À la maison (2) POUR EN SAVOIR PLUS. 1. L avis du psychologue. 2. Les risques et leur prévention. Quelques chiffres. Les textes officiels

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1 À la maison (2) POUR EN SAVOIR PLUS 1. L avis du psychologue La curiosité naturelle aux enfants est une qualité qui les pousse à découvrir le monde qui les entoure, mais qui peut être dangereuse dans certaines situations, notamment lorsqu ils approchent des substances toxiques. Pourquoi, en effet, les enfants sont-ils si prompts à porter à la bouche tout ce qu ils découvrent? Cette conduite remonte aux premiers jours de la vie : chez le bébé, l organe de connaissance est la bouche et non la main. Plusieurs années plus tard, même si les yeux et les mains ont pris la première place dans les conduites de découverte, l enfant peut être encore tenté de porter à la bouche ce qu il ne connaît pas et qui ressemble fortement, par son conditionnement et sa présentation, à un produit alimentaire. 2. Les risques et leur prévention Quelques chiffres D après les chiffres du Ministère de la jeunesse, de l éducation et de la recherche, 24% des accidents domestiques ont lieu dans la cuisine : ils sont principalement dus à l ingestion de substances toxiques. Les médicaments représentent plus d une intoxication sur deux chez les enfants. Dans 80 % des cas, cependant, un adulte est présent et peut réagir rapidement. Plus de la moitié des intoxications médicamenteuses sont dues à l aspirine. Selon une étude du CIRPAE (Centre d information et de rencontres pour la prévention des accidents d enfants), les produits ménagers sont à l origine de 25 % des intoxications accidentelles chez l enfant cas sont dénombrés chaque année. Les textes officiels Une mesure préventive datant de 1992 établit que tous les produits corrosifs doivent être munis d un système de fermeture à l épreuve des enfants de moins de 4 ans. Circulaire n du 15 novembre Cette circulaire institue un «enseignement des règles générales de sécurité dans les écoles et les collèges». Il s agit avant tout de développer chez les enfants «l esprit de sécurité», afin qu ils puissent éviter l accident et réagir de façon adaptée dans les situations dangereuses. Prévenir et réagir La plupart des produits utilisés dans la vie courante (shampooing, parfum, eau de Javel, détachant, aspirine, etc.) contiennent des substances qui peuvent être dangereuses

2 si elles sont avalées, respirées ou mises au contact des yeux. Les conséquences sont parfois graves : perturbations des fonctions cardiaques, respiratoires, hépatiques, etc. Tout médicament est potentiellement toxique, par exemple les tranquillisants, les médicaments pour le cœur, les antidépresseurs, etc. Les produits cosmétiques sont également dangereux : ainsi, les bains moussants peuvent entraîner une asphyxie si la mousse s introduit dans les voies respiratoires. Certaines substances sont simplement irritantes pour le tube digestif : c est le cas de l eau de Javel diluée à 12 Cl, des produits de lessive ou de vaisselle, etc. D autres, les caustiques, sont fortement acides ou basiques et, par conséquent, beaucoup plus dangereuses : on peut citer par exemple les déboucheurs de canalisations, l eau de Javel concentrée, les produits décapants pour le four, les détachants, etc. Cas concret : Sylvain, pour relever un défi, avale quelques gorgées d une bouteille d eau de Javel oubliée dans un couloir. Les bons réflexes : ne faire aucun geste sans avis médical et appeler très rapidement le centre antipoison de sa région (numéro de téléphone en première page des Pages jaunes) ou composer le 15 ou le 112. Ne pas provoquer de vomissements et, surtout, ne pas faire boire l enfant. L eau risque en effet d étendre et d aggraver les lésions et peut, mélangée à certains produits, provoquer la formation de mousse asphyxiante. Le lait, loin d être un antipoison, risque de dissoudre le produit toxique ingéré, de faciliter son passage dans le sang et d aggraver l intoxication. 3. Les documents utiles Les livres et brochures C. DUVAL et I. PLAISANT, Allô maman bobo : prévenir les accidents domestiques de l enfant, Flammarion, 1993, (coll. «Santé mode d emploi»). Les Risques d intoxication par les médicaments et Les Risques d intoxication par les produits ménagers. Brochures gratuites délivrées par le centre antipoison de Lille (5, avenue Oscar Lambret Lille cedex ) ou téléchargeables sur leur site ( Pompiers de Paris, juillet 2001, hors-série. Revue éditée par la MAIF et fournie sur simple demande en s adressant à Prévention MAIF immeuble Le Pavois 50, avenue S. Allende Niort. Produits chlorés et vie quotidienne. Fiches réalisées par neuf associations de consommateurs, avec le concours de la Commission de la sécurité des consommateurs (CSC Cité Martignac 111, rue de Grenelle Paris 07 S.P ). Les documents audiovisuels Carré orange, INRS, Vidéo de l'inrs (Institut national de recherche et de sécurité) composée de sept spots correspondant aux sept pictogrammes utilisés dans l étiquetage normalisé des produits

