaux ou de l acceptabilité des innovations envisagées par les agriculteurs ou dans les fi lières agricoles. Via ce projet, des liens importants sont établis avec les acteurs du développement et des actions communes sont conduites, notamment dans le cadre du programme MAESTRIA. Le projet ANR MICMAC Design est actuellement dans sa troisième année de fonctionnement mais dans sa deuxième année d acquisition de données expérimentales ce qui ne permet pas de dégager de résultats expérimentaux conclusifs à cette date, et ce d autant que les données de la seconde année sont encore en

7 8 Contribution à la conception et à l évaluation de systèmes de cultures durables : application à la réduction des pesticides dans un objectif Ecophyto 2018 cours d analyse. En revanche, des progrès ont déjà été accomplis en terme de compréhension des effets des pratiques agricoles sur différents bioagresseurs : 1) effets du travail du sol sur l inoculum primaire de phoma du tournesol, 2) effets d association céréale-légumineuse sur les dynamiques de pucerons et maladies foliaires des protéagineux, 3) effets des pratiques sur la dynamique de repousses de culture principale, support de différents bioagresseurs (application au mildiou de la pomme de terre mais ces travaux sont d ordre générique), 4) effets des pratiques sur les principaux bioagresseurs du blé (tendre et dur). Par ailleurs, ces nouvelles connaissances, combinées à celles disponibles dans la littérature scientifi que ont permis des avancées signifi catives en terme de modélisation. La structure d un modèle générique permettant de représenter les performances sociales, économiques et environnementales de systèmes de cultures a été mise au point. Elle permet de coupler un certain nombre de modèles synthétisant les connaissances de nombreux champs disciplinaires (e.g. agronomie, épidémiologie sensu lato, écophysiologie, physique des transferts, économie, science de la décision). Cette plateforme permettra à terme, de concevoir in silico des systèmes de cultures innovants, pouvant être testés dans une large gamme de situations de production (déterminants bioclimatiques et socio-économiques). Outre cette plateforme, des avancées ont été réalisées quant à la modélisation de processus biologiques complexes : 1) modélisation, à l échelle du territoire, des effets des systèmes de cultures sur des populations pathogènes et leur adaptation à des résistances spécifi ques (application au mildiou de la pomme de terre, la structure du modèle étant générique), 2) modélisation du profi l de dégâts (agents pathogènes, plantes adventices ; ravageurs) du blé en fonction de la situation de production (pédo-climat, pratiques agricoles et environnement de la parcelle), 3) modélisation du principal complexe fongique du tournesol (phoma/ phomopsis), ou encore 4) modélisation générique des effets des états de peuplement et du microclimat sur les épidémies fongiques. La démarche proposée par le programme de recherche ANR Micmac Design devrait déboucher sur des méthodes, des modèles, des outils, et des références directement mobilisables par le plan ECOPHYTO 2018, à l échelle nationale compte tenu de la valeur générique des travaux conduits, mais aussi à l échelle régionale, compte tenu des spécifi cités expérimentales locales. Réciproquement, les questions soulevées par l application du plan ECOPHYTO 2018 en région Midi-Pyrénées devraient permettre d enrichir le questionnement scientifi que du projet. Nous espérons donc que les échanges qui auront eu lieu le 4 juillet seront riches et utiles.

8 9 Conception et test de systèmes de cultures économes en intrants et durables en conditions expérimentales et en parcelles d agriculteurs : apports du projet MAESTRIA Le projet MAESTRIA (Mise Au point et Évaluation de Systèmes de cultures économes en Intrants et durables) a été construit en 2009 par la Chambre régionale d agriculture de Midi-Pyrénées et l École d Ingénieurs de Purpan. Il associe les Chambres départementales d agriculture de l Ariège, de Haute-Garonne, du Gers, du Lot, des Hautes-Pyrénées et du Tarn. Après une phase de co-conception de systèmes de cultures économes en intrants, 11 systèmes de cultures sont testés et évalués sur des parcelles d agriculteurs de la région Midi-Pyrénées ainsi que, pour certains, sur des parcelles expérimentales du dispositif MicMacDesign de Lamothe (Haute- Garonne). Co-conception de systèmes de cultures Que ce soit sous la forme d ateliers avec des groupes d agriculteurs et de conseillers ou de travaux en binôme agriculteur / conseiller, la phase de coconception a permis, à partir d une analyse critique du système de culture de départ (monoculture de maïs, rotation blé / tournesol dans un contexte pédoclimatique particulier) de défi nir une succession culturale et des règles de décisions des interventions permettant de répondre aux nouveaux objectifs assignés à ces systèmes (diminution des intrants, étalement des travaux sur l année ). Différents leviers agronomiques ont été combinés pour atteindre ces objectifs : allongement de la rotation, travail du sol (labour, faux semis ), décalage des dates de semis, choix variétal, désherbage mécanique, etc. Deux exemples de systèmes de cultures construits et testés au champ dans le cadre du projet MAESTRIA : Fig. 1 : exemple de la rotation en sec en Haute-Garonne A. Vandewalle 1 A. Hérault 1 L. Alletto 2 1 Chambre régionale d agriculture de Midi-Pyrénées 2 EI Purpan, UMR 1248 AGIR

