BRGM L1NTUPBIH AU HBVia H LA TIBBI

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2 cu/i^sf/ B U VfM4 V!^~' D:^ ' 0//? Ministère de l'industrie, de la Poste et des Télécommunications Ville de CHAROLLES Ville de DIGOIN Ville de GUEUG Ville de PARAY LE MONIAL \<^.#^^^.^^^' Cartographie des zones alluviales potentiellement favorables à Fexploitation d'eau souterraine pour la sécurité des approvisionnements publics dans le secteur Sud-Ouest du département de la Saône-et-Loire Etude réalisée dans le cadre des actions de Service public du BRGM 97-D-429 juin 1997 R BRGM IINTUPSIH AU fllrvki M LA nui

3 sud-ouest Saóne-et-Loire Mots-clés : Saône-et-Loire, Charolles, Digoin, Gueugnon, Paray-le-Monial, alluvions, sondage électrique, pompage d'essai, graviers, piézomètrie, adduction d'eau potable, cartographie. En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante : Jaufïret D., (1997) - Cartographie des zones alluviales potentiellement favorables à l'exploitation d'eau souterraine pour la sécurité des approvisionnements publics dans le secteur Sud-Ouest du département de la Saône-et-Loire. Rapport BRGM R 39562, 19 pages, 1 figure, 2 tableaux, 4 planches, 3 annexes. BRGM, 1997, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM. Rapport BRGM R 39562

4 sud-ouest Saône-et-Loire Résumé Le Conseil Général de Saône-et-Loire et la Direction Départementale de l'equipement de Saône-et- Loire ont demandé au BRGM, Service Géologique Régional Bourgogne, par convention en date du 18 septembre 1996, d'étudier les ressources en eau soutertaine des alluvions de l'arroux, de la Bourbince et de l'arconce aux environs des quatre villes de Gueugnon, Digoin, Paray-le-Monial et Charolles. Cette opération, financée également par les quatre villes ci-dessus, l'agence de l'eau Loire-Bretagne et le Ministère de l'industrie (crédits d'etat du BRGM), a pour objectif de diversiiler les ressources en eau potable des quatre villes, certains des captages actuels étant menacés par des projets d'aménagement routier (Route Centre-Europe-Atlantique), et de leur procurer une eau de meilleure qualité. L'opération a d'abord comporté un dépouillement de la BSS sur la zone concernée afin de repérer les zones a priori favorables pour l'obtention de débits importants. Sur les zones ainsi repérées ont été effectuées une campagne de géophysique par sondages électriques puis une campagne de petits forages d'eau avec pompages d'essai de courte durée. La synthèse des données ainsi recueillies a permis de sélectionner, - d'une part des zones où des captages pour alimentation en eau potable pourraient être construits, - et d'autre part des zones sur lesquelles l'environnement doit être protégé dans le but d'une mise en exploitation future. En fin de rapport sont données des recommandations et des conseils sur les types de captages à mettre en oeuvre pour exploiter ces ressources en eau. Rapport BRGM R 39562

5 sud-ouest Saône-et-Loire Sommaire Résumé 2 1 Introduction 5 2 Déroulement de l'opération 5 3 Historique et situation actuelle dc ralimentation cn eau potable des quatre villes 6 4 Recueil des rapports d'études réalisées antérieurement sur le secteur concerné 7 5 Dépouillement dc la Banque du Sous-Sol (BSS) et repérage des zones les plus favorables Dépouillement de la BSS Détermination des zones favorables 9 6 Détermination des zones à prospecter plus en détail, campagne dc géophysique, campagne dc petits forages de reconnaissance Détermination des zones à prospecter plus en détail Campagne de géophysique, Campagne de forages de reconnaissance 14 7 Synthèse des résultats Recommandations et conclusions 16 Figures Tableaux Planches Annexes Rapport BRGM R 39562

6 AHuvions sud-ouest Saône-et-Loire LISTE DES FIGURES Figure 1 : carte de situation du domaine de l'étude LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 (29 pages) : liste des ouvrages présents en BSS sur le domaine d'étude Tableau 2 (5 pages) : liste des captages d'aep sur le domaine d'étude LISTE DES PLANCHES Planche 1 (trois feuilles et légende) : carte d'emplacement des points présents en BSS sur le zones a priori favorables (épaisseur d'alluvions noyées domaine de l'étude et des supérieure à 5 m ou débits supérieurs à 30 m /h) à l'échelle du 1/ : - feuille Nord-Ouest : vallée de l'arroux - feuille Nord-Est : vallées de l'oudrache et de la Bourbince - feuille Sud : vallée de l'arconce Planche 2 (deux feuilles et légende) : carte à l'échelle du 1/ d'emplacement des zones prospectées par sondages électriques et des zones favorables qu'ils ont révélées : - feuille Ouest : vallée de l'arroux - feuille Est : vallée de la Bourbince Planche 3 (deux feuilles et légende) : carte à l'échelle du 1/ des principales contraintes environnementales (Route Centre Europe Atlantique et exploitations de graviers de la vallée de l'arroux) et des forages d'eau réalisés en novembre 1996 : - feuille Ouest : vallée de l'arroux - feuille Est : vallée de la Bourbince Planche 4 (deux feuilles et légende) : carte à l'échelle du 1/ des captages d'aep actuellement en service (1997) et des zones à protéger en tant que gisement d'eau souterraine destiné à l'alimentation en eau potable : - feuille Ouest : vallée de l'arroux - feuille Est : vallée de la Bourbince LISTE DES ANNEXES Annexe 1 (rapport dans la pochette, relié séparément) : rapport BRGM R d'octobre 1996, "Reconnaissance par sondages électriques des potentialités des nappes alluviales de la région de Paray-le-Monial (71)" Annexe 2 (12 pages) : compte-rendu de la campagne de forages d'eau de novembre 1996 Annexe 3 (2 pages) : évaluation du coût de la réalisation d'ouvrages de captage dans les alluvions: puits à drains rayonnants et puits simples Rapport BRGM R 39562