3 dangereux. Pour plus d information : consulter le site (chercher : Carre orange) ou s adresser à l INRS Centre de Paris 30, rue Olivier Noyer Paris cedex Les sites internet Pour en savoir plus sur la prévention des accidents domestiques : Pour savoir réagir en cas d intoxication : Pour connaître le centre antipoison de votre région : Pour consulter les textes en vigueur : POUR TRAVAILLER EN CLASSE 1. Avant de commencer Apporter en classe quelques emballages vides de produits dangereux (bombes aérosol, bouteilles de produits ménagers, etc.). Attirer l attention des élèves sur les étiquettes : faire identifier les différents pictogrammes signalant un danger (produit inflammable, irritant, nocif, toxique) et faire lire les précautions d emploi. Donner quelques informations statistiques aux élèves : par exemple, une enquête canadienne révèle que chaque logement contient, en moyenne, 250 produits ou appareils dangereux (cette enquête prend en compte les risques liés à l électricité et au gaz). Préciser également que de très nombreux cas d intoxications accidentelles chez l enfant sont recensés chaque année en France (15 000). Partir de ces données pour mettre en évidence que les produits toxiques sont à la fois très présents (et utiles) dans la maison mais aussi potentiellement dangereux. Faire classer toutes les substances dangereuses connues des élèves selon leur utilisation : produits ménagers courants (eau de Javel, désinfectant, déboucheur de canalisations, etc.) ; produits de bricolage ou de jardinage (peinture, solvant, désherbant, etc.) ; médicaments ; produits cosmétiques (dissolvant, vernis à ongles, shampooing, etc.). Donner quelques règles élémentaires de prudence à observer avec ces produits : ne pas les ingérer, ne pas les mettre au contact de la peau ou des yeux, ne pas les respirer, etc. 2. Accompagnement pédagogique des fiches Prendre des précautions avec certains produits En début de cycle 3, l exercice a. peut-être fait à l oral et accompagné par le professeur. Avant de commencer, s assurer que tous les élèves connaissent bien les produits cités

4 dans la première colonne. Préciser que la troisième colonne peut contenir à chaque fois plusieurs propositions (ni avaler ni respirer ni toucher ). Lors de la correction, faire localiser l emplacement de chaque produit dans la maison. Demander également aux élèves de justifier les interdits formulés (Pourquoi ne faut-il pas approcher la laque d une flamme? Que risque-t-il de se passer?). Lors de la correction de l exercice b., faire justifier chaque réponse «vraie» et faire indiquer, pour les mauvaises réponses, quel aurait été le comportement adéquat. Utiliser les préfixes et les suffixes Dans une classe de CE2, faire d abord lire oralement et expliquer le sens de tous les mots de l exercice a. Laisser les CM travailler seuls. Lors de la correction, faire identifier le radical de chaque mot et faire repérer les préfixes et les suffixes (en les faisant souligner de deux couleurs différentes, par exemple). À l issue des exercices b., c. et d. il est possible, en fin de cycle 3, de faire classer les mots du tableau selon leur classe grammaticale afin de mettre en évidence quels suffixes permettent de former des noms, lesquels des verbes, lesquels des adjectifs. Utiliser les unités de capacité Les exercices a. et b. supposent de savoir effectuer des conversions. En CE2 et CM1, inciter les élèves à faire, au brouillon, un tableau de conversion. Pour les problèmes 1 et 3 de l exercice c., mettre en évidence la nécessité de convertir toutes les mesures dans la même unité. Demander éventuellement aux élèves de CM de convertir systématiquement en litres (manipulation de nombres décimaux). Lors de la correction, faire préciser l unité de mesure du résultat et faire énoncer oralement la réponse complète au problème. 3. À retenir Repérer des substances dangereuses Les produits ménagers doivent être utilisés avec précaution. Avant de s en servir, il faut lire le mode d emploi et repérer le pictogramme qui informe éventuellement d un danger. Après chaque utilisation, il est important de bien refermer l emballage et de ranger le produit dans un endroit sûr pour que les plus jeunes ne courent aucun risque. Utiliser les préfixes et les suffixes À partir d un mot, on peut parfois en former d autres en ajoutant un préfixe avant le radical et/ou un suffixe après le radical. Tous les mots qui sont formés à partir du même radical appartiennent à la même famille. Par exemple, à partir du radical froid on peut former les mots froidement, froideur, refroidir, etc. Utiliser les unités de capacité Pour mesurer des capacités, on utilise le litre (L) et ses multiples ou sous-multiples : le décalitre (dal), l hectolitre (hl), le décilitre (dl), le centilitre (cl) et le millilitre (ml). Pour faire des conversions, on peut utiliser un tableau :

5 hectolitre 1 1 hl = 100 L 1L = 1000 ml décalitre 0 litre décilitre centilitre millilitre Prolongements Suggestions d activités Faire récolter les étiquettes de divers produits potentiellement dangereux. Faire réaliser un panneau d information sous forme de tableau, sur le modèle de celui de la fiche 4 : coller les étiquettes rassemblées dans la colonne «Produit». Le site propose un petit test aux élèves pour leur apprendre à reconnaître les pictogrammes des substances dangereuses : organiser une séance en salle informatique si l école en possède une. Utiliser le travail fait en classe sur les fiches 1 à 6 pour faire réaliser un jeu de l oie sur la sécurité domestique. Faire trouver les questions-réponses et faire réaliser un plateau de jeu illustré. La bibliographie pour l élève Les ressources documentaires : C. FAURE, Attention dangers!, Belin, 1991 ; P. SANDERS et L. MORZAC, Sois prudent à la maison, Gamma école active, 1990 ; S. GIRARDET, La Prudence à petits pas, Actes Sud Junior, 1996 ; A. LECLERC, Dangers dans la maison, Épigones, 1992, coll. «Voyage en Cyclopédie». Les vidéos et cédéroms : La Maison de Tête-en-bois : la sécurité des enfants à la maison, 2Jmedia, 2000, coll. «Jean de la Terre» (un cédérom éducatif, reconnu d intérêt pédagogique par le ministère de l Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie ; public : début de cycle 3). Les sites internet : (site proposé par l Union des industries chimiques ; un petit personnage, Molécule, guide l enfant à travers l univers des produits chimiques ; une rubrique est consacré à la sécurité et aux produits dangereux).