9 10 Conception et test de systèmes de cultures économes en intrants et durables en conditions expérimentales et en parcelles d agriculteurs : apports du projet MAESTRIA Fig. 2 : exemple de la rotation en cultures irriguées dans les Hautes-Pyrénées Suivi des systèmes de cultures Depuis 2010 ou 2011 (selon les sites), onze systèmes de cultures ont été construits. Chacun d entre eux est mis en place sur une à deux parcelles (1 à 4 ha) chez un agriculteur ayant participé à la phase de co-conception. Ceci va permettre d évaluer la faisabilité technique, mais aussi l impact économique, social et environnemental de la mise en œuvre de tels systèmes dans les exploitations agricoles de Midi-Pyrénées. Le choix de l échelon parcellaire, pour la mise en place de ces systèmes de cultures pour lesquels on ne dispose que peu de références dans le contexte régional, permet de limiter la prise de risque pour les agriculteurs tout en restant à une échelle «agriculteur» (dans la prise de décision et la réalisation des interventions). En 2010, un dispositif expérimental permettant de tester des systèmes de cultures économes en intrants a également été conçu et mis en place sur la station expérimentale de Lamothe. En 2011, une première année d acquisition de données expérimentales (pilotage agronomique avec défi nition des règles de décision, évaluation des impacts environnementaux, des temps de travaux, des coûts de mise en œuvre, etc.) a été réalisée. Deux des systèmes de cultures construits par des groupes d agriculteurs (en Ariège et Hautes-Pyrénées) sont également mis en test sur ce dispositif expérimental. Cela permet d évaluer leurs impacts de façon multicritères et, autant que possible, quantitative (I.E. par des mesures in situ des transferts de polluants dans les sols, les eaux, l air, les consommations d eau, d énergie, etc.). Évaluation des systèmes de cultures Les systèmes ont été construits avec des objectifs de réduction des intrants (produits phytosanitaires et fertilisation), tout en gardant un niveau de marge acceptable par l agriculteur. Il est apparu nécessaire d évaluer l impact de ces nouveaux systèmes sur les différents piliers du développement durable : économique, social et environnemental. L outil d analyse multicritères utilisé, MASC 2.0 développé par l INRA permet de réaliser cette évaluation de manière complète à partir de l agrégation de 65 indicateurs de base (reprenant les trois composantes du développement durable).

10 11 En 2011, trois des systèmes de cultures construits ont été évalués ex ante et cette évaluation se poursuit en Cette évaluation ex ante permet d identifi er les problématiques sur lesquelles les systèmes construits par les agriculteurs et les conseillers sont robustes et améliorent la contribution au développement durable, mais aussi les compartiments pour lesquels les nouveaux systèmes dégradent ou n améliorent pas la contribution au développement durable : cela permet d identifi er encore des pistes de progrès dans la construction des systèmes de cultures. Après la mise en œuvre sur le terrain, l évaluation sera de nouveau effectuée ex post à partir des résultats «réels» observés dans les parcelles. Cela permettra de disposer de références sur la contribution au développement durable, dans des situations réelles chez des agriculteurs, et non plus sur des systèmes de cultures construits et encore virtuels. L Agence de l Eau Adour-Garonne, le Conseil Régional de Midi-Pyrénées et l État (CasDAR dans le cadre du PRDAR Midi-Pyrénées) participent au fi nancement de cette action.