7 AHuvions sud-ouest Saône-et-Loire 1 Introduction La présente opération rentre dans le cadre du programme de service public du BRGM en 1996 et a été fmancée par le Conseil Général de Saône-et-Loire, maître d'ouvrage, les villes de Charolles, Digoin, Gueugnon et Paray-le-Monial, l'agence de l'eau Loire-Bretagne et le Ministère dc l'industrie (crédits d'etat du BRGM). Elle fait l'objet d'une convention en date du 18 septembre 1996 passée par le Conseil Général de Saône-et-Loire et la Direction Départementale de l'equipement de Saône-et-Loire avec le BRGM, Service Géologique Régional Bourgogne pour l'évaluation des ressources en eau soutertaine sur 150 km^ d'alluvions dans les principales vallées aux environs des quatre villes ci-dessus et la cartographie des zones favorables à leur exploitation pour l'usage d'eau potable. En effet, ces quatre agglomérations disposent de ressources en eau médiocres aussi bien au plan qualitatif qu'au plan quantitatif (prises d'eau en rivière notamment) et certains de leurs captages actuels sont menacés par des projets routiers importants. Le domaine considéré comprend les zones alluviales de : - l'arroux à l'amont immédiat et à l'aval de Gueugnon, - la Bourbince, de Palinges à Paray-le-Monial, et à l'aval de Vitry, - l'oudrache, - l'arconce, en aval de Montceau-l'Etoile, soit environ une cinquantaine de kilomètres de vallée (figure 1). 2 Déroulement de l'opération Les différentes étapes de la réalisation de l'étude ont été : - le recueil des rapports d'études déjà réalisées sur ces zones, le dépouillement de la Banque du Sous-Sol (BSS) et la détermination, à partir de ce dépouillement, des zones où les alluvions sont les plus épaisses et donc susceptibles de contenir les ressources les plus intéressantes, - à partir des résultats fournis par l'étape précédente et d'une concertation avec les Administrations et les Collectivités Tertitoriales concernées (réunion au Conseil Général à Mâcon le 4 septembre 1996), définition des zones devant faire l'objet d'une prospection géophysique dans le but d'implanter des petits sondages d'essai, Rapport BRGM R 39562

8 sud-ouest Saône-et-Loire - mise en oeuvre par le département de géophysique appliquée du BRGM, en octobre 1996, d'une campagne de 23 sondages électriques dans les zones retenues et de la réinterprétation de 9 sondages électriques réalisés dans les mêmes secteurs en 1979 ; le compte-rendu détaillé de ces travaux fait l'objet du rapport BRGM R39124 d'octobre 1996 figurant à l'annexe 1, - à partir des résultats de cette campagne géophysique, détermination des zones qui semblent les plus propices à l'obtention de débits intéressants en forages, - réalisation, du 12 au 26 novembre 1996, dans les zones favorables définies à l'étape précédente, de 8 sondages d'essai avec pompages d'essai de quelques heures pour évaluer sommairement la productivité des alluvions ; intervention de l'entreprise SARG (86281 SAINT-BENOIT CEDEX), le BRGM assurant le suivi sur le tcrtain. Le présent rapport fait la synthèse de l'ensemble des données et mesures recueillies lors de la réalisation des quatre étapes décrites ci-dessus. Les conclusions doivent permettre d'orienter les collectivités locales et les services de police de l'eau en indiquant les zones où de nouveaux captages d'aep pourraient être construits, zones qui doivent donc être préservées à cette fin. Elles précisent aussi quels types de captage seraient les plus adaptés pour exploiter au mieux la ressource en eau de ces alluvions dans le but d'assurer aux quatre villes une alimentation en eau potable abondante et de qualité. On indique aussi en conclusion, - d'une part les mesures qui doivent être prises pour protéger cette ressource, - et d'autre part quelques propositions de recherches de ressources en eau plus profondes donc mieux protégées et susceptibles d'apporter un complément. 3 Historique et situation actuelle de Talimentation en eau potable des quatre villes Les quatre villes de Charolles, Digoin, Gueugnon et Paray-le-Monial ont une population totale de habitants (recensement de 1990, valeurs sans les doubles comptes). Chacune est alimentée en eau potable d'une manière autonome ce qui les rend assez vulnérables en cas de pollution sur leur point d'alimentation, à la différence des communes environnantes desservies par de vastes syndicats d'aep à partir de plusieurs points de captage ; seule la ville de Charolles peut, en cas de besoin, se connecter avec le syndicat du Briormais. Charolles (3 048 habitants) est alimenté par des sources issues de niveaux calcaires ; ces sources sont difficiles à protéger et la qualité de leur eau se dégrade à chaque période pluvieuse (turbidité notamment). Il s'agit de la source de Maupré (30 m /h) (n BSS : 600/8X/3) et de la source de Mounot (50 m^/h en moyenne) (n BSS : 600/8X/2) ; leur exploitation est concédée à la SLEE (Société Lyonnaise des Eaux et de l'eclairage). Digoin ( habitants) est alimenté par un champ captant situé à l'amont de la ville dans la nappe des alluvions de la Loire (puits des Carrages, n BSS: 600/5X/84 à 88 et 90). L'exploitation en est assurée en régie par la ville elle même et le prélèvement journalier est compris entre et m. Ce champ captant sera en partie atteint par l'emprise de la future liaison routière européenne RCEA (Route Centre Europe Atlantique). Rapport BRGM R 39562

9 sud-ouest Saône-et-Loire Gueugnon (9 697 habitants) était autrefois alimenté par une batterie d'une trentaine de puits réalisés juste après la seconde guerre mondiale et captant les alluvions de l'arroux à l'amont de la ville (600/2X/1 à 10) ; ce champ captant a fourni jusqu'à 4800 m /j. Du fait d'une mauvaise conception, ces puits se sont progressivement ensablés et ont du être abandonnés en Ils ont été remplacés par une prise d'eau dans l'arroux dont l'exploitation est assurée par la SLEE. Paray-le-Monial (9 859 habitants), comme Gueugnon, utilisait jadis des puits captant, ici, les alluvions de la rive droite de la Bourbince à la sortie amont de la ville. Ce champ captant pouvait débiter 130 m''/h au moment de sa réalisation mais, par suite de l'ensablement des puits son débit baissa et il fut abandonné en Depuis, l'alimentation de la ville se fait par une prise d'eau dans la Bourbince grâce à une station de pompage située à proximité des anciens puits, prélevant environ à m /j et dont l'exploitation est assurée par la SLEE. Les problèmes de qualité de l'eau brute de la Bourbince sont très préoccupants et le passage de la route centre Europe Alantique (RCEA) accroîtra encore les risques qualitatifs. Le prélèvement total en eau potable de ces quatre villes est d'environ m^/j. 4 Recueil des rapports d'études réalisées antérieurement sur le secteur concerné Les études réalisées précédemment et dont les rapports ont été consultés dans le opération sont : cadre de cette - "Evaluation des ressources hydrauliques du Val de Loire, rapport n l, recoiuiaissance hydrogéologique de Decize (58) à Roanne (42)" rapport BRGM 75 SGN 272 JAL, septembre 1975, - "Evaluation des ressources hydrauliques du Val de Loire, rapport n 2, paramètres hydrodynamiques de la nappe alluviale de Decize (58) à Roanne (42), modèle mathématique de simulation autour de Digoin (71)" rapport BRGM 76 SGN 008 JAL, janvier 1976, - "Inventaire des ressources hydrauliques des vallées de l'arroux et de la Bourbince (71), localisation des magasins aquifères et bilan" rapport BRGM 77 SGN 036 JAL, décembre 1976, - "Bassin de l'artoux (71), ressources potentielles en eaux souterraines et carte générale d'alimentation en eau potable des collectivités" rapport BRGM 78 SGN 074 JAL, février 1978, - "Recherche de matériaux par prospection électrique dans la vallée de l'arroux entre Autun et Digoin (Saône-et-Loire)" rapport BRGM 79 SGN 593 GPH, septembre 1979, - "Etude des ressources en sables et graviers de la vallée de l'artoux en Saône-et-Loire entre Autun et Digoin" rapport BRGM 80 SGN 016 BOU- CETE-Laboratoire d'autun CETE , 1980, - "Syndicat du Charollais, zone de Saint- Yan, étude hydrogéologique" étude n 1617 de CPGF, bureau de Lyon Sud-Est, , Rapport BRGM R 39562

