Rapport Final au 20/10/2008 DE LA FILIERE BOIS ENERGIE SUR LE PAYS TERRES DE LORRAINE

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1 Rapport Final au 20/10/2008 ETUDE DE FAISABILITE DE LA FILIERE BOIS ENERGIE SUR LE PAYS TERRES DE LORRAINE Phase 1 : Analyse du gisement et des besoins, et des coûts de mobilisation du combustible Coordinateur : CRITT Bois, Epinal Prestation conjointe: CRITT Bois, Epinal New Energie Concept, Epinal ONF, Nancy FEBEE, Epinal

2 - GLOSSAIRE - IFN CRPF ECIF PSG PGS DIB PF BO BI BF FC APS/APD DSP CRE MES IT EF MAP Inventaire Forestier National Centre Régional de la Propriété Forestière Echange et Cession d Immeubles Forestiers Plan Simple de Gestion Produits Connexes de Scieries Déchets Industriels banals Plaquettes Forestières Bois d œuvre Bois d Industrie Bois de Feu Forêt Communale Avant Projet Sommaire / Avant Projet détaillé Délégation Service Public Commission de Régulation de l Energie Mise en service Itinéraire Technique Etude de faisabilité Mètre cube Apparent de Plaquettes (m3) Page 2 sur 88

3 - SOMMAIRE - VOLET 1 : ANALYSE DE LA RESSOURCE FORESTIERE DISPONIBLE A DESTINATION DU BOIS ENERGIE / INTRODUCTION Méthodologie Détermination de la zone d étude Description des traitements cartographiques et des calculs / L OFFRE EN BOIS ENERGIE État des lieux de la forêt sur le territoire Les propriétaires forestiers Les classes de mobilisation Typologie des peuplements forestiers Gisements potentiels et usages concurrents Gisements potentiels Usages concurrents Impacts possibles Caractérisation des sols Impacts et recommandations Résultats Gisements identifiés pour le bois énergie Accroissement théorique des peuplements Volumes commercialisés Prévision de l évolution des volumes de bois de qualité secondaire commercialisé à horizon 5 ans Récapitulatif des volumes disponibles en bois énergie Etude de la ressource bois énergie en Meuse / CONCLUSION / REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES / ANNEXES...39 Page 3 sur 88

4 VOLET 2 : ANALYSE DES BESOINS EN BIOMASSE SUR LE TERRITOIRE / ETAT DES LIEUX DES PROJETS CHAUFFERIES EXISTANTS OU FUTURS SUR LE TERRITOIRE Méthodologie Résultats Les projets bois énergie en cours sur le territoire Les chaufferies réalisées (2) Les projets en travaux ou APS/APD (Avant Projet Sommaire /Avant Projet Détaillé) Projets à l étude Autres Synthèse des projets en cours ou réalisés / LES PROJETS IMPORTANTS A PROXIMITE DU TERRITOIRE DU PAYS TERRES DE LORRAINE Les projets de la Communauté Urbaine du Grand Nancy Vandoeuvre-lès-Nancy Nancy Centre Quai Florentin OPAC/ Le Haut du Lièvre Le projet de Ligny en Barrois (55) Les projets de production d électricité à partir de biomasse Synthèse des projets hors territoire / CONCLUSION / ANNEXES...58 VOLET 3 : CARACTERISATION ACTUELLE DES COUTS DE MOBILISATION DU COMBUSTIBLE / GENERALITES SUR LES EQUIPEMENTS ET TECHNIQUES DE PRODUCTION POUR LE BOIS ENERGIE APPLICABLE SUR LE TERRITOIRE DU PAYS TERRES DE LORRAINE L abattage...60 Page 4 sur 88

5 1.2 Le débardage Les broyeurs Le transport / LES COUTS DE MOBILISATION DE LA PLAQUETTE FORESTIERE APPLICABLES SUR LE TERRITOIRE DU PAYS TERRES DE LORRAINE Broyage sur parcelle (Automotrice de type Sylvatec), transport de plaquettes Broyage en bord de parcelle, transport de plaquettes Broyage sur plateforme, transport de bois rond Broyage sur plateforme, transport de houppier Enquête auprès des producteurs de plaquettes forestières / L ORIGINE ET LES COUTS D APPROVISIONNEMENT DES CHAUFFERIES DU TERRITOIRE La base de données Bilan de l enquête Les combustibles L origine géographique Les fournisseurs Schémas logistiques d approvisionnement Les prix constatés ( TTC/MWh) Conclusion et perspectives / ANNEXES...87 Page 5 sur 88

6 VOLET 1 : ANALYSE DE LA RESSOURCE FORESTIERE DISPONIBLE A DESTINATION DU BOIS ENERGIE Objectif et contenu : Le but de ce volet est d évaluer et caractériser la ressource bois sur le territoire du Pays Terres de Lorraine, préalable à l analyse de faisabilité d une filière bois. Il s agit donc de décrire et de caractériser le gisement bois d une manière générale et plus particulièrement la ressource disponible à destination du bois énergie. Pour ce faire, trois principales parties seront traitées ici. Dans un premier temps et pour fixer le cadre général, les massifs forestiers du territoire seront donc présentés, ainsi que les conditions écologiques et les types de peuplement en présence. Dans un second temps, nous nous intéresserons plus particulièrement aux volumes de bois commercialisés par chaque type de propriétaire sur l ensemble du territoire afin de dresser un bilan et d aborder le contexte actuel dans lequel évolue le marché du bois. Enfin, nous définirons les gisements potentiels de bois à destination du bois énergie, et nous caractériserons ces mêmes gisements en fonction des conditions de mobilisation. Volet 1 : étude ressource Page 6 sur 88

7 1 / INTRODUCTION Cette phase consiste en l évaluation des ressources potentielles en bois énergie dans les forêts du Pays Terres de Lorraine. Les sources possibles de bois énergie étudiées sont exclusivement les produits et sous-produits de l exploitation forestière. Cette étude met en évidence les volumes disponibles, les volumes effectivement mobilisables pour la filière énergétique ainsi que les coûts de mobilisation correspondant en fonction des difficultés techniques rencontrées. 1.1 Méthodologie Pour l estimation de la ressource disponible, le parti pris de l étude a été de s appuyer sur la méthodologie mise en œuvre pour l étude de disponibilité régionale (F&BE / ONF) et de commencer par une vision globale sur la zone d étude grâce aux chiffres de l Inventaire Forestier National et des données de commercialisation des bois sur cette même zone. Cette vision globale a été complétée par les remarques des gestionnaires des forêts publiques ou privées concernées Détermination de la zone d étude La zone d étude a été définie à partir de la liste des communes du Pays Terres de Lorraine. Voir en Annexe 1 la liste des communes du périmètre de l étude. Voir en Annexe 2 la carte forestière de la zone d étude Description des traitements cartographiques et des calculs L étude s est basée sur les données suivantes : Inventaire Forestier National : données statistiques et géographiques sur les types de peuplements présents sur le territoire d étude, F&BE et ONF : territoires communaux, limites de forêts publiques, Modèle Numérique de Terrain, schéma de desserte, données de vente pour la période concernant les forêts en gestion comprises dans la zone d étude, Aménagement Forestier pour les forêts communales et domaniales ainsi que le Plan Simple de Gestion (PSG) pour les forêts privées. Données sources Traitement cartographique Interprétation des données 1ers résultats Volet 1 : étude ressource Page 7 sur 88

8 Ces données rassemblées sous un système d information géographique ont été analysées de façon à déterminer les surfaces des différents types de peuplements en fonction de la classe de pente et de la classe de distance de débardage. En effet ce sont ces deux facteurs qui sont prédominants pour la mobilisation des bois et qui déterminent les coûts de mobilisation. Pour chaque type de peuplement nous avons calculé le volume théorique d accroissement en estimant la part du bois d industrie pour en déduire l accroissement théorique des houppiers. Ces volumes théoriques calculés sont mis en regard des volumes annuels moyens mobilisés actuellement. Nous avons calculé, pour les quatre dernières années ( ) en forêt publique et les trois dernières en forêt privée, les volumes effectivement mobilisés. Ils nous ont permis d estimer, de façon fiable, le volume potentiellement disponible en Bois Energie par type de peuplement et par gisement. Volet 1 : étude ressource Page 8 sur 88

9 2 / L OFFRE EN BOIS ENERGIE 2.1 État des lieux de la forêt sur le territoire Les propriétaires forestiers L analyse des données cartographiques nous montre que le taux de boisement au sein du périmètre de l étude est de 32% ce qui est légèrement supérieur à la moyenne nationale (27%) et quasi équivalent à la moyenne Lorraine (35%). Les forêts du Pays Terres de Lorraine, couvrant une surface d un peu plus de hectares, se situent principalement sur la zone Sud-ouest de la Meurtheet-Moselle et s étendent sur les départements de la Meuse et des Vosges. Le Pays Terre de Lorraine se caractérise par quatre type paysage lorrains, d Ouest en Est : des côtes calcaires boisées sur les plateaux, offrent des versants escarpés où se succèdent vergers, vignes puis les villages ou les pâtures. S en suit la plaine de la Woëvre principalement marquée par l agriculture (culture céréalière et herbages) et les quelques petits massifs forestiers encore présents occupent les dépressions et les terres les plus lourdes. Une bande plus boisée se localise sur le plateau calcaire voisin. Ce plateau de Haye est entaillé par de nombreux cours d eau creusant de petits vallons et se caractérise par de vastes massifs forestiers. La partie Est du territoire d étude se caractérise par une plaine argileuse ponctuée par de petits massifs forestiers. Quelques buttes témoins, boisées sur leurs sommets et parfois sur leurs versants, y sont également présentes. 52% de la surface boisée appartient aux Communes (FC) ou à d autres collectivités, 18% à l Etat (FD) et 30% aux propriétaires privés. Les "autres forêts soumises" constituent 1% des surfaces forestières communales, elles sont soumises au régime forestier et sont gérées de la même manière que les forêts communales. Les 30% de forêt privée représentent une surface de près de ha. La carte de la répartition des différents types de propriétaires forestiers est présentée en Annexe 3. Le graphique ci-dessous présente la répartition par classe de surface, information importante pour l analyse des volumes commercialisés et la déduction du volume potentiel en bois énergie (voir ci-après II.4.3 volumes commercialisés). Volet 1 : étude ressource Page 9 sur 88

10 Répartition des surfaces forestières par type de propriété 30% 52% Forêst communales et autres soumises Forêts domaniales Forêts privées 18% La forêt privée : Répartition de la forêt privée par classe de surface 29% 48% 10% 13% 0/4 ha 4/10 ha 10/25 ha >25 ha (PSG) Le point important de cette répartition est la forte proportion de micro propriété (0 à 4ha, près de 48%). C est ce que l on observe en moyenne en Lorraine. Ce constat nous amène à être doublement vigilant, d une part pour l évaluation des volumes commercialisés puisque nous savons que la gestion donc la commercialisation est aléatoire et d autre part, pour l évaluation du disponible en bois énergie et pour la caractérisation des coûts de mobilisations. En effet, nous avons observé des disparités d accès aux parcelles selon les secteurs de la zone d étude : le réseau de desserte au nord et au centre (zone de Ochey) est correct à bon, mais moyennement dense dans la partie sud. Le point positif est que près de 30% des forêts sont soumises à Plan Simple de Gestion (forêts de plus de 25ha). La gestion y est suivie donc les volumes commercialisés peuvent y être approchés (document de gestion). Volet 1 : étude ressource Page 10 sur 88

11 Précisions sur les forêts inférieures à 25ha : Le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF), qui dispose des données cadastrales de la forêt privée, nous donne la répartition des classes de surface de la propriété forestière privée suivante : Surface (ha) 0 à 4 4 à à 25 > 25 Total Nombre de Propriétaires surface en ha % / Propriétaire 97% 1,8% 0,7% 0,4% % / Surface 42% 12% 13% 33% Nous avons constaté une légère différence entre la surface CRPF (11 353ha) et la surface IFN (13 390ha). Nous avons donc recherché d où provenait cette différence. La répartition CRPF est issue des surfaces cadastrales dont la nature de culture est déclarée en boisement. Hors, nous savons que la forêt privée sur le territoire est très morcelée (12286 propriétaires sur 4764 ha, dans la tranche 0 à 4 ha). Cette petite propriété ne dépassant pas le seuil d imposition, nous savons par expérience que les propriétaires ne prennent pas le soin de déclarer ces surfaces en boisement. Ainsi, les surfaces dont la nature de culture est encore en prés, landes, friches ou vergers ne font pas partie de la base de données du CRPF. De plus, les données IFN sont calculées graphiquement dans un logiciel de cartographie et les bases du CRPF sont des surfaces cadastrales. Ainsi, en fonction de nos connaissances et enquêtes, nous avons répartis ces 2038 ha supplémentaires de formation forestière de l IFN de la façon suivante : Classe de surface de 0 à 4 ha : 2038 x 80% = 1630 ha Classe de surface de 4 à 10 ha : 2038 x 20% = 408 ha La nouvelle répartition est donc : 0 à 4 4 à à 25 > 25 Total Surface (ha) % / Surface 47,75% 13,13% 10,74% 28,37% Comme partout en Lorraine, le Pays de Terre de Lorraine ne déroge pas à la règle, la propriété privée est très morcelée Les classes de mobilisation Les classes de mobilisation d un peuplement forestier sont définies en fonction de deux paramètres qui sont le pourcentage de pente et la distance de débardage. Ces deux paramètres vont conditionner les possibilités techniques ainsi que les coûts de mobilisation. On définit en général trois classes de mobilisation en fonction de ces critères. Volet 1 : étude ressource Page 11 sur 88