11 13 Test de faisabilité et de performance de systèmes de cultures céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides Le dispositif expérimental a été mis en place en 2010 sur la station inter-instituts de Baziège - En Crambade dans le Lauragais Haut-Garonnais par Arvalis-institut du végétal en partenariat avec le CETIOM et l ACTA. Contexte et enjeux Les objectifs de réduction de l usage des produits phytosanitaires nous amènent, en matière de lutte contre les mauvaises herbes à envisager des modifi cations plus ou moins profondes des stratégies de désherbage intégrant pleinement les bases agronomiques de gestion des populations adventices (rotation, travail du sol, dates de semis). Les méthodes alternatives ou complémentaires au désherbage chimique font aujourd hui l objet d un nombre relativement important de travaux de recherche, notamment le désherbage mécanique. Elles sont aujourd hui le plus souvent étudiées sous l angle analytique, de façon monofactorielle. Les références sur le moyen-long terme, indispensables pour évaluer leur durabilité, sont encore trop rares, eu égard à la complexité des dispositifs à mettre en œuvre et à la variabilité des contextes de production qui caractérisent notre territoire. Les systèmes de cultures visant la réduction de l IFT herbicide étudiés dans ce projet prennent en compte le contexte technico-économique régional dans lequel les dispositifs expérimentaux sont installés. Il correspond aux grandes cultures pluviales de Midi-Pyrénées présentes sur des sols de type argilo-calcaire et principalement organisées autour de fi lières majeures que sont le blé dur, les blés tendres de qualité, les oléagineux Objectifs poursuivis Le dispositif expérimental vise à apprécier l effi cacité de la combinaison des techniques et pratiques de gestion préventive de la fl ore adventice dans le cadre d un essai systèmes de longue durée (au moins 6 ans). Les objectifs sont 1) de concilier un niveau de productivité et de rentabilité acceptables avec une réduction du recours aux herbicides, en mettant en œuvre à l échelle de la rotation différentes solutions alternatives de lutte contre les mauvaises herbes, et 2) de mesurer sur le moyen terme la faisabilité et les effets cumulatifs des techniques testées vis-à-vis de la maîtrise de l enherbement des parcelles. Présentation des systèmes J.-L. Verdier ARVALIS - Institut du végétal Le dispositif (tableau 1) étudie cinq systèmes de cultures intégrant les principales techniques «alternatives» de lutte contre les mauvaises herbes. Trois modalités visent une réduction d au moins 50 % de l IFT herbicide. Elles s inscrivent donc dans la logique du plan Ecophyto 2018 et combinent différents leviers à l échelle du système de cultures ou de la conduite des cultures pour parvenir à cet objectif : l allongement de la rotation, le travail du sol, l implantation de couverts végétaux en interculture, le décalage des dates de semis, le faux-semis, le désherbage localisé, le désherbage mécanique.

12 14 Test de faisabilité et de performance de systèmes de cultures céréales - oléagineux réduisant la dépendance aux herbicides Tableau 1 : les systèmes de cultures testés sur le domaine expérimental de Baziège-en-Crambade Système Conventionnel Labour Désherbage alternatif Rotation courte Conventionnel Non-labour Désherbage alternatif rotation courte + couverts Désherbage alternatif rotation longue Désherbage alternatif rotation longue + couverts Rotation Tournesol - blé Tournesol - blé Tournesol - blé Tournesol - blé Sorgho - Tournesol - Blé - Pois - Colza - Blé Sorgho - Tournesol - Blé - Pois - Colza - Blé Travail du sol labour - TSL labour - TSL TSL TCS TCS TCS Couverts non non non oui non oui Végétaux Dates Normales Décalées Normales Décalées Décalées Décalées de semis Faux-semis non oui non oui oui oui Désherbage oui 50 % de oui 50 % de 50 % de si besoin (seuils) chimique réduction (IFT) réduction (IFT) réduction (IFT) Désherbage mécanique non oui non oui oui oui Évaluation des résultats économiques, agronomiques environnementaux (1) SYSTERRE est un Outil d évaluation de la durabilité des systèmes de culture élaboré par Arvalis institut du végétal. Il permet la saisie, le stockage, le partage et la valorisation de données issues d expérimentations «systèmes» ou d exploitations agricoles. Les sorties permettent une caractérisation de la durabilité des systèmes via le calcul d indicateurs agronomiques, économiques et environnementaux. L enregistrement des données expérimentales dans SYSTERRE (1) permettra de réaliser une évaluation annuelle des performances du système de cultures. Elle s appuiera sur le calcul et l interprétation d une batterie d indicateurs des performances économiques, techniques, sociales, environnementales, énergétiques. Premières tendances Au terme de la troisième année d étude, les premières tendances se dégagent avec une mise en évidence des atouts et des limites des techniques alternatives de lutte contre les mauvaises herbes dont entre autres : l allongement de la rotation commence à exprimer son effet positif sur la maîtrise du salissement ; le décalage de la date de semis du blé confi rme son effet favorable sur la réduction des levées de certaines mauvaises herbes mais peut pénaliser la qualité de l implantation et parfois le rendement ; le désherbage mécanique s avère plus performant et facile à mettre en œuvre sur les cultures qui peuvent se biner ; la herse étrille confi rme ses limites et les diffi cultés de sa mise en œuvre sur les céréales d hiver. Perspectives d évolution Le dispositif expérimental a servi de support à une candidature en réponse à l appel à projet EXPE Déphy-Ecophyto en Celle-ci est construite en partenariat avec les Chambres d agriculture de la Haute-Garonne, du Gers, du Tarn et du Tarn et Garonne. Sur chaque territoire, des essais satellites seront mis en place et viendront renforcer la pertinence du projet et les capacités d extrapolation des résultats acquis grâce à la diversité de sol, de rotation qu ils apportent au dispositif principal. Ils seront positionnés dans des zones à enjeux forts vis-à-vis de la préservation de la qualité de l eau. Ils offriront ainsi des supports de choix pour renforcer les actions d animation mises en place localement par les organismes de développement (Plans d actions Territoriaux, réseaux FERME Ecophyto ), sur la thématique de la réduction de l usage des produits phytosanitaires.