10 sud-ouest Saône-et-Loire - "Synthèse hydrogéologique du bassin de l'arconce (Saône-et-Loire)" étude n 3130 de CPGF, bureau de Lyon Sud-Est, juillet-décembre 1987, - "Résultats géologiques des sondages de recherche des aquifères peu profonds (profondeur inférieur à 50 m) pour la diversification de l'alimentation en eau potable de Paray-le- Monial (71)" NT 90/04 BOU, février 1990 (annexes hors texte du rapport BRGM R ), - "Recherche d'eau par sondages mécaniques peu profonds dans les aquifères superficiels pour la diversification de l'approvisionnement en eau potable de Paray-le-Monial (71)" rapport BRGM R BOU 4S 90, mars 1990, - "Evaluation des ressources en eau soutertaine des bassins de l'artoux et de la Bourbince" rapport BRGM R BOU 4S, 90 juin Dépouillement de la Banque du Sous-Sol (BSS) et repérage des zones les plus favorables 5.1 DEPLLEMENT DE LA BSS : Le dépouillement de la BSS a porté sur la totalité de la zone définie dans la convention, c'est à dire, rappelons le, les zones alluviales de : - l'arroux à l'amont immédiat et à l'aval de Gueugnon, - la Bourbince de Palinges à Paray-le-Monial et à l'aval de Vitry, - l'oudrache, - l'arconce en aval de Montceau-l'Etoile, soit, au total, environ 150 km^ (figure 1), Ont été recueillis en BSS tous les ouvrages dont les dossiers comportent au moins une donnée relative à l'eau (niveau piézométrique, résultat d'essai de pompage, profondeur du substratum marneux des alluvions, etc.). 267 ouvrages ont ainsi été répertoriés et les données les concemant (coordonnées géographiques, commune, niveau piézométrique, épaisseur des alluvions, pompage d'essai, etc..) ont été saisies sous EXCEL (fichier ALLUSW71.XLS). On a également extrait du fichier des captages d'aep du département de la Saône-et-Loire tous les ouvrages situés dans la zone de l'étude soit 24 captages. On les a regroupés dans un tableau EXCEL (fichier AEPSW71.XLS) où figurent pour chacun d'eux, outre les renseignements concemant leur localisation géographique, ceux ayant trait à leur gestion et à leur protection (communes desservies, maître d'ouvrage, avis d'hydrogéologue agréé, etc.). L'ensemble de ces données se trouve dans tableau 1 (Liste des ouvrages présents en BSS sur le domaine d'étude) et dans le tableau 2 (Captages d'aep sur la zone d'étude). Les renseignements géologiques et hydrogéologiques concemant les captages d'aep figurent dans le premier de ces deux tableaux. Rapport BRGM R 39562

11 sud-ouest Saône-et-Loire Parmi les 267 ouvrages repérés en BSS sur le domaine de l'opération, ont fait l'objet d'une mesure de niveau d'eau figurant dans le dossier, - 92 présentent une coupe géologique dans leur dossier permettant d'évaluer l'épaisseur des alluvions, - 44 ont fait l'objet de pompages d'essai avec notation du débit obtenu et du rabattement observé. Les dossiers BSS réellement utilisables sont ceux où figure soit une coupe géologique (permettant donc de connaître l'épaisseur des alluvions) soit des résultats de pompages d'essai (permettant d'avoir une évaluation des caractéristiques hydrodynamiques des alluvions). Sur le domaine de l'opération, ces dossiers concernent 107 points. 5.2 DETERMINATION DES ZONES FAVORABLES Le dépouillement de la BSS joint au recueil des études antérieures a permis de repérer les zones a priori favorables à l'obtention de débits intéressants en forage. Nous avons considéré comme a priori favorables, - soit les zones où les alluvions noyées (alluvions sous le niveau piézométrique) ont plus de 5 m d'épaisseur, - soit les zones où des pompages d'essai ont déjà été pratiqués et ont montré des débits supérieurs à 30 m /h, quelque soit l'épaisseur des alluvions noyées. Il faut cependant noter que pour les 150 km^ d'alluvions à prospecter on dispose de moins d'un point renseigné par km^ Ces points sont en fait groupés par paquets laissant entre eux des zones non ou peu renseignées assez vastes, telle que la vallée de la Bourbince à l'amont du coude de Paray-le- Monial ou la vallée de l'arroux à l'aval de Rigny-sur-Artoux. Il faut également garder à l'esprit que les formations alluviales peuvent voir leur épaisseur varier dans d'importantes proportions sur quelques centaines de mètres ou même moins (chenaux de surcreusement d'un ancien lit par exemple, anciens méandres) et, par ce fait, des zones favorables peuvent passer facilement inaperçues ; inversement une épaisseur importante d'alluvion observée sur un seul ouvrage pourra s'avérer de dimension très réduite. Ce dépouillement de la BSS doit être ainsi considéré comme une première approche. Les cartes de la planche 1 donnent l'emplacement des 267 points en distinguant ceux pour lesquels ont possède une coupe géologique et/ou des données de débits et, parmi ceux-ci, ceux a priori favorables suivant l'un des deux ou les deux critères ci-dessus; ces points sont au nombre de 62 (sur les 107 points pour lesquels on a une coupe géologique ou sur lesquels des essais de débits ont été pratiqués). Les zones favorables ainsi repérées sont décrites ci-dessous (les ouvrages cités sont dénommés par leur indice national BSS qui renvoie aux tableaux 1 et 2 pour obtenir les précisions complémentaires sur chaque ouvrage). Rapport BRGM R 39562