12 Pente Distance de débardage < 200 m entre 200 m et 500 m > 500 m 0-15 % % > 30 % Exploitabilité facile Classe de mobilisation 1 : Pente < 30% et distance de débardage < 200 m et Pente < 15% et distance de débardage comprise entre 200 et 500 m. Exploitabilité moyenne Classe de mobilisation 2 : Pente comprise entre 15 et 30 % et distance de débardage comprise entre 200 et 500 m, et Pente < 30% et distance de débardage > 500 m. Exploitabilité difficile Classe de mobilisation 3 : Pente 30% et toute catégories de distance de débardage. La carte présentant la répartition des différentes conditions d exploitabilité en forêt, est présentée en Annexe 4. Le tableau suivant présente la répartition (en surface) des peuplements forestiers en fonction du pourcentage de pente et de la distance de débardage. Pente Distance de débardage 0 à 200m 200 à 500 m 500 m et + Total 0 à 15% à 30% > 30% Total Le tableau suivant présente la répartition (en pourcentage) des classes de mobilisation sur les forêts du territoire d étude. Classe de mobilisation Total Forêts communales et autres soumises 36% 15% 1% 52% Forêts domaniales 9% 9% 0% 18% Forêts Sans PSG 11% 10% 1% 22% privées Avec PSG 4% 3% 0% 7% Total 60% 37% 3% 100% Volet 1 : étude ressource Page 12 sur 88

13 Deux caractéristiques des peuplements forestiers peuvent être mises en avant : les peuplements sont majoritairement situés dans la classe d exploitabilité facile à moyenne (97 % des peuplements), ce qui va avoir un impact sur les coûts de mobilisation de la ressource mais aussi sur le niveau de mobilisation de cette ressource pour des usages concurrents au bois énergie. 3% des peuplements sont difficilement exploitables du fait de leur localisation sur des versants à forte pente, qui rendent la mécanisation de l exploitation très difficile. les peuplements sont bien desservis (plus des 2/3 sont situés à moins de 500 mètres d une desserte et un peu plus de 30% sont à moins de 200 mètres d une desserte). Ces chiffres sont représentatifs de la moyenne régionale qui est de l ordre de 30% mais cependant, cachent des disparités entre Forêts Publiques et Forêts Privées. Ces dernières étant souvent moins bien pourvues en infrastructures notamment dans la petite forêt privée (< 10ha) et plus spécifiquement dans le nord du territoire. D ores et déjà, ces résultats ont une incidence sur la ressource disponible en bois énergie. En effet, par expérience nous savons que les industriels de la trituration comme les faiseurs de bois de chauffage vont en priorité mobiliser les bois dans les classes de mobilisation facile à moyenne. Aujourd hui, tant en forêt publique qu en forêt privée l intégralité des produits issus des forêts sont valorisés. Le disponible pour le bois énergie plaquette semble, par conséquent, limité. La volonté de mobiliser du bois à destination du bois énergie plaquette risque de venir concurrencer les usages existants sauf si les gestionnaires et clients peuvent dynamiser les prélèvements et/ou travailler dans des peuplements jeunes dont les produits sont aujourd hui rarement valorisés. Conclusions : - forte proportion des peuplements situés dans les classes de mobilisation 1et 2, - pression importante sur la ressource de ces deux classes par les industriels et les cessionnaires => a priori, disponibilité réduite pour le bois-énergie Typologie des peuplements forestiers Nous avons étudié les peuplements forestiers pour en déduire leurs spécificités. Pour une plus grande homogénéité dans nos calculs, nous avons pris le parti de rassembler certains types de peuplements IFN sous des appellations plus générales et ainsi avoir des bases de données en surface et en volume exploitables. La carte de répartition des différents peuplements forestiers est présentée en Annexe 5. Volet 1 : étude ressource Page 13 sur 88

14 Il est à noter que les surfaces de peuplements présentés ici tiennent compte des dégâts liés à la tempête de Carte des dégâts liés à la tempête de 1999 en Annexe 6. La répartition des types de peuplement par propriétaire est donnée dans le schéma et le tableau ci-dessous : Type de peuplement Boisement non productif Futaie de feuillus Répartition des types de peuplement par Propriétaire (Chêne ou Hêtre) Futaie de feuillus Indifférenciés Forêts communales Forêts domaniales Forêts privées Total ha % ha % ha % ha % Futaie mixte Futaie de résineux Mélange de Futaie et de Taillis Total Quel que soit le propriétaire de la forêt, on note la prédominance des mélanges de futaie et de taillis ainsi qu une faible proportion des futaies mixtes et futaies résineuses. Les autres peuplements les plus représentés sur le territoire du Pays Terres de Lorraine sont les futaies feuillues de hêtre et/ou de chêne ainsi que les futaies de feuillus indifférenciés. Précisions sur la répartition en forêt privée : Les peuplements en forêts privées La forêt privée est essentiellement constituée de feuillus (taillis, futaie et futaie mixte) pour 89%. Le Hêtre est l essence majeure sur le territoire. Il est associé au Pin sylvestre dans les futaies mixtes, tout en restant majoritaire. Le Chêne est présent sur les parties nord et sud du territoire. Deux espèces de Chêne se développent sous ces latitudes : «pédonculé» au sud et «sessile» au nord. La répartition entre ces deux espèces résulte de la plus grande tolérance au stress hydrique du Chêne sessile, ainsi si les conditions stationnelles sont plus dures comme dans la région IFN des Côtes de Meuse (sol peu profond donc Volet 1 : étude ressource Page 14 sur 88

15 capacités hydriques limitées), il sera plus présent. Le Pin sylvestre est l essence résineuse majoritaire dans les peuplements mixtes et pures de la petite forêt privée (surface IFN >500ha). Il a été souvent planté, faute de mieux, sur des terrains en déprise agricole et des anciens vergers. Répartition des types de peuplements dans l'ensemble de la forêt privé 53% 3% 9% 8% 17% 10% Boisement non productif Futaie de feuillus (Chêne ou Hêtre) Futaie de feuillus Indifférenciés Futaie mixte Futaie de résineux Mélange de Futaie et de Taillis Le morcellement des parcelles a favorisé l abandon de gestion des terrains en déprise agricole. Ils se sont en grande partie enfrichés et sont aujourd hui occupés par des accrus naturels feuillus. Ces derniers peuvent aujourd hui être une ressource Bois Energie. C est notamment le cas dans le secteur d Ochey où ce phénomène est très marqué et où de nombreuses parcelles sont en cours d enfrichement (sol pauvre pour l agriculture). En revanche, la production de bois bûche est importante (concurrence pour le bois déchiqueté) et représente des volumes conséquents. Toutefois ceux-ci sont difficiles, voir impossible, à quantifier car ils se réalisent directement entre particuliers, sans passer par les circuits commerciaux classiques. La petite forêt privée Dans la petite forêt privée les feuillus occupent 90%, de la surface. Le Hêtre reste l essence principale. Répartition des types de peuplements dans la petite forêt privée Dans les résineux, c est le Pin noir qui domine. 53% 4% 9% 6% 12% 16% Boisement non productif Futaie de feuillus (Chêne ou Hêtre) Futaie de feuillus Indifférenciés Futaie mixte Futaie de résineux Mélange de Futaie et de Taillis Avant la tempête de décembre 99, la micro propriété était peu dynamique mais suite à cet événement, les propriétaires ont montré que sur ce secteur, ils pouvaient se mobiliser en se regroupant pour réaliser des travaux en commun (nettoyage et reconstitution). Depuis, ce Volet 1 : étude ressource Page 15 sur 88

16 dynamisme reste soutenu, il y a notamment des projets d ECIF 1 (Echange et Cession d Immeubles Forestiers). Des regroupements de propriétaires pour réaliser des dossiers de demande de subvention se sont également constitués, exemple : un OGEC a déposé un dossier de subvention tempête pour l ouverture de cloisonnement en régénération naturelle feuillue avec 70 propriétaires dans le secteur d Ochey. La production de bois bûche est importante dans la petite propriété. C est d ailleurs en majorité l objectif de production, ce qui engendre des peuplements de qualité moyenne, avec un temps de rotation important entre les coupes (>20 ans). La forêt sous Plan Simple de Gestion (> 25ha) L ensemble des propriétaires de forêts soumises à Plan Simple de Gestion fait appel à des gestionnaires (coopératives ou experts forestiers). Dans ces forêts, le renouvellement des peuplements, l obtention de bois de qualité et la rentabilité sont fondamentaux pour les propriétaires ainsi la sylviculture y est plus suivie et les volumes commercialisés plus réguliers. Dans la plupart des cas les parcelles sont mieux desservies ce qui facilite les interventions (coupes et entretiens). 53% Répartition des types de peuplements dans les forêts sous PSG 0% 11% 13% 20% 4% Boisement non productif Futaie de feuillus (Chêne ou Hêtre) Futaie de feuillus Indifférenciés Futaie mixte Futaie de résineux Mélange de Futaie et de Taillis Les feuillus sont majoritaires (87%) et les bois sont de meilleure qualité (entretien régulier). La catégorie de bois recherchée prioritairement est le bois d œuvre. Les peuplements résineux sont plus présents (13%) que dans les forêts plus petites (6%) et constitués d essences plus productives que les Pins, comme l Epicéa commun ou le Sapin pectiné. Ces deux essences ne sont pas très présentes car les conditions stationnelles ne sont pas favorables. De plus, elles font partie de la catégorie des résineux blancs qui sont systématiquement valorisés dans les industries du papier et du panneau, le disponible pour le bois énergie est donc faible à nulle. Ces forêts se sont réparties assez régulièrement sur le territoire, avec une densité moindre sur le sud-ouest. Les documents de gestion type PSG garantissent la bonne gestion dans ces forêts ainsi, les volumes prélevés sont inférieurs à l accroissement annuel. Dans le 1 Opération d aménagement foncier à l initiative du département mais conduite par une commission communale, soumise à enquête publique. C est un technicien désigné par le département qui prépare et exécute les opérations d aménagement foncier après validation par la commission communale. Les propriétaires sont pleinement associés à la démarche. Volet 1 : étude ressource Page 16 sur 88

17 cas contraire, il y aurait un risque de décapitalisation. L ensemble des sous produits de la forêt (houppiers) et des menus produits issus des travaux sylvicoles (cloisonnements et dépressages) est récolté en bois de chauffage. 2.2 Gisements potentiels et usages concurrents Il s agit du bois susceptible de faire l objet d une valorisation énergétique. Les gisements présentés sont ceux qui sont traditionnellement pris en compte dans les études de ressource bois énergie. La partie suivante «usages concurrents» permettra de définir quelle proportion de chaque gisement est effectivement mobilisable, dans le cas particulier du Pays Terres de Lorraine, sans perturber les équilibres existants actuellement dans la filière bois Gisements potentiels Liste des gisements communément destinés au bois énergie : - houppiers de Chêne et de Hêtre, - houppiers résineux (Sapin uniquement pour les résineux blancs) - taillis, - interventions sylvicoles (ouverture de cloisonnements, premières éclaircies «pré-commerciales»), - rémanents d exploitation (branchages, surbilles de qualité médiocre), - les produits connexes de scieries (PCS) - les déchets industriels banals (DIB) - autres gisements : gestion des paysages, entretien des linéaires Usages concurrents Il s agit de déterminer, pour chaque gisement, la part potentiellement réservée aux usages concurrents si l on veut préserver les équilibres économiques actuels. Ces usages concurrents sont : - Houppier/rémanents de feuillus : bois de papier, bois de trituration et bois de chauffage, - Houppier de résineux : bois de papier, bois de trituration, - Taillis : bois de chauffage, - Eclaircies pré-commerciales : bois de papier (principalement pour l épicéa) et bois de chauffage pour les feuillus, - Cloisonnements : bois de chauffage. Volet 1 : étude ressource Page 17 sur 88