13 15 Actions d acquisition de références et de diffusion sur l optimisation de l usage des produits phytosanitaires réalisées par les Chambres d agriculture dans le cadre du PRDAR Qu est-ce que le PRDAR? Le Programme Régional de Développement Agricole et Rural (PRDAR) est un programme d action pluriannuel mis en œuvre par les chambres d agriculture de Midi-Pyrénées et certains partenaires régionaux dans le cadre du Programme National de Développement Agricole et Rural (PNDAR) et financé par le Compte d affectation spécial Développement Agricole et Rural (CasDAR). Les objectifs du PRDAR sont d anticiper et de produire des innovations tant organisationnelles que technologiques, de renforcer la diffusion et la valorisation des résultats auprès des agriculteurs, d assurer un conseil de proximité de qualité accessible à un public large et diversifié et de renforcer l autonomie et l initiative des exploitants agricoles dans leurs décisions et les inciter à être des acteurs dans l émergence de projets collectifs innovants. Les actions de développement menées sont structurées autour de quatre orientations prioritaires : l agronomie source d innovation, les produits : créer ou conserver de la valeur ajoutée, favoriser l émergence de projets territoriaux, innover dans l exercice des métiers. Le PRDAR Midi-Pyrénées mobilise plus de 85 ETP, dont environ 25 ETP sur les thématiques agro-environnementales. Il représente plus de 7 millions d euros de dépenses chaque année et bénéficie d une enveloppe annuelle d environ 3,35 millions d euros de crédits CasDAR. C. Placet Chambre régionale d agriculture de Midi-Pyrénées Le contexte général français concernant la protection phytosanitaire n est plus seulement une réduction des risques de contamination des eaux par les produits phytosanitaires mais maintenant une réduction de leur utilisation. En effet, au terme du Grenelle de l environnement, la France a décidé, en 2008, de supprimer progressivement les molécules les plus dangereuses du marché et de s assigner un objectif de réduction de moitié de l usage des produits phytosanitaires, d ici 10 ans, si possible. Parallèlement, la réduction de l impact sur la qualité de l eau de l utilisation des intrants (fertilisants et produits phytosanitaires), en développant une meilleure maîtrise de leur utilisation par les agriculteurs, constitue un objectif majeur du Plan de Développement Rural Hexagonal (PDRH), en liaison avec la Directive Cadre Européenne sur l eau (DCE) et le 9 e programme ( ) de l Agence de l Eau Adour-Garonne. La territorialisation des aides constitue une orientation majeure de ces programmes : Mise en œuvre de mesures agroenvironnementales territorialisées (MAET) avec engagements unitaires phytos de réduction d usage basés sur le calcul de l IFT pour atteindre les objectifs fi xés par la DCE. Concentration des fi nancements de l Agence de l Eau au sein des 11 Plans d Action Territoriaux identifi és sur le territoire régional. Pour accompagner les agriculteurs engagés dans ces démarches, les Chambres d agriculture de Midi-Pyrénées ont construit un programme de travail ambitieux, dans le cadre du PRDAR. En Grandes cultures ces actions consistent à élaborer et mettre en œuvre un dispositif d acquisition de références s appuyant sur un réseau de parcelles visant à étudier et analyser la faisabilité technique, agronomique et économique de la réduction de l utilisation des herbicides : introduction d interventions mécaniques (techniques de faux semis, désherbage chimique localisé sur le rang et binage de l interrang, remplacement d une intervention chimique par une intervention mécanique). Concernant les maladies et les ravageurs, des moyens permettant de réduire leur pression : choix de variétés résistantes, décalage de dates de semis, réduction des densités, interventions mécaniques, choix des successions culturales, ont été testés dans différents contextes agro-climatiques régionaux. Dans le cadre de la synthèse annuelle 2011, nous dénombrions, sur le territoire régional : L implication forte des Chambres d agriculture de Midi-Pyrénées dans 9 Plans d Action Territoriaux. Plus de 100 parcelles de démonstration ou d acquisition de références. Au-delà de ces actions qui permettent une amélioration de l effi cience de l application des produits phytosanitaires mais aussi une meilleure maîtrise de solutions alternatives, l enjeu est d innover dans des systèmes de cultures permettant de garder une agriculture performante sur des territoires particuliers à enjeux environnementaux. L implication des Chambres d agriculture de Midi-Pyrénées dans des programmes plus prospectifs, en lien avec des acteurs régionaux de la recherche, tel que MAESTRIA, s inscrit dans cet objectif.