12 sud-ouest Saône-et-Loire 1) Vallée de l'arroux, champ captant de Vendcncssc-sur-Arroux : Les trois puits de captage de Vendenesse-sur-Arroux (577/6X/28, 29 et 30) sont situés dans une boucle du cours d'eau (en rive gauche) où les alluvions s'avèrent productives. Les forages de reconnaissance et d'étude du champ captant (577/6X/9, 10, 11, 12, 13, 14, 17, 18 et 20 ont montré des épaisseurs d'alluvions comprises entre 6,30 et 8,15 m voire d'avantage ; ces alluvions sont constituées, de haut en bas, de 0,50 à 1,50 m de couverture argilo-limoneuse surmontant des sables et graviers reposant eux-mêmes sur les formations régionales (socle granitique ou Permocarbonifère) ; les alluvions sont noyées sur plus de 5 m sauf en un point (577/6X/12). Les débits obtenus aux essais (6 points avec pompage d'essai) : - sur les 9, 10, 1 1 et 14 sont dans une fourchette de 40 et 80 m /h avec des rabattements compris entre 1,35 et 2,73 m, soit des rabattements spécifiques compris entre 16,8 et 40 m^/h/m, - le 13 a donné 180 m /h avec un rabattement de 2 m soit un débit spécifique de 90 m /h/m, - le 12 n'a donné que 3,50 m /h avec un rabattement de 2,60 m soit un débit spécifique de 1,35 m /h/m (épaisseur d'alluvions noyées : 2,87 m seulement). 2) Vallée de l'arroux, ancien champ captant dc Gueugnon : Les données concemant l'ancien champ captant de Gueugnon, également situé dans une boucle de l'arroux (en rive gauche), montrent qu'il s'agit aussi d'une zone de bonne productivité des alluvions. Les anciens puits ou sondages (600/2X/1 à 10) ont montré pour ces alluvions des épaisseurs comprises entre 6,25 et 7,40 m avec, de haut en bas, 0,50 à 1,20 m de limon recouvrant 5 à 8 m d'alluvions sablo-graveleuses ; le mur de ces alluvions est constitué par les formations permiennes. Les épaisseurs d'alluvions noyées sont comprises entre 3,95 et 6,20 m (5 valeurs sur 8 supérieures à 5 m). Les débits obtenus aux essais ont été moins réguliers qu'à Vendenesse : 10 à 103 m3/h suivant les points (9 points avec pompages d'essai), les valeurs les plus élevées revenant aux points 5, 7, 9, et 10, avec respectivement 51, 103, 38 et 82 m /h pour des rabattements de 3,00 m, 2,20 m, 1,07 m et 2,90 m soit des débits spécifiques de 17 m^/h/m, 46,8 m^/h/m, 35,5 m^/hlm et 28,3 m^/h/m (épaisseurs noyées respectives d'alluvions : 3,95 m, 5,60 m, 6,20 m et non indiquée pour le 10). Dans ce secteur mentionnons aussi, mais en rive droite de l'arroux : - à moins de 200 m de l'ancien champ captant (les Tubérons), les points 600/2X/38, 40 et 41 avec des épaisseur d'alluvions noyées de, respectivement, 8,10 m, 5,15 m et 6,90 m, - sur la commune de Vendenesse-sur-Arroux mais à 300 m de l'ancien champ captant de Gueugnon, le point 600/2X/17 avec 5,00 m d'alluvions noyées et un débit en pompage d'essai de 1 9,45 m^fh avec un rabattement de 4,3 1 m (débit spécifique de 4,5 m''/h/m). Rapport BRGM R

13 sud-ouest Saône-et-Loire 3) Vallée dc l'arroux à l'aval de Gueugnon : A la sortie aval de Gueugnon existe une zone favorable avec les points suivants répartis jusqu'à la limite communale entre Gueugnon et Rigny-sur-Arroux : - avec une épaisseur d'alluvions noyées de : 600/1 X/1 5 (les Fontaines) : 5,50 m, 600/2X/19 à 25 (les Fontaines et Chazé) : 6,60 m à plus de 9,70 m, 600/2X/29 (Pâquier de la Rivière) : 5,30 m, 600/2X/32 et 33 (les Pignons Blancs) : 9,30 m et 9,90 m, 600/2X/36 et 37 (Chazé) : 6,90 m pour les deux points, - avec, en 600/2X/13 et 14 (les Fontaines) des débits aux essais de 32 m /h pour des rabattements de 3,35 m et 4,27 m, soit des débits spécifiques de 9,55 et 7,5 m /h/m (épaisseurs d'alluvions noyées non indiquées mais vraisemblablement voisines de 6 m). 4) Vallée de l'arroux à l'aval de Rigny-sur-Arroux : Au vu du dépouillement de la BSS et avec les critères retenus il n'y a pas, dans cette zone, de points favorables. Cependant une campagne de sondages électriques pour matériaux alluvionnaires réalisée par le BRGM en 1979 (rapport BRGM 79 SGN 593 GPH) a révélé dans ce secteurs des zones où les alluvions semblent avoir une épaisseur supérieure à 7 m. Les données de cette étude ont été réinterprétées dans le cadre de la présente opération afin d'apporter un complément à la campagne de géophysique d'octobre 1996 dont les résultats sont donnés plus loin dans ce rapport (voir en 6-2). 5) Confluence Loire/Arconce (communes de Varenne-Saint-Germain) : Dans ce secteur le SIE du Charollais exploite trois puits (623/1 X/2). Sur ce champ captant les forages de reconnaissance ont foumi de nombreuses données ; ainsi le forage 702 a rencontré 5,10 m d'alluvions noyées et a donné lors du pompage d'essai 78 m /h avec un rabattement de 3,54 m (soit un débit spécifique de 22 m /h/m), débit critique étant évalué à 50m^/h ; deux forages aux alentours, le forage 705 situé à 300 m à l'ouest et le forage 623/1 X/9 situé à 150 m au Nord, ont foumi 47 m /h avec des rabattements respectifs de 1,55 m (pour 3,85 m seulement d'alluvions noyées et avec un débit critique évalué à 30 m /h) et 3,75 m ce qui représente des débits spécifiques respectifs de 30,3 et 12,5 m^/h/m. D'une manière générale les transmissivités des alluvions dans ce secteur sont comprises entre 4.10E-3 mvs et loe-2 mvs (rapport BRGM 75 SGN 272 JAL). Au Sud de cette confluence il convient de noter que : - dans les alluvions de la Loire plusieurs points présentent des débits élevés ; certains de ces sites sont d'ailleurs exploités par des captages de syndicats comme à (623/IX/123 à 130), - dans la vallée de l'arconce, on ne dispose que de très peu de points avec coupes géologiques, mais à Saint-Yan, tertain d'aviation, en rive gauche de l'arconce, le point 623/1 X/3 regroupe 4 sondages à débits insignifiants (quelques m /h) malgré des épaisseurs d'alluvions comprises entre 4,00 et 4,90 m. Rapport BRGM R