18 La forêt En forêt publique, l intégralité des gisements "houppiers feuillus et résineux", "éclaircie pré-commerciale" et "cloisonnements" est mobilisée à destination du bois de chauffage et d industrie. Il existe actuellement une forte demande en bois de chauffage. La part de ces gisements pouvant être réservés au bois énergie est donc quasi nulle. Ceci est particulièrement vrai en forêt communale. En effet, traditionnellement, les communes forestières souhaitent prioritairement réserver une part de la ressource bois à leurs habitants, pour satisfaire la demande en bois de chauffage. De plus, l exploitation des bois issus des ouvertures de cloisonnement, des premières éclaircies ainsi que des opérations de dépressages est très difficile du fait d un relief très vallonné avec de fortes pentes. En forêt domaniale, une part de cette ressource pourrait être réservée à la production de plaquettes forestières. En effet, l ONF s est fortement engagé dans le développement du bois énergie, notamment dans le contrat Etat-ONF pour la période En forêt privée, les problématiques sont différentes donc les types de gisements disponibles le sont également bien que la répartition entre les différents types de peuplement soit similaire à celle rencontrée en forêt publique à la différence qu en forêts privées, la proportion en résineux est plus forte (12 à 13% contre 1 à 3%). Le type de peuplement le plus représenté est le mélange de futaie et de taillis (53%) dans lequel la proportion de houppier est plus importante par rapport aux futaies. C est cette partie de l arbre qui est destinée à la fabrication de bois énergie. Les houppiers résineux font références aux résidus de coupes qui restent sur place et sont potentiellement valorisables en plaquettes mais l intégralité ne peut être prélevée (contraintes techniques, protection des sols,...). On estime que 25% des houppiers résineux pourraient être réservés. Pour les houppiers feuillus, les contraintes ne sont pas les mêmes (pas d affouage comme en FC) et les surfaces de peuplements feuillus en forêt privée sont majoritaires avec ha soit 79% de la surface, auxquels il faut ajouter 1350 ha de Futaie mixte, soit 10%, constituée essentiellement de Hêtre. Néanmoins, la pression sur le bois de feu est tout aussi intense. L analyse des volumes commercialisés et l enquête auprès des techniciens d exploitations et auprès des Experts forestiers montrent un volume feuillu commercialisé annuellement de 8600 m3 (BO + BI + BC 2 ). Si l on ajoute à cela la demande en bois de feu et la demande des industriels dans les produits houppiers, le disponible potentiel est estimé à 20% des houppiers commercialisés. Les gisements d éclaircie pré-commerciale et cloisonnement sont très faibles 2 BO = bois d œuvre, BI = bois d industrie, BC = bois de chauffage en bûche Volet 1 : étude ressource Page 18 sur 88

19 car le territoire ayant une bonne dynamique, les ouvertures de cloisonnements sont réalisées initialement lors de la préparation de la régénération, puis entretenus. Nous pouvons considérer ce gisement comme négligeable, sachant que quand ce type d entretien est réalisé, dans la plupart des cas les produits de plus de 7cm de diamètre sont façonnés en bois de feu. Les produits connexes de scieries ou PCS La prise en compte de ce gisement est issue de l enquête réalisée par le Gipeblor à l été 2006 et des enquêtes téléphoniques réalisées auprès de cinq unités de transformation (liste en annexe) intégrées dans (ou suffisamment proches) le territoire d étude et générant un volume de PCS important. Les produits connexes issus de la 1ère et 2nde transformations du bois sont les suivants : Les plaquettes de scieries (Purges, délignures et dosses broyées) La sciure Les écorces Purges, délignures, dosses (scierie sans broyeur) L enquête a montrée que, sur la Lorraine, tonnes en feuillus et tonnes en résineux sont produites chaque année. La quasi totalité de ces PCS est déjà mobilisée, le plus souvent par contrat d approvisionnement avec les industriels du papier et du panneau. Le delta disponible est par conséquent faible et uniquement composé d écorces qui sont peu valorisées. On notera toutefois que certaines chaufferies consomment des plaquettes de scierie (peu de cas recensés, aucun dans les chaufferies proches du périmètre d étude). L enquête auprès des scieries a montré que sur le gisement écorce, il n existait pas de contrat ferme entre les producteurs et les utilisateurs et que par conséquent, si le prix proposé par la filière bois énergie est supérieur à celui qui est pratiqué, le disponible pour le bois énergie devient plus important. Les gisements plaquettes et dosses/délignures sont déjà valorisés. Les déchets industriels banals ou DIB L augmentation sensible du prix du bois sur pied à conduit les producteurs de plaquettes à réévaluer leurs tarifs à la hausse avec pour conséquence une hausse de la facture énergétique chez leurs clients. Ces derniers ont été amenés à étudier d autres approvisionnements en combustible bois meilleurs marchés pour tamponner cette hausse. Outre les PCS, il est possible d incorporer dans l approvisionnement des DIB en quantité limitée. Ce combustible présente la particularité d être relativement sec (15 à 25% d humidité) et d être encore aujourd hui bon marché par rapport à la plaquette compte tenu de son taux d humidité bas. Néanmoins, les quantités disponibles sont faibles puisque ce combustible, issu des centres de tri des récupérateurs, doit être complètement exempt d adjuvant chimique type Volet 1 : étude ressource Page 19 sur 88

20 traitement insecticide ou de peinture. C est ce que l on nomme les DIB de classe A. La seconde explication de ce faible volume est que les récupérateurs se sont engagés à fournir d autres chaufferies, souvent de forte puissance donc consommant des quantités importantes, et qu ils ne disposent pas de la ressource nécessaire aujourd hui pour proposer des volumes supplémentaires. D un point de vue technique, ce gisement se présente sous la forme de bois «grappiné», c'est-à-dire qu il a subit un 1er broyage léger (broyeur spécifique). Il nécessite donc un nouveau broyage et doit être, le plus souvent, déferraillé quand il s agit par exemple de palette. Les «producteurs» peuvent fournir du combustible prêt à l emploi et le livrer directement en chaufferie. Le facteur limitant est que ce combustible doit être mélangé aux autres (plaquette, PCS) puisque son taux d humidité est souvent trop faible pour les réglages des chaufferies (dans le cas d une utilisation à 100%). Ce mélange peut être réalisé directement dans le silo (si la capacité le permet) ou nécessite le passage par une plateforme de stockage afin d alterner les chargements dans le silo. Nous préciserons que la Coopérative a réalisé des essais qui se sont révélés peu productifs compte tenu des déchets présents dans les livraisons (plastique, ferraille,...). Il faut donc être très rigoureux dans le contrôle à l entrée de la chaufferie sous peine de défaillances techniques lourdes. De plus, le disponible étant faible, des fournisseurs peu scrupuleux peuvent être tentés de livrer des DIB de classe B donc recouverts de peinture (encadrement de fenêtre) qui sans une attention particulière et une certaine expérience peuvent passer inaperçus sur l ensemble de la livraison. Les conséquences sont l émission de substances toxiques dans l atmosphère (métaux lourds, dioxines,..) puisque dans la grande majorité des cas, les fumées ne sont pas filtrées. L entretien des espaces verts Les rémanents d entretien d espaces verts représentent un volume annuel non négligeable sur le territoire d étude, mais ils présentent des inconvénients majeurs. Ils sont dispersés et représentent en général des quantités trop faibles pour qu il soit rentable de les mobiliser. Lorsqu ils sont regroupés en déchetterie, les branches, rameaux et feuilles ne sont pas séparés, ce qui rend impossible la transformation en plaquettes forestière. Pour ces raisons, le gisement «entretien des paysages» est actuellement considéré comme négligeable. Néanmoins, diverses réflexions sont en cours dans les intercommunalités (et sociétés privées) possédant des déchetteries pour valoriser une partie des volumes traités annuellement, à savoir la fraction dont le diamètre permettrait de les broyer afin d obtenir une plaquette dont la granulométrie serait acceptée par les chaufferies (c est à dire pas trop fine). Aujourd hui, le principal frein à l utilisation de cette ressource est la capacité technique et l espace Volet 1 : étude ressource Page 20 sur 88

21 disponible sur les sites pour effectuer le tri (séparation des feuilles et aiguilles ainsi que des rameaux les plus fins). Si l espace est suffisant, une des solutions étudiées est de trier les produits «à la source», c'est-à-dire sur les lieux de production. Mais cet itinéraire coûte très chère puisqu il faut effectuer plusieurs voyages avec les produits distincts, sachant que les volumes en question sont souvent faibles. 2.3 Impacts possibles Caractérisation des sols L ensemble du territoire du Pays Terres de Lorraine, se situe à cheval sur quatre régions forestières 3 définies par l Inventaire Forestier National qui se succèdent d Ouest en Est. 23% de la surface forestière de la zone d étude se localise sur la région "Côtes et collines de Meuse", 12% sur "Woëvre", 46% sur "Plateau de Haye" et 19% des massifs sur "Plateau Lorrain". Située à l extrême Ouest de la zone d étude, la région "Côtes et collines de Meuse", presque exclusivement sur roches calcaires, surplombe la plaine de la Woëvre caractérisée par des formations géologiques marneuses et argileuses. Les sols carbonatés, calciques et brunifiés y sont majoritaires. Leur texture est principalement argileuse sur "Côtes et collines de Meuse" et tendent vers des textures limoneuses sur argiles vers la "Woëvre" où les sols présentent également des traces d hydromorphie. Les humus forestiers sont principalement de type mull (eumull-mesomull, mull carbonaté et dysmull-oligomull). La frange Est de la zone d étude se localise dans les régions "Plateau de Haye" et "Plateau Lorrain", dont les substratums géologiques sont respectivement constitués de roches calcaires et d argiles marneuses. La texture des sols est à dominante argileuse et les humus sont essentiellement de type mull Impacts et recommandations La récolte répétée de bois dans le cadre d une filière bois énergie n est pas neutre et peut être à l origine : d une exportation non négligeable d éléments minéraux, de la compaction des sols en profondeur. En effet, quelque soit l essence, les produits de faible section ("matière première" de la filière bois énergie) sont très riches en éléments nutritifs par rapport au bois de tronc et leur décomposition est très rapide, ce qui les place au cœur des processus de recyclage naturel des éléments nutritifs et du maintien de la fertilité des sols. 3 Divisions territoriales naturelles qui présentent, pour la végétation forestière, des conditions de sol et de climat suffisamment homogènes. Les performances de croissance de chaque essence sont considérées comme identiques au sein d une même région Volet 1 : étude ressource Page 21 sur 88

22 Ainsi, en croisant les différentes caractéristiques des sols du territoire, avec le diagramme de sensibilité des sols en fonction de la texture et du niveau trophique (ADEME, 2006) présenté ci-dessous, il est possible de déterminer le niveau de richesse des sols et donc leur niveau de sensibilité ou capacité à supporter la récolte des rémanents. Sensibilité des sols en présence sur la zone d étude La synthèse des recommandations de l ONF par classe de sensibilité de sol et par type de peuplement sur la base des recommandations du guide de l ADEME (2006), présentée ci-dessous, donne des indications sur les prélèvements de rémanents ou en arbres entiers sans altérer la fertilité chimique des sols. Volet 1 : étude ressource Page 22 sur 88