14 16 Actions d acquisition de références et de diffusion sur l optimisation de l usage des produits phytosanitaires réalisées par les Chambres d agriculture dans le cadre du PRDAR Exemple d action conduite par la Chambre d agriculture des Hautes-Pyrénées sur le désherbage du maïs : comment concilier réduction de l IFT et rentabilité? Pour anticiper les possibles exigences liées au contexte de réduction des produits phytosanitaires (Plan Ecophyto, protection des zones de captage AEP, Directive Cadre Européenne sur l eau ) la Chambre d agriculture des Hautes- Pyrénées évalue, depuis 2008, des itinéraires de désherbage du maïs économes en herbicides. Quelles sont les possibilités pour réduire l IFT? Hormis la réduction de doses qui a ses limites techniques, d autres voies sont possibles pour réduire l IFT (nombre de doses homologuées par hectare) en désherbage du maïs : Diminuer la surface traitée, en ne traitant chimiquement que le rang de maïs. On peut utiliser un herbi-semis (kit de pulvérisation sur le semoir) aménagé avec des buses spéciales, ou une désherbineuse utilisée en post-levée qui bine l inter-rang et traite le rang de la culture chimiquement. Ces appareils permettent de réduire l IFT respectivement de 40 % et de 60 % à la parcelle. Faire appel à du désherbage mécanique en complément au désherbage chimique : les outils tels que la herse étrille, la rotohoue et la bineuse, utilisés par les agriculteurs en système biologique, peuvent se substituer à un traitement chimique dans le programme de désherbage. Présentation de l essai L essai pluriannuel ( ) mis en place par la Chambre d agriculture des Hautes-Pyrénées, en partenariat avec Arvalis, se situe sur l exploitation du Lycée Agricole Jean Monnet de Vic en Bigorre. Il s inscrit dans le plan d action du PAT Nappe Alluviale de l Adour. Il a pour objectif de tester différentes modalités de désherbage mixtes et mécaniques en comparaison avec un programme chimique classique pré puis post levée. L effi cacité des différentes stratégies du point de vue de la gestion des adventices, le gain en terme d IFT et le coût global du désherbage sont évalués chaque année. L essai est mis en place sur la même parcelle (boulbènes) afi n de suivre le salissement des différentes modalités dans la durée. Protocole de l essai : Modalités Programme de gestion des adventices M0 Programme de désherbage chimique classique de l agriculteur : pré + post-levée M1 Désherbineuse en post-levée M2 Herbi semis localisé puis désherbineuse en post-levée M3 Rotohoue en prélevée puis traitement en plein en post-levée M4 Herbi semis localisé puis traitement chimique en plein en postlevée M5 Tout mécanique (rotohoue+binage) M6 Traitement en plein en pré-levée + désherbineuse en post-levée C. Droguet L. Billy F. Dauriac Chambre d agriculture des Hautes-Pyrénées 3 notations sont réalisées chaque année pour évaluer l effi cacité de chaque programme : - la 1 ère, 3 semaines après le semis, avant le passage de la désherbineuse, - la 2 e à 8/10 feuilles du maïs, - la 3 e à la fl oraison. La mesure du rendement est effectuée par récolte machine, pour chaque modalité.

15 17 En 2011, les résultats des notations à 8/10 feuilles sont cohérents avec ceux de 2010 : - du fait d une pression d adventices un peu plus forte, les effi cacités des programmes M0 (agriculteur) et M6 (pré-levée en plein et rattrapage localisé) sont de 9/10 (au lieu de 10/10 en 2010) mais restent très bonnes, - viennent ensuite les programmes alliant désherbage chimique et interventions mécaniques, M2, M3 et M4 avec des notes d effi cacité de 7 ou 8/10, - enfi n, les modalités tout mécanique (M5) ou tout en post localisé complété par du binage (M1), décrochent avec des notes de 5 ou 6/10. Notation de l effi cacité des programmes de désherbage M0 M1 M2 M3 M4 Efficacité 2011 Efficacité 2010 M5 M Au stade 3/4 feuilles du maïs, soit 3 semaines après le semis, la modalité qui n a pas eu de traitement de prélevée (M1) présentait déjà une pression importante en graminées, surtout sur le rang de maïs. Le passage de la désherbineuse n a pas suffi à les contrôler puisqu on en retrouvait encore 5 à 10 adventices/m² au stade 8/10 feuilles du maïs. Comparativement, les modalités M3 et M5 qui ont eu un passage de rotohoue en prélevée étaient nettement plus propres, puisqu au stade 3/4 feuilles du maïs on ne comptait plus qu environ 1 panic/m². Remarque : l année 2008 n a pas pu être exploitée. En effet, l arrivée tardive de la désherbineuse sur l exploitation n a pas permis de réaliser les modalités du protocole dans les bonnes conditions d utilisation. Remarque : Le coût total du désherbage prend en compte le coût des passages d outils et de la traction, (selon barème FDCUMA), ainsi que celui des traitements chimiques (coût des produits et du passage du pulvérisateur). Résultats des essais : synthèse 2009/2010/2011 Synthèse des 3 années d expérimentation ( ) Moyenne rdt sur 3 ans/meilleur rdt Coût programme désherbage/référence agriculteur Temps de travail 120 1, % ,8 60 0,6 40 0,4 20 0,2 0 0 M5 M1 M3 M2 M4 M6 M0 heures/ha Pourcentage de réduction de l IFT de chaque programme de désherbage 0,0-10,0-20,0-30,0 % -40,0-50,0-60,0-70,0-80,0-90,0-100,0 M5 M1 M3 M2 M4 M6 M0 Par rapport à l'ift de l'agriculteur (1,27) Par rapport à l'ift de référence régional (1,65)