14 sud-ouest Saône-et-Loire 6) Vallée de a Bourbince à la sortie amont dc Paray-lc-Monial : Ce secteur s'étend depuis l'ancien champ captant de Paray-le-Monial jusqu'au droit de Romay. En 1990 une campagne de reconnaissance de ressource en eau souterraine sur ce secteur a été menée avec notamment la réalisation de 6 sondages dans les alluvions et les formations sousjacentes (série mameuse du Tertiaire). L'ensemble des données recueillies lors de cette opération a fait l'objet des rapports BRGM R BOU 4S 90, de mars 1990, et NT 90/04, de février On résume ci-dessous le contenu de ces deux rapports. L'ancien champ captant était constitué de 6 puits, dont un avec une galerie drainante, et d'un puits collecteur. Trois d'entre eux débitaient, lors de leur mise en service, 40 à 50 m /h. Ils ont rencontré, sous un recouvrement argileux ou argilo-sableux de 1,10 m à 2,00 m d'épaisseur, des alluvions sableuses ou graveleuses sur 4,00 m à 5,20 m d'épaisseur ; ces alluvions sont entrecoupées de niveaux argileux ou tourbeux qui peuvent être à l'origine de niveaux aquifères en charge. Les niveaux statiques de la nappe s'établissent, suivant la saison entre 1,20 m et 2,00 m sous le sol. Le puits collecteur réalisé en 1957 (9,00 m de profondeur) a recoupé 7,20 m d'alluvions et a pénétré le substratum argileux sur 1,80 m ; les alluvions sont argileuses de 0,00 à 2,00 m puis graveleuses de 2,00 à 7,20 m. L'essai de pompage réalisé sur ce puits en fin de constmction a donné un débit de 25,5 m /h avec un rabattement de 1,95 m (débit spécifique : 13 m^/h/m) et un débit de 41 m /h avec un rabattement de 5,00 m (débit spécifique : 8,2 m /h/m) ; le niveau statique avant démartage de ce pompage d'essai était de 2,60 m sous le sol (l'épaisseur des alluvions noyées était donc de 4,60 m). Les sondages de 1990, SI (600/6X/26), S2 (600/6X/24), S3 (600/6X/25), S4 (600/7X/12), S5 (600/7X/14) et S6 (600/7X/13) ont rencontré des épaisseurs totales d'alluvions comprises entre 6,60 m et 1 0,20 m (sauf le S4, le plus en amont et en rive gauche, 2,00 m seulement) ; ces alluvions sont sableuses ou graveleuses mais renferme parfois un ou des niveaux argileux ou tourbeux d'épaisseur métrique, soit en surface, soit en profondeur ; le S2 par exemple en recoupé de haut en bas depuis la surface, 2,10 m d'argile noire, 3,00 m de sable grossier noir, 0,80 m d'argile à débris végétaux, 1,90 m de sable avec graviers et galets avant de rencontrer les mames ocres du Tertiaire. Le niveau statique est à environ 2,00 m sous la surface et l'aquifère, du fait des niveaux argileux, est localement captif. Les débits à l'air-lift obtenus durant la foration des alluvions ont été de 5,0 m^/h en S3 (à l'emplacement du puits collecteur de 1957) et 6 m^/h en S5 (au pied de Romay). 6) Vallée dc la Bourbince aux environs de la Gravoinc : On dispose de très peu de renseignements sur la vallée de la Bourbince entre son coude de Romay et Palinges. Cependant, les quelques points présents en BSS dans cette zone montrent des épaisseurs d'alluvions noyées nettement supérieures à 5 m et indiquent des débits relativement importants : - 600/3X/10, puits du Thiélay à Palinges qui alimente les communes de Palinges et de Genelard: 9 m d'alluvions noyées (sables grossiers), débit de 50 m /h, - 600/7X/1 à la Gravoine sur la commune de Saint-Aubin-en-Charollais : 3 sondages de reconnaissance (épaisseurs d'alluvions noyées: 8,90 m, 7,90 m et 6,50 m) et un puits (débit de 36 m^/h avec un rabattement de 2,60 m soit un débit spécifique de 13,8 m /h/m, puis 48 m /h avec un rabattement de 4,20 m soit un débit spécifique de 1 1,4 m /h/m). Rapport BRGM R

15 sud-ouest Saône-et-Loire 6 Détermination des zones à prospecter plus en détail, campagne de géophysique, campagne de petits forages de reconnaissance 6.1 DETERMINATION DES ZONES A PROSPECTER PLUS EN DETAIL Parmi les 7 zones favorables mises en évidence par le dépouillement de la BSS il convenait, afin de ne pas disperser les moyens mis en oeuvre pour cette opération, de n'en sélectionner que quelques unes pour y effectuer des recherches plus approfondies (campagne de sondages électriques puis de petits forages d'essai). Les trois zones ci-dessous n'ont pas été retenues : - zone des captages de Vendenesse-sur-Artoux, - zone de l'ancien champ captant de Gueugnon, - zone des captages de Varenne-Saint-Germain ; en effet, elles sont déjà bien connues puisqu'elles sont, ou ont été, exploitées pour AEP et l'on sait qu'elles foumissent, ou peuvent foumir, des ressources intéressantes. Par ailleurs, une quatrième zone, bien que reconnue comme favorable, a du être éliminée. Il s'agit de la vallée de l'artoux sur la commune de Gueugnon mais à l'aval de la ville. En effet, toute cette zone est maintenant en très grande partie occupée par des cartières d'extraction de matériaux alluvionnaires et n'est donc plus disponible pour l'alimentation en eau potable. Les cartes de la planche 3 donnent l'emplacement de ces exploitations (inventaire de 1993). Enfin, lors d'une réunion de concertation avec les Administrations et les Collectivités Territoriales le 4 septembre 1996 au Conseil Général, il a été convenu de tenir compte aussi du critère de proximité des réseaux de distribution existants et des possibilités futures d'interconnexion pour le choix des zones à retenir. A l'issue de cette réunion, trois zones à prospecter ont ainsi été retenues : - la vallée de l'arroux sur la commune de Rigny-sur-ArtOUX, très intéressante par son emplacement sensiblement à mi-chemin des deux villes de Gueugnon et de Digoin, - la vallée de la Bourbince à la sortie amont de Paray-le-Monial par sa proximité de Paray-le- Monial permettant de résoudre facilement le problème de l'alimentation en eau de cette ville, malgré les difficultés éventuelles pour la protéger, - la vallée de la Bourbince entre la Gravoine et Volesvres par son environnement bien préservé et la productivité prometteuse des ouvrages, malgré son éloignement des villes à alimenter. Il a donc été convenu de réaliser les sondages électriques sur ces trois zones. 6.2 CAMPAGNE DE GEOPHYSIQUE Un total de 23 sondages électriques ont été réalisés sur les trois zones indiquées ci-dessus. On a également réinterprété 9 des sondages électriques réalisés en 1979 dans les environs de Rigny-sur- Arroux (rapport BRGM 79 SGN 593 GPH). Le compte-rendu de cette campagne est donné par le rapport BRGM R d'octobre 1996, "Reconnaissance par sondages électriques des potentialités des nappes alluviales de la région de Paray-le-Monial (71)" qui figure à l'annexe 1 du présent rapport. Rapport BRGM R