23 Sols peu sensibles Sols moyennement sensibles Sols très sensibles Feuillus Peuplements Résineux Taillis et TSF Futaie Epicéa commun Autres résineux Taillis et TSF Feuillus Futaie et TSF en conversion Tous Recommandations de l ONF (sur la base des recommandations du guide de l ADEME sans recours à des fertilisations compensatoires) Récolte de rémanents ou d arbres 2 fois au maximum dans la vie du peuplement Laisser au moins ans entre 2 récoltes des arbres + rémanents Récolte des rémanents ou d arbres 2 fois au maximum dans la vie du peuplement Récolte des rémanents ou d arbres 2 fois au maximum dans la vie du peuplement Récoltes des rémanents ou d arbres 1 fois au maximum dans la vie du peuplement Laisser au moins 30 ans entre 2 récoltes des arbres + rémanents Récolte des rémanents ou d arbres 1 fois au maximum dans la vie du peuplement Aucune récolte de rémanents ou d arbres Ainsi, les sols forestiers du territoire d étude sont moyennement à peu sensibles aux exportations de matière organique et peuvent supporter la récolte de bois énergie sans risque de les appauvrir (dans la limite des recommandations en terme de fréquence de récolte et sans exporter le feuillage). L intensification des exploitations forestières peut également entraîner un tassement et une érosion des sols plus importants, par des passages plus fréquents d engins ainsi que par l exploitation de branchages qui pourraient servir à protéger les cloisonnements parcourus. Les sols à dominante argileuse ou limoneuse sont caractérisés par une très forte sensibilité au compactage et à l orniérage dès qu ils sont humides. Cette sensibilité est encore accrûe dans le cas de sols hydromorphes. De manière générale, on veillera donc à ne pas faire passer d engins en forêt sur des sols humides, même si on limite les déplacements sur les cloisonnements. De manière plus détaillée dans le contexte du Pays Terre de Lorraine, on peut distinguer la sensibilité au tassement selon trois grandes familles de sols. 1 Les sols limoneux en surface : sensibilité maximale au tassement à l état humide et sensibilité à l érosion si laissé nu même sur faible pente. Il est à noter de plus que le tassement des limons n est réversible ni naturellement ni artificiellement. Ces sols sont en revanche tout à fait porteurs à l état sec. En conséquence : - Aucun passage d engins sur sols humides, même en se cantonnant aux cloisonnements. - Débusquage et débardage uniquement sur sols secs, en restant strictement sur les cloisonnements couverts par une couche de rémanents. Volet 1 : étude ressource Page 23 sur 88

24 Bois énergie : les rémanents doivent être réservés à la protection des cloisonnements contre le tassement et l érosion donc pas d exploitation de rémanents possibles sauf dans le cas de récoltes par câble aérien. 2 Les sols très argileux dès la surface : très forte sensibilité à l orniérage et au compactage à l état humide. Risques très faibles sur sols ressuyés à secs. En conséquence : - Eviter le passage d engins sur sols humides. Sinon prendre un maximum de précautions : cloisonnements protégés par une couche épaisse de rémanents (> 75 cm), engins légers avec pneumatiques adaptés, chevaux, câblage. - Débusquage et débardage autant que possible sur sols secs, toujours en restant sur les cloisonnements. Bois énergie : on pourra exploiter les rémanents sur sols secs ou bien par câble aérien. En revanche, on les réservera à la protection des cloisonnements en cas d exploitation sur sols humides. 3 Les sols très caillouteux (plus de 50 % de cailloux en volume), notamment en bordure de plateau calcaire : risques de dégradations uniquement en cas de présence d une nappe d eau. En conséquence : - Aucun passage d engins sur sols engorgés. - Interventions possibles sans précautions particulières sur sols secs ou légèrement humides mais sans nappe. Bois énergie : on pourra exploiter les rémanents sans réserve concernant leur utilisation destinée à la protection des cloisonnements. 2.4 Résultats Gisements identifiés pour le bois énergie L étude des usages concurrents pour chaque type de gisement (après concertation des gestionnaires de la forêt publique et de la forêt privée) nous permet de préciser les gisements effectivement mobilisables pour le bois énergie. On peut raisonnablement mobiliser : En forêt publique : - Forêt domaniale : 5 à 10 % de l ensemble des gisements feuillus et résineux (initialement destiné au bois de chauffage), à savoir les interventions sylvicoles de types premières éclaircies et ouverture de cloisonnements, - Forêt communale : à moins d une volonté forte des communes forestières de réserver du bois pour la production de plaquette forestière, aucune part des gisements feuillus et résineux ne sera disponible en forêt communale. Cependant, vu l importante surface forestière communale (environ 52% de la surface forestière totale), il sera possible de réserver «facilement» une Volet 1 : étude ressource Page 24 sur 88

25 petite part du bois de chauffage à destination du bois énergie sans déstabiliser les autres filières en place. La suite de l étude, et notamment l analyse des volumes annuels commercialisés, nous permettra de quantifier précisément chacun des gisements pour déduire le volume mobilisable en bois énergie. En forêt privée : - 50% de houppiers de Pin et 15 % pour les autres résineux Compte tenu des problèmes d accès aux gisements (desserte insuffisante) notamment dans la partie Nord du département et compte tenu de la sensibilité des sols, nous pouvons raisonnablement réserver 25% des houppiers résineux pour la production de plaquettes % des houppiers feuillus Pour les mêmes raisons que pour les houppiers résineux et compte tenu de la pression sur le bois de feu, la part qui peut être destinée à la production de plaquette est de 20%. Cette proportion est supérieure à celle des forêts publiques car les propriétaires privés n ont pas «d obligation» de type affouage, le choix de la destination de leurs produits est dicté par la loi du marché Accroissement théorique des peuplements L accroissement en houppier des peuplements adultes est calculé à partir de l accroissement "théorique" à l hectare des peuplements. Ces accroissements sont déterminés à dire d expert à partir des statistiques de l IFN et des pratiques des forestiers en la matière pour chaque type de peuplement (notamment ce sont des chiffres utilisés pour la rédaction des aménagements forestiers). On obtient donc l accroissement total de chaque type de peuplement dont on peut extraire l accroissement attribué au bois d industrie et l accroissement des houppiers. Pour cela on applique les ratios suivants : pour les peuplements feuillus on estime que 35% de l accroissement va au bois d industrie alors que pour les peuplements résineux seul 20% de l accroissement est attribué au bois d industrie. Le calcul de l accroissement des houppiers est réalisé de même à partir de l accroissement total des peuplements avec un ratio communément appliqué de 20% pour les futaies de feuillus, 35% de taillis sous futaie et de 10% pour les résineux. Pour les boisements non productifs, on estime que tout l accroissement va dans les houppiers. Les calculs sur la totalité de la zone d étude donnent les résultats suivants : Volet 1 : étude ressource Page 25 sur 88

26 Type de peuplement Accroissement annuel par type de peuplement Surface (ha) Accroissem ent en m 3 /ha à dire d expert Accroissem ent en m 3 dont BI en m 3 (35% en feuillus et 20% en résineux) dont houppiers en m 3 (20% en futaie de feuillus, 35% en taillis sous futaie et 10% en résineux) Boisement non productif Futaie de feuillus (Chêne ou Hêtre) Futaie de feuillus Indifférenciés Futaie mixte Futaie de résineux Mélange de Futaie et de Taillis TOTAL Il est important de rappeler que le territoire du Pays Terre de Lorraine a été fortement touché par la tempête du 26 décembre 1999 (cf. tableau suivant). De ce fait, l accroissement du bois de qualité secondaire présenté ci-dessus, qui prend en compte l ensemble des forêts du pays, ne peut directement être mis en relation avec les volumes commercialisés sur cette zone. Cette donnée accroissement doit être recalculée, à partir des surfaces des peuplements forestiers indemnes de tout dégât tempête et donc "normalement productifs", à savoir 62% du territoire forestier. Peuplements touchés par la tempête de 1999 (surfaces IFN) Total Surfaces forestières toutes propriétés confondues Proportion de peuplements touchés % 30% 70% 95% 100% Peuplements indemnes de tout dégât tempête Surfaces forestières toutes propriétés confondues Proportion de peuplements non touchés % 70% 30% 5% 0% Ainsi le tableau ci dessous, présente pour les différents types de peuplements en présence sur le territoire d étude, les accroissements annuels correspondant, calculés en considérant que seul 62% de l accroissement est productif. Volet 1 : étude ressource Page 26 sur 88

27 Type de peuplement Surface (ha) Accroissem ent en m 3 /ha à dire d expert Accroisse ment en m 3 dont BI en m 3 (35% en feuillus et 20% en résineux) dont houppiers en m 3 (20% en futaie de feuillus, 35% en taillis sous futaie et 10% en résineux) Boisement non productif Futaie de feuillus (Chêne ou Hêtre) Futaie de feuillus Indifférenciés Futaie mixte Futaie de résineux Mélange de Futaie et de Taillis TOTAL Ainsi, en bois de qualité secondaire, à savoir le bois d industrie et les houppiers, l accroissement est de l ordre de m 3 par an. Ce résultat est à mettre en relation avec les volumes commercialisés sur le territoire (cf chapitre suivant) notamment afin de s assurer que les prélèvements ne sont pas supérieurs à l accroissement et éventuellement déterminer, s il existe un solde positif, un gisement disponible pour la production de plaquettes forestières. Volume d accroissement annuel : 3,48 m3 /ha en forêt publique (3,49 en FC et 8,10 en FD) et 3,42 m3 /ha en forêt privée (ces chiffres tiennent compte de l impact de la tempête) Volumes commercialisés Les données initiales sont les données de vente pour les quatre dernières années ( ) en forêt publique et pour les 3 dernières années en forêt privée sur la zone d étude. L ONF étant le gestionnaire unique des forêts publiques, les données de commercialisation sont exhaustives. Pour les forêts privées, les bases de calculs et les approches sont différentes puisque les données fiables dont nous disposons sont issues des volumes commercialisés par F&BE, Cosylval ainsi que des informations recueillies lors des entretiens avec les experts forestiers. Nous pouvons considérer que les données concernant 43% de la forêt privée sont connues avec 100% pour les forêts sous PSG. Pour les forêts non soumises à PSG, nous avons été prudent quant à l évaluation des volumes. En effet, la partie Nord du territoire comprend de nombreuses propriétés privées qui ne sont pas ou peu entretenues faute d accès praticables. Il en résulte une mise sur le marché d une quantité faible de bois. Le Volet 1 : étude ressource Page 27 sur 88

28 petit volume qui est extrait chaque année entre dans la catégorie bois de feu et échappe de fait à la filière classique. Les forêts privées du sud et du centre du territoire sont relativement accessibles. La pente n est pas une contrainte sur ce territoire (Cf. classes de mobilisation). Volumes moyens commercialisés annuellement par type de propriétaires (m3) Forêts Communales Bois d œuvre Bois d industrie Bois de feu Total Forêts Domaniales Bois d œuvre Bois d industrie Bois de feu Total Forêts Privées Bois d œuvre Bois d industrie Bois de feu Total Total * : BO = bois d œuvre ; BI = bois d industrie ; BF = bois de feu Le volume commercialisé annuellement ( m 3 ) représente 57 % de l accroissement théorique annuel. Si l on se penche plus particulièrement sur les récoltes de bois de qualité secondaires, à savoir le bois d industrie et le bois de feu, les résultats sont les suivants : Forêts Publiques hors Forêts Privées Total forêt militaire Taux de prélèvements / accroissement 76% 25% 61% Ainsi, les récoltes de bois de qualité secondaire, qui représentent le gisement dans lequel la production de bois énergie est envisageable, sont à un niveau relativement élevé. Les prélèvements ne pourraient être augmentés de manière significative sans prendre le risque de décapitaliser les forêts surtout en domaine publique. Il faut néanmoins prendre en compte le fait que les volumes exploités en bois de feu sont sous évalués, notamment en forêt privée, car comme nous l avons vu précédemment, ils ne sont pas quantifiables (de particuliers à particuliers). Même si nous pouvions approcher ces chiffres, il n en demeure pas moins que ce bois de feu ne passe pas par les filières commerciales classiques donc il n est pas possible de le capter. Volet 1 : étude ressource Page 28 sur 88

29 Il se produit annuellement 3,48 m 3 /ha de bois de qualité secondaire dans les forêts publiques dont 2,64 m 3 (76%) sont prélevés. De même, il se produit 3,42 m 3 /ha de bois de qualité secondaire en forêts privées dont 0,86 (25%) sont prélevés. Il existe, en forêt privée, de nombreuses propriétés de surface réduite (48% < 4ha) où il est actuellement difficile de mobiliser du bois (desserte insuffisante, marché du Hêtre déprimé et manque de motivation des propriétaires). Les valeurs de prélèvement sont donc plutôt faibles et il apparaîtrait possible d augmenter les prélèvements globaux pour accroître le volume de boisénergie mobilisable sur le territoire. Le chiffre global ainsi obtenu, soit m 3 révèle un prélèvement de l ordre de 1,42 m 3 /ha/an ce qui semble compatible dans le contexte de la forêt privée (rappelons que 48% de la forêt appartient à la classe 0-4 ha). Précisons également que si les résineux étaient majoritaires, compte tenu du contexte actuel de forte demande de la part des industriels, le prélèvement approcherait le 2 à 3 m 3 /ha/an. D après notre analyse de la situation, il est vraisemblable qu en réalité le taux de prélèvement est supérieur si l on pouvait comptabiliser le bois de feu qui est réalisé de particulier à particulier Prévision de l évolution des volumes de bois de qualité secondaire commercialisé à horizon 5 ans En forêt publique, cette prévision a été menée à partir des documents d aménagement, et notamment des prévisions de récoltes à venir. Ces résultats ont été complétés par la consultation des gestionnaires de forêts. Au vu de l actuelle exploitation des forêts publiques, les récoltes de bois traduisent une moyenne de gestion. Dans la continuité des aménagements en vigueur, le niveau des récoltes ne devrait pas être modifié dans les prochaines années. Seules les proportions de bois de feu et bois d industrie au sein de la catégorie de bois de qualité secondaire pourraient fluctuer. En forêt privée, les prévisions sont basées sur l étude des Plans Simples de Gestion (PSG) et sur la connaissance des marchés bois ainsi que sur l analyse des perspectives de développement des clients bois de F&BE. Le principal facteur limitant pour la mise sur le marché de bois est le prix proposé aux propriétaires privés, donc si le marché des Feuillus reste soutenu, les volumes de houppiers seront sensiblement identiques. Par contre, les gisements résineux tendront à diminuer du fait des faibles surfaces traitées annuellement. Fort de ce constat, nous pouvons raisonnablement compter sur un disponible bois énergie en légère baisse dans le temps avec néanmoins des années plus productives que d autres sans pouvoir évaluer de chiffre précis. Rappelons que le facteur déclenchant est le prix et que dans les PSG, les propriétaires ont plus ou moins 5 ans pour réaliser les coupes prévues donc si le marché est «mou», ils retarderont ces coupes. Volet 1 : étude ressource Page 29 sur 88