16 18 Actions d acquisition de références et de diffusion sur l optimisation de l usage des produits phytosanitaires réalisées par les Chambres d agriculture dans le cadre du PRDAR - La stratégie en tout mécanique (M5) est plus aléatoire en terme de maîtrise du salissement et surtout beaucoup plus consommatrice en temps. - Les 2 stratégies sans intervention chimique en prélevée (M1 et M3) sont très intéressantes en terme d IFT mais sont plus risquées en terme de maîtrise de l enherbement. En effet, les stratégies tout en post-levée obligent à plus de technicité et de disponibilité pour intervenir au bon moment, les fenêtres d intervention étant plus restreintes. - Les 3 stratégies qui permettent d approcher un IFT de 1 (M2, M4 et M6) et qui font intervenir des traitements localisés sont un bon compromis en terme de réduction d IFT, de temps passé à l hectare et de gestion du risque. Conclusion Cet essai, reconduit depuis 4 ans, permet de mieux cerner les atouts et les contraintes des différentes stratégies de désherbage sur maïs, intégrant des alternatives au «tout chimique». Les stratégies mixtes M2, M4, M6 montrent tout leur intérêt par rapport à un programme classique pré + post-levée en plein : elles permettent de réduire l IFT de façon signifi cative, sans coût supplémentaire ni augmentation trop importante du temps de travail. La maîtrise des adventices y est plus sûre, grâce au traitement en prélevée qu il soit localisé sur le rang ou en plein. L IFT moyen herbicide maïs au niveau régional étant de 1,65, ces stratégies permettent de réduire la pression herbicide de 30 à 50 %, ce qui est encourageant par rapport aux objectifs environnementaux assignés à ce territoire de la vallée de l Adour. Plus globalement, ces résultats nous permettent d acquérir des références diffusables à l ensemble des maïsiculteurs du département. La dernière année d essai (semis 2012) permettra de compléter encore ces résultats. Exemple d action conduite par la Chambre d agriculture du Gers sur le bassin «Gers Amont» Contexte du bassin versant «Gers Amont» Depuis le début des années 2000, le bassin versant «Gers Amont» est le siège de nombreuses actions visant à améliorer la qualité de l eau de ses rivières, contaminées par les produits phytosanitaires, notamment herbicides. Le territoire est situé dans le département du Gers au sud de la ville d Auch. Il comprend le bassin versant de 4 rivières : le Gers en amont du captage de Roquelaure (jusqu aux Hautes-Pyrénées) ; et 3 de ses affl uents : le Sousson, le Cédon et l Arçon. Au total, le bassin versant s étend sur ha (soit 7 % du département) et concerne 55 communes mais surtout 5 points de captage d eau potable qui alimentent habitants. Ces captages pompent l eau directement dans les rivières. Depuis 2006, les analyses mettent en évidence la présence régulière de matières actives employées en agriculture comme herbicides, utilisées sur cultures de printemps en pré-levée (sol nu). A. Sanssonnette D. Metayer J. Bugnicourt Chambre d agriculture du Gers Le Plan d Action Territorial «Gers Amont» prévoit la mise en place de plusieurs actions visant à diminuer la pollution des rivières par les produits phytosanitaires, qu elle soit ponctuelle ou diffuse. Les actions sont ciblées contre les herbicides et visent clairement des diminutions de leur utilisation.