16 sud-ouest Saône-et-Loire On peut résumer ainsi les résultats de cette campagne. Sur les 32 sondages électriques interprétés (9 réalisés en 1979 et 23 en 1996), 14 montrent des alluvions aquifères d'épaisseur voisine ou supérieure à 6 m. Ils se répartissent en quatre zones: - en rive droite de l'arroux, en limite des communes de Gueugnon et de Rigny-sur-Artoux (3 sondages électriques et épaisseurs d'alluvions comprises entre 6,3 et 7,2 m), - de part et d'autre de l'arroux en limite des communes de Rigny-sur-Arroux et Digoin aux environs Nord de Neuzy (3 sondages électriques et épaisseurs d'alluvions comprises entre 5,6 et 12,2 m), - à la sortie amont de Paray-le-Monial de part et d'autre de la Bourbince (4 sondages électriques et épaisseurs d'alluvions variant de 6,1 ma 12,35 m), - dans la vallée de la Bourbince sur m à l'aval de la Gravoine (4 sondages électriques et épaisseurs d'alluvions comprises entre 5,8 m et 8,6 m). Les zones prospectées par sondages électriques et les zones favorables qu'ils ont révélées sont indiquées sur les cartes de la planche 2. Il a été décidé de réaliser deux petits forages d'essai avec pompages de courte durée sur chacune de ces quatre zones intéressantes, dans le but de préciser la nature lithologique des alluvions et leur productivité hydraulique. 6.3 CAMPAGNE DE FORAGES DE RECONNAISSANCE Le compte-rendu de la campagne de forages d'eau, qui a eu lieu du 13 au 26 novembre 1996, figure en annexe 2 (plans de situation à l'échelle du 1/25 000, coupes géologiques détaillées, résultats des pompages d'essai). Les cartes de la planche 3 donnent les emplacements de ces 8 forages. Sur les 8 ouvrages réalisés, 5 ont donné des débits intéressants. Il faut également signaler que la période de réalisation de ces sondages a correspondu, en Bourgogne, au début de la recharge des aquifères du fait de précipitations extrêmement abondantes durant les deux demières décades de novembre 1996 (les cours d'eau ont eu deux pointes de crue importantes, l'une en milieu de mois, l'autre en fin de mois). Il est important de rappeler ici que ces ouvrages sont en petit diamètre (tubages et crépines de diamètre mm) et les pompages d'essai ont été réalisés avec une pompe de surface sur une courte durée (2 h). Ce programme ainsi conçu a permis de réaliser un plus grand nombres de forages mais les débits spécifiques (débit par mètre de rabattement de nappe) obtenus sont inférieurs à ce qu'ils seraient avec des ouvrages d'exploitation (plus gros diamètre donc moindres pertes de charge, développement plus poussé, etc.). Les indications de débit qu'ils apportent doivent donc être majorées si l'on veut les transposer à de futurs captages. Dans ce sens on peut estimer raisonnablement qu'avec des ouvrages de gros diamètre (500 mm) et soigneusement conçus (pompages de développement, crépine à 13% de vide avec gravier additionnel) on obtiendrait des débits spécifiques au moins doubles, voire triples. Les deux petits forages de Paray-Ie-Monial en rive droite de la Bourbince entre la sortie amont de Paray et le hameau de Romay, dénommés Romay Pzl et Romay Pz2, ont foumi respectivement, 10 m /h (rabattement: 1,44 m) et 12 m /h (rabattement: 1,98 m) soit des débits spécifiques de 6,9 et 6,0 m /h/m. Les épaisseurs d'alluvions noyées sont de 6,72 m et de 4,50 m, la nappe étant soit libre, soit captive sous des limons argileux. L'eau est de minéralisation moyenne à forte et dépourvue de nitrates. Ce site est donc à retenir pour un éventuel point de captage, sous réserve que l'environnement soit protégeable. Rapport BRGM R