30 2.4.5 Récapitulatif des volumes disponibles en bois énergie Sans modifier les usages actuels : Forêts communales Forêts domaniales Gisements 1ères éclaircies et ouvertures de cloisonnements 1ères éclaircies et ouvertures de cloisonnements En forêt publique (en m3) Volume mobilisable bois énergie (m 3 ) 0 De 750 à m 3 Conditions Actuellement, le volume mobilisable en bois énergie est nul, cependant, un arbitrage de destination de la part des élus, permettra de constituer un gisement bois énergie (cf. paragraphe suivant) Réserver 5 à 10% des volumes mobilisés en bois de chauffage en forêt domaniale Ces volumes représentent de l ordre de 660 à tonnes de plaquettes forestières vertes (45 à 50 % d humidité). Mobilisation complémentaire par un prélèvement sur le gisement bois de chauffage en forêt communale : Comme cela a été dit précédemment pour les forêts communales, il serait possible, suite à "un arbitrage de destination" de la part des élus, de mobiliser un gisement bois énergie par un prélèvement dans le volume actuellement destiné au bois de chauffage. Le tableau ci-dessous présente une simulation des possibilités de prélèvements selon plusieurs hypothèses (%), si l on retient celle de 10%, le disponible serait de m 3 soit T. La décision en reviendra aux élus mais ce seuil de prélèvement semble compatible avec d une part, la volonté des communes de développer l utilisation de bois énergie localement et d autre part, avec leurs obligations en matière d affouage. Dans le bilan final, nous comptabiliserons donc ces T. Volume actuellement mobilisé en bois de chauffage en forêt communale (m 3 ) Hypothèse de prélèvement dans le gisement bois de chauffage (%) Correspondance en volume mobilisable pour le bois énergie (m 3 ) 5% % % % % % Volet 1 : étude ressource Page 30 sur 88

31 En forêt privée (en m 3 ) Forêts Privées Gisements Houppiers feuillus, houppiers résineux, Volume mobilisable bois énergie à 1 700m3 Conditions Proposer un prix de la ressource en adéquation avec les prix du bois de feu et développer la desserte dans la micro propriété Ces volumes représentent de l ordre de à tonnes de plaquettes forestières vertes (45 à 50 % d humidité). Les gisements hors forêt Les Produits Connexes de Scieries (PCS) Produits Quantités locales (en tonnes) Quantités valorisées (en tonnes) Disponible résiduel Pays Terres de Lorraine Plaquettes / dosses, délignures Ecorces Les chiffres sont issus de l enquête réalisée auprès du Gipeblor. Précisons également que à l avenir, les chiffres seront identiques, à savoir que le disponible est très faible, avec une demande accrue sur ce gisement de la part des industriels (panneau/papier). La résultante est que la pression est, plus que jamais, importante sur ce gisement et les prix ont augmenté. Les contraintes du gisement écorce : il provient du travail de bois vert, par conséquent le pourcentage d humidité est important, il est compris entre 50 et 55% (parfois plus). De plus, les dimensions en sortie de scierie (elles ne sont, dans la majorité des cas, pas broyée) sont incompatibles avec les exigences des chaufferies en fonction et en projet sur le périmètre d étude. Ces spécificités posent plusieurs problèmes, le 1er est qu il est nécessaire de rebroyer l écorce pour obtenir la granulométrie adéquate, le 2nd est qu il faut stocker la matière sous hangar car aucune chaufferie du périmètre n accepte un taux d humidité aussi élevé. Les Déchets Industriels Banals (DIB) Le gisement DIB est issu d une enquête réalisée auprès des «producteurs» de DIB avec lesquels nous travaillons. Les volumes disponibles actuellement pour les chaufferies du périmètre d étude sont faibles en regard des déchets bois produits par les entreprises du secteur (voir explication conjoncturelle ci-dessus). Volet 1 : étude ressource Page 31 sur 88

32 Contrairement aux idées reçues, le disponible n est donc pas important. Les opérateurs du secteurs n ont pas pu nous donner de chiffres précis compte tenu des engagements qu ils ont pris dans le cadre l appel d offre lancé en 2006 par la Commission de Régulation des Energies (AO CRE2). Cette dernière a lancé un appel à projet dans le but de mettre en place des chaufferies de forte puissance (> à 5 ou à 9 MW selon la tranche) consommant de la biomasse (dont des DIB) dans le but de produire de l électricité et de valoriser la vapeur résiduelle (cogénération). Ces unités consommeront plusieurs dizaines de milliers de tonnes de combustible donc les «producteurs» de DIB ont été mis à contribution par les porteurs de projets, c est ce qui explique que le disponible est aujourd hui très faible sans être totalement nul. Il est évident que si aucun projet de ce type n est retenu par la CRE dans un rayon de 150Km, le disponible pourra être bien supérieur. Précisons par ailleurs, que les DIB ne représentent pas le gisement cible du type de chaufferie collective visé sur le territoire bien que leurs caractéristiques sont intéressantes du point de vue pourcentage d humidité (faible) et prix (encore aujourd hui en retrait par rapport à la plaquette forestière). Autres points : les financeurs ne sont pas «pro DIB», ils préfèrent la plaquette forestière. Il est très difficile de connaître avec précision le volume disponible en DIB car depuis 2007, la pression sur cette ressource, dans le but de la valoriser en énergie, est très importante. D après notre enquête, le volume théorique approche les 6 à tonnes dans un rayon de proximité (40-50km). Ce gisement est aujourd hui intégralement valorisé mais pas localement. Si des chaufferies voient le jour dans le périmètre, les fournisseurs pourraient voir un intérêt à leurs attribuer une partie de cette ressource car la distance de transport serait moindre. Nous pouvons donc raisonnablement tabler sur un disponible de 2 à tonnes. Volet 1 : étude ressource Page 32 sur 88

33 En conclusion, le volume de bois mobilisable est le suivant : Plaquette forestière PCS DIB disponible dont FC * total Total sans FC* Total avec FC** hypothèse Quantité basse disponible hypothèse (T) haute * FC = Forêt Communale ** Total qui prend en compte l hypothèse de prélèvement de 10% dans le gisement bois de chauffage Etude de la ressource bois énergie en Meuse Dans le cadre du projet de structuration d une filière bois énergie sur le territoire du Pays de Terre de Lorraine, nous avons cherché à estimer les ressources disponibles en bois énergie des forêts meusiennes d après les données actuelles de commercialisation des bois, sur une zone tampon de 20 Km à l Ouest du territoire du pays. Les volumes commercialisés Entre 2005 et 2006 ont donc été caractérisés par type de produit pour les forêts en question (cf. tableau ci-dessous) : Propriétaire Bois d'œuvre Bois d'industrie Bois de feu Forêts Communales Total bois de qualité secondaire Forêts Domaniales Forêts privées En forêt communale, les volumes élevés commercialisés en bois de chauffage témoignent à nouveau d une pression importante sur la ressource de qualité secondaire. La situation est à l identique sur le reste du territoire et il sera difficile de valoriser une partie des bois en plaquettes forestières, à moins d une volonté forte de chaque commune forestière de réserver ces bois pour le bois énergie plaquettes. A l inverse, il apparaît une ressource potentiellement disponible en forêt domaniale. Il est à noter qu une part importante des tensions que connaissent les marchés du bois d industrie et du bois de chauffage se reportera inéluctablement sur la forêt domaniale. Volet 1 : étude ressource Page 33 sur 88

34 Les gisements disponibles Les hypothèses de prélèvement pour une valorisation énergétique sont identiques que sur le territoire du Pays Terres de lorraine puisque les peuplements et les usages concurrents sont sensiblement identiques mais quelques différences sont à noter (voir ci-dessous). En forêt publique : - Forêt domaniale: 5 à 10 % de l ensemble des gisements feuillus et résineux en forêt domaniale, à savoir les interventions sylvicoles de types premières éclaircies et ouverture de cloisonnements, - Forêt communale : à moins d une volonté forte des communes forestières de réserver du bois pour la production de plaquette forestière, aucune part des gisements feuillus et résineux ne sera disponible en forêt communale. En forêt privée : Précisons que la pression sur le bois de feu est aussi, sinon plus, intense que sur le périmètre du Pays. Du point de vue des peuplements, l Epicéas, le Pin ainsi que le Chêne sont plus présent % des houppiers de Pin et 15% pour les autres résineux - 15 % des houppiers feuillus. La disponibilité pour le bois énergie Les hypothèses de prélèvement en forêt Domaniale correspondent à une disponibilité comprise entre 300 et 600 m3 par an soit entre 270 et 350 T de plaquettes forestières. Pour la forêt Communale, la contrainte demeure la réserve des houppiers pour l affouage qui reste bien ancrée dans les pratiques forestières. Si l on applique la même hypothèse que pour les forêts du Pays Terres de Lorraine, la disponibilité (10% du volume bois de feu) pourrait être de 4 500T sous toute réserve (voir précédemment). En forêt Privée, l étude des pratiques sylvicoles, des pratiques sociales en matière de bois de feu et des volumes commercialisées nous montrent une disponibilité potentielle en plaquettes forestières comprise entre et m3 par an soit 1400 à 1800 T. Globalement, la forêt Meusienne comprise dans le rayon d étude des 20 Km autour du Pays a une disponibilité en plaquettes forestières comprise entre 1700 et 2150 T / an hors forêt Communale. Si les élus font le choix de réserver une partie (10%) des volumes délivrés en affouage (5 000m3 ou 4 500T), le disponible pourrait être compris dans une fourchette allant de à 6 300T. Volet 1 : étude ressource Page 34 sur 88

35 3 / CONCLUSION L offre, sans les forêts communales, varie entre et T/an soit environ à MAP/an, L offre, avec les forêts communales, varie entre et T/an soit environ à MAP/an. Il apparaît donc que l offre actuelle en bois énergie sur le territoire du Pays Terres de Lorraine est suffisante aujourd hui pour alimenter les chaufferies en fonction et celles en projet (la demande actuelle est estimée à environ T). Elle est également suffisante pour envisager la mise en place de nouvelles chaudières. Le tableau ci-dessous représente une simulation pour l accueil de nouvelles chaufferies (en dehors de celles déjà identifiées) sur le territoire en fonction de l offre actuelle en bois (moyenne des hypothèses basse et haute). Nous avons pris quatre catégories de chaufferie avec leurs consommations en bois (valeurs moyennes observées). Sachant que ce type d unité est exigent en terme de qualité de combustible, notamment pour le taux d humidité qui doit être faible (30 à 40%), nous avons exclu de l offre les écorces (voir II les gisements hors forêt). Besoins actuels* (avec projets) : T Type de chaufferie (kw) Offre sans la FC et sans les écorces : Nombre Consommation Consommation de unitaire totale chaufferie T 100 T T 0 T T 450 T T 0 T Total 550 T Type de chaufferie (kwh) Offre avec la FC et sans les écorces : Nombre Consommation Consommation de unitaire totale chaufferie T 300 T T 1200 T T 1350 T T 750 T Total T * bilan au 09 avril 2008 selon les réponses des MO Volet 1 : étude ressource Page 35 sur 88