17 19 Un des outils choisis pour atteindre les objectifs de restauration de la qualité des eaux est la Mesure Agro-Environnementale Territorialisée. Celle-ci est caractérisée par un engagement volontaire de l agriculteur. Cependant, elles ne peuvent être souscrites que sur des territoires précis, à enjeu ciblé. La principale MAET proposée aux agriculteurs prévoit la réduction des herbicides de 40 % en 5 ans : il s agit de réduire de 40 % l indice de fréquence de traitement. Elle présente un niveau d exigence important par rapport aux mesures volontaires qui ont pu être proposées auparavant sur la zone (CTE ou Action Test). Proposée dans certaines zones du PAT depuis 2008, elle a été très peu souscrite. Mise en place de l essai Pour accompagner les agriculteurs engagés dans la réduction de l usage des herbicides et, plus globalement pour acquérir des références locales sur ce thème, la Chambre d agriculture du Gers a mis en place un dispositif expérimental (tableau 1), en partenariat avec ARVALIS. L objectif consiste à tester les effets d une réduction de doses d herbicides comparativement à des solutions intégrant des techniques alternatives de désherbage : binage, désherbinage, herbi-semis puis binage. Les résultats sont ensuite comparés à la pratique classique de l agriculteur. Le dispositif a été construit sur 4 années, avec une réduction progressive de - 20 % en 2009 jusqu à - 40 % en Ceci permettra d acquérir des références sur les effets cumulatifs de la réduction de doses. La référence utilisée pour la réduction étant l IFT herbicide du territoire qui est de 1,54. Tableau 1 : situation des parcelles d essais et protocole Localisation Artiguedieu Clermont Pouyguilles St Médard Type de sol Boulbènes Boulbènes Argilocalcaire Culture Modalités de désherbage alternatif Maïs en monoculture Pré et postlevée Rampe sur semoir + désherbinage Maïs en monoculture Pré et post levée Binage avec localisateur engrais Maïs en monoculture Post levée Binage avec localisateur engrais St Arroman Boulbènes Maïs en monoculture Pré et post-levée Binage avec localisateur engrais Les notations de salissement des différentes modalités ont été réalisées selon un protocole défi ni par ARVALIS. Les périodes de notation diffèrent en fonction du type d herbicide appliqué : Traitement de pré-levée : 30 jours après traitement ; Post-levée : avant et 15 jours après traitement ; Pour toutes les parcelles : à la fl oraison femelle. Même s il reste encore une année d essai à exploiter pour réaliser une synthèse complète, des premières tendances se dégagent : La réduction arbitraire d une dose d herbicide, appliquée en plein, montre rapidement ses limites en terme d effi cacité du désherbage, notamment au-delà de -20 %. Le recours à des solutions de désherbage mécanique apparaît indispensable pour une bonne maîtrise du salissement. Son couplage à un désherbage chimique sur le rang donne les meilleurs résultats d effi cacité. La maîtrise du désherbage mécanique requiert une technicité certaine : choix d un matériel spécifi que, passage à des stades précis des adventices, recours à des technologies modernes pour autoriser des débits de chantier compatibles avec les surfaces actuelles des exploitations de grandes cultures.

18 20 Actions d acquisition de références et de diffusion sur l optimisation de l usage des produits phytosanitaires réalisées par les Chambres d agriculture dans le cadre du PRDAR Ces dispositifs d acquisition de références sont-ils suffi sants pour orienter les pratiques des agriculteurs? Malgré cet investissement dans la recherche de références locales sur des techniques alternatives au désherbage mécanique et l organisation de journées de démonstration, la Chambre d agriculture du Gers n arrivait pas à diffuser ses messages à l ensemble des agriculteurs de la zone : participation limitée aux journées techniques, aux sessions de formations Aussi, pour essayer de comprendre les «freins au changement», et améliorer l impact de ces travaux, une enquête a été menée auprès d une trentaine d agriculteurs, pour moitié engagés dans une action du PAT «Gers Amont» et pour l autre non. Leurs pratiques culturales ont donc été étudiées, le raisonnement de celles-ci a été décortiqué afi n d identifi er les freins au changement et notamment vis-à-vis de l adoption de pratiques alternatives de désherbage. Une relation étroite a pu ainsi être mise en évidence entre la richesse et la diversifi cation du réseau d information de l agriculteur et son engagement dans la mise en œuvre de techniques alternatives. Ces paramètres augmentant en parfaite corrélation. Aussi, afi n de toucher ces agriculteurs trop «isolé» dans leur prise de décision, la Chambre d agriculture du Gers a initié une démarche visant à les sensibiliser aux enjeux environnementaux de leur territoire, mais aussi à les engager dans une démarche de progrès. Ce dispositif, construit en partenariat avec les organismes économiques du territoire, se concrétise sous la forme d une «Charte des bonnes pratiques Gers-Amont» proposée à la signature de l agriculteur et co-signée par son organisme économique et sa Chambre d agriculture. L agriculteur s engage alors à réaliser un diagnostic de son exploitation et de ses pratiques, afi n d optimiser l usage des produits phytosanitaires. Il s engage également à participer aux réunions et aux formations, organisées sur ce thème par ses organismes de conseil (Chambre d agriculture ou organisme économique). De leur côté, ces derniers s engagent à l accompagner pour la réalisation du diagnostic, à lui fournir des fi ches techniques sur les stratégies alternatives, mais aussi à lui proposer un suivi technique personnalisé. Les objectifs de signature de cette charte, lancée en juillet 2012, sont d une centaine de contractualisation d ici la fi n de l année. Elle sera préférentiellement proposée, par les organismes économiques, aux agriculteurs situés sur les bassins versants prioritaires du territoire, en amont des captages d eau potable. L Agence de l Eau Adour-Garonne et l État (CasDAR dans le cadre du PRDAR Midi-Pyrénées) participent au fi nancement de ces actions.