17 sud-ouest Saône-et-Loire Les deux ouvrages réalisés plus à l'amont dans la vallée de la Bourbince, en rive droite, sur la commune de Volesvres, Corcelle Pzl et Gravoine Pzl, ont montré des épaisseurs d'alluvions noyées de 5,55 m et 7,00 m ; les débits ont été de 12 m /h avec des rabattements de, respectivement, 0,90 m et 1,25 m soit des débits spécifiques de 13,3 et 9,6 m /h/m. L'eau est faiblement minéralisée, un peu agressive, à teneur en nitrate voisine de 25 mg/l ou plus faible. On a là un deuxième site favorable, plus encore que le précédent, aussi bien du point de vue hydrodynamique que du point de vue de l'environnement. La prospection dans la vallée de l'artoux sur la commune de Rigny-sur-Arroux a montré, pour 3 forages sur 4, des épaisseurs et des débits inférieurs à ce que l'on pouvait espérer d'après les sondages électriques. En effet, les trois premiers ouvrages n'ont rencontré que des épaisseurs d'alluvions noyées de 2,85 m, 1,30 m et 3,53 m et n'ont foumi que des débits insignifiants (moins de 3 m^/h). Le demier par contre, les Ganses Pzl, en rive droite de l'arroux en limite des communes de Rignysur-Artoux et de Gueugnon, a recoupé des alluvions noyées sur 4,50 m et une nappe en charge sous les limons argileux ; il a foumi 14,5 m /h avec un rabattement de 0,60 m soit un débit spécifique de 24, 1 m /h/m, valeur la plus élevée des 8 ouvrages d'essai réalisés durant cette campagne. L'eau y est faiblement minéralisée, légèrement agressive, avec une teneur en nitrates encore faible. Ce demier site est donc très favorable et on peut noter aussi qu'à environ 800 m plus au Nord, en direction du Breuil sur la commune de Gueugnon, le point BSS 600/1X/15 montre 7,80 m d'alluvions dont 5,70 m noyés ; cette zone favorable est donc vraisemblablement assez étendue. 7 Synthèse des résultats Les alluvions sont dans l'ensemble constituées de sables parfois graveleux et doivent donc posséder une bonne perméabilité et une bonne porosité. Les niveaux argileux qui pourraient faire baisser la perméabilité et nuire ainsi à la productivité, sont assez rares, sauf dans le secteur de la sortie amont de Paray-le-Monial où l'aquifère peut être captif sous de tels niveaux. Les alluvions sont cependant en général peu épaisses, rarement plus de 7 m. En outre seule intervient pour les ressources aquifères, l'épaisseur sous le niveau piézométrique, c'est à dire l'épaisseur des alluvions noyées. Celle-ci est rarement supérieure à 5 m autant que l'on puisse en juger d'après la répartition irrégulière des points BSS renseignés (107 points). Or, compte tenu des débits recherchés et de la productivité de ces alluvions les rabattements prévisibles en exploitation seront de l'ordre de 1,50 à 2,00 m ce qui n'est pas négligeable face à une épaisseur noyée de 5 m ; en particulier, en cas d'étiage prolongé, la baisse naturelle du niveau de la nappe (lui-même en grande partie lié au niveau de l'arroux), qui se surajoute au rabattement du à l'exploitation, pourrait faire baisser la productivité des ouvrages. Dans un premier temps on a considéré que les zones a priori favorables étaient celles où l'épaisseur noyée des alluvions dépasse 5 m ou celle où ont été obtenu des débits supérieurs à 30 m^/h. Le dépouillement de la BSS a montré que sur les zones où cette valeur d'épaisseur d'alluvions noyées est fréquemment atteinte ou dépassée (champ captant de Vendenesse-sur-Artoux, ancien champ captant de Gueugnon, vallée de la Bourbince autour de la Gravoine) des débits de 50 à 100 m /h ont pu être obtenus sur près de la moitié des ouvrages. Rapport BRGM R

18 sud-ouest Saône-et-Loire Sur l'ensemble des ouvrages, tous secteurs confondus, les valeurs de débit spécifique fréquemment constatées ont été : - dans les zones les plus favorables de la vallée de l'arroux, de 10 à 30 ou 40 m /h/m, - dans la vallée de la Bourbince à l'amont de Paray-le-Monial, de 10 à 20 m /h/m, - dans la vallée de l'arconce, négligeables. Les petits forages d'essais réalisés dans le cadre de cette opération (annexe 2) ont foumi, pour 6 d'entre eux (sur les 8 réalisés), des débits compris entre 10 et 14,5 m /h avec des rabattements compris entre 0,60 et 1,98 m soit des débits spécifiques de 6 à 24 m /h/m. Transformés en ouvrages d'exploitation, c'est à dire en ouvrages de plus grand diamètre (500 mm), soigneusement conçus (crépine à 13% de vide, gravier additionnel bien calculé, etc.) et soumis à un développement de longue durée, ces points pourraient montrer des débits spécifiques deux fois plus élevés au moins et, en fixant à 2,00 m le rabattement à ne pas dépasser en exploitation normale, ils pourtaient donc foumir, suivant les zones testées, des débits de 25 à 1 00 m /h. A l'issue de cette synthèse il apparaît ainsi 4 zones convenant pour la réalisation d'ouvrages de captages : 1) dans la vallée de l'arroux : - la zone de l'ancien champ captant de Gueugnon (voir en 5-2-2) ; compte tenu des bonnes productivités qui y ont été observées lors de la réalisation des ouvrages (cette zone a foumi jusqu'à près de 5000 m /j à partir d'une trentaine de puits) elle mériterait d'être remise en exploitation mais sur des ouvrages entièrement nouveaux, - en rive droite de l'arroux dans le secteur les Ganses-le Breuil (en limite des communes de Gueugnon et Rigny-sur-Arroux) ; l'emplacement serait particulièrement bien adapté pour desservir Gueugnon et Digoin et le petit forage d'essai Ganse Pzl (voir en annexe 2) a donné un débit spécifique prometteur (25 m /h/m) ; 2) dans la vallée de la Bourbince : - la sortie amont de Paray-le-Monial sous réserve que cette zone puisse être efficacement et durablement protégée contre les pollutions liées à l'urbanisation, aux industries ou aux voies de transport, - le tronçon de vallée entre la Gravoine et Corcelle ; cette zone montre, aussi bien par le dépouillement de la BSS que par les sondages électriques et les petits forages d'essais réalisés, des caractéristiques intéressantes (voir en 5.2.7, 6.2 et 6.3). 8 Recommandations et conclusions 1) Types d'ouvrages de captage à réaliser: Le type d'ouvrage de captage le mieux adapté pour exploiter ces aquifères d'alluvions de bonne perméabilité mais peu épais est le puits à drains rayonnants. Ce type de captage permet de plus forts débits qu'un puits classique sans entraîner d'accroissement du rabattement, celui-ci étant seulement plus étendu latéralement. Sur les formations alluviales étudiées ici, un tel ouvrage pourrait foumir un débit 3 ou 4 fois plus élevé que celui foumi par un puits simple soit un débit de 100 à 200 m^/h (voire 400 m /h) sous réserve qu'il soit construit dans les règles de l'art et par une entreprise spécialisée. Rapport BRGM R