36 Dans le premier cas le disponible résiduel en bois, entre le besoin identifié aujourd hui et l offre reste faible, seules deux chaufferies supplémentaires peuvent être implantées. Dans le second cas avec la ressource en Forêt Communale, une dizaine de chaufferies pourraient voir le jour sur le territoire du Pays Terres de Lorraine. La conclusion est que dans le cadre du développement d une filière bois énergie, la ressource communale doit être disponible. Concernant la ressource purement forestière, compte tenu du niveau de mobilisation des bois de qualité secondaire, pour des usages tels que le bois d industrie et le bois de chauffage, nous observons que le ressource forestière n est pas très importante, proportionnellement à la surface forestière, surtout si l on exclue les forêts communales. Ainsi, dans l avenir tout en évitant d augmenter les prélèvements, au risque de décapitaliser les forêts, le volume mobilisable peut être accru sous certaines conditions : - effectuer des modifications dans la destination des bois de qualité secondaire notamment pour les forêts domaniales (réserver 5 à 10% des volumes initialement destinés au bois de chauffage), - modifier les techniques de récolte et d être particulièrement vigilant aux impacts possibles de l exploitation du bois énergie sur les sols forestiers, - fédérer les propriétaires dans la petite forêt privée (PDM, desserte), - proposer aux propriétaires forestiers un prix plus rémunérateur, en adéquation avec les prix du bois de feu. Les quantités de combustible bois potentiellement valorisables en bois énergie sont issues de données fiables (volumes commercialisés par l ONF et F&BE) et d approximations (pourcentage attribué au bois énergie et volumes commercialisés dans la forêt privée dépourvue de gestionnaire) qui sont prudentes afin de ne pas surestimer le disponible. Ces approximations sont néanmoins en cohérence avec les pratiques sylvicoles actuelles et confortées par l expérience de nos organismes dans la production de plaquettes forestières ainsi que par l expertise avisée de nos partenaires (CRPF, ONF Energie, Cofor,...). Il est évident qu une part d incertitude subsiste sur le volume global puisque plusieurs facteurs sont difficilement maîtrisables comme le prix de vente du bois (hors bois énergie) ou la volonté des propriétaires privés de mettre leur bois sur le marché. C est pourquoi nous avons pris le parti de rester prudents dans nos estimations. Cette offre est donc le reflet d un potentiel bas qui est probablement supérieur en réalité. Il est par ailleurs difficile de proposer une analyse prospective de ce que sera la production dans les années futures puisque le point majeur que nous ne maîtrisons pas reste le prix du bois en général (bois de qualité secondaire, à savoir le bois d industrie et le bois de chauffage) qui, s il continue d augmenter, fera immanquablement monter celui du bois énergie. Au contraire, s il venait à Volet 1 : étude ressource Page 36 sur 88

37 baisser sensiblement, le volume disponible pour le bois énergie serait plus important sans augmentation du volume global exploité dans nos forêts. C est pourquoi le volume disponible qui ressort de cette étude représente une base fiable pour l année à venir mais pourra être ajusté par la suite sans toutefois remettre en cause les conclusions et sans mettre en péril les nouveaux projets de chaufferies ou celles en fonction tant du point de vue de l approvisionnement que de l équilibre économique (prix d achat de la matière 1ère). Compte tenu de ces incertitudes sur l évolution du marché du bois, il paraît intéressant malgré tout de s investir dans la structuration d une filière bois énergie. En effet, même si dans un premier temps ce débouché semble moins rémunérateur, la situation peut être tout autre dans un avenir proche. Le marché du bois de chauffage se porte bien actuellement, notamment du fait de l augmentation du coût des énergies fossiles. De même, le bois d industrie est très rémunérateur. Cependant, cela n a pas toujours était le cas, même quelques années auparavant. Ainsi, plusieurs facteurs pourraient entraîner un retournement de ces marchés : accidents climatiques (tempête), situation économique moins favorable (fermeture ou délocalisation d unité de trituration) ou baisse de l intérêt / de la demande des particuliers pour le bois de chauffage (augmentation des rendements des appareils de chauffage, travail pénible, choix d une autres énergies renouvelables, ). D autre part, la structuration d une filière bois énergie entraîne des retombées immédiates en terme de développement local car elle conforte des emplois non délocalisables auprès des opérateurs locaux et permet la valorisation des forêts du territoire. Pour toutes ces raisons, les propriétaires et gestionnaires de forêt ont tout intérêt, dès aujourd hui et même modestement dans un premier temps, à accompagner la structuration d une filière bois énergie à l échelle du territoire. La dynamique du bois énergie est en plein essor, les mentalités changent chez les forestiers et les propriétaires de la matière qui commencent à intégrer cette valorisation complémentaire dans leurs raisonnements de gestionnaire. Corrélée à une demande plus faible en bois de qualité secondaire, il en résultera une mise à disposition d un volume plus important de matière 1 ère à destination des chaufferies bois du territoire. Volet 1 : étude ressource Page 37 sur 88

38 4 / REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Estimation de la disponibilité en bois énergie des forêts lorraines (F&BE / ONF) Bilan technico-économique de la production et de la mobilisation de bois énergie en Lorraine (F&BE / ONF) Valorisation en bois énergie des déchets bois issus des entreprises (GIPEBLOR Interprofession du bois) Bases de données informatiques de l ONF concernant les ventes de bois pour les forêts gérées par l ONF comprises dans la zone d étude. Bases de données informatiques de F&BE concernant les ventes de bois pour les forêts gérées par F&BE comprises dans la zone d étude. Aménagements forestiers des communes du périmètre d étude. La récolte raisonnée des rémanents en forêt, ADEME, Données géographiques : - Territoires communaux et Modèle Numérique de terrain produits par l IGN, - Les types de peuplement du territoire d étude produits par l Inventaire Forestier National : Domaines d étude cartographiques (DEC), - Schémas de desserte d après les travaux cartographiques réalisés par l ONF et le CRPF. Volet 1 : étude ressource Page 38 sur 88

39 5 / ANNEXES Liste des annexes : 1. Liste des communes de la zone d étude 2. Carte de situation des zones forestières 3. Carte des types de propriétés forestières 4. Carte Type de peuplement forestier 5. Carte Dégâts tempête 6. Carte des Régions forestières IFN Volet 1 : étude ressource Page 39 sur 88

40 Liste des communes du Pays Terres de Lorraine Nom de la commune code code Communauté INSEE Communauté de commune Nom de la commune INSEE de commune AVRAINVILLE CC DE HAZELLE AFFRACOURT SAINTOIS FONTENOY-SUR-MOSELLE CC DE HAZELLE AUTREY SAINTOIS FRANCHEVILLE CC DE HAZELLE BENNEY SAINTOIS JAILLON CC DE HAZELLE CEINTREY SAINTOIS VILLEY-SAINT-ETIENNE CC DE HAZELLE CHAOUILLEY SAINTOIS BAINVILLE-AUX-MIROIRS CC de la Pipistrelle CLEREY-SUR-BRENON SAINTOIS LEBEUVILLE CC de la Pipistrelle CRANTENOY SAINTOIS MANGONVILLE CC de la Pipistrelle DOMMARIE-EULMONT SAINTOIS NEUVILLER-SUR-MOSELLE CC de la Pipistrelle ETREVAL SAINTOIS PRAYE CC de la Pipistrelle FORCELLES-SAINT-GORGON SAINTOIS ROVILLE-DEVANT-BAYON CC de la Pipistrelle GERMONVILLE SAINTOIS VAUDEVILLE CC de la Pipistrelle GOVILLER SAINTOIS XIROCOURT CC de la Pipistrelle GRIPPORT SAINTOIS ABONCOURT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY HAMMEVILLE SAINTOIS ALLAIN CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY HAROUE SAINTOIS ALLAMPS CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY HOUDELMONT SAINTOIS AROFFE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LALOEUF SAINTOIS BAGNEUX CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LANEUVEVILLE-DEVANT-BAYON SAINTOIS BARISEY-AU-PLAIN CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LEMAINVILLE SAINTOIS BARISEY-LA-COTE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LEMENIL-MITRY SAINTOIS BATTIGNY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY OGNEVILLE SAINTOIS BEUVEZIN CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY OMELMONT SAINTOIS BULLIGNY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY ORMES-ET-VILLE SAINTOIS COLOMBEY-LES-BELLES CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY PAREY-SAINT-CESAIRE SAINTOIS COURCELLES CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY SAINT-REMIMONT SAINTOIS CREPEY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY SAXON-SION SAINTOIS CREZILLES CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY TANTONVILLE SAINTOIS DOLCOURT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY THEY-SOUS-VAUDEMONT SAINTOIS FAVIERES CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY THOREY-LYAUTEY SAINTOIS FECOCOURT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY VAUDEMONT SAINTOIS GELAUCOURT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY VAUDIGNY SAINTOIS GEMONVILLE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY VEZELISE SAINTOIS GERMINY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY VITREY SAINTOIS GIBEAUMEIX CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY VOINEMONT SAINTOIS GRIMONVILLER CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY VRONCOURT SAINTOIS MACONCOURT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY ANDILLY SAINTOIS MONT-L'ETROIT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY BICQUELEY SAINTOIS MONT-LE-VIGNOBLE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY BOUCQ SAINTOIS MOUTROT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY BOUVRON SAINTOIS OCHEY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY BRULEY SAINTOIS PLEUVEZAIN CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY CHARMES-LA-COTE SAINTOIS PULNEY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY CHAUDENEY-SUR-MOSELLE SAINTOIS SAULXURES-LES-VANNES CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY CHOLOY-MENILLOT SAINTOIS Volet 1 : étude ressource Page 40 sur 88

41 SELAINCOURT SEXEY-AUX-FORGES CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY DOMGERMAIN SAINTOIS CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY DOMMARTIN-LES-TOUL SAINTOIS Nom de la commune code code Communauté INSEE Communauté de commune Nom de la commune INSEE de commune SONCOURT CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY ECROUVES SAINTOIS THUILLEY-AUX- CC DE L'EPCI DU PAYS DE GROSEILLES COLOMBEY GYE SAINTOIS TRAMONT-EMY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LAGNEY SAINTOIS TRAMONT-LASSUS CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LAY-SAINT-REMY SAINTOIS TRAMONT-SAINT-ANDRE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY LUCEY SAINTOIS URUFFE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY MANONCOURT-EN-WOEVRE SAINTOIS VANDELEVILLE CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY MENIL-LA-TOUR SAINTOIS VANNES-LE-CHATEL CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY PAGNEY-DERRIERE-BARINE SAINTOIS VICHEREY CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY PIERRE-LA-TREICHE SAINTOIS VILLEY-LE-SEC CC DE L'EPCI DU PAYS DE COLOMBEY ROYAUMEIX SAINTOIS BAINVILLE-SUR-MADON CC DE MOSELLE ET MADON SANZEY SAINTOIS CHALIGNY CC DE MOSELLE ET MADON TOUL SAINTOIS CHAVIGNY CC DE MOSELLE ET MADON TRONDES SAINTOIS commune non MAIZIERES adhérente à une CC DE MOSELLE ET MADON FOUG CC MARON CC DE MOSELLE ET MADON MESSEIN CC DE MOSELLE ET MADON NEUVES-MAISONS CC DE MOSELLE ET MADON PONT-SAINT-VINCENT CC DE MOSELLE ET MADON RICHARDMENIL CC DE MOSELLE ET MADON THELOD CC DE MOSELLE ET MADON VITERNE CC DE MOSELLE ET MADON XEUILLEY CC DE MOSELLE ET MADON FERRIERES SAINTOIS AU VERMOIS FLAVIGNY-SUR-MOSELLE SAINTOIS AU VERMOIS FROLOIS SAINTOIS AU VERMOIS LUPCOURT SAINTOIS AU VERMOIS MEREVILLE SAINTOIS AU VERMOIS PIERREVILLE SAINTOIS AU VERMOIS PULLIGNY SAINTOIS AU VERMOIS SAFFAIS SAINTOIS AU VERMOIS TONNOY SAINTOIS AU VERMOIS VILLE-EN-VERMOIS SAINTOIS AU VERMOIS LANEUVEVILLE-DERRIERE- FOUG commune non adhérente à une CC Volet 1 : étude ressource Page 41 sur 88

42 Carte de situation des zones forestières Volet 1 : étude ressource Page 42 sur 88

43 Carte des types de propriétés forestières Volet 1 : étude ressource Page 43 sur 88

44 Carte Type de peuplement forestier Volet 1 : étude ressource Page 44 sur 88

45 Carte Dégâts tempête Volet 1 : étude ressource Page 45 sur 88

46 Carte des Régions forestières IFN Volet 1 : étude ressource Page 46 sur 88

47 VOLET 2 : ANALYSE DES BESOINS EN BIOMASSE SUR LE TERRITOIRE Objectif et contenu : Il s agira de réaliser un état des lieux sur les communes du territoire des projets bois énergie actuels ou futurs afin de déterminer les besoins en bois déchiqueté. Les projets importants autour du territoire seront également étudiés, tels que les projets nancéens et les projets de production d électricité à partir de biomasse. Volet 2 : étude besoins Page 47 sur 88

48 1 / ETAT DES LIEUX DES PROJETS CHAUFFERIES EXISTANTS OU FUTURS SUR LE TERRITOIRE 1.1 Méthodologie Le but de ce volet est de recenser les chaufferies bois en fonctionnement sur le territoire d étude ainsi que les projets en cours afin de capitaliser l information dans un tableau de synthèse des besoins futurs en bois. Pour ce faire, une enquête a été menée pour faire remonter les projets bois énergie en cours sur le territoire, sous la forme d un questionnaire de 2 pages à compléter par les 129 communes composants le territoire. Ce questionnaire a été réalisé par le CRITT BOIS et le bureau d études NEC, avec la validation par le Pays Terres de Lorraine. L envoi mi-janvier 2008 et les relances des questionnaires ont été effectués par le Pays à l ensemble des communes du territoire, la collecte des informations issues des questionnaires a été synthétisée par le CRITT/NEC. Pour compléter et confirmer les données recueillies lors de ce questionnaire, une demande auprès des financeurs (ADEME/AREL et CG54) sur les projets actuellement financés ou en demande de financement a été faite. Enfin, une vérification des projets sur le site de l ADEME, au niveau de la cartographie des chaufferies bois en fonctionnement sur le territoire national, a également permis de positionner certains projets. 1.2 Résultats Sur les 129 communes interrogées, la plupart ont répondu ne pas avoir de projets bois énergies dans l immédiat, certains projets sont néanmoins bien avancés. Nous avons eu environ 35% de retours (45 questionnaires sur les 129) sur les questionnaires, plus les informations de certaines collectivités en projets par l ADEME et l AREL ainsi que le Pays lui-même. La répartition sur les réponses au questionnaire et les informations recueillies par ailleurs, peut être représentée de la manière suivante : Chaufferies existantes 2 Projets en Travaux ou APS/APD 3 Projets en Etude de faisabilité 2 Besoin d information 10 Possibilité de mise à disposition d un 4 lieu de stockage des plaquettes Volet 2 : étude besoins Page 48 sur 88

49 Réponses négatives 24 Sur les projets bien avancés, nous avons la répartition comme suit : Répartition des 8 projets bois sur le territoire Réalisé Travaux/MOE Etude 1.3 Les projets bois énergie en cours sur le territoire L ensemble des projets bois énergie est détaillé ci-dessous, pour chaque niveau d avancée des huit projets bois énergie connus à la date de l étude Les chaufferies réalisées (2) Deux chaufferies sont actuellement en fonctionnement sur le territoire du Pays Terres de Lorraine, il s agit de la chaufferie de Royaumeix et la chaufferie de Favières/Colombey-les-Belles. La chaufferie communale de Royaumeix dessert des bâtiments publics tel que la mairie, l école, la salle polyvalente et un logement communal. Une chaudière de 80 kw est installée, les combustibles utilisés sont des produits connexes de scierie (PCS) à hauteur de 28 tonnes / an (prestataire meusien Scierie Piedfer). Le combustible est relativement sec (20-30% d humidité sur brut) et calibré pour fonctionner dans ce type de chaufferie. Le réseau dédié de Favières, réalisé par l EPCI de Colombey-les-Belles, alimente en chaleur la Maison des Artisans Créateurs. Des broyats de palettes en combustible bois sont utilisés pour l alimentation de la chaudière, provenant de la société GIREV à Châtenois, également calibrées pour le type de chaudière Les projets en travaux ou APS/APD (Avant Projet Sommaire /Avant Projet Détaillé) Le projet de la commune de Ménil-la-Tour consiste dans l aménagement d un groupe scolaire de 5 classes (2 maternelles et 3 primaires) et de leurs Volet 2 : étude besoins Page 49 sur 88

50 locaux annexes (restauration), pour le compte du Syndicat Intercommunal Scolaire du Terroin. Une chaufferie bois de 150 kw est prévue pour chauffer ce bâtiment, avec une consommation de bois de 25 tonnes en produits connexes de scierie, le prestataire prévu est la scierie Piedfer à Woël. La Communauté de Communes du Toulois a un projet de chaufferie au bois déchiqueté sur la commune d Ecrouves pour un réseau de chaleur comprenant plusieurs bâtiments énoncés ci-dessous : 1- Périmètre fixe comprenant le siège de la CCT, le futur centre aquatique communautaire, le groupe scolaire MATHY, le gymnase d Ecrouves 2- Périmètre optionnel : bâtiments ci-dessus + bâtiment 001 (ancien bât. de casernement inoccupé d environ 3500 m²) + futur centre d affaires+ ateliers techniques de la CCT, ateliers techniques de la commune d Ecrouves, vestiaires du stade, futur équipement communal d Ecrouves, SDIS. La puissance totale raccordée en base sera de kw pour une consommation prévisionnelle de 852 tonnes de bois pour le périmètre fixe et 1295 tonnes de bois pour l optionnel, à 40% d humidité. La puissance bois prévu est de 1 MW dans le cas du périmètre fixe + optionnel CHAUFFERIE Le centre aquatique 2. La CC du Toulois 3. Le groupe scolaire Mathy 4. Le SDIS 5. Le gymnase 6. Une annexe aux ateliers municipaux 7. Le bâtiment Un centre d affaires 9. Un équipement communal Volet 2 : étude besoins Page 50 sur 88

51 Une publicité relative à une Délégation de Service Public réseau de chaleur bois est actuellement lancée sur ce projet. Ce sera donc le futur délégataire qui aura en charge l'approvisionnement bois de l'équipement. La définition du périmètre final sera établie lors de la période de négociation avec le futur délégataire c'est-à-dire novembre-décembre2008/janvier La Communauté de Communes du Toulois est notamment en attente de la réponse du SDIS, de la réalisation ou non de certains projets et bien évidemment des prix de prestations proposés par le futur délégataire. Le centre OHS Jacques PARISOT a fait une étude de faisabilité pour alimenter en chaleur le bâtiment. Une chaudière de kw sera nécessaire (appoint gaz de kw), les besoins sont de MWh soit environ tonnes de bois à 40% d humidité. Le silo prévu est de 200 m 3, cette capacité permet de tenir 5 jours pendant la période la plus froide. Ce projet est actuellement en attente de délibération sur le prestataire en Délégation de Service Public, ce sera le délégataire qui aura en charge l approvisionnement en bois. Précisions sur la Délégation de Services Public (DSP) La délégation de service public est «un contrat par lequel une personne morale de droit public confie la gestion d un service public dont elle a la responsabilité à un délégataire public ou privé, dont la rémunération est substantiellement liée au résultat de l exploitation du service». Le délégataire peut être chargé de construire des ouvrages ou d acquérir des biens nécessaires au service. La différence fondamentale entre un marché public et une délégation de service public résulte du mode de rémunération retenu. Pour un marché public, le paiement est intégral et immédiat et effectué par l acheteur public. Pour une délégation de service public, la rémunération est tirée de l exploitation du service. La notion de délégation de service public a été progressivement définie par la jurisprudence, essentiellement par opposition à la notion de marché public, ainsi que par référence à d autres catégories de contrats. Dans le cadre d une DSP de chauffage, le délégataire peut s engager sur la nature du combustible, le taux de couverture minimum d un combustible par rapport à un autre tout en garantissant un prix de revente du MWh. Ce prix de revente sera quant à lui actualisé en fonction de différent indice et d une périodicité clairement défini. La nature et les caractéristiques d un combustible seront définies de façon à pouvoir garantir la parfaite légalité du marché. Imposer un secteur géographique comme critères de sélection et en général contesté au contrôle de légalité. Néanmoins, des critères environnementaux (distance production plaquettes consommation) peuvent être possibles. Volet 2 : étude besoins Page 51 sur 88

52 Le Conseil d Etat a précisé que la délégation de service public se caractérisait : - par son objet, portant sur l exécution du service public, et par le mode de rémunération du cocontractant de l administration (Conseil d Etat, 22 mars 2000, Epoux Lasaulce), - cette rémunération devant être substantiellement assurée par le résultat de l exploitation du service (Conseil d Etat, 15 avril 1996, Préfet des Bouches-du- Rhône et 30 juin 1999, SMITOM). Ceci suppose que le délégataire assume une part du risque d exploitation (Conseil d'etat, 15 juin 1994, Syndicat intercommunal des transports publics de la région de DOUAI) Projets à l étude La Communauté de Communes de Moselle et Madon a un projet de chaufferie bois déchiqueté sur les communes de Chaligny - Neuves-maisons. Pour cela, elle a fait une étude de faisabilité technico-économique pour la zone de «la Filoche» : construction d une médiathèque et extension urbaine de 250 logements «Haut des Vaches» et des bâtiments économiques. Cet ensemble nécessitera une chaudière bois de 500 kw et pourrait consommer environ 670 tonnes de bois. Une étude de faisabilité technico-économique a été faite sur la commune de Foug pour une chaufferie bois desservant un ensemble de bâtiments publics : groupe scolaire, gymnase, salle polyvalente. L étude a montré la nécessité d une chaudière de 500 kw, et des besoins en bois estimés à 280 tonnes, le silo prévu est de 75 m 3. La commune réfléchit actuellement à mettre à jour cette étude en incluant d autres bâtiments comme la maison de retraite, et également revoir l isolation de certains bâtiments Autres Dans les réponses de certains questionnaires, les communes pouvaient indiquer si une plateforme de stockage de bois ou de plaquettes forestières existait sur leur territoire. Suite au dépouillement des questionnaires, quatre communes indiquent la possibilité de mettre à disposition une plateforme de stockage de bois déchiqueté sur des infrastructures déjà existantes ou du foncier : - Avrainville : site de stockage existant permettant la création d une plateforme, - Lucey et Ochey : peut envisager une plateforme de stockage des plaquettes (foncier disponible), - Fontenoy-sur-Moselle : plateforme de stockage de grumes existante. Volet 2 : étude besoins Page 52 sur 88

53 Enfin, certaines communes ont indiqué qu elles pensaient faire dans un avenir proche une étude de faisabilité sur certains bâtiments ou une mise à jour. Ce sont les communes de : - Lay Saint-Rémy, l étude date de 2002 (école, mairie, multiservice, logements), à mettre à jour avec l extension résidence personnes âgées (prévue en 2008), - Lucey, étude sur les salles polyvalentes, presbytère et église, - Ochey, étude sur des bâtiments publics, - Vannes le Châtel, étude sur la mairie et salle polyvalente, - Sion, étude sur des bâtiments culturels, restauration et hébergement Synthèse des projets en cours ou réalisés Le tableau de synthèse rassemblant les projets en cours sur le territoire, est disponible en Annexe 1 au format A3, ce tableau est un récapitulatif des données du volet 2 et du volet 3. Une cartographie des projets est présentée dans le volet 3. Volet 2 : étude besoins Page 53 sur 88

54 2 / LES PROJETS IMPORTANTS A PROXIMITE DU TERRITOIRE DU PAYS TERRES DE LORRAINE 2.1 Les projets de la Communauté Urbaine du Grand Nancy La Communauté urbaine du Grand Nancy (CUGN) a entrepris depuis quelques années de remplacer les chaufferies arrivants en fin de vie au charbon, fioul ou gaz, par des chaufferies au bois déchiqueté, couplées à des chaudières énergie fossile. Le délégataire de service de ces trois projets est Dalkia par l intermédiaire de ses filiales SEEV et Nancy énergie, l approvisionnement prévu sera fournit par la plateforme Dalkia de Velaine-en-Haye (en forêt de Haye). Cette plateforme, qui est déjà opérationnelle, fournira un mélange de : - 20 % de plaquettes forestières (PF), - 35 % de produits connexes de scieries (PCS), - 45 % de déchets de bois non dangereux (DIB bois). Les caractéristiques principales de ces plaquettes sont : - PCI moyen de kwh/t, - Granulométrie de 150x80x30, % d humidité sur brut. L approvisionnement sera régional, un rayon d environ 50 Km autour de la plateforme, incluant une partie du territoire du Pays Terres de Lorraine. Il transitera sur cette plateforme environ tonnes de bois (plateforme dimensionnée pour tonnes) dans un premier temps, pour les projets nancéens et Ligny en Barrois, pour évoluer à tonnes dans les prochaines années Vandoeuvre-lès-Nancy La chaufferie, d une puissance bois de 8 MW, desservira en chaleur des logements sociaux, bureaux, magasins et écoles, sa mise en service est programmée au printemps Il est prévu une consommation de 10 à tonnes de bois déchiqueté provenant de la plateforme Dalkia Nancy Centre Quai Florentin Deux chaudières bois de 4 MW sont prévues pour chauffer les bâtiments tels que plusieurs résidences, la maternité régionale, le siège de Meurthe et Moselle, la ZAC des rives de Meurthe, une partie du CHU et les aménagements du quartier gare. Une consommation de 10 à tonnes de bois sera nécessaire, sa mise en service est prévue vers septembre/octobre OPAC/ Le Haut du Lièvre Une chaudière bois de 5 MW sera bientôt mise en service (démarrage du gaz en septembre 2008, la chaudière bois en janvier 2009) dans le secteur du Haut du Volet 2 : étude besoins Page 54 sur 88

55 Lièvre, elle desservira les logements sociaux du quartier ainsi que les groupes scolaires, crèches et garderie, le centre médico social et le gymnase. Il est prévu tonnes de combustible bois provenant de la plateforme Dalkia. 2.2 Le projet de Ligny en Barrois (55) Une chaufferie bois à Ligny en Barrois de 1,5 MW est prévue pour alimenter en chaleur un réseau desservant des logements, salle polyvalente, piscine, gymnase, collège et groupe scolaire, bureaux et ateliers, et la maison de retraite. Une consommation de tonnes de bois provenant de la plateforme Dalkia (au moins dans un premier temps) est prévue pour ce projet. 2.3 Les projets de production d électricité à partir de biomasse Suite à l appel d offre lancé par le ministre délégué à l industrie pour la réalisation de centrales électriques alimentées à partir de biomasse, un projet en Lorraine a été validé. Il s agit du projet NOVACARB/POWEO à Laneuville-devant- Nancy, sur le site de la Madeleine. Les dossiers de candidature ont été instruits par la Commission de Régulation de Volet 2 : étude besoins Page 55 sur 88

56 l Energie (CRE), les caractéristiques principales de ce nouvel appel d offres biomasse porte sur un dossier d approvisionnement comprenant l avis du Préfet de Région, afin de garantir la sincérité des éléments fournis par le candidat. Sur ce projet lorrain, il est prévu une centrale biomasse de 15,8MW de puissance, et une consommation de : tonnes de plaquettes forestières provenant d un rayon de Km autour du projet, tonnes de paille d agriculteurs de la région, tonnes de Miscanthus par des plantations dédiées. 2.4 Synthèse des projets hors territoire Le tableau de synthèse rassemblant les projets en cours sur le territoire, est disponible en Annexe 2. Volet 2 : étude besoins Page 56 sur 88

57 3 / CONCLUSION Sur le territoire du Pays Terres de Lorraine, il y a actuellement 8 projets bois énergie à différents stades d avancement (2 chaufferies en fonctionnement, 3 en travaux/moeuvre et 2 encore à l étude). Si ces projets aboutissent, l ensemble «puissance cumulée» sera de kw pour une consommation de tonnes de bois (PCS, PF et DIB) au 20/10/2008. Dans le volet 1 «étude de la ressource bois énergie», un potentiel de à tonnes de bois (PCS, PF et DIB confondus) était possible. A partir de ces deux premiers volets de l étude, nous pouvons dire que : - il existe un gisement disponible en bois énergie sur le territoire, - il existe des projets bois énergie sur le territoire, - l offre est largement suffisante pour couvrir la demande en bois du territoire, il y a donc adéquation offre-demande. Cependant, d importants projets bois énergie à proximité du territoire (projets de la CUGN, Ligny en Barrois et NOVACARB) dont l échéance de réalisation est proche, peut menacer le potentiel disponible en bois, d autant plus que les plans d approvisionnement de ces différents projets comprennent le territoire du Pays Terres de Lorraine. La puissance cumulée de ces projets est de kw pour une consommation de tonnes de bois. Il reste cependant à préciser que l ensemble des communes adhérentes au pays sont «propriétaire» de surfaces boisées plus ou moins importantes, dont les ressources peuvent être affectées aux projets communaux sans tenir compte des projets cités plus haut. Volet 2 : étude besoins Page 57 sur 88

58 4 / ANNEXES Annexe 1 : Synthèse des projets en cours sur le territoire du Pays Terres de Lorraine Annexe 2 : Synthèse des projets importants hors territoire Volet 2 : étude besoins Page 58 sur 88

59 VOLET 3 : CARACTERISATION ACTUELLE DES COUTS DE MOBILISATION DU COMBUSTIBLE Objectifs et contenu: Il s agit dans ce volet de faire la synthèse des coûts de vente moyen du combustible rendu chaufferie en fonction de ses caractéristiques (humidité sur brut, granulométrie, origine, etc.). Dans un second temps, les itinéraires de production de la plaquette forestière seront présentés, incluant différentes logistiques d approvisionnements employées sur le territoire d étude (flux tendu, stockage tampon, etc.). Volet 3 : coûts de mobilisation du combustible Page 59 sur 88

60 1 / GENERALITES SUR LES EQUIPEMENTS ET TECHNIQUES DE PRODUCTION POUR LE BOIS ENERGIE APPLICABLE SUR LE TERRITOIRE DU PAYS TERRES DE LORRAINE Lors de la constitution d un prix de production de plaquettes forestières, tous les postes sont étudiés afin de définir les matériels et les techniques les plus adaptés au contexte local. Néanmoins, un chantier bois énergie se déroule classiquement avec une phase d abattage (spécifique ou non du produit bois énergie), de préparation des produits (démantèlement, rangement,...), de débardage, de broyage puis de transport. Les paragraphes suivants décrivent les différentes techniques existantes par phase ainsi que les matériels les plus couramment utilisés. Les coûts données ici sont en HT 1.1 L abattage Manuel : abattage traditionnel à la tronçonneuse. Les avantages sont la mobilité et la flexibilité. Selon les chantiers : Suivi d un broyage sur parcelle, l abattage manuel est performant, il consiste à faire un abattage directionnel dans les cloisonnements, sans nécessité de façonnage. Suivi d un broyage bord de route, dans le cadre d ouverture de cloisonnements, une intervention supplémentaire est nécessaire, afin de ranger les bois sur le côté pour effectuer le débardage (par exemple une petite pelle équipée d un grappin découpeur). Ainsi dans la majorité des cas, l abattage manuel ne peut se réaliser qu en cas de coupe rase. Toutefois, un abattage directionnel des tiges est également nécessaire pour faciliter le débardage. Dans le cas de broyage de houppiers, le coût de l exploitation est généralement supporté par la vente du bois d oeuvre et du bois d industrie. Mais un léger démantèlement des principales fourches des houppiers permet d optimiser le débardage et/ou le broyage. Mécanisé : la mécanisation permet une meilleure préparation du chantier pour le débardage dans le cadre de broyage bord de route. Abattage à la Dent Becker : Dans le cadre des chantiers pilotes en forêt Lorraine, nous avons constaté un rendement non satisfaisant (1ha/jour), dans des conditions pourtant optimales (plantation de pins sylvestre) et des inconvénients comme l impossibilité de manipuler les bois. Volet 3 : coûts de mobilisation du combustible Page 60 sur 88

61 Abatteuse traditionnelle : la production de bois énergie se réalisant essentiellement dans des bois de faible diamètre, ce matériel ne semble pas adapté et rend la phase d abattage très coûteuse. Une machine démesurée par rapport aux diamètres des bois Abatteuse équipée d une tête accumulatrice ; Il en existe plusieurs modèles. Cet outil semble le plus adapté à la production du bois énergie. Il permet de couper des petits diamètres, de les accumuler puis de les ranger sur le côté des cloisonnements, ce qui facilite le débardage. Les modèles se différencient par leur appareil de coupe (disque, chaîne, cisaille). Certaines évolutions semblent encore nécessaires pour améliorer les performances et la fiabilité de ces têtes d abattages (chaîne qui saute dans les taillis, performance des cisailles, manipulation du disque dans les cépées). Toutefois, ce matériel a beaucoup évolué en quelques années et il démontre des capacités de travail très prometteuses. 1.2 Le débardage (Uniquement pour le broyage bord de route) Il n existe pas de matériel spécifique pour le bois énergie. Il y a deux critères principaux qui interviennent dans le rendement et donc dans les coûts, se sont : la manutention importante que demande les faibles diamètres, le foisonnement des houppiers ou des bois non façonnés. Volet 3 : coûts de mobilisation du combustible Page 61 sur 88

62 Les Porteurs Dans la majorité des cas le matériel utilisé est un porteur avec un panier de grande capacité (ranchers rehaussés). Cependant quelques outils sont de plus en plus utilisés pour augmenter le rendement du débardage : - Le grappin-scie permet de démanteler les bois à la dimension du panier et de limiter le foisonnement ; cet outil permet également de gagner une étape dans la préparation des bois, un démantèlement léger (manuel lors de l abatage des bois) est suffisant, - Le remplacement du panier par une pince verticale, permet un rendement plus important dans les grandes longueurs, mais risque d entraîner de la terre avec les houppiers. Le débardage est un poste avec un coût important dans les itinéraires de production de plaquettes forestières. La qualité de la phase d abattage est primordiale pour le rendement et donc pour le coût du débardage (rangement de bois, démantèlement des houppiers etc). Le foisonnement est le premier critère à prendre en compte et à tenter de limiter pour un rendement optimum de la sortie des bois. Ainsi, il est parfois utile de payer un démantèlement, même léger, pour gagner sur le débardage (la différence est bénéfique pour le bilan de chantier). Les fagoteuses à rémanent Pour la récolte des rémanents il existe des compacteuses. Ces engins, assemblés sur une base de porteur, créent des fagots à partir des résidus de coupe. D une envergure assez importante (11m de long et 3m de large) elles sont essentiellement utilisées après des coupes à blancs. Elles créent des fagots de 500 kg, qui sont ensuite débardés au porteur traditionnel. Ce qui fait une étape supplémentaire avant le broyage, mais élimine de problème du foisonnement. Il faut un minimum de 50 T/ha et une surface de 5 ha, pour optimiser le déplacement de la machine. Cependant, cette technique de récolte de bois énergie, doit être réservée au sol ayant une bonne fertilité. En effet, ces machines doivent intervenir au maximum 3 semaines après la coupe à blanc de la parcelle, quand les rémanents sont encore frais. Ainsi, contrairement aux autres moyens ci-dessus, le feuillage et les plus petites brindilles, qui contiennent l essentiel des minéraux, n ont pas le temps de sécher et de retomber au sol. Toute la matière est exportée. Volet 3 : coûts de mobilisation du combustible Page 62 sur 88

63 1.3 Les broyeurs Les broyeurs sur parcelle : Ce sont des broyeurs de type axial, à la différence des broyeurs bord de route qui sont latéraux, cela leur permet notamment de broyer des bois dans les cloisonnements. Ces broyeurs permettent de débarder directement des plaquettes et ainsi de sortir plus de matière à chaque aller-retour (le foisonnement des plaquettes est inférieur au bois en long). Le broyeur automoteur de type Sylvatec, est un broyeur de grande capacité (> T/an). Sa maniabilité et ses exigences en termes de condition de chantier ne sont pas négligeables dans une région comme l Est de la France : sol porteur (poids à vide 18T), pente inférieur à 15%, distance de débardage faible. Souvent couplé à un porteur «à plaquette» pour optimiser sa phase de broyage, l ensemble broyeur + porteur demande une logistique importante pour les déplacements. Ceci oblige donc à réaliser des chantiers avec un fort tonnage (>500T, idéal 1000T) afin d amortir des déplacements coûteux (convoi exceptionnel). Investissement de 420 K pour le broyeur et 250K pour le porteur à plaquette. Toutefois, sur des chantiers bien adaptés, le rendement est important ce qui permet d atteindre un coût de broyage et de débardage des plaquettes très intéressant. Mais il est très difficile d appréhender à l avance le coût du chantier. D autres broyeurs sur parcelle de plus petite taille existent. Souvent moins puissants, ils ont un coût de production plus élevé. Broyeur Lindana (broyage + débardage des plaquettes) Ensemble tracteur broyeur benne, bien adapté aux conditions des Landes (2 exemplaires en fonction) Broyeurs sur prise de force : La puissance de ces broyeurs dépend de celle du tracteur utilisé en puissance motrice. Ce dernier doit également être bien adapté au type et à la capacité Volet 3 : coûts de mobilisation du combustible Page 63 sur 88