19 21 Six réseaux de fermes DEPHY Ecophyto Grandes cultures en Midi-Pyrénées L expérimentation de solutions alternatives effi caces et durables à l utilisation de produits phytosanitaires, l acquisition de références sur leur mise en œuvre dans différentes conditions pédo-climatiques et culturales, sont des éléments indispensables à une réorientation des systèmes de cultures en faveur d un moindre recours aux intrants phytosanitaires. L axe 2 du plan Ecophyto 2018 vise à recenser et généraliser les systèmes agricoles et les moyens connus permettant de réduire l utilisation des produits phytosanitaires. C est dans cet esprit que se construit le dispositif DEPHY : Réseau de Démonstration, Expérimentation et Production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires. Deux dispositifs d acquisition de références complémentaires sont ainsi constitués : EXPE : Réseau de sites d expérimentation sur des systèmes de cultures et itinéraires techniques économes en produits phytosanitaires. 20 réseaux ont été labellisés en 2011, au niveau national, sur l ensemble des fi lières végétales. Un deuxième appel à projets, lancé en mars 2012 devrait permettre de densifi er ce réseau dès la fi n de l année. FERME : Ce dispositif est organisé en réseaux d une dizaine d exploitations agricoles engagées volontairement pour tester des solutions techniques permettant d optimiser l usage des produits phytosanitaires. Pour aider chaque agriculteur à mettre en œuvre ces nouvelles techniques, un technicien est affecté à mi-temps au suivi technique de ces exploitations ainsi qu à la collecte des informations nécessaires à la production de références. À ce jour, ce sont près de 2000 agriculteurs qui sont engagés au niveau national dans 184 réseaux sur les différentes fi lières végétales : arboriculture, viticulture, grandes cultures, cultures légumières et polyculture élevage. Les objectifs assignés à ces réseaux FERME sont : Produire des références sur les performances des systèmes de cultures économes : description, mode de gestion, performances économiques, environnementales et sociales ; A. Vandewalle 1 P. Goulard 1 A. Desarnauts 2 1 Chambre régionale d agriculture de Midi-Pyrénées 2 Chambre d agriculture de Haute-Garonne Favoriser la transformation des systèmes de culture vers des pratiques économes en produits phytosanitaires : mise au point de méthodes, mise en œuvre d appui technique ; Jouer un rôle de démonstration, d apprentissage et d information : vulgarisation de ces démarches vers les agriculteurs en dehors des réseaux, les organismes de conseil, le grand public

20 22 Six réseaux de fermes DEPHY Ecophyto Grandes cultures en Midi-Pyrénées Les 6 réseaux FERME «Grandes cultures» en Midi-Pyrénées : 73 agriculteurs engagés sur les principaux bassins de productions de céréales et oléagineux régionaux. À l issue des deux appels à projets 2010 et 2011, six réseaux FERME ont été retenus en Midi-Pyrénées sur la fi lière Grandes cultures. Ils représentent la diversité des contextes agro-climatiques régionaux, ainsi que les différents systèmes : cultures pluviales de coteaux et cultures irriguées de vallées. Leur localisation est représentée sur la carte ci-dessous : Zones GC1 : 10 exploitations agricoles sur les zones Vallées de l Ariège, de l Hers et de la Lèze GC2 : 15 exploitations agricoles sur les zones Vallée de l Adour, Coteaux et plateau de Ger GC3 : 11 exploitations agricoles sur la zone Lauragais (Haute-Garonne & Tarn) GC4 : 15 exploitations agricoles sur la zone de la Lomagne (Gers et Tarn-et- Garonne) GC5 : 9 exploitations agricoles sur les zones Coteaux du Gers et Haut-Armagnac GC6 : 12 exploitations agricoles sur les zones de l Astarac et du Haut-Armagnac (Gers et Haute-Garonne) Contacts Contact : Jérôme PEDOUSSAT Chambre d agriculture de l Ariège Contact : Olivier MICOS Chambre d agriculture des Hautes-Pyrénées Contact : Aymeric DESARNAUTS Chambre d agriculture de la Haute-Garonne Contact : Alain LARRIBEAU Coopérative QUALISOL Contact : Matthieu ABELLA Chambre d agriculture du Gers Contact : Serge ESPIRAC GIE Val de Gascogne

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