19 sud-ouest Saône-et-Loire Quatre puits à drains rayonnants répartis sur les sites retenus permettraient alors d'exploiter un total d'au moins 400 à m^/h soit à m^/j. Pour obtenir le même débit total dans ces alluvions, il faudrait de l'ordre de 15 à 20 puits classiques ce qui conduirait à une exploitation plus contraignante et plus coûteuse. On donne à l'annexe 3 une évaluation du coût de la réalisation d'ouvrages de captages : drains rayonnants et puits simples. puits à Préalablement à la construction d'un ouvrage de captage, il conviendra d'abord de faire un forage de reconnaissance pour pompage d'essai afm d'avoir une idée précise de la productivité de l'aquifère et donc de définir le nombre de drains à foncer puis, de réaliser quelques petits sondages de reconnaissance dans l'axe des futurs drains afin de s'assurer que le mur imperméable des alluvions ne remonte pas à une cote supérieure à celle prévue pour les drains. 2) Prospections complémentaires et sites à préservés en vue de la production d'eau potable : Dès maintenant les quatre zones reconnues comme favorables à l'issue de cette opération doivent faire l'objet de mesures de protection afin de préserver leur caractère de zones naturelles à vocation d'alimentation en eau potable. Dans ce but il faudra en exclure tout autre utilisation telle qu'exploitation de matériaux alluvionnaires ou zone industrielle ou pavillonnaire. Par ailleurs, au regard du coût des réseaux de distribution à créer et des possibilités d'interconnexions entre les différents champs captants, la zone la plus favorable est la vallée de l'arroux de Gueugnon à Neuzy (extrémité Sud de la commune de Gueugnon en rive droite de l'arroux et commune de Rigny-sur-Arroux). Celle-ci est située entre les deux villes de Gueugnon et Digoin et les abords de Rigny-sur-Arroux sont même à égale distance de Gueugnon, Digoin et Paray-le-Monial. Au sein de cette zone, seul le secteur les Ganses-le Breuil a été reconnu comme favorable pour l'implantation d'un champ captant. Cependant toute cette partie de la vallée de l'arroux est pauvre en points BSS et la prospection qui y a été menée dans le cadre de cette opération l'a été avec une maille de mesure malgré tout assez lâche (32 sondages électriques et 4 forages sur 15 km^) pour ces formations alluviales qui présentent toujours de fortes irrégularités d'épaisseur. Dans ces conditions une prospection géophysique plus fine, telle que des traînées de résistivité suivant un profil tous les 100 ou 150 m ou un quadrillage électromagnétique (un point de mesure tous les 15 ou 20 m) permettrait de mettre en évidence d'éventuelles zones de surépaisseur d'alluvions et donc favorables à l'installation de champs captants supplémentaires. Il n'est ainsi pas impossible que la quasi totalité des m /j recherchés puissent être trouvé dans la vallée de l'arroux à l'aval de Gueugnon. Dans ce but il importe aussi de réserver cette zone en tant que gisement d'eau souterraine destinée à l'aep comme les 4 zones précédentes et donc également d'y exclure d'autres utilisations telles qu'exploitations de matériaux alluvionnaires ou zones industrielles ou pavillonnaires. Rapport BRGM R

20 sud-ouest Saône-et-Loire Ces zones à préserver en tant que zones à vocation d'alimentation en eau potable concement des parties des communes suivantes : - Vendenesse-sur-Arroux, - Gueugnon, - Rigny-sur-Arroux, - Paray-le-Monial, - Volesvres, - Saint-Aubin-en-Charollais et les cartes de la planche 4 en donnent leur emplacement. 3) Autres ressources en eau souterraine possibles : L'aquifère des alluvions est cependant vulnérable aux pollutions du fait, - d'une part de sa faible profondeur (le niveau piézométrique de la nappe est à moins de 3 m sous le sol) - et d'autre part de sa liaison avec les cours d'eau (les sites favorables à l'implantation des ouvrages sont, au plus, à quelques centaines de mètres du lit des cours d'eau) qui le rend également vulnérable en cas de pollution de ceux-cl Outre les interconnexions, indispensables à mettre en oeuvre entre les différents champs captants projetés, il serait donc judicieux de rechercher des ressources profondes dans le but d'assurer une sécurité pour l'alimentation en eau potable, voire même, si les débits le permettaient, une part importante de l'alimentation permanente. Les ressources profondes existent dans ce secteur, les calcaires du Bajocien sous recouvrement tertiaire en particulier constituent une cible intéressante qui mériterait d'être explorée. Une recherche d'eau dans les calcaires bajociens a été effectuée il y a quelques années à Paray-le- Monial même et a été un échec, les calcaires bajociens n'ayant pas pu être atteints du fait de leur profondeur beaucoup plus grande que prévue. Ceci est du à une faille qui abaisse son compartiment Ouest (côté Paray-le-Monial). La zone à prospecter avait été définie dès le départ sur des critères autres que de géologie régionale et de très petite surface ce qui explique en partie l'échec. Une reprise de la prospection de cette cible devra comporter une première étape imperative d'étude de la géologie régionale (examen détaillé des cartes géologiques et des études antérieures, y compris les travaux universitaires, dépouillement de la BSS, etc.) sur une zone définie largement afin d'en connaître la stmcture et aboutissant à la délimitation de zones précises en vue d'y réaliser, lors des étapes suivantes, soit des mesures géophysiques, soit un ou quelques forages de reconnaissance. Cette étape documentaire préliminaire fera fortement baisser, voire annulera, le risque d'implanter un forage là où le Bajocien est absent ou à une profondeur sans commune mesure avec les objectifs fixés. On sait actuellement qu'il existe des zones où le Bajocien est àfaible profondeur (quelques dizaines de mètres) sous recouvrement de formations tertiaires peu perméables, notamment dans la vallée de l'oudrache. Une autre cible de formations aquifères sous recouvrement de formations peu perméables pourrait être les grès du Trias ou du Permien. Rapport BRGM R

21 sud-ouest Saône-et-Loire 4) Suggestions de travaux à réaliser à la suite de cette opération : On peut suggérer aux Collectivités les opérations suivantes à réaliser dans un premier temps : - prises de mesures de réglementation pour la protection des zones définies ci-dessus (cartes de la planche 4), - prospection géophysique à maille fine dans la vallée de l'arroux au Sud de Gueugnon (traînées de résistivité ou prospection électromagnétique) afin d'y repérer une ou plusieurs nouvelles zones favorables, en plus de celle déjà mise en évidence aux Ganses, - réalisation d'un captage dans le secteur des Ganses (limite des communes de Gueugnon et de Rigny-sur-Artoux) suivant les prescriptions techniques indiquées en 1) ci-dessus. A l'issue de cette série d'opérations et en fonction des résultats obtenus les orientations à prendre pour la réalisation des autres captages pourront être choisies parmi les différentes possibilités mentionnées dans ce rapport, notamment : - implantations dans la zone des Ganses ou en d'autres points de la vallée de l'artoux, - implantations dans la vallée de la Bourbince ( sortie amont de Paray-le-Monial ou secteur de la Gravoine), - recherche dans les calcaires bajociens (dans le secteur de la vallée de l'oudrache). Rapport BRGM R

22 sud-ouest Saône-et-Loire FIGURE Rapport BRGM